Interfaces Elève-Machine pour apprendre à partir des contextes Auteur(s) : Forissier, Thomas Jacqueline, Bourdeau Sophie, Fécil Auteurs secondaires : École supérieure du professorat et de l'éducation - Guadeloupe (ESPE Guadeloupe) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire d'Informatique Cognitive et d'Environnements de Formation - Téluq, l'université à distance de l'UQAM (Centre LICEF - TÉLUQ) ; Université du Québec à Montréal (UQAM) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : National audience L’enseignement des sciences naturelles vise à permettre aux enfants de construire une représentation rationnelle de leur environnement. Pour ce faire, il est habituel de construire des enseignements authentiques mettant en place une démarche d’investigation ancrée dans un contexte écologique particulier. Des travaux antérieurs ont décrit les effets de contexte comme des événements se produisant en situation d’apprentissage lorsque les contextes de deux acteurs sont différents. Postulant que ces effets de contexte peuvent être considérés non comme une limite à l’apprentissage mais comme un atout, nous avons mis au point une innovation pédagogique afin d’observer, de décrire et de modéliser les modalités d’émergences des effets de contextes. Les apprentissages étudiés portent sur l’étude de grenouilles singulières (Lithobates catesbeianus, Euleutherodactylus sp.) par des enfants de 10 à 13 ans de Guadeloupe et du Québec. La séquence pédagogique inclut notamment un environnement numérique de travail, des visioconférences régulières et une démarche d’investigation sur le terrain assisté par ordinateur. Dans une méthodologie de design based research, des données de différents types (questionnaires, enregistrements, productions d’élève par exemple) ont été collectées. Les résultats préliminaires permettent de décrire différents types d’expression des effets de contexte. Une modélisation de leur émergence est menée à partir des différences entre les contextes écologiques sur lesquels les élèves travaillent. Elle vise à fournir des outils prédictifs pour le chercheur comme pour le concepteur d’enseignement. IHM'14, 26e conférence francophone sur l'Interaction Homme-Machine Lille, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01089623 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01089623 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01089623/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01089623/file/p38-forissier.pdf | Partager |
Coût de l'algorithme d'Euclide et CAPES interne 2000 Auteur(s) : Mercier, Dany-Jack Auteurs secondaires : Institut universitaire de formation des maîtres - Guadeloupe (IUFM Guadeloupe) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : National audience Voici quelques ré‡exions menées à partir d'un énoncé de CAPES interne qui proposait de majorer le nombre de divisions euclidiennes nécessaires à l'algorithme d'Euclide. On dé...nit le coût d'un algorithme dans deux modèles di¤érents (coûts ...xes ou bilinéaires) pour mieux s'adapter aux méthodes de calcul de l'ordinateur, puis l'on exprime une majoration du coût de l'algorithme d'Euclide et de son cousin l'algorithme d'Euclide étendu. Une dernière partie étudie l'algorithme d'écriture d'un nombre en base. Ce travail intéressera les candidats au CAPES, et sans doute aussi les agrégatifs pour la nouvelle épreuve de modélisation de l'agrégation externe. APMEP Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00771003 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00771003 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00771003/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-00771003/file/calg0002.pdf | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Les technologies de l'information et de la communication : de l'introduction de l'informatique à l'École aux pratiques actuelles des jeunes Auteur(s) : Bernard, François-Xavier Ailincai, Rodica Baur, Daniel Auteurs secondaires : Education Discours Apprentissages (EDA - EA 4071) ; Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5) Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) CRDP et IUFM de la Guyane Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane Résumé : Ce chapitre se propose d'apporter quelques éléments de réponse et de réflexion au lecteur - étudiant, enseignant - afin de comprendre comment les outils informatiques se sont peu à peu installés dans le paysage scolaire français. Nous allons rappeler dans ses grandes lignes le processus d'intégration de ces outils dans l'enseignement général, tous niveaux confondus, depuis son commencement dans les années 1970 jusqu'à aujourd'hui. Nous verrons que ce processus s'est réalisé en deux grands mouvements, d'expérimentation puis de généralisation, articulés autour de la période charnière de fin des années 1980 qui allait marquer l'avènement du multimédia et les premiers pas de l'Internet dans la société. Ce panorama effectué, nous nous pencherons sur les pratiques quotidiennes des élèves - et plus précisément des collégiens -, telles qu'elles se manifestent aujourd'hui en France et nous verrons de fait comment elles s'articulent avec les pratiques scolaires. Nous terminerons notre réflexion avec le cas singulier de la Guyane et ses sites isolés des bords de fleuves. Nous nous appuierons sur l'exemple de Camopi où nous avons mené en 2009 une étude avec les élèves de 3ème du collège, à propos d'un environnement d'apprentissage collaboratif sur ordinateur. Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire hal-00638675 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00638675 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00638675/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00638675/file/Chapitre_4.pdf | Partager |
L’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères (L E) à l’ère du digital Plus-value cognitive ou redondance en terme d’innovation didactique ?De quelques éléments de réponse Auteur(s) : Koulayan, Nicole Auteurs secondaires : Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience L’enseignement des langues étrangères a continuellement utilisé les technologies de la communication du moment comme la radio, l’audio‐visuel, le multimédia. Aujourd’hui en 2015, nous sommes dans « l’ère du numérique /digital », ayant donné naissance en matière d’enseignement au« digital learning » ou « enseignement digital » également associé à « l’enseignement nomade» ou « mobile learning », caractérisés par des outils comme les ordinateurs portables petits et légers, smart/i/phones, i‐pads, tablette, etc. devenus très accessibles tant du point de vue du prix, de designtechnologique, que de la connexion permanente à bon marché ou gratuite (wifi, blu‐toughts, etc.).Depuis 2008, ce sont ces outils qui avec le digital, sont en train de bousculer l’enseignement des LE. A ce titre, nous sommes confrontés à un paradigme didactique intéressant car d’une part il est du même ordre technologique et sociétal que le précédent, tout en étant différent de par l’ergonomie des outils et le public impliqué. En effet dans sa composante la jeune génération d’apprenants, peut dans certains cas, être plus performante dans l’utilisation de ces outils que ses enseignants.Alors en matière d’enseignement digital s’agit‐ il d’une innovation réelle par rapport au e‐learning se traduisant par un mieux enseigner et apprendre ou bien n’avons à faire qu’à une déclinaison élargie du e‐learning ?Nous nous proposons de commencer à répondre à ces questions en référence à des analyses et expériences disponibles sur le digital learning en matière de didactique des LE pour lesquelles nous ciblerons particulièrement le français langue étrangère (FLE) XIe Colloque du réseau international et interdisciplinaire pour les enjeux et usages des technologies de l’information et de la communication (EUTIC) "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances" Schoelcher, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01299612 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01299612 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01299612/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01299612/file/Article%20N.Koulayan%20EUTIC%20pour%20%C3%A9dition%20finale.pdf | Partager |
La culture des algues marines dans le monde Auteur(s) : Perez, René Kaas, Raymond Campello, Francois Arbault, Suzanne Barbaroux, Olivier Résumé : Shouldn't Earth, the human planet, be called the algae planet? First appearing 3.5 billion years ago, algae have always been objective allies of life and humans. Brought about by algae, oxygen and the ozone layer allowed plant and animal life to develop in oceans and on continents. They offer spawning grounds and feeding grounds for marine fauna.... La Terre, dite planète des hommes, n'est-elle pas en réalité celle des algues? Présentes il y a 3,5 milliards d'années, elles ont toujours été les alliées objectives de la vie et des hommes. Nous leur devons l'oxygène et la couche d'ozone qui ont permis la vie végétale et animale en mer et sur les continents. Elles servent de frayères et de nourriceries à la faune marine. Les algues ont toujours été offertes à l'homme pour sa nourriture et les besoins les plus divers. Algues brunes, vertes, rouges fournissent les substances, alginates, carraghénanes, agars, que l'industrie adapte à des usages innombrables entrant de plus en plus dans la vie moderne, qu'il s'agisse de matériaux courants (textiles, papiers, films, peintures), de toutes sortes d'aliments pour l'homme ou les animaux d'élevage, de médicaments, de produits de beauté,... La transformation des algues est parmi les secteurs les plus performants et les plus innovants de l'industrie moderne. L'avenir est prometteur pour les antibiotiques, antivirus et anticoagulants qu'elles contiennent. / Mais, les peuplements naturels ne suffisent plus à satisfaire cette demande. Il a fallu recourir à la culture des algues. Plus de 530 000 hectares y sont consacrés, 900 000 algoculteurs y travaillent dans 200 000 entreprises familiales, 250 usines conditionnent les produits. L'algoculture est la branche la plus forte de l'aquaculture. Cet ouvrage fait l'inventaire des méthodes utilisées dans le monde, surtout en Extrême-Orient, au moment où l'on passe de la culture toute simple à celle gérée par ordinateur, en un temps où il apparaît de plus en plus que l'algoculture pourrait être une des sources de cette énergie propre dont l'humanité aura immanquablement besoin. Cette synthèse s'adresse non seulement aux scientifiques qui y trouveront un point des connaissances màis à tous ceux, algoculteurs, industriels, aménageurs, écologistes, qui tireront le meilleur parti de cette somme d'expériences. Qui s'intéresse aux algues y trouve un livre de base. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1992/rapport-4402.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4402/ | Partager |
Cartographie dérivée de satellite et information géographique sur les iles basses et les atolls : application à l'atoll de Manihi (Tuamotu). La spatiocarte à norme Pacifique et ses produits associés. . Auteur(s) : Loubersac, Lionel Résumé : The present report synthesizes the results of the works led in collaboration between the IFREMER, the Hydrographic and Oceanographic service of the French Navy (Oceanographic Mission of the Pacific) and the Departments of the Sea and Fish farming and of the Management and Town planning of the Territory of the French Polynesia. After a reminder of the problems regarding morphological and hydrographic mapping of low islands (atolls) of the Pacific in particular in French Polynesia, a paragraph draws up the assets of the aerial and spatial images as well as the computer-assisted digital mapping. A chapter of the report is then dedicated to the data, to the digital processing methodologies and to the display of the results. The following one develops the applications in particular relative to 4 types of by-products of the images and the (processing : i) the spacemap said "Pacific standard ", ii) said spacemap "maritime leases", iii) the geographical database of the information system SIGMA POE RAVA dedicated to the management of the pearl oyster culture and iiii) the production of bathymetric meshed models. A conclusion approaches the perspectives and the potential developments. Le présent rapport synthétise les résultats des travaux menés en collaboration entre l'IFREMER, le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (Mission Océanographique du Pacifique) et les Services de la Mer et de l'Aquaculture et de l'Aménagement et de l'Urbanisme du Territoire de la Polynésie française. Après un rappel de la problématique posée en matière de cartographie morphologique et hydrographique des iles basses (atolls) du Pacifique et notamment de Polynésie française, un paragraphe dresse les atouts de l’image aérienne et spatiale ainsi que de la cartographie numérique assistée par ordinateur. Un chapitre du rapport est consacré aux données, aux méthodologies de traitement et à la présentation des résultats. Le suivant développe les applications notamment relatives à 4 types de produits dérivés des images et des traitements : i) la spatiocarte dite «à norme Pacifique», ii) les spatiocartes dites «concessions maritimes», iii) la base géographique du système d’information SIGMA Poe Rava dédié à la gestion de la perliculture et iiii) la production de modèles bathymétriques maillés».Une conclusion aborde les perspectives et développements potentiels Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00195/30644/29099.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00195/30644/ | Partager |