Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit, chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se compose des lieux du quotidien : sa maison, le quartier, la plage, la zone de pêche plus ou moins étendue en fonction de la région. Les valeurs psychologiques qu’il projette sur la mer sont nombreuses et fondent en partie ses connaissances empiriques, sa représentation mentale du fond, des biocénoses marines et la réponse technique qu’il apporte. Les espaces vécus des individus comprennent les espaces de vie (lieux fréquentés par l’individu), l’espace social (composé des interrelations sociales spatialisées) et les valeurs psychologiques qui y sont projetées et perçues (Frémont A, 1984). La constitution multiethnique des sociétés insulaires et créoles accroît la variété des espaces vécus. Ces derniers constituent des métastructures spatiales qui englobent les différents territoires de l’individus (Di Méo G, 1991) qu’il est nécessaire d’appréhender afin de comprendre en partie le fonctionnement des dynamiques littorales. Les territoires littoraux sont appropriés par des communautés qui y vivent, y travaillent et y pratiquent des loisirs. Les sociétés littorales traditionnelles sont faciles à identifier : elles comprennent les pêcheurs, les marins de commerce, les professions induites aux activités maritimes. Leur niveau d’appropriation de l’espace littoral est cependant très divers entre le pêcheur à pied qui capture les crabes en mangrove et celui qui effectue des sorties de plusieurs jours en mer. Si le territoire du premier est restreint, les phénomènes de territorialisation peuvent être forts dans les deux cas. Les habitants du littoral sont plus nombreux et leur rapport à la mer reste difficile à appréhender. Les rivages permettent la survie pour les paysans haïtiens fuyant les mornes de l’intérieur, la mer apporte un complément d’activité, un espace libre pour s’y installer. Cependant dans la majorité des îles de la Caraïbe, les littoraux accueillent de nouvelles populations attirées par la beauté des paysages marins, par de nouveaux modes d’existence où les loisirs nautiques donnent sens à la vie. Vivre au bord de la mer et bénéficier de la vue océane devient signe d’une promotion sociale, et aussi de spéculation foncière et économique. D’autre exercent par choix, de nouveaux métiers maritimes, moniteurs de plongée, skippers de voiliers …Les touristes enfin constituent des populations littorales éphémères mais en renouvellement constant. Leur rapport à la mer est très divers et peut-être très intime pour certains d’entre eux, passionnés de voile, de surf ou de plongée. Ils créent aussi des territoires particuliers.Le territoire induit aussi l’identification de la société à un lieu qu’il charge d’une histoire et d’un patrimoine communs et d’une idéologie particulière. Ces éléments fondent en partie le sentiment d’identité collective (Di Méo G, 2000).Ainsi dans une société qui se tertiairise, la mer, espace mythique, se charge de multiples valeurs symboliques : la liberté, la pureté, le plaisir. Le surfeur, comme le pêcheur deviennent emblèmes de ces valeurs alors que leur nombre est réduit aux Antilles. Dans ces îles rurales, ce sont les pêcheurs pourtant peu nombreux qui incarnent en partie la tradition des métiers d’autrefois : les courses de bateaux de travail (gommiers, yoles, keelboat) se développent et sont appréciées dans toute la Caraïbe. ISSN: 1779-0980 hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/file/etudescaribeennes-583-3-perception-et-pratiques-territoriales-des-littoraux-de-la-caraibe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.583 | Partager |
La dynamique des pêches côtières du pays bigouden Auteur(s) : Charuau, Anatole Résumé : In the beginning, the coastal fleet of the Bigouden region fished by trawling and was completely focused on exploiting lobster and hake. It is a traditional business that expanded between the last war and the 70s, reaching its peak between 1975 and 1980.
The best image to give an idea of this fleet is that of a "bucket waterwheel" endlessly discharging its catch in the four ports of the Guilvinec district. Where there is a seafaring business in Guilvinec, Loctudy and Saint-Guénolé, there is a complementarity that is expressed in two ways:
- coastal fishing constitutes a very noticeable and regular supplement to production, since sales happen daily and only bad winter weather causes a relative decrease in the supplement. - coastal fishing gives a flattering image of the port based on the display of high-quality leading market products: daily live lobster, hake and angler.
In this study, we have above all tried to evaluate the situation of the Bigouden coastal system as an entity, while including in the same analysis the species, fleets and the exploitation of the resource. For the main species, a balance sheet is proposed. It covers the lobster, hake and angler separately. Lobster, because of its small amount of movement, can be considered as being an isolated stock, while fish belong to much more wide-ranging groups.
The lobster has gained from various increases in meshing that have been imposed since 1971, even if these have not always been strictly applied. One of the results of this management by means of meshing is a "depreciation" of the variations of daily yields around an average value of 100kg.
For the hake, the dominant trait is an increase in yields in the last few years in accordance with an improvement of the situation in the Gulf of Gascony due to a generalised decrease of effort and a modification of the exploitation profile since the appearance of boulters and straight nets. Whereas the situation for lobster fisheries, as regards the hake's marketable size, did not improve, since the demand for small hake still exists, we have nonetheless been witnessing for about ten years a slow diversification of the fleets' business activities, which is much more in line with sequential hake fisheries' logical outline of exploitation. When lobster yields decrease, one part of the fleet focuses on the fish at the edges of the lobster fisheries.
For the angler, we see rather similar phenomena and a significant increase in unloading of the two species by lobster fishermen due also to a widening of their fishing areas. On the lobster mudflats themselves, there is no notable change in exploitation in the historical records. All studies of coastal fishing always come up against the problem of acquiring statistical data and the Bigouden region is no exception to the rule.
To improve this situation, in 1987 and 1988 two items were chosen:
- a better awareness of the activity and of the areas frequented, by survey during unloading in Guilvinec and in Loctudy.
- a detailed description of the haul by species, by sampling, in Loctudy, on two-thirds of coastal sales, between December 1987 and November 1988.
For this reason, analysis of fleets by type is still cursory and covers only one year. The appearance of new trends towards fish can only be described qualitatively, since there is no historical record. The classification of boats was done by analysing data furnished by the auctions. This first assessment is not necessarily reliable, above all because of the auctions' inaccurate description of the hauls, a deficiency that we have tried to overcome by surveying in Loctudy.
In conclusion, we are witnessing in the Bigouden region, as in other entities, a rebalancing between traditional business activities and modern trends. Lobster fishing, almost exclusive before the 1980s, is tending to decrease for two main reasons:
- a generalised decrease in activity in the lobster fisheries due to non-renewal of coastal fish fleets,
- The transfer of part of the lobster fishermen's activities to fish, since the lobster and its accompanying catch no longer seemed able to insure the economic viability of new ships.
Other maritime districts resolved their lobster problem in a different way. The Lorient fishermen improved their yields by using more capable trawlers, the fishermen of Sable by exploiting the hake fish run to the fullest and limiting their lobster fishing to the best season. The Bigouden region is slowly turning to the second solution, as it renews its fleet.
A ses origines, la flottille côtière du pays bigouden péchant au chalut, est tout entière orientée vers l'exploitation de la langoustine et du merlu. Il s'agit d'une activité traditionnelle qui s' amplifie entre la dernière guerre et les années 70 pour atteindre son apogée entre 1975 et 1980. La meilleure image que l'on puisse donner de cette flottille est celle d'une "noria" débarquant inlassablement sa capture dans les quatre ports du quartier du Guilvinec. Là où existe une activité hauturière à Guilvinec, Loctudy et Saint-Guénolé, il y a une complémentarité qui s'exprime de deux manières : - la pêche côtière constitue un appoint très appréciable et régulier de production, puisque la vente est quotidienne et que seules les intempéries hivernales entraînent une baisse relative des apports. - la pêche côtière donne du port une image flatteuse basée sur la présentation de produits d'appel de grande qualité : langoustine vivante, merlu et baudroies quotidiens. Dans cette étude, nous avons surtout tenté de faire le point sur le système côtier bigouden en tant qu'entité, en englobant dans la même analyse des espèces, les flottilles et l'exploitation de la ressource. Pour les espèces principales, un bilan est proposé. Il couvre séparément la langoustine, le merlu et les baudroies. La langoustine, en raison de ses faibles déplacements, peut être considérée comme constituant un stock isolé, alors que les poissons appartiennent à des ensembles beaucoup plus vastes. La langoustine a beaucoup gagné des diverses augmentations de maillage qui ont été imposées depuis 1971, même si elles n'ont pas toujours été appliquées avec rigueur. Un des résultats de cette gestion par les maillages est un "amortissement" des variations des rendements journaliers autour d'une valeur moyenne de 100 kg. Pour le merlu, le trait dominant est une augmentation des rendements dans les dernières années en accord avec une amélioration de la situation dans le Golfe de Gascogne due à une baisse généralisée de l'effort et à une modification du profil d'exploitation depuis l'apparition des palangriers et des filets droits. Si la situation sur les pêcheries de langoustine, au regard de la taille marchande du merlu, ne s'est pas améliorée puisque la demande de petits merluchons existe toujours, on assiste par contre depuis une dizaine d'années à une diversification lente des activités des flottilles entrant beaucoup mieux dans le schéma logique d'exploitation des pêcheries séquentielles de merlu. Quand les rendements en langoustine baissent, une partie de la flottille s'oriente vers les poisson sur les marges des pêcheries de langoustine. Pour les baudroies on observe des phénomènes assez analogues et une augmentation importante des débarquements des deux espèces par les langoustiniers due également à un élargissement de leurs zones de pêche. Sur les vasières à langoustine elles-mêmes, il n'y a pas de modification notable de l'exploitation dans la série historique. Toute étude des pêches côtières se heurte toujours au problème d'acquisition des données statistiques et le pays bigouden n'échappe pas à la règle. Pour améliorer cette situation, en 1987 et 1988, deux points ont été retenus : - une meilleure connaissance de l'effort et des zones fréquentées, par enquête au moment des débarquements à Guilvinec et à Loctudy, - une description détaillée des apports par espèce, par échantillonnage, à Loctudy, sur les 2/3 des ventes côtières, entre décembre 1987 et novembre 1988. Pour cette raison, l'analyse de flottilles en types est encore sommaire et n'a porté que sur une année. L'apparition des tendances nouvelles vers le poisson ne peut être décrite que qualitativement puisque la série historique n'existe pas. La classification des bateaux a été faite par l'analyse des données fournies par les criées. Ce premier diagnostic ne présente pas toutes les garanties en raison surtout d'une description peu fidèle des apports par les criées, déficience que l'on a essayé de pallier en enquêtant à Loctudy. En conclusion, on assiste dans le pays bigouden comme dans d'autres entités à un rééquilibrage entre les activités traditionnelles et des orientations modernes. La pêche de langoustine, quasi exclusive avant les années 1980, tend à décroître pour deux raisons principales : - une baisse généralisée de l'effort sur les pêcheries de langoustine due au nonrenouvellement des flottilles de pêche côtière, - le report d'une partie de l'effort des langoustiniers vers les pêcheries de poissons, la langoustine et sa capture accessoire ne semblant plus pouvoir assurer la rentabilité économique des navires neufs. D'autres quartiers maritimes ont résolu de façon différente leur problème langoustine. Les Lorientais ont amélioré leurs rendements en adoptant des chaluts plus performants, les Sablais en exploitant à fond la séquence des pêcheries de merlu et en limitant leur intervention sur la langoustine à la saison la plus favorable. Le pays bigouden s'engage lentement dans la seconde solution, au rythme du renouvellement de sa flottille. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1989/rapport-2202.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2202/ | Partager Voir aussi France Brittany Data Fishing zone Fleet Trawling Commercial species Costal fisheries Finistere Bretagne Télécharger |
Les pêcheries mixtes de langoustine et de merlu du golfe de Gascogne. Description, préparation à une modélisation et à une simulation des procédures de gestion Auteur(s) : Charuau, Anatole Ifremer Résumé : 1 - Study's goals review The management of Norway Lobster and Hake fisheries can be considered as the most important issue in the Gascogne gulf. Calculation methods used to evaluate prediction variations under various efforts and mesh constraints all pinpoint to the crucial role narrow mesh fishing plays in Hakes' Northern stock status. The involvement of Gascogne gulf Norway Lobster fisheries regarding Hakes over exploitation seems over dimensioned when comparing the size of both of these stocks. Hake stocks spread from Northern Great Britain to Northern Spain, while Norway Lobster stocks are located in the Gascogne gulf's mud flats. The biological solution is well known and consists in globally increasing mesh nets to 80mm which would bring up Hakes yield to its most. It would be unreal to pretend all parties involved in Hake stocks will come to use them. For now, it is mostly an economical issue since many vessels continue on with an exploitation scheme dating from the 60's and fish on coastal mud flats which are the most exploited zones and where their catch is detrimental to juvenile class Hakes and Norway Lobsters. Considering our limited time, this study will cover bio- economical modelisation preparation. You will therefore find a description of fisheries and an exploitation assessment based on 1986's available data.
2 - Accomplished work
2. 1 Fishery description
Presenting the problems and preparing ulterior analyses was first and foremost. Norway Lobster vessels supposedly, according to evaluation models used, test immature Hakes in such a manner that all stock exploitation is jeopardized. Norway Lobster distribution is closely linked to the nature of the ocean floor since it can only build its habitat on fine sediment. Hakes' habitat is not as restrictive and is linked to food supply, especially euphausiid shrimps, so they can be found on sandy and sandy-sedimental floors. Norway Lobsters are sought by a fleet of 400 to 450 ships which characteristics widely vary according to their home port. On the northern part, fisheries are close to exploitation ports where Norway Lobsters and miscellaneous catch yield is sufficient to support an older fleet. On the southern part, the structure is diversified and flexibility usually rules, more modern vessels can easily switch their target on a seasonal or daily basis. Globally, Hakes' northern stocks are slightly on the rise. This rise is probably due to global mesh size increase, even if slight and a decrease on fishing effort where immature species are caught. Norway Lobster stocks unloading is stable or slightly lower and yields, as far as northern fishery are concerned, vary and oscillate between ±15 to ±20 % at about an average of 100 kg/day. Biological parameters used in the evaluations for each species are those used in CIEM and CEE work cells. Among those parameters, those describing growth are the greatest. For Hakes, an intermediary growth equation between males and females has been used. For Norway Lobsters, both sexes are treated separately. Simulations were carried out according to 3 types of data: Norway Lobster vessels fishing effort variations. Norway Lobster vessels mesh increase. Norway Lobster vessels fishing effort decrease or mesh increasing go along in the same direction for Hake and Norway Lobster stock production (chart A and B). Lastly, a brief study on results evaluation significance was done to modify: - the size of Hake rejects by Norway Lobster vessels. The range of sizes stays the same but the amount in each class varies according to the same percentage. - Norway Lobsters growth parameters, both values used (L» = 76 mm and k = 0.11 for males, L°° = 56 mm and k = 0.14 for females) representing the "high" hypothesis. In the first case, a 20% error rate for rejects evaluation with 60 mm mesh would only bring a 3% modification rate on global stock production. Those first results are contradicting usual evaluation conclusions and it will be necessary to recalculate by modifying the size class step. In the second case, to decrease L» and increase growth speed, in time production variations remain within usual inter annual fluctuations. In all figure cases, calculations confirming greater yield for in time production through hypothetical mesh size increase to 60 mm, are definitely well founded.
1 - Rappel des buts de l'étude La gestion des pêcheries de merlu et de langoustine peut être considérée comme le problème le plus important du Golfe de Gascogne. Les méthodes de calcul employées pour évaluer les variations de la production sous diverses contraintes d'effort et de maillage mettent toutes l'accent sur le rôle capital des pêcheries à petits maillages sur l'état du stock nord de merlu. Le niveau de responsabilité des pêcheries de langoustine du Golfe de Gascogne dans la surexploitation du merlu semble démesuré eu égard aux dimensions respectives des deux stocks. Le stock de merlu s'étend du Nord des Iles Britanniques au Nord de l'Espagne alors que le stock de langoustine est localisé aux vasièrés du Golfe de Gascogne. La solution biologique du problème est connue et tient à une augmentation généralisée des maillages à 80 mm qui amènerait le rendement du stock de merlu à son maximum. Il serait illusoire de prétendre que tous les acteurs opérant sur le stock de merlu arriveront jamais à l'utiliser. Pour le moment, le problème se pose essentiellement en termes économiques car beaucoup de navires poursuivent un schéma d'exploitation hérité des années 1960 et pèchent sur des vasièrés côtières qui sont les zones les plus exploitées et où ils effectuent leurs captures au détriment des jeunes classes d'âge de merlu et de langoustine. En raison des délais impartis, cette étude constitue la préparation à une modélisation bioéconomique. On y trouvera donc une description des pêcheries et un bilan de l'exploitation sur les données disponibles en 1986. 2 - Travaux effectués 2 . 1 Description de la pêcherie Il s'agissait avant tout de poser les problèmes et de préparer les analyses ultérieures. Les langoustiniers sont présumés, d'après les modèles d'évaluation employés, effectuer sur les immatures de merlu des prélèvements tels qu'ils mettent en danger toute l'exploitation du stock. La distribution de la langoustine est très liée à la nature du fond car elle ne peut construire son terrier que sur des fonds de vase fine. Celle du merlu est beaucoup plus large et inféodée à la recherche de nourriture, crevettes euphausiacées en particulier, on le trouve donc sur les fonds sableux à sablo-vaseux. La langoustine est recherchée par une flottille de 400 à 450 bateaux dont les caractéristiques sont très variables suivant leur appartenance géographique. Au nord, la pêcherie est proche des ports exploitants et les rendements en langoustine et en prise accessoire sont suffisants pour faire vivre une flottille ancienne. Vers le sud, la structure est très diversifiée et la flexibilité est généralement la règle et les navires de construction récente peuvent changer de cible aisément de façon saisonnière ou au cours de la même journée de pêche. Globalement, les débarquements de merlu du stock nord sont en légère hausse. Ce redressement est dû probablement aux augmentations de maillage, même légères, généralisées et à une baisse de l'effort sur les pêcheries où s'effectuent des captures d'immatures. Les débarquements de langoustine sont stables ou en légère baisse et les rendements, au moins sur la pêcherie du nord, varient avec des oscillations de ±15 à ±20 % autour d'une moyenne de 100 kg/jour. Les paramètres biologiques utilisés pour chaque espèce dans les évaluations sont ceux en usage dans les groupes de travail du CIEM et de la CEE. Parmi ces paramètres, ceux décrivant la croissance sont les plus importants. Pour le merlu une équation de croissance intermédiaire entre mâles et femelles a été utilisée. Pour la langoustine les deux sexes sont traitées séparément. Les simulations ont porté sur trois types de données : Variations de l'effort des langoustiniers Augmentation du maillage des langoustiniers La diminution de l'effort des langoustiniers ou L'augmentation de maillage agisse très exactement dans le même sens sur la production des stocks de merlu et de langoustine. Enfin une étude succincte de la sensibilité des résultats des évaluations a été effectuée pour des modifications : - de la composition en taille des rejets de merlu par les langoustiniers. L'étendue des tailles reste la même mais le nombre dans chaque classe varie selon le même pourcentage. des paramètres de croissance de la langoustine, le couple de valeurs utilisées (L» = 76 mm et k = 0.11 pour les mâles, L°° = 56 mm et k = 0.14 pour les femelles) constituant l'hypothèse "haute" Dans le premier cas, une erreur de 20 % sur l'évaluation des rejets pour un cnaillage de 60 mm n'apporterait qu'une modification de 3 % dans la production globale du stock. Ces premiers résultats sont en contradiction avec les conclusions habituelles des évaluations et il sera nécessaire de reprendre les calculs en modifiant le pas des classes de taille. Dans le deuxième cas, pour une diminution de L» et une augmentation de la vitesse de croissance, les variations de la production à terme restent à l'intérieur des fluctuations interannuelles habituelles. Dans tous les cas de figure, les calculs confirmant l'augmentation de la production à terme dans l'hypothèse d'une augmentation de maillage à 60 mm sont d'une robustesse à toute épreuve. Droits : 1987 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1987/rapport-1763.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1763/ | Partager |
Systèmes d'exploitation en pêche côtière ; méthode d'étude et application au cas des Pertuis Auteur(s) : Moussard, F Éditeur(s) : ESITPA, Rouen Résumé : This report presents a functional typology of the exploitation systems of fisheries in the Charentais sounds. It describes the nature of such a typology as well as the method developed in relation to the topic of the study. The determination and formalization accepted to characterise the exploitation systems are outlined. Also presented is the evaluation of the value of the vessels of the sounds fleet. Types are identified based on two main explanatory variables: capital and work. They enable us to set the internal dynamics of the production system straight. Ce rapport présente une typologie dite fonctionnelle des systèmes d'exploitation pour la pêche dans les Pertuis charentais. La nature d'une telle typologie est exposée ainsi que la méthode mise au point en correspondance avec le sujet de l'étude. La détermination et la formalisation retenues pour caractériser les systèmes d'exploitation sont décrites. L'exercice a demandé une évaluation de la valeur des bateaux de la flottille des Pertuis, qui est présentée. Les types sont identifiés en fonction de deux variables explicatives principales, à savoir le capital et le travail. Ils permettent d'éclairer la dynamique interne au système productif. OCR NON CONTRÔLE Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1998/these-3932.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3932/ | Partager |
Marine cage fish farming Auteur(s) : Espeut, P. Harache, Yves Lemarie, Gilles Ricard, Jean-marc Résumé : Marine capture fisheries in Jamaica is primarily artisanal in nature ansd is conducted maiinly by fishermen operating from canoes. Approximately 95% of these fishermen operate on the coastal shelf and its associated banks. The commercial species harvested comprise bottom-dwelling, coral reef species and free swimming species of finfish. Other fishery resources of commercial value include marine shrimp, conch and lobsters. Catch statistics are not available for all species, but the Department of Fisheries reports a slight decline in fishery production with production decreasing from 16 milion lbs in 1990, despite the fact that fishing efforts have doubled. Over this period the number of registered fishermen has grown from 12 000 to 16 000, al of whom are engaged in full-time fishing. There arealso part-time fishermen who are not registered. The decline in fish catch is accompanied by a decrease in fish size and quality, suggesting that the fisheries are under pressure and have already exceeded optimum production in relation to vailable resources. As a result the economic returns to fishermen are declining. There are also other problems, such as high incidence of conflicts among fishermen at sea, the high cost of purchasing boats, outboard engine fuel, and equipment, with together with the dangers involved in fishing offshore (piracy, and praedial larceny) create serious social ans economic difficulties for fishermen. Notwithstanding, there is an apparent move on the part of the fishermen to leave the industryor to seek alternative forms of employment. In fact, the Department ofFisheries reports that it is still reciving applications for new licences to operate fishing boats. This is probably due to the fact that where the basis of a community is fishing, it becomes difficult to introduce alternative forms of employment, such as cottage industries, village crafts and other trades. In 1987 the Jamaica Department of Fisheries prepared a Management plan which proposed several conservation measures to promote the efficient use of fisheries resources and to control the development of the Fishery in such a way that the country would receive highest benefits. Adequate attention was given to limitations on fishing gear, institution of closed seasons and related legislation. Strategies to diversify the marine fishing were also proposed. The 1990 five year Devlopment Plan for marine fisheries also focuses on proper resource management in order to reverse trends associated with the overexploitation of marine resources. According to the plan, emphasis will be placed on inland fisheries and mariculture in order to reduce pressure on the fisheries. Inland fisheries in the form of freshwater fish fanning has expanded significantly over the past 10 years with production increasing from less than 0,5 million lbs. in 1980 to in excess of 6.0 million lbs. in 1989. However, some freshwater fish farmers are already experiencing serious competition for water usage and, to a lesser extent for land from crop-producing farmers. The Ministry of Agriculture is of the view that marine cage culture technologically has the potential for introduction in Jamaica . This technologyhas been successfully developed in Norway and the technology is currentlty being experimentally utilized in several countries in the area. The technology, if widely utilized in Jamaica, couls significantly reduce pressure on fisheries, making fishing more cost effective and improve the economic returns to fishermen. Already there exist some technical and institutional capabilities in Jamaica to support commercial development of marine cage culture. The Department of Fisheries has highly trained personnel in aquaculture and marine fisherie, some of whom are directly responsible for the success of freshwater fish fanning. In adition, the Marine Laboratory at the Univesity of the West Indies (UWI) is caarying research on hatchery facilities for marine cage farming. The Department of Fisheries will seek the collaboration ofg the marine unit at UWI which could provide fingerlings of selected marine species for cage 1 Les pêcheries de captage marin en Jamaïque sont principalement de nature artisanale et elles sont dirigées principalement par les pêcheurs qui travaillent depuis des canoës. Environ 95 % de ces pêcheurs travaillent sur la plaine côtière et ses bancs associés. Les espèces commerciales récoltées comprennent les espèces benthiques, les espèces de corail et les espèces de poisson marin de nage libre. D'autres ressources de pêcheries de valeur commerciale comprennent la crevette, la conque et le homard. Les statistiques des pêches ne sont pas disponibles pour toutes les espèces, mais le Département des Pêcheries fait état d'une légère réduction de production de pêcheries, la production se réduisant de 16 millions de livres en 1990, en dépit du fait que les efforts de la pêche ont doublé. Sur cette période le nombre de pêcheurs inscrits a augmenté de 12 000 à 16 000, dont tous sont occupés à plein temps à la pêche. Il y a aussi des pêcheurs à mi-temps qui ne sont pas inscrits. La réduction des pêches est accompagnée d'une réduction de la taille et la qualité des poissons, ce qui implique que les pêcheries sont sous pression et qu'elles ont déjà dépassé la production optimum par rapport aux ressources disponibles. En conséquence, les rendements pour les pêcheurs sont en baisse. Il y a aussi d'autres problèmes, tels qu'un taux élevé de conflits entre les pêcheurs en mer, le coût élevé pour acheter les bateaux, le combustible pour les moteurs hors-bord, et le matériel, ainsi que les dangers impliqués dans la pêche offshore (le piratage, et le vol prédial) ont créé de graves problèmes sociaux et économiques pour les pêcheurs. Néanmoins, il y a une tendance évidente chez les pêcheurs de quitter l'industrie ou de chercher du travail dans d'autres domaines. En fait, le Département des Pêcheries signale qu'il continue de recevoir des demandes de nouveaux permis pour opérer les bateaux de pêche. Ceci est probablement attribuable au fait que là où la base d'une communauté est la pêche, il est difficile d'y introduire des formes alternatives de travail, telles que l'industrie artisanale, l'artisanat de village ou d'autres métiers. Le Département des Pêcheries de la Jamaïque a préparé en 1987 un Projet de gestion qui proposait plusieurs mesures de conservation afin d'encourager l'utilisation efficace des ressources des pêcheries et de contrôler le développement de la Pêcherie de manière que le pays touche le plus de bénéfices. Une attention adéquate a été prêtée aux limitations sur les engins de la pêche, l'établissement de saisons de clôture et les législations associées. Des stratégies pour diversifier la pêche marine ont aussi été proposées. Le Plan de développement quinquennal de 1990 pour les pêcheries marines met l'accent aussi sur la gestion de ressources appropriée afin de faire reculer les tendances associées à la surexploitation des ressources marines. Selon le plan, l'accent sera mis sur les pêcheries intérieures et la mariculture afin de réduire la pression sur les pêcheries. Les pêcheries intérieures, sous la forme de l'élevage de poissons en eau douce, ont pris leur essor sur les 10 dernières années avec une production qui s'est élevée de moins de 0,5 millions de livres en 1980 pour atteindre en 1989 plus de 6.0 millions de livres. Cependant, certains pisciculteurs en eau douce expérimentent déjà une concurrence sérieuse avec les agriculteurs pour l'usage de l'eau et, dans une moindre mesure, de la terre. Le Ministère de l'Agriculture est de l'avis que l'élevage en cage marine a technologiquement le potentiel d'être introduit en Jamaïque. La technologie a été développée avec réussite en Norvège et plusieurs pays dans la région utilisent actuellement la technologie expérimentalement. La technologie, si elle était utilisée en Jamaïque, pourrait réduire de façon significative la pression sur les pêcheries, ce qui rendrait la pêche plus économique et améliorerait les rendements aux pêcheurs. Certaines capacités techniques et institutionnelles existent déjà en Jamaïque qui pourraient soutenir le développement de l'élevage en cage marine. Le Département des Pêcheries a un personnel bien formé en aquaculture et pêcherie marine, dont certains qui sont directement responsables du succès de la pisciculture en eau douce. Par ailleurs, le Laboratoire Marin à l'Université des Antilles (UWI) mène des recherches sur les installations d'écloseries pour l'élevage en cage marine. Le Département des Pêcheries demandera la collaboration de l'unité marine à l'UWI qui pourra fournir des saumoneaux d'espèces marines sélectionnées pour la cage 1. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1993/rapport-1918.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1918/ | Partager |
Development Versus Coastal Protection: The Gold Coast Case Study (Australia) Auteur(s) : Dupre, Karine Bosman, Caryl Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The Gold Coast in Australia is one of these coastal places, which developed through taking advantage of its environmental assets, such as direct access to the sea, a white sandy shoreline, an extensive and naturally protected broadwater and several large accessible rivers. While many other coastal cities relied on port facilities to develop commercial and naval activities, the City of Gold Coast emerged and grew as a tourism destination. Largely because of this phenomenon, the pattern of settlement and subsequent development of the city differs from most traditional Australian settlement and development patterns. Today, the Gold Coast is one of the most famous tourist cities in Australia and it accommodates more than ten million visitors annually.In the wider Australian context, 85% of the population lives within 50 km of the beach, evidencing popular lifestyle cultural preferences of many Australians. Given this preoccupation with the coast, one may expect that Australia would be at the forefront of coastal tourism developments and coastal protection. There is, however, no overriding jurisdiction covering planning law enforcement in maritime areas and, this situation has led to many social and environmental conflicts. The City of Gold Coast is a case in point and no more so than currently (2017) with proposals to build a cruise terminal or/and a casino, and high rise residential towers on its protected coastal strip (the Spit).This paper demonstrates how the evolution and resolution of development conflicts on the Spit (Gold Coast) are symptomatic of the evolution of place values and the national coastal management and how, this informs a shift towards coastal protection. La ville côtière de Gold Coast, en Australie, s’est développée grâce à un environnement naturel exceptionnel, qui comprend un accès direct à la mer, un littoral de sable blanc, une large baie naturellement protégée et plusieurs rivières. Si la plupart des autres villes du littoral australien se sont appuyées sur leur port pour développer leurs activités commerciales et navales, la ville de Gold Coast est, depuis ses débuts, une ville touristique. De ce fait, son mode et ses formes de développement se différencient de ceux que l’on rencontre traditionnellement dans les autres villes. Aujourd’hui la ville de Gold Coast est l’une des principales destinations touristiques australiennes et accueille plus de dix millions de visiteurs par an.En Australie, 85% de la population habite dans un rayon de 50km de la plage, avec les préférences de style de vie qui y sont associées. Vu cette attraction pour le littoral, on pourrait présumer que l’Australie soit à l’avant-garde des développements touristiques et de la protection de son littoral. Cependant, du point de vue national, comme, historiquement, il n’y a eu qu’une faible jurdiction concernant l’aménagement et la protection des zones maritimes et du littoral, de nombreux conflits sociaux et environmentaux ont vu le jour. La ville de Gold Coast concentre malheureusement nombre de ces conflits ; le dernier en date concernant le projet de construction d’un terminal de bateaux de croisière et/ou d’un casino avec quelques tours residentielles sur une langue de terre protégée (le Spit).L’objectif de cet article est de montrer comment l’évolution et la résolution des conflits sur le Spit de Gold Coast, tous liés à des projets de développements touristiques, reflètent non seulement l’évolution de la valeur d’un lieu et l’approche nationale du développement du littoral, mais aussi le changement vers une meilleure protection du littoral. Australie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10496 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10496 | Partager |
Les pêcheries mixtes de langoustine et merlu du Golfe de Gascogne, modélisation bio-économique et simulation des procédures de gestion Auteur(s) : Charuau, Anatole Résumé : Fishing crayfish on the gulf's mudflats is a traditional business practised by 450 boats of 12 to 18 metres in length and employs 2,500 sailors. In the north of the gulf, this activity is exclusive, in the south, immature hake are also caught, because the crayfish areas coincide, in part, with the nurseries of the northern stock of this species.
Management of these fisheries, called mixed, of crayfish and hake is one of the greatest problems of the Gulf of Gascony. All assessments tend to show the responsibility of the crayfish boats in the future of the hake stock. The solution is likely to pass through a generalised increase of the 80 mm meshing that would lead, eventually, the hake stock yield to its maximum, but would eliminate a great many trades that are only practicable for the moment by using small meshing: crayfish boats, shrimp boats, etc.
It was shown moreover that the times of maximum abundance of hake and crayfish do not necessarily coincide. Indeed, hake does not swim along the bottom but rather moves in the channel of water. There are therefore definitely crayfish areas and hake areas, but overlapping such that a ship passing from one to the other during a single pass cannot judge in advance the immediate composition of its catch.
The method used for describing these mixed fisheries and providing a solution to their problems of management relies on simulations aided by a bio-economic model known as "compartmental". This structure was adopted to be able to take into account all possible scenarios of the fleets' strategies. The fishery is first divided into geographic elements corresponding to the specific sedimentary structures where the stocks of exploited species are concentrated, the major constraint being the limits of these elements corresponding to those usually employed in fishing statistics, since it is based on these statistics that we can determine the fleets' profiles and their target species. The ratios between the fleet and the species are measured by calculating the fishing power.
La pêche de la langoustine sur les vasières du golfe est une activité traditionnelle pratiquée par 450 bateaux de 12 à 18 mètres et occupe 2500 marins . Dans le nord du golfe, cette activité est exclusive, vers le sud, elle s'accompagne de la capture de merlus immatures, car les zones à langoustine coïncident, pour partie, avec les nourriceries du stock nord de cette espèce. La gestion de ces pêcheries, dites mixtes, de langoustine et de merlu est un des problèmes les plus importants du golfe de Gascogne. Toutes les évaluations tendent à montrer la responsabilité des langoustiniers dans le devenir du stock de merlu. La solution passerait par une augmentation généralisée du maillage à 80 mm qui conduirait, à terme, le rendement du stock de merlu à son maximum, mais ferait disparaître quantité de métiers qui ne sont praticables pour le moment que par l'emploi de petits maillages : langoustiniers, crevettiers etc.. Il a été montré par ailleurs que les abondances maximales de merlu et de langoustine ne coïncident pas obligatoirement. En effet, le merlu n'est pas posé sur le fond mais se déplace dans la tranche d'eau. Il existe donc bien des zones à langoustine et des zones à merlu, mais imbriquées de telle sorte qu'un navire passant de l'une à l'autre au cours d'un même trait ne peut préjuger de la composition immédiate de sa capture. La méthode retenue pour décrire ces pêcheries mixtes et fournir une solution à leurs problèmes de gestion repose sur des simulations à l'aide d'un modèle bio-économique dit " à compartiments". Cette structure a été adoptée pour permettre la prise en compte de tous les cas de figures possibles de stratégies des flottilles. La pêcherie est d'abord divisée en éléments géographiques correspondant à des structures sédimentaires particulières où se concentrent les stocks d'espèces exploitées, la contrainte majeure étant les limites de ces éléments correspondant à celles habituellement employées dans les statistiques de pêche, puisque c'est à partir de ces statistiques que l'on peut déterminer le profil des flottilles et de leurs espèces cîbles. Les rapports entre la flottille et l'espèce sont mesurés par le calcul des puissances de pêche. Chaque compartiment est, sur une base trimestrielle, le résultat de la superposition d'un élément géographique, d'une flottille, d'une espèce ou d'un groupe d'espèces-cibles. L'association espèce-flottille définit le métier. Les stocks sont dits mobiles quand ils recouvrent par le biais des migrations la totalité de la pêcherie, immobiles quand il n'existe pas d'échanges entre éléments géographiques. Dans le deuxième cas, la mortalité par pêche est ventilée au prorata des captures sur chaque stock élémentaire. A l'intérieur de chaque composante un navire a le choix entre poissons démersaux, poissons de fond ou langoustine. L'inflexion de comportement dans les simulations est gouvernée par deux paramètres qui leur permettent d'orienter leur effort vers d'autres cibles pour optimiser leurs bénéfices. On connaît pour chaque flottille les éléments de coûts de production dérivés des comptes d'exploitation de l'année en cours. Pour chaque espèce, le chiffre d'affaire est le produit du prix prédit par l'équation des prix et des quantités débarquées. Les bénéfices escomptés sont déduits de ces deux valeurs. Les simulations ont porté sur diverses hypothèses : - maillage de 50 mm pour la langoustine et 65 mm pour le poisson ; - l'augmentation de l'effort ; - stratégies visant au profit maximal avec ou sans quota sur le merlu. Dans tous les cas, à terme, les schémas classiques des conséquences des procédures de gestion sont vérifiés : les brusques augmentations de maillage créent des situations transitoires catastrophiques mais permettent d'espérer au bout de 15 ans des soldes tout à fait attirants. Les conséquences d'une augmentation de l'effort agissent dans le sens inverse : augmentation immédiate du solde global, pertes à long terme. Enfin quand on laisse les flottilles suivre une stratégie "libre" orientée vers des bénéfices optimaux, les soldes sont importants car il existe toujours un report très marqué vers le merlu, dans les limites d'un quota quand on l'impose. Les phénomènes biologiques sont aisément prévisibles et théoriquement contrôlables. La stratégie des flottilles l'est beaucoup moins et dépend du contexte politico-économique. Le modèle présenté ici peut donner des réponses au gestionnaire et à l'économiste. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1988/rapport-2569.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2569/ | Partager |