Chivé-léta versus Chivé-rasta Auteur(s) : L'Etang, Gerry Résumé : A partir de considérations sur la coiffure à rajouts et les dreadlocks, Gerry L’Etang interroge les causes politiques et économiques de la distanciation d’avec l’Etat que constitue à la Martinique le fait de nommer "Chivé-léta" un élément étranger à soi (rajouts), puis analyse les fondements symboliques, affichés et occultés, du "Chivé-rasta". Par-delà les oppositions entre ces coiffures, le projet ici est de mettre au jour des croisements de civilisations suscités respectivement par deux mondialisations : la globalisation économique et la créolisation. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH5b82da62b6480303b4deb7 | Partager |
Chivé-léta versus Chivé-rasta Auteur(s) : L'Etang, Gerry Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Description : A partir de considérations sur deux modes capillaires, la coiffure à rajouts et les dreadlocks, Gerry L'Etang interroge les causes politiques et économiques de la distanciation d'avec l'Etat que constitue à la Martinique le fait de nommer « chivé-léta » un élément étranger à soi (rajouts), puis analyse les fondements symboliques, affichés et occultés, du « chivé-rasta ». Par-delà les oppositions entre ces coiffures (artificiel/naturel, eurocentrisme/afrocentrisme, aliénation/ressourcement), le projet ici est de mettre au jour des hybridations de civilisations suscitées respectivement par deux mondialisations : la globalisation économique et la créolisation. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASHf49956bf8a4d20d683ea08 HASHf49956bf8a4d20d683ea08 | Partager |
Rapport annuel 1994 Résumé : L'IFREMER a fêté ses dix ans en 1994. Au cours de la décennie écoulée, la recherche océanographique a connu de profondes mutations dans la définition et la prise en compte de nouveaux problèmes nécessitant la mise en place de programmes à grande échelle et de nouveaux moyens : raréfaction des ressources halieutiques, climat, environnement littoral ... Ainsi le rôle capital de l'océan mondial a conduit à développer de grands programmes rendus possibles par l'amélioration notable des moyens de mesure et d'observation, en mer ou embarqués sur des satellites, et par le spectaculaire développement des moyens de calcul. Le milieu littoral, par son importance dans le fonctionnement de l'océan, le devenir et la valorisation des ressources halieutiques, par leur importance économique, sont devenus également d'importants thèmes de recherche. 1994 a été, à plus d'un titre, symbolique de ces évolutions pour I'IFREMER.
[OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1994/rapport-4826.PDF http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4826/ | Partager |
Entre le marteau et l'enclume : pistes d'un questionnement professionnel dans le faire face à la violence Auteur(s) : Tozzi, Pascal Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane MINEA : Migrations, Interculturalité et Education en Amazonie Extrait de : "Enjeux de l'interculturalité et de la pluriethnicité dans la relation d'aide et de soins en Guyane" : colloque, du 9 au 13 décembre 2019. Université de Guyane Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20067 V20067 | Partager |
Chivé-léta versus Chivé-rasta Auteur(s) : L'Etang, Gerry Année de publication : Description : A partir de considérations sur la coiffure à rajouts et les dreadlocks, Gerry L'Etang interroge les causes politiques et économiques de la distanciation d'avec l'Etat que constitue à la Martinique le fait de nommer "Chivé-léta" un élément étranger à soi (rajouts), puis analyse les fondements symboliques, affichés et occultés, du "Chivé-rasta". Par-delà les oppositions entre ces coiffures, le projet ici est de mettre au jour des croisements de civilisations suscités respectivement par deux mondialisations : la globalisation économique et la créolisation. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASH5b82da62b6480303b4deb7 HASH5b82da62b6480303b4deb7 | Partager |
Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit, chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se compose des lieux du quotidien : sa maison, le quartier, la plage, la zone de pêche plus ou moins étendue en fonction de la région. Les valeurs psychologiques qu’il projette sur la mer sont nombreuses et fondent en partie ses connaissances empiriques, sa représentation mentale du fond, des biocénoses marines et la réponse technique qu’il apporte. Les espaces vécus des individus comprennent les espaces de vie (lieux fréquentés par l’individu), l’espace social (composé des interrelations sociales spatialisées) et les valeurs psychologiques qui y sont projetées et perçues (Frémont A, 1984). La constitution multiethnique des sociétés insulaires et créoles accroît la variété des espaces vécus. Ces derniers constituent des métastructures spatiales qui englobent les différents territoires de l’individus (Di Méo G, 1991) qu’il est nécessaire d’appréhender afin de comprendre en partie le fonctionnement des dynamiques littorales. Les territoires littoraux sont appropriés par des communautés qui y vivent, y travaillent et y pratiquent des loisirs. Les sociétés littorales traditionnelles sont faciles à identifier : elles comprennent les pêcheurs, les marins de commerce, les professions induites aux activités maritimes. Leur niveau d’appropriation de l’espace littoral est cependant très divers entre le pêcheur à pied qui capture les crabes en mangrove et celui qui effectue des sorties de plusieurs jours en mer. Si le territoire du premier est restreint, les phénomènes de territorialisation peuvent être forts dans les deux cas. Les habitants du littoral sont plus nombreux et leur rapport à la mer reste difficile à appréhender. Les rivages permettent la survie pour les paysans haïtiens fuyant les mornes de l’intérieur, la mer apporte un complément d’activité, un espace libre pour s’y installer. Cependant dans la majorité des îles de la Caraïbe, les littoraux accueillent de nouvelles populations attirées par la beauté des paysages marins, par de nouveaux modes d’existence où les loisirs nautiques donnent sens à la vie. Vivre au bord de la mer et bénéficier de la vue océane devient signe d’une promotion sociale, et aussi de spéculation foncière et économique. D’autre exercent par choix, de nouveaux métiers maritimes, moniteurs de plongée, skippers de voiliers …Les touristes enfin constituent des populations littorales éphémères mais en renouvellement constant. Leur rapport à la mer est très divers et peut-être très intime pour certains d’entre eux, passionnés de voile, de surf ou de plongée. Ils créent aussi des territoires particuliers.Le territoire induit aussi l’identification de la société à un lieu qu’il charge d’une histoire et d’un patrimoine communs et d’une idéologie particulière. Ces éléments fondent en partie le sentiment d’identité collective (Di Méo G, 2000).Ainsi dans une société qui se tertiairise, la mer, espace mythique, se charge de multiples valeurs symboliques : la liberté, la pureté, le plaisir. Le surfeur, comme le pêcheur deviennent emblèmes de ces valeurs alors que leur nombre est réduit aux Antilles. Dans ces îles rurales, ce sont les pêcheurs pourtant peu nombreux qui incarnent en partie la tradition des métiers d’autrefois : les courses de bateaux de travail (gommiers, yoles, keelboat) se développent et sont appréciées dans toute la Caraïbe. ISSN: 1779-0980 hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/file/etudescaribeennes-583-3-perception-et-pratiques-territoriales-des-littoraux-de-la-caraibe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.583 | Partager |
Le cercle vicieux de la violence dans le discours du président Emmanuel Macron du 10 décembre 2018. Auteurs secondaires : Mulot, Stéphanie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CAGI : Centre d'Analyse Géopolitique et Internationale CREDDI : Centre de Recherche en Economie et en Droit sur le Développement Université des Antilles Extrait de : "Réflexions croisées sur la crise des gilets jaunes" : conférence, le 30 mars 2019. Université des Antilles Description : Stéphanie Mulot identifie dans ce discours, des séquences qui sont autant de formes de violence (politique, économique, symbolique, structurelle, du politique et perverse). Selon elle, le Président y expose une conception hautaine du pouvoir et de ses rapports avec les citoyens. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19072 V19072 | Partager |
Typologie de la flottille chalutière du port de Sète par une méthode de segmentation Auteur(s) : Taquet, Marc Gaertner, Jean-claude Bertrand, Jacques Éditeur(s) : Edp Sciences S A Résumé : This work aims to define a typology of trawler f1eet in Sète, the main fishing harbour along the French Mediterranean coast, using several multivariate analysis methods. The fishing ships taken to account are represented by annual profiles of landing specific compositions. Five fishing strategies have been identified. A segmentation method using symbolic objects allows a formaI characterisation of the different strategies. These strategies are studied according to several general characteristics usually used for management rules elaboration (power, length, ship age). The typological analysis allows to characterise two main exploitation ways, one directed to the catch of a few species (Engraulis encrasicolus, Sardina pilchardus), the other characterised by the exploitation of a great diversity of species. By this way, it is possible to estimate how the catch of low represented species can significantly contribute to the exploitation of a resource. Cette étude s'appuie sur l'utilisation successive de plusieurs méthodes d'analyses multivariées pour réaliser une typologie de la flottille chalutière du port de Sète, principal port de pêche français de la Méditerranée. Les unités de pêche étudiées sont représentées à l'aide d'un profil annuel de la composition spécifique de leurs débarquements. Cinq stratégies de pêche ont ainsi pu être identifiées. La mise en oeuvre d'une méthode de segmentation permet une caractérisation formelle de ces différentes stratégies à l'aide d'objets symboliques. Les stratégies sont étudiées en référence à plusieurs caractéristiques générales couramment utilisées en gestion des flottilles de pêche (puissance, longueur, âge du bateau, etc.). L'analyse typologique mise en oeuvre au cours de l'étude permet de caractériser nettement deux grandes logiques d'exploitation, l'une orientée vers la recherche d'un très petit nombre d'espèces (Engraulis encrasicolus, Sardina pilchardus), l'autre déterminée par une grande diversité des captures. Elle permet également d'apprécier comment les captures d'espèces peu représentées dans certaines stratégies peuvent contribuer significativement à l'exploitation d'une ressource Aquatic Living Resources (0990-7440) (Edp Sciences S A), 1997 , Vol. 10 , N. 3 , P. 137-148 Droits : IFREMER-Gauthier-Villars http://archimer.ifremer.fr/doc/00113/22404/20101.pdf DOI:10.1051/alr:1997015 http://archimer.ifremer.fr/doc/00113/22404/ | Partager Voir aussi flotille stratégie chalutage analyse multivariée Méditerranée fleet strategy fish trawling multivariate analysis Mediterranean sea Télécharger |
D'Ariel à Caliban, la ré-incarnation du Noir Auteur(s) : Maignan, Chantal Auteurs secondaires : Diop, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Mémorial ACTe Université des Antilles et de la Guyane DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines G.R.R.E.A. 17/18 : Groupe de Recherches sur les Représentations Européennes de l'Afrique aux XVIIe et XVIIIe siècles Extrait de : "Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle" : colloque pluridisciplinaire, du 27 février au 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Avec le Code noir et la réactivation de la formule latine "partus sequitur ventrem", le XVIIe siècle consacre la néantisation de l'homme de couleur dans l'espace esclavagiste. Après la chute et l'exil, la sortie de l'humanité la rupture et la perte des racines, la dépossession de soi, c'est la construction identitaire qui est désormais impossible puisque la dévirilisation phallique symbolique du père aura pour conséquence la mutilation phatique qui s'observera au XVIIIe et XIXe dans la production littéraire antillaise. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13044 V13044 | Partager Voir aussi Métissage Affranchissement Discrimination Littérature antillaise Négresse Esclaves Esclavage Amérindiens Colon Habitation ; Martinique Guadeloupe ; Télécharger |
Juan Carlos Tabío et le nouvel espace cubain dans : "Lista de espera" (2000) Auteur(s) : Joachim, Jean-Louis Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La prégnance du lieu dans la Caraïbe" : colloque, les 14 et 15 avril 2016. Université des Antilles Description : Jean-Louis Joachim (Maître de conférences, Université des Antilles) propose une réflexion à partir du film cubain « Lista de espera » (2000) du réalisateur Juan Carlos Tabío et la recréation de l'espace révolutionnaire cubain aux contours flous depuis la fin des années 1990. Il donne à voir la révolution au sein d'une gare qui symbolique cet espace qu'il convient d'analyser à travers les trois constituants de la matière cinématographique : l'iconique, le verbal et le musical. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16050 V16050 | Partager |
Léon-Gontran Damas : Poète Jazz du trio de la négritude Auteur(s) : DESERT, Gérald Auteurs secondaires : Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) CRILLASH-CADEG Monique Blérald, Marc Lony, Kathlenn Gyssels Éditeur(s) : HAL CCSD IBIS ROUGE EDITIONS Résumé : International audience Moult écrivains, intellectuels et poètes dont ceux de la Négritude s’accordent à dire que la poésie de Léon-Gontran Damas est une “poésie jazz ou “tam tam” inventive au langage symbolique fortement marquée par le rythme et la musicalité et qui marronne les codes de la versification traditionnelle. Le jazz, musique noir américaine du début du XXème siècle, est un traité sur l’enharmonie dans lequel la musique tout comme la vie n’est pas une partition réglée d’avance mais bien une manière de considérer d’autres possibles. Ce présent travail consiste à trouver dans Pigments (1937), ouvrage fort symbolique, des points de jonction entre le style poétique de la Négritude de Damas et les pratiques musicales marronnes comme le jazz et le free-jazz. Ces éléments nous permettront de mettre en parallèle des arts qui participent de la prise de conscience d’une poétique de l’hétérogénéité, de l’imprédictible comme l’aimait à affirmer E. Glissant. Léon-Gontran Damas: Poète, écrivain, patrimonial et postcolonial Droits : http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/ ISBN : 978-2-84450-416-6 hal-01679498 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01679498 | Partager |
Evolution des catégories discursives et recomposition du référentiel de l'action publique : vers une transformation du rapport à l'Etat dans les DOM ? Auteur(s) : Daniel, Justin Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Etat et sociétés en Outre-mer" : colloque, les 27 et 28 novembre 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : Rapport à l'Etat et au politique : la "spécificité" comme catégorie discursive et d'action publique. Au moment où les « Quatre Vieilles » colonies semblent avoir opté pour des statuts différenciés au sein de la République, cette contribution s'interroge plus largement sur une possible évolution du rapport qu'elles entretiennent avec l'Etat. De l'océan Indien (Réunion) à l'océan Atlantique (Guadeloupe, Guyane, Martinique) en passant par le centre parisien, elle propose d'explorer les catégories discursives à travers lesquelles les réalités ultramarines sont désormais nommées, appréhendées et reconstruites ainsi que les mécanismes par lesquels le référentiel qui structure l'action publique, tant au niveau local que central et européen, tend à se recomposer. Comment est régulée la tension apparemment insoluble entre une aspiration égalitaire historiquement ancrée au sein des populations locales ? dont l'Etat à la fois proche et lointain apparaît comme le plus sûr garant ? d'une part, et l'énonciation permanente de « différences » ou de « spécificités » à travers le registre discursif d'acteurs locaux tentés de se parer d'une légitimité de proximité, d'autre part ? Dans quelle mesure et sous quelles formes cette tension constitutive du rapport à l'Etat imprègne-t-elle les logiques symboliques et matérielles de l'action publique dans ces territoires ? Fruit de compromis parfois âprement négociés entre les niveaux européen, central et local, la recomposition du référentiel d'action publique est aussi significative des tensions inhérentes à des sociétés caractérisées par leur appartenance à des espaces multiples, des stratégies discursives tournées vers la construction de nouveaux liens représentatifs fondés sur la valorisation de la « proximité » et la quête une « homothétie » entre lesdites sociétés et les acteurs en charge de l'action publique. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16018 V16018 | Partager |
Saint-Pol-Roux, pélerin de Chanaan Auteur(s) : Hamot, Odile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : La notion de « Terre promise » apparaît de façon récurrente dans la réflexion du poète symboliste Saint-Pol-Roux (1861-1940). Héritière du néo-catholicisme romantique, la Terre Promise saintpolienne, à la fois littéraire, ontologique et eschatologique, annonce, dans une réinterprétation hardie des Écritures récusant le partage entre l'espace et le temps, le terme fabuleux de la littérature, de l'écriture et du monde. Le poète, figure de l'homme par excellence, se définit alors, dans cette exégèse poétique de la Révélation, comme un être de l'exil et de l'exode, un pèlerin « magnifique » sur la route de Chanaan. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16083 V16083 | Partager |
31e Congrès mondial du Conseil International d'Études Francophones. Discussions Auteur(s) : Bénac-Giroux, Karine Radar, Emmanuelle Poel, Van Der Poel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CIEF: Conseil International d'Études Francophones Extrait de : 31e congrès mondial du Conseil international d'études francophones, du 26 juin au 2 juillet 2017. Université des Antilles Description : Discussions Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17179 V17179 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
L'ici et l'ailleurs au filtre de l'art Auteur(s) : Berthet, Dominique Lefrançois, Frédéric Potoczny, Martine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Description : Cette conférence regroupe trois intervenants autour du sujet suivant : « L'ici et l'ailleurs au filtre de l'art ». Martine Potoczny, doctorante en Art et Musicologie, travaille sur les ateliers d'artistes en Martinique et à Cuba. Dans sa présentation elle questionne l'idée de l'ici et de l'ailleurs qu'elle envisage comme un entre-deux symbolique dans l'art plastique cubain. Frédéric Lefrançois poursuit ensuite avec une analyse d'oeuvre de Rafael Ferrer, artiste de Puerto Rico, en relation avec le thème « L'ici et l'ailleurs au filtre de l'art ». Enfin, Dominique Berthet explore l'idée de l'ici et de l'ailleurs en évoquant l'idée du voyage, du lieu, du fantasme tout en juxtaposant la notion de proche et de lointain. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17002 V17002 | Partager |
Chapé-kouli : qui a échappé à quoi ? Auteur(s) : L'Etang, Gerry Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : La présente communication a pour origine de longues discussions entre Gerry L'Etang et Jean Bernabé. Ce dernier lui avait soumis pour avis la version d'étape d'un texte resté probablement inédit, « L'ethnonyme créole kouli, ses expansions lexicales et ses enjeux socio-symboliques ». Leurs divergences portaient sur l'interprétation du mot créole martiniquais chapé-kouli (en français créolisé : échappé-coolie ou échappé). Selon Gerry L'Etang, « par-delà la signification du terme : « métis d'Indien et de Noir », nous nous interrogions sur son étymologie, sur « qui ici a échappé à quoi ? ». Pour Bernabé, en raison même de la construction de l'expression (chapé-kouli et non kouli-chapé), c'est « le nègre (base non exprimée mais cependant présente) qui se sauve en devenant kouli ». Or les recherches que j'avais réalisées jadis sur les représentations des Indiens de Martinique, indiquaient que du point de vue de ces derniers, c'est « le kouli qui ici l'a échappé belle ». J'eus alors pour nous départager, l'idée d'une enquête dont le résultat fut inattendu. » Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17245 V17245 | Partager |
Former, quel imaginaire ? Une approche sémio-cognitive de la formation Auteur(s) : ALBERTINI , Martine Alin, Christian Anciaux, Frédéric Le Her, Michel Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Chaque pratique professionnelle, chaque métier a son langage. Le métier d’enseignant n’échappe pas à ce processus de construction d’une sémiotique qui, à la fois, construit une pratique et se trouve inévitablement construite par cette dernière. Les gestes d’un expert pratique ne se réduisent pas aux actions qui les manifestent, ils signifient. Ils représentent la forme discursive et symbolique d’actions et de pouvoir-savoir (Foucault, 1969) au sein d’une pratique culturellement et socialement identifiée. L’expert, par sa pratique, ses gestes de corps, ses dires, contribue à l’ethnohistoire de sa pratique. Comment un enseignant perçoit-il ses actes d’intervention et en particulier son acte de formation? Dans quel univers sémiotique son expérience d’enseignant et/ou de formateur se manifeste-t-elle, se construit-elle ?Nous avons entamé au sein de notre laboratoire, un programme de recherches consacré à la sémiotique des pratiques sportives et des pratiques d’éducation et de formation sur le sens et les significations que donnent, à leurs actes professionnels, les enseignants et les formateurs. Cela nous conduit à prendre en compte la part subjective du sujet dans le processus d’élaboration et de réalisation de ses actes, en employant des méthodes qualitatives utilisant en particulier les techniques vidéo de rappel stimulé (Tochon, FV. 2002) les dispositifs d’auto-confrontation (Clot Y., 2000) et/ou d’explicitation (Vermersch P. ,1994) ou encore d’histoire de vie (Pineau ,G. 1998). Nous avons mis au point un dispositif de formation- recherche plus particulièrement consacré l’ imaginaire des praticiens à propos de leurs actes d’intervention. Il s’appuie sur un outil de stimulation projective, le photolangage, pratiqué dans le cadre d’une problématique de formation publiée par ailleurs (Alin C. , 1996). La recherche porte sur une étude comparée du choix ordonné par ordre décroissant de préférence de cinq photos sur 20 et des jugements discursifs, écrits et argumentatifs, portés rationnellement sur ces choix, à propos de l’acte professionnel : “ former? ”. Nous présentons deux études comparatives du sens et des significations donnés à l’acte “ former ” par des praticiens expérimentés et/ou de futurs praticiens.La première concerne un échantillon représentatif d’experts et de novices en Education Physique et Sportive. Nous avons analysé chacune des photos choisies et chacun des jugements arguemtatifs qui leur étaient affectés, en puisant principalement nos fondements théoriques dans les travaux précurseurs de sémiotique de C.S. Peirce (1979), ceux de la théorie sémiocognitive et expérientielle de Lakoff G. & Johnson M. (1980, 1985), ainsi que dans les travaux d’analytique du langage de Coursil J. (2000), en matière de dialogue et de communication, Sur le plan méthodologique, nous avons travaillé sur les trois registres évoqués dans notre protocole de recherche (sémantique, sémiotique, symbolique) pour établir trois types de documents d’analyse : une carte sémiotique par photos choisies ; trois réseaux sémiotiques (Novices, Experts, Communauté EPS) ; des profils sémiotiques collectifs et individuels. La deuxième étude, actuellement en cours d’analyse, a pour but de comparer, avec le même protocole, des étudiants français de l’Université des Antilles et de la Guyane et des étudiants américains de l’Université de Madison (Wisconsin USA). Elle devrait nous donner quelques indications sur des aspects interculturels quant à la perception imaginaire de l’acte de former par des étudiants de culture différente se destinant à la formation. Sur les plans épistémologique, théorique et méthodologique, nous interrogeons les rapports étroits de sémiotique, de culture et de logique qui lient langage et images, perception et action, langage et action, langage et identité à propos d’un acte professionnel “ former? ” et de l’ethno- histoire d’une pratique. 8ème Congrès de l’Association Internationale de Sémiotique, Université de Lyon 2 Lyon, France hal-01613692 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613692 | Partager |
Provincial exhibitions and colonial identities in the Nineteenth Century ; Expositions provinciales et identités coloniales au XIXe siècle Auteur(s) : LOZERE, CHRISTELLE, Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Association culturelle Diacronie Résumé : International audience Is it possible to construct a history of France’s ‘colonial exhibitions’ without mentioning those organized in the Nineteenth Century at Bordeaux, Nantes, Metz, Le Havre, Lyon, Rochefort, Cherbourg, Beauvais, Nice, Montauban, Rouen and Tours? By studying the scenography of these little-known provincial exhibitions, this paper seeks, firstly, to understand the economic, political and especially symbolic issues for these towns (especially the ports) around the construction of their colonial identities; secondly, it wants to determine the role of the State in the dissemination and gradual popularization of a unified national discourse. Peut-on construire une histoire des ‘expositions coloniales’ françaises sans parler de celles organisées au XIXe siècle à Bordeaux, Nantes, Metz, Le Havre, Lyon, Rochefort, Cherbourg, Beauvais, Nice, Montauban, Rouen, Tours? En étudiant la scénographie de ces expositions provinciales peu connues, cet article propose, d’une part, de comprendre les enjeux économiques, politiques et surtout symboliques pour ces villes (particulièrement les ports) autour de la construction de leurs identités coloniales et, d’autre part, de déterminer le rôle de l’État dans la diffusion et la vulgarisation progressive d’un discours national unifié. Si può forse ricostruire una storia delle ‘mostre coloniali’ francesi senza accennare a quelle organizzate nel XIX secolo a Bordeaux, Nantes, Metz, Le Havre, Lione, Rochefort, Cherbourg, Beauvais, Nizza, Montauban, Rouen, Tours? Analizzando la scenografia di queste mostre provinciali poco conosciute, il presente contributo si propone, in primo luogo, di mettere in luce i risvolti economici, politici e soprattutto simbolici che per quelle città (in particolare quelle portuali) si manifestarono intorno alla costruzione delle loro identità coloniali e, in secondo luogo, di determinare il ruolo dello Stato nella diffusione e progressiva estensione di un discorso nazionale unitario. ISSN: 2038-0925 hal-01092401 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01092401 | Partager |