De la légitimation : une approche des nouveaux circuits de la reconnaissance artistique sur le Net. Le cas du photographe Alain Laboile Auteur(s) : Denoit, Nicole Auteurs secondaires : Interactions Culturelles et Discursives (ICD) ; Université François Rabelais - Tours Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience The digital world authentic parallel organisation which deeply transforms the classical art organisation held by institutions, galleries, and collectors and that, mainly in the field of contempory art. Through a series of interviews, it reveals a lack of knowledge of this creative and collective energy and a protective reaction against these self appointed experts. The case of the photographer Alain Laboile whose recent fame comes out social network permits to better understand the resistance from official circles. We can say consequently that they resist to any legitimation witch ignore them. C’est une véritable organisation parallèle des internautes qui se met en place et qui change en profondeur les instances de légitimation traditionnelles du milieu de l’art contemporain sans que les élites ne s’en aperçoivent véritablement ou ne consentent à l'accepter. Les entretiens que nous avons menés auprès des institutions, des galeristes et des collectionneurs, ont mis en évidence une méconnaissance de cette énergie créatrice et collective et une réaction de protection contre ces intrus d’une expertise autodidacte. Le cas du photographe Alain Laboile, dont la notoriété soudaine est née des réseaux sociaux, permet de mieux cerner les résistances des circuits officiels à une légitimation qui les contourne. Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances Schoelcher, France hal-01258283 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258283 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258283/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258283/file/Nicole%20DENOIT.pdf | Partager |
De l’utopie à l’autonomadie, un autre voyage est possible ! Auteur(s) : Michel, Franck Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les vacances peuvent-elles durer, voire s’éterniser ? L’utopie est l’une des voies qui permet de penser cette option, d’opérer ce pas de côté, à contre-courant de l’ordre ambiant et dominant. De Segalen à Cendrars, l’épreuve du voyage et de l’exotisme sans voyeurisme porte en elle les preuves du trip ou de l’acte de bourlinguer. Autonomie et nomadisme sont les termes appropriés qui ouvrent et parfois forcent les portes du consensus, de l’immobilisme et de la peur généralisée. Ces deux termes — à l’origine de celui j’ai nommé « autonomadie » (terme assez intraduisible) — renvoient à l’indépendance d’esprit, à la liberté d’expression et à la libre circulation des idées, des personnes, bien avant celle des marchandises. Si la planète constitue le socle de tout voyage, la culture en est son moteur. Cet article s’attelle à baliser de nouvelles pistes de voyages, hors des sentiers battus, nourris par l’imaginaire des ailleurs, et forcément alternatifs. Il s’agit toujours, hier comme aujourd’hui, de s’élever pour mieux se lever, et donc de ne pas tomber et crever. Surtout en si bon chemin d’une belle vie prometteuse qui mène à soi comme vers les autres. L’humanité n’est rien sans la liberté de mouvement. Elle n’est rien sans le mouvement et la liberté. Les humains ne sont pas des automates soumis, mais des nomades autonomes. Et des voyageurs actifs plutôt que des touristes passifs. C’est ce que cette contribution entend non pas affirmer, mais explorer. Can holidays last or even go on forever? Utopia is one of the ways to think this option, to operate this step aside, against the current of the surrounding and dominant order. From Segalen to Cendrars, the test of travel and exoticism without voyeurism carries in it the proofs of the trip or the act of slinging. Autonomy and nomadism are the appropriate terms that open and sometimes force the doors of consensus, immobilism and generalized fear. These two terms - at the origin of which I named “autonomadie” (in French, quite untranslatable) - refer to independence of mind, freedom of expression and the free flow of ideas, people, long before that of goods. If the planet is the foundation of all travel, culture is its driving force. This article tries to mark new paths of travel, off the beaten track, nourished by the imagination of elsewhere, and necessarily alternative. Yesterday as today, it is always a matter of rising to better stand up, and therefore not to fall and die. Especially in this good way of a beautiful promising life that leads to oneself as to the others. Humanity is nothing without freedom of movement. It is nothing without movement and freedom. Humans are not automated subjects but autonomous nomads. And active travelers rather than passive tourists. This is what this contribution intends not to affirm but to explore. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11151 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11151 | Partager |
Bitation, archéologie des habitations/plantations des Petites Antilles ; Bitation, archéologie des habitations/plantations des Petites Antilles : Lesser Antilles Plantation Archaeology Auteur(s) : Kenneth, Kelly Berard, Benoit Auteurs secondaires : Department of Anthropology ; University of South Carolina [Columbia] Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Kenneth Kelly et Benoit Bérard Benoit Bérard Éditeur(s) : HAL CCSD Sidestone Press Résumé : International audience Les habitations-plantations constituent le creuset historique et symbolique où fut fondu l'alliage original que sont les cultures antillaises. Elles sont le berceau des sociétés créoles contemporaines qui y ont puisé tant leur forte parenté que leur diversité. Leur étude a été précocement le terrain de prédilection des historiens. Les archéologues antillanistes se consacraient alors plus volontiers à l'étude des sociétés précolombiennes. Ainsi, en dehors des travaux pionniers de J. Handler et F. Lange à la Barbade, c'est surtout depuis la fin des années 1980 qu'un véritable développement de l'archéologie des habitations-plantations antillaises a pu être observé. Les questions pouvant être traitées par l'archéologie des habitations-plantations sont extrêmement riches et multiples et ne sauraient être épuisées par la publication d'un unique ouvrage. Les différents chapitres qui composent ce livre dirigé par K. Kelly et B. Bérard n'ont pas vocation à tendre à l'exhaustivité. Ils nous semblent, par contre, être représentatifs, par la variété des questions abordée et la diversité des angles d'approche, de la dynamique actuelle de ce champ de la recherche. Cette diversité est évidemment liée à celle des espaces concernés: les habitations-plantations de cinq îles des Petites Antilles : Antigua, la Guadeloupe, la Dominique, la Martinique et la Barbade sont ici étudiées. Elle est aussi, au sein d'un même espace, due à la cohabitation de différentes pratiques universitaires. Nous espérons que cet ouvrage, tout en diffusant une information jusqu'à présent trop dispersée, sera le point de départ de nouveaux travaux. Ce développement de la recherche est une nécessité scientifique mais aussi sociale pour les populations antillaises. L'archéologie historique est une voie d'accès privilégiée aux interstices de l'histoire coloniale (contact précoloniaux, commerce interlope, marronnage physique et moral, nécessaires concessions fruits de la négociation permanente entre la norme coloniale et réalité quotidienne, etc.). En fouillant la terre antillaise, les archéologues ne peuvent que conter la quotidienneté de la vie au sein de l'archipel. Or c'est aussi (beaucoup ?) de ces interstices, s'inscrivant le plus souvent dans des échelles micro-locales, locales ou régionales, qu'ont émergé les cultures antillaises. https://hal.univ-antilles.fr/hal-00973942 ISBN : 9789088901942 hal-00973942 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00973942 | Partager |
The Importance of Reggae Music in the Worldwide Cultural Universe Auteur(s) : Dagnini, Jérémie Kroubo Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : When reggae emerged in the late 1960s, it came as a cultural bombshell not only to Jamaica but the whole world. Reggae has influenced societies throughout the world, contributing to the development of new counterculture movements, particularly in Europe, in the USA and Africa. Indeed, by the end of the 1960s, it participated in the birth of the skinhead movement in the UK. In the 1970s, it impacted on Western punk rock/ pop cultures and inspired the first rappers in the USA. Finally, since the late 1970s onwards, it has also influenced singers originating from Africa, Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly and Lucky Dube being perfect examples. Thus, my paper will examine the impact of Jamaican reggae music on the worldwide cultural universe, especially on Europe, the USA and Africa. Lorsque le reggae émergea à la fin des années 1960, il eut un impact culturel considérable non seulement à la Jamaïque, mais à travers le monde. Le reggae a influencé les sociétés du monde entier, contribuant au développement de nouveaux mouvements contre-culturels, en particulier en Europe, aux États-Unis et en Afrique. En effet, à la fin des années 1960, il concourut à la naissance du mouvement skinhead au Royaume-Uni. Dans les années 1970, il eut un impact certain sur les cultures punk rock/ pop occidentales et inspira les premiers rappeurs aux États-Unis. Enfin, depuis la fin des années 1970, il influence également de nombreux chanteurs originaires d’Afrique, Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly et Lucky Dube étant de parfaits exemples. Ainsi, cet essai se propose d’étudier l’impact du reggae jamaïcain dans l’univers culturel mondial, notamment en Europe, aux États-Unis et en Afrique. Afrique Jamaïque Côte d’Ivoire Afrique du Sud Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4740 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4740 | Partager |
Cuba face à la mondialisation : une chance pour la culture et l’intégration régionale ? Auteur(s) : Argaillot, Janice Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article se propose d’analyser certains impacts du processus nommé « mondialisation » pour Cuba. Si la mondialisation est souvent perçue comme une vague destructrice, elle peut au contraire constituer une chance pour l’île caribéenne, en réactivant des unions étatiques internes à la Caraïbe, particulièrement insulaire, ce qui lui permettrait de ne plus être seulement un pays « isolé ». En outre, le phénomène mondialisant impose de repenser la et les cultures, et en conséquence la relation à l’autre. Partant, il convient d’analyser la position officielle des autorités cubaines quant à la mondialisation, afin de comprendre comment ce phénomène est perçu à Cuba. Dans un second temps, il est nécessaire d’analyser les impacts de la mondialisation sur les cultures cubaine(s) et caribéenne(s), dans le but de comprendre comment les liens culturels peuvent se resserrer ou au contraire se distendre actuellement dans l’aire caribéenne. En conclusion, on ne peut passer sous silence la réactivation de l’intégration régionale, à tout le moins dans les discours des instances dirigeantes de l’espace caraïbe. This article offers an analysis of some of the impacts of the process called “globalization” in Cuba. Indeed, even if globalization is often seen as a destructive force, it can actually constitute a good opportunity for the Caribbean island, by reactivating union states in the area, particularly the insular Caribbean, which could allow Cuba not to be “isolated” anymore. Furthermore, the global phenomenon imposes a rethink of the culture(s), and consequently their relationship. Thus, one should analyze the official position of Cuban authorities on globalization, in order to understand how this phenomenon is perceived within Cuba. Secondly, it is necessary to analyze the impacts of the globalization on the Cuban and Caribbean cultures with a view to understand how cultural links can currently strengthen or on the contrary weaken in the Caribbean area. Lastly, and as a consequence, one can’t ignore the reactivation of the regional integration, at least in the speech of the political leaders of the Caribbean space. Cuba Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6004 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6004 | Partager |
Quelle pauvreté réduire ? Le problème de la réduction utilitariste de la richesse Auteur(s) : Girard, Alain Schéou, Bernard Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : En adoptant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies en 2000, la communauté internationale a placé la réduction de la pauvreté en tête des priorités de l’agenda politique mondial. Par-là, la communauté internationale n’a pas seulement placé la lutte contre la pauvreté sous les projecteurs des medias, elle l’a également rendu difficile à remettre en cause. Qui pourrait décemment s’opposer à la réduction de la pauvreté dans le monde ?Si l’on veut cibler les « pauvres » dans la mise en œuvre d’une politique, il faut d’abord pouvoir les reconnaître. Or ceux-ci sont définis par les institutions internationales en fonction d’un seuil de pauvreté universel établi à moins de 1 ou de 2 $ par jour ! La pauvreté n’est pas réductible à une question de richesse monétaire quotidienne et l’on sait qu’elle varie en fonction de nombreux critères géographiques, culturels, sociologiques, psychologiques,…Cette conception réductrice de la pauvreté se traduit par une catégorisation parfois arbitraire et stigmatisante, qui marque du sceau de la pauvreté des personnes qui ne se considèrent pas forcément comme telles, avec pour conséquence de se tromper potentiellement de cible, et dans certains cas, de contribuer à un passage de la pauvreté à la misère.Nous proposons ici une déconstruction de la conception utilitariste de la pauvreté et de la richesse sur laquelle repose la plupart des politiques mises en œuvre s’inscrivant dans l’objectif officiel de « réduction de la pauvreté ». Cette déconstruction nous permet non seulement de faire ressortir la pluralité des pauvretés mais également de réinscrire l’objectif de « réduction de La pauvreté » dans les enjeux de pouvoir sur la qualification de « pauvre » et sur les conceptions de la richesse qui peuvent légitimer ce pouvoir. By adopting the Millennium Development Goals (MDGs) in the United Nations in 2000, the international community has made poverty reduction a top priority on the global political agenda. In doing this, the international community has put poverty reduction in the media spotlight, which has also made it more difficult to challenge. Yet who would decently oppose the reduction of global poverty?If we want to target the poor in policy implementation, it is first necessary to be able to recognize them. But these people are defined by international institutions based on a universal poverty threshold established at less than $1 - $2 per day. Poverty depends on a multitude of geographic, cultural, sociological, psychological and other criteria. As such, it cannot be reduced merely to a question of daily monetary wealth.This reductionist approach to poverty leads to adopt categorizations which are sometimes arbitrary and stigmatizing because they label people who do not necessarily consider themselves poverty-stricken. This can result in policy which targets the wrong people, and in some cases contributes to a transition from poverty to misery.In this paper we propose a deconstruction of the utilitarian approach to poverty and wealth on which most “poverty reduction” policies are based. This deconstruction allows us not only to emphasize the diversity of types of poverty, but also to reinforce the objective of "reducing poverty" within power relations in regards to the significance of poverty and the concepts of wealth that can legitimize that power. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6490 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6490 | Partager |
« Je navigue dans deux temps » : errance spatiale et identitaire dans L’énigme du retour de Dany Laferrière Auteur(s) : Aline Helm, Yolande Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le roman de Laferrière présente un récit qui tient plus de la mémoire, de l’imaginaire que de la « réalité » et ce, dans un « Tiers-espace », dans une situation d’« entre-pluralités ». Cette étude se fonde sur les composantes suivantes : le métissage culturel et la subjectivité, l’exil et le marronnage ainsi que le corps de la « mèr/e » comme « lieu » d’intersection des cultures. Nous aborderons aussi la question du style de l’auteur afin de démontrer la correspondance entre l’écriture et le signifié du texte-signifiant. Les représentations du départ, du retour et du détour ponctuent le récit dans une structure spatio-temporelle complexe, hybride et fluide. L’identité culturelle et métisse du narrateur projette une acceptation de l’autre dans sa différence à la fois banale et sublime. This literary analysis focuses on how the narrator of The Enigma of the Return navigates through various spaces (Canada and Haiti) and time in order to “relearn” and “relive” the memories of his childhood and the death of his father. The return and the détour function and are intertwined in a real and in a fiction world, and in the sacred present moment. The oceanic metaphors and the fragmented style also emphasize the narrator’s desire to accentuate the “contre idéologie” of writing. The narrator displays an original “cohabitation” with the notion of “exile”. The nomadism, the long return, and the many “détours” have a goal: to bring the father back to his native land through an enigmatic prose and rhythm… a long peregrination which allows peace and identity to merge: the cyclic end of the voyage is completed. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11332 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11332 | Partager |
La géographie esthétique de Douglas Tompkins, une utopie éco-philanthropique en Patagonie Auteur(s) : Bourlon, Fabien Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Patagonie a longtemps été considérée comme une Terra Australis res Nillius : les terres du sud sans maître. Depuis la Conquista espagnole cet espace a été l’objet de nombreuses utopies, collectives, celles des découvreurs, des militaires et des missionnaires, et individuelles, celles des marchands et des aventuriers et sportifs, avides de richesses et de gloires. Vers la fin des années 1980, une nouvelle idéalisation de la nature, le wilderness, fait de la Patagonie un « must » à découvrir puis à sauvegarder, face à la pression des usages industriels, agricoles, miniers, forestiers, hydroélectriques, et halieutiques. L’utopie éco-philanthropique du milliardaire étasunien Douglas Tompkins puise ses origines dans une expédition au Fitzroy en 1968, mais s’inscrit dans une tradition nord-américaine du xixe siècle. Convaincu de l’impérieuse nécessité de sauvegarder la biodiversité sud-américaine, il propose une Nouvelle Économie, basée sur les principes de la Deep Ecology. Il achète des terres pour « la valeur de la beauté et de l’harmonie » et façonne ses parcs pour « le bien de l’humanité » (Tompkins, 2012).Par une approche biogéographique, cet article montre comment un parcours individuel a instauré un nouvel imaginaire, culturel et touristique. Une œuvre dessine une nouvelle géographie, esthétique, utopique et individualiste qui fait débat, au-delà des enjeux territoriaux et politiques liés à la conservation et à la création de parcs privés. Écrits, films et affiches en faveur de l’écologie et contre l’industrialisation et la technologie changent le regard des acteurs sur ces terres de confins. Les activistes verts et acteurs écotouristiques louent son apport aux luttes socio-environnementales. Le monde rural, les entrepreneurs et les défenseurs de l’esprit des pionniers, défricheurs de terres vierges, critiquent son opposition au développement et son manque de respect pour leur mode de vie. Mais ils vendent leurs terres aux riches occidentaux et chiliens, qui veulent posséder leurs propres parcs du bout du monde et espèrent que le tourisme leur assurera leur futur. Patagonia has long been considered a Terra Australis res Nillius: the lands of the south with no master. Since the Spanish Conquista this space has been the object of many collective utopias, those of discoverers, soldiers and missionaries, and individual ones, those of merchants and adventurers and sportsmen, eager for wealth and glory. Towards the end of the 1980’s a new idealization of nature, the wilderness, changed Patagonia into a “must” to discover and then to safeguard against the pressure of industrial, agricultural, mining, forestry, hydroelectric, and fisheries exploitation. The eco-philanthropic utopia of the American millionaire Douglas Tompkins finds draws its origins from an expedition to Mount Fitzroy in 1968 but is part of a North American tradition of the nineteenth century. Convinced of the imperious need to safeguard South American biodiversity, he proposes the “Next Economy”, based on the Deep Ecology ideals. He buys land for “the value of beauty and harmony” and shapes his parks for “the good of humanity” (Tompkins, 2012).Through a biogeographic approach, this article shows how an individual project has created a new imaginary, both cultural and touristic. The work of an artist defines a new geography, aesthetic, utopian and individualistic, that questions us, beyond the territorial and political issues associated with the conservation and creation of private parks. Books, films and graphic works in favor of ecology and against industrialization and technology, change views actors have on these remote lands. Eco activists and ecotourism actors praise his contribution to tackle socio-environmental issues. The rural world, entrepreneurs and defenders of the spirit of the pioneers, clearers of virgin lands, criticize his opposition to development and lack of respect for their way of life. Nevertheless they sell their land to rich westerners and Chileans who want to posses their own private parks at world’s end while hopping that tourism will ensure their future. La Patagonia ha sido considerada por mucho tiempo como una Terra Australis res Nillius : las tierras austral de nadie. Desde la Conquista española este espacio ha sido objeto de numerosas utopías, colectivas e individuales, las de los descubridores, de los militares, misioneros, mercantes, aventureros y deportistas, en búsqueda de riquezas y glorias. Hacia el final de los años 80, una nueva idealización de la naturaleza, el wilderness, transforma la Patagonia en un lugar para conocer y preservar de las codicias industriales, agrícolas, mineras, forestales, hidroeléctricas o pesqueras. La utopía eco-filantrópica del millonario norte americano Douglas Tompkins nace en una expedición al Cerro Fitzroy en 1968, pero se enmarca en una tradición de los Estados Unidos del siglo xix. Convencido de la necesidad de salvaguardar la biodiversidad sur americana, el propone una Nueva Economia, basada en los principios de la Ecología Profunda. Compra tierras por el valor de su belleza y harmonía y planea sus parques por el bien de la humanidad.A través de una metodología llamada biogeográfica, esta comunicación muestra como un proceso personal ha instalado un nuevo imaginario cultural y turístico. Una obra moldea una nueva geografía, estética, utópica y personal, que genera debates, mas allá de los desafíos territoriales y políticos que conllevan la conservación y creación de parques privados. Escritos, películas y afiches a favor de la ecología y en contra de la industrialización y la tecnologización de la sociedad, cambian la mirada de los actores locales de estas zonas australes. Los activistas verdes y los emprendedores eco-turísticos alaban su contribución en las luchas socio-ambientales. El mundo rural, empresarios y defensores del espíritu de los colonos, critican sur oposición al desarrollo y su falta de afinidad con sus modos de vida. Pero ellos venden sus tierras a los ricos norte americanos, europeos y chilenos, deseosos de poseer sus propios parques del fin del mundo, esperando, sin embargo, que el turismo les asegure su futuro. Patagonie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11150 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11150 | Partager |
Droit, tourisme et pauvreté : les difficultés et les limites de l’appréhension juridique de la pauvreté et de l’instrumentalisation normative du tourisme Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La relation du tourisme à la pauvreté conduit à envisager celle-ci comme objet de droit, i.e. d’une régulation juridique conçue et modulée en considération des objectifs recherchés, quant au contenu et à l’efficacité de la norme. Le traitement juridique de la pauvreté connaît toutefois des limites, en raison des difficultés techniques et conceptuelles auxquelles se heurte l’instrumentalisation juridique des politiques de lutte contre la pauvreté, au plan formel comme à celui des principes généraux du droit afférents aux conditions de vie et à la dignité des individus et des groupes. Il convient alors d’apprécier les apports comme les limites de la régulation du tourisme comme instrument de lutte contre la pauvreté, à la fois quant à la contribution qu’un tourisme maîtrisé peut apporter à sa réduction, et quant aux excès d’un tourisme de masse porteur de facteurs de déstructuration culturelle et de désintégration sociétale au détriment des plus défavorisées. The relationship of tourism to poverty leads us to consider it as an object of law, i.e. a legal regulation designed in consideration of the objectives sought, on the content and effectiveness of the legal standard.However, the legal treatment of poverty knows limits, due to technical and conceptual challenges facing the legal manipulation of policies against poverty. This applies to the formal level as that of the general principles of law relating to living conditions and dignity of individuals and groups.It should then assess the contributions and limits in the regulation of tourism as a tool to fight poverty, both in terms of the contribution that tourism can make toward reducing poverty, and in terms of the excesses of tourism and cultural disintegration of society at the expense of marginalized, poor populations. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6509 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6509 | Partager |
The Emergence of Social Entrepreneurship in Haiti Auteur(s) : Diallo, Oumar Daniel, Marie Evadie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The term social entrepreneurship is not new but during the past decade its interests have increased rapidly around the world while its field is still young and fragmented (Gawell, 2013). We believe that in one way or the other, the main objective of social entrepreneurship is to solve social, economic and environmental problems for sustainable development goals. One of the development challenges is the fact that Haiti has 0.47 as Human Development Index (HDI) figuring 168th among 187 countries with 58.6 % of the population living under the poverty line and 24.6% under the extreme poverty line with less than 1$UD per day (PNUD & MCI, 2014). Despite the fact that Haiti has a unique know-how that is passed down for generations in the area of craft, small industry and in the processing of products, social entrepreneurship has not taken its roots as it should have. Importantly, to get where they are today, it is undeniable that developed nations leaned the strengths of their development on human capital to produce physical/material capital. Most often, the human capital is utilized to produce strong public policies which enable the economic growth. The value of using human capital as a pillar for economic growth proved itself for Asian nations with an annual economic growth of 6.9% between 1980 and 1990 against 1.5% for Latin America (Gener, 2005). Thus, in this paper, we looked at the Emergence of Social Entrepreneurship for economic growth in Haiti. L'entrepreneuriat social n'est pas nouveau, mais au cours de la dernière décennie, l’intérêt pour ce terme a rapidement augmenté dans le monde alors que son champ est encore jeune et fragmenté (Gawell, 2013). Nous pensons que d'une manière ou d'une autre, l'objectif principal de l'entrepreneuriat social est de résoudre les problèmes sociaux, économiques et environnementaux en vue d'atteindre les objectifs de développement durable. La mission ou les activités d'une organisation sont soit entièrement philanthropiques soit uniquement commerciales. L'un des défis du développement est le fait que l’indice de développement humain (IDH) d’Haïti est de 0,47, le pays figure au 168e (parmi 187 pays). 58,6% de la population vit sous le seuil de pauvreté et 24,6% sous le seuil de pauvreté extrême avec moins de 1 USD par jour (PNUD et MCI, 2014). Malgré le fait qu’Haïti possède un savoir-faire unique transmis depuis des générations dans le domaine de l'artisanat, de la petite industrie et de la transformation des produits, l'entrepreneuriat social n'a pas pris ses racines comme il se doit. Il est important de noter que pour arriver là où ils sont aujourd'hui, il est indéniable que les pays développés ont soutenu le développement du capital humain pour produire du capital physique / matériel. Le plus souvent, le capital humain est utilisé pour produire des politiques publiques solides qui permettent la croissance économique. La valeur de l'utilisation du capital humain comme pilier de la croissance économique a été prouvée pour les pays asiatiques avec une croissance économique annuelle de 6,9% entre 1980 et 1990 contre 1,5% pour l'Amérique latine (Gener, 2005). Ainsi, dans cet article, nous examinons l'émergence de l'entrepreneuriat social pour la croissance économique en Haïti. Haïti Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10406 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10406 | Partager |
Le développement environnemental, une valorisation du patrimoine pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants Auteur(s) : Maneschy, Maria Cristina Silva Moreira, Edma Hébette, Jean Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article se réfère à ce que certains auteurs nomment, au Brésil, «nouveaux territoires» qui, depuis les débats lors de la Constituante fédérale de 1988, ont pris place, totalement ou partiellement, dans les circonscriptions tels qu’un État, une Commune, un District. Ce texte aborde deux types de réserves de conservation environnementale: une « réserve extractiviste » conquise par des populations rurales riveraines au confluent des fleuves Xingu et Amazone; et une « réserve marine» de populations rurales côtières – les deux à l’État du Pará. Au Brésil comme en Europe, ces initiatives ont visé un meilleur mode de vie et le développement des populations locales et, éventuellement, par surplus, régionales ou nationales. Au Brésil, ces objectifs ont été liés au droit à l’usage collectif des forêts, des bois, des cours d’eau et des mangroves. À des degrés différents, ces territoires sont issus de luttes pour la défense des ressources qui étaient la source de la subsistance de leurs habitants, de leur mode de vie et culture, en un mot, leur patrimoine – contre la pénétration d’« étrangers » venus d’ailleurs en dépit de la loi et de la légitimité: entreprises du bois, de grands élevages et de pêche. Ce texte cherche à confronter, au niveau de l’analyse sociologique, des intérêts de groupes, des acteurs, des stratégies des uns et des autres et de leurs perspectives pour les actuelles et futures générations. This article refers to what some writers call, in Brazil, "new territories". Since the debates during the Federal Constitution elaboration, in 1988, they have been implemented, wholly or partly, within the jurisdiction of a state, a municipality, or a district. This paper addresses two types of environmental conservation reserves: an "extractive reserve" conquered by rural people at the confluence of the rivers Xingu and Amazon; and a "marine reserve" of rural populations on the northern coast of Brazil - both in the federal state of Pará. In Brazil as in Europe, these initiatives aim at better living standards and collective development of local populations. In Brazil, these have been linked to the respect of their collective rights to use the forests, wood, water streams and mangroves. To varying degrees, these territories result from struggles in defense of natural resources that were source of livelihood, lifestyle and culture of the inhabitants, in short, their heritage – against the invasion of "foreigners", timber companies, large farms and fishers. This text contrasts, through sociological analysis, the interest groups, the stakeholders, the challenges and their development prospects vis-à-vis the present and future generations. Brésil Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8854 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8854 | Partager |
Del lujo al terorrismo : turismo, el terrorismo por otros medios Auteur(s) : E. Korstanje, Maximiliano Skoll, Geoffrey Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Los estudios en terrorismo parecen apuntar al turismo como una industria del lujo y el placer, dos de los valores prohibidos por el Islam. Muchos analistas sugieren que el turismo es una actividad secular que obstruye la vida religiosa, otros sugieren que el lujo desmedido y la ostentación generan un resentimiento precisamente en aquellas poblaciones donde las necesidades básicas no se encuentran satisfechas. Desde otra perspectiva, defendemos la tesis que turismo y terrorismo comparten un origen común, la organización del trabajo en la era industrial. Ni el terrorismo es un fenómeno moderno, ni mucho menos monopolio del Islam. Si por un lado, la lucha sindical devino en un sinnúmero beneficios para la fuerza laboral, beneficios que terminaron masificando a la industria de los viajes, no menos cierto es que por el otro, las demandas sindicales que atentaban contra el aparato productivo capitalista fueron rechazadas y expulsadas hacia las afueras de los contornos de la sociedad. Sin miedo al error, puede afirmarse que el turismo es el terrorismo por otros medios. Desde dentro, la lucha sindical y la huelga fueron los mecanismos legales para lo que fuera de las fronteras fueron denominados actos de terrorismo. A medida que la lógica de producción capitalista comenzó a descentralizarse, y las viejas estructuras de poder fueron recicladas, los blancos de los ataques terroristas dejaron de ser los políticos, o personajes importantes de la cultura, para pasar a ser los turistas. Comprender la función social del lujo es entender la forma en que la organización del trabajo y el terrorismo convergen. Terrorism-led studies pointed out to tourism as a pleasure industry where visitors experience hedonism and luxury. Many analysts see in tourism a secular activity that intrudes in the religious forms of Middle East, while others signals to the resentment generated by unlimited luxury and ostentation these types of establishment offer. A third view is oriented to discuss a new fresh thesis. We argue that are inextricably intertwined by means of the industrial organization of labor. Nor terrorism is a monopoly of Islam, neither it is a modern phenomenon. If, on one hand, the worker union struggle resulted in a set of monetary and legal benefits for workforce, advantages that led to a mass-tourism, no less truth was that, on another hand, those claims which defied the capitalist order were rejected and expulsed towards the periphery of system. With no fear to any mistake, this validates the idea that tourism is terrorism by other means. Within society, strike and worker union organization served as two legal mechanisms to discipline workers, but beyond the control of society, the same was labeled as terrorism. At time the logic of production was decentralized, as main target of terrorism, politicians and important celebrities set the pace to lay people and tourists. By understanding the role played by luxury at this stage, is a good first step to acknowledge that organization of labor and terrorism converge. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7388 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7388 | Partager |
Tourisme et communautés rurales au Venezuela : vers une application des principes du Développement durable Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Valentin, Aude Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’évolution récente du tourisme international au Venezuela est particulièrement intéressante : l’activité touristique qui reste très largement concentrée sur la côte caribéenne, et notamment l’île de Margarita, se diversifie au profit de nouveaux centres d’intérêt dans les régions intérieures. L’affichage de nouvelles volontés politiques sur la scène régionale et internationale, sous l’impulsion du président Chavez, a perturbé le marché touristique national qui était dominé pour les clientèles nord-américaines ; le Venezuela apparaît désormais aux yeux des États-Unis comme un pays à risque, instable. C’est dans ce contexte que s’inscrit le « Programa Andes Tropicales » [PAT] qui soutient le développement rural dans les parcs nationaux ; ce programme repose sur la participation des populations locales et leur implication dans les politiques de conservation des ressources naturelles et culturelles sources de revenus. Le soutien financier des microprojets familiaux et communautaires doit permettre de lutter contre la pauvreté. The recent evolution of international tourism in Venezuela is particularly interesting. Even if tourism activity remains heavily concentrated on the Caribbean coast, in particular on the island of Margarita, it is nevertheless diversifying gradually to make way for new areas of interest in the country’s interior. The display of new political will on the regional and international scene, under the leadership of President Chavez, has disrupted the national tourism market which was dominated by North American customers. Venezuela now appears in the eyes of the United States as a country that is at risk,and therefore unstable. It is in this context that the “Programa Andes Tropicales" [PAT] was developed to promote rural development in national parks; This program is based on the participation and involvement of local populations in the development of appropriate policies for conserving natural resources and cultural sources of income. Financial support is also provided for family and community micro projects to help alleviate poverty in these regions. Venezuela Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.445 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/445 | Partager |
Mémoire indienne dans The Swinging Bridge de Ramabai Espinet : la construction d’une identité indo-trinidadienne diasporique Auteur(s) : Solbiac, Rodolphe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cette étude démontre que l’écriture du roman The Swinging Bridge constitue une action de récupération de la mémoire féminine indienne qui réactive les liens entre Indo-Trinidadiens du Canada et Indo-Trinidadiens vivant à Trinidad tout en rétablissant une relation avec l’Inde des origines. Elle montre que, dans l’espace du roman, des relations s’établissent entre le centre historique réel ou mythique des établissements dispersés, et des sociétés d’installation par le biais d’une intrigue qui amène personnages et lecteurs à la conscience de former un peuple en diaspora.Elle analyse les procédés littéraires d’une récupération de la mémoire qui révèle, rectifie et réorganise dans une nouvelle cohérence des fragments épars réintroduisant dans la mémoire collective les qualités ancestrales d’indépendance de la femme indienne. Elle révèle le caractère hybride de l’identité culturelle diasporique qui se construit tout au long du roman puis analyse les enjeux pour l’écrivain féminin postcolonial diasporique de cet acte de représentation.Elle conclut que cette représentation constitue une réécriture contre discursive de l’Histoire trinidadienne et qu’elle introduit la définition d’un continuum identitaire indo-américain qui contribue à résorber la dislocation et la fragmentation qui caractérisent cet espace essentiellement diasporique. This work proposes to read The Swinging Bridge as a process by which a hybrid Indo-Trinidadian Diaspora is created. It argues that the novel’s recovery of memory constitutes a process by which individual memories turn into a collective diasporic memory which re-establishes links between Indo-Trinidadians dispersed in Canada and Trinidad. We demonstrate that rebinding to the Trinidadian space and recovering part of the memory of the Indian historical centre set the three spaces in a diasporic relation.This study also demonstrates that the novel’s narrative semantics rejects cultural conflict, as well as essentialism and creates a hybrid cultural identity. It establishes that the construction of diaspora at work in The Swinging Bridge advocates for the appreciation routes rather than roots and is compatible with the idea of a multi-locational diasporic consciousness. Caraïbes Trinité Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5757 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5757 | Partager |
1914-2014, un siècle d’anthropophagie féminine dans l’art brésilien : pertinence et actualité ? ; 1914-2014, a century of female anthropophagy in brazilian art : relevance and topicality ? Auteur(s) : Hugues, Henri Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Berthet, Dominique Résumé : Au début du vingtième siècle, une rupture radicale et fondatrice de modernité artistique eut lieu au Brésil. Cette modernité se démarque de celle d’Europe par la prise de conscience des distances géographiques, culturelles et politiques vis à vis de l’Europe et surtout de l’ancienne puissance coloniale, le Portugal, par la recherche de son identité à travers la multiplicité des métissages du Nouveau Monde, ses mythes et son histoire réelle décolonisée. L’avant-garde brésilienne émerge autour de 1928, à travers les Manifestes anthropophages d’Oswald de Andrade (1890-1954) qui est donc le fondateur des anthropophagies, que l’on peut définir comme un indianisme à rebours. Le ″mauvais sauvage″ exerce sa critique contre les impostures du monde. « La ″Descente anthropophagique″ n’est pas une révolution littéraire, ni sociale, ni politique, ni religieuse. Elle est tout cela à la fois ! Sa loi est simple : Ne m’intéresse que ce qui n’est pas à moi ! Loi de l’homme, loi de l’anthropophagie ! » . Elle prescrit donc la dévoration des modèles importés et leur digestion dans l’hybridation au nom de l’identité brésilienne, par déplacement de concepts freudiens : « L’anthropophagie c’est la transformation permanente du Tabou (manger de l’homme) en Totem (de l’identité brésilienne) ! » . Ici l’influence notable de la psychanalyse et de l’anthropologie est à resituer : le déplacement du tabou anthropophage demeure une transgression symbolique, une métaphore, mais la référence anthropophagique ne concerne pas que la période précolombienne, car elle se réactualise. Nous nous proposons d’étudier ce phénomène à travers quatre questions : 1°- Quelles relations existent entre l’anthropophagie, l’histoire, l’esthétique et l’idéologie ? 2°- Quelle est la place des femmes artistes brésiliennes dans l’émergence de ce mouvement, compte tenu de leur présence décisive dès l’origine ?3°- Compte tenu de la résurgence rhizomique de l’anthropophagie dans la 2e moitié du XXe siècle, y compris jusqu’à aujourd’hui, quelle est la place des femmes artistes dans ce phénomène ? Y a-t-il continuité avec l’époque fondatrice ?4°- Etant donné ce qui précède, peut-on déduire qu’il existe un courant spécifiquement féminin dans l’anthropophagie d’hier et d’aujourd’hui ? Quelle est son importance réelle ? Quelles sont ses relations et postures par rapport à la postmodernité et à la mondialisation de l’art contemporain ? At the beginning of the twentieth century, in Brazil, a radical artistic rupture took place, which marked the beginning of a new era. The resulting modernity differed from its European counterpart by the awareness of geographical, cultural and political distances that alienated Brazil from Europe and more specifically from its former colonial owner, Portugal. Brazilian modernity sought to define its identity through important basic elements that constitute the stuff that the New World is made of: cross-breeding, mythology and post-colonialism. The Brazilian avant-garde emerged around 1928 with the publication of The Anthropophagy Manifesto by Oswald de Andrade (1890-1954), who is thus the founder of the Anthropophagy, that we can define as a backward step into a reinvented form of ″Amerindianness″. The ″bad savage″ voices his criticism against impostures of the world. « Anthropophagy art is not a literary revolution, nor is it a social plea, nor a political pamphlet, nor a religious tract. It is all these things at the same time. Its law is simple: everything that is not me is of interest to me. The law of men is the law of Anthropophagy ». It thus prescribes eating up imported models and digesting them through the process of hybridization in the name of Brazilian identity. By displacing Freudian concepts, «Anthropophagy is the permanent transformation of the Taboo (man-eating) into a Totem (Brazilian identity) ». The permeating influences of psychoanalysis and anthropology need to be put in perspective: the displacement of the anthropophagous taboo remains a symbolic act of transgression, a metaphor, but the anthropophagic reference does not concern the pre-Columbian period, because it is updated. We propose to study this phenomenon through four questions: 1°- What are the relations between Anthropophagy, history, esthetics and ideology? 2°- What is the place of women Brazilian artists in the emergence of this movement, taking into account their decisive presence right from the start? 3°- Taking into account the resurgence of Anthropophagy from the second half of the 20th century onwards, what is the place of women artists in this phenomenon? Are they pursuing the same interests as the founders of the movement?4°- Can we deduce that there exists a specifically female genre within the anthropophagic movement of yesterday and of today? If so, what is its relevance? Where does it stand with respect to the contemporary concepts of post-modernity and globalization in the present-day art world? http://www.theses.fr/2014AGUY0766/document | Partager |
Intractable Social-Economic Problems of Martinique Auteur(s) : Wong, Alfred Gomes, Roxanne Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : There is substantial social unrest underlying the prevailing neocolonial political and societal structure in Martinique. It is burdened with chronic high rate of unemployment rate and continuing rising cost of imported food and other basic necessities of life. Banana is the foremost plantation crop grown in Martinique. There is also an ecological disaster arising from the widespread use of carcinogenic chlordecone for controlling banana pests for more than 3 decades. Although this practice had stopped in 2003, the recalcitrant pesticide remained largely in the soil. The challenge to create meaningful new jobs under these social-economic and environmental constraints is thus formidable. C’est sous le prisme de la structure politique et sociale néocoloniale qu’il convient d’appréhender l'importante agitation sociale de la Martinique. L’île est marquée par un taux élevé et dépend d’importations alimentaires et autres dont les prix ne cessent d’augmenter. La banane, culture de plantation qui a structuré les logiques économiques de la Martinique, est à l’origine d’une catastrophe écologique en raison de l'utilisation généralisée de chlordécone cancérogène pour lutter contre les parasites pendant plus de trois décennies. Bien que cette pratique ait cessé en 2003, le pesticide récalcitrant est resté en grande partie dans le sol. Le défi est de créer de nouveaux emplois, intéressants, dans ce contexte marqué par de lourdes contraintes socio-économiques et environnementaux. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6073 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6073 | Partager |