![]() | Une intervention psychosociologique dans le contexte de la Martinique : le rôle clef du dispositif Auteur(s) : Lamic, Nicolas Auteurs secondaires : Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Erès Résumé : International audience This article tries to show how any action of change in Martinique and Guadelupian enterprises collides in resistances provoked by the racial structures and cleavages profoundly anchored in the culture, inherited from colonialism and slavery. They condition within the enterprise the identities, the hierarchical relationships, the modes of division of labour and individual and collective behaviours. In this difficult situation, the consultant is questioned in his personal and professional identity. To be able to maintain nevertheless the position of third party, he should lean on values and convictions of ethical order, but also on robust theoretical bases (theory of the intervention, analyses of the Martiniquian society and its history). Cet article cherche à montrer comment toute action de changement dans des entreprises martiniquaises et guadeloupéennes se heurte aux résistances provoquées par les structures et les clivages de nature raciale profondément ancrés dans la culture antillaise, hérités du colonialisme et de l’esclavage, qui conditionnent dans l’entreprise les identités, les rapports hiérarchiques, les modes de division du travail, et les conduites individuelles et collectives. Dans cette situation difficile, le consultant est mis en question dans son identité personnelle et professionnelle. Afin de pouvoir maintenir néanmoins la position de tiers requise par la démarche d’intervention psychosociologique, il doit s’appuyer sur des valeurs et des convictions d’ordre éthique, mais aussi sur de solides bases théoriques (théorie de l’intervention, analyses de la société martiniquaise et de son histoire). ISSN: 1951-9532 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01664274 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01664274 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01664274/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01664274/file/Nicolas%20Lamic%20Nouvelle%20Revue%20de%20Psychosociologie.pdf DOI : 10.3917/nrp.003.0181 | Partager |
![]() | La longue genèse de la citoyenneté dans le second Empire colonial 1798-1898 Auteur(s) : Urban, Yerri Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Institut d'Histoire de la Révolution française Résumé : International audience At the peak of the second colonial Empire, citizenship there has three essential characteristics: it is fragmented by diverse forms of hierarchisation of the electorate ; it is reserved solely for nationals of the colonial Empire, the French and natives within a differentiated conception of nationality ; it is marked by the idea of civilisation. This situation came about in several stages: in 1978, specific citizenship is devised to civilise the newly freed; between 1848 and 1870, in Algeria there is some experimentation with local citizenship for the French, foreigners and natives, but this was abandoned; between 1870 and 1898, local citizenship is devised, expanded to include national elections for the natives of French India, whilst with the Algerian financial delegations, the “representation of interests” is accompanied by French citizenship without the right to participate in local elections. Dans le second Empire colonial à son apogée, la citoyenneté a trois caractéristiques essentielles : elle est fragmentée par diverses formes de hiérarchisation quant à l’électorat ; elle est réservée aux seuls ressortissants de l’Empire colonial, les Français et les indigènes, dans le cadre d’une conception différenciée de la nationalité ; elle est marquée par l’idée de civilisation. Cette situation est née en plusieurs étapes : en 1798, on conçoit une citoyenneté spécifique pour civiliser les nouveaux libres ; entre 1848 et 1870, en Algérie, on expérimente puis abandonne une citoyenneté locale pour les Français, les étrangers et les indigènes ; entre 1870 et 1898, on conçoit une citoyenneté locale élargie aux élections nationales pour les natifs de l’Inde française, alors qu’avec les délégations financières algériennes, la « représentation des intérêts » s’accompagne d’une citoyenneté française amputée du droit de participer à une élection locale. ISSN: 2105-2557 hal-01620584 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01620584 DOI : 10.4000/lrf.1460 | Partager |
![]() | Le dernier des Aloukous de Roland Brival : un point de non retour Auteur(s) : Helm, Yolande Aline Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’article examine l’existence précaire des Aloukous de Guyane, descendants d’esclaves marrons. L’étude est basée sur le roman de Roland Brival, Le dernier des Aloukous, un des rares écrivains qui a rendu hommage à ce peuple oublié de l’Histoire et menacé par la modernisation et l’assimilation. Il examine aussi les problématiques de la déforestation, de la déterritorialisation ainsi que l’importance des rituels et des dieux dans la culture des Aloukous. The article examines the precarious existence of the Alukus, a population based in Guyana, and the descendants of maroons slaves. The study is based on a novel by Roland Brival, one of the few writers from the French Caribbean who has paid a tribute to this ethnic group threatened by modernization and urbanization. It also examines issues of deforestation, deterritorialization, and the importance of rituals and gods in the Alukus' culture. Guyane française Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4932 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4932 | Partager |
![]() | La culture : force racialisée, commémorative et reconstructice dans les sillons de l'ouragan Katrina ; Culture : a racialized, three-dimentional driving force in the aftermath of hurricane Katrina Auteur(s) : Marcin, Freddy Auteurs secondaires : Antilles-Guyane École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre) Elbaz, Gilbert Résumé : En Août 2005, l'ouragan Katrina s'est abattu sur la ville de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane causant mort, désespoir, angoisse mais aussi destruction massive. Katrina a forcé une partie de la population affectée à déménager, et à chercher refuge dans les états voisins. Face aux premières images de l'une des pires catastrophes des Etats-Unis, la prépondérance des AfricainsAméricains parmi les victimes a été choquante. Katrina a révélé au monde entier et a mis sous les projecteurs la persistance de l'esclavage, du racisme et des inégalités raciales. Les AfricainsAméricains ont dû s'organiser seuls au Superdome et au Convention Center pour sur/vivre. Ce travail de recherche analyse le lien étroit qui existe entre les notions de «race» de classe et la géographie. Nous examinerons les concepts hautement controversés de « refugiés » et de « pilleurs» dans le contexte américain. Nous chercherons à comprendre comment l'histoire et le racisme peuvent influencer les comportements et les décisions politiques. Etait-ce une catastrophe naturelle, un désastre créé par l'humain ou une crise héritée de legs culturels? La culture et la race ont été les facteurs principaux de cette tragédie. Nous traiterons de cette catastrophe non pas comme un simple phénomène cyclonique mais comme un évènement culturel. La culture a successivement condamné et sauvé les Africains-Américains en 2005. Le jazz, le blues et le hip-hop ont été de véritables atouts suite à Katrina. Les Africains-Américains ont utilisé ces genres musicaux afin d'exprimer leur chagrin et colère. L'écriture est devenue une véritable thérapie assimilée à une catharsis. Grâce à cela, ils ont pu dire non à une annihilation programmée In August 2005, hurricane Katrina made landfall on the city of New-Orleans, Louisiana causing not only death, despair, anguish but also massive destruction and subsequent relocation. As the catastrophe made headlines worldwide, people were shocked by the overwhelming preponderance of the African American poor among those stranded within the city. Many explained the disproportion as a result of continual neglect. The devastation left by Katrina brought to light the enduring legacy of slavery, racism and racial inequality. African Americans were left alone to fend for themselves at the Superdome and at the Convention Center. This doctoral research provides an insight into the correlation between race, class and geography. We will explore the highly controversial concepts of "the refuge(s)" and "looters" in the US context. We will try to figure out how history and cultural racism influence behaviors and political decisions. Was Katrina a natural catastrophe, a man-made disaster or a cultural crisis? Besides race, culture seems to be a major component in this tragedy. We delve into this analysis from the framework of cultural studies. On the one hand, culture condemned African-Americans in 2005, but on the other hand, it put them out of harm's way. Jazz, blues and hip-hop became serious assets in the aftermath of hurricane Katrina. African-Americans used these musical genres to express grief and anger. They used writing as a powerful tool to recover from Katrina. Jazz, blues and hip-hop proved to be synonymous with catharsis http://www.theses.fr/2013AGUY0667 | Partager |
![]() | Les Libres de couleur face au préjugé : franchir la barrière à la Martinique aux XVIIe-XVIIIe siècles ; Free colored people confronted with prejudice : crossing lines in Martinique in the seventeenth and eighteenth centuries Auteur(s) : Pierre-Louis, Jessica Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Noël, Erick Résumé : À la Martinique au XVIIIe siècle, les « libres de couleur », qu’ils soient nés libres ou affranchis, noirs ou métis, forment une catégorie juridique distincte des Blancs et des esclaves. L’étude comparée, avec les territoires espagnols ou anglais, montre qu’aucune réglementation légale n’a officialisé un passage de la catégorie Libre de couleur à celle de Blanc dans les colonies françaises de la fin du XVIIe siècle à la Révolution française. Aussi, cette thèse se propose de montrer les processus officieux qui ont permis à certaines personnes – les « assimilés » – de franchir la barrière de couleur. Une réflexion a été menée sur le préjugé de couleur, système raciste dont l’idéologie, soutenue par la réglementation locale, a légitimé la construction collective d’un ordre public et social. Puis, on a examiné l’élaboration de la barrière de couleur. Les libres de couleur ont été les premiers à faire les frais de l’imperméabilisation de la ligne de démarcation et des problèmes posés par la pureté de sang ; mais les Blancs mésalliés, dans le cadre d’unions interraciales, et les Amérindiens ont aussi été visés. Enfin nous avons réfléchi à ce qui faisait la blancheur et aux stratégies adoptées pour réussir ce changement de statut. Le notariat et les 33 000 actes des registres paroissiaux traités ont donné lieu à la reconstitution de généalogies pour examiner des individus et des familles sur plusieurs générations ; on a ainsi observé l’importance du phénotype, le blanchiment, la légitimité des relations, les conjoints privilégiés, le choix des réseaux, les niveaux de fortune et l’usage de l’espace. In Martinique in the eighteenth century, the "free people of color", both those free by birth and freedmen, black or mixed race, form a legal category, which was distinct from those of whites and slaves. Comparative studies with Spanish or English territories show that no legal regulation formalized a shift - from the category of free colored people to that of White - in the French colonies between the late seventeenth century and the French Revolution. Also, this thesis proposes to show the informal process that enabled some people - the "assimilated" - to cross the color barrier. I analysed the color prejudice, a racist system, whose ideology, supported by local regulations, legitimized the collective construction of a public and social order. In a second step, I examined the development of the color bar. The free colored people were the first to bear the brunt of the impermeability of the demarcation line and of the problems posed by the purity of blood; but some whites, through interracial unions, and Native Americans have also been targeted. Finally I thought about what made the whiteness, and the strategies to achieve whiteness, change in status. Notarial acts and 33,000 acts of parish registers treaties led to the reconstitution of genealogies, in order to examine individuals and families over generations; I observed the importance of the phenotype, whitening, legitimacy relations, privileged partners, choice of networks, wealth levels and the use of space. http://www.theses.fr/2015AGUY0847/document | Partager |