Le littoral martiniquais : panorama d'une crise. L'exemple de la baie du Marin Auteur(s) : Saffache, Pascal Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Description : Un point, notamment, sur l'anthropisation de l'espace côtier et ses conséquences sur le littoral martiniquais(envasement, déforestation, pollution, érosion côtière etc). Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12108 V12108 | Partager |
Economie insulaire et développement durable Auteur(s) : Bignon, Jérôme Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Agence des 50 pas géométriques Extrait de : 3e forum Bodlanmè. "Une zone de croissance durable ?", les 6 et 7 juin 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Le président de la commission Environnement de l'ANEL (Association Nationale des Elus du Littoral) présente son regard de politique et de juriste sur le concept d'insularité, ses spécificités, ses forces et faiblesses. Puis il examine comment peut-on inscrire les économies insulaires dans une perspective durable, avec une approche de la diversité des pratiques en la matière. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13170 V13170 | Partager |
Dynamique des bassins-versants et vulnérabilité des récifs coralliens Auteur(s) : David, Gilbert Révillion, Christophe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : IRD : Institut de Recherche pour le Développement Université des Antilles et de la Guyane Extrait de : "Projet CARIBSAT, système caribéen d'information environnementale" : conférence, le 21 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'intervention débute en pointant l'accentuation de l'érosion des sols sur les bassins versants, à cause de l'occupation du sol et des activités anthropiques. Une partie de ces particules érodées se retrouve à l'exutoire littoral, influant sur la qualité des eaux de mer, et donc sur la santé des récifs coralliens. Il faudrait donc pouvoir modéliser le transit de matière des bassins versants aux zones côtières. Pour ce faire, plusieurs étapes sont prévues : classification de l'occupation du sol par des images satellites SPOT5, développement d'un modèle de sensibilité à l'érosion, élaboration d'indicateurs spatialisés sur les bassins versants et à leur exutoire. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13092 V13092 | Partager |
Table ronde : Mer et littoral, quelles filières professionnelles d'avenir ? Auteur(s) : Boeuf, Gilles Ardon, Philippe Bach, Pascal Falguière, Jean-Claude Marie-Reine, Olivier Diaz, Nicolas Tournier, François De Roeck, Yann-Hervé Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Agence des 50 pas géométriques Extrait de : 3e forum Bodlanmè. "Une zone de croissance durable ?", les 6 et 7 juin 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Il est question ici de la première table ronde de la deuxième journée du forum "Bodlanmè". Il s'agira entre autre, de : - découvrir quelques uns des projets encadrés par OSEO. - prendre connaissance de quelques recherches menées à l'IRD, étant appelées à être valorisée dans le milieu de la mer et du littoral. - tabler sur la relocalisation du secteur industriel en Martinique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13206 V13206 | Partager |
Propos introductifs. Merlimont : deux exemples d'intégration réussis Auteur(s) : Rapin, Jean-François Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Agence des 50 pas géométriques Extrait de : 3e forum Bodlanmè. "Une zone de croissance durable ?", les 6 et 7 juin 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Jean-François Rapin présente des exemples pratiques sur sa commune de Merlimont, dont 83% du territoire est protégé. Les enjeux sont d'anticiper les problématiques démographiques et la pression foncière, protéger les patrimoines naturels et contrôler l'urbanisation. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13173 V13173 | Partager |
Dessiner (à) la marge : la bande dessinée et la marginalité sociale, urbaine et littéraire Auteur(s) : Abouet, Marguerite Fujita, Julie Blanchin Flao, Benjamin Gabourg, François Mahieux, Grégory Tanquerelle, Hervé Vallerie, Lucas Roch, Micheal Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2017-2018. Université des Antilles Description : En résonance avec le Festival La Caravelle fait ses bulles qui se tiendra les 12, 13 et 14 octobre sur le thème des « enfants terribles », la BU du Campus de Schoelcher consacre une après-midi d'études à la perception de la bande dessinée comme marge littéraire et aux représentations de la marginalité sociale et urbaine dans les bandes dessinées. En effet, la bande dessinée est "un objet culturel non identifié" selon Thierry Groensteen. Les situations, les décors comme les personnages se développent dans un art hybride entre graphisme et littérature. La marginalité est donc double, à la fois, historiquement, dans la forme et dans les sujets mis en textes et dessins. Pour discuter de cette thématique, le festival a invité sept auteurs de bandes dessinées représentant une large palette des différentes typologies de la bande dessinée : documentaire, voyage d'exploration, science-fiction, adaptation littéraire, etc. Sept dessinateurs et scénaristes sont invités : Marguerite Abouet, auteur notamment de la série Aya de Yopougon ; Julie Blanchin Fujita, qui a fait de son séjour au Japon un récit dessiné ; Benjamin Flao, dont le dernier héros fait l'école buissonnière dans un village du littoral kenyan ; François Gabourg, dont le prochain album concerne la relation dominant/dominé vue par le prisme de l'esclavage ; Grégory Mahieux, qui met en images l'expérience de la relation avec un enfant sourd ; Hervé Tanquerelle, dont le double, dessinateur de BD, part dans une expédition folle au Groenland ; Lucas Vallerie qui narre l'ambiance de Saint-Pierre avant et après l'éruption de la Pelée, avec son personnage principal Cyparis. Pour converser avec ces auteurs de bandes dessinées, seront présent Alfred Alexandre, auteur notamment de la trilogie foyalaise ; Michael Roch, écrivain et créateur de chaînes YouTube, notamment La brigade du livre ; Marvin Fabien, artiste multimédia, musicien et doctorant en art et musicologie et Florence Ménez Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17204 V17204 | Partager |
LES PERIPHERIES DE L’EPIDEMIE DE VIH EN GUYANE : PARTICULARITES DES ZONES ISOLEES Auteur(s) : Mosnier, Emilie Epelboin, Loïc Guiraud, Noé Jacoud, E Guarmit, B Auz, M Fereira, C Rhodes, S Auteurs secondaires : Département des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins [Cayenne, Guyane Française] ; Centre Hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon Unité des Maladies Infectieuses et Tropicales [Cayenne, Guyane Française] ; Centre Hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon Centre d'Investigation Clinique Antilles-Guyane (CIC - Antilles Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - CHU de Pointe-à-Pitre - Centre Hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon - CHU de Fort de France Groupement de Recherche en Économie Quantitative d'Aix-Marseille (GREQAM) ; École des hautes études en sciences sociales (EHESS) - Aix Marseille Université (AMU) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Ecole Centrale de Marseille (ECM) Développement Accompagnement Animation Coopération Guyane Hôpital de Jour [Cayenne] ; Centre Hospitalier de Cayenne " Andrée ROSEMON " Coordination Régionale de la lutte contre le Virus de L'Immunodéficience Humaine [Cayenne] (COREVIH) ; Centre Hospitalier de Cayenne " Andrée ROSEMON " Le Corum Montpellier Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : National audience Introduction-objectifsBien que la prise en charge de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) s’améliore globalement en Guyane, les disparités régionales et communautaires restent importantes. L’objectif est ici de décrire pour la première fois les caractéristiques épidémiologiques, spatiales et cliniques des PVVIH suivies en zones isolées. Matériels et MéthodesLes données présentées sont issues du suivi clinique réalisé en Centres Délocalisés de Prévention et de Soins (CDPS) de janvier 2014 à novembre 2015. Ces données ont été analysées et comparées aux données des PVVIH suivis dans les 3 centres hospitaliers de Guyane issues du logiciel Nadis®.Résultats 174 PVVIH ont étés pris en charge en CDPS et comparés à 2143 patients suivis sur le littoral. L’évolution du taux annuel de découvertes de séropositivité VIH montre une arrivée plus tardive mais particulièrement active en zones isolées par rapport au littoral, notamment chez les patients d’origine brésilienne (p<0,005). L’âge médian est de 43,8 ans, le sex ratio homme/femme est de 0,98. En zone isolées comme sur le littoral 1/3 des PVVIH sont dépistés tardivement (<200 CD4/mm3). Le succès virologiques après 6 mois de traitement est de 80% vs 88% sur le littoral (p=0,135), la moyenne des derniers CD4 (424 vs 569/mm3) est plus basse que sur le littoral (p<0,005) enfin la charge virale moyenne est plus élevée que sur le littoral (8960 vs 5317 copies /mL) (p<0,005). L’histoplasmose est la première cause d’infection opportuniste retrouvée. La répartition spatiale des patients suivis montre une incidence et prévalence de cas particulièrement élevée dans les villes frontalières charnières que constituent Maripasoula et Saint Georges de l’Oyapock. ConclusionLe caractère particulièrement actif et original de l’épidémie et les indicateurs de suivi moins bons que sur le littoral rappellent l’importance de compléter les moyens de la prise en charge des PVVIH en zones isolées en Guyane. SFLS 2016 - XVIIème Congrès de la Société française de lutte contre le sida Montpellier, France inserm-01475954 http://www.hal.inserm.fr/inserm-01475954 http://www.hal.inserm.fr/inserm-01475954/document http://www.hal.inserm.fr/inserm-01475954/file/2016%2C%20Mosnier%20-%20Les%20p%C3%A9riph%C3%A9ries%20de%20l%27%C3%A9pid%C3%A9mie%20de%20VIH%20en%20Guyane.pdf | Partager |
Approche éco-systémique Auteur(s) : Godefroy, Dominique Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Agence des 50 pas géométriques Extrait de : 3e forum Bodlanmè. "Une zone de croissance durable ?", les 6 et 7 juin 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Dominique Godefroy de l'IFREMER présente une intervention sur l'environnement littoral et marin au coeur du développement de nos territoires. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13177 V13177 | Partager |
Table ronde : concilier économie et environnement Auteur(s) : Devault, Damien Henocque, Yves Defoi, Jeanne Larcher, Eugène Louis-Régis, Henri Bouquety, Joachim Legrigeois, Eric Ravi, Dolor Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Agence des 50 pas géométriques Extrait de : 3e forum Bodlanmè. "Une zone de croissance durable ?", les 6 et 7 juin 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Les divers intervenants viennent des milieux de la recherche, de l'entreprise, de l'administration ou des associations. Ils s'interrogent sur les prospectives, les orientations mais aussi les freins à la mise en place de projets. Ils abordent la question du système de compensation, du déclassement et enfin de la compatibilité entre développement économique et anticipation du changement climatique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13182 V13182 | Partager |
Rapport annuel 1994 Résumé : L'IFREMER a fêté ses dix ans en 1994. Au cours de la décennie écoulée, la recherche océanographique a connu de profondes mutations dans la définition et la prise en compte de nouveaux problèmes nécessitant la mise en place de programmes à grande échelle et de nouveaux moyens : raréfaction des ressources halieutiques, climat, environnement littoral ... Ainsi le rôle capital de l'océan mondial a conduit à développer de grands programmes rendus possibles par l'amélioration notable des moyens de mesure et d'observation, en mer ou embarqués sur des satellites, et par le spectaculaire développement des moyens de calcul. Le milieu littoral, par son importance dans le fonctionnement de l'océan, le devenir et la valorisation des ressources halieutiques, par leur importance économique, sont devenus également d'importants thèmes de recherche. 1994 a été, à plus d'un titre, symbolique de ces évolutions pour I'IFREMER.
[OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1994/rapport-4826.PDF http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4826/ | Partager |
Engins et techniques de pêche de la Martinique Auteur(s) : Guillou, Alain Lagin, Alain-sabin Résumé : This document is mainly a catalogue of the different types of fishing gears noticed all around
Martinique during a ten years period (1985-1994)The technical description of these gears and their plans are presented, according to FAO standards.
Besides these descriptions, the origins of the introduction in Martinique of the main categories of gears are related .Moreover,, the operating conditions of each fishing gear as well as the targeted species are dealt with.
In addition, recent gears and techniques such as fishing aggregating devices (FADs) and associated fishing techniques are described. These ones appeared in Guadeloupe and Martinique during the last eighties years.
Furthermore, the main characteristics of the martinican fishing fleet structure are mentioned at the beginning of this work, with a special attention to dug-out canoes, because of their progressive disappearance.
Cet ouvrage est essentiellement un catalogue des différents types d'engins de pêche observés le long du littoral de la Martinique, entre 1985 et 1994. Les caractéristiques techniques de ces: engins et leurs plans sont présentés selon les normes FAO. En dehors de ces descriptions, on s'est à chaque fois que possible attaché à rappeler l'introduction à la Martinique des grandes catégories d'engins de pêche. En outre, les conditions pratiques de mise en oeuvre de chaque engin ainsi que les principales espèces recherchées sont précisées au mieux. Sont également décrits des engins et techniques récents,tels que les dispositifs de concentration de poissons (DCP) et des techniques de pèche qui leur sont associées, apparues dans les eaux de la Guadeloupe et de la Martinique à la fin des années quatre vingt. Enfin, les grands traits de la structure de la flottille de pêche martiniquaise sont rappelés en début d'ouvrage, avec un développement particulier pour les gommiers, en raison de leur disparition progressive. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1997/rapport-1120.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1120/ | Partager |
Les bénéfices de la protection des mangroves de l’outre-mer français par le Conservatoire du littoral : une évaluation économique à l’horizon 2040 Auteur(s) : Giry, Florent Binet, Thomas Keurmeur, Nastasia Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article présente une évaluation des bénéfices de la protection par le Conservatoire du littoral et ses partenaires des mangroves de Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte et Saint-Martin. Il détaille l’évaluation des services écosystémiques des mangroves sur ces territoires, puis développe des projections pour l’évolution de leurs surfaces en présence ou en absence de protection par le Conservatoire du littoral et ses partenaires. Évaluation et projections ont permis d’estimer les conséquences économiques de cette protection sur 25 ans. Les bénéfices calculés de cette protection sont compris entre 33 000 €/ha et 51 000 €/ha pour les mangroves soumises à des pressions anthropiques importantes. Le maintien des services de régulation correspond à 90 % de cette valeur, surtout pour la capacité des mangroves à épurer les eaux continentales, à protéger et stabiliser la côte et à participer à la régulation du climat global en séquestrant du carbone. Ces résultats objectivent la place des mangroves dans l’économie locale du littoral outre-mer et offrent un plaidoyer pour l’acquisition et la protection des espaces les plus vulnérables par le Conservatoire du littoral et ses partenaires. Les limites inhérentes aux méthodologies utilisées s’appliquent ici : ces évaluations permettent de capter les valeurs d’usage des écosystèmes, mais ne prennent pas en compte la totalité des valeurs de biodiversité, telles que les valeurs de non-usage ou les aspects liés aux espèces remarquables des mangroves. Toutefois, les résultats de ce travail permettent de donner des estimations réalistes à considérer comme des bornes inférieures de la valeur totale des écosystèmes et de leur protection. This article presents a valuation of the benefits brought by the protection of mangroves from the Conservatoire du littoral and its partners in French Guiana, Guadeloupe, Martinique, Mayotte and Saint Martin. We detail a contextualized mangroves’ ecosystem services valuation, then develop projections regarding the evolution of their surfaces whether they are protected or not. It was then possible to estimate the economic impacts of 25 years of mangroves protection. When human pressure is high, those benefits range from 33 000 €/ha to 51 000 €/ha. About 90% of this value is due to the conservation of regulating services, such as water treatment capacity, coastal protection and global climate mitigation through carbon sequestration. Our results objectify the importance of mangrove ecosystems in oversea coastal territories’ local economy, and provide advocacy and guidance for the protection strategy of the Conservatoire du littoral and its partners. The methodology we used has inherent limitations one should consider: the ecosystem services valuation focuses on use values and excludes most non-use or intrinsic values, which could also be important for mangroves regarding their remarkable biodiversity. However, our results supply a realistic valuation to be understood as a lower boundary for the total value of oversea mangroves and for the benefits of their protection. Guadeloupe Guyane française Martinique Mayotte Saint-Martin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10485 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10485 | Partager |
Analyse économique d'une nouvelle technique d'élevage de crevettes en cages flottantes au Brésil Auteur(s) : Paquotte, Philippe Éditeur(s) : Actes de la 8ème Conférence de l'IIFET (Marrakech, juillet 1996) Résumé : In the framework of French-Brazil co-operation, the French Institute of research for exploitation of the sea (IFREMER), the State of Bahia and the company Littoral Sul Maricultura have developed a new technique for shrimp farming (Penaeus vannamei) using floating cages. After trials carried out during three years, this technique turns out very interesting from several viewpoints. The growth speed and the survival rate are very good, the negative effects on the environmental quality are weak and local fishermen have proved eager to adopt this technique as a part-time activity. In the same time, a technico-economic analysis, using a computerised simulation tool, as well as a market analysis in the State of Bahia have been carried out in order to assess the feasibility of such a project and to help research and development decisions. Despite low first investment and good biological results, the ex-farm production cost of shrimps weighing 15 g is as high as 4,5 US$ per kilo. This price is due to the low productivity of the labour and to the cost of nets which have a short life-time. It is possible to consider this activity as profitable on the market of Salvador de Bahia. Nevertheless, the question is how to face the international competition, which is particularly strong in the case of tropical shrimps. The conditions allowing enterprises to develop a strategy based on product quality and environmentally friendliness are reviewed. [NOT CONTROLLED OCR] Dans le cadre de la coopération Franco-Brésilienne, l'IFREMER, l'Etat de Bahia et la société Littoral Sul Maricultura ont développé une nouvelle technique d'élevage de crevettes pénéides (Penaeus vannamei) en utilisant des cages flottantes. Après trois années de mise au point, cette technique s'est avérée intéressante sur plusieurs aspects. La vitesse de croissance et le taux de survie sont très satisfaisants, les effets négatifs sur la qualité du milieu naturel sont faibles et les pêcheurs locaux ont accueilli favorablement cette nouvelle pratique en complément de leur activité traditionnelle. Parallèlement, une analyse technico-économique utilisant un outil de simulation informatique ainsi qu'une analyse du marché de la crevette dans l'état de Bahia ont été conduites afin d'évaluer la faisabilité d'un tel projet et d'orienter les actions de recherche et développement. En dépit d'investissements initiaux plus faibles que dans les élevages en bassins et de bonnes performances zootechniques, le coût de production de crevettes de 15 g atteint 4,7 US$ par kilo. Dans les conditions de marché de l'Etat de Bahia, la rentabilité d'un projet d'élevage de crevettes en cage serait assurée, mais la faible productivité du travail et le coût de remplacement des filets ne permettent pas d'avoir des coûts de production aussi bas que dans les élevages en bassins. C'est pourquoi la question se pose de la possibilité pour ce type de production innovante d'affronter une concurrence internationale très forte comme dans le cas des crevettes tropicales. En particulier, les conditions dans lesquelles les entreprises peuvent développer une stratégie de compétitivité basée sur la qualité de leurs produits et sur le respect de l'environnement sont analysées. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1996/acte-4071.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4071/ | Partager |
Development Versus Coastal Protection: The Gold Coast Case Study (Australia) Auteur(s) : Dupre, Karine Bosman, Caryl Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The Gold Coast in Australia is one of these coastal places, which developed through taking advantage of its environmental assets, such as direct access to the sea, a white sandy shoreline, an extensive and naturally protected broadwater and several large accessible rivers. While many other coastal cities relied on port facilities to develop commercial and naval activities, the City of Gold Coast emerged and grew as a tourism destination. Largely because of this phenomenon, the pattern of settlement and subsequent development of the city differs from most traditional Australian settlement and development patterns. Today, the Gold Coast is one of the most famous tourist cities in Australia and it accommodates more than ten million visitors annually.In the wider Australian context, 85% of the population lives within 50 km of the beach, evidencing popular lifestyle cultural preferences of many Australians. Given this preoccupation with the coast, one may expect that Australia would be at the forefront of coastal tourism developments and coastal protection. There is, however, no overriding jurisdiction covering planning law enforcement in maritime areas and, this situation has led to many social and environmental conflicts. The City of Gold Coast is a case in point and no more so than currently (2017) with proposals to build a cruise terminal or/and a casino, and high rise residential towers on its protected coastal strip (the Spit).This paper demonstrates how the evolution and resolution of development conflicts on the Spit (Gold Coast) are symptomatic of the evolution of place values and the national coastal management and how, this informs a shift towards coastal protection. La ville côtière de Gold Coast, en Australie, s’est développée grâce à un environnement naturel exceptionnel, qui comprend un accès direct à la mer, un littoral de sable blanc, une large baie naturellement protégée et plusieurs rivières. Si la plupart des autres villes du littoral australien se sont appuyées sur leur port pour développer leurs activités commerciales et navales, la ville de Gold Coast est, depuis ses débuts, une ville touristique. De ce fait, son mode et ses formes de développement se différencient de ceux que l’on rencontre traditionnellement dans les autres villes. Aujourd’hui la ville de Gold Coast est l’une des principales destinations touristiques australiennes et accueille plus de dix millions de visiteurs par an.En Australie, 85% de la population habite dans un rayon de 50km de la plage, avec les préférences de style de vie qui y sont associées. Vu cette attraction pour le littoral, on pourrait présumer que l’Australie soit à l’avant-garde des développements touristiques et de la protection de son littoral. Cependant, du point de vue national, comme, historiquement, il n’y a eu qu’une faible jurdiction concernant l’aménagement et la protection des zones maritimes et du littoral, de nombreux conflits sociaux et environmentaux ont vu le jour. La ville de Gold Coast concentre malheureusement nombre de ces conflits ; le dernier en date concernant le projet de construction d’un terminal de bateaux de croisière et/ou d’un casino avec quelques tours residentielles sur une langue de terre protégée (le Spit).L’objectif de cet article est de montrer comment l’évolution et la résolution des conflits sur le Spit de Gold Coast, tous liés à des projets de développements touristiques, reflètent non seulement l’évolution de la valeur d’un lieu et l’approche nationale du développement du littoral, mais aussi le changement vers une meilleure protection du littoral. Australie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10496 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10496 | Partager |
Le tourisme dans les environnements littoraux et insulaires : permanences, limites et perspectives Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Tafani, Caroline Auteurs secondaires : Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Tourism in coastal and island environments: Continuity, limits and perspectives Coastlines and islands are particularly affected by the development of tourism worldwide. Between "desire costal" and "fantasy Island", its coveted spaces for both their tangible and intangible dimensions, open to tourism. Attracted by the economic opportunities they so desperately need, more or less aware of their comparative advantage and their limitations, they deliver resources preserved, the most vulnerable, which are the subject of complex relationships and issues. Les littoraux et les îles sont des espaces particulièrement prisés par le développement du tourisme à travers le monde. Entre " désir de rivages " et " île fantasmée ", ces espaces convoités, tant pour leurs dimensions tangibles qu'intangibles, s'ouvrent au tourisme. Séduits par les opportunités économiques dont ils ont tant besoin, plus ou moins conscients de leur avantage comparatif et de leurs limites, ils livrent des ressources préservées, des plus vulnérables, autour desquelles se construisent de complexes relations et enjeux. ISSN: 1779-0980 hal-00830502 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00830502 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00830502/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00830502/file/etudescaribeennes-5774-19-le-tourisme-dans-les-environnements-littoraux-et-insulaires-permanences-limites-et-perspectives.pdf | Partager |
La protection et la gestion des espaces littoraux en Guadeloupe et à la Martinique. Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience La Guadeloupe (422 496 habitants) et la Martinique (381 427 habitants) appartiennent aux îles les plus peuplées et les plus riches des Petites Antilles. Les formes d’utilisation du littoral et des récifs sont variées (pêche, loisirs, tourisme) et les formes d’agression du milieu nombreuses et diverses (pollution, pêche, surfréquentation). Le haut niveau de développement induit davantage de pollution et une exploitation des eaux littorales importante. Le statut de DOM explique la multiplicité des moyens de protection et les réseaux d’acteurs. Les pouvoirs politiques agissent au niveau local (commune, département et région, national et européen) permettant de disposer de davantage de moyens mais entraînant souvent une certaine inertie et parfois des actions contradictoires. ISSN: 1779-0980 hal-01174346 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174346 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit, chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se compose des lieux du quotidien : sa maison, le quartier, la plage, la zone de pêche plus ou moins étendue en fonction de la région. Les valeurs psychologiques qu’il projette sur la mer sont nombreuses et fondent en partie ses connaissances empiriques, sa représentation mentale du fond, des biocénoses marines et la réponse technique qu’il apporte. Les espaces vécus des individus comprennent les espaces de vie (lieux fréquentés par l’individu), l’espace social (composé des interrelations sociales spatialisées) et les valeurs psychologiques qui y sont projetées et perçues (Frémont A, 1984). La constitution multiethnique des sociétés insulaires et créoles accroît la variété des espaces vécus. Ces derniers constituent des métastructures spatiales qui englobent les différents territoires de l’individus (Di Méo G, 1991) qu’il est nécessaire d’appréhender afin de comprendre en partie le fonctionnement des dynamiques littorales. Les territoires littoraux sont appropriés par des communautés qui y vivent, y travaillent et y pratiquent des loisirs. Les sociétés littorales traditionnelles sont faciles à identifier : elles comprennent les pêcheurs, les marins de commerce, les professions induites aux activités maritimes. Leur niveau d’appropriation de l’espace littoral est cependant très divers entre le pêcheur à pied qui capture les crabes en mangrove et celui qui effectue des sorties de plusieurs jours en mer. Si le territoire du premier est restreint, les phénomènes de territorialisation peuvent être forts dans les deux cas. Les habitants du littoral sont plus nombreux et leur rapport à la mer reste difficile à appréhender. Les rivages permettent la survie pour les paysans haïtiens fuyant les mornes de l’intérieur, la mer apporte un complément d’activité, un espace libre pour s’y installer. Cependant dans la majorité des îles de la Caraïbe, les littoraux accueillent de nouvelles populations attirées par la beauté des paysages marins, par de nouveaux modes d’existence où les loisirs nautiques donnent sens à la vie. Vivre au bord de la mer et bénéficier de la vue océane devient signe d’une promotion sociale, et aussi de spéculation foncière et économique. D’autre exercent par choix, de nouveaux métiers maritimes, moniteurs de plongée, skippers de voiliers …Les touristes enfin constituent des populations littorales éphémères mais en renouvellement constant. Leur rapport à la mer est très divers et peut-être très intime pour certains d’entre eux, passionnés de voile, de surf ou de plongée. Ils créent aussi des territoires particuliers.Le territoire induit aussi l’identification de la société à un lieu qu’il charge d’une histoire et d’un patrimoine communs et d’une idéologie particulière. Ces éléments fondent en partie le sentiment d’identité collective (Di Méo G, 2000).Ainsi dans une société qui se tertiairise, la mer, espace mythique, se charge de multiples valeurs symboliques : la liberté, la pureté, le plaisir. Le surfeur, comme le pêcheur deviennent emblèmes de ces valeurs alors que leur nombre est réduit aux Antilles. Dans ces îles rurales, ce sont les pêcheurs pourtant peu nombreux qui incarnent en partie la tradition des métiers d’autrefois : les courses de bateaux de travail (gommiers, yoles, keelboat) se développent et sont appréciées dans toute la Caraïbe. ISSN: 1779-0980 hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/file/etudescaribeennes-583-3-perception-et-pratiques-territoriales-des-littoraux-de-la-caraibe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.583 | Partager |
Toward a New Tourism Policy in the French West Indies: The End of Mass Tourism Resorts and a New Policy for Sustainable Tourism and Ecotourism ; Hacia una nueva política turística en las Antillas francesas: el final de la misa complejos turísticos por una nueva política para el turismo sostenible y el ecoturismo ; Vers une nouvelle politique touristique dans les Antilles françaises: de la fin des stations touristiques de masse pour une nouvelle politique pour le tourisme durable et l'écotourisme Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Augier, Dominique Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience In this study, we propose to analyze the limits of mass tourism in the French Antilles, specifically the decline of tourism, economic limits, and ecological degradation). The recognition of these limits is overdue, and signals a need to define another model for tourism development.The popular coastal sector in the south of Martinique has been subject new regulations to protect marine resources. These regulations require the development of new practices and a greater level of awareness for tourists, for example, around coral reefs and mangroves. Ecotourism programs aim to demonstrate to visitors the forests rich natural resources and biodiversity in general. It also features the inclusion of small rural businesses that benefit from additional sources of revenue as a result of ecotourism.The situation in the French Antilles is complex: Urbanization is fraught with serious consequences for the coastline. Tourism products currently being marketed on the island are not competitive (particularly against the political dynamics of the neighbouring island of Dominica). Ecotourism and sustainable tourism are just beginning to develop in such destinations, where tourism has been declining in the last ten years. The situation of the French Antilles is paradoxical in a region that generally has a very favourable tourism. Assessing these limits through the scope of ecotourism helps to highlight the causes of these difficulties and to adapting to new tourism practices. En el contexto de este estudio, nos proponemos analizar los límites del turismo de masas en las Antillas Francesas (depreciación del turismo, las limitaciones económicas, ecológicas y las molestias). Este reconocimiento de esos límites está en el origen de la conciencia tardía de la necesidad de definir otro modelo de desarrollo turístico.En el sector costero de la más popular, como en el sur de Martinica, se pone en la normativa nuevo lugar para proteger los recursos marinos. Esto requiere el desarrollo de nuevas prácticas y la sensibilización de los turistas, por ejemplo, alrededor de los arrecifes de coral y los manglares.Programas en torno al ecoturismo también tienen como objetivo dar al visitante la riqueza de los recursos forestales y la biodiversidad en general. También incluye las pequeñas empresas rurales que reciben los nuevos ingresos a través del turismo.Pero la situación es compleja en las Antillas francesas: la urbanización está llena de importantes consecuencias para la costa. Productos turísticos que se comercializan actualmente no son competitivos (en particular, contra la dinámica política de la cercana isla de Dominica). Ecoturismo y desarrollo sostenible están empezando a desarrollar en este destino turístico, donde el turismo está en problemas en los últimos diez años.Esta situación es bastante paradójico en un turismo regional muy favorable. Sin lugar a dudas, pensando en el ecoturismo contribuye a identificar los destinos de estos retrasos y dificultades para adaptarse a nuevas prácticas de turismo. Dans le cadre de cette étude, l’accent est mis sur les limites du tourisme de masse dans les Antilles françaises (dépréciation du tourisme, les contraintes économiques et les nuisances écologiques). La reconnaissance de ces limites est à l'origine de la prise de conscience tardive de la nécessité de définir un autre modèle de développement touristique.Dans le sud de la Martinique, le secteur le plus populaire du littoral, de nouvelles règlementations sont mises en place pour protéger les ressources marines. Cela nécessite le développement de nouvelles pratiques et de sensibilisation des touristes notamment autour des récifs coralliens et les mangroves. Les programmes autour de l'écotourisme visent également à montrer aux visiteurs la richesse des ressources forestières et de la biodiversité en général. Il comprend également les petites entreprises rurales qui reçoivent de nouveaux revenus grâce au tourisme.La situation est complexe dans les Antilles françaises: l'urbanisation est lourde de conséquences importantes sur la côte. Les produits touristiques commercialisés actuellement ne sont pas compétitifs (notamment contre la dynamique politique de l'île voisine de la Dominique). L'écotourisme et le tourisme durable commencent tout juste à se développer dans ces destinations où le tourisme classique est en difficulté depuis une dizaine d’années ; situation assez paradoxale au regard du dynamisme de ce secteur d’activité dans la région. ISSN: 1779-0980 hal-01624756 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01624756 DOI : 10.4000/etudescaribeennes.5262 | Partager |
Système d’acteurs et gestion littorale aux Antilles Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience L’attrait généralisée des rivages et les pratiques qui les accompagnent ont entraîné des mutations des paysages et des écosystèmes. Dans le cadre étroit des îles, les milieux fragiles ne sont guère extensibles et souvent fractionnés. Les mutations récentes qui affectent les îles sont souvent irréversibles car les écosystèmes menacés n’ont pas toujours la taille suffisante pour reconquérir une zone. Avec la destruction d’un récif, c’est parfois l’unique espèce d’une variété de corail qui disparaît. La gestion et la préservation sont alors nécessaires. Elles doivent s’inscrire dans la durée et en lien avec les populations locales pour sauvegarder aux générations futures, ce cadre de vie qui nous y attire aujourd’hui.La mauvaise compréhension des mécanismes propres aux zones côtières se traduit souvent par des approches sectorielles et fréquemment à courte vue de l’aménagement. L’implantation d’un port de plaisance, d’un terminal à conteneurs peuvent entraîner des modifications du milieu et générer de nombreux conflits. Il est donc nécessaire de bien prendre en compte les principes élaborés par l’UNESCO pour le développement durable des zones côtières, principes qui renforcés dans le cadre étroit des petites îles.- Comprendre que l’aménagement des ressources côtières renouvelables revêt une importance stratégique pour le développement social et économique, et est donc rentable.- Reconnaître la nécessité de maintenir l’intégrité du système côtier et limiter l’exploitation des ressources côtières.- Elaborer des stratégies d’aménagement intégré autorisant des utilisations multiples des ressources côtières, intégrant des activités complémentaires et séparant nettement les activités ponctuelles.- Combiner un aménagement à grande échelle (niveau régional, international) avec un aménagement ciblé pour créer une réserve ou réhabiliter un écosystème dégradé.- Faire participer la population au processus de planification pour assurer l’efficacité des plans d’aménagement de la zone côtière.Les acteurs du littoral sont nombreux et leur capacité à intervenir dans sa protection et pour sa meilleure gestion, est variée selon l’intensité des pratiques de l’acteur isolé, du groupe de professionnels ou de l’association, du gestionnaire représentant l’Etat, de l’élu. La prise de conscience des atteintes des milieux et la nécessité du développement durable sont aujourd’hui généralisées dans toutes les îles. Le développement durable s’efforce de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Les différents Etats multiplient les campagnes d’information à la télévision et dans la presse sur le développement durable, la nécessaire préservation, la lutte contre la pollution et contre la dégradation paysagère, la nécessité de respecter des normes architecturales (style, couleur, matériaux). Les particuliers identifient bien les problèmes : moins de poissons, des prises de petite taille, la mort de coraux, le trop grand nombre de pêcheurs, la pollution mal maîtrisée, le mitage progressif des paysages. Cependant, en fonction des niveaux de développement, la prise de conscience des dégradations ne débouche pas forcément sur une implication personnelle. Il est difficile de se sentir acteur participatif à la dégradation des écosystèmes insulaires. ISSN: 1779-0980 hal-01174352 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174352 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174352/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174352/file/acteurs%20de%20l%27environnement.pdf | Partager |