Guide du C.A.P.E.S créole : conclusions d'une première évaluation Auteur(s) : Barreteau, Daniel Barreteau, Florence Résumé : Dans cette étude sont rapportés les résultats globaux d'une première évaluation de l'élaboration de guides du CAPES de créole, résultant d'une enquête, par questionnaire, menée auprès des auteurs de ces guides. Une trentaine de réponses ont été analysées pour vingt-sept guides (trois guides étant réalisés par deux auteurs). L'originalité de cette "évaluation" est d'avoir été menée alors même que les auteurs étaient, pour la plupart, en phase de conception, de collecte de données ou de rédaction. Il s'agit donc d'une "première auto-évaluation interactive", première phase d'un processus d'autocritique, indispensable pour améliorer la qualité de cette opération de grande envergure, réalisée dans un laps de temps extrêmement court. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHe3b13f6c311e3a88f37030 | Partager |
Guide du C.A.P.E.S créole : conclusions d'une première évaluation Auteur(s) : Barreteau, Daniel Barreteau, Florence Année de publication : Résumé : Dans cette étude sont rapportés les résultats globaux d'une première évaluation de l'élaboration de guides du CAPES de créole, résultant d'une enquête, par questionnaire, menée auprès des auteurs de ces guides. Une trentaine de réponses ont été analysées pour vingt-sept guides (trois guides étant réalisés par deux auteurs). L'originalité de cette "évaluation" est d'avoir été menée alors même que les auteurs étaient, pour la plupart, en phase de conception, de collecte de données ou de rédaction. Il s'agit donc d'une "première auto-évaluation interactive", première phase d'un processus d'autocritique, indispensable pour améliorer la qualité de cette opération de grande envergure, réalisée dans un laps de temps extrêmement court. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASHe3b13f6c311e3a88f37030 HASHe3b13f6c311e3a88f37030 | Partager |
Conceptions de l’évaluation scolaire des élèves et des enseignants Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD Association des spécialistes de la mesure et de l'évaluation en éducation Résumé : International audience Cet article s’inscrit dans la foulée des études qui soutiennent l’idée que, plus que l’évaluation pratiquée en classe, c’est l’interprétation que s’en fait l’élève qui influe sur l’élaboration de sa propre conception de l’évaluation en matière scolaire. Dans cette perspective, nous nous sommes efforcés d’appréhender distinctement les conceptions que les enseignants et les élèves, en fin d’école primaire, se font de l’évaluation scolaire. Nous avons aussi créé un questionnaire visant à appréhender la manière dont les élèves perçoivent les conceptions de leur enseignant en matière d’évaluation. Dans une première étape d’analyse, nous avons validé les trois questionnaires (alpha de Cronbach, analyses factorielles exploratoires et confirmatoires). Ensuite, nous avons examiné les rapports des paramètres ainsi déterminés. Les résultats mettent en évidence que les élèves et les enseignants ont des visions multiples de l’évaluation, mais qui se ressemblent fortement. Il apparaît également que les conceptions et les inter prétations que les élèves se font des conceptions de l’évaluation de leurs ensei gnants ne convergent pas avec ce que déclarent les enseignants eux-mêmes. Par ailleurs, on constate que les perceptions que les élèves ont des conceptions de l’évaluation de leurs enseignants concordent assez régulièrement avec leurs propres conceptions. Les implications pédagogiques de ces différents constats sont discutées en fin d’article ISSN: 0823-3993 hal-01532844 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532844 | Partager |
Guide du C.A.P.E.S créole : conclusions d'une première évaluation Auteur(s) : Barreteau, Daniel Barreteau, Florence Résumé : Dans cette étude sont rapportés les résultats globaux d'une première évaluation de l'élaboration de guides du CAPES de créole, résultant d'une enquête, par questionnaire, menée auprès des auteurs de ces guides. Une trentaine de réponses ont été analysées pour vingt-sept guides (trois guides étant réalisés par deux auteurs). L'originalité de cette "évaluation" est d'avoir été menée alors même que les auteurs étaient, pour la plupart, en phase de conception, de collecte de données ou de rédaction. Il s'agit donc d'une "première auto-évaluation interactive", première phase d'un processus d'autocritique, indispensable pour améliorer la qualité de cette opération de grande envergure, réalisée dans un laps de temps extrêmement court. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHe3b13f6c311e3a88f37030 | Partager |
La description des vécus subjectifs dans la formation des apprentis, l'entretien d'explicitation : un outil pour le formateur de CFA Auteur(s) : Lecefel, Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "L'efficacité en éducation et en formation : définitions, pratiques et innovations" : journée d'étude, le 18 avril 2018. ESPE Martinique Description : Pierre Lecefel, ATER en sciences de l'éducation parle d'une recherche qui se déroule à Rivière-Salée, au sein d'un centre de formation pour apprentis (CFA), qui mesure l'impact d'une modalité de formation utilisant l'entretien d'explicitation (Vermersch, 1994) sur le sentiment d'efficacité personnelle (SEP) des formateurs et des apprentis. Le SEP se définit comme « le jugement que porte une personne sur sa capacité d'organiser et d'utiliser les différentes activités inhérentes à la réalisation d'une tâche à exécuter » (Bouffard-Bouchard, Pinard, 1988, p. 411). Si un tel concept, développé dans le cadre de la théorie sociale cognitive (Bandura, 2007), suscite un intérêt croissant chez les chercheurs dans le domaine de l'éducation depuis de nombreuses années, c'est en partie parce que son influence sur les enseignants, sur leurs pratiques pédagogiques ainsi que sur la réussite de leurs élèves est largement démontrée (Skaalvik, Skaalvik, 2007). Dans cette étude, qui suit un paradigme quasi-expérimental, le SEP est utilisé comme moyen de mesure de l'efficacité d'une modalité de formation avec « entretien d'explicitation ». L'objectif est double, d'une part documenter le rôle de la verbalisation dans la construction de l'expérience des apprentis, d'autre part, juger de l'impact d'une approche centrée sur la personne sur le sentiment d'efficacité personnelle du formateur de CFA. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18127 V18127 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Etat des lieux du programme P.A.R.L.E.R. Auteur(s) : Maran, Raoul Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Repérage et prise en charge des difficultés d'apprentissage des langues" : journée d'étude, le 8 mars 2012. CRILLASH Description : M. Maran nous propose l'état des lieux du programme P.A.R.L.E.R., programme inventé par le docteur Michel Zorman en vue de la prévention de l'illettrisme et de l'échec scolaire. P.A.R.L.E.R. signifie Parler Apprendre Réfléchir Lire Ensemble pour Réussir. Ce concept a pour but de lutter contre l'échec scolaire par la mise en oeuvre d'un programme pédagogique fondé sur les états de la connaissance de l'apprentissage de la lecture et d'un enseignement plus individualisé de la grande section de maternelle au CE1. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12203 V12203 | Partager Voir aussi Pédagogie Langage Ecole Lecture Langue Enfance Education Troubles d'apprentissage Troubles du comportement Martinique ; Télécharger |
Teaching of french as a language for integration for haïtians migrants in Guadalupe. From linguistic insecurity to contextual pedagogic tools. ; L’enseignement du Français Langue d’Intégration aux adultes migrants haïtiens en Guadeloupe : de l’insécurité linguistique héritée du scolaire à des modalités de remédiations pédagogiques. Auteur(s) : Beaubrun, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Abstract : Since 2011, the organization of linguistic education for foreigners has changed in France. Now, the FLI concept controls the integration of foreigners in the french society by a transmission of french language and republican values. Our paper is about the questions coming from the West Indies context, specifically in Guadeloupe, and it is looking at the educational matters closed to Haitians natives' people. We are asking questions about the code switching phenomena and are trying to find, out of the blue, how some contextual specific experiments can help the students in being proud of their culture and in changing their vision of scholar and learning system. Feedback from those oral original sessions are aimed at offering solutions to establish a suitable teaching method named FLR. Depuis 2011, la loi française a renforcé sa politique linguistique en faveur d'une intégration des migrants, mettant en place l'enseignement du français langue d'intégration (FLI). Notre contribution considère dans ce cadre épistémologique les particularités sociolinguistiques et migratoires du territoire de la Guadeloupe et s'intéresse à une didactique contextualisée, notamment en ce qui concerne le public des migrants venus d'Haïti. Les effets de contexte sont interrogés à travers une analyse du dispositif de formation, des postures des formateurs, des écarts observés entre objectifs attendus et réalisés et de l'influence des représentations des apprenants. Nous interrogeons le rôle du contact entre les langues créoles et le français dans les apprentissages. Cette note propose également un projet de remédiation pédagogique adapté aux difficultés relevées et pose les bases d'une approche didactique idoine caractérisée par un travail centré sur la réassurance affective et culturelle.Mots clés : Insécurité linguistique, diglossie, créole haïtien, confiance en soi, langue vernaculaire, langue véhiculaire, outils pédagogiques, didactique contextualisée, didactique sociolinguistique, andragogie, remédiation pédagogique, réassurance. Troubles du langage, Langue d'enseignement et rendement scolaire. Essai de diagnostic du système éducatif haïtien dans le département de l'Artibonite, Ouvrage collectif (Coordination : Rochambeau LAINY), 2016, L'Harmattan, Paris , 320 pages. hal-01673268 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01673268 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01673268/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01673268/file/FINAL%20ARTICLE%20Fr%C3%A9d%C3%A9ric%20Beaubrun%20communication%20-%20Colloque%20%20Ha%C3%AFti%20pathologies%20du%20langage%20et%20rendement%20scolaire.pdf | Partager |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
INTERACTIONS ENTRE LES CONCEPTIONS PÉDAGOGIQUES DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE ET LEUR SENTIMENT D’EFFICACITÉ Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth, Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Genève, Fonds national suisse de la recherche Éditeur(s) : HAL CCSD Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Education Résumé : International audience La question de la structuration des croyances pédagogiques des enseignants en système ou en réseaux est considérée comme essentielle pour comprendre leur fonctionnement professionnel et leurs pratiques. La présente recherche s’inscrit dans cette perspective. Partant de la littérature dans ce domaine, nous avons avancé deux hypothèses principales : 1. Les conceptions des enseignants eu égard à l’apprentissage et à l’intelligence sont liées et affectent leur sentiment d’efficacité pédagogique, en partie par l’intermédiaire des conceptions de l’évaluation ; 2. Tous les enseignants ne partagent pas les mêmes conceptions et croyances, et il est possible de distinguer différents profils selon la façon de les articuler. Pour mettre à l’épreuve nos hypothèses, nous avons conduit une recherche par questionnaire auprès d’environ 200 enseignants du primaire et réalisé une série d’analyses statistiques : modélisations en équations structurales et analyses typologiques. Les résultats confirment partiellement la première hypothèse et mettent en évidence trois profils d’enseignants d’après la configuration des croyances investiguées : « normatif » ; « désengageant » et « actif ». ISSN: 1647-0117 hal-01532801 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532801 | Partager |
Vers un cadre d'analyse opérationnel des phénomènes de contextualisation didactique Auteur(s) : Delcroix, Antoine Forissier, Thomas Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Frédéric Anciaux, Thomas Forissier, Lambert-Félix Prudent Jean-Claude Sallaberry Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Cette contribution porte sur la contextualisation de l’enseignement en tant que processus de prise en compte des effets de contexte (culturel, sociolinguistique, écologique, historique, didactique) dans l’enseignement et l’apprentissage. Ces effets se caractérisent par un décalage entre, d’une part, les prescrits (programmes, instructions officielles…) et, d’autre part, l’environnement et les conceptions des élèves. L’analyse des processus concernés devrait permettre l’élaboration de modèles opérationnels de contextualisation didactique. Celui proposé ici comporte trois niveaux de contextualisation :•la noo-contextualisation, que nous définirons ici comme une contextualisation opérée par l’institution scolaire sous l’effet de contraintes internes (liées à son fonctionnement) et externes (liées aux attentes supposées de la société, aux progrès scientifiques…),•la contextualisation pédagogique, qui concerne l’adaptation des pratiques d’enseignement aux différents contextes d’apprentissages,•la contextualisation sociocognitive, qui s’intéresse aux rapports entre les conceptions des élèves et les attentes de l’enseignant ou de l’institution scolaire. Ces différents niveaux de contextualisation s’expriment sous plusieurs formes ou degrés (par exemple : contextualisation faible vs forte), rencontrent des contraintes ou résistances (épistémologiques, didactiques, sociales) qui seront illustrées pendant la conférence. Ainsi se dessinent des profils de contextualisation, différents selon les disciplines ou les notions enseignées. Contextualisations didactiques : approches théoriques ISBN : 978-2-343-00974-2 hal-01530871 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871/file/Texte%20DelcroixForissierAnciauxV5.pdf | Partager |
L’environnement numérique de travail dans les enseignements basés sur les effets de contexte, modalités et modélisation. Auteur(s) : Forissier, Thomas Bourdeau, Jacqueline Mazabraud, Yves Nkambou, Roger Julie, Poulin Sophie, Fécil Stockless, Alain Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire d'Informatique Cognitive et d'Environnements de Formation - Téluq, l'université à distance de l'UQAM (Centre LICEF - TÉLUQ) ; Université du Québec à Montréal (UQAM) Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université du Québec à Montréal (UQAM) École supérieure du professorat et de l'éducation - Guadeloupe (ESPE Guadeloupe) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Les enseignements basés sur les effets de contexte visent à mettre les contextes au cœur du design pédagogique. A partir de l’exemple d’un apprentissage sur la grenouille impliquant des élèves de Repentigny (Québec) et du Moule (Guadeloupe) les modalités et les motivations de ce type d’enseignement seront exposées. Il s’appuie sur la gestion de l’émergence des effets de contextes liée aux écarts de conceptions des élèves tout au long d’une séquence pédagogique incluant notamment un environnement numérique de travail et une démarche d’investigation.Dans une méthodologie de design based research, de nombreuses données directes et indirectes ont été collectées. Les résultats préliminaires montrent différents types d’expression des effets de contexte ainsi que les thèmes et moments où ils émergent. Une modélisation des lieux et des moments d’émergence des effets de contexte est menée à partir des différences entre les contextes écologiques sur lesquels les élèves travaillent. Elle vise à fournir des outils prédictifs pour le chercheur comme pour le concepteur d’enseignement. La discussion portera sur La place de l’ ’environnement numérique de travail dans ce les enseignements basés sur les effets de contexte, les possibles généralisations de ce type d’enseignement et l’élaboration d’un « Context-Aware Intelligent Tutoring System ». Congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) 2014 Montréal, Canada hal-01539478 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01539478 | Partager |
Enjeux culturels et scolaires pour les minorités à travers l'apprentissage des sciences. ; Enjeux culturels et scolaires pour les minorités à travers l'apprentissage des sciences. : Elaboration d'un outil didactique pour les enfants roms/tziganes Auteur(s) : Ailincai, Rodica Bernard, François-Xavier Weil-Barais, Annick Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ERTé de l'IUFM de la Guyane ; Institut universitaire de formation des maîtres - Guyane (IUFM Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire de Psychologie ; Université d'Angers (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Partant du présupposé selon lequel les sciences, par leurs prétentions à l'universalité, constitueraient un terrain privilégié pour réunir des communautés fonctionnant sur des valeurs très différentes, notre recherche vise deux objectifs : la conception d'un outil permettant l'apprentissage des sciences à des enfants roms âgés de 6 à 8 ans, non scolarisés ; une évaluation de l'impact de cet outil en terme de scolarisation. Un premier prototype a été conçu : une mallette contenant du matériel non coûteux et généralement disponible dans les foyers, permettant aux enfants de conduire aisément des expérimentations sur des sujets en relation avec des préoccupations proches de leur milieu de vie. L'étude en cours concerne trois communautés roms de Roumanie, ayant de jeunes enfants non scolarisés. Lors d'une première visite, le matériel est présenté aux familles et les participants volontaires sont accompagnés lors de la réalisation des premières expérimentations. La mallette étant laissée à leur disposition, les familles sont visitées une seconde fois, un mois plus tard, pour discuter avec les utilisateurs des activités qu'ils ont pu conduire et leur apporter des explications. On s'attend à ce que, au moyen de cet outil, les enfants accèdent à des connaissances scientifiques inaccessibles d'ordinaire au sein de leurs communautés et à ce que les familles transforment leur regard sur l'école et l'investissent comme moyen d'accéder à des connaissances utiles. Nous présenterons dans cette communication les principes à la base de la conception des activités contenues dans la mallette, leur mise en œuvre dans les trois communautés ainsi que l'évaluation réalisée. Différences et inéquités : enjeux culturels et scolaires pour les sciences et les techniques Chamonix, France halshs-00280412 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00280412 | Partager |
Culture et traitement de l’erreur en mathématiques : une étude au lycée en Guadeloupe Auteur(s) : Silvy, Christian ISSAIEVA, Elisabeth Auteurs secondaires : Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation (ADEF) ; Aix Marseille Université (AMU) - INRP Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Un certain nombre de travaux montrent que la manière dont les élèves perçoivent et traitent les erreurs en mathématiques est influencée par leurs croyances épistémologiques, conceptions de l’apprentissage et la perception de leurs compétences. Tout en reconnaissant l’importance de ces facteurs d’ordre motivationnel, certains chercheurs insistent sur le rôle que joue l’environnement de la classe sur les perceptions des élèves des erreurs. Pour avancer dans ce sens Van Dyck et al. (2005) proposent le concept de « climat de l’erreur » (ensemble de savoirs et pratiques pédagogiques véhiculés en classe) et suggèrent d’étudier ses effets. La présente recherche s’inscrit dans cette perspective et poursuit les objectifs suivants :1)Identifier les savoirs et les pratiques que les enseignants mobilisent en classe pour traiter différents types d’erreurs. 2)Déterminer la manière dont les élèves perçoivent et interprètent les savoirs et les pratiques des enseignants. Nous avons réalisé une étude par questionnaire (300 élèves de lycée et leurs enseignants) et une observation au sein de deux classes. Les résultats révèlent une discordance enseignants – élèves au niveau du traitement des erreurs, provenant d’une interprétation variée ou en décalage. Cela nous permettra d’aborder la problématique du traitement des erreurs des élèves en difficultés CRIFPE 4° ColloqueInternationnal en Education Montréal, Canada hal-01618422 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01618422 | Partager |
Fonctions, structuration et évolution des croyances (et connaissances) des enseignants Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, Marcel Wanlin, Philippe Laduron, Isabelle Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience Les recherches relatives aux croyances et connaissances des enseignants constituent un ensemble assez disparate. La définition même du concept de croyance ainsi que la distinction entre croyance et connaissance sont objets de controverse. En revanche, à la question des catégories de croyances et de connaissances mobilisées par les enseignants dans le cadre de leur métier correspondent des réponses plutôt convergentes. Après avoir résumé les contributions majeures concernant ces thématiques, la présente note de synthèse aborde une problématique cruciale eu égard à la formation des enseignants : les croyances et connaissances des enseignants évoluent-elles et si oui, dans quelles conditions ? Plusieurs courants de recherche sont examinés dans cette perspective : les recherches portant sur les changements dits « naturels », un ensemble auquel nous adjoignons celles portant sur les stades de développement ponctuant la carrière des enseignants ; les études s’attachant à mesurer les effets des programmes de formation des enseignants dont la plupart concernent la formation initiale ; les recherches relevant du courant nommé staff development. Une section porte sur les croyances des enseignants débutants, car les recherches menées à ce sujet permettent de mieux comprendre les études évaluant les effets des programmes de formation. La discussion finale est articulée autour du constat assez général de la grande difficulté à faire évoluer les croyances des enseignants. Nous détaillons diverses hypothèses qui ont été avancées pour tenter d’expliquer la relative imperméabilité de ces croyances aux processus de formation. Nous soulevons ensuite une question, à nos yeux essentielle et pourtant rarement débattue : existe-t-il de meilleures croyances que d’autres ? Enfin nous terminons par une discussion de l’apport de Leuchter qui permet de recadrer la problématique des changements qui s’opèrent au niveau des croyances et connaissances des enseignants. ISSN: 0556-7807 hal-01532845 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532845 | Partager |