Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Networks set in stone : archaic ceramic interaction in the early prehistoric northeastern Caribbean Auteur(s) : Hofman L., Corinne Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Association Ouacabou Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire AIAC : Association Internationale d'Archéologie de la Caraïbe Conseil général de la Martinique Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Description : Cette communication porte sur l'interaction entre les communautés de l'âge archaïque et le début céramique dans la région septentrionale de la Caraïbe. Cette interaction aurait posé les jalons des développements sociaux et culturels. Siècle(s) traité(s) : 8 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12058 V12058 | Partager |
Iles et iliens (îles des Antipodes, des Caraibes et Saint Pierre) Auteur(s) : Antona, Martine Résumé : Les îles et archipels français des Caraibes, de l'Océan Indien, du Pacifique et l'île de Saint Pierre et Miquelon concentrent la majorité des 1,670 millions de français habitant outre-mer. Il s'agit de terres étroites, éloignées de la métropole et distantes entre elles, éparses et souvent composées d'archipels. A l'exception de Saint Pierre et Miquelon, elles sont tropicales et soumises à des risques climatiques majeurs (cyclones). Leur superficie est réduite si on la compare à celle des territoires continentaux français d'outre-mer (Guyane et Terres Australes) mais elles sont au centre d'une surface maritime importante marquée par la pauvreté et l'inégale répartition des ressources biologiques et par la nature fragile des écosystèmes littoraux insulaires. Des parallèles entre l'isolement biologique des îles et leur peuplement ont pu amener à assimiler les îles à des "refuges" 1/ d'où une faible relation des îliens avec la mer et de rares échanges maritimes. Présenter ces îles comme un ensemble ne saurait rendre compte que leurs points communs sont autant de différences. La mer apparaît selon les îles comme un facteur d'isolement ou d'activités et de relations. La dynamique des îles renvoie donc à l'insularité perçue comme un handicap du fait de l'isolement ou un atout de position. Ces caractères peuvent être accentués selon la situation des îles (iles océaniques ou précontinentales), ou selon l'interaction entre insularité et système socio-culturel issu des relations avec la métropole. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1992/rapport-4213.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4213/ | Partager |
Lucir: aspectos tipológicos, tecnológicos y funcionales en el diseño de una apariencia distintiva (circa 1900) Auteur(s) : Paola Kaczan, Gisela Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Este trabajo indaga en la forma de componer la apariencia femenina hacia el inicio del siglo XX, como signo altamente valorado de un estilo de vida. Se hará hincapié en la moda para el ocio en la playa. En el marco de una práctica insipiente, se priorizó la necesidad de exaltar la distinción por sobre la vivencia de las sensaciones que podrían provocar el contacto con la naturaleza. Se entiende que para esto fueron decisivas las pautas tipológicas, tecnológicas y funcionales del vestir. Los atributos como forma, materialidad, modos de confección y de uso trascendieron su rol técnico para volverse condicionantes de las formas de comportamiento e interacción social y para comunicar los modos que podía asumir el gusto por el lujo. Ce travail de recherche est consacré à la construction de l'apparence féminine, au début du xxe siècle, comme style de vie jouissant d’une grande considération. L’accent est mis sur le développement de la mode sur les plages, dans un cadre d’oisiveté. Dans le cadre de l’émergence de ces pratiques naïves, la priorité fut l’exaltation d’un besoin de distinction plutôt que la recherche de sensations au contact de la nature. De nouvelles normes émergent en combinant les types, les technologies et la fonctionnalité de l’habillement. Les attributs comme la forme, la matérialité, la confection et l’usage constituent des éléments déterminants dans les formes de comportement et les interactions sociales et ils illustrent les différentes manières d’assumer le goût du luxe. This work investigates in the way of composing the feminine appearance to the beginning of the 20th century, as sign highly valued of a way of life. It will be emphasized in the mode used for the leisure in the beach. In the frame of an ignorant practice, there was prioritized the need to exalt the distinction for on the experience of the sensations that might provoke the contact with the nature. There is understood that for it were decisive the guidelines typological, technological and functional of to dress. The attributes like form, materiality, confection and use, came out his technical role to become determining of the forms of behavior and social interaction and to communicate the manners that the taste could assume for the luxury. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7348 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7348 | Partager |
Alternances codiques et éducation dans les département et collectivités d'outre-mer ; Alternances codiques et éducation dans les département et collectivités d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Delcroix, Antoine Alby, Sophie Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Structure et Dynamique des Langues (SeDyL) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR135 - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) DGLFLF Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nonobstant leur diversité sur le plan linguistique et socioculturel, les contextes d'enseignement dans les départements et collectivités de l'outre-mer français présentent de nombreux points communs, et notamment la présence de plusieurs langues entrainant des phénomènes de contacts comme les alternances codiques (désormais AC). Ainsi, dans ces contextes bi et plurilingues, la question de la gestion des langues au cours des interactions didactiques est centrale et concerne tous les acteurs : élèves, parents, enseignants, formateurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs de l'Éducation nationale... Si l'utilisation des langues régionales et de l'AC dans les situations d'enseignement a longtemps été interdite et considérée comme un manque de maitrise ou de respect, les travaux actuels tendent à considérer ces phénomènes comme des marques de mobilisation des ressources langagières et de construction de compétences plurilingues en vue de l'enseignement et de l'apprentissage de savoirs, tant dans les disciplines dites linguistiques (français, langue vivante étrangère, langue vivante régionale...) que non linguistiques (sciences de la vie et de la terre, histoire, mathématiques, éducation physique et sportive...). C'est pourquoi nous avons relevé, transcrit puis analysé des corpus de parole issus de situations d'enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, afin d'analyser les AC en classe et de proposer des pistes de réflexion didactiques et pédagogiques, mais également éducatives, culturelles et sociales en contextes bi- et plurilingues. Langues et Cités halshs-00978144 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144/file/anciaux-delcroix-alby2011_V_SHS.pdf | Partager |
Approcher le genre par les Sciences de l'Information et de la Communication : représentations et déconstruction des assignations genrées dans la sphère discursive contemporaine des Antilles françaises Auteur(s) : Almar, Nathalie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Représentations, pratiques, déconstruction du genre dans les sociétés caribéennes" : journée d'étude, le 14 novembre 2016. Université des Antilles Description : Chercheuse en information et communication, Nathalie Almar questionne les effets des médias et la réception des informations par le public martiniquais particulièrement au sujet du rôle des médias sur la socialisation de genre. L'analyse de Nathalie Almar s'intéresse aux discours sociaux en interaction autour de l'identité féminine et plus globalement aux rôles de genres. Elle explique qu'à partir des années 1980, la représentation médiatique est constitutive du réel qu'elle produit et dont elle rend légitime les normes. En effet à cette époque, les travaux de Stuart Hall révèlent un récepteur actif, opérant un décodage en fonction de la lecture prescrite du message médiatique. Selon cette approche de la représentation qui est perçue comme une négociation qui s'interroge sur le processus de production des identités féminines dans le contexte des Antilles françaises, Nathalie Almar situe son propos dans la théorie d'incubation culturelle de George Gerbner. Selon elle, ceci évoque un processus de culture ou d'incubation des normes diffusées par les médias. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16328 V16328 | Partager |
Decolonization and social change in the French West Indies (1946-1961) ; Décolonisation et changement social aux Antilles françaises. De l'assimilation à la "Départementalisation" ; socio-histoire d'une construction paradoxale (1946-1961) Auteur(s) : Lavenaire, Maël, Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles Jean-Pierre SAINTON Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The social change which takes place in the French West Indies after the Second World War ensues from a historical interactive process. It occurs between 1946 and 1961, within the frame of the new dynamic fostered in the aftermath of the war. Here we refer to the new political status of Department, the outbreak of social conflicts during the process of decolonization, the public policies and the planning of “the economic and social development” of the overseas departments. The dynamic also includes the population growth with the birth of a new generation- from the sociological point of view. The aforementioned interaction instils the new type of society emerging in the French West Indies since the 1960’s, without drastically changing their colonial social structure. This transformation named “Departmentalization” seems paradoxical because it will generate “modern” social frustrations, while maintaining existing frustrations that stemmed from the plantation society. This process led to the transition from a slave society to a consumer society. It allows us to understand the persistence of a latent social unrest in these departments, in spite of the overall significant improvement of the living conditions during the early twentieth century. La transformation sociale des Antilles françaises qui se produit après la Seconde Guerre mondiale résulte d’un processus interactif historique. Celui-ci se produit entre 1946 et 1961 autour des nouvelles dynamiques de l’après-guerre. Il s’agit du statut départemental, de la décolonisation avec l’explosion des conflits sociaux, de la politique publique de « développement économique et social » avec la planification dans les départements d’outre-mer, et de l’accroissement démographique avec l’apparition d’une nouvelle génération « sociologique ». C’est précisément cette interaction qui est à l’origine du nouveau type de société qui émerge aux Antilles à partir des années 1960 sans pour autant que leur structure sociale coloniale ne soit bouleversée. Cette construction qui prend le nom commun de « Départementalisation » est paradoxale car elle va générer des frustrations sociales « modernes », tout en maintenant des frustrations anciennes issues de la société de plantation. En induisant ainsi le passage d’un monde d’ « habitation » à un monde de consommation, cette construction permet de comprendre un peu mieux, le maintien, au début du XXIe siècle, d’un malaise social latent dans ces départements en dépit d’une amélioration sensible et générale des conditions de vie. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/file/D%C3%A9colonisation%20et%20changement%20social%20aux%20Antilles%20fran%C3%A7aises%20%281946-1961%29%20-%20Ma%C3%ABl%20LAVENAIRE%202017.pdf | Partager Voir aussi French West Indies, Overseas departments, Plantation societies in America Twentieth century, Post- war period – 1946-1961 Social political and cultural history – Public policies – Social movements Antilles françaises, Départements d’outre-mer, Amérique des plantations XXe siècle , Après-guerre – 1946-1961, Histoire sociale politique et culturelle – Action publique – Mouvements sociaux [SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History [SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology |
Diaspora portoricaine et musique rap à New York : entre latinité et culture africaine américaine Auteur(s) : Partel, Stéphane Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le rap a atteint un succès sans précédent auprès des jeunes urbains aux États-Unis et dans les grandes mégalopoles du monde entier. Ce genre musical, figure de proue du hip-hop, s’est affirmé dès les années 1970 comme un moyen d’expression diasporique reflétant les expériences, les rapports complexes et les interactions culturelles entre Africains-Américains, Jamaïcains et Portoricains de la diaspora vivant à New York. Cependant, le positionnement des artistes issus de la diaspora portoricaine a été peu étudié. Nourri de séjours d’observation participante et de recherches réalisées entre 2005 et 2008, ainsi que de la fréquentation assidue des concerts du collectif artistique portoricain The Terror Squad auxquels l’auteur a pu assister, cet article se propose donc d’analyser le rôle central des artistes issus de la diaspora portoricaine de New York à travers l’étude du rap, élément le plus médiatisé du hip-hop. Il devient ainsi possible de mieux entrevoir les tensions, convergences et interactions culturelles qui régissent les rapports complexes qui s’établissent entre la latinité des Portoricains et la culture africaine-américaine urbaine depuis plus d’une trentaine d’années dans le milieu du rap. Rap music has achieved unprecedented success among urban youth in the United States and in big cities around the world. As a key element of hip-hop this musical style has been asserting its strength since the 1970s as a reflection of the diasporic experience and the complex cultural interactions between African Americans, Jamaicans and Puerto Ricans of the diaspora living in New York. However, scant research has been conducted on the role of Puerto Rican artists of the diaspora living in New York. Therefore, based on field trips and participant observation undertaken between 2005 and 2008 and the concerts of the Puerto Rican rap group The Terror Squad that the author was able to attend frequently, the purpose of this article is to analyze the central role of Puerto Rican artists located in New York through rap music, the most publicized element of hip-hop. This analysis sheds light on the tensions, commonalities and cultural interactions that govern the complex relationships between the distinctive Latin identity of Puerto Ricans and the African American urban culture, as witnessed on New York’s rap scene for more than thirty years. New York Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4756 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4756 | Partager |
Communication dans le système éducatif martiniquais et exclusion sociale Auteur(s) : Cidalise-Montaise, Marie-Dominique Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Ollivier, Bruno Résumé : Échec scolaire, délinquance, violence, exclusion, sont les fléaux de notre société moderne.À la Martinique dans les années 1950 un certain nombre de dispositifs furent mis en place pour tenter d’enrayer sinon de réduire l’ampleur du phénomène. Une maison de l’enfance et des dispositifs sanitaires et sociaux sont mis en place. Aujourd’hui face aux élèves en difficulté il existe également des structures diverses qui sont les classes spécialisées, les classes d’adaptation, les structures psycho-pédagogiques diverses. Et dans les deux cas sous couvert d’aide à l’enfance d’accompagnement et d’aides multiples des populations d’enfants ont vécu et vivent la marginalisation, l’exclusion car la différence affichée par la prise en charge de ces enfants constitue une représentation négative à leur encontre.Au cœur de notre problématique il y a la conviction que les choses peuvent changer. Il ne s’agit pas de prendre les acteurs sociaux pour des démiurges, de faire comme si ils pouvaient métamorphoser le monde à volonté, mais de bien comprendre ce qui se joue dans les interactions entre acteurs. Car il existe des forces dynamiques en présence dans les interactions d’enseignement, d’éducation, et d’assistance, ce sont les représentations.L’individu est habité par son capital culturel, il le porte en lui incorporé, inscrit dans son être biologique, dans son cerveau et son système nerveux, dans son être biologique, dans l’ensemble du corps pour un certain nombre de schèmes de perceptions et d’action, le capital culturel est l’une des variétés la moins détachable de son propriétaire. Chacun détient un capital culturel en même temps qu’il est ce capital, il lui doit sa singularité, son identité et tout ce qui lui permet d’entrer en relation avec le monde, et avec les autres.Par un retour réflexif, l’individu peut prendre conscience de son capital culturel, de ses représentations, d’une partie de son habitus, L’image qui résulte de cette prise de conscience enrichit l’ensemble des représentations, donc le capital culturel lui-même. L’image du capital culturel dont on dispose participe de l’image de soi et donc d’un processus complexe de valorisation ou de dévalorisation de soi.L’image de soi, de ce qu’on sait de ce qu’on sait faire se heurte de toute façon à l’image que nous revoient les autres, chacun apprend dès l’enfance à être jugé par sa famille puis par ses enseignants et les autres élèves. Chacun se sent jugé sur ce qu’il fait, et indirectement sur ce qu’il est ou paraît être, sur ce qu’il sait ou paraît savoir. Nul être ne peut se protéger complètement des jugements d’autrui, mais il peut essayer de les infléchir à son avantage, en particulier lorsque les jugements favorables lui vaudraient l’amour, et la reconnaissance des autres.Tel est l’enjeu fondamental de la relation éducative qui permettrait à l’élève dit en difficulté de majorer son ambition par une plus haute estime de lui même, et d’entrer ainsi dans une pédagogie de la réussite.Hier, certains élèves étaient condamnés par un système à quitter l’institution scolaire très tôt. Le regard du maître, les représentations qu’il avait des enfants pauvres ne leur permettait pas d’aller au-delà de l’école primaire et très vite ils intégraient le monde du travail. Aujourd’hui malgré une scolarité obligatoire jusqu’à seize ans les représentations que l’on a d’un élève peuvent avoir également des incidences sur son destin scolaire et l’amener à l’exclusion. C’est ce que nous allons tenter d’expliquer grâce à une expérimentation menée sur le terrain avec les différents acteurs du champ éducatif et les outils mis à leur disposition.Regard, représentations, réussite, échec sont les différents axes d’une problématique sur le jugement prédéterminé de l’enseignant et ses conséquences sur le destin de certains individus. La mission essentielle d'un enseignant étant de tout mettre en œuvre pour faire réussir tous ses élèves. School failure, delinquency, violence, exclusion, are the scourge of modern society.In 1950s Martinique a number of devices were put in place to try and stop or at least reduce the magnitude of the phenomenon. Juvenile institutions, health and social systems were put in place. Nowadays additional options are available such as specialized classes and other special educational structures. These systems unfortunately have resulted in the further marginalization and exclusion of entire generations of children, putting them under a negative light, against the core principal of the very programs that were meant to help them. At the heart of the problem is the belief that things can change. Our goal is not to portray social actors as if they could change the world at will, but rather to try and understand the interaction between the different actors. There are dynamics at play within the educational interactions and available support systems, which lead to certain representations of some of the students. The individual is inhabited by its cultural back-ground or layer. It is part of the biological being, brain and nervous system, part of his or her entire body, interfering with a number of perception patterns and actions. The cultural layer of any individual is actually the least detachable of all layers. The individual gets his or her sense of uniqueness, identity and everything that allows him or her to interact with the world and others from this cultural layer.When getting into further analysis we notice that the individual can become aware of his or her cultural heritage, of his or her representations or habits. The self-image that results from this awareness makes for a richer representation of the cultural layer which can trigger either high or low self-esteem. Our idea of our image usually clashes with the image received from others. Each and every one of us has in some way or the other been judged by his or her respective family, by teachers or other students in the classroom. Everyone feels judged because of his or her own actions, his or her appearance, or what he or she appears to know. Nobody can fully protect him or her-self from judgements passed from third parties, and in some circumstances one might attempt to use these judgements to their advantages, especially when they could lead to more empathy or acknowledgement from a third party.This is the fundamental issue of the educational relationship that would, by allowing struggling students to increase their ambitions by the way of higher self-esteem, allow for better success.In the past, some students were condemned by the system and led to leave the school system early. The way the teacher would perceive the student and poorer children in general did not allow the said student to go beyond elementary school and he or she would very soon join the workforce. Nowadays, despite mandatory education through age sixteen, the representation we have of each student can still affect academic performance and lead to exclusion. This is what we will attempt to explain through an experiment conducted with the different actors in the education field and the tools at their disposal.Perception, performance, success, failure are the different axes of a problem that leads to the predetermined judgment of teachers and the consequences of said perception on the fate of some of the students, keeping in mind that an educator’s main task is to do everything in their power to pass all students. http://www.theses.fr/2015AGUY0850/document | Partager |
Création d’une aire protégée et logiques d’action de l’état et du milieu : analyse d’une irréconciabilité constructive à l’œuvre Auteur(s) : Lequin, Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article analyse les interactions socioculturelles d’acteurs multiples ayant des intérêts divergents en regard de la reconnaissance d’un espace naturel à titre d’aire protégée, plus particulièrement le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (PMSSL), situé au Québec à l’embouchure de la rivière Saguenay. Compris dans le sens d’espace socialisé et investi de valeurs parfois contradictoires, ce territoire constitue le cas empirique sur lequel repose l’analyse des logiques d’acteurs. La perspective ici mise de l’avant repose à la fois sur une décision de l’État de créer et de mettre en valeur une aire marine ainsi que sur la participation active des collectivités territoriales dans la gestion du patrimoine environnemental et culturel lié à leur identité propre. Si la participation des communautés locales apparaît comme un élément essentiel et démocratique dans la reconnaissance d’un espace naturel protégé, il apparaît tout aussi capital de bien saisir la logique qui sous-tend les actions de l’État et du milieu. Les résultats empiriques montrent deux logiques d’action distinctes à l’œuvre, une logique classique de planification et implantation stratégiques de l’état réservant une espace de participation programmée pour la communauté et une logique stratégique communautaire à caractère émergent, de portée moins englobante, mais adaptable aux nouvelles réalités et contraintes gouvernementales. Les résultats peuvent être représentés sous forme d’un processus de gouvernance à l’œuvre, un caractérisé par une participation de base, mais un qui suggère qu’un processus plus hautement démocratique nécessiterait un plus haut degré de vigilance dans la perspective communautaire, suffisante pour produire une meilleure symétrie de pouvoir démocratique entre l’État. This paper analyzes the socio-cultural dynamic between multiple stakeholders with divergent interests concerning the formalization of the status of a natural area into a protected area. The empirical case under analysis is the creation of the Saguenay Marine Park located at the confluence of the St-lawrence and Saguenay rivers in Québec, a rural region represented by different localities showing some contradictions in socio-economic values and agendas. The dual perspective put forth is, first, the governmental decision one to create and promote a marine protected area, and second, the regional community one to participate in the process and adapt the management of their cultural and environmental heritage to their own perception of their socio-economic identity. The objective of analysis is to identify the logics of action underlying both processes. The empirical results show two distinct logics at work, a government logic of classic managerial planning and implementation into which the community has a programmed role and a community logic of emergent planning, less comprehensive in scope, but adaptable to the emerging realities and limitations of the governmnent one. They can be seen in tandem as representing a governance process at work, one with a basic participative character, but one which suggests that an enhanced democratic process entails a higher vigilance level from a community perspective, such as to produce a more even democratic symmetry of powers between the State and the regional community. Québec Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3565 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3565 | Partager Voir aussi aire protégée gestion participative des ressource environnementale développement touristique durable développement touristique durable viable région ultra-périphérique protected area joint management of environment resource tourism sustainable development tourism viable development overseas region |
Rapport au savoir en EPS à l’école primaire Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Musard, Mathilde Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire de Semio-Linguistique, Didactique et Informatique (LASELDI) ; Université de Franche-Comté (UFC) Éditeur(s) : HAL CCSD Université de Nantes Résumé : International audience Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en éducation physique et sportive (EPS) à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Il s'agit de comprendre ce qui pousse les élèves à agir et à s'approprier des savoirs en EPS. Soixante-cinq élèves de 10 classes différentes (du CE1 au CM2), issus de deux écoles au public sociologiquement contrasté, ont été questionnés sous la forme d'entretiens dans le courant même de la leçon. Les résultats tendent à montrer que le rapport à l'apprendre se fabrique à la fois dans la durée, la répétition, en fonction d'habitudes intériorisées, mais aussi dans les interactions avec l'enseignant, ses pairs, voire hors du cadre scolaire (sa famille, son club…). Il nous semble donc fécond de croiser l'individuel et le social, le passé du sujet et le présent des interactions, le dedans et le dehors de la classe pour mieux comprendre le rapport au savoir des élèves en EPS Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en EPS à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Elle n'en explore qu'un versant, sa face déclarée par les acteurs eux-mêmes lors d'entretiens, que le chercheur soumet à une grille d'analyse externe. Selon Bautier et al. (2000), le rapport au savoir peut être défini comme rapport à des processus (l'acte d'apprendre), à des produits (les savoirs comme compétences acquises et comme objets institutionnels, culturels et sociaux) et à des situations d'apprentissage. Les auteurs précisent qu'il s'agit d'« une relation de sens, et donc de valeur, entre un individu (ou un groupe) et les processus ou produits du savoir » (Charlot et al., 1992). Quel sens les élèves de primaire peuvent-ils donner ou pas à l'apprendre et aux savoirs en EPS ? Le cadre de l'EPS est particulier dans la mesure où sont convoqués par les élèves des savoirs à la fois pratiques et théoriques, où sont associées mise en oeuvre et réflexion sur cette dernière. L'objectif de cette étude de type socio-didactique est de décrire et comprendre cette relation de sens entre des élèves et les processus et produits de l'apprentissage. Nous voulons nous intéresser au rapport aux savoirs propres à l'EPS manifestés par les élèves, autrement dit à ce qui fait sens pour eux à partir de la compréhension de ce qui les fait agir dans le cadre d'une discipline d'enseignement particulière. Après avoir discuté le concept de rapport au savoir selon différentes approches et présenté les questions de recherche centrées sur le rapport des élèves aux processus et aux produits de l'apprentissage, nous préciserons comment nous avons mené et analysé les entretiens avec les élèves. Enfin, nous terminerons par la présentation des résultats, qui seront ensuite discutés. ISSN: 1954-3077 hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/file/REE%20Poggi-VersionDefinitive.pdf | Partager |
Mobiliser différentes échelles de contexte pour comprendre l’activité didactique d’un enseignant d’EPS exerçant en milieu difficile Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Brière-Guénoun, Fabienne Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Transformations des pratiques Éducatives et des pratiques Sociales (LIRTES) ; Université Paris-Est (UPE) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Cette étude s'intéresse aux déterminants de l'activité didactique de l'enseignant appréhendés dans l'interaction entre processus internes et externes en vue d'apprécier les effets différenciateurs, voire potentiellement inégalitaires, en termes de guidage de la réussite de tous les élèves. Elle vise à mieux comprendre les conditions de possibilités du processus de contextualisation didactique en mobilisant différentes échelles de contexte pour comprendre les pratiques au croisement des dispositions incorporées et des « préoccupations didactiques » (Brière-Guenoun, 2014) qui émergent en situation. Les données relèvent d'une analyse comparative de deux cycles d'enseignement d'un enseignant exerçant en milieu difficile. Les résultats mettent en évidence le poids de l'ancrage culturel des savoirs, des normes institutionnelles implicites (liées à la construction des savoirs par les élèves et à leur engagement des élèves) ainsi que de l'histoire et de l'expérience personnelle professionnelles de l'enseignant étudié. Autrement dit, pour s'adapter aux spécificités inhérentes au contexte, le professeur cherche en permanence à résoudre des conflits traduisant plus généralement l'imbrication de multiples déterminants d'ordres épistémique, subjectif ou culturel et institutionnel. 4ème Colloque International de l'Association pour des Recherches Comparatistes en Didactique: Analyses didactiques des pratiques d’enseignement et de formation : quelles perspectives ? Toulouse, France hal-01620927 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620927 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620927/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620927/file/Poggi%20et%20Briere.pdf | Partager |
Aires protégées, gestion participative des ressources environnementales et développement touristique durable et viable dans les régions ultra-périphériques Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le tourisme est souvent présenté comme l’un des instruments d’un développement durable, même s’il connaît une expansion difficilement maîtrisable, au détriment du patrimoine environnemental, insulaire et littoral en particulier, comme dans les DOM-TOM.Le tourisme a des impacts, culturels et sociaux notamment, sur l’environnement. Les ressources du patrimoine alimentent de leur côté la demande et l’offre touristiques. Un tourisme assis sur une gestion ad hoc des ressources du patrimoine constitue un facteur puissant de durabilité du développement local. La soumission de l’activité touristique aux exigences de protection, de conservation et de gestion reproductible de la biodiversité et du patrimoine naturel, dans les aires protégées de la Caraïbe française en particulier, génère des approches, des stratégies et des comportements nouveaux. La démarche écotouristique appelle une gestion participative et intégrée des ressources et des espaces, et constitue un défi pour les opérateurs du tourisme comme pour les acteurs de l’environnement, et une opportunité de « réappropriation » de leur milieu de vie par les populations locales. Il faut alors en clarifier le concept et les implications ; puis en analyser les objectifs et les enjeux dans une perspective de développement durable. Tourism often appears as one a tool for a sustainable development, even if it is not easy to control, in the détriment of island and costal environment heritage, as in French overseas regions. Besides the cultural and social impacts of tourism upon environment, the heritage resources nuture the touristic request and offer. If based on an appropriate management of those resources, it may be a strong incentive for local sustainable development. The respect of protection, conservation and sustainable management of biodiversity and natural resources by tourism, especially in the overseas regions of French West Indies, produces new approaches, strategies and behaviours. The ecotourism approach, calling for a joint and integrated management of resources and areas, is a challenge for tour operators as for environment actors, and brings local population an opportunity to reappropriate their life environment. Its concept and implications must then be clarified, before analysing its aims and stakes regarding sustainable development Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3560 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3560 | Partager |
Tourisme et socio-économie dans les espaces ruraux au Cameroun : entre survivances culturelles et mutations Auteur(s) : Jacques, Yomb Tagne Robert, Tefe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Dans un monde essentiellement mouvant et dynamique et dont les stratégies de développement sont tout aussi diverses, le monde rural ne reste pas à la traine. Les espaces ruraux qui sont par essence des lieux de survivances culturelles ont de la peine à construire des stratégies de développement par des replis identitaires dans un contexte de mondialisation et marqué particulièrement par une indigence notoire. Dans ce contexte, le tourisme qui demeure une situation de rente pour les ruraux est influencé par de profondes dynamiques exogènes. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer le lien social entre les acteurs inscrits dans le développement du tourisme en milieu rural. La problématique est soutenue par les interrogations suivantes : comment résister aux conduites modernes des touristes en milieu rural dans un contexte de mondialisation ? Les modes de vie des touristes en milieu rural sont-ils autant compatibles avec ceux des locaux ? Comment les touristes influencent-ils les modes de vie des acteurs ruraux au point d’en provoquer des innovations socio-économiques ? Le cadre théorique est essentiellement axé sur la théorie du lien social axé sur la finalité de l’échange. La méthode est qualitative, car il est question dans cette étude de ressortir les interactions entre les acteurs en présence dans la problématique du tourisme. Les résultats montrent que : a) le tourisme en milieu rural est une source de rente pour les locaux, b) il y a une innovation dans la gestion des temps traditionnelles, c) les sources de revenus ne sont plus seulement issues de la production agricoles, mais aussi des services, d) les modes de vie des ruraux sont profondément modifiés par les dynamiques portées par les touristes. In a changing world whose development strategies are diverse, the rural world is not left behind. Rural areas that essentially represent cultural resilience sites are challenged in building development strategies in a globalized world characterized by notorious poverty. In this context tourism, which remains an economic rent for rural, is influenced by exogenous conditions. This paper aims to analyze the social bond between the players enrolled in the development of rural tourism. The analytic process is supported by the following questions: How to resist the modern behaviour of rural tourists in a globalization context? Are the lifestyles of rural tourists compatible with locals? How do tourists influence the lifestyle of rural stakeholders to the point of causing socio-economic innovations? The theoretical framework focuses mainly on the theory of social ties focusing on the purpose of exchange. The method is qualitative, as this study highlights the interactions between the stakeholders. The results show that: a) Rural tourism is a source of income for locals; b) there is an innovation in managing traditional time; c) sources of income are not only from agricultural production but also from services; d) rural lifestyles are profoundly changed by the dynamic brought by tourists. Cameroun Kribi Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8820 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8820 | Partager |
L'appropriation des langues en contexte plurilingue : le cas de la Guyane ; Appropriation of languages in multilingualism context : The case of French Guyana Auteur(s) : Sabine, Inga Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Dumont, Pierre Résumé : La notion d’appropriation des langues est définie au regard du contexte guyanais. La Guyane est positionnée au carrefour de la Caraïbe et de l’Amérique du Sud, c’est-à-dire au cœur d’un processus migratoire et de nouvelles problématiques, dont celle du vivre ensemble. Il s’agit de mettre en évidence la réalité dans laquelle s’ancre le locuteur et de présenter les éléments de l’appropriation dans ce contexte plurilingue. L’appropriation de la langue est entendue comme une action – parler – en train de se faire, au cours d’une interaction déterminée sur une échelle espace-temps. La problématique, suivant une approche interactive et interdisciplinaire, repose sur la relation entre les deux volets de ce travail : recherche de terrain et réflexion théorique, laquelle est menée autour des notions d’appropriation, de langue, de sujet et de contexte. La place accordée à l’arrière-plan ethnographique et social, induit une méthodologie basée sur la compréhension des éléments des contextes à décrire, supports des pratiques déclarées par les sujets recueillies par le biais de questionnaires, mais surtout au cours d’entretiens. Deux attitudes sont identifiées, l’une d’ouverture et l’autre de repli sur soi. La première conduit le sujet à s’approprier les langues de son environnement : le sujet développe une identité plurielle, qu’il revendique comme telle, et s’épanouit dans le plurilinguisme, à condition qu’il soit légitimé dans les différentes sphères auxquelles il se réfère. La deuxième consiste à définir la communauté linguistique et culturelle à laquelle le sujet appartient, et dont il réclame l’identité et la légitimité. The notion of the appropriation of languages is defined under the Guyanese context. French Guyana is placed at the junction of Caribbean and South America, that is at the heart of a migration process and new problems which invites reflection on the « living together ». This is to highligth the reality into which someone is anchored, and to present the components of appropriation in this multilingual context. The appropriation of languages is understood as an action – speak – in the making, during an interaction on a scale determined space-time. The problem, according to an interactive and interdisciplinary approach, is based on the relationship between the two components of this work : the field research and the theoretical thought, which is conducted around the notions of appropriation, language, subject and context. The emphasis on the ethnographic and social background leads consequently to a methodology based on comprehension of the contexts components to describe, supports of linguistic practices declared by subjects collected through questionnaires, but especially during interviews. Two attitudes are identified, one of openness and one of withdrawal. The first leads the subject to appropriate the language of his environment : the subject develops a plural identity, he claims as such, and thrives in multilingualism, provided that he’s legitimized into the spheres he refers to. The second is to define the linguistic and cultural community to which the subject belongs, and that he claims identity and legitimity. http://www.theses.fr/2011AGUY0466/document | Partager |
Tourism in Trinidad and Tobago: The Evolving Attitudes and Behaviors and its Implications in an Era of HIV/AIDS Epidemic Auteur(s) : A. George, Annette Richards, Darlington Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The Caribbean has always been viewed as a tourist attraction for pleasure seeking individuals. Over several years, there has been evolved a rather intimate and interactive relationship between visitors and their hosts. The culmination of which is the rather romantic fascination of tourists toward locals in many Caribbean destinations. This is not a new phenomenon, as this pattern is one that evolved at the advent of tourism in the region. Economic and social factors are some of the competing contributors to this phenomenon.It would appear that with the increased influx of tourists in Caribbean destinations, that an astronomical increase in the reported cases of HIV/AIDS and other sexually related transmitted diseases are also witnessed. Trinidad and Tobago (T&T) is amongst the worst exposed in the Caribbean outside of the Dominican Republic and Haiti. Latest reports by the UNAIDS indicates that the number of reported cases in T&T has reached unprecedented levels (over 20,000 in 2009) and continues to increase. This study looks critically at the extent to which tourism and other related leisure activities including carnival, and the cultural diffusion it brings may be contributing to this epidemic. It is also hoped that this study will try to articulate possible suggestions to contain what is increasingly leading to a myriad of cultural, social and economic challenges for the country. Les Caraïbes ont toujours exercé un attrait touristique sur les personnes en quête de plaisir. Depuis plusieurs années, il a été développé une relation plutôt intime et interactif entre les visiteurs et leurs hôtes dont le point culminant est la fascination plutôt romantique des touristes envers de nombreuses destinations dans les Caraïbes. Il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau, ce phénomène repose sur des facteurs économiques et sociaux concurrents. Il convient de s’interroger sur les relations entre que l'afflux croissant de touristes dans ces destinations caribéennes et l'augmentation considérable des cas de VIH/sida et autres maladies sexuellement transmissibles. Trinité-et-Tobago (T & T) est l'une des destinations les plus exposées au sein de la Caraïbe. Les derniers rapports de l'ONUSIDA indiquent que le nombre de cas signalés de T & T a atteint des niveaux sans précédent (plus de 20.000 en 2009) et continue d'augmenter. Cette étude porte un regard critique sur les corrélations établies entre le tourisme et les autres activités de loisirs connexes, comme le carnaval, et la diffusion culturelle pourrait contribuer à cette épidémie. Cette étude vise à articuler des suggestions possibles pour répondre à la myriade de défis culturels, sociaux et économiques) à laquelle est exposé le pays. Caraïbes Trinité-et-Tobago Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5314 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5314 | Partager |
Vers une didactique de l'alternance codique aux Antilles françaises ; : To a code switching didactics in the French West Indies Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Les situations d'éducation sont de plus en plus marquées par le plurilinguisme et l'hétérogénéité culturelle et sociale des apprenants, et notamment dans un contexte bilingue comme c'est le cas aux Antilles françaises où la langue française et la langue créole se partagent la communication (Anciaux, 2008). La présente recherche s'appuie sur une étude des phénomènes d'alternance des langues qui apparaissent lors des interactions au collège en Guadeloupe au cours de séances en Langues et Cultures Régionales (LCR) et en Éducation Physique et Sportive (EPS). Après l'observation et l'identification de différents types d'alternance des langues en fonction des disciplines (LCR : alternance interphrase interlocuteur et traductive ; EPS : alternance intraphrase, intralocuteur et continue), la passation d'entretiens d'auto-confrontation et d'explicitation (Vermersch, 1994) avec les enseignants concernés a permis d'identifier des stratégies d'alternance codique communes et spécifiques en fonction des objectifs pédagogiques et des disciplines enseignées (linguistique vs non-linguistique). L'alternance codique est ensuite envisagée au carrefour d'une didactique intégrée des langues (Causa, 2002 ; Cavalli, 2005 ; Gajo, 2006) et d'une approche des interactions socio-discursives (Bronckart, 1997) afin de proposer des pistes de contextualisation de l'enseignement reposant sur une didactisation de l'alternance codique pour la formation initiale et continue dans le premier et le second degré en milieu bi/plurilingue. Anciaux, F. (2008). Alternance codique français/créole en EPS dans la Caraïbe. In T. Karsenti, R-P. Gary & A. Benziane (dir.), Former les enseignants du XXIe siècle dans toute la Francophonie (pp. 29-41). Clermont-Ferrand : Presses universitaires Blaise Pascal. Bronckart, J.-P. (1997). Activité langagière, textes et discours. Pour un interactionnisme socio-discursif. Paris : Delachaux et Niestlé. Causa, M. (2002). L'alternance codique dans l'enseignement d'une langue étrangère : Stratégies d'enseignement bilingues et transmission de savoir en langue étrangère. Bern : Peter Lang. Cavalli, M. (2005). Éducation bilingue et plurilinguisme : le cas du Val d'Aoste. Paris : Hatier. Gajo, L. (2006). Enseignement bilingue, un nouvel enseignant ? Le français dans le monde, n°347. Vermersch, P. (1994). L'entretien d'explicitation. Paris : ESF. Colloque international "Spécificités et diversité des interactions didactiques : disciplines, finalités, contextes", Université de Lyon - ICAR - CNRS - INRP, 24-26 juin 2010 LYON, INRP, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00534425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00534425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00534425/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00534425/file/ANCIAUX.pdf | Partager |
Alternances codiques et éducation dans les départements et collectivités d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin Auteur(s) : Alby, Sophie Anciaux, Frédéric Delcroix, Antoine Auteurs secondaires : Structure et Dynamique des Langues (SeDyL) ; INALCO - Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR135 - CNRS Centre de Ressources et de Recherche en Éducation et Formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) DGLFLF Éditeur(s) : HAL CCSD DGLF - Observatoire des pratiques linguistiques Résumé : Nonobstant leur diversité sur le plan linguistique et socioculturel, les contextes d'enseignement dans les départements et collectivités de l'outre-mer français présentent de nombreux points communs, et notamment la présence de plusieurs langues entrainant des phénomènes de contacts comme les alternances codiques (désormais AC). Ainsi, dans ces contextes bi et plurilingues, la question de la gestion des langues au cours des interactions didactiques est centrale et concerne tous les acteurs : élèves, parents, enseignants, formateurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs de l'Éducation nationale... Si l'utilisation des langues régionales et de l'AC dans les situations d'enseignement a longtemps été interdite et considérée comme un manque de maitrise ou de respect, les travaux actuels tendent à considérer ces phénomènes comme des marques de mobilisation des ressources langagières et de construction de compétences plurilingues en vue de l'enseignement et de l'apprentissage de savoirs, tant dans les disciplines dites linguistiques (français, langue vivante étrangère, langue vivante régionale...) que non linguistiques (sciences de la vie et de la terre, histoire, mathématiques, éducation physique et sportive...). C'est pourquoi nous avons relevé, transcrit puis analysé des corpus de parole issus de situations d'enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, afin d'analyser les AC en classe et de proposer des pistes de réflexion didactiques et pédagogiques, mais également éducatives, culturelles et sociales en contextes bi- et plurilingues. Langues et cité halshs-00665378 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00665378 | Partager |
DISTORSIONS DANS LES INTERACTIONS ENTRE ADULTES ET ENFANTS Auteur(s) : MIEHAKANDA, M'Badi Auteurs secondaires : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UM3) - Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de la Méditerranée Résumé : International audience My reflection is about language practices in nurseries and pre elementary schools of Martinique. I am interested by noticing modalities about daily interactions in those areas, particularly by intentional distortions we can find in adult and child exchanges. Taking in consideration diversity from collected distortions is in opinion a prerequisite to dynamic of a necessary reciprocal comprehension for maturation of language and learning behaviors among small children in Martinique. This work proposes new patterns in a didactic agreement considering adult and child diversities. This agreement must offer to pupils and teachers favorable conditions to an active reciprocal understanding. That is moreover a contribution to reflection on a linguistic politic in context of cultural diversity. Ma réflexion porte sur les pratiques langagières en cours dans les crèches et les écoles maternelles martiniquaises. Je m'intéresse au repère des modalités relatives aux interactions quotidiennes dans ces espaces et plus précisément aux distorsions intentionnelles qui peuvent intervenir lors des échanges entre adultes et enfants. La prise en compte des diversités émanant des distorsions relevées constitue selon moi un préalable au développement d'une dynamique d'intercompréhension nécessaire à la maturation des conduites de langage et d'apprentissage parmi les tout petits en Martinique. Ce travail propose de nouvelles modalités dans le cadre d'un contrat didactique prenant en compte les diversités des enfants et des adultes. Ce contrat est appelé à offrir aux élèves et aux enseignants les conditions favorables à une intercompréhension active. Il s'agit par ailleurs d'apporter une contribution à la réflexion sur un politique linguistique inscrite dans un contexte de diversité culturelle. ISSN: 2271-6092 hal-01658925 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658925 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658925/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658925/file/DISTORSIONS%20DANS%20LES%20INTERACTIONS%20ADULTES%20ENFANTS.pdf | Partager |
Vers une didactique de l'alternance codique aux Antilles françaises ; : To a code switching didactics in the French West Indies) Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Les situations d'éducation sont de plus en plus marquées par le plurilinguisme et l'hétérogénéité culturelle et sociale des apprenants, et notamment dans un contexte bilingue comme c'est le cas aux Antilles françaises où la langue française et la langue créole se partagent la communication (Anciaux, 2008). La présente recherche s'appuie sur une étude des phénomènes d'alternance des langues qui apparaissent lors des interactions au collège en Guadeloupe au cours de séances en Langues et Cultures Régionales (LCR) et en Éducation Physique et Sportive (EPS). Après l'observation et l'identification de différents types d'alternance des langues en fonction des disciplines (LCR : alternance interphrase interlocuteur et traductive ; EPS : alternance intraphrase, intralocuteur et continue), la passation d'entretiens d'auto-confrontation et d'explicitation (Vermersch, 1994) avec les enseignants concernés a permis d'identifier des stratégies d'alternance codique communes et spécifiques en fonction des objectifs pédagogiques et des disciplines enseignées (linguistique vs non-linguistique). L'alternance codique est ensuite envisagée au carrefour d'une didactique intégrée des langues (Causa, 2002 ; Cavalli, 2005 ; Gajo, 2006) et d'une approche des interactions socio-discursives (Bronckart, 1997) afin de proposer des pistes de contextualisation de l'enseignement reposant sur une didactisation de l'alternance codique pour la formation initiale et continue dans le premier et le second degré en milieu bi/plurilingue. Colloque International "Spécificités et diversité des interactions didactiques : disciplines, finalités, contextes" - Université Lyon 2-ICAR-INRP-CNRS, 24-26 juin 2010 LYON, INRP, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00526053 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053/file/ANCIAUX.pdf | Partager |