Aliénation (s) Auteur(s) : Dô, Françoise Auteurs secondaires : Chonville, Nadia MILIA-MARIE-LUCE, Monique Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Description : Cette communication porte essentiellement sur l'Immigration des citoyens des départements d'Outre-Mer à l'Hexagone. Monique Milia-Marie-Luce maîtresse de conférence en histoire contemporaine et Nadia Chonville docteure en sociologie, examinent ce sujet au regard du texte de Françoise Dô intitulé « L'Aliénation noire ». L'immigrant part de son département d'origine avec l'idée d'un simple déménagement pour se rendre compte qu'il va faire face à une toute autre réalité. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18031 V18031 | Partager |
Les zones de tolérance à Cuba sous la république : l’enfermement réel et symbolique des femmes publiques Auteur(s) : Moreau-Lebert, Mélanie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La prostitution est une problématique très intéressante d’une part parce qu’elle est transversale à tous les temps, à toutes les classes sociales, à tous les espaces, et d’autre part parce qu’il s’agit d’un fléau qui se conjugue le plus souvent au féminin. Il s’agit à mon sens du versant spécifique d’une problématique universelle dont personne ne peut s’affranchir sans mettre en jeu l’ensemble de la condition humaine. En effet, la prostitution est le lieu où convergent et se concentrent de façon exacerbée tous les maux d’une société. La femme est malgré elle au centre de ce système dans lequel on retrouve les frustrations, les rapports de domination, de pouvoir, la violence, la misère, la corruption, l’aliénation… La prostitution, tout comme le concept de genre, est une construction sociale, dans laquelle les femmes sont enfermées réellement et symboliquement.D’autre part, si les maux d’une société sont décuplés dans le système de la prostitution, nulle part ailleurs n’existe un tel abîme entre fantasme et réalité. C’est le lieu des fausses représentations et des euphémismes comme le montrent ces deux expressions édulcorées « zones de tolérance » et « femmes publiques ». A Cuba, malgré les tentatives d’éradication de la prostitution dans les premières décennies qui suivirent le triomphe de la Révolution de 1959, la chute du bloc soviétique et la période de pénurie qui s’ensuivit donnèrent lieu à un retour de cette prostitution, sous de nouvelles formes qui persistent aujourd’hui. Cependant, il fut une époque, celle de la première République (1902-1958) durant laquelle Cuba, rongée par un système néocolonial, connût une recrudescence de ce phénomène, dans des proportions jamais égalées. Une époque somme toute récente où les zones de tolérance, espaces où étaient regroupées les maisons closes, occupaient une grande partie de La Havane coloniale ainsi que des quartiers entiers à travers l’île. A l’intérieur de ces zones très lucratives dont profitaient à la fois les proxénètes, policiers, politiques et hommes d’affaires, les femmes cubaines, mais également, dans une grande proportion des Françaises victimes de la traite des Blanches, se trouvaient au cœur d’un système qui étaient à lui seul le symptôme de la frustration néocoloniale, mais également de l’exacerbation du patriarcat.Cette problématique, on ne peut plus actuelle, convoque la pluridisciplinarité, c’est pourquoi j’ai eu recours à des témoignages de prostituées depuis le début du siècle jusqu’à la Révolution, recueillis et publiés à Cuba. Je me suis penchée sur les différents discours sur la prostitution de l’époque, discours politiques et féministes. Les rapports de police, les plaintes déposées par des femmes, les comptes rendus de procès, et les descriptions des médecins-hygiénistes sont autant de sources qui viennent corroborer les témoignages. The republican era in Cuba is a complex and difficult one for the Cuban population. 1898 remains engraved in people’s memories as being a time of great disillusion for a population who, having freed itself from Spanish colonial domination, was deprived of independence by the United States of America. Three years of American intervention sufficed to put power bases into place, guarantee maximal exploitation conditions and organize the legal framework of the American domination over Cuba by means of the Platt Amendment in 1901. The protectorate set up by the United States, followed by a neocolonial system in 1934, relies upon the collaboration of presidents and corrupt governments succeeding each other in power. Corruption, nepotism and violence are put in place in a society in which inequality is dramatically worsening and all moral values are disintegrating. In this context and in a Cuban society governed with patriarchal rules, women are the first victims of the system. After the wars of independence, the only options they have are marriage, work or prostitution. Legitimate marriage is only available to a privileged few. With regards to employment, only 9.8% of women have the opportunity to work and this percentage didn’t change until 1959. It was at this time that prostitution reached unprecedented levels. It wasn’t just the case of a few marginalized women but of thousands of mothers, wives, widows and working women who were trapped in this alienating condition, forced to sell their bodies. Legislation and violence are used to control and restrict the work space for prostitutes, removing these ‘streetwalkers’ from the public eye, grouping them together in tolerance zones with very strict rules, which are in reality in the hands of Cuban and French procurers, and subjecting them to constant inspections carried out by hygienists who physically and symbolically assault women’s bodies. What is more, speeches about prostitution, whether made by politicians, feminists, journalists, doctors or mere observers, contribute significantly to a certain representation of these women. While debates about prostitution have recently shaken public opinion, this work refers back to an episode of Cuba’s history which brings us to reflect upon the evolution of the phenomenon and on its protean nature. Cuba Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6945 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6945 | Partager |
Las religiones y culturas de origen africano (Brasil, Cuba, Venezuela) a prueba de políticas turísticas y rivalidades ¿ Un desarrollo sostenible ? Auteur(s) : Fitó, Montserrat Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Las religiones de origen africano han sido tomadas en Brasil, en Cuba y más recientemente en Venezuela como instrumento para incrementar la entrada de divisas, en programas de desarrollo del turismo presentados por las autoridades como sostenibles. Pero, tanto el control ejercido sobre ellas por los organismos oficiales, con fines de comercialización, como las rivalidades entre paises, así como en algún caso, entre ciudades de un mismo país, conllevan una enajenación de la cultura (según la teoría del control cultural de Guillermo Bonfill), cuestionando la posibilidad de un desarrollo equilibrado, es decir sostenible. Les religions d’origine africaine ont été transformées, au Brésil, à Cuba et plus récemment au Venezuela, en instruments pour augmenter la captation de devises, par le biais de programmes présentés par les autorités comme répondant aux normes du développement durable. Mais, tant le contrôle exercé sur ces manifestations culturelles, à des fins de commercialisation, que les rivalités engendrées entre pays, ou entre villes dans certains cas, mènent à une aliénation des acteurs de leur propre culture (après Guillermo Bonfill), contredisant la définition même de “développement durable”. The religions of African origin have been taken in Brazil, in Cuba and more recently in Venezuela as instruments to increase the inflow of currency, in tourism development programs presented by the authorities as sustainable. But the control exercised on them by the State organizations, with marketing purposes, as well as the rivalries between countries, as well as between cities of the same country in some cases, carry an alienation of the culture (according to Guillermo Bonfill's theory of cultural control), questioning the possibility of a balanced development, that is to say a sustainable development. Brésil Cuba Venezuela Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3852 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3852 | Partager |
Durban - A subtropical coastal paradise? Tourism dynamics in a post-apartheid city Auteur(s) : Maharaj, Brij Pillay, Vino Sucheran, Reshma Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : This paper examines the changing fortunes of Durban as a tourist city from the apartheid to the post apartheid eras. Durban has long earned its prime position as one of South Africa’s most popular year‑round tourist destination. In keeping with the dictates of apartheid, the city catered largely for the needs of the white minority, while that of the black majority was largely ignored. With political changes and shifts in both the international and domestic markets, an effort had to be made to reposition tourism in the city. In order to successfully promote its tourism opportunities, Durban attempted to enhance its image and appeal by promoting its sports, convention and cultural attractions. The democratic transition of the 1990s provided many challenges, the most enduring of which was the need to cater for the emerging black tourist market. There was also an urgency to address problems of crime and grime, disparities in the distribution of labour market opportunities, especially in terms of race and gender within the tourism sector. A serious threat to tourism in Durban is unemployment and alienation of the majority of African people from the industry. Ce document examine l'évolution des dynamiques touristiques de la ville de Durban dans un contexte post-apartheided. La ville de Durban s’est imposée comme l'une des destinations touristiques les plus populaires d’'Afrique du Sud. En accord avec les diktats de l'apartheid, pour satisfaire les souhaits d’une minorité blanche, l’organisation de la ville avait ignoré les besoin de la majorité noire. Aujourd’hui la ville de Durban se repositionne sur l’échiquier touristique, portée par les changements politiques intérieurs et les opportunités des marchés touristiques internationaux et nationaux. Afin de se positionner avec succèssur ce marché, la ville de Durban renforce son image autour de la promotion son front de mer, des sports nautiques, du tourisme de congrés, et des animations culturelles. La transition démocratique des années 1990 a fourni de nombreux défis et oppportunités dans la première sur le plan touristique fut de se positionner sur le nouveau marché touristique noir. Cal passe aussi par les urgence à résoudre sur le plan de la criminalité, de l’hygiène et de la résorption des disparités sur le marché du travail, en particulier en termes de race et de l'égalité des sexes dans le secteur du tourisme. Les plus sérieuses limites pour le tourisme à Durban sont le chômage et la marginalisation de la majorité des African people. Afrique du Sud Durban Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.1192 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/1192 | Partager |
Undocumented workers Auteur(s) : United States -- Congress. -- House. -- Committee on International Relations. -- Subcommittee on Inter-American Affairs Éditeur(s) : U.S. Govt. Print. Off. U.S. Govt. Print. Off. ( Washington ) Résumé : (Bibliography) Includes bibliographical references. Hearings held May 17-Aug. 3, 1978. Mexico El Salvador Dominican Republic Haiti Jamaica Guatemala Belize Colombia Peru Ecuador United States United States 04477035 78603735 | Partager |
La culture Hip-Hop dans tous ses états Auteur(s) : Gadet, Steve, Auteurs secondaires : Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Bruno Péquignot Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Pourquoi un autre livre sur la culture Hip-Hop ? Parce que comme toute culture, elle est dynamique et ne se laisse pas dompter. Elle possède l’essencedes cultures, elle recherche le contact avec l’autre. Même si le mouvement possède une histoire, une tradition réelle, il ne se réduit pas au rap, ni auxafricains-américains, ni aux clichés déversés par les clips vidéos. Le Hip-Hop doit son dynamisme et sa longévité à sa capacité à entrer en contact avecd’autres cultures et à se laisser infiltrer. Se faisant, il est également porteur de contradictions. Parfois victime de son propre succès, le mouvement Hip-Hop est le résultat d’échanges complexes, de conditions sociopolitiques nourries par des sentiments de désillusion et d’aliénation. De manière élémentaire, nous pouvons le qualifier de « produit de l’Amérique d’après la lutte des droits civiques ».C’est un ensemble d’expressions culturelles conçu par la jeunesse des communautés africaine-américaine, latino-américaine et caribéenne-américaineà New York et ses environs durant les années soixante-dix. Son moyen d’expression le plus populaire a été la musique rap ; néanmoins la danse, legraffiti, la mode vestimentaire, l’art audiovisuel, la criminalité, le sport et le commerce sont aussi ses « terrains de jeu » (Nelson, 1998 :8). La « générationHip-Hop » a entre 13 et 40 ans. Elle a grandi avec ces expressions Hip-Hop comme repère socioculturel, politique et idéologique. Le mouvement continued’avoir un impact considérable sur l’industrie vestimentaire, la presse écrite, l’enseignement, la télévision, le langage, la sexualité, les relations hommefemme, les politiques sociales et économiques aux États-Unis et dans le reste du monde. Parce qu’elle a capturé l’attention et l’imagination d’un grand nombre individus d’origines ethniques et sociales très diverses, elle mérite qu’on s’y intéresse avec beaucoup de sérieux. Nous chercherons à interroger cette culture fertile à la lumière de plusieurs grands thèmes, à savoir : la société étasunienne, la politique, le multiculturalisme, les substances narcotiques, l’Afrique, la mort, la "glocalisation", le capitalisme et l’interculturalité. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01379678 ISBN : 9782296129313 hal-01379678 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01379678 | Partager |
Is Surinam a Carribean Island like the others ? ; Le Suriname : une île caribéenne comme les autres Auteur(s) : Taglioni, François Cruse, Romain Auteurs secondaires : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (PRODIG) ; Université Panthéon-Sorbonne (UP1) - Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - École pratique des hautes études (EPHE) - Université Paris-Sorbonne (UP4) - Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherches et d'Etudes en Géographie de l'Université de la Réunion (CREGUR) ; Université de la Réunion (UR) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Suriname is the smallest country in South America. However, in regional academic literature, it has been repeatedly considered one of the largest Caribbean territories for many years (Best 1967; Granger 2008). This territory is generally included in the socio-historical group of the three Guianas (Lézy 2000), or the bio-geographical group of the Guiana Plateau. Additionally, Suriname is frequently considered part of the insular Caribbean (Girvan 2005). The latter consideration implies a geographical paradox that is twofold. In fact, Suriname, French Guiana and Guyana are not directly bordered by the Caribbean Sea. Moreover, like Belize, which is also commonly included in the Caribbean island group, Suriname is not an island in the strict sense of the word, i.e. land surrounded by water, based on the restricted definition of the term. Nevertheless, the Caribbean cannot be defined today on the sole basis of a deterministic relationship with the sea bearing the same name. Further, research conducted on insularity increasingly demonstrates the limitations of the physical nature of the island, in favour of feelings of belonging, alienation, etc. (Taglioni 2003). Caribbean Atlas hal-01244081 http://hal.univ-reunion.fr/hal-01244081 http://hal.univ-reunion.fr/hal-01244081/document http://hal.univ-reunion.fr/hal-01244081/file/Suriname.pdf | Partager |
Is Suriname a Caribbean Island like the others ? Auteur(s) : Taglioni, François Romain, Cruse Auteurs secondaires : Centre de Recherches et d'Etudes en Géographie de l'Université de la Réunion (CREGUR) ; Université de la Réunion (UR) Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (PRODIG) ; Université Panthéon-Sorbonne (UP1) - Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - École pratique des hautes études (EPHE) - Université Paris-Sorbonne (UP4) - Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Suriname is the smallest country in South America. However, in regional academic literature, it has been repeatedly considered one of the largest Caribbean territories for many years (Best 1967; Granger 2008). This territory is generally included in the socio-historical group of the three Guianas (Lézy 2000), or the bio-geographical group of the Guiana Plateau. Additionally, Suriname is frequently considered part of the insular Caribbean (Girvan 2005). The latter consideration implies a geographical paradox that is twofold. In fact, Suriname, French Guiana and Guyana are not directly bordered by the Caribbean Sea. Moreover, like Belize, which is also commonly included in the Caribbean island group, Suriname is not an island in the strict sense of the word, i.e. land surrounded by water, based on the restricted definition of the term. Nevertheless, the Caribbean cannot be defined today on the sole basis of a deterministic relationship with the sea bearing the same name. Further, research conducted on insularity increasingly demonstrates the limitations of the physical nature of the island, in favour of feelings of belonging, alienation, etc. (Taglioni 2003). Caribbean Atlas hal-00875566 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00875566 | Partager |
1914-2014, un siècle d’anthropophagie féminine dans l’art brésilien : pertinence et actualité ? ; 1914-2014, a century of female anthropophagy in brazilian art : relevance and topicality ? Auteur(s) : Hugues, Henri Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Berthet, Dominique Résumé : Au début du vingtième siècle, une rupture radicale et fondatrice de modernité artistique eut lieu au Brésil. Cette modernité se démarque de celle d’Europe par la prise de conscience des distances géographiques, culturelles et politiques vis à vis de l’Europe et surtout de l’ancienne puissance coloniale, le Portugal, par la recherche de son identité à travers la multiplicité des métissages du Nouveau Monde, ses mythes et son histoire réelle décolonisée. L’avant-garde brésilienne émerge autour de 1928, à travers les Manifestes anthropophages d’Oswald de Andrade (1890-1954) qui est donc le fondateur des anthropophagies, que l’on peut définir comme un indianisme à rebours. Le ″mauvais sauvage″ exerce sa critique contre les impostures du monde. « La ″Descente anthropophagique″ n’est pas une révolution littéraire, ni sociale, ni politique, ni religieuse. Elle est tout cela à la fois ! Sa loi est simple : Ne m’intéresse que ce qui n’est pas à moi ! Loi de l’homme, loi de l’anthropophagie ! » . Elle prescrit donc la dévoration des modèles importés et leur digestion dans l’hybridation au nom de l’identité brésilienne, par déplacement de concepts freudiens : « L’anthropophagie c’est la transformation permanente du Tabou (manger de l’homme) en Totem (de l’identité brésilienne) ! » . Ici l’influence notable de la psychanalyse et de l’anthropologie est à resituer : le déplacement du tabou anthropophage demeure une transgression symbolique, une métaphore, mais la référence anthropophagique ne concerne pas que la période précolombienne, car elle se réactualise. Nous nous proposons d’étudier ce phénomène à travers quatre questions : 1°- Quelles relations existent entre l’anthropophagie, l’histoire, l’esthétique et l’idéologie ? 2°- Quelle est la place des femmes artistes brésiliennes dans l’émergence de ce mouvement, compte tenu de leur présence décisive dès l’origine ?3°- Compte tenu de la résurgence rhizomique de l’anthropophagie dans la 2e moitié du XXe siècle, y compris jusqu’à aujourd’hui, quelle est la place des femmes artistes dans ce phénomène ? Y a-t-il continuité avec l’époque fondatrice ?4°- Etant donné ce qui précède, peut-on déduire qu’il existe un courant spécifiquement féminin dans l’anthropophagie d’hier et d’aujourd’hui ? Quelle est son importance réelle ? Quelles sont ses relations et postures par rapport à la postmodernité et à la mondialisation de l’art contemporain ? At the beginning of the twentieth century, in Brazil, a radical artistic rupture took place, which marked the beginning of a new era. The resulting modernity differed from its European counterpart by the awareness of geographical, cultural and political distances that alienated Brazil from Europe and more specifically from its former colonial owner, Portugal. Brazilian modernity sought to define its identity through important basic elements that constitute the stuff that the New World is made of: cross-breeding, mythology and post-colonialism. The Brazilian avant-garde emerged around 1928 with the publication of The Anthropophagy Manifesto by Oswald de Andrade (1890-1954), who is thus the founder of the Anthropophagy, that we can define as a backward step into a reinvented form of ″Amerindianness″. The ″bad savage″ voices his criticism against impostures of the world. « Anthropophagy art is not a literary revolution, nor is it a social plea, nor a political pamphlet, nor a religious tract. It is all these things at the same time. Its law is simple: everything that is not me is of interest to me. The law of men is the law of Anthropophagy ». It thus prescribes eating up imported models and digesting them through the process of hybridization in the name of Brazilian identity. By displacing Freudian concepts, «Anthropophagy is the permanent transformation of the Taboo (man-eating) into a Totem (Brazilian identity) ». The permeating influences of psychoanalysis and anthropology need to be put in perspective: the displacement of the anthropophagous taboo remains a symbolic act of transgression, a metaphor, but the anthropophagic reference does not concern the pre-Columbian period, because it is updated. We propose to study this phenomenon through four questions: 1°- What are the relations between Anthropophagy, history, esthetics and ideology? 2°- What is the place of women Brazilian artists in the emergence of this movement, taking into account their decisive presence right from the start? 3°- Taking into account the resurgence of Anthropophagy from the second half of the 20th century onwards, what is the place of women artists in this phenomenon? Are they pursuing the same interests as the founders of the movement?4°- Can we deduce that there exists a specifically female genre within the anthropophagic movement of yesterday and of today? If so, what is its relevance? Where does it stand with respect to the contemporary concepts of post-modernity and globalization in the present-day art world? http://www.theses.fr/2014AGUY0766/document | Partager |