Art haïtien : une esthétique de la marge, entre imaginaire et syncrétisme Auteur(s) : Berry, Anne-Catherine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "L'impact des marges dans les capitales littéraires, artistiques, politiques" : journée d'étude, le 19 avril 2018. Université des Antilles Description : Anne-Catherine BERRY, Docteure en Arts, cadre son intervention sur la diversité de l'art haïtien. Haïti détient une histoire partagée par les espaces caribéens, une histoire qui s'articule sur la colonisation européenne, la domination et l'exploitation des populations natives et déportées. Les mémoires diasporiques, conséquences majeures de l'esclavage des africains, caractérisent également les différents espaces de la Caraïbe. Pour autant, elle se distingue fortement. En effet, la République d'Haïti représente la première République noire libre, qui obtient son indépendance en 1804. Dès lors, cette nation s'inscrit dans une société stigmatisée la tenant hors des normes établies par les sphères hégémoniques du pouvoir, politique, culturel, religieux... Dans le domaine de l'art, si durant tout le XIXe siècle les élites valorisent les Beaux-Arts, hérités de la période coloniale, à partir des années 1930-1950 se produit une forme de renouveau. Ce territoire est le lieu d'émergence de formes combinatoires de l'imaginaire et de la marge. Ainsi, se pose un certain nombre de questions au regard de la thématique proposée. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18140 V18140 | Partager |
L'Atelier 45 ou les prémices d'une défragmentation artistique en Martinique Auteur(s) : Kirchner-Blanchard, Catherine Auteurs secondaires : Lefrançois, Frédéric Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Tropiques Atrium Scène national - Martinique Extrait de : "Rendre hommage à l'Atelier 45" : conférence, le 15 octobre 2016. Université des Antilles Description : Sociologue et Doctorante à Paris 3 Sorbonne Nouvelle/ Université des Antilles. Sa recherche porte sur la sociologie de l'art et de la culture, les représentations collectives, la violence symbolique, les stratégies de valorisation, la production d'oeuvres et la réception des publics. Elle présente le contexte de l'émergence de l'Atelier 45. Selon elle, le développement politique, socio-économique et culturel de l'île s'inscrit dans une succession dramatique spécifique : une situation coloniale entraînant des restrictions physiques et spirituelles, un interdit de représentation figurative qui contraint fortement l'expression de la création picturale et sculpturale, une période d'occupation sous Vichy au cours de laquelle l'Amiral Robert mit le pays sous coquille, (...). Au moment où l'Europe connaît les exactions de la seconde guerre mondiale, la Martinique voit en cette épreuve le signe de l'affaiblissement du Vieux Monde et l'opportunité de se penser de manière autonome. L'introspection chez les artistes martiniquais va conduire à l'affirmation du déictique de la première personne, du désir de soi, de la force d'Éros, sublimée en art. À la vision apocalyptique du monde, l'Atelier 45 va opposer celle de la création, célébrer la vie à travers la représentation réaliste de l'entour et adopter une vision constructive de son monde à travers la « défragmentation » dans l'art. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16312 V16312 | Partager |
Creo[law]zation: Making justice at Swedish Saint Barthélemy Auteur(s) : Thomasson Fredrik Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Description : Les systèmes judiciaires des colonies des Caraïbes différent sensiblement des pratiques judiciaires dans les métropoles et cela, dès la première période de la colonisation. Progressivement, ils ont accentué leur différence et la législation locale est devenue plus importante avec le temps. Il convient de se demander si le concept de créolisation peut être utile pour comprendre le développement juridique et l'évolution des pratiques judiciaires dans les Caraïbes coloniales. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14329 V14329 | Partager |
Ecrire une histoire de la Caraïbe : réflexions et échanges autour de la publication du 2ème tome d'Histoire et Culture de la Caraïbe ; Ecrire une histoire de la Caraïbe : réflexions et échanges autour de la publication du 2ème tome d'Histoire et Culture de la Caraïbe ; Ecrire une histoire de la Caraïbe : réflexions et échanges autour de la publication du 2ème tome d'Histoire et Culture de la Caraïbe Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Bérard, Benoît (1972-....) Chateau-Degat, Richard Sainton, Jean-Pierre Bérard, Benoît Chateau-Degat, Richard Sainton, Jean-Pierre Bérard, Benoît Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "Ecrire une histoire de la Caraïbe" : Séminaire, le 15 octobre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : "Première réunion du séminaire de l'AIHP-GEODE autour de l'histoire et du patrimoine antillais. Présentation du travail sur la rédaction du deuxième tome du manuel d'histoire antillais intitulé "Histoire et Civilisation de la Caraïbe (Guadeloupe, Martinique, Petites Antilles): Le temps des matrices (économie et cadres sociaux du long dix-huitième siècle)". Pourquoi écrire une histoire sur la caraïbe ? Ce deuxième tome aborde une période essentielle de la structuration antillaise : l'économie coloniale, les productions, la traite négrière et la question du travail (esclavagiste et négrière) au 18e siècle." "Première réunion du séminaire de l'AIHP-GEODE autour de l'histoire et du patrimoine antillais. Présentation du travail sur la rédaction du deuxième tome du manuel d'histoire antillais intitulé "Histoire et Civilisation de la Caraïbe (Guadeloupe, Martinique, Petites Antilles): Le temps des matrices (économie et cadres sociaux du long dix-huitième siècle)". Pourquoi écrire une histoire sur la caraïbe ? Ce deuxième tome aborde une période essentielle de la structuration antillaise : l'économie coloniale, les productions, la traite négrière et la question du travail (esclavagiste et négrière) au 18e siècle." Siècle(s) traité(s) : 18 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12228 V12228 V12228 V12228 | Partager |
Le dernier Caraïbe Auteur(s) : Brard, René Éditeur(s) : Ragot imprimeur Bordeaux, chez les Principaux libraires Chez l'auteur Ragot imprimeur Résumé : Roman du XIX. L'action se situe en Guadeloupe au XVIIème siècle pendant la période révolutionnaire et le personnage principal est Tonga, descendant des Amérindiens. Le récit a lieu sur fond d'histoire de la Guadeloupe : luttes entre les français et les anglais, relations entre les communautés, marronage. Guadeloupe 18 Droits : Domaine public patrimon:HASHfa4c49d9eaaf673ea850e7 | Partager |
La Guyane fut-elle un jour prospère ? Idéologie et propagande coloniale au XIXe siècle Auteur(s) : Lamaison, Denis Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Après une présentation de la colonie guyanaise au début du XIXe siècle, il est abordé la période prospère des années 1830. Suite à la chute du cours du roucou, de la girofle et du coton, il ne reste comme production agricole à forte valeur ajoutée que le sucre. En quelques années, la superficie sucrière est triplée, les habitations sont équipées de machine à vapeur... La balance commerciale devient alors pour la première et unique fois positive. Pour autant l'économie coloniale et esclavagiste ne fût pas prospère mais il fallait justifier la colonisation, rendre viable l'expansionnisme territorial. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11062 V11062 | Partager |
Manuel Márquez Sterling, Embajador de Cuba en Washington Année de publication : Éditeur(s) : "La Habana : Imprenta ""El Siglo XX""" Extrait de : Proceso histórico de la enmienda Platt (1897-1934) (p. I bis) Résumé : Photographie de Manuel Márquez Sterling (1872-1934). Diplomate, journaliste et homme politique cubain actif durant la "période américaine". Il est le signataire, pour son pays, d'un traité sur les relations avec les Etats-Unis, portant notamment sur la prolongation de la présence de bases militaires américaines sur l'île, comme la base de Guantanamo (29 mai 1934). Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/IHE140230008i1 IHE140230008i1 | Partager |
Les flux migratoires et la dynamique de la construction identitaire dans l’espace caraïbe centraméricaine : le cas de la côte de la Mosquitia hondurienne Auteur(s) : Ileana Nuñez Almendarez, Karen Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les constructions socio-historiques et identitaires qui eurent lieu en Amérique durant l’époque coloniale furent si diverses qu’il s’avère difficile –et surtout impropre- de projeter une vision unique sur des espaces qui furent réunis sous l’étendard d’un pays ou d’une nation. La côte de la Mosquitia centraméricaine est l’un de ces exemples qui montrent cette diversité de constructions. La côte de la Mosquitia s’est construite à travers les siècles colonisateurs, se nourrissant de contacts, d’alliances et d’apports étrangers divers qui firent d’elle un espace autonome avec une histoire propre. Une histoire qui se détacha de l’histoire coloniale espagnole pour se rapprocher de celle de l’espace caraïbe. The historic structures of socio-cultural identities that developed during the American colonial period were so vastly diverse that it would be difficult and inaccurate to project a homogenic view of regions that were integrated under the flag of a country or nation, the Central America Mosquito Coast illustrates that diversity. The Mosquitia as a historic entity experienced a process of construction which had as foundation partnerships and diverse contributions from foreign travelers. These contributions transformed the Mosquitia in a sovereign territory with its own historic heritage. This historic heritage distance itself from the colonial history to integrate the Caribbean history. Las construcciones históricas, de identidades sociales y culturales que se desarrollaron en América durante la época colonial fueron tan diversas que sería difícil – y sobre todo impropio- proyectar una imagen homogénea de espacios que fueron reunidos bajo la bandera de un país o de una nación. La costa de la Mosquitia es uno de esos ejemplos que ilustran esa diversidad de construcciones. La costa de la Mosquitia –como entidad histórica- se formó durante la época colonial a través de contactos, de alianzas y de influencias extranjeras diversas que la convirtieron en un espacio autónomo, con una historia propia. Una historia que se distanció de la historia colonial para integrarse a la historia caribeña. La Mosquitia Honduras Caraïbe Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6053 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6053 | Partager |
La présence hollandaise en Guyane Française entre 1598-1677 Auteur(s) : Van den Bel, Martijn Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'expansion coloniale néerlandaise fait suite à la recherche de ressources indisponibles ou rares comme le sucre, le sel, le tabac... Au début, c'est plutôt une période de reconnaissance avec des échanges commerciaux entre des navires hollandais et les indiens des plateaux de Guyane. Peu à peu, ces contacts fréquents créent des comptoirs commerciaux permanents exportant de nombreuses ressources du Nouveau Monde. Puis ces comptoirs deviennent des villages fortifiés qui commencent une économie de plantation. Inévitablement, ces tentatives d'implantation attire la convoitises des autres puissances coloniales qui se vouent alors une véritable lutte d'influence territoriale. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11046 V11046 | Partager |
De Percin. Riche planteur qui prit une part active aux guerres intestines de la période révolutionnaire ; battit Dugommier à « l'Acajou », le 25 septembre 1790. Année de publication : Extrait de : Histoire de la Martinique : à l'usage des cours supérieur et complémentaire des écoles primaires (p. 88) Résumé : "de Percin. Riche planteur qui prit une part active aux guerres intestines de la période révolutionnaire; battit Dugommier à "" l'Acajou "", le 25 septembre 1790 " Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/NAN130600104i1 NAN130600104i1 | Partager |
Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
Vue des ruines du château de Christophe Colomb à Santo-Domingo Extrait de : Précis historique des derniers événements de la partie de l'est de Saint-Domingue depuis le 10 août 1808 jusqu'à la capitulation de Santo-Domingo, avec des notes... sur cette partie, des réflexions sur l'Amérique septentrionale et des considérations sur l'Amérique méridionale et sur la restauration de Saint-Domingue... par M. Gilbert Guillermin,... (entre p. 20 et p. 21) Résumé : La ville de Saint-Domingue, fondée en 1498 suite à la découverte de l'île par Christophe Colomb en 1492, est le plus vieux site de peuplement européen des Amériques habité sans discontinuité et fut le premier siège du pouvoir espagnol dans le Nouveau Monde. Ville des premières fois, Saint-Domingue a été le siège des premières institutions dans les Amériques (pouvoir ecclésiastique, judiciaire, universitaire, médical). Elle est aussi la première ville fortifiée et le premier siège du pouvoir espagnol avec l'Alcázar de Colón (ou château de Colomb). Construit sous Diego Colón, fils de Christophe Colomb et 4e gouverneur des Indes (1509-1518), il est de style architectural gothique mudéjar typique du début du XVIe siècle. Le palais est une construction impressionnante de blocs coralliens qui abritait autrefois une cinquantaine de pièces entourées de jardins et de cours. Au début de la période coloniale espagnole, c'est de là que de nombreuses expéditions de conquêtes et d'exploration ont été planifiées. En 1586, le palais a été saccagé par Sir Francis Drake et ses forces. A mesure que l'influence de Saint-Domingue diminuait, le palais tomba en ruine avant d'être, vers le milieu du XVIIIe siècle, abandonnée. Il a été sauvé et restauré de manière exhaustive entre 1955 et 1957, rempli de meubles d'époque, d'objets d'art et d'autres accessoires et abrite depuis un musée Siècle(s) traité(s) : 19 Provenance : Communauté d'agglomération de La Rochelle. Médiathèque Michel-Crépeau Permalien : http://www.manioc.org/images/MMC16053-0034i1 MMC16053-0034i1 | Partager |
"Mémoires grises" : apports d'une comparaison des recompositions mémorielles du passé colonial en Europe et en Afrique Auteur(s) : Deslaurier, Christine Roger, Aurélie Auteurs secondaires : Intervention publique, espaces, sociétés Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Jewsiewicki B. et Nimis E. Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Expériences et mémoire : partager en français la diversité du monde halshs-01494819 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01494819 IRD : fdi:010047002 | Partager |
« Pepe, regarde ! Les experts arrivent ! » : Porto Rico comme laboratoire des sciences sociales Auteur(s) : Avilés-Maldonado, Giselle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les États-Unis, en tant que puissance coloniale et avec le soutien du Parti populaire démocratique (PPD) dirigé par Luis Muñoz Marín, ont utilisé les sciences sociales pour présenter Porto Rico comme le cadre idéal pour penser les politiques publiques de la modernité et de l’industrialisation. L’Université de Porto Rico et le Centro de Investigaciones Sociales (CIS) deviendront entre 1940-1960 des vitrines pour la production et la légitimation de la science sociale étatsunienne. À partir de témoignages recueillis auprès de trois chercheurs clés de l’époque, cet article se propose de restituer les tensions de la pratique des sciences sociales, en période coloniale. The United States, as a colonial power and with the support of the Popular Democratic Party (PPD) led by Luis Muñoz Marín, used the social sciences to present Puerto Rico as the perfect setting for thinking modernity and industrialization through public policy. Between 1940-1960 the University of Puerto Rico and the Centro de Investigaciones Sociales (CIS) will become showcases for the production and legitimation of United States social science. From testimonies gathered of three key researchers of the time, this article proposes to restore the tensions of practicing social science in Puerto Rico within the colonial period. Caraïbes Porto Rico États-Unis Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8785 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8785 | Partager |
Decolonization and social change in the French West Indies (1946-1961) ; Décolonisation et changement social aux Antilles françaises. De l'assimilation à la "Départementalisation" ; socio-histoire d'une construction paradoxale (1946-1961) Auteur(s) : Lavenaire, Maël, Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles Jean-Pierre SAINTON Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The social change which takes place in the French West Indies after the Second World War ensues from a historical interactive process. It occurs between 1946 and 1961, within the frame of the new dynamic fostered in the aftermath of the war. Here we refer to the new political status of Department, the outbreak of social conflicts during the process of decolonization, the public policies and the planning of “the economic and social development” of the overseas departments. The dynamic also includes the population growth with the birth of a new generation- from the sociological point of view. The aforementioned interaction instils the new type of society emerging in the French West Indies since the 1960’s, without drastically changing their colonial social structure. This transformation named “Departmentalization” seems paradoxical because it will generate “modern” social frustrations, while maintaining existing frustrations that stemmed from the plantation society. This process led to the transition from a slave society to a consumer society. It allows us to understand the persistence of a latent social unrest in these departments, in spite of the overall significant improvement of the living conditions during the early twentieth century. La transformation sociale des Antilles françaises qui se produit après la Seconde Guerre mondiale résulte d’un processus interactif historique. Celui-ci se produit entre 1946 et 1961 autour des nouvelles dynamiques de l’après-guerre. Il s’agit du statut départemental, de la décolonisation avec l’explosion des conflits sociaux, de la politique publique de « développement économique et social » avec la planification dans les départements d’outre-mer, et de l’accroissement démographique avec l’apparition d’une nouvelle génération « sociologique ». C’est précisément cette interaction qui est à l’origine du nouveau type de société qui émerge aux Antilles à partir des années 1960 sans pour autant que leur structure sociale coloniale ne soit bouleversée. Cette construction qui prend le nom commun de « Départementalisation » est paradoxale car elle va générer des frustrations sociales « modernes », tout en maintenant des frustrations anciennes issues de la société de plantation. En induisant ainsi le passage d’un monde d’ « habitation » à un monde de consommation, cette construction permet de comprendre un peu mieux, le maintien, au début du XXIe siècle, d’un malaise social latent dans ces départements en dépit d’une amélioration sensible et générale des conditions de vie. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/file/D%C3%A9colonisation%20et%20changement%20social%20aux%20Antilles%20fran%C3%A7aises%20%281946-1961%29%20-%20Ma%C3%ABl%20LAVENAIRE%202017.pdf | Partager Voir aussi French West Indies, Overseas departments, Plantation societies in America Twentieth century, Post- war period – 1946-1961 Social political and cultural history – Public policies – Social movements Antilles françaises, Départements d’outre-mer, Amérique des plantations XXe siècle , Après-guerre – 1946-1961, Histoire sociale politique et culturelle – Action publique – Mouvements sociaux [SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History [SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology |
Les zones de tolérance à Cuba sous la république : l’enfermement réel et symbolique des femmes publiques Auteur(s) : Moreau-Lebert, Mélanie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La prostitution est une problématique très intéressante d’une part parce qu’elle est transversale à tous les temps, à toutes les classes sociales, à tous les espaces, et d’autre part parce qu’il s’agit d’un fléau qui se conjugue le plus souvent au féminin. Il s’agit à mon sens du versant spécifique d’une problématique universelle dont personne ne peut s’affranchir sans mettre en jeu l’ensemble de la condition humaine. En effet, la prostitution est le lieu où convergent et se concentrent de façon exacerbée tous les maux d’une société. La femme est malgré elle au centre de ce système dans lequel on retrouve les frustrations, les rapports de domination, de pouvoir, la violence, la misère, la corruption, l’aliénation… La prostitution, tout comme le concept de genre, est une construction sociale, dans laquelle les femmes sont enfermées réellement et symboliquement.D’autre part, si les maux d’une société sont décuplés dans le système de la prostitution, nulle part ailleurs n’existe un tel abîme entre fantasme et réalité. C’est le lieu des fausses représentations et des euphémismes comme le montrent ces deux expressions édulcorées « zones de tolérance » et « femmes publiques ». A Cuba, malgré les tentatives d’éradication de la prostitution dans les premières décennies qui suivirent le triomphe de la Révolution de 1959, la chute du bloc soviétique et la période de pénurie qui s’ensuivit donnèrent lieu à un retour de cette prostitution, sous de nouvelles formes qui persistent aujourd’hui. Cependant, il fut une époque, celle de la première République (1902-1958) durant laquelle Cuba, rongée par un système néocolonial, connût une recrudescence de ce phénomène, dans des proportions jamais égalées. Une époque somme toute récente où les zones de tolérance, espaces où étaient regroupées les maisons closes, occupaient une grande partie de La Havane coloniale ainsi que des quartiers entiers à travers l’île. A l’intérieur de ces zones très lucratives dont profitaient à la fois les proxénètes, policiers, politiques et hommes d’affaires, les femmes cubaines, mais également, dans une grande proportion des Françaises victimes de la traite des Blanches, se trouvaient au cœur d’un système qui étaient à lui seul le symptôme de la frustration néocoloniale, mais également de l’exacerbation du patriarcat.Cette problématique, on ne peut plus actuelle, convoque la pluridisciplinarité, c’est pourquoi j’ai eu recours à des témoignages de prostituées depuis le début du siècle jusqu’à la Révolution, recueillis et publiés à Cuba. Je me suis penchée sur les différents discours sur la prostitution de l’époque, discours politiques et féministes. Les rapports de police, les plaintes déposées par des femmes, les comptes rendus de procès, et les descriptions des médecins-hygiénistes sont autant de sources qui viennent corroborer les témoignages. The republican era in Cuba is a complex and difficult one for the Cuban population. 1898 remains engraved in people’s memories as being a time of great disillusion for a population who, having freed itself from Spanish colonial domination, was deprived of independence by the United States of America. Three years of American intervention sufficed to put power bases into place, guarantee maximal exploitation conditions and organize the legal framework of the American domination over Cuba by means of the Platt Amendment in 1901. The protectorate set up by the United States, followed by a neocolonial system in 1934, relies upon the collaboration of presidents and corrupt governments succeeding each other in power. Corruption, nepotism and violence are put in place in a society in which inequality is dramatically worsening and all moral values are disintegrating. In this context and in a Cuban society governed with patriarchal rules, women are the first victims of the system. After the wars of independence, the only options they have are marriage, work or prostitution. Legitimate marriage is only available to a privileged few. With regards to employment, only 9.8% of women have the opportunity to work and this percentage didn’t change until 1959. It was at this time that prostitution reached unprecedented levels. It wasn’t just the case of a few marginalized women but of thousands of mothers, wives, widows and working women who were trapped in this alienating condition, forced to sell their bodies. Legislation and violence are used to control and restrict the work space for prostitutes, removing these ‘streetwalkers’ from the public eye, grouping them together in tolerance zones with very strict rules, which are in reality in the hands of Cuban and French procurers, and subjecting them to constant inspections carried out by hygienists who physically and symbolically assault women’s bodies. What is more, speeches about prostitution, whether made by politicians, feminists, journalists, doctors or mere observers, contribute significantly to a certain representation of these women. While debates about prostitution have recently shaken public opinion, this work refers back to an episode of Cuba’s history which brings us to reflect upon the evolution of the phenomenon and on its protean nature. Cuba Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6945 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6945 | Partager |
Que signifie le remodelage civilisationnel en Caraïbe anglophone ? Auteur(s) : Jno-Baptiste, Bruce Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles)" : colloque international, le 12 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : La dynamique sociale et culturelle à l'oeuvre dans la Caraïbe anglophone nous invite à poser le problème du remodelage de l'espace civilisationnel européen en Caraïbe. Engagé dans la bataille des images et des espaces qui fait suite à la rencontre des cultures dans la période esclavagiste et coloniale, le Caribéen tente de gérer les préoccupations identitaires du Soi et de l'Autre. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15163 V15163 | Partager |
La famille invisible. Illégitimité des naissances et construction des liens familiaux en Martinique (XVIIe siècle - début du XIXe siècle) Auteur(s) : Cousseau, Vincent Auteurs secondaires : Centre de recherches interdisciplinaires en histoire, art et musicologie (CRIHAM) ; Université de Limoges (unilim) - Université de Poitiers Éditeur(s) : HAL CCSD Centre National de la Recherche Scientifique Résumé : International audience In the fragmented colonial society of the West Indies during the slavery period, building up a stable family required to get over many obstacles. The status differences, the lack of fluidity in the marriage market and the deep redefinition of the gender relations are interrelated phenomenon which question both the marriage as being the unique pattern of family organization and the structuration of family ties. If the official conjugal model remains the norm for white Creole women, it is not true neither for their husband nor for free coloured people and slaves. Therefore, the expansion of adultery and people living as husband and wife, which were denounced particularly by the religious authorities, lead to a high rate and continuous growth of illegitimate births. As a consequence, family ties gradually develop with no institutional control, hence no traces of them in the different sources but it also gives them an obvious flexibility, especially for the slaves. Dans les sociétés coloniales fragmentées des Antilles de la période esclavagiste, les obstacles à la constitution de familles stables sont nombreux. Les différences de statut, le manque de fluidité du marché matrimonial, et la redéfinition profonde des rapports de genre sont autant de phénomènes articulés qui remettent en cause le mariage comme élément unique d'organisation de la famille et de structuration des relations de parenté. Si le modèle conjugal reconnu par les autorités reste la norme obligée pour les femmes blanches créoles, il n'en est pas de même pour leurs maris et pour les populations de couleur libre ou esclave. Aussi, l'essor du concubinage et des relations adultérines, dénoncé en particulier par les autorités religieuses, se concrétise par une illégitimité des naissances élevée et en croissance continue. Les liens familiaux se construisent ainsi en partie en dehors du contrôle institutionnel, ce qui leur confère une invisibilité dans les sources, mais aussi une souplesse certaine, particulièrement chez les esclaves. Annales de Demographie Historique hal-00753581 https://hal-unilim.archives-ouvertes.fr/hal-00753581 | Partager |
Aux origines du mouvement syndical guadeloupéen (1889-1912) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nous publions ici le texte d'une communication faite par Jean-Pierre Sainton, historien, le 16 janvier 1993, dans le cadre d'un séminaire organisé par l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe) sur le thème « Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en Guadeloupe ». Le mouvement syndical en Guadeloupe n'apparaît qu'à la fin du 19ème siècle dans le cadre d'une société libérée des rapports sociaux esclavagistes qui avaient caractérisé la formation sociale guadeloupéenne deux siècles durant. Pourtant ce mouvement syndical va très rapidement, en l'espace d'une dizaine d'années, couvrir le pays noir, ouvrier et prolétarien, (pour reprendre l'expression de Légitimus) d'organisations collectives du monde du travail, un développement somme toute en phase avec le mouvement mondial de structuration d'organisations ouvrières, qui en Europe, en Amérique et dans le reste du monde verront l'éclosion du syndicalisme ouvrier. De ce point de vue le mouvement syndical de Guadeloupe était loin d'être en retard. Il sera même pour une colonie essentiellement agricole, particulièrement précoce et dynamique si l'on le compare à nombre de pays apparemment plus évolués, où les rapports capitalistes et les luttes ouvrières s'inscrivaient depuis un certain temps déjà dans la réalité sociale. Là, n'est pas le seul caractère original du mouvement syndical de la Guadeloupe. Cette précocité et ce dynamisme s'expliquent pour une grande part par la forte volonté associative des descendants d'esclaves, à une génération près, qui dans le cadre de la société post-esclavagiste chercheront et trouveront des formes spécifiques d'organisation pour, à la fois, mieux résister à la misère et par-achever le mouvement d'émancipation entamé en 1848 par l'abolition de l'esclavage. 141 Aux sources du mouvement syndical Trois facteurs nous semblent conditionner et expliquer [apparition et les caractères propres du mouvement syndical en Guadeloupe ; C ' est d ' une part l'impératif besoin d ' organisation de la niasse (les travailleurs, plus exactement des « petits » dans le cadre d'une société achevant sa mutation économique et sociale. C'est aussi la vivacité et la persistance des traditions des confréries nègres, héritées de la période esclavagiste comme source d'inspiration culturelle et seule expérience concrète de formes tolérées de regroupement collectif. C'est enfin, de façon plus précise, la loi de 1884 rendant possible et légale l'apparition des syndicats et l'influence concomitante du mouvement associatif venu d'Europe. Considérons de façon plus détaillée, ces trois facteurs. Les années 1860 vont marquer le tournant technologique de l'économie sucrière ; l'échec des tentatives de modernisation de l'habitation-sucrerie a favorisé l'accélération du mouvement de centralisation de la production sucrière et la constitution d'usines centrales. Ce mouvement de concentration est favorisé par la baisse des prix du sucre à partir de 1873, conséquence de la surproduction sur le marché en Europe et sur le marché français. Malgré l'ouverture du marché américain aux sucres bruts guadeloupéens qui prolonge de quelques années la survie du système de l'habitation, ce système traditionnel asphyxié financièrement, incapable de se moderniser et d'être concurrentiel en maintenant ses cadres traditionnels, ne survit pas à la grande crise sucrière de surproduction qui commence en 1884. Dès 1895, on note que le sucre brut d'habitation n'est plus côté sur la place de Pointe à Pitre. Le sucre brut d'habitation traditionnelle ne sera plus guère produit qu'à Marie-Galante. En Guadeloupe et en Grande-Terre, les dernières habitations-sucreries qui avaient résisté au premier mouvement de concentration foncière de la période post-esclavagiste finissent par être absorbées à leur tour ou se transforment en distilleries. La mort de l'habitation-sucrerie, coeur, symbole et raison d'être du système signifiait par là-même, dès cette époque, la mort du système colonial d'exploitation tel qu'il avait fonctionné deux siècles durant. Dès cette époque également, on peut noter que le colonialisme français, occupé à la conquête coloniale et à la mise en valeur de vastes espaces qu'il s'octroie en Afrique en Asie, ne semble plus être en mesure de proposer une politique coloniale de substitution suivie et cohérente pour une colonie par ailleurs largement intégrée à son propre système politique. Le nouveau paysage économique de la fin du 19"' e siècle se st r ucture donc en quatre espaces différenciés ; 142 L Etudes guadeloupéennes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/file/Aux%20origines%20du%20mouvement%20syndical%20guadeloup%C3%A9en%20%281889-1912%29.pdf | Partager |
Entre terre et mer: Infrastructures littorales dans le Grand Cul de Sac Marin de la Guadeloupe Auteur(s) : Guibert, Jean-Sébastien Bigot, Franck Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Chercheur Indépendant Benoît Bérard & Catherine Losier Éditeur(s) : HAL CCSD Sidestone Press Résumé : International audience Ce projet de prospection thématique avait pour objectif de comprendre l’utilisation du littoral du Grand Cul-de-Sac Marin de la Guadeloupe à la période coloniale et de mettre en évidence une typologie des structures littorales non militaires. Des prospections ont été réalisées sur 23 sites préalablement sélectionnés au cours de recherches documentaires (archives, cartes anciennes et documents géographiques contemporains). Le point de départ de cette réflexion sur l’occupation du territoire du Grand Cul-de-Sac est l’analyse de la carte des Ingénieurs du Roy de 1768 et de celles de la mission de Caspari et Ploix de 1868-1870.Ces prospections ont permis de mettre en évidence 12 sites répondant à la question des interfaces littorales. Après une présentation des méthodes et des résultats mis en oeuvre dans le cadre de ce projet, cette communication a pour objectif de présenter deux études de cas pour montrer différents types d’occupation de l’espace littoral dans le Grand Cul-de-Sac Marin. Archéologie Caraïbe Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess ISBN : 978-90-8890-291-8 hal-01480957 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480957 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480957/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480957/file/Guibert%20%26%20Bigot%202014%20-%20Entre%20terre%20et%20mer.pdf | Partager |