Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |
Education thérapeutique du patient asthmatique bilingue français-créole en Guadeloupe : Quels outils, quel impact ? ; Therapeutic Patient Education of the asthmatic bilingual French-Creole patients in Guadeloupe : what tools, what impact? Auteur(s) : Gotin, Jacques Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Raherison-Semjen, Chantal Résumé : Cette étude a pour missions essentielles de comprendre et d’expliquer comment le passage d’une langue à une autre voire le mélange des deux codes langagiers qui se côtoient au sein de la population de la Guadeloupe, département français d’outre-mer, le français et le créole, peuvent, dans le cadre des échanges médicaux éducatifs, influencer la compréhension des mécanismes de la maladie par le patient, son acceptation et sa gestion.La justification de cette étude tient du constat que la prévalence de cette maladie chronique en Guadeloupe, l’asthme bronchique, est relativement importante, que la prise en charge reste perfectible malgré les recommandations de bonnes pratiques édictées par les sociétés savantes, et que certains patients ont du mal à comprendre les termes utilisés en français par leur médecin lors de l’annonce du diagnostic, ainsi que par les éducateurs chargés de leur apporter les outils de bonne gestion de cette maladie, ce qui n’est pas sans incidents en termes de morbidité et de mortalité.L’auteur décompose sa recherche autour de cinq grands thèmes :- La description du territoire d’étude, sur le plan géographico-climatique, historico-économique, sanitaire et social, la naissance d’une ère culturelle nouvelle générant une langue partagée par plus de 95% de la population et transmise au sein des familles et dans la communauté.- La présentation de l’éducation thérapeutique, démarche considérée par la communauté scientifique comme essentielle pour améliorer la prise en charge du patient et l’autogestion de la maladie, les plans gouvernementaux successifs traitant de cette matière.- L’état des connaissances sur l’asthme bronchique en France, dans le monde et en Guadeloupe plus particulièrement.- L’impact de la langue créole dans le processus de compréhension de la maladie à travers la relation soignant-soigné, et ses conséquences chez les natifs bilingues en termes d’acquisitions des outils d’autogestion en comparaison à l’utilisation du français.- La formulation de propositions de contextualisation didactique, tant en termes de formation des professionnels de santé par la préconisation de l’utilisation de la langue créole, par l’adaptation des outils psychopédagogiques au contexte local, que d’encouragement du patient à utiliser sa langue maternelle dans l’expression de ses ressentis.La recherche montre que la langue créole, utilisée autant au cours de la consultation par le médecin traitant et par le malade que pendant les séances d’éducation thérapeutique par les éducateurs et le public, influence les indicateurs de gestion de cette maladie.En conclusion, l’auteur défend l’hypothèse selon laquelle l’utilisation de la langue créole dans les échanges médicaux éducatifs chez les adolescents asthmatiques bilingues français-créole favoriserait la compréhension des mécanismes de la maladie asthmatique, la prise de conscience de sa gravité et la nécessité de se soigner pour éviter les complications, corollaire d’une bonne qualité de vie. In Guadeloupe, a French Overseas Territory, the population uses French and Creole linguistic codes. The main goals of this thesis are to understand and to explain how a better use of French and Creole, within the framework of educational medical exchanges, can improve the understanding of the mechanisms of the disease by the patient, its acceptance and its management.The bronchial asthma is a chronic disease, which affects an important part of the Guadeloupian population. In spite of the recommendations promulgated by the medical scholars, the care of the patients can be improved in Guadeloupe. Certain patients have difficulty understanding the terms used in French by their doctor during the announcement of the diagnosis, as well as by the educators in charge of bringing them the tools of good management of this disease what is not without incidents in terms of morbidity and mortality.The author elaborates his research around five main themes:- The thorough description of the space studied in this thesis; the geography of the land, the history of the population, the impact of the economic; the presentation of the social and health care infrastructures; and furthermore the birth of a new cultural era generating a language shared by more than 95 % of the population and passed on within families and communities.- The presentation of the therapeutic education, the approach considered by the scientific community as essential to improve the management of the patient and the self-management of the disease, the successive governmental plans dealing with this subject.- The state of the knowledge on the bronchial asthma in France, in the world and in Guadeloupe more particularly.- The impact of the Creole language in the process of understanding of the disease within the healthcare relationships and its consequences at the bilingual natives in terms of acquisitions of the tools of self-management in comparison to the use of French.- The formulation of proposals of didactic contextualization regarding the training of the healthcare professionals; the recommendation to the healthcare workers to use the Creole language; the adaptation of the psycho-pedagogical tools to the local context; the encouragement to the patients to use their native language in the expression of their feelings.- Researches show that the Creole language used during the consultation by the regular doctor, but also during the educational sessions therapeutics by the educators influence the indicators of management of this disease. In conclusion, the author defends the hypothesis according to which, the use of the Creole language in the educational medical exchanges at the bilingual asthmatic teenagers French-Creole would favor the understanding of the mechanisms of the asthmatic disease, the awareness of its gravity and the necessity of looking after oneself to avoid the complications, corollary of a good quality of life. http://www.theses.fr/2015AGUY0827/document | Partager |
Synthèse de l'étude et des campagnes à la mer 2011 sur l'exploitation aux vire-lignes des espèces démersales profondes autour de La Réunion Auteur(s) : Fleury, Pierre-gildas Evano, Hugues Le Ru, Loic Aureche, Vincent Résumé : In an effort to implement new fishing activities for the small scale fisheries of Reunion Island, a prospecting cruise targeting deep demersal fish (200 to 600 m) was set up on the west coast of Reunion Island in 2000. This project was carried out by the Regional Fishery Committee and the French Institute for the Exploration of the Sea (Ifremer). Large commercial stocks were identified, and numerous professional or recreational fishermen started employing electric winches to exploit these deep resources.
However, the deep demersal species are a fragile resource due mainly to low growth rates and late sexual maturation. Due to the rapid increase in fishing pressure, Ifremer was asked to set up a new study and two scientific campaigns were carried out in 2011 (68 fishing trips being conducted with 559 dropline operations).
The first cruise was conducted at the same sites, using the same types of fishing gear and methods used in 2000. A marked drop of greater than 90% was observed in the catches of commercial species, together with a decrease of most fish sizes, attesting the overexploitation of these stocks. Only, catches of the small non-commercial shark (Squalus megalops) remained important (50% in number and weight of total catches).
The second cruise extended the prospection area to all waters surrounding Reunion Island . The overexploitation was confirmed in the west of Reunion Island, and in to a lesser degree in the north. Yields were better along the east and the south coasts. Concurrently, the efficiency of 2 hook sizes was compared : small hooks caught significantly more fish but of significantly smaller body sizes, resulting in comparable total weight of fish. We conclude that medium size hooks (i.e. type 7/0) have a significant selectivity on the fish size without loss in the global catch yield.
Various types of baits were also tested with the flesh of small local pelagic fish species (Selar crumenophtalmus and Decapterus macarellus) appearing to be the most efficient.
This study provides helpful indicators for the management of demersal fish stocks in Reunion island, which have been poorly surveyed and poorly regulated until now. However, the total fishing effort, especially from recreational fishermen, remains the most important factor to be quantified. Dans la perspective de diversifier la Petite Pêche réunionnaise, une campagne de prospection des stocks de poissons démersaux profonds (200 à 600 m) avait été réalisée en 2000 par le Comité Régional des Pêches Maritimes (CRPM) et l'Institut Français de Recherche pour L'Exploitation de la Mer (Ifremer) dans l'ouest de l'île de La Réunion. Elle a montré l'existence de stocks commercialement intéressants et de nombreux pêcheurs, professionnels et plaisanciers se sont équipés en moulinets électriques pour exploiter ces ressources profondes. Cependant les poissons démersaux profonds représentent une ressource fragile du fait, notamment, de leur croissance lente et de leur maturité sexuelle tardive. Aussi, face à cette augmentation rapide de la pression de pêche, Ifremer a été sollicité pour mener une nouvelle étude ; et deux nouvelles campagnes expérimentales ont été réalisées en 2011 (68 marées ayant permis la réalisation de 559 filages). La première campagne a repris les mêmes sites de pêche, le même matériel et la même méthodologie qu’en 2000. Elle montre que les rendements en espèces commerciales ont diminué de façon très nette (plus de 90%) ainsi que la taille de certaines espèces, indicateurs caractéristiques d'une surexploitation des stocks. Seules les captures de requins zépines (Squalus megalops,) non commercialisées à La Réunion, restent comparables à celles de 2000 avec la moitié des captures totales. La 2e campagne a étendu la prospection à tout le tour de l'île. La surpêche (baisse des rendements et des tailles de poisson) est confirmée dans l'ouest et à un moindre degré sur la côte nord. Les rendements sont meilleurs dans l'est et le sud. Parallèlement, 2 tailles d'hameçons ont été comparées : les petits hameçons capturent un nombre significativement plus élevé de poissons par filage, mais de tailles plus petites, ce qui se traduit par un poids global comparable. Les hameçons de taille moyenne (type 7/0) ont donc une sélectivité significative sur la taille des poissons capturés sans nuire au rendement global. Des comparaisons ont aussi porté sur les types d'appât : Les laizes de petits pélagiques locaux (pêche-cavale et bancloche) se révèlent les plus efficaces et les plus sélectives vis-à-vis des espèces commerciales. Cette étude fournit des indicateurs utiles à la gestion des stocks démersaux jusqu'ici peu étudiés et peu encadrés. Mais la grande inconnue reste l'effort de pêche total sur cette ressource et notamment celui des pêcheurs plaisanciers. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00098/20902/18837.pdf DOI:10.13155/20902 http://archimer.ifremer.fr/doc/00098/20902/ | Partager Voir aussi Petite Pêche côtière Poissons démersaux profonds moulinet électrique La Réunion Océan Indien Télécharger |
Rapport sur l'exercice de la pêche dans la zone côtière de la France Auteur(s) : Bolopion, Jacques Forest, Andre Sourd, Louis-julien Bolopion, Jacques Forest, Andre Sourd, Louis-julien Résumé : The maritime fisheries and mariculture guidance law passed in 1997 specifies that with the perspective of renegotiation of the common fisheries policy in 2002, a report on the special conditions of inshore fisheries be drawn up by the Government. To do so, the Minister of Agriculture and Fisheries entrusted this task to three experts, who are the authors of this report. In accordance with their remit, the situation of fisheries in territorial waters and estuaries of metropolitan France and the four DOM overseas departments ( counties) was examined, in the framework of meetings with professional fishermen, administrations, elected officials and scientific organisations. The first part situates fishing activities in coastal areas within the overall context of French fisheries. The second part provides a detailed report for each seafront (Channel, Atlantic, Mediterranean, West Indies, French Guyana and Reunion Island) on the regulatory framework, fleets, stocks, uses of resources and vulnerable areas of interest for fisheries. The report then analyses the competition within fisheries and with other activities (recreational fishing, extraction of aggregates, tourism, etc.). After these observations, the authors make ten proposals to improve the conditions under which coastal or inshore fisheries are practiced.
La loi d'orientation sur la pêche maritime et les cultures marines votée en 1997 précise que dans la perspective de la renégociation de la politique commune des pêches en 2002, un rapport sur les conditions particulières de l'exercice de la pêche dans la bande côtière sera établi par le Gouvernement. Pour y satisfaire, le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche en a confié l'élaboration à trois experts, les auteurs du présent rapport. Conformément à la lettre de mission, la situation de la pêche dans les eaux territoriales et estuaires du territoire métropolitain et des quatre départements d'Outre-Mer a été examinée dans le cadre de rencontres avec les professionnels, les administrations, les élus, les organismes scientifiques. Une première partie permet de situer les activités halieutiques en zone côtière dans le contexte global de la pêche française. La seconde partie est un bilan détaillé par façade (Manche, Atlantique, Méditerranée, Antilles, Guyane, Réunion) du cadre réglementaire, des flottilles, des ressources, des usages de la ressource et des zones sensibles d'intérêt halieutiques. Le rapport analyse ensuite les compétitions au sein de la pêche et avec d'autres activités (pêche récréative, extractions de granulats, tourisme,...). A l'issue de ces différents constats, les auteurs font dix propositions pour améliorer les conditions d'exercice de la pêche en zone côtière. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2000/rapport-1200.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1200/ | Partager Voir aussi Gestion Manche Méditerranée Gascogne DOM Conflits d'usages Pêche côtière Management Channel Mediterranean Télécharger |