![]() | Nouvelle théorie a propos de l'origine de la vénénosité : de certains poissons antillais Auteur(s) : Morice, Jean Éditeur(s) : ISTPM Résumé : The problems caused by venomous fish in the waters of the Lesser Antilles were studied in two notes published by the state-run Technical Assistance and Social Credit Company (SATEC) and in older works by Poey (1866), Arcisz (1950) and Randal (1958). The first SATEC note gives the brief description and classification of venomous coastal fishes of St. Barthelemy; the other SATEC note explores the hypotheses on the origin of venomousity of tropical fish based on a vast literature review (Morice, 1961, 1962). It also gives in the appendix a complete list of "fearful" species (this is how venoumous fish are designated in the local language and the "ciguatera" is called a "hurt fish") in St. Barthelemy waters and reports the cases of poisoning studied on the island since September 1960.In October 1963, we carried out a short expedition to St. Martin, during which we established equivalences between local names used by the inhabitants of St. Barthelemy and St. Martin to designate dangerous species. Moreover, thanks to kind help by a doctor at the Marigot hospital, we were able to note details on the symptoms from a series of serious poisonings that occurred at Marigot and surrounding areas in July-August 1963. The species incriminated by the victims of this poisoning had been caught in the south-west of the "Ile des Chiens" situated in the north-west of St. Martin and were all part of the list previously established for St. Barthelemy. Les problèmes posés par la vénénosité de certains poissons des eaux des Petites Antilles ont fait l'objet, en de:hors de travaux anciens de POEY, 1866 à ARCISZ, 1950 et RANDALL, 1958) de deux notes ronéotypées par les services de la S.A.T.E.C. L'une concerne la description rapide et la classification des poissons côtiers vénéneux de l'île de St-Barthélémy; l'autre étudie les théories émises à propos de l'origine de la vénénosité des poissons tropicaux, ceci après compilation de la vaste littérature parue à ce sujet (MORICE, 1961 : 1962) ; elle donne également en annexe la liste complétée des espèces « redouteuses » des eaux de St-Barthélémy avec notification des cas d'empoisonnement étudiés dans l'île depuis septembre 1960 (c'est en effet par ce qualificatif que les poissons vénéneux sent désignés dans le patois de St-Barthélémy, et la « ciguatera)) est appelée « mal poisson ))). En octobre 1963, nous avons effectué une courte mission d'étude à St-Martin, séjour au cours duquel nous avons pu établir l'équivalence des noms vernaculaires utilisés par les habitants de St-Barthélémy et de St-Martin pour désigner les espèces dangereuses; de plus, grâce au concours aimable du médecin de l'hôpital de Marigot, nous avons pu noter les détails symptomatologiques d'une série d'intoxications graves survenues à Marigot et clans ses environs en juillet-août 1963. Les espèces incriminées par les victimes de cette intoxication avaient été capturées dans le sud-ouest de l'îlot des Chiens, dans le nord-ouest de St-Martin et faisaient toutes partie de la liste établie précédemment pour St-Barthélémy. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1965-09 , Vol. 28 , N. 3 , P. 231-236 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1965/publication-4040.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4040/ | Partager |
![]() | Les représentations de l'eau dans la littérature caribéenne Auteur(s) : Giboyau, Dominique Auteurs secondaires : Elbaz, Gilbert Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : Conférence des masters, les 29 et 30 mars 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Dominique Giboyau nous emmène dans une exploration autour des représentations de l'eau dans la littérature caribéenne. Un sujet intéressant abordant les thématiques suivantes : l'eau et la mémoire du passé, mythologies et métamorphose, le reflet de l'eau sur le genre et le mythe de l'eau dans la Caraïbe. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12244 V12244 | Partager |
![]() | Bob Marley et la génération hip-hop aux Etats-Unis Auteur(s) : Gadet, Steve Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Le reggae et Bob Marley" : séminaire, le 11 mai 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Monsieur Steeve Gadet nous présente un sujet intéressant sur "Bob Marley et la génération hip-hop aux Etats-Unis". Un voyage musical sous trois étapes : les relations entre Bob Marley et la communauté africaine - américaine, comment l'afrocentrisme et le panafricanisme ont touché la culture hip-hop ? Et comment la génération hip-hop a-t-elle remodelé le mouvement rastafari, à travers l'exemple d'un groupe de rap, de graffeurs et de compositeurs. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11090 V11090 | Partager |
![]() | Les Indes promises d'Edouard Glissant Auteur(s) : Prudent, L. - Félix Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Une collection éparse de longs poèmes inspirés, une dizaine de romans compliqués à souhait mais sources de reconnaissances enviées, une production théâtrale plutôt modeste, la direction d'une revue à haute prétention dans la Martinique étriquée des années 70, une thèse de philosophie soutenue en Sorbonne livrée dans une forme déconcertante (pour ne pas dire désinvolte), cinq essais poétiques de plus en plus aventureux, quelques prises de positions vigoureuses sur la situation internationale, deux ou trois libelles coécrits avec des amis disparates, une anthologie poétique de bric et de broc, l'oeuvre d'Édouard Glissant qui s'étend sur 59 ans et des milliers de pages, présente une dimension qui impressionne. Ce caractère foisonnant suggère le changement et peut-être même la métamorphose car, tout au long de sa vie, d'un genre à l'autre, l'auteur fait l'expérience de lieux et de contextes fort divers, du Lamentin à Paris, de New York à Tokyo, de Bâton Rouge à Tunis. Cette communication prend pour prétexte le premier poème d'envergure paru en 1955, Les Indes, pour arpenter le parcours ultérieur du poète penseur autour de thèmes, de concepts et de slogans, jamais définis dans les règles de l'art, toujours revisités sous différentes formes et très diversement interprétés, l'homme ne suscitant jamais le consensus. Antillanité, Relation Démesure, Chaos, Tout-monde, Créolisation ? Les toutes dernières années de sa vie le verront couronné comme l'apôtre d'une audacieuse théorie de la mondialisation et de la diversité des langues, naviguant avec ces mots comme autant de balises et d'étapes curieuses dans son voyage aux Indes promises. Sans jamais prétendre en donner une synthèse exhaustive et cohérente, le projet est ici d'esquisser un cap, une orientation dominante à partir de l'examen de la langue d'écriture et des multiples déclarations du poète à ce sujet. L'occasion rêvée pour un linguiste natif du même pays de repartir en quête des promesses tenues ou non et des découvertes réelles ou imaginaires d'un texte abondant. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16089 V16089 | Partager |
![]() | Ouverture : La prégnance du lieu dans la Caraïbe Auteur(s) : Symphor, Jean-Emile Confiant, Raphaël Auteurs secondaires : Berthet, Dominique Bertin-Elisabeth, Cécile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La prégnance du lieu dans la Caraïbe" : colloque, les 14 et 15 avril 2016. Université des Antilles Description : Jean-Emile Symphor (Vice-président du Pôle Martinique) et Raphaël Confiant (Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines) ouvrent le colloque consacré à « La prégnance du lieu dans la Caraïbe ». Ils remercient les organisateurs de cet événement : les professeurs Cécile Bertin-Elisabeth et Dominique Berthet pour leur démarche scientifique. Raphaël Confiant insiste sur l'intérêt du sujet, la spécificité de la Caraïbe avec ses bouleversements et sa construction historiques, et sa formidable capacité de résilience. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16057 V16057 | Partager |
![]() | Le sujet âgé : Spécificités Odonto-stomatologiques et examen clinique Auteur(s) : Ruquet, Michel Hue, Olivier Tosello, Alain Auteurs secondaires : UMR 6578 : Adaptabilité Biologique et Culturelle (UAABC) ; Université de la Méditerranée - Aix-Marseille 2 - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Aix-Marseille Université - Faculté d'odontologie (AMU ODONTO) ; Aix Marseille Université (AMU) Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD EDP Sciences Résumé : The physiological ageing, the chronic conditions and the psycho-social environment are source of vulnerability to the old subject. These factors impact on the oral pathologies while the oral affections can deteriorate them on the contrary and lead the patient in the spiral of the decompensation. The clinical examination has to consist of a global approach of the eldely person, what confers it a specific character. Within the framework of this article, we propose a methodology of diagnostic survey bringing to light the necessity of interdisciplinary collaboration between the medical participants Le vieillissement physiologique, les pathologies chroniques et l’environnement psychosocial sont source de vulnérabilité chez le sujet âgé. Ces facteurs impactent les pathologies bucco-dentaires alors que les affections orales peuvent à l’inverse les aggraver et conduire le patient dans la spirale de la décompensation. L’examen clinique doit consister en une approche globale de la personne âgée, ce qui lui confère son caractère spécifique. Dans le cadre de cet article, nous proposons une méthodologie d’enquête diagnostique mettant en évidence la nécessité de collaboration interdisciplinaire entre les intervenants médicaux ISSN: 1760-611X hal-01136939 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01136939 DOI : 10.1 0 5 1 / a o s / 2 0 1 2 1 0 9 | Partager |
![]() | Les enjeux politiques de l'état-civil pour les Aluku et les N'dyuka sur le Maroni (Guyane française) Auteur(s) : Benoit, Catherine Auteurs secondaires : Urban, Yerri Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Penser les frontières et les appartenances depuis la Caraïbe et dans les Amériques" : séminaire, du 17 octobre 2016 au 25 mai 2018. Université des Antilles Description : Catherine Benoît est professeure d'anthropologie au Connecticut College (États-Unis). Depuis le milieu des années 1990, elle développe sa réflexion au sujet du renforcement des frontières dans les territoires ultra-marins de la Caraïbe et de l'océan Indien. Ses recherches ont donné lieu à de nombreuses publications, dont l'ouvrage « Au coeur des ténèbres de la friendly island : migrations, culture et sida à St Martin ». Lors de sa présentation au séminaire « Penser les frontières et les appartenances depuis la Caraïbe et les Amériques », organisé par l'équipe 3 FRACAGE du CRPLC, elle aborde la question de l'état civil en Guyane française du point vue de la frontière. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17004 V17004 | Partager |
![]() | Langues et politiques identitaires : discussions Auteur(s) : Ligan, Charles Dossou Macedo, Silvia Barros da Silva, Elissandra Pantoja Caldas, Yurgel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane MINEA : Migrations, Interculturalité et Education en Amazonie Université Fédérale de l'Amapa Université Fédérale de Para Extrait de : "Littérature, patrimoine culturel et mémoire d'Amazonie" : colloque, les 14 et 15 novembre 2019. Université de Guyane Description : L'auditoire questionne les intervenants au sujet des enjeux des politiques linguistiques. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20006 V20006 | Partager |
![]() | L’État outre-mer : la construction sociale et institutionnelle d’une spécificité ultramarine Auteur(s) : Beauvallet, Willy Célestine, Audrey Roger, Aurélie Auteurs secondaires : Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE) ; École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon) - Université Lumière - Lyon 2 (UL2) - Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM) - Institut d'Études Politiques [IEP] - Lyon - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Institut des Sciences sociales du Politique (ISP) ; École normale supérieure - Cachan (ENS Cachan) - Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre d'Études en Civilisations Langues et Lettres Étrangères (CECILLE) - EA 4074 (CECILLE) ; Université de Lille, Sciences Humaines et Sociales Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD De Boeck Supérieur Résumé : International audience La « spécificité » de l’Outre-mer est sans doute l’une des convictions les mieux partagées par les différents acteurs impliqués dans l’action publique à destination des régions concernées, à tel point que, invoquée sur les sujets les plus divers, elle est devenue l’approche essentielle par laquelle ils s’en saisissent. Pourtant, la catégorie « outre-mer », loin de constituer une réalité objective, est le résultat d’une construction historique et sociale issue de mobilisations plurielles. Dans cet article, notre objectif est tout d’abord de montrer la construction institutionnelle de cette catégorie d’action publique en lien avec un espace social élitaire que nous désignons comme « l’État outre-mer » et qui a vu tant son autonomie que sa capacité à porter les intérêts des régions d’Outre-mer se renforcer au fil des années. Il s’agit en outre de montrer qu’au-delà de l’accord général sur la spécificité et l’exceptionnalité des outre-mer, les contours et le contenu de l’action publique les concernant restent l’objet de luttes de définition et de classement. ISSN: 0295-2319 halshs-01491616 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01491616 DOI : 10.3917/pox.116.0139 | Partager |
![]() | Au secours, les araignées sont méchantes ! Auteur(s) : Maréchal, Patrick Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Le Carbet des Sciences Extrait de : "Le théâtre des idées reçues" : conférence, le 17 novembre 2018. Palais des Congrès de Madiana Description : Beaucoup de rumeurs, d'histoires plus ou moins extraordinaires, d'idées reçues circulent sur les araignées, véhiculées ou entretenues par la littérature fantastique et le cinéma, ou tout simplement par la tradition et le bouche-à-oreille. Mais que nous dit la science à ce propos ? Entre fantasmes, croyances et connaissances, Patrick Maréchal, Président de l'Institut Caribéen pour Nature et Culture présente une mini-conférence sur le sujet. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19022 V19022 | Partager |
![]() | L'ici et l'ailleurs au filtre de l'art Auteur(s) : Berthet, Dominique Lefrançois, Frédéric Potoczny, Martine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Description : Cette conférence regroupe trois intervenants autour du sujet suivant : « L'ici et l'ailleurs au filtre de l'art ». Martine Potoczny, doctorante en Art et Musicologie, travaille sur les ateliers d'artistes en Martinique et à Cuba. Dans sa présentation elle questionne l'idée de l'ici et de l'ailleurs qu'elle envisage comme un entre-deux symbolique dans l'art plastique cubain. Frédéric Lefrançois poursuit ensuite avec une analyse d'oeuvre de Rafael Ferrer, artiste de Puerto Rico, en relation avec le thème « L'ici et l'ailleurs au filtre de l'art ». Enfin, Dominique Berthet explore l'idée de l'ici et de l'ailleurs en évoquant l'idée du voyage, du lieu, du fantasme tout en juxtaposant la notion de proche et de lointain. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17002 V17002 | Partager |
![]() | Aliénation (s) Auteur(s) : Dô, Françoise Auteurs secondaires : Chonville, Nadia MILIA-MARIE-LUCE, Monique Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Description : Cette communication porte essentiellement sur l'Immigration des citoyens des départements d'Outre-Mer à l'Hexagone. Monique Milia-Marie-Luce maîtresse de conférence en histoire contemporaine et Nadia Chonville docteure en sociologie, examinent ce sujet au regard du texte de Françoise Dô intitulé « L'Aliénation noire ». L'immigrant part de son département d'origine avec l'idée d'un simple déménagement pour se rendre compte qu'il va faire face à une toute autre réalité. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18031 V18031 | Partager |
![]() | Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
![]() | Présentation, par Audrey Célestine, de ses livres : "Une famille française" et "La fabrique des identités" Auteur(s) : Célestine, Audrey Auteurs secondaires : Béchacq, Dimitri Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Description : Dans sa communication, Audrey Célestine, expose le bien-fondé de l'écriture de ses deux livres. En ce qui concerne « La fabrique des identités... », elle explique que l'idée est tirée de sa thèse. Celle-ci avait pour ambition de comparer les trajectoires communes de deux populations issues de migration postcoloniale : les Antillais vers la France et les Portoricains vers les Etats-Unis. Une Famille française pour sa part, est un projet personnel en tant qu'il s'agissait de décrire le parcours des ascendants de ses enfants sur trois générations en reliant leurs histoires à des problématiques liées au passé colonial, à la racialisation et à l'ascension sociale. Les sujets abordés dans les deux ouvrages sont certes différents, mais l'auteure se propose d'élucider ce qui les relie. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18259 V18259 | Partager |
![]() | A chaque profil son Eldorado. Quand l'appartenance socio-économique des fidèles pentecôtistes permet de repenser la notion de 'terre promise' Auteur(s) : Millet-Monty, Paméla Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Toutes les études portant sur les pentecôtismes des Suds en Europe ont focalisé leur attention sur l'accueil paroissial des classes les plus marginalisées. Un tel parti pris permet, après-coup, de mettre en lumière les dynamiques de réinterprétation des parcours migratoires de ces sujets croyants qui très souvent, considèrent leur présence dans «l'eldorado européen » comme une matérialisation des « plans de Dieu » dans leur vie, donc un accomplissement de leur « destinée prophétique ». Or, qu'en est-il des croyants de classes moyennes et supérieures, instruits et qualifiés ? Quelle interprétation rétrospective font-ils de leurs itinéraires religieux et migratoires ? Le cas des fidèles d'Impact Centre Chrétien, communauté de foi pentecôtiste francilienne, s'avère très éclairant. En effet, pour les Impacteurs, majoritairement Africains et Caribéens, le retour vers la « terre d'origine » est envisagé comme une recommandation divine capitale. Ils sont exhortés par leurs leaders spirituels, à « retourner » s'installer dans leurs différents lieux d'origine ou ceux de leurs parents. Cette communication propose donc une réflexion sur l'importance de la prise en compte des variables sociales et de genre dans la redéfinition de la notion de la Terre Promise chez les pentecôtistes. En mettant en lumière les assises qui sous-tendent chez les Impacteurs, ce désir d'un ailleurs-proche, elle nous permettra de repenser le mythe de l'occident-eldorado. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16232 V16232 | Partager |
![]() | 1789 à 1815 : Regards croisés sur la Martinique anglaise (esclavage) et la Guadeloupe française (révolution de 1789). Conséquences et Enjeux actuels sur la culture et le ressenti dans les deux départements Auteur(s) : Trani, Lionel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CCFC : Club Culturel Franco Caraïbe Description : Lionel Trani, professeur certifié en histoire et chercheur rattaché à l'HRF nous offre une présentation sur la Martinique anglaise de 1789 à 1815 et sur la Guadeloupe française (au moment de la révolution de 1789). Il évoque la loi de départementalisation des anciennes colonies : Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion qui a été appliquée jusqu'en 1946 pour ensuite aborder les mouvements de contestation des mouvements indépendantistes qui sont nées sur place, notamment en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane à partir des années 1940 et jusqu'à nos jours. Lionel Trani développe son sujet autour de la question des conséquences et des enjeux actuels dans ce contexte historique. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17003 V17003 | Partager |
![]() | Les enfants au contact de la langue proscrite Comment les appropriations langagières des tout petits déjouent la censure des plus grands. I-Le prescrit et le proscrit Auteur(s) : MIEHAKANDA, M'Badi Auteurs secondaires : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UM3) - Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD Editeur :1022 [SUISSE] : Association de la revue [petite] enfance Résumé : International audience En Martinique, comme dans d'autres régions francophones/créolophones, les adultes éduquent et instruisent les enfants en langue française. Ils tendent toutefois, par leurs propres conduites langagières en présence des tout petits, à lever le voile sur l'emploi de la langue créole qu'ils tiennent tant à proscrire au contact des enfants. Cette contradiction dans les conduites langagières des adultes est rapidement repérée par les enfants qui saisissent progressivement les interdits et la dimension confidentielle relatifs à l'emploi du créole, en faisant notamment la part des fréquents échanges créolophones entre adultes et de l'emploi exclusif du français par ces mêmes adultes lorsqu'ils s'adressent à eux. Au contact de son milieu familial et/ou dans les collectivités qu'il fréquente, le tout petit a un rapport plus ou moins direct avec la langue créole qu'emploient des adultes (conversations entendues) ou certains pairs de son entourage. Il surprend par moments ses locuteurs référents lors de l'introduction spontanée d'expressions en créole dans leurs énoncés. Ce n'est qu'au moment de l'intégration des règles liées aux pratiques langagières établies dans le cadre de son éducation que s'instaure une pudeur relative au parler créole en présence des adultes. Dès sa dernière année de crèche (2ans1/2 – 3 ans) et sa première année d'école, il commence à maîtriser le parler français, tout en intériorisant les contradictions des adultes de son entourage. Les distorsions langagières se sont ainsi déplacées d'un espace intersubjectif (entre l'enfant et l'adulte) à un espace intra subjectif (chez l'enfant lui-même) où le jeune locuteur a commencé à s'autocensurer dans ses pratiques langagières, se conformant aux exigences monolingues de l'école où il s'instruit. L'activité du tout petit se situe aussi bien au niveau de la production d'actes langagiers que dans sa position de sujet entendant les productions de ses interlocuteurs, c'est-à-dire que le point de départ de l'investissement personnel de la langue entendue se situe au niveau de l'écoute pratiquée par le locuteur en puissance, le point d'élaboration de cet investissement se manifestant à travers la mise en oeuvre des éléments recueillis durant l'écoute. ISSN: 1422-8874 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01658926 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658926 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658926/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658926/file/Les%20enfants%20au%20contact%20de%20la%20langue%20proscrite%20RPES.pdf | Partager |
![]() | Futur empoisonné, quels défis ? Quels remèdes ? Auteur(s) : Nicolas, Adolphe Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Belin Résumé : Réchauffement climatique, inflation de l'effet de serre, gaz carbonique : ces mots appartiennent désormais à notre vocabulaire courant. Mais sait-on qu'ils vont nous accompagner pendant encore des dizaines de milliers d'années ? Cette perspective d'un futur empoisonné est au coeur de ce nouvel ouvrage d'Adolphe Nicolas. Un véritable défi pour l'humanité, auquel viendra s'ajouter une crise pétrolière dont tout porte à croire qu'elle frappe à notre porte. Alors, quels remèdes ? Pourrait-on reclure dans les profondeurs de la Terre le gaz carbonique issu de notre usage immodéré des combustibles fossiles ? Les recherches à ce sujet sont actives et prometteuses. Mais cela ne nous dispense pas de nous préparer activement au sevrage de la drogue pétrole. Un sevrage qui s'annonce douloureux, mais permettra à l'homme de jeter, peut-être, les bases d'une société nouvelle, respectueuse de l'autre et de l'environnement. Plus soucieuse d'être que d'avoir. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00408303 hal-00408303 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00408303 | Partager |
![]() | Les représentations du Noir dans "Empsaël et Zoraïde : les Blancs esclaves des Noirs à Maroc" de Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre Auteur(s) : Célestine, Laurette Auteurs secondaires : Poirson, Martial Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines UMS 622 : Institut d'histoire de la Révolution française G.R.R.E.A. 17/18 : Groupe de Recherches sur les Représentations Européennes de l'Afrique aux XVIIe et XVIIIe siècles Extrait de : "Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle" : colloque pluridisciplinaire, du 27 février au 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Les représentations du Noir chez les philosophes des Lumières apportent un éclairage sur la manière dont ils se représentent le Noir à la fois à travers leurs écrits et la manière dont ils les vivent. L'on passe du Noir déshumanisé, objet, marchandise, animal domestiqué, objet d'un imaginaire peuplé de monstruosités dans le contexte colonial de l'époque au Noir réhabilité, sujet pensant, engagé. Mais ce cheminement loin d'être unitaire ou simplifié, met au contraire en lumière les contradictions qui débouchent plus largement sur celles d'une société, qui vit elle-même le paradoxe comme fondement même de son identité. Une attention particulière sera apportée à la pièce de théâtre du philosophe Henri Bernardin de Saint-Pierre intitulée : "Empsaël et Zoraïde, ou les Blancs esclaves des noirs à Maroc" (1905). Siècle(s) traité(s) : 18 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13046 V13046 | Partager Voir aussi Noirs Théâtre Littérature Traite négrière Abolitionniste Ecriture Oppression Esclavage Esclaves Sémantique ; Télécharger ![]() |
![]() | Du paysage à la poétique de la terre : Dialogues entre la philopoétique d'Édouard Glissant et l'art contemporain Auteur(s) : Mingote, Michel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Louisiana State University CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Institut du Tout-Monde Extrait de : "Edouard Glissant, l'éclat et l'obscur" : colloque international, du 19 au 23 mars 2018. Université des Antilles Description : Michel MINGOTE, Docteur en lettres, souligne le rôle du paysage dans l'oeuvre de Glissant. Il évoque des extraits de certains textes de plusieurs auteurs tels Michel Collot, lesquels expliquent que le paysage constitue une rencontre primordiale entre le sujet et son environnement. L'intervenant précise qu'Édouard Glissant illustre cette rencontre comme une expérience qu'il raconte avoir vécu. Alors qu'il avait seulement un mois d'existence, Glissant indique qu'il se rappelle comment le paysage martiniquais avait marqué son voyage de sa commune de naissance (Ste Marie), à celle où il a grandi (Le Lamentin). Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18109 V18109 | Partager |