Pourquoi et comment introduire la problématique de la variation de la langue dans le discours scolaire ? Auteur(s) : Guerin, Emmanuelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : "Socio-didactique et didactique du français en Martinique et en Guadeloupe" : journée d'étude, le 2 juin 2018. Université des Antilles Description : Cette intervention est l'occasion de réfléchir à la place de la variation langagière dans la pratique scolaire. Si le rôle nécessaire de l'école est de transmettre à tous les membres de la communauté une même forme de la langue désignée, les autres formes, notamment celles maîtrisées par les élèves ne devraient pas pour autant être exclues ou invalidées en discours. D'une part, on rendrait ainsi compte de la langue pour ce qu'elle est effectivement, c'est-à-dire vivante. D'autre part, l'enseignement de la langue dite maternelle contribuerait de façon plus efficace au développement de la compétence de communication des élèves. En arrière plan, se joue un positionnement idéologique et politique quant à la reconnaissance du dynamisme de la langue (par extension la culture) française. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18188 V18188 | Partager |
Rencontre avec Steve Gadet. Présentation de l'ouvrage « A l'aide, les cultures urbaines sont dans ma classe ! » Auteur(s) : Gadet, Steve Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Bibliothèque Universitaire Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2018-2019. Université des Antilles Description : L'ouvrage de Steve Gadet porte sur la manière d'intégrer les cultures urbaines dans les pratiques pédagogiques et sur l'intérêt qui s'attache à considérer les cultures populaires comme un légitime vecteur d'apprentissage plus que comme un obstacle au bon ordre scolaire. Dans un premier temps, avec les Etats-Unis et la Caraïbe en toile de fond, la présentation socio-historique des cultures urbaines (hip hop, rap, slam, graffiti, tag...) fournit au lecteur les indispensables éléments d'appréhension du sujet ; la seconde partie du propos, reposant sur l'expérience de l'auteur, se veut éminemment pratique, allant jusqu'à présenter des modèles d'activités à réaliser en situation d'enseignement. La présentation est suivie d'un échange avec le public. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19021 V19021 | Partager |
Table ronde : Education et société Auteur(s) : Macabi, Marie-Hélène Marcin, Denis Auteurs secondaires : Picard, Jean-Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education Extrait de : "Rencontre avec un pédagogue : Philippe Meirieu", le 14 avril 2016. ESPE Guadeloupe Description : La table ronde réunit mesdames Marie-Hélène Macabi (coordinatrice du « projet de réussite éducative », Ville de Point-à-Pitre) et Denise Marcin (formatrice à l'ESPE Guadeloupe, Université des Antilles), sous la modération de Jean-Pierre Picard (Président des Ceméa Guadeloupe). Elles expliquent le dispositif du projet de réussite éducative, ses champs d'application et soulignent les situations de difficultés rencontrées par les jeunes enseignants, notamment en matière d'absentéisme, de décrochage scolaire et d'exclusion. Elles insistent sur le partenariat entre les différents acteurs pour construire l'éducation des enfants ; autant de questions qui interpellent sur la formation des enseignants, de la théorie à la pratique. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16086 V16086 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Contextualisation socio-didactique : une question d’échelles Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Contextualisation socio-didactique : une question d'échelles Marie-Paule Poggi, CRREF (EA 4538), Université des Antilles Résumé Cette présentation vise à mettre en dialogue perspectives sociologique et didactique. Nous proposons de croiser ces deux approches pour étudier les pratiques du professeur d'EPS afin de décrire et comprendre de quelle manière s'entrecroisent différentes strates contextuelles au sein même de la situation de classe. Nous nous intéressons aux façons dont les enseignants eux-mêmes mobilisent ces différentes strates contextuelles. Il s'agit d'observer de quelle manière et selon quels processus de contextualisation socio-didactiques l'enseignant crée les conditions pour que les dispositifs construits proposés puissent « faire milieu ». Les recherches en cours, notamment celles développées en milieu difficile, nous ont conduit à opérer une partition entre quatre type de variables renvoyant à quatre échelles de contexte : des variables dispositionnelles, contextuelles, situationnelles et subjectives, mobilisées dans les actes et les discours. Mettre en dialogue sociologie et didactique Les travaux rapprochant didactique et sociologie se sont multipliés. Les récentes publications (Rochex et Crinon, 2011 ; Rayou, 2014), les manifestations scientifiques (colloque de Lausanne, 2012) ou les structures de recherche (réseau RESEIDA, 2005) témoignent de cet intérêt pour des études mettant en tension concepts et méthodologies issus des didactiques et des sociologies. La piste ouverte vise à conjuguer déterminants internes et externes pour comprendre les pratiques d'enseignement, en s'intéressant spécifiquement à la nature des savoirs scolaires transmis sans ignorer les conditions sociales de leur production (Rochex et Crinon, 2011). Nos recherches s'inscrivent dans ce projet de mettre en dialogue perspectives sociologique et didactique. L'approche socio-didactique que nous défendons s'appuie sur deux principes : d'une part, toute pratique didactique devrait être pensée selon le contexte social qui la constitue et qu'elle contribue à façonner en retour (Blanchet, 2009) ; d'autre part, tenir compte des conditions sociales de production des savoirs scolaires n'interdit pas de s'intéresser aux modalités effectives des pratiques de transmission et d'appropriation des savoirs et à la nature même des savoirs scolaires sélectionnés. On en vient donc nécessairement à s'interroger sur les liens à établir entre l'interne et l'externe de la situation ainsi que sur les différentes échelles de contexte à prendre en considération. Cette contribution veut mettre en évidence les articulations possibles entre ces différentes échelles de contexte. En effet, nous pensons que le contexte pertinent d'analyse des pratiques d'intervention n'est à appréhender ni exclusivement au niveau de ce qui émerge en situation de classe, ni uniquement du côté des déterminants externes à l'établissement « mais au croisement des propriétés incorporées des acteurs et des propriétés des contextes d'action » (Lahire, 2012). C'est bien dans l'interaction entre ces différentes échelles de contexte qu'il nous faudra trouver des éléments de compréhension et d'explication des phénomènes d'enseignement apprentissage. Dans ce cadre, nous proposons de croiser L’intervention en sport et en Education physique face aux transformations sociétales : enjeux, défis, responsabilité de la recherche Hammamet, Tunisia hal-01620924 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620924 | Partager |
Festival Contes et musique dans la cité, 10ème édition Auteur(s) : Steward, Appoline Chavanon, Agnès Cissoko, Ali Boulo Santo Egouy, Valer Egouy, Mickaël Auteurs secondaires : Odent-Allet, Patrick Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Association Virgule Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2016-2017. Université des Antilles Description : Pour sa 10ème édition, le festival Contes et musique dans la cité présente deux virtuoses du genre et un musicien de haute tradition à la Bibliothèque Universitaire, le mardi 11 octobre 2016. Appoline Steward, comédienne, enseignante de théâtre, "a trouvé son expression dans le conte antillais et pratique le théâtre depuis plus de vingt ans. Elle a écrit plusieurs contes qu'elle a mis en scène pour et avec des enfants, le conte antillais pour enfant étant toujours à construire", ainsi que nous la présente le site d'ETC Caraïbe. En 2011, son spectacle "Les Trois grâces", huis-clos de trois s?urs liées par un lourd secret, a reçu le 1er prix d'écriture théâtrale contemporaine de la Caraïbe - Ville de Paris. Agnès Chavanon, quant à elle, conteuse de longue main, voit son nom associé à celui de Bruno de la Salle dans le regain d'intérêt suscité par cette forme d'expression orale depuis les années 70, notamment auprès des publics scolaires et de bibliothèques. Le site de l'AMAC nous invite à mieux connaître cette artiste qui interprète "grâce au conte, les relations humaines dans toutes leurs dimensions : amour, mort, guerres, misère, joie, maladie; abandon, vieillesse, tendresse, maternité...". Le spectacle est accompagné en musique par Ali Boulo Santo Cissoko, héritier d'une grande lignée de griots mandingues joueurs de kora comme le rappelle cet article de présentation d'Africultures. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16257 V16257 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire ; : Volume II Auteur(s) : Ailincai, Rodica Mehinto, Théophile Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Théophile MEHINTO, principalement structuré autour des problématiques du second degré en Guyane, arrive à point nommé dans un contexte de renouvellement en profondeur de l'enseignement en collège et en lycée. La mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d'orientation sur l'Ecole de 2005, la rénovation de la voie professionnelle ainsi que la concrétisation à la rentrée 2010 de la réforme des lycées d'enseignement général et technologique avec la généralisation de l'accompagnement éducatif : ces évolutions conséquentes sont là pour démontrer la volonté d'adaptation du système éducatif français aux réalités d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit de mieux prendre en compte le contexte dans lequel évolue l'élève, de l'accompagner de manière personnalisée dans son projet, d'analyser ses points forts et ses difficultés pour mieux construire avec lui un enseignement qui réponde à ses préoccupations. De même, se manifeste la volonté expresse de prendre en compte l'élève dans sa globalité, et de lui permettre de développer non seulement des savoirs scolaires identifiés en termes de disciplines, mais aussi des compétences larges, transversales, dont chaque enseignant doit se sentir redevable. Ce projet ambitieux prend, à l'évidence, tout son sens dans le cadre particulier de la Guyane. Cette région est, par excellence, une terre de projet et d'expérimentation. Forte de sa jeunesse et de son développement démographique, forte de sa diversité culturelle, véritable passerelle entre l'Europe et l'Amérique du Sud, la Guyane tourne résolument son regard vers l'avenir. Sa richesse se trouve dans les jeunes qui la constituent, et la question éducative est au centre de la problématique du développement de ce département. Aussi n'est-on pas étonné de lire le foisonnement d'activités pédagogiques innovantes qui se dégage de cet ouvrage, toutes destinées à concilier les exigences de l'acquisition des savoirs et l'ambition d'éveil culturel, de sensibilisation au monde moderne, de respect de la culture pa-trimoniale, et de développement de compétences variées chez nos élèves. La question de la maîtrise de la langue française, travaillée dans tous les champs de connaissance, à travers une diversité de projets est évidemment au centre des préoccupations, dans un contexte plurilinguistique que l'on connaît bien. La contribution de l'enseignement scientifique à ces objectifs est, à cet égard, exemplaire. Cet ouvrage s'honore également d'accueillir des contributions mettant en exergue les réussites développées sur d'autres territoires, dans un souci de mutualisation et de confrontation d'idées qui nourrira utilement la réflexion de tous. Les questions éducatives traitées dans cet ouvrage se posent de manière emblématique sur notre territoire, mais sont aussi le reflet de préoccupations universelles, dans un monde où les cultures sont amenées à se côtoyer et à tirer profit les unes des autres. Les professeurs, les éducateurs, l'encadrement et de façon générale tous ceux qui s'intéressent à l'éducation dans ce contexte, y trouveront à n'en pas douter de nombreuses sources d'inspiration et de réflexion. Florence ROBINE, Recteur de l'académie de la Guyane, Chancelier de l'Université. Ce volume dédié au second degré est la suite logique de l'ouvrage collectif précédemment publié " Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel, L'exemple plurilingue de la Guyane ", qui s'adressait aux professeurs des écoles. Le contexte multiculturel et plurilingue de la Guyane, spécificité de notre région et raison principale qui a animé cet ouvrage, se trouve largement abordé dans l'introduction du premier volume ainsi que dans la majorité des articles, notamment chez Gauthier et Ezelin, Alby, Hidair, Ailincai et Bernard, Gourg... S'organisant en quatre parties, ce deuxième volume part des expériences originales et qui ont fait leurs preuves dans le secondaire en Guyane pour arriver à des pistes de réflexion sur des problèmes d'actualité dans l'enseignement en passant par des témoignages sur des expériences venues d'ailleurs. La première partie de notre ouvrage, " Enseigner les sciences et les techniques en contexte multiculturel et plurilingue ", donne aux jeunes professeurs des sciences des exemples d'activités novatrices et des repères théoriques sur la contextualisation didactique en sciences expérimentales -cette condition étant primordiale pour une optimisation de l'enseignement des sciences en contextes didactiques particuliers. La réalisation des activités à caractère spectacu- laire, comme la fabrication et le lancement d'un ballon-sonde offre aux enseignants un support d'apprentissage, de savoirs et de méthodes qui, d'une part s'intègrent dans les programmes scolaires, tout en s'ouvrant aux partenariats et favorisant les projets transversaux et, d'autre part, sensibilise les élèves vivant dans des environnements isolés, parfois dépourvu d'électricité, aux sciences et la technologie. Le lecteur trouvera également des situations exemplaires d'enseignement de la physique-chimie à Mayotte, ou de SVT (sciences de la vie et de la terre) en Guadeloupe. Les dernières contributions de cette partie nous apportent des élé- ments de réponses à travers deux approches théoriques. " Comment les outils informatiques se sont installés dans le paysage scolaire français ? " " Comment s'articulent aujourd'hui pratiques privées et pratiques scolaires dans le domaine des TICE (les technologies de l'information et de la communication) et quel transfert possible des premières vers les secondes ? " " Qu'en est-il des sites isolés de la Guyane concernant l'accès des élèves aux TIC, que ce soit dans le cadre scolaire ou la sphère privée ? " Telles sont les questions auxquelles un des articles va tenter de répondre. L'article suivant s'attachera à répondre aux questions liées à l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège : " Comment s'est construite l'histoire de l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège ? " " Comment comprendre le sens des nouvelles orientations préconisées par le socle commun de connaissances et de compétences ? " " Quels sont les enjeux de la nouvelle structuration du curriculum notamment du pôle scientifique ? " La deuxième partie, " Enseigner le français et les langues en contexte multiculturel et plurilingue ", présente des activités de découverte et plaisir et dresse un tableau de la situation sociolinguistique en nous présentant des recherches originales dans le domaine. Le conte sous sa forme orale et vivante, est utilisé comme moyen de lutte contre l'échec scolaire, ou pour retrouver la confiance et l'estime de soi, ou encore pour instaurer la communication et le désir d'apprendre. L'article suivant présente quelques recherches qui font apparaître des facteurs qui influencent la compréhension et l'usage des expressions idiomatiques dans des contextes de communication et éducatifs au collège, dans un milieu pluriculturel et plurilingue. S'ensuit la présentation du contexte guyanais dans sa diversité linguistique et culturelle à travers deux textes qui nous proposent, d'une part un aperçu des résultats de la recherche dans le domaine du plurilinguisme scolaire dans le département, et d'autre part des pistes d'applications didactiques permettant de faire de ce plurilinguisme un atout pour l'école. Le dernier chapitre de cette partie présente une réflexion sur l'utilisation de l'alternance codique -de la langue maternelle et du français langue de scolarisation-, comme stratégie d'enseignement en contexte bi/plurilingue. La troisième partie de l'ouvrage invite les enseignants à "Diversifier les activités d'apprentissage " à travers la présentation d'activités inédites et transposables à d'autres disciplines. Des activités stimulantes, comme le scrabble, mobilisent des compétences disciplinaires en français, en mathématiques, ainsi que des compétences transversales, en véhiculant auprès des jeunes vivant dans le milieu multiculturel guyanais des valeurs de respect mutuel et d'humilité. Un témoignage sur une expérience inédite, la pratique du cinéma au lycée, présente un travail sur l'image, pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés face à l'écrit. Mais qu'en est-il des élèves nouvellement arrivés, non francophones et parfois non scolarisés auparavant ? Des méthodes originales de travail en classe, comme le tutorat entre élèves et la médiation instrumentale, peuvent être mises en place dans toutes les disciplines et paraissent exercer une influence notable tant dans les processus d'apprentissage que dans la sociabilisation des élèves. Pour répondre à la question : " Quels outils et méthodes d'évaluation pour les élèves apparemment différents ? ", un modèle d'évaluation diagnostique pour les élèves entrant en seconde (élaboré et exploité dans un lycée de Mayotte), est présenté aux lecteurs, ainsi que la méthode et le traitement informatisé de ces données, pour permettre une reprise aisée dans d'autres contextes multiculturels et plurilingues. " Pour parfaire sa pratique enseignante ", les lecteurs trouveront dans la dernière partie de notre ouvrage, des contributions permettant des approches théoriques et des recherches d'actualité. A la question " Quel accompagnement éducatif pour optimiser et compléter les dispositifs destinés à favoriser la réussite de tous les élèves ? ", des éléments de réponse sont donnés à travers une présentation qui part des caractéristiques générales de l'accompagnement éducatif vers les activités adaptées aux réalités et spécificités territoriales guyanaises. Et pour continuer dans la sphère de l'approche théorique, la contribution suivante aborde la question de l'évaluation, mettant l'accent sur l'importance de la prise en compte de la diversité cultu- relle, donnée incontournable tant sur le plan méthodologique, qu'au niveau des connaissances et des compétences. La place accordée à la question de l'esclavage dans les programmes sco- laires est abordée à travers l'analyse des contributions de six éditeurs dans les manuels d'Histoire-Géographie de 1998 à 2006 et destinés aux classes de 4e. Pour finir, l'ouvrage présentera une recherche portant sur l'enjeu des phénomènes migratoires sur les identités dites plurielles, en partant de la notion d'insertion et d'intégration vers le " vivre ensemble ". https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 halshs-00640247 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 | Partager |
Alternances et mélanges codiques dans les interactions didactiques aux Antilles et en Guyane françaises Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles-Guyane Alain Mercier Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Ce document de synthèse retrace les différents travaux menés depuis la soutenance de ma thèse en 2003 en STAPS à l’université des Antilles et de la Guyane. Parti de l’étude de la place et des effets du créole en éducation physique et sportive en Guadeloupe, mon recrutement comme maître de conférences à l’IUFM de Guadeloupe et mon rattachement au CRREF (laboratoire en Science de l’éducation) m’ont amené à élargir mon champ d’étude à d’autres langues, à différentes disciplines scolaires et à plusieurs territoires d’Outre-mer français. Mon questionnement du passage d’une langue à une autre entre les différentes acteurs du système éducatif en situation d’enseignement, non pas dans une dimension strictement linguistique, mais selon les relations que ces contacts de langues permettent de développer sur un plan pédagogique et didactique, m’ont conduit à m'intéresser plus précisément aux formes et aux fonctions des alternances et mélanges codiques au cours des interactions didactiques en contexte multilingue. L’angle d’approche privilégié n’est donc pas seulement de décrire la manière dont les personnes co-construisent des savoirs en passant d’une langue à une autre, mais aussi d’identifier les rôles et les effets de ces alternances et mélanges codiques sur les processus d’enseignement-apprentissage. L’objectif est, d’une part, de produire des connaissances sur les pratiques langagières réelles dans l’enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, et d’autre part, d’expérimenter des dispositifs d’enseignement bi-plurilingue et de proposer des pistes de réflexion sur la gestion du plurilinguisme en contexte didactique multilingue. Cette réflexion pose de la sorte constamment la double question de la place et de la fonction des langues au cours des interactions didactiques aux Antilles et en Guyane françaises. Ainsi, mes recherches se sont organisées selon deux axes : le premier concerne une étude descriptive et compréhensive des phénomènes d’alternances et de mélanges des langues au cours des interactions entre enseignants et élèves en situation d’enseignement en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Guyane française, le second est une analyse des effets de ces passages alternés ou mélangés d’une langue à une autre sur les processus d’enseignement-apprentissage en contexte multilingue. Partant de ces deux axes étroitement articulés, je propose une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation en Outre-mer français qui fait appel à la fois aux sciences du langage et aux sciences de l’éducation. À l’issue de cette synthèse, certaines perspectives de recherche portant sur l’alternance et le mélange codiques au cours des interactions seront présentées en élargissant mon champ d’étude à des dispositifs scolaires spécifiques (accompagnement spécialisé, classes bilingues), à des situations éducatives hors du champs scolaire (éducation thérapeutique, médiation scientifique), ainsi qu’à des contextes informels (langage SMS, conversations en famille). https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01612728 https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728 https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728/document https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728/file/Vol%201%20-%20HDR%20Anciaux.pdf | Partager |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
Compétences interculturelles et plurilingues à travers des projets créatifs en classe de FLE Auteur(s) : Butcher, Katelin Année de publication : Éditeur(s) : Université des Antilles Description : Poster présenté à la journée des Laboratoires organisée par l'Association ADJC (Ansanm doctorant·e·s et jeunes chercheur·e·s). Cette recherche porte sur la prise en compte des langues des élèves allophones et de la langue vivante régionale créole à travers des pratiques pédagogiques mobilisant la créativité dans l?enseignement du Français Langue Étrangère (FLE) en contexte scolaire martiniquais. Recherche sous la direction de Frédéric Anciaux et Jean-David Bellonie. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T20001 T20001 | Partager Voir aussi Création Art Créole Education Français langue étrangère (FLE) Didactique Pédagogie Plurilinguisme Interculturel Martinique Télécharger |
Comparaison des écosystèmes éducatifs chez deux groupes d'Amérindiens : les Wayãpi et les Wayana Auteur(s) : Ailincai, Rodica Jund, Sandrine Alì, Maurizio Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Éditeur(s) : HAL CCSD Paris : L'Harmattan Résumé : International audience En s'appuyant sur des observations ethnographiques longitudinales et des entretiens compréhensifs, cet article propose une description du fonctionnement socioculturel et une analyse des pratiques éducatives familiales des deux groupes considérés, ainsi qu'un regard sur l'évolution de ces facteurs dans le contexte mouvant du monde actuel. Une connaissance des pratiques éducatives de ces populations pourrait fournir aux enseignants et spécialistes des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des populations amérindiennes vivant sur les sites isolés des fleuves amazoniens et une adaptation de l'enseignement scolaire aux spécificités culturelles. ISSN: 1967-5798 halshs-00730368 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730368 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730368v2/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730368/file/Ailincai-Jund-Ali.pdf | Partager |
Des classes bilingues français-créole en Guadeloupe à la didactisation des alternances codiques et des biographies langagières Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Résumé : La prise en compte du plurilinguisme et des langues des élèves dans le système éducatif français est un véritable enjeu sociétal auquel l’école est confrontée. Entre les langues vivantes régionales, étrangères et celles issues de l’immigration, que fait concrètement l’école pour prendre en considération la diversité linguistique des élèves et des contextes d’enseignement ? Entre un enseignement conduit exclusivement dans une langue, des espaces spécifiques octroyées à certaines langues et des approches dites plurielles (Candelier, 2008), l’école propose différents dispositifs et conceptions de gestion du plurilinguisme, tels que le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Allophones Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de Voyageurs), les cours de langues vivantes étrangères et régionales, les classes bilingues ou les sections européennes pour ne citer que ceux-là. Dans le contexte éducatif actuel où les différents acteurs (enseignants, inspecteurs, élèves, parents) oscillent entre plusieurs idéologies linguistiques allant du monolinguisme imposé au plurilinguisme, de l’égalité à l’inégalité des langues, du maintien de la diversité linguistique à sa disparition (Armand, 2016), nous présentons deux expérimentations auxquelles nous avons participé. Le premier concerne le dispositif de classes bilingues français-créole mis en place à partir de 2012 à l’école primaire en Guadeloupe. Le second dispositif est une recherche-action-formation menée en 2014 avec les enseignants des classes bilingues sur la co-construction de démarches portfolio contextualisées. Ces deux expérimentations tentent d’articuler l’utilisation des langues et la prise en compte du bi-plurilinguisme dans le but d’atteindre les différents objectifs nationaux fixés par les programmes scolaires en vigueur. En nous appuyons sur ces deux expériences, nous proposons des pistes de réflexion visant une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation. Cette dernière s’appuie, d’une part, sur trois principes en lien avec les classes bilingues : un contrat de communication de type linguistique, une trifocalisation de l’alternance codique et une rhétorique polylectale (Anciaux, 2016), et d’autre part, sur des diverses activités autour des biographies langagières et du rapport aux langues développés dans le cadre de démarches portfolio plurilingues.Références bibliographiques : Anciaux, F. (2016). L’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Dans C. Hélot et J. Erfurt (dir.), L’éducation bilingue en France. Politiques linguistiques, modèles et pratiques (p. 52-65). Limoge : Lambert-Lucas.Armand, F. (2016). L’enseignement du français en contexte de diversité linguistique au Québec : idéologies linguistiques et exemples de pratique en salle de classe. Dans M. Potvin, M.O. Magna et J. Larochelle-Audet (dir.), La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique (p. 172-182). Montréal : Fides Éducation.Candelier, M. (2008). Approches plurielles, didactiques du plurilinguisme : le même et l’autre. Les cahiers de l’ACEDLE, 5(1), 65-90.Molinié, M. (dir.) (2011). Démarches portfolio en didactique des langues et des cultures. Enjeux de formation par la recherche-action. CRTF. Amiens : Encrages Belles Lettres. 31ème Colloque de la FLAREP intitulé « Quand l’École délie ses langues : défi et atouts guyanais » Cayenne, French Guiana hal-01624849 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01624849 | Partager |
Pour une relecture praxéologique des réformes en contexte multilingue : l’exemple de l’accompagnement personnalisé en Collectivité ultra-marine de Saint-Martin. Auteur(s) : Candau, Olivier-Serge Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Institut de langue française Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience S’il paraît aujourd’hui difficile de penser la didactique sans recourir à une approche linguistique (Germain, 2000), il va sans nul doute que l’exemple de la Réforme des Lycées en France (Chatel, 2010) en renouvelle considérablement la portée. Cette Réforme vise à favoriser la mise en place de nouveaux dispositifs pédagogiques par les équipes éducatives afin d’aider les élèves dans leur cursus scolaire. L’ensemble des prescriptions de la Réforme résulte d’un programme dont la prise en charge dans un contexte socioculturel et linguistique spécifique renouvelle le contenu (Talbot, 2005). En effet, l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin, dont la partie française est désormais « Collectivité d’Outre-Mer de la République » (COM) depuis 2007 se caractérise par une situation de multilinguisme (anglais, créole haïtien, espagnol, français) et pose la question des stratégies pédagogiques et didactiques à adopter dans le cadre de l’enseignement du français. La prise en compte des spécificités langagières du public saint- martinois infléchit les pratiques possibles en invitant à un nouveau positionnement quant à la définition des finalités de tout accompagnement personnalisé de l’élève plurilingue (Castellotti et Moore, 2008) au sein de sa scolarisation. Cette étude vise donc à modéliser les rapports peut-être problématiques entre processus interactionnels et situations éducatives (Fillietaz & Schubauer-Leoni, 2008). Il s’agit à travers un dispositif particulier de la Réforme, l’Accompagnement personnalisé (AP), de décrire comme le contenu d’enseignement, l’activité enseignante et celle de l’élève bouleversent le modèle didactique systématique (Carnus, 2010), en lui imposant dans ce contexte multilingue d’enseignement, de nouveaux défis. Congrès mondial de linguistique française 8e édition Berlin, Germany hal-01532985 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01532985 | Partager |
Les technologies de l'information et de la communication : de l'introduction de l'informatique à l'École aux pratiques actuelles des jeunes Auteur(s) : Bernard, François-Xavier Ailincai, Rodica Baur, Daniel Auteurs secondaires : Education Discours Apprentissages (EDA - EA 4071) ; Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5) Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) CRDP et IUFM de la Guyane Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane Résumé : Ce chapitre se propose d'apporter quelques éléments de réponse et de réflexion au lecteur - étudiant, enseignant - afin de comprendre comment les outils informatiques se sont peu à peu installés dans le paysage scolaire français. Nous allons rappeler dans ses grandes lignes le processus d'intégration de ces outils dans l'enseignement général, tous niveaux confondus, depuis son commencement dans les années 1970 jusqu'à aujourd'hui. Nous verrons que ce processus s'est réalisé en deux grands mouvements, d'expérimentation puis de généralisation, articulés autour de la période charnière de fin des années 1980 qui allait marquer l'avènement du multimédia et les premiers pas de l'Internet dans la société. Ce panorama effectué, nous nous pencherons sur les pratiques quotidiennes des élèves - et plus précisément des collégiens -, telles qu'elles se manifestent aujourd'hui en France et nous verrons de fait comment elles s'articulent avec les pratiques scolaires. Nous terminerons notre réflexion avec le cas singulier de la Guyane et ses sites isolés des bords de fleuves. Nous nous appuierons sur l'exemple de Camopi où nous avons mené en 2009 une étude avec les élèves de 3ème du collège, à propos d'un environnement d'apprentissage collaboratif sur ordinateur. Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire hal-00638675 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00638675 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00638675/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00638675/file/Chapitre_4.pdf | Partager |
De l'introduction des TICE à l'École aux pratiques actuelles des jeunes. ; De l'introduction des TICE à l'École aux pratiques actuelles des jeunes. : Approche historique des technologies de l'information et de la communication Auteur(s) : Bernard, François-Xavier Ailincai, Rodica Auteurs secondaires : Education Discours Apprentissages (EDA - EA 4071) ; Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5) Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Paris : L'Harmattan Résumé : International audience Cet article se propose d'apporter quelques éléments de réponse et de réflexion au lecteur - étudiant, enseignant - intéressé par ces questions. Afin de comprendre comment les outils informatiques se sont peu à peu installés dans le paysage scolaire français, nous allons rappeler dans ses grandes lignes le processus d'intégration de ces outils dans l'enseignement général, tous niveaux confondus, depuis son commencement dans les années 1970 jusqu'à aujourd'hui. Nous verrons que ce processus s'est réalisé en deux grands mouvements, d'expérimentation puis de généralisation, articulés autour de la période charnière de la fin des années 1980 qui allait marquer l'avènement du multimédia et les premiers pas de l'Internet dans la société. Ce panorama effectué, nous nous pencherons sur les pratiques quotidiennes des élèves - et plus précisément des collégiens -, telles qu'elles se manifestent aujourd'hui en France et nous verrons de fait comment elles s'articulent avec les pratiques scolaires. ISSN: 1967-5798 halshs-00730378 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730378 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730378/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730378/file/Bernard-Ailincai-RFEC.pdf | Partager |
Les objets de la technique. De la compétence motrice à la tactique individuelle Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Handball scolaire pour les filles en EPS. Quels risques d'inégalités ? MP. Poggi Poggi, M.-P. (2016). Handball scolaire pour les filles en EPS. Quels risques d'inégalités ? In J.-F. Gréhaigne (Ed.), Les objets de la technique. De la compétence motrice à la tactique individuelle (pp. 250-266). Besançon : PUFC. Introduction Le « 18 décembre 2011, l'équipe de France féminine de handball a joué et perdu la finale du mondial dans une relative indifférence. Il faut dire que ce sport rapporte peu, et que des femmes sont en compétition » écrit le directeur de l'Observatoire des inégalités, Louis Maurin. Le spectacle souffre d'un double déficit attractif : discipline sportive « mineure », qui plus est pratiquée par des femmes, deux facteurs qui suffisent à éloigner les projecteurs et à minimiser considérablement la portée de l'événement. Du coup, le handball féminin ne fait pas recette à la télévision. Pourtant, dans cette fédération qui compte plus de 500 000 licenciés, un sur trois (36,5%) est une femme, ce qui, parmi les sports collectifs, ne la place pas au dernier rang du point de vue de la parité entre les sexes (fédération française de football 4,5%, fédération française de rugby 4,9%, fédération française de basketball 38,3%, fédération française de volleyball 48,1%). On observe une inégale reconnaissance des formes de la pratique avec une partition nette entre d'un côté, un modèle masculin surexposé médiatiquement, et de l'autre, son corollaire féminin confiné à la confidentialité. Cette position hégémonique occupée par le handball masculin contribue à l'ériger au statut de référence incontournable dans le monde sportif. Qu'en est-il en milieu scolaire ? L'école sert-elle de courroie de transmission du maintien de ces rapports sociaux de sexe ? Lequel des deux modèles, féminin ou masculin, l'école veut-elle retenir comme référence pour définir les contenus à étudier et à apprendre ? Qu'est-ce qui va mériter d'être enseigné et être désigné Les objets de la technique. De la compétence motrice à la tactique individuelle hal-01620919 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620919 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620919/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620919/file/2016%20HB%20scolaire%20pour%20les%20filles%20in%20JFG.pdf | Partager |
Vers un cadre d'analyse opérationnel des phénomènes de contextualisation didactique Auteur(s) : Delcroix, Antoine Forissier, Thomas Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Frédéric Anciaux, Thomas Forissier, Lambert-Félix Prudent Jean-Claude Sallaberry Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Cette contribution porte sur la contextualisation de l’enseignement en tant que processus de prise en compte des effets de contexte (culturel, sociolinguistique, écologique, historique, didactique) dans l’enseignement et l’apprentissage. Ces effets se caractérisent par un décalage entre, d’une part, les prescrits (programmes, instructions officielles…) et, d’autre part, l’environnement et les conceptions des élèves. L’analyse des processus concernés devrait permettre l’élaboration de modèles opérationnels de contextualisation didactique. Celui proposé ici comporte trois niveaux de contextualisation :•la noo-contextualisation, que nous définirons ici comme une contextualisation opérée par l’institution scolaire sous l’effet de contraintes internes (liées à son fonctionnement) et externes (liées aux attentes supposées de la société, aux progrès scientifiques…),•la contextualisation pédagogique, qui concerne l’adaptation des pratiques d’enseignement aux différents contextes d’apprentissages,•la contextualisation sociocognitive, qui s’intéresse aux rapports entre les conceptions des élèves et les attentes de l’enseignant ou de l’institution scolaire. Ces différents niveaux de contextualisation s’expriment sous plusieurs formes ou degrés (par exemple : contextualisation faible vs forte), rencontrent des contraintes ou résistances (épistémologiques, didactiques, sociales) qui seront illustrées pendant la conférence. Ainsi se dessinent des profils de contextualisation, différents selon les disciplines ou les notions enseignées. Contextualisations didactiques : approches théoriques ISBN : 978-2-343-00974-2 hal-01530871 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871/file/Texte%20DelcroixForissierAnciauxV5.pdf | Partager |
Comparaison des écosystèmes éducatifs chez deux groupes d'Amérindiens: les Wayãpi et les Wayana Auteur(s) : Ailincai, Rodica Jund, Sandrine Alì, Maurizio Auteurs secondaires : Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Lab. Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) Université de la Polynésie française Éditeur(s) : HAL CCSD Paris : L'Harmattan Résumé : International audience En s'appuyant sur des observations ethnographiques longitudinales et des entretiens compréhensifs, cet article propose une description du fonctionnement socioculturel et une analyse des pratiques éducatives familiales des deux groupes considérés, ainsi qu'un regard sur l'évolution de ces facteurs dans le contexte mouvant du monde actuel. Une connaissance des pratiques éducatives de ces populations pourrait fournir aux enseignants et spécialistes des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des populations amérindiennes vivant sur les sites isolés des fleuves amazoniens et une adaptation de l'enseignement scolaire aux spécificités culturelles. ISSN: 1967-5798 hal-01058307 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01058307 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01058307/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01058307/file/Ailincai_R._Jund_S._et_Ali_M._2012_._Comparaison_des_A_cosystA_mes_A_ducatifs_chez_deux_groupes_d_AmA_rindiens_WayA_pi_et_Wayana.pdf | Partager |
Rapport au savoir en EPS à l’école primaire Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Musard, Mathilde Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire de Semio-Linguistique, Didactique et Informatique (LASELDI) ; Université de Franche-Comté (UFC) Éditeur(s) : HAL CCSD Université de Nantes Résumé : International audience Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en éducation physique et sportive (EPS) à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Il s'agit de comprendre ce qui pousse les élèves à agir et à s'approprier des savoirs en EPS. Soixante-cinq élèves de 10 classes différentes (du CE1 au CM2), issus de deux écoles au public sociologiquement contrasté, ont été questionnés sous la forme d'entretiens dans le courant même de la leçon. Les résultats tendent à montrer que le rapport à l'apprendre se fabrique à la fois dans la durée, la répétition, en fonction d'habitudes intériorisées, mais aussi dans les interactions avec l'enseignant, ses pairs, voire hors du cadre scolaire (sa famille, son club…). Il nous semble donc fécond de croiser l'individuel et le social, le passé du sujet et le présent des interactions, le dedans et le dehors de la classe pour mieux comprendre le rapport au savoir des élèves en EPS Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en EPS à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Elle n'en explore qu'un versant, sa face déclarée par les acteurs eux-mêmes lors d'entretiens, que le chercheur soumet à une grille d'analyse externe. Selon Bautier et al. (2000), le rapport au savoir peut être défini comme rapport à des processus (l'acte d'apprendre), à des produits (les savoirs comme compétences acquises et comme objets institutionnels, culturels et sociaux) et à des situations d'apprentissage. Les auteurs précisent qu'il s'agit d'« une relation de sens, et donc de valeur, entre un individu (ou un groupe) et les processus ou produits du savoir » (Charlot et al., 1992). Quel sens les élèves de primaire peuvent-ils donner ou pas à l'apprendre et aux savoirs en EPS ? Le cadre de l'EPS est particulier dans la mesure où sont convoqués par les élèves des savoirs à la fois pratiques et théoriques, où sont associées mise en oeuvre et réflexion sur cette dernière. L'objectif de cette étude de type socio-didactique est de décrire et comprendre cette relation de sens entre des élèves et les processus et produits de l'apprentissage. Nous voulons nous intéresser au rapport aux savoirs propres à l'EPS manifestés par les élèves, autrement dit à ce qui fait sens pour eux à partir de la compréhension de ce qui les fait agir dans le cadre d'une discipline d'enseignement particulière. Après avoir discuté le concept de rapport au savoir selon différentes approches et présenté les questions de recherche centrées sur le rapport des élèves aux processus et aux produits de l'apprentissage, nous préciserons comment nous avons mené et analysé les entretiens avec les élèves. Enfin, nous terminerons par la présentation des résultats, qui seront ensuite discutés. ISSN: 1954-3077 hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/file/REE%20Poggi-VersionDefinitive.pdf | Partager |
La transmission du patrimoine médicinal créole : problématique, pertinence et évaluation d’un savoir traditionnel ; The transmission of the creole medicinal heritage : Problem, relevance and estimate of a certain traditional knowledge Auteur(s) : Concy, Huguette Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Bélaise, Max Résumé : En occupant un espace social privilégié, la médecine traditionnelle et les diverses pratiques qui y sont liées, sont de moins en moins marginalisées, de plus en plus admises comme ressources et la société leur devient du même coup permissive. La tolérance sociale est relativement forte ». Cette lecture de la situation de la médecine traditionnelle et de sa réception dans la société est celle de l’anthropologue et médecine martiniquais M. Yoyo. Elle évoque la réalité de la médecine créole dans l’espace antillais et dit l’intérêt que lui portent ceux qui en font usage.L’objectif de cette recherche est de poser la question de la transmission du savoir médicinal en contexte martiniquais : transmission des tradipraticiens vers les profanes ; transmission entre professionnels de cette médecine. Autrement dit comment se fait l’apprentissage si apprentissage il y a, de ce savoir traditionnel, jalousement gardé par ceux qui l’exercent ? La dimension magico-religieuse de ce savoir influe-t-elle sur sa transmission ? Quel est le rôle de la famille dans l’éducation et la transmission de ces pratiques ? Quelle est la connaissance profane accessible à tous et que détiennent certaines familles ? Celle-ci répond-elle aux attentes de la médecine traditionnelle et comment les familles procèdent-elles à sa transmission ? Quelle contribution l’institution scolaire apporte-t-elle à la sauvegarde de ce patrimoine ? Ce questionnement nous amène à nous interroger sur les pratiques en matière de médecine des Martiniquais et à considérer la coexistence entre savoir traditionnel et savoir rationnel dit moderne.On ne peut faire l’économie de ces analyses si on veut appréhender de façon objective le problème de la transmission de la médecine créole, de sa sauvegarde par – et pour – les générations montantes, en raison de l’aspect mémoriel de cette pratique thérapeutique mais également en raison de son efficacité et du potentiel important qu’elle représente pour la santé dans les années qui viennent. By occupying a privileged social space, traditional medicine and the diverses practices related to the field are less and less marginalized, more and more accepted as resources, thus society is gradually becoming more tolerant towards those practices. The social tolerance is relatively strong”. This perception of the present situation of traditional medicine and of its reception in society is proposed by M. Yoyo, French anthropologist and physician from Martinique. It speaks of the reality of traditional medicine in the west Indians context and highlights the positive affects on those who make use of it. The objective of this research is to explore the question of the transmission of medicinal knowledge within the confines of Martinique: transmission by traditionalists towards nonprofessionals as well as transmission among professionals in the fields of medicine. In other words, what learning, if any, still exists of this traditional knowledge faithfully kept by those practiced it? To what extent does the magical-religious experience influence the transmission of this knowledge? What is the role of the family in the education and the transmission of those practices? How much of this profane knowledge is accessible to all and to what extent is it practiced by families? Does the latter respond to the demands of traditional medicine? How do families proceed with the process of transmission. What contribution does the school make towards preserving this tradition ? The above questions provoke reflection on the medicinal practices of the people of Martinique and of the possible coexistence of traditional knowledge and modern or rational knowledge. These questions are inevitable if we want to progress with objectivity in the transmission of Creole medicine and of its preservation for future generations, as a form of safeguarding the memory of this therapeutic practice. However, they also help to focus on the level of its effectiveness and the potential importance that it represents in ensuring a healthy environment in the coming years. http://www.theses.fr/2015AGUY0865/document | Partager |