La perception des aléas naturels aux Petites Antilles par les Amérindiens Kalinagos Auteur(s) : Lalubie, Guillaume Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Association Ouacabou Conseil général de la Martinique Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Description : Guillaume Lalubie nous présente une étude intéressante sur le vocabulaire des Amérindiens Kalinagos. Ce vocabulaire nous est parvenu grâce aux ouvrages de chroniqueurs du 17e siècle, dont le Révérend Père Raymond Breton avec son dictionnaire « Caraïbe-François » de 1665. Cette communication nous fait ressortir la perception des Amérindiens avec les aléas naturels (cyclones, tremblements de terre), les sciences naturelles et leurs comportements avec la nature. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12075 V12075 | Partager Voir aussi Amérindiens Archéologie Langue Histoire Mode de vie Environnement Kalinagos Vocabulaire ; Télécharger |
Riot of Mexico city (From the Dutch Edition of 1700) Extrait de : The English-American : A New Survey of the West Indies, 1648 - édition de 1928 (incluant des illustrations de l'édition hollandaise de 1700), (p. 106) Résumé : Gravure représentant des émeutes entre les espagnols les indiens et les mulâtres à Mexico au 17e siècle Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : Domaine public Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/images/HASH34c2250aa4f898e13d9b7a HASH34c2250aa4f898e13d9b7a | Partager Documents liés :
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Le café martiniquais un objet de patrimonialisation Auteur(s) : Hardy, Marie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Le café était une production importante en Martinique puisqu'il s'agissait de la seconde exportation après le sucre. Ainsi, sur l'île, un peu moins d'un millier d'habitations caféières sont recensées au début du XVIIIe siècle. Puis durant le siècle suivant, la production décline lentement, jusqu'à devenir marginale. Actuellement, il ne reste pas de vestiges d'habitations caféières et seul quelques vestiges d'ustensiles comme des pulpeurs sont présentés au musé du Café. Pourtant la café martiniquais a une réputation internationale et était encore cultivé de façon vivrière, il y a quelques décennies. A contrario, en Guadeloupe, une plantation caféière a été classée Monument historique en 1987. Il y a donc un réel enjeux de reconnaissance du café dans l'histoire de la Martinique afin qu'il est sa place dans le patrimoine martiniquais à l'instar du sucre. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12101 V12101 | Partager |
The Islands of the West Indies (drawn by Michael Sparkes from a mixture of Spanish and Dutch materiel) Auteur(s) : Sparke, Michael (....-1653) Extrait de : The English-American : A New Survey of the West Indies, 1648 - édition de 1928 (incluant des illustrations de l'édition hollandaise de 1700), (p. 18) Résumé : Cartes des Indes occidentales du 17e siècle Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : Domaine public Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/images/HASH0e79e3670d065d004df40b HASH0e79e3670d065d004df40b | Partager Documents liés :
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Les explorations du Maroni du XVIIe au XIXe siècles Auteur(s) : Bellardie, Tristan Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Les premières explorations des côtes des Guyanes sont effectuées par les espagnols en 1500. Au XVIe et XVIIe siècle, Raleigh et d'autres explorateurs anglais sont persuadés d'accéder par les fleuves guyanais dont le Maroni à l'Eldorado. A défaut de trouver un troisième empire sud-américain, ils établissent de précieuses cartes fluviales. Durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les expéditions françaises sont axées naturalisme et utilisent les voies terrestres. Il faut attendre le XIXe siècle pour une véritable installation française sur le Maroni. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11047 V11047 | Partager |
The Hermitage of the indians Extrait de : The English-American : A New Survey of the West Indies, 1648 - édition de 1928 (incluant des illustrations de l'édition hollandaise de 1700), (p. 176) Résumé : Gravure représentant un ermitage indien au pied d'une montagne escarpée, au Mexique, au 16e siècle Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : Domaine public Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/images/HASH5e6384b4e75415d4f0de8e HASH5e6384b4e75415d4f0de8e | Partager Documents liés :
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Propriétaires de couleur à la Guadeloupe Auteur(s) : Régent, Frédéric Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Université de Paris I Panthéon-Sorbonne Extrait de : "La révolution française et les colonies. Couleur de peau dans l'espace colonial français (1777-1815)" : grand séminaire, les 17 et 18 mai 2016. Université des Antilles Description : Dans le rôle d'imposition de 1664, « plusieurs nègres libres », à l'instar de Jean Sence, du quartier de la Rivière-à-Collas jusqu'à l'Anse à la Barque (actuelle commune de Bouillante en Guadeloupe), sont maîtres de case. Dans le dénombrement de 1671, Jean Sence (écrit aussi Sanse) possède deux esclaves. Il est donc attesté dès le XVIIe siècle que des non-Européens possèdent des esclaves ou des terres. Au début de la Révolution française, ce sont environ 5% des esclaves qui appartiennent à des libres de couleur. Cette contribution s'intéressera à la constitution de cette catégorie de propriétaires jusqu'à la première abolition de l'esclavage, à partir de l'étude des recensements, des actes notariés et des registres paroissiaux. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16095 V16095 | Partager |
Spaces in between : archaeological investigations at St. Nicholas Abbey sugar plantation ; Spaces in between : archaeological investigations at St. Nicholas Abbey sugar plantation ; Spaces in between : archaeological investigations at St. Nicholas Abbey sugar plantation Auteur(s) : Smith, Frederick H. Smith, Frederick H. Smith, Frederick H. Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIAC : Association Internationale d'Archéologie de la Caraïbe Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Conseil général de la Martinique Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Résumé : Cette communication nous présente le résultat des recherches archéologiques réalisées sur la plantation sucrière de St Nicholas Abbey à la Barbade. Datant du 17e siècle, ce domaine est la plantation sucrière la plus importante de l'île. Des milliers d'artéfacts et autres objets (boutons, perles, céramiques, os d'animaux ...) ont été retrouvés témoignant du quotidien des planteurs, des esclaves et des affranchis travaillant sur la plantation au début de l'ère coloniale. Cette communication nous présente le résultat des recherches archéologiques réalisées sur la plantation sucrière de St Nicholas Abbey à la Barbade. Datant du 17e siècle, ce domaine est la plantation sucrière la plus importante de l'île. Des milliers d'artéfacts et autres objets (boutons, perles, céramiques, os d'animaux ...) ont été retrouvés témoignant du quotidien des planteurs, des esclaves et des affranchis travaillant sur la plantation au début de l'ère coloniale. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12092 V12092 V12092 V12092 | Partager Voir aussi Céramique Habitat Artéfacts archéologiques Esclavage Archéologie Fouille archéologique Faune Flore Environnement Céramique Barbade Barbade Barbade ; Télécharger |
Loyola : l'habitation des Jésuites en Guyane aux XVIIe et XVIIIe siècles Auteur(s) : Auger, Réginald Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Association Ouacabou Conseil général de la Martinique Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Description : Cette communication nous présente les résultats des recherches archéologiques de l'habitation "Loyola" contribuant au développement de l'archéologique coloniale en Guyane française. L'habitation Loyola est créée par les Jésuites au milieu du 17e siècle dans les environs de Cayenne. Cet établissement illustre la relation qu'entretient l'église avec le système esclavagiste. Les fouilles archéologiques ont mis au jour de nombreux éléments de l'habitation : maison de maître, chapelle, cimetière, moulin, chaufferie, purgerie, indigoterie etc. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12088 V12088 | Partager |
D'Ariel à Caliban, la ré-incarnation du Noir Auteur(s) : Maignan, Chantal Auteurs secondaires : Diop, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Mémorial ACTe Université des Antilles et de la Guyane DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines G.R.R.E.A. 17/18 : Groupe de Recherches sur les Représentations Européennes de l'Afrique aux XVIIe et XVIIIe siècles Extrait de : "Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle" : colloque pluridisciplinaire, du 27 février au 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Avec le Code noir et la réactivation de la formule latine "partus sequitur ventrem", le XVIIe siècle consacre la néantisation de l'homme de couleur dans l'espace esclavagiste. Après la chute et l'exil, la sortie de l'humanité la rupture et la perte des racines, la dépossession de soi, c'est la construction identitaire qui est désormais impossible puisque la dévirilisation phallique symbolique du père aura pour conséquence la mutilation phatique qui s'observera au XVIIIe et XIXe dans la production littéraire antillaise. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13044 V13044 | Partager Voir aussi Métissage Affranchissement Discrimination Littérature antillaise Négresse Esclaves Esclavage Amérindiens Colon Habitation ; Martinique Guadeloupe ; Télécharger |
Missionnaire ou chamane ? Réinterprétation-réappropriation culturelle dans les missions jésuites en Guyane Auteur(s) : Collomb, Gérard Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Les missions Jésuites au XVIIe siècle évangélisent le littoral guyanais. Les populations indigènes consentantes se rassemblement autour des Jésuites sous l'autorité des pères. Ces regroupements fluctuent et se renouvellent fréquemment, les rapports sociaux sont alors complexes car ils réunissent des tribus différentes et cristalisent les rivalités familiales. Aux yeux des amérindiens, les pères sont des chamanes blancs ayant en plus des largesses matérielles. Ainsi, les Jésuites ne cherchent pas à convaincre mais à éblouir pour convertir. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11071 V11071 | Partager |
D'une rive à l'autre : les Huguenots à la recherche de la Terre Promise Auteur(s) : Bory, Francienna Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Le XVIIe siècle se caractérise par de nombreuses vagues migratoires. De nombreux Européens traversent l'Atlantique et s'installent dans les colonies britanniques d'Amérique qui deviennent leurs terres d'accueil. Des motivations religieuses seront à l'origine de ces départs forcés. Persécutés dans leurs pays d'origine, ces immigrés sont à la recherche d'une terre promise. Parmi ceux qui trouvent refuge dans les colonies britanniques d'Amérique, des Huguenots français. Les guerres de religion puis les persécutions dont ils vont être victimes sous Louis XIV vont condamner de nombreux Huguenots à l'exil. De nombreuses familles protestantes furent déportées vers les Antilles, à la recherche d'une terre promise où ils pourraient pratiquer leur religion en toute liberté et vivre selon leurs préceptes religieux. C'est ainsi que la Guadeloupe devint elle aussi une terre d'accueil pour de nombreuses familles protestantes, pour d'autres elle ne fut qu'un lieu de passage. Nous retracerons le parcours de ces Huguenots et tenterons de comprendre les raisons profondes de cette errance qui les a conduit sur des terres lointaines. Se sont-ils intégrés dans les colonies américaines à l'image des autres colons ? La Guadeloupe a-t-elle été pour eux une terre promise ? Ont-ils trouvé cette liberté religieuse tant recherchée? Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16230 V16230 | Partager |
La représentation du Noir dans les récits de voyage et de colons de 1635 à 1848 : l'exemple de la "négresse" vue par son maître Auteur(s) : Régent, Frédéric Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines G.R.R.E.A. 17/18 : Groupe de Recherches sur les Représentations Européennes de l'Afrique aux XVIIe et XVIIIe siècles DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines Université des Antilles et de la Guyane Extrait de : "Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle" : colloque pluridisciplinaire, du 27 février au 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Le corpus d'analyse sera constitué de récits de voyageurs et de propriétaires d'esclaves. Les récits de voyage sont d'abord écrits par les missionnaires jusqu'au début du XVIIIe siècle, puis par des voyageurs et des abolitionnistes. Il s'agira d'analyser la manière dont les femmes esclaves noires sont représentées par leur maître. Un regard particulier sera porté sur les relations entre la femme noire esclave et son propriétaire. La figure de la "négresse" sera comparée avec celle de la mulâtresse, celle de la blanche. Ces récits seront confrontés aux sources historiques, à savoir : les registres notariés ou paroissiaux. Il s'agira d'analyser les distorsions qui peuvent exister entre un discours et une observation plus objective de la société coloniale par l'historien. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13042 V13042 | Partager Voir aussi Récits de voyage Noirs Femmes Histoire Mémoire Couleur de peau Relation Maître-Esclave Utopie Esclavage Esclaves ; Martinique Guadeloupe ; Télécharger |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |