46ème colloque annuel de l'Association des historiens de la Caraïbe. Questions - Débat 11 ; 46ème colloque annuel de l'Association des historiens de la Caraïbe. Questions - Débat 11 Auteur(s) : Cateau, Heather Cateau, Heather Cateau, Heather Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians ACH : Association of Caribbean Historians ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Description : Cette tranche de discussion est consacrée au pouvoir culturel et à la culture populaire. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14346 V14346 V14346 V14346 | Partager Voir aussi Culture Pouvoir culturel Culture populaire Culture Pouvoir culturel Culture populaire Culture Pouvoir culturel Culture populaire Télécharger |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
La pluralité des langues de Guyane. Politique linguistique : expérience de la commune d'Awala-Yalimapo depuis les premières revendications de 1984 Auteur(s) : Ferreira, Jean-Paul Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : Séminaire préparatoire aux états généraux du multilinguisme dans les Outre-mer, le 27 mars 2021. Université de Guyane Description : Intervention en langue Kali'na et en français. Au cours des dernières décennies la société kali?na de Guyane, au travers d?associations ont revendiquées les droits culturels et linguistiques des communautés amérindiennes à Awala-Yalimapo. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V21028 V21028 | Partager Voir aussi Langue amérindienne Droit autochtone Culture amérindienne Culture Guyane Française|Awala-Yalimapo ; Télécharger |
Art haïtien : une esthétique de la marge, entre imaginaire et syncrétisme Auteur(s) : Berry, Anne-Catherine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "L'impact des marges dans les capitales littéraires, artistiques, politiques" : journée d'étude, le 19 avril 2018. Université des Antilles Description : Anne-Catherine BERRY, Docteure en Arts, cadre son intervention sur la diversité de l'art haïtien. Haïti détient une histoire partagée par les espaces caribéens, une histoire qui s'articule sur la colonisation européenne, la domination et l'exploitation des populations natives et déportées. Les mémoires diasporiques, conséquences majeures de l'esclavage des africains, caractérisent également les différents espaces de la Caraïbe. Pour autant, elle se distingue fortement. En effet, la République d'Haïti représente la première République noire libre, qui obtient son indépendance en 1804. Dès lors, cette nation s'inscrit dans une société stigmatisée la tenant hors des normes établies par les sphères hégémoniques du pouvoir, politique, culturel, religieux... Dans le domaine de l'art, si durant tout le XIXe siècle les élites valorisent les Beaux-Arts, hérités de la période coloniale, à partir des années 1930-1950 se produit une forme de renouveau. Ce territoire est le lieu d'émergence de formes combinatoires de l'imaginaire et de la marge. Ainsi, se pose un certain nombre de questions au regard de la thématique proposée. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18140 V18140 | Partager |
Le compas direct ou le marronnage culturel des artistes haïtiens Auteur(s) : Roch, Alexandra Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Enjeux civilisationnels des arts et littératures postcoloniaux" : séminaire international, les 23 et 24 juin 2016. Université des Antilles Description : Alexandra Roch (doctorante, Université des Antilles) propose une réflexion sur le "compas direct", mouvement musical dérivé du merengue et développé à partir des années 1950, de la danse de salon à la danse prête à danser pour tout le monde. Sa création évolue entre son instrumentalisation par le pouvoir, pour véhiculer des images idylliques du pays, et sa subversion par les classes populaires. Se développe alors un marronnage culturel riche qui s'inscrit dans la longue histoire tumultueuse d'Haïti, avec une quête d'émancipation et de liberté. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16186 V16186 | Partager |
"Eduquer aujourd'hui". Pédagogie : des lieux communs aux concepts clés. Débat Auteur(s) : Meirieu, Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Institut Universitaire de Formation Continue de l'Université de Guyane Description : Quelques interventions orales avec réponses de Monsieur Meirieu. Question : Quel parallèle dressé entre le milieu scolaire et le secteur social ? Les différents parallèles entre le milieu scolaire et le secteur sociale, une convergence celle d'aider le jeune à se structurer dans le milieu scolaire à travers l'acquisition des savoirs, dans le milieu sociale par l'aide à occuper une place, à stabiliser sa situation personnel, pour développer un projet dans la société. Le rôle de l'éducateur est de développer la pensée. Dans les deux cas, on se met au service de la dynamique de la personne, en respectant la spécificité de l'autre et se connaître surtout dans le travail ensemble, sur des situations difficiles. Si on veut aller au delà de la bonne organisation, si on veut que la classe soit un lieu de sérénité, de débat argumenté, un lieu ou les apprentissages soient prioritaire, il faut parfois arrêter, mettre tout le monde dans une condition d'écoute, permettre à chacun de s'exprimer. Il est nécessaire aujourd'hui que le monde dans lequel vivent nos élèves est un monde dans lequel il y a la violence qu'ils découvrent et comprennent qu'à l'école, ce n'est pas la violence qui fait la loi. Dans une étude publiée sur le site de Monsieur Meirieu : les enseignants sont assignés à beaucoup plus de fermeté linguistique, c'est la fermeté du cadre que l'on crée et au sein duquel va pouvoir se dérouler l'apprentissage. L'école est le lieu de l?exigence sur une parole claire, ferme, précise. Pour territoire comme la Guyane, il faut se donner un peu plus d'objectif : internat,de micro lycée, de transport public plus évolué, d'internat un peu mieux encadré avec une dimension pédagogique et culturelle. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17217 V17217 | Partager |
L'envers du décor : rhétorique visionnaire et instrumentalisation politique dans l'art dramatique de Derek Walcott ; L'envers du décor : rhétorique visionnaire et instrumentalisation politique dans l'art dramatique de Derek Walcott Auteur(s) : Lefrançois, Frédéric Lefrançois, Frédéric Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Créations, pouvoir et contestation en Caraïbe" : journée d'étude, le 26 février 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : "L'esthétique théâtrale de Walcott se distingue par sa capacité à susciter une confrontation avec des problématiques existentielles des peuples en situation d'ambivalence culturelle et politique hors de toute considération. Il conviendra ici de mettre en évidence les idiosyncrasies de cette critique du discours politique et identitaire à travers une étude textuelle et scénographique de la pièce "Ti Jean and His Brothers"" Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15121 V15121 V15121 | Partager |
Les cadres culturels à l'épreuve des mutations contemporaines : enjeux subjectifs et intersubjectifs Auteur(s) : Pinel, Jean-Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : MINEA : Migrations, Interculturalité et Education en Amazonie Université de Guyane Extrait de : "Enjeux de l'interculturalité et de la pluriethnicité dans la relation d'aide et de soins en Guyane" : colloque, du 9 au 13 décembre 2019. Université de Guyane Description : Communication : les institutions spécialisés française inscrites dans une orientation psychanalytique Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20089 V20089 | Partager |
Emergence de prises de conscience à travers les musiques urbaines caribéennes Auteur(s) : Maulois, Régis Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Université des Antilles. Service commun de la documentation ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains Extrait de : "Expressions musicales et messages : évolution et confrontation" : colloque, le 12 avril 2016. Université des Antilles Description : Cette intervention montre comment à travers la musique circule des messages qui ont un lien qui peut-être virulent, confus ou peut amener à un éveil des consciences. Différents styles musicaux émergent, certains ayant pour finalité l'apologie de comportements déviants, voire dangereux. D'autres, ont dénoncé les abus de pouvoir des gouvernements en place, ou au contraire les ont soutenus. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16235 V16235 | Partager |
The political space in the French West Indies ; L'espace politique aux Antilles françaises Auteur(s) : Daniel, Justin Auteurs secondaires : LC2S - Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de France Résumé : International audience After a brief examination of the cleavages resulting from colonial subordination in the French West Indies, the paper analyzes the transition from identity claims to political claims and more especially two modalities of the process : the territorialization of partisan structures and the mobilization of local resources. Contradictions involved in the nationalist approach are also studied : attempts at superimposing cultural and political identities are thwarted by the insertion of social actors into a plurality of social and cultural spaces as well as by the multiplicity of allegiances and identification levels. Après avoir abordé la question des clivages nés de la subordination coloniale dans les Antilles françaises, l’article s’intéresse au passage des revendications identitaires au politique. L’accent est mis sur deux modalités de ce processus : la territorialisation des structures partisanes et la mobilisation des ressources locales. On s’intéresse aussi aux contradictions de la démarche nationaliste : les tentatives de superposition des identités culturelle et politique sont contrariées par l’insertion des acteurs sociaux dans une pluralité d’espaces sociaux et culturels, ainsi que par la multiplicité des allégeances et des niveaux d’identification qui en découlent. ISSN: 0046-2616 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01675660 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660/file/L%27espace%20politique%20%2811-2001%29_HAL.pdf DOI : 10.3917/ethn.024.0589 | Partager |
Quelle pauvreté réduire ? Le problème de la réduction utilitariste de la richesse Auteur(s) : Girard, Alain Schéou, Bernard Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : En adoptant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies en 2000, la communauté internationale a placé la réduction de la pauvreté en tête des priorités de l’agenda politique mondial. Par-là, la communauté internationale n’a pas seulement placé la lutte contre la pauvreté sous les projecteurs des medias, elle l’a également rendu difficile à remettre en cause. Qui pourrait décemment s’opposer à la réduction de la pauvreté dans le monde ?Si l’on veut cibler les « pauvres » dans la mise en œuvre d’une politique, il faut d’abord pouvoir les reconnaître. Or ceux-ci sont définis par les institutions internationales en fonction d’un seuil de pauvreté universel établi à moins de 1 ou de 2 $ par jour ! La pauvreté n’est pas réductible à une question de richesse monétaire quotidienne et l’on sait qu’elle varie en fonction de nombreux critères géographiques, culturels, sociologiques, psychologiques,…Cette conception réductrice de la pauvreté se traduit par une catégorisation parfois arbitraire et stigmatisante, qui marque du sceau de la pauvreté des personnes qui ne se considèrent pas forcément comme telles, avec pour conséquence de se tromper potentiellement de cible, et dans certains cas, de contribuer à un passage de la pauvreté à la misère.Nous proposons ici une déconstruction de la conception utilitariste de la pauvreté et de la richesse sur laquelle repose la plupart des politiques mises en œuvre s’inscrivant dans l’objectif officiel de « réduction de la pauvreté ». Cette déconstruction nous permet non seulement de faire ressortir la pluralité des pauvretés mais également de réinscrire l’objectif de « réduction de La pauvreté » dans les enjeux de pouvoir sur la qualification de « pauvre » et sur les conceptions de la richesse qui peuvent légitimer ce pouvoir. By adopting the Millennium Development Goals (MDGs) in the United Nations in 2000, the international community has made poverty reduction a top priority on the global political agenda. In doing this, the international community has put poverty reduction in the media spotlight, which has also made it more difficult to challenge. Yet who would decently oppose the reduction of global poverty?If we want to target the poor in policy implementation, it is first necessary to be able to recognize them. But these people are defined by international institutions based on a universal poverty threshold established at less than $1 - $2 per day. Poverty depends on a multitude of geographic, cultural, sociological, psychological and other criteria. As such, it cannot be reduced merely to a question of daily monetary wealth.This reductionist approach to poverty leads to adopt categorizations which are sometimes arbitrary and stigmatizing because they label people who do not necessarily consider themselves poverty-stricken. This can result in policy which targets the wrong people, and in some cases contributes to a transition from poverty to misery.In this paper we propose a deconstruction of the utilitarian approach to poverty and wealth on which most “poverty reduction” policies are based. This deconstruction allows us not only to emphasize the diversity of types of poverty, but also to reinforce the objective of "reducing poverty" within power relations in regards to the significance of poverty and the concepts of wealth that can legitimize that power. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6490 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6490 | Partager |
Poésie et résistance : Carlos Drummond de Andrade et Carlito Azevedo dans le contexte de la mondialisation Auteur(s) : Mingote, Michel Auteurs secondaires : Durazo-Herrmann, Julian Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Observatoire des Amériques - UQAM Université Libanaise Extrait de : "Monde arabe et Amérique latine : confluence des dynamiques sociétales" : colloque international, les 3 et 4 mai 2018. Université des Antilles Description : Michel MINGOTE FERREIRA DE AZARA, Docteur en Littérature comparée, parle de la période dictatoriale au Brésil sous le gouvernement de Getùlio VARGAS. Il explique que le Pouvoir d'alors entretenait de bons rapports avec les Etats-Unis. D'où la dénomination de la politique du bon voisinage. Cette politique a conduit à un interventionnisme culturel américain au Brésil. C'est dans ce contexte que les poètes Carlos Drummond de Andrade et Carlito Azevedo allaient mettre en oeuvre de nouvelles façons de s'exprimer. Ils promouvaient une poésie de résistance qui critiquait la bourgeoisie aliénée de l'époque et l'idéologie capitaliste. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18168 V18168 | Partager |
L'espace urbain cayennais : Champ de lutte identitaire Auteur(s) : Hidair, Isabelle Auteurs secondaires : Institut d'Enseignement Supérieur de la Guyane (IUSG) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Gis Réseau Amérique Latine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Département d'Outre-mer (DOM), la Guyane française est aussi désignée comme Département Français d'Amérique (DFA) à cause de sa situation géographique. Elle est peuplée de citoyens français disposant des mêmes droits et devoirs que les habitants de la métropole. Parmi les nombreuses et diverses populations qui vivent sur le sol, les Créoles guyanais constituent un noyau important, en raison de l'histoire, même s'ils sont aujourd'hui une minorité. Les échecs des tentatives de peuplement ont été des avantages pour ces derniers qui ont occupé de hautes positions sociales en prenant progressivement les places laissées vacantes par le déficit d'Européens. Repliés sur Cayenne, les Créoles, dont la proportion ne cesse de décroître , tentent néanmoins de maintenir la domination politique et culturelle que la décentralisation leur a permis d'acquérir il y a vingt ans . Cette diminution proportionnelle est masquée par le fait que ce groupe socioculturel est largement représenté par les élites politiques locales. Ainsi, l'espace urbain reflète l'identité du groupe mais il est aussi constitutif de cette identité par le pouvoir qu'il concède. Il est le lieu où les Créoles expriment leur existence et leur volonté de domination. Dans ce champ d'investissement identitaire, nous accédons également au registre de l'appartenance territoriale. Actes du Second Congrès international pluridisciplinaire du GIS Réseau Amérique Latine : Territoires et Sociétés dans les Amériques, 15-17 novembre 2007, Rennes Rennes, France halshs-00267505 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00267505 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00267505/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00267505/file/HIDAIR_Isabelle_-_L_espace_urbain_cayennais.pdf | Partager |
Des conséquences psychologiques de l'esclavage Auteur(s) : Charles-Nicolas, Aimé Pago, Gilbert Auteurs secondaires : Odent-Allet, Patrick Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2016-2017. Université des Antilles Description : Professeur émérite de psychiatrie et d'addictologie, Aimé Charles-Nicolas intervient au côté de Gilbert Pago, professeur agrégé d'histoire et ancien directeur de l'IUFM de Martinique. Dans son projet de colloque, le professeur Charles-Nicolas notait ainsi que depuis quelques années, « la question de l'esclavage s'installe dans l'espace public. Elle a acquis une visibilité politique, sociale et culturelle, à un niveau global, des Amériques à l'Europe, à l'Afrique, l'océan Indien et même l'Asie ». Le scientifique souligne à cet égard la contribution majeure des historiens dont le travail « a révélé une autre histoire, décentrant le point de vue jusque-là exclusivement occidental, interrogeant les rapports de pouvoir à partir des esclaves, cherchant à retrouver leur voix, mettant en évidence leur capacité à agir... ». Rappelant que les conditions n'ont pas été les mêmes d'une terre d'esclavage à l'autre, A. Charles-Nicolas, analyse le rôle de la transmission transgénérationnelle et oriente sa démarche autour des interrogations suivantes: « Y a-t-il des dénominateurs communs aux psychismes façonnés par l'esclavage ? Quels mécanismes conduisent de l'esclavage au racisme ? Quel impact l'esclavage a-t-il eu sur la représentation du Noir actuelle et sur les relations sociales dans la Caraïbe, en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et en Afrique ? »... Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16338 V16338 | Partager |
Tourism in Islands: to Contextualize the Territorial Project ; Le tourisme dans les îles : contextualiser le projet territorial Auteur(s) : Furt, Jean-Marie Dehoorne, Olivier Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience The power of attraction of the islands is well established, between the power of intangible resources fed by representations built over time and specific natural and cultural resources of these territories borders. Tourism then appears as an undeniable opportunity. However, the singular territorial context that the island must be considered to weigh the issues of tourism development and opening to the world. In this context it is necessary to develop efficient indicators to measure the sustainability of the tourism project as well as the development of the tourism sector which is only one step (and not an end in itself) in the opening process the island. Le pouvoir d’attraction des îles n’est plus à démontrer, entre la puissance des ressources intangibles nourries par des représentations construites au fil du temps et les ressources naturelles et culturelles spécifiques de ces territoires de confins. Le tourisme apparait alors comme une opportunité indéniable. Néanmoins le contexte territorial singulier qui fait l’île doit être pris en considération pour bien mesurer les enjeux du développement touristique et l’ouverture sur le monde. Dans ce contexte, il convient de se doter d’indicateurs efficients pour mesurer la soutenabilité du projet touristique sans oublier que le développement du secteur touristique n’est qu’une étape (et non une fin en soi) dans le processus d’ouverture de l’île. ISSN: 1779-0980 hal-00987544 https://hal-univ-corse.archives-ouvertes.fr/hal-00987544 | Partager |
Création d’une aire protégée et logiques d’action de l’état et du milieu : analyse d’une irréconciabilité constructive à l’œuvre Auteur(s) : Lequin, Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article analyse les interactions socioculturelles d’acteurs multiples ayant des intérêts divergents en regard de la reconnaissance d’un espace naturel à titre d’aire protégée, plus particulièrement le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (PMSSL), situé au Québec à l’embouchure de la rivière Saguenay. Compris dans le sens d’espace socialisé et investi de valeurs parfois contradictoires, ce territoire constitue le cas empirique sur lequel repose l’analyse des logiques d’acteurs. La perspective ici mise de l’avant repose à la fois sur une décision de l’État de créer et de mettre en valeur une aire marine ainsi que sur la participation active des collectivités territoriales dans la gestion du patrimoine environnemental et culturel lié à leur identité propre. Si la participation des communautés locales apparaît comme un élément essentiel et démocratique dans la reconnaissance d’un espace naturel protégé, il apparaît tout aussi capital de bien saisir la logique qui sous-tend les actions de l’État et du milieu. Les résultats empiriques montrent deux logiques d’action distinctes à l’œuvre, une logique classique de planification et implantation stratégiques de l’état réservant une espace de participation programmée pour la communauté et une logique stratégique communautaire à caractère émergent, de portée moins englobante, mais adaptable aux nouvelles réalités et contraintes gouvernementales. Les résultats peuvent être représentés sous forme d’un processus de gouvernance à l’œuvre, un caractérisé par une participation de base, mais un qui suggère qu’un processus plus hautement démocratique nécessiterait un plus haut degré de vigilance dans la perspective communautaire, suffisante pour produire une meilleure symétrie de pouvoir démocratique entre l’État. This paper analyzes the socio-cultural dynamic between multiple stakeholders with divergent interests concerning the formalization of the status of a natural area into a protected area. The empirical case under analysis is the creation of the Saguenay Marine Park located at the confluence of the St-lawrence and Saguenay rivers in Québec, a rural region represented by different localities showing some contradictions in socio-economic values and agendas. The dual perspective put forth is, first, the governmental decision one to create and promote a marine protected area, and second, the regional community one to participate in the process and adapt the management of their cultural and environmental heritage to their own perception of their socio-economic identity. The objective of analysis is to identify the logics of action underlying both processes. The empirical results show two distinct logics at work, a government logic of classic managerial planning and implementation into which the community has a programmed role and a community logic of emergent planning, less comprehensive in scope, but adaptable to the emerging realities and limitations of the governmnent one. They can be seen in tandem as representing a governance process at work, one with a basic participative character, but one which suggests that an enhanced democratic process entails a higher vigilance level from a community perspective, such as to produce a more even democratic symmetry of powers between the State and the regional community. Québec Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3565 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3565 | Partager Voir aussi aire protégée gestion participative des ressource environnementale développement touristique durable développement touristique durable viable région ultra-périphérique protected area joint management of environment resource tourism sustainable development tourism viable development overseas region |
Former, quel imaginaire ? Une approche sémio-cognitive de la formation Auteur(s) : ALBERTINI , Martine Alin, Christian Anciaux, Frédéric Le Her, Michel Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Chaque pratique professionnelle, chaque métier a son langage. Le métier d’enseignant n’échappe pas à ce processus de construction d’une sémiotique qui, à la fois, construit une pratique et se trouve inévitablement construite par cette dernière. Les gestes d’un expert pratique ne se réduisent pas aux actions qui les manifestent, ils signifient. Ils représentent la forme discursive et symbolique d’actions et de pouvoir-savoir (Foucault, 1969) au sein d’une pratique culturellement et socialement identifiée. L’expert, par sa pratique, ses gestes de corps, ses dires, contribue à l’ethnohistoire de sa pratique. Comment un enseignant perçoit-il ses actes d’intervention et en particulier son acte de formation? Dans quel univers sémiotique son expérience d’enseignant et/ou de formateur se manifeste-t-elle, se construit-elle ?Nous avons entamé au sein de notre laboratoire, un programme de recherches consacré à la sémiotique des pratiques sportives et des pratiques d’éducation et de formation sur le sens et les significations que donnent, à leurs actes professionnels, les enseignants et les formateurs. Cela nous conduit à prendre en compte la part subjective du sujet dans le processus d’élaboration et de réalisation de ses actes, en employant des méthodes qualitatives utilisant en particulier les techniques vidéo de rappel stimulé (Tochon, FV. 2002) les dispositifs d’auto-confrontation (Clot Y., 2000) et/ou d’explicitation (Vermersch P. ,1994) ou encore d’histoire de vie (Pineau ,G. 1998). Nous avons mis au point un dispositif de formation- recherche plus particulièrement consacré l’ imaginaire des praticiens à propos de leurs actes d’intervention. Il s’appuie sur un outil de stimulation projective, le photolangage, pratiqué dans le cadre d’une problématique de formation publiée par ailleurs (Alin C. , 1996). La recherche porte sur une étude comparée du choix ordonné par ordre décroissant de préférence de cinq photos sur 20 et des jugements discursifs, écrits et argumentatifs, portés rationnellement sur ces choix, à propos de l’acte professionnel : “ former? ”. Nous présentons deux études comparatives du sens et des significations donnés à l’acte “ former ” par des praticiens expérimentés et/ou de futurs praticiens.La première concerne un échantillon représentatif d’experts et de novices en Education Physique et Sportive. Nous avons analysé chacune des photos choisies et chacun des jugements arguemtatifs qui leur étaient affectés, en puisant principalement nos fondements théoriques dans les travaux précurseurs de sémiotique de C.S. Peirce (1979), ceux de la théorie sémiocognitive et expérientielle de Lakoff G. & Johnson M. (1980, 1985), ainsi que dans les travaux d’analytique du langage de Coursil J. (2000), en matière de dialogue et de communication, Sur le plan méthodologique, nous avons travaillé sur les trois registres évoqués dans notre protocole de recherche (sémantique, sémiotique, symbolique) pour établir trois types de documents d’analyse : une carte sémiotique par photos choisies ; trois réseaux sémiotiques (Novices, Experts, Communauté EPS) ; des profils sémiotiques collectifs et individuels. La deuxième étude, actuellement en cours d’analyse, a pour but de comparer, avec le même protocole, des étudiants français de l’Université des Antilles et de la Guyane et des étudiants américains de l’Université de Madison (Wisconsin USA). Elle devrait nous donner quelques indications sur des aspects interculturels quant à la perception imaginaire de l’acte de former par des étudiants de culture différente se destinant à la formation. Sur les plans épistémologique, théorique et méthodologique, nous interrogeons les rapports étroits de sémiotique, de culture et de logique qui lient langage et images, perception et action, langage et action, langage et identité à propos d’un acte professionnel “ former? ” et de l’ethno- histoire d’une pratique. 8ème Congrès de l’Association Internationale de Sémiotique, Université de Lyon 2 Lyon, France hal-01613692 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613692 | Partager |
Langues créoles dans les Outre-mers français : programme scientifique et projet identitaire Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience La question des langues dans les espaces créoles français n'échappe pas au chercheur qui entreprend de saisir le fonctionnement de ces collectivités humaines singulières pour en proposer une intelligence à ses contemporains. Sans entrer dans un débat scientifique purement linguistique, il apparaît difficile d'éluder le développement général de ce thème dans les départements d'outre-mer, ainsi que ses répercussions dans les espaces publics concernés. L'extension des usages du créole dynamise en l'élargissant, la recherche sur l'objet, même si la diffusion de résultats reste encore trop modeste. L'explosion de phénomènes liés à ce que l'on a pris coutume d'appeler la modernité (urbanisation, communication, etc.) travaillent nos sociétés en profondeur. Une approche fine des processus de changement que connaissent ces aires appelle une élucidation incontournable du réel linguistique. La question des langues dans nos sociétés ne laisse pas le chercheur en Sciences humaines et sociales, indifférent d'autant que le thème déborde les seuls aspects de la recherche en linguistique. Il suffit pour s'en convaincre, d'en observer l'écho médiatique (local/national), la proximité avec les discours sur l'identité culturelle, ou encore les formes du débat sur l'enseignement du créole dans différents champs (presse, discours politique, domaine intellectuel et scientifique). Entamer un travail de déconstruction des statuts et des représentations associés aux langues en présence permettrait sans doute de fournir des éléments de réponse. Dans cette perspective, le présent texte se veut porteur d'une contribution épistémologique. Il pose la question linguistique dans les univers créoles français (et singulièrement aux Antilles) de manière résolument critique. Sa prétention vient de l'urgence de dépassionner un débat d'importance pour nos sociétés dans la mise au jour d'un acteur social créole capable de faire face aux défis toujours plus complexes qui se présentent à lui. L'idée même d'un acteur social créole devrait d'ailleurs, occuper une place essentielle dans notre activité de recherche. Ainsi, à travers le couple langues/sociétés, nous nous proposons d'observer les rapports qu'entretiennent la recherche en linguistique et l'espace public, de cerner les figures diverses que prend le sujet-chercheur et enfin, d'éclairer les enjeux sociaux de la recherche scientifique dans nos aires créoles. 1. La créolistique : un apport de la recherche en linguistique L'ampleur du débat public sur le créole dans nos sociétés, avec parfois ses glissements paroxysmiques a de quoi surprendre. C'est que le débat dont aucun observateur avisé ne se plaindra, demeure intrinsèquement lié aux points de Olivier PULVAR 168 crispation qui se manifestent dans l'opinion (relayée par certains de ses leaders) quant à l'existence d'un créole écrit, aux modalités de son écriture et, aux critères de sa généralisation dans le cadre de son enseignement comme langue. Il renvoie pourtant, aux concepts que pratiquent couramment les chercheurs en linguistique : normalisation, standardisation ou encore aménagement linguistique. On comprend la complexité mais aussi l'impérieuse nécessité d'une clarification pour le non spécialiste. S'initier au travail du linguiste, approcher le contexte sociolinguistique en espaces créolophones, saisir la posture des chercheurs créolistes, représentent autant d'étapes qui, autorisent une approche plus sereine du problème. L’article propose d’interroger les rapports qu’entretiennent la recherche sur les faits de langue et l’espace public dans les Outremers français créolophones. Philologica Jassyensia hal-01152995 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152995 | Partager |