La question haïtienne en Guyane. Constructions identitaires et usages des identités Auteur(s) : Laëthier, Maud Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Description : L'intervention portera sur la présence haïtienne en Guyane. La réflexion sera orientée sur le contexte dans lequel se vit une « identité de migrant » afin de saisir la manière dont les individus y mobilisent des traits identitaires et y puisent des éléments d'identification. Nous verrons d'abord dans quelle situation s'inscrit la migration haïtienne au regard des processus d'affirmation culturelle et politique en Guyane qui, depuis les années soixante-dix, posent d'une manière spécifique la question de l'immigration dans la configuration sociale. Ensuite, après avoir décrit la mise en place des réseaux migratoires vers la Guyane, on s'intéressera à la manière dont les représentations des migrants se sont progressivement élaborées. De là, seront présentées les situations vécues et les appartenances identitaires revendiquées. Nous irons des modalités à travers lesquelles la catégorisation en tant qu'étrangers est construite à la manière dont les migrants la perçoivent en montrant, d'une part, comment elle est élaborée collectivement, c'est-à-dire dans la revendication d'une appartenance nationale haïtienne, et d'autre part, comment elle se décline différemment à un niveau individuel. Les données éclaireront la compréhension du contexte guyanais, dont la dimension multiculturelle fait aujourd'hui la singularité. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16118 V16118 | Partager |
Les littératures hispanophones caribéennes vues par une anglo-caribéenne : débat Auteur(s) : Bertin-Elisabeth, Cécile Roberts, Nicole Auteurs secondaires : Charaudeau, Patrick Ureña Rib, Pedro Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Regards croisés dans la Caraïbe", le 5 mars 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : La création de nations dans le bassin caribéen a été un processus complexe. En effet, pour les premiers états indépendants, la nationalité n'était pas rattachée à des revendications noires comme pour les états créés à la suite de la décolonisation. Il y a eu par ailleurs, de nombreuses discussions quant à l'apport de l'africanité dans l'identité nationale. Mais aussi une construction identitaire s'opposant à la montée en puissance des Etats-Unis. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASH0173554107c6d06b16c88fbd HASH0173554107c6d06b16c88fbd | Partager |
Aimé Césaire : défendeur infatigable de l'identité culturelle Auteur(s) : CCEE : Conseil de la culture de l'éducation et de l'environnement Année de publication : Éditeur(s) : CCEE : Conseil de la Culture, de l'Education et de l'Environnement de Martinique Description : Cette brochure porte sur l'engagement d'Aimé Césaire à défendre l'identité culturelle en paroles et en actes. Elle a été réalisée à l'occasion de la célébration des trente ans des CCEE, institution chère à Aimé Césaire, qui dans son discours à l'Assemblée Nationale en 1981, affirmait la nécessité de prendre en compte dans un statut particulier nos spécificités et notamment la dimension culturelle. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16015 T16015 | Partager |
Teresita Martinez's Contribution to Nineteenth-Century Historiography ; Teresita Martinez's Contribution to Nineteenth-Century Historiography ; Teresita Martinez's Contribution to Nineteenth-Century Historiography Auteur(s) : Pico, Fernando Pico, Fernando Pico, Fernando Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians ACH : Association of Caribbean Historians ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Résumé : "Dans "Capitalism in Colonial Puerto Rico : Central San Vicente in the Late Nineteenth Century", Teresita Martinez fait la représentation des savoirs technologiques et administratifs à Puerto Rico, avant l'invasion des Etats-Unis de 1898. Elle s'attache également à démontrer les défis et limites d'une telle entreprise. Dans "Shaping the Discourse on Space : Charity and its Wards in 19th Century San Juan, Puerto Rico", elle signale son intérêt pour la nouvelle histoire culturelle des années 90 et ouvre un débat sur les discours de la modernité et de bienfaisance publique. Elle a également publié un ouvrage sur le citoyen et l'identité nationale à la République Dominicaine." "Dans "Capitalism in Colonial Puerto Rico : Central San Vicente in the Late Nineteenth Century", Teresita Martinez fait la représentation des savoirs technologiques et administratifs à Puerto Rico, avant l'invasion des Etats-Unis de 1898. Elle s'attache également à démontrer les défis et limites d'une telle entreprise. Dans "Shaping the Discourse on Space : Charity and its Wards in 19th Century San Juan, Puerto Rico", elle signale son intérêt pour la nouvelle histoire culturelle des années 90 et ouvre un débat sur les discours de la modernité et de bienfaisance publique. Elle a également publié un ouvrage sur le citoyen et l'identité nationale à la République Dominicaine." Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14263 V14263 V14263 V14263 | Partager |
Les littératures hispanophones caribéennes vues par une anglo-caribéenne : débat Auteur(s) : Roberts, Nicole Bertin-Elisabeth, Cécile Auteurs secondaires : Ureña Rib, Pedro Charaudeau, Patrick Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines Résumé : La création de nations dans le bassin caribéen a été un processus complexe. En effet, pour les premiers états indépendants, la nationalité n’était pas rattachée à des revendications noires comme pour les états créés à la suite de la décolonisation. Il y a eu par ailleurs, de nombreuses discussions quant à l’apport de l’africanité dans l’identité nationale. Mais aussi une construction identitaire s’opposant à la montée en puissance des Etats-Unis… Cuba Haïti République dominicaine Martinique 19 Caraïbe Droits : Document protégé par le droit d'auteur fichiers:HASH0173554107c6d06b16c88fbd | Partager |
De l'archéologie précolombienne au patrimoine antillais ; De l'archéologie précolombienne au patrimoine antillais : la patrimonialisation des héritages amérindiens en Martinique et en Guadeloupe Auteur(s) : Berard, Benoit Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience The Amerindian genetic heritage is extremely poor in the French Antilles (Martinique and Guadeloupe archipelago). However, the early and important valorisation of the cultural Amerindian legacies has played a role, since the beginning of the 20th century, in the local expression of a specific cultural identity, distinct from the French national one. The absence of declared Amerindian descendants has for a part supported this strong valorisation. Unlike the African heritages, the Amerindian legacies were not linked to a painful and socially sensitive memory. However, before the last decades, the deep social integration of those legacies was limited by the progress of the identity building process. Nowadays, the identity discourse centered on "Antillanité" and "Créolité" notions allows the progressive disappearance of those bottlenecks and authorizes the transformation of those Amerindian legacies in French Antillean heritage elements socially recognised. L'héritage amérindien est extrêmement faible du point de vue génétique dans les Antilles françaises. Cependant, sa valorisation importante et précoce a implicitement joué un rôle particulier dans l'expression d'une identité locale distincte de l'identité nationale française. Cette forte valorisation a sans doute été favorisée par le fait qu'en l'absence de descendants déclarés, l'histoire amérindienne, pour l'essentiel détachée du phénomène colonial, n'était liée à aucune mémoire douloureuse. Cependant, avant les dernières décennies, la place faite à cet héritage ne pouvait être que limitée du fait même de l'état de la pensée identitaire. Aujourd'hui, avec le développement d'un discours centré sur les notions de créolité et d'antillanité, les sources de ce blocage sont en train de céder petit à petit. Nous assistons ainsi à la transformation de cet héritage en un des éléments reconnus du patrimoine antillais. Outre-Mers Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01020219 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01020219 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01020219/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01020219/file/De_l_archA_ologie_prA_colombienne_au_patrimoine.pdf | Partager |
L'inventaire général du patrimoine culturel : un outil scientifique au service de l'aménagement urbain ; L'inventaire général du patrimoine culturel : un outil scientifique au service de l'aménagement urbain Auteur(s) : Kissoun, Bruno Kissoun, Bruno Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives Extrait de : "La valorisation du patrimoine urbain dans les territoires antillais et guyanais" : journées d'étude, du 12 au 14 octobre 2016. Université des Antilles Description : L'inventaire général du patrimoine culturel, service de recherche et de documentation, créé en 1964 a développé une méthode scientifique nationale pour ses enquêtes et a constitué peu à peu la plus importante documentation historique, graphique et photographique sur l'ensemble du patrimoine français, architectural et mobilier. Par ses enquêtes topographiques ou thématiques, il contribue activement à l'élargissement de la notion de patrimoine. L'inventaire délivre un état des lieux, une carte d'identité du territoire qui permet de localiser, d'identifier et de qualifier l'ensemble des objets architecturaux ou mobilier qui forment le paysage urbain ou rural. L'inventaire se veut un outil de gestion territoriale en matière d'aménagement, de protection, de mise en valeur culturelle et touristique. Dans le domaine de l'aménagement urbain, les capacités d'identification et d'évaluation, l'exhaustivité des études permettent une réelle appréciation et d'évaluation du patrimoine en identifiant les vrais « points forts ». Cet exposé s'appuie sur l'inventaire du patrimoine de la ville de Pointe-à-Pitre, conduit depuis 2001. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16277 V16277 V16277 | Partager |
Les noirs à l’heure de l’indépendance jamaïcaine : histoire d’une majorité marginale Auteur(s) : Ceyrat, Antony Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’article s’intéresse à la construction de l’identité noire en Jamaïque lors de l’indépendance obtenue du Royaume-Uni en 1962. Dominée par les Euro-créoles, paupérisée et confrontée à une offre politique nationale inadaptée, la population africaine souffre de l’absence d’une identité noire institutionnalisée, diluée dans le « nationalisme multiracial créole ». Ce travail met en lumière l’importance de l’histoire et des problématiques de la mémoire dans le processus de construction des identités sociales et souligne le rôle central de la culture dans les luttes de pouvoir. The article deals with the status of a Black identity in Jamaica when it became independent from the United Kingdom in 1962. Dominated by the Euro-Creoles, pauperized and facing an inadequate political offer, the African population suffers from the lack of an institutionalized blackness, melted into “Creole multiracialism”. This study highlights the importance of history and memory issues in the process of building up social identities, and underlines the central role of culture in conflicts of power. Jamaïque Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4083 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4083 | Partager |
Emergence d'une identité caribéenne canadienne anglophone Auteur(s) : solbiac, rodolphe Auteurs secondaires : Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Cet ouvrage révèle une trajectoire créatrice d’écrivains caribéens canadiens anglophones dont les romans respectifs, publiés durant la décennie 2000, offrent des explorations de la mémoire caribéenne des personnages qu’ils mettent en scène. Il met en évidence la combinaison singulière du ré-enracinement mémoriel dans la Caraïbe avec l’enracinement au Canada qui réunit ces oeuvres dans l’énonciation collective d’un refus de l’amnésie culturelle et d’une reconnaissance de la reterritorialisation du sujet caribéen diasporique au Canada. Il démontre que les recompositions mémorielles à l’oeuvre dans ces textes construisent une conscience historique des Caribéens du Canada et dessinent les contours d’une identité caribéenne canadienne anglophone. Son analyse de la réception et de la diffusion de ces oeuvres récompensées par des prix littéraires prestigieux apprécie leur contribution à la prise en compte de cette identité culturelle dans la définition d’une identité nationale canadienne. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01673780 ISBN : 978-2-343-05871-9 hal-01673780 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01673780 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
La fabrication patrimoniale de Teotihuacán : récit savant et projet pour le futur Auteur(s) : Anatole-Gabriel, Isabelle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Afin de comprendre en quoi la patrimonialisation est susceptible de révéler un lien avec la notion politique et institutionnelle de développement, nous étudions les modalités savantes de fabrication du site de Teotihuacán, son insertion dans un récit national puis les formes de son internationalisation par le biais de son inscription, en 1987, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Nous détaillons les liens entre l’archéologie nationale et l’anthropologie historique, ainsi que leur rapport à l’espace et aux territoires des cultures précolombiennes. Ainsi l' étude révèle que le lien historique avec le passé des populations précolombiennes mis au jour par la patrimonialisation du site a permis le rapprochement des deux composantes de l’identité mexicaine contemporaine, indienne et hispanique. Nous présentons ensuite, à partir de l’œuvre poétique d’Octavio Paz, les convergences entre le contenu historique et le contenu culturel dont les représentations du site sont porteuses. On montre ainsi que Teotihuacán a pris place dans un vaste territoire mental, culturel et mémoriel, servant à la constitution d’un projet pour le futur. To understand to what extent the heritage fabrication may reveal a link with the political and institutional notion of development, we study the learned modalities of making the site of Teotihuacán, its insertion in the national narrative then the forms of its internationalization by means of its registration, in 1987, on the UNESCO World Heritage List. We analyze the links between national archaeology and historic anthropology, as well as their relationship in the space and in the territories of the pre-Colombian cultures. The historical linkage between the contemporary Mexico with the past of the pre-Columbian populations revealed by the archaeological exploration of the site has made possible the reconciliation of both components of the contemporary Indian and Hispanic Mexican identity. From the Octavio Paz’s poetic work, we underline the convergences between the historic and the cultural contents whose representations carried by the site. We show that Teotihuacán took place in a wide mental, cultural and memory territory, being of use to the constitution of a project for future. Mexique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6953 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6953 | Partager |
The political space in the French West Indies ; L'espace politique aux Antilles françaises Auteur(s) : Daniel, Justin Auteurs secondaires : LC2S - Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de France Résumé : International audience After a brief examination of the cleavages resulting from colonial subordination in the French West Indies, the paper analyzes the transition from identity claims to political claims and more especially two modalities of the process : the territorialization of partisan structures and the mobilization of local resources. Contradictions involved in the nationalist approach are also studied : attempts at superimposing cultural and political identities are thwarted by the insertion of social actors into a plurality of social and cultural spaces as well as by the multiplicity of allegiances and identification levels. Après avoir abordé la question des clivages nés de la subordination coloniale dans les Antilles françaises, l’article s’intéresse au passage des revendications identitaires au politique. L’accent est mis sur deux modalités de ce processus : la territorialisation des structures partisanes et la mobilisation des ressources locales. On s’intéresse aussi aux contradictions de la démarche nationaliste : les tentatives de superposition des identités culturelle et politique sont contrariées par l’insertion des acteurs sociaux dans une pluralité d’espaces sociaux et culturels, ainsi que par la multiplicité des allégeances et des niveaux d’identification qui en découlent. ISSN: 0046-2616 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01675660 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660/file/L%27espace%20politique%20%2811-2001%29_HAL.pdf DOI : 10.3917/ethn.024.0589 | Partager |
Postcolonial heritage in the Caribbean ; Patrimoine postcolonial dans la Caraïbe Auteur(s) : Pajard, Anne Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Until the end of the 20th century, heritage was mainly defined in the Caribbean, as in the entire world, by an european conception (linked with the formation of national identities), founded on the value of tangible heritage (rare, ancient objects, monuments and materials) as an historic proof of the value of cultures and peoples. Poets in the Caribbean hardly criticize this evidence that contributed to inferiorized people. Memory and imagination played a central role in the building of a Caribbean cultural identity. Poets tried to show how the common could rise from different patterns, diversity instead of unity, creation instead of fixity. Nevertheless, In the 21st century, frameworks are not available to deal with Caribbean heritage in its diversity (monuments, material, natural and intangible...) and complexity whereas it constitute a challenge for a sustainable society and can play a fundamental role in education as in tourism. Jusqu'à la fin du XXe siècle, le patrimoine dans la Caraïbe comme ailleurs dans le monde, répondait principalement à une conception européenne (liée à la formation des identités nationales) fondée sur la valeur positive du patrimoine matériel comme preuve historique de la valeur des cultures et des peuples. Les poètes caribéens ont déconstruit ce cadre, instrument de l'infériorisation des individus. La mémoire et l'imagination ont joué un rôle central dans la construction d'une identité culturelle caribéenne. Ils ont tenté de montrer que le commun pouvait émerger de modèles différents, opposant à l'unique, le divers et à la fixité, la création. Cependant, au XXIe siècle, la Caraïbe ne dispose pas d'un cadre pour traiter son patrimoine dans sa diversité (patrimoine matériel, immatériel, naturel) et sa complexité alors que le patrimoine constitue un défi pour le développement durable des sociétés et peut jouer un rôle fondamental dans l'éducation et le tourisme. Caribbean Studies Association annual conference Port-au-Prince, Haiti hal-01612909 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01612909 | Partager |
Le Fahs d’Alger : une alternative pour la requalification du tourisme littoral ? Auteur(s) : Menouer, Ouassila Sahah Zerouala, Mohamed Dahmen, Abdelkarim Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Avec son ouverture sur le marché mondial, la ville d’Alger, ou El-Djezaïr, (capitale de l’Algérie), est devenue une destination importante pour le tourisme d’affaires. Par ailleurs, sa côte, riche en plages et en stations balnéaires, reste très convoitée par un tourisme, souvent, massif et destructeur de l’identité de son environnement. D’où l’intérêt de penser à une stratégie de développement touristique visant la protection de son littoral. L’objectif de la présente contribution est la requalification du tourisme littoral à Alger par la réinterprétation de la forme de plaisance et d’agrément qui y a existé avant 1830. Il vise, également, la mise en valeur de son patrimoine territorial : fontaine, résidences d’été, et ainsi que les chemins naturels qui ont, depuis les temps les plus reculés, relié le port de la ville à son arrière-pays.En effet, avant 1830, El-Djezaïr était dotée d’un « Fahs » : un territoire très célèbre par ses « djenanes » (une sorte de résidences d’été faisant face à la mer et dotées de fabuleux jardins). Les « djenanes », souvent, destinés à être des musées déserts, peuvent constituer un potentiel singulier pour la requalification du tourisme littoral d’Alger. L’une des alternatives possibles serait leur reconversion en structures d’accueil pour le tourisme d’affaires, culturel et d’agrément... La contribution présente le cas de la « la villa du traité », un lieu commémoratif de la capitulation de la ville d’Alger en 1830, classée monument historique en 2003. Dans le cadre de l’opération de restauration et de mise en valeur achevée en janvier 2014, la villa et son jardin, situés dans l’enceinte d’une annexe au centre hospitalier de Birtraria (Alger), ont été proposés pour abriter un centre d’éthique et un lieu de manifestations scientifiques nationale et internationale en médecine. With its opening on the world market, the city of Algiers, or El-Djezaïr, (capital of Algeria) has become an attractive destination for business tourism. Although, its coast, rich in beaches and seaside resorts, often undergoes a massive tourism that endangers its environment identity. Hence, it would be of first interest to set-up a touristic development strategy aiming the littoral safeguard. The main scope of this paper is the littoral tourism requalification in Algiers by reinterpreting the leisure and recreation facilities that existed there before 1830. Moreover, it focus on the valuation of its territorial heritage: fountains, summer residences, and mostly the natural paths that used to connect the city port to the hinterland since the earliest times.Indeed, before 1830, El-Djezaïr had its "Fahs”, a territory famous by its "djenanes": a kind of summer residences within fabulous gardens facing the sea. Often seemed like deserted museums, the "djenanes" could constitute a key opportunity coastal tourism requalification. One of the alternatives would be their reconversion into touristic structures for scientific, business, leisure and recreational tourism. The paper presents the case of “La Villa du Traité”, a commemorative place related to the capitulation of the city of Algiers in 1830. The place is proposed to become a center of ethics where national and international scientific events in Medicine could be held. Alger Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10829 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10829 | Partager |
Pétanque in Pondicherry: postcolonial negotiation of national and cultural identities in global context ; La pétanque à Pondichéry : Négociation postcoloniale des identités nationales et culturelles en contexte mondialisé Auteur(s) : Ruffié, Sébastien Ferez, Sylvain Marcellini, Anne Auteurs secondaires : Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Santé, Education et Situations de Handicap (SantESiH) ; Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience The pétanque is used here as a field to interrogate two aspects. Firstly, in a global context, how a cultural practice is modified. In Pondicherry, south of India, how this physical activity, which appeared after the French colonization, is integrated in indianization process? Secondly, that practice show us the links and exchanges that took part between French national of Tamil-Indian origin and Tamils-Indians people? One of the main questions is to understand how the postcolonial context influences their relations? Through the analysis of semi-directives interviews and the observation of the game pétanque for two years, this work shows how this activity represents a syncretism space in which cultural exchanges are realized. The pétanque appears as spaces where the different individuals with their cultural background are engaged in a symbolic compete. This global situation does not produce uniformity but cultural hybridization. Taking place in specific postcolonial context, the practice of pétanque allows expressing different socio-cultural identities between individuals of French and Indian nationality. La pétanque est ici utilisée comme un terrain d’étude pour interroger deux aspects. D’une part, dans un contexte mondialisé, la manière dont se transforme une pratique culturellement située. Dans le contexte indien de Pondichéry, de quelle façon cette pratique « sportive » parvenue après la colonisation, mais par l’intermédiaire de celle-ci, se trouve-t-elle prise dans un processus d’indigénisation ? D’autre part, quels rapports s’établissent entre les individus qui la pratiquent, à la fois Français d’origine tamoule et Indiens tamouls ? Surtout, comment le contexte postcolonial dans lequel s’inscrivent leurs identités et leurs pratiques pèse-t-il sur ces rapports ? À partir de l’analyse d’interviews semi-directifs d’acteurs et de l’observation de la pratique de la pétanque à Pondichéry durant deux années, cet article montre comment cette activité représente un espace syncrétique dans lequel se formalisent des échanges culturels. La pétanque apparaît ainsi comme un espace de mise en concurrence symbolique des individus représentant des espaces nationaux culturellement différents. Loin de produire des formes d’uniformité, la mondialisation produit ici des hybridations culturelles. Inscrite dans un contexte postcolonial spécifique, la pétanque donne lieu à l’expression de registres socioculturels divers dans les échanges entre individus de nationalité française et indienne. ISSN: 1165-0354 hal-01681876 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01681876 | Partager |
Le stéréotypage des identités collectives minoritaires Dérives identitaires et dérapages médiatiques Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) ASER/DIPRALANG, Université Paul-Valéry Henri Boyer (s/d) Éditeur(s) : HAL CCSD l'Harmattan Résumé : International audience La médiatisation du thème identitaire joue un rôle central dans la discussion sur les constructions d'un « nous » et des « eux » des sociétés contemporaines. C'est une voie privilégiée par les acteurs de la vie publique afin de débattre du sujet en dehors des cercles militants et sympathisants. Elle pourrait constituer un moment durant lequel se fait le travail sur les représentations collectives de l'identité. Le traitement médiatique de cette question n'exclut pas l'existence de représentations préalables (sociales, culturelles, professionnelles) présidant à la production d'un événement dans le discours journalistique ; il n'écarte pas l'usage de procédés techniques servant les mises en scène de l'actualité. Que l'on s'intéresse à l'affirmation identitaire nationale ou bien à la revendication identitaire minoritaire, c'est l'instrumentalisation d'une identification à un lieu, à une histoire, à un être collectif qui pose problème. Le phénomène prend la forme d'un « usage sclérosant de la mémoire », d'une « auto-image adossée à des marqueurs culturels fossilisés » et d'une « dichotomie primaire de l'espace social » (DARRE 1996 : 138). On considère ici ces éléments comme des stéréotypes puisque chacun d'eux relève à la fois, d'un processus de catégorisation et de généralisation favorisant une vision schématique et déformée de l'autre d'une part, et, d'autre part, d'un processus de rupture d'avec la sensation pure permettant la compréhension et l'action sur la vie en société (AMOSSY, HERSCHBERG PIERROT 1997) 1. Le succès des usages sociaux des stéréotypes permet-il d'avancer la nécessité pour les médias eux-mêmes d'y recourir ? Que deviennent les stéréotypes identitaires proposés par tout ou partie d'un ensemble social, dès lors qu'ils sont « travaillés » par les pratiques professionnelles des journalistes ? Comment les stéréotypes s'invitent-ils et/ou sont-ils convoqués dans l'actualité médiatique ? Stéréotypage, stéréotypes : fonctionnements ordinaires et mises en scène Montpellier, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01152983 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152983 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152983/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152983/file/Stereotypage_et_identites.pdf | Partager |
Des limites de la mémoire historique française de l'esclavage Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de France- PUF Résumé : International audience Le débat sur la reconnaissance de l'histoire de l'esclavage colonial en France illustre les conflits de mémoire qui émaillent un projet qui se veut unanime. La question de la ritualisation officielle de cette reconnaissance souligne le rôle d'instauration du groupe que joue le travail de mémoire. Dès lors que l'Etat sollicite des figures et mises en scène d'événements présentés comme fondateurs, cherche-t-il moins à légitimer la communauté nationale sur une base idéologique qu'à l'édifier sur le respect de la diversité culturelle ? La conscience d'appartenance commune que présente toute commémoration se heurte souvent à des lectures différentes de l'histoire officielle. Etudier les tensions qui alimentent une représentation du passé à vocation collective, observer les usages de cette représentation dans la sphère publique, indiquent précisément ce qui pose problème. Entre amnésie collective et devoir de mémoire La commémoration de l'abolition de l'esclavage en France établit d'emblée une hiérarchisation des mémoires par les groupes qui les portent à travers le traitement du thème de la reconnaissance. Les premiers mettent en avant l'acquis républicain de l'abolition pour se faire reconnaître dans le respect des principes fondateurs de la République. Les seconds se réfèrent au crime fondateur de peuples ayant droit à réparation pour se reconnaître dans une identité propre. Lorsqu'en 1998, la R épublique commémore le cent cinquantenaire de l'abolition définitive de l'esclavage en France, l'événement vante les vertus de la patrie des droits de l'Homme qui a montré l'exemple au reste du monde. A contrario, depuis les années 1960 dans les Outre-mers comme dans l'Hexagone, nombre de mobilisations collectives insistent sur les actes, les lieux et les acteurs des révoltes d'esclaves. ISSN: 1299-5495 hal-01152967 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152967 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152967/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152967/file/Memoire_francaise_esclavage.pdf DOI : 10.3917/cite.025.0186 | Partager |
Discours romanesque, théorie litteraire et théorie du monde dans l’œuvre d’Édouard Glissant et d’Ernesto Sábato ; Novelistic Discourse, Literary Theory and Theory of the World in the Works of Edouard Glissant and Ernesto Sabato Auteur(s) : Grotowska, Eva Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Belrose, Maurice Mencé-Caster, Corinne Résumé : Édouard Glissant et Ernesto Sábato sont connus pour être a la fois des romanciers et des penseurs. Leur réflexion théorique qui porte principalement sur la langue, l’histoire et l’identité nourrit leur production romanesque et y trouve son lieu d’expression privilégie. Notre travail va porter essentiellement sur l’analyse des œuvres romanesques afin de mettre en relief les procèdes d’écriture tout en faisant référence aux écrits théoriques. En effet, le roman est l’un des lieux ou sont mis en œuvre les principes theoriques élaborés dans les essais, mais le roman constitue aussi un laboratoire d’écriture. Le questionnement sur la forme littéraire la plus apte a contenir l’idéologie des deux romanciers, qui sont a leur manière des écrivains engagés, est narrativise au sein de la fiction. L’analyse des stratégies discursives employées par les deux auteurs nous amènera vers des considérations sur le rôle de l’écrivain dans le processus de fondation d’une conscience nationale de son peuple. Édouard Glissant and Ernesto Sábato are both well-known for their work as writers and philosophers. Their theoretical reflection, which analyses questions pertaining to language, history and identity, nourishes their novelistic production. In fact their novels mark the crossroads of theory and fiction. The latter are a forum for thought where the theoretical bases of their reflection are applied to reality. This perception of the novel as strictly related to their essay work leads us to consider the use of metafiction, a technique that encompasses both types of creation. The search for different metafiction strategies will allow us to analyze the construction of “guiding fictions”. At the same time, it will lead us to consider the role of a writer in the process of constructing a “national conscience” through literature. http://www.theses.fr/2014AGUY0742/document | Partager |
Mémoire, médiatisation et construction des identités Auteur(s) : Pulvar, Olivier Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Introduction L’appel au passé est une dimension privilégiée de la mise en récit par des sociétés soucieuses de produire leur identité nationale. Dans ces espaces nationaux culturellement de plus en plus hétérogènes, les enjeux liés aux choix de mémoire favorisent néanmoins des appropriations de l’histoire produisant des énonciations identitaires minoritaires. La frénésie contemporaine pour se remémorer le passé est marquée par l’usage de moyens de communication de masse dont on interroge le ... Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.390 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/390 | Partager Voir aussi |