Les écosystèmes pédagogiques numériques : analyse compréhensive de l'apprentissage situé ; Les écosystèmes pédagogiques numériques : analyse compréhensive de l'apprentissage situé Auteur(s) : Paquelin, Didier Paquelin, Didier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : Aux termes dispositif, environnement, succède aujourd'hui celui d'écosystème. Cette évolution lexicale traduit le projet d'accepter et de considérer que l'apprentissage aujourd'hui ne peut être compris comme porté et contenu institutionnellement dans un espace clos, mais davantage comme un processus inscrit dans un système ouvert ancré dans une diversité d'espaces-temps sociaux, à la fois formels et informels, questionnant le rapport entre l'institué et l'instituant. L'actualité du terme écosystème numérique tient sans doute aux caractéristiques même de ces technologiques qui favorisent, facilitent une porosité entre des mondes initialement disjoints, participant à des hybridations d'outils, d'objets et d'acteurs pour réaliser différentes activités personnelles ou professionnelles. La présente communication vise à identifier et définir la notion d'écosystème pédagogique numérique. Pour ce faire, nous reviendrons dans un premier temps sur une proposition de définition de cette notion cherchant à comprendre en quoi elle se différencie de celle de dispositif et d'environnement. Nous poursuivrons en caractérisant les écosystèmes pédagogiques au sein desquels oeuvrent les étudiants. Pour ce faire, nous étayerons l'analyse à partir d'une étude conduite auprès de 2507 étudiants. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15405 V15405 V15405 | Partager |
Live-tweet au musée des Antiques. Médiation numérique et expérience de visite Auteur(s) : Julia, Jean-Thierry Lambert, Emmanuelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : La communication de Jean-Thierrey Julia, Maître de conférences, et Emmanuelle Lambert, docteur en sciences de l'information et de la communication de l'Université de Toulouse, s'attache aux modalités de médiation et l'expérience de visite de musée, concomitamment à un dispositif numérique : comment un tel dispositif contribue à des médiations pertinentes pour l'institution, revisitant la posture du visiteur et son regard sur les objets exposés. Ainsi, depuis plusieurs saisons, à l'occasion d'expositions temporaires, le musée Saint Raymond-musée des Antiques de Toulouse organise en particulier des séances de « live-tweet ». Nous montrerons comment un tel dispositif concourt à une médiation fondée sur les participation et contribution des publics, comme autant de formes de remédiation ou de délégation de la médiation. L'ambition de démocratisation culturelle, portée par l'institution muséale, sera alors éclairée à l'aune de l'élargissement des publics et de la diversification des pratiques culturelles. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15391 V15391 | Partager |
Social networking services and scientific authority : the case of Researchgate ; Sites de réseautage social et autorité scientifique : le cas de ResearchGate Auteur(s) : Gkouskou-Giannakou, Pergia Auteurs secondaires : Laboratoire Communication et Solidarité (LABCS) ; Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience The purpose of this communication is to examinate the impact of the authority of the digital media in the field of scientific research. To communicate, to publish content and to be "recognized" in the social networking services, could be considered as equivalents to "being legitimized" in the world of research? In this context, we examine notions like that of "digital authority" over that of "scientific authority" in order to analyze the functioning and the role of the new media spaces in the world of research. L’objectif de cette communication est de poser la question de l’impact de l’autorité de l’espace médiatique numérique dans le domaine de la recherche scientifique. Communiquer, publier des contenus et être « reconnu » dans les médias socio-professionnels numériques pourrait-il être considéré comme «se légitimer » dans le monde de la recherche? Dans ce contexte, nous examinons des notions comme celle d’« autorité numérique » par rapport à celle d’ « autorité » scientifique afin d’analyser le fonctionnement et le rôle de ces nouveaux espaces médiatiques dans le monde de la recherche. Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances Schoelcher, France hal-01258180 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258180 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258180/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258180/file/Pergia%20GKOUSKOU-GIANNAKOU.pdf | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Atlas de sensibilité du littoral aux pollutions marines. Dispositif opérationnel ORSEC départemental de La Réunion. Annexe technique du dispositif spécifique Polmar-Terre Auteur(s) : Le Berre, Iwan Louze, Julien David, Laurence Résumé : Cet atlas de sensibilité du littoral aux pollutions marines a été produit dans le cadre du projet "Elaboration des Atlas Polmar et DCE" confié par l'Etat (DEAL - La Réunion) au laboratoire universitaire LETG-Brest Géomer de Brest en lien avec la délégation IFREMER océan Indien.
Le dispositif spécifique Polmar constitue un volet spécifique du dispositif opérationnel ORSEC départemental. Théoriquement révisé tous les cinq ans, il doit notamment fournir "un inventaire précis et hiérarchisé des zones à protéger en priorité". Etabli sous la forme d'un atlas de sensibilité des littoraux, annexe obligatoire du dispositif spécifique Polmar-Terre, cet inventaire est un document synthétique d'aide à la décision dans le contexte préparatoire et opérationnel de la lutte anti-pollution.
L'opération confiée au laboratoire LETG-Brest Géomer, s'est organisée en 3 phases :
•Phase 1 : Inventaire des données pertinentes pour produire l’atlas de sensibilité. Cette étape a consisté tout particulièrement à rassembler et à exploiter l’information géographique produite et diffusée par les services de l’Etat et par ses partenaires dans le cadre de leurs missions sur le littoral. Des données complémentaires ont également été recherchées dans la documentation ou sur le terrain. L'inventaire reprend la méthodologie développée pour la production des atlas de Haute et de Basse Normandie dans le cadre de la MIMEL. Pour chaque jeu de données, le travail a consisté à identifier les sources (propriétaires et contacts), les formats, les modalités d'acquisition, de diffusion et de mise à jour. Les données disponibles ont ensuite été collectées et structurées conformément aux principes d'archivages et de catalogages normalisés par la directive européenne INSPIRE pour les infrastructures de données.
•Phase 2 : Structuration de l’information géographique. L’ensemble des données et des informations exploitées ou produites a été intégré dans le serveur de cartographie SEXTANT et ainsi mis à disposition de l'ensemble des partenaires, afin d'améliorer l'approche globale et partagée des milieux marins et littoraux.
Le SIG créé permettra de garantir une mise à jour en continu de l'atlas de l'île de La Réunion. Sa pérennité nécessitera cependant une démarche partenariale et la mise en oeuvre d'un suivi.
•Phase 3 : Exploitation de l’information géographique pour produire l’atlas de sensibilité du littoral réunionnais. L’atlas de sensibilité a été produit dans un format numérique accessible à partir de la Base de Données SEXTANT Remata de l'Ifremer. A terme, il sera intégré au serveur de cartographie CARMEN permettant d’accéder aux données employées pour la production des atlas afin de pouvoir éditer à la demande des cartes au contenu et à l’échelle personnalisés. L’intérêt de cette version numérique réside également dans sa capacité de diffusion largement accrue. Une version PDF de l’atlas et son édition papier ont également été préparées.
Une déclinaison numérique sur un portail Sextant dédié (http://www.ifremer.fr/sextant/fr/web/POLMAR_REUNION) a été développé par la Délégation Ifremer Océan Indien. L'intérêt majeure de cette version WEB et de garantir une réactualisation immédiate des cartes de l'ATLAS dès qu'une mise à jour de données sera effective sur Sextant. Droits : 2012 Ifremer, DEAL La Réunion - Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, IUEM, UBO http://archimer.ifremer.fr/doc/00144/25479/23632.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00144/25479/ | Partager |
The eco-citizen youth in the digital age The legal challenges of participatory engagement ; La jeunesse éco-citoyenne à l’heure du numérique Les enjeux juridiques de l’engagement participatif Auteur(s) : Vieira, Julien Auteurs secondaires : Centre d’Étude et de Recherche sur le Droit Administratif et la Réforme de l’État (CERDARE) ; Université de Bordeaux (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience This text in legal and sociological scope proposes to focus on the rights of young citizens in the development of norms and urban and environmental projects. For this purpose, the mental capacities due to age of the individual should not be forgotten. This article also attempts to provide some insights on the mechanisms implemented and particularly the added value provided by the use of ICT in the context of democratization. Ce texte à portée juridico-sociologique propose de se concentrer sur les droits du jeune citoyen en matière d’élaboration des normes et des projets urbains et environnementaux. A cet effet, il convient de ne pas oublier les capacités mentales dues à l’âge de chaque individu. Cet article tente également de fournir quelques éclairages sur les dispositifs mis en oeuvre et plus particulièrement la plus-value apportée par l’utilisation des TIC dans ce contexte de démocratisation. Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances Schoelcher, France hal-01258204 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258204 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258204/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258204/file/Julien%20VIEIRA.pdf | Partager |
TECHNOLOGIE, EDUCATION ET SIC : Proximité et voies à exploiter Auteur(s) : Thibault, Françoise Ollivier, Bruno Auteurs secondaires : TEMATICE ; Aucune Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CNRS-Editions Résumé : Toute l'histoire des techniques de communication est intimement liée à l'histoire de l'éducation. Avant le cahier, la craie et le tableau, on savait, dans l'antiquité, recourir à diverses techniques pour construire des dispositifs socio-techniques susceptibles de faciliter l'apprentissage (Marrou, 1948). Les possibilités offertes par l'image et ses moyens successifs de diffusion ont été de même fondamentales dans la diffusion des connaissances. Ce fut d'abord l'image artisanale (vitraux et enluminures utilisés pour l'édification...). Puis l'image imprimée dès le début du seizième siècle (planches, éclatés, cartes...) et l'image projetée (de la lanterne magique aux diapositives). A partir du vingtième siècle, l'image audiovisuelle et la production industrielle (photographie, radio, cinéma, télévision...) ont croisé les systèmes éducatifs comme l'ont fait depuis une vingtaine d'années les techniques de numérisation des documents (sonores, iconiques et graphiques), les logiciels d'apprentissage, de simulation et de production, la transmission à travers des réseaux numériques, et les nouvelles formes de documents informatisés (hypertexte, écrit sur écran...)... ISSN: 0767-9513 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess edutice-00001307 https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00001307 https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00001307/document https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00001307/file/hermes_SIC.pdf | Partager |