Vers une théorie des prototypes réseaux Auteur(s) : Agostinelli, Serge Auteurs secondaires : Metge, Marielle Riccio, Pierre-Michel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : La communication est articulé autour de la notion de classe : doit-on considérer la classe comme un ensemble statique composé d'individus possédant la même structure et le même comportement, ou opter pour une approche plus dynamique dans laquelle les contours de la classe sont définis à travers la prise en compte en situation des individus proches d'un prototype représentatif d'une catégorie donnée ? Le choix d'une approche dynamique conduit les auteurs à revisiter deux théories « classiques », la théorie sémio-contextuelle et la théorie acteur-réseaux, en proposant une théorie des prototypes réseaux qui a pour objectif de faciliter l'appréhension des groupes d'acteurs dans un contexte de généralisation des communications numériques pour in fine une meilleure compréhension des situations. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15396 V15396 | Partager |
La gestion mentale au coeur de la classe Auteur(s) : Béroard, Suzie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "L'efficacité en éducation et en formation : définitions, pratiques et innovations" : journée d'étude, le 18 avril 2018. ESPE Martinique Description : Selon Suzie Béroard, enseignante de SVT, la pédagogie des processus mentaux de l'apprentissage de Antoine de La Garanderie s'appuie sur le postulat suivant : « l'intelligence n'est pas un don, l'intelligence est éducable ». De ce fait, dans les pratiques de classe, l'élève devient acteur de son apprentissage. La gestion mentale l'aide à s'approprier les savoirs. Cette pédagogie, fondée sur l'explicite, enrichit l'apprenant à plus d'un titre : après lui avoir fait découvrir comment il fonctionne mentalement en situation d'apprentissage, elle lui permet de savoir ce que signifie « être attentif », de trouver des stratégies pour mieux mémoriser, de comprendre et de constituer ses connaissances, de mieux réfléchir et aussi d'utiliser son imagination. Ce sont des « ingrédients » (nommés gestes) qui sont indispensables à un apprentissage optimal que tout enseignant devrait savoir. Antoine de La Garanderie y a consacré toute sa vie et, aujourd'hui, des liens peuvent être établis avec les recherches en sciences cognitives. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18128 V18128 | Partager |
L'histoire des réseaux sociaux : de l'intégration des données à l'analyse : étude de cas ; L'histoire des réseaux sociaux : de l'intégration des données à l'analyse : étude de cas Auteur(s) : Dedieu, Jean-Pierre Dedieu, Jean-Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : Seconde séminaire du laboratoire AIHP Géode, le 23 octobre 2015. Université des Antilles Description : Jean-Pierre DEDIEU, directeur de recherche au CNRS, propose une réflexion sur la notion de réseau importée en histoire dans le courant des années 1990 dans un contexte d'effondrement du paradigme de classe sociale. Cette notion mise au point par les sociologues une quarantaine d'années auparavant. Il s'agit d'appréhender des phénomènes fondés sur les relations entre acteurs, quels que soient ces acteurs, d'identifier les flux d'information et des ressources que s'échangent les acteurs. Toutes ces informations sont traitées dans une base de données qui permet de modéliser les réseaux et d'analyser les dynamiques, les rapports de forces et leurs évolutions comme illustré avec l'exemple de la monarchie espagnole au XVIIIe siècle. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15435 V15435 V15435 | Partager Voir aussi Réseaux sociaux Information Classe sociale Acteur Ressource Réseaux sociaux Information Classe sociale Acteur Ressource Télécharger |
Conditions et contraintes de l'usage de jeux sérieux en classe. Enquête sur le déploiement d'une plateforme dans 30 collèges français Auteur(s) : Ladage, Caroline Ravestein, Jean Auteurs secondaires : Roux, Christian Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : A travers l'analyse de données issus de questionnaires renseignés par les enseignants et élèves usagers, par des observations dans les classes et l'analyse de forums dédiés, cette communication, contribuée par Caroline Ladage, Jean Ravestein et Christian Roux de l'Université Aix-Marseille, tente de cerner les conditions et contraintes, en particulier didactiques, de l'usage d'une plateforme de jeux sérieux déployée dans la région française PACA1 dans une trentaine de collèges : le projet SCOLA2, piloté par un consortium d'universités et d'entreprises de l'industrie du design numérique. Le « démonstrateur » de la plateforme propose (outre des fonctionnalités en termes de classe virtuelle, forums et centre de documentation) des jeux sérieux en mathématiques pour les classes de collège. L'enquête, menée par une équipe de cinq personnes a débuté dès la conception du projet et accompagne la mise en place de l'artefact sous forme de régulations auprès des différents acteurs depuis 2012. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15385 V15385 | Partager |
Les pêcheries mixtes de langoustine et de merlu du golfe de Gascogne. Description, préparation à une modélisation et à une simulation des procédures de gestion Auteur(s) : Charuau, Anatole Ifremer Résumé : 1 - Study's goals review The management of Norway Lobster and Hake fisheries can be considered as the most important issue in the Gascogne gulf. Calculation methods used to evaluate prediction variations under various efforts and mesh constraints all pinpoint to the crucial role narrow mesh fishing plays in Hakes' Northern stock status. The involvement of Gascogne gulf Norway Lobster fisheries regarding Hakes over exploitation seems over dimensioned when comparing the size of both of these stocks. Hake stocks spread from Northern Great Britain to Northern Spain, while Norway Lobster stocks are located in the Gascogne gulf's mud flats. The biological solution is well known and consists in globally increasing mesh nets to 80mm which would bring up Hakes yield to its most. It would be unreal to pretend all parties involved in Hake stocks will come to use them. For now, it is mostly an economical issue since many vessels continue on with an exploitation scheme dating from the 60's and fish on coastal mud flats which are the most exploited zones and where their catch is detrimental to juvenile class Hakes and Norway Lobsters. Considering our limited time, this study will cover bio- economical modelisation preparation. You will therefore find a description of fisheries and an exploitation assessment based on 1986's available data.
2 - Accomplished work
2. 1 Fishery description
Presenting the problems and preparing ulterior analyses was first and foremost. Norway Lobster vessels supposedly, according to evaluation models used, test immature Hakes in such a manner that all stock exploitation is jeopardized. Norway Lobster distribution is closely linked to the nature of the ocean floor since it can only build its habitat on fine sediment. Hakes' habitat is not as restrictive and is linked to food supply, especially euphausiid shrimps, so they can be found on sandy and sandy-sedimental floors. Norway Lobsters are sought by a fleet of 400 to 450 ships which characteristics widely vary according to their home port. On the northern part, fisheries are close to exploitation ports where Norway Lobsters and miscellaneous catch yield is sufficient to support an older fleet. On the southern part, the structure is diversified and flexibility usually rules, more modern vessels can easily switch their target on a seasonal or daily basis. Globally, Hakes' northern stocks are slightly on the rise. This rise is probably due to global mesh size increase, even if slight and a decrease on fishing effort where immature species are caught. Norway Lobster stocks unloading is stable or slightly lower and yields, as far as northern fishery are concerned, vary and oscillate between ±15 to ±20 % at about an average of 100 kg/day. Biological parameters used in the evaluations for each species are those used in CIEM and CEE work cells. Among those parameters, those describing growth are the greatest. For Hakes, an intermediary growth equation between males and females has been used. For Norway Lobsters, both sexes are treated separately. Simulations were carried out according to 3 types of data: Norway Lobster vessels fishing effort variations. Norway Lobster vessels mesh increase. Norway Lobster vessels fishing effort decrease or mesh increasing go along in the same direction for Hake and Norway Lobster stock production (chart A and B). Lastly, a brief study on results evaluation significance was done to modify: - the size of Hake rejects by Norway Lobster vessels. The range of sizes stays the same but the amount in each class varies according to the same percentage. - Norway Lobsters growth parameters, both values used (L» = 76 mm and k = 0.11 for males, L°° = 56 mm and k = 0.14 for females) representing the "high" hypothesis. In the first case, a 20% error rate for rejects evaluation with 60 mm mesh would only bring a 3% modification rate on global stock production. Those first results are contradicting usual evaluation conclusions and it will be necessary to recalculate by modifying the size class step. In the second case, to decrease L» and increase growth speed, in time production variations remain within usual inter annual fluctuations. In all figure cases, calculations confirming greater yield for in time production through hypothetical mesh size increase to 60 mm, are definitely well founded.
1 - Rappel des buts de l'étude La gestion des pêcheries de merlu et de langoustine peut être considérée comme le problème le plus important du Golfe de Gascogne. Les méthodes de calcul employées pour évaluer les variations de la production sous diverses contraintes d'effort et de maillage mettent toutes l'accent sur le rôle capital des pêcheries à petits maillages sur l'état du stock nord de merlu. Le niveau de responsabilité des pêcheries de langoustine du Golfe de Gascogne dans la surexploitation du merlu semble démesuré eu égard aux dimensions respectives des deux stocks. Le stock de merlu s'étend du Nord des Iles Britanniques au Nord de l'Espagne alors que le stock de langoustine est localisé aux vasièrés du Golfe de Gascogne. La solution biologique du problème est connue et tient à une augmentation généralisée des maillages à 80 mm qui amènerait le rendement du stock de merlu à son maximum. Il serait illusoire de prétendre que tous les acteurs opérant sur le stock de merlu arriveront jamais à l'utiliser. Pour le moment, le problème se pose essentiellement en termes économiques car beaucoup de navires poursuivent un schéma d'exploitation hérité des années 1960 et pèchent sur des vasièrés côtières qui sont les zones les plus exploitées et où ils effectuent leurs captures au détriment des jeunes classes d'âge de merlu et de langoustine. En raison des délais impartis, cette étude constitue la préparation à une modélisation bioéconomique. On y trouvera donc une description des pêcheries et un bilan de l'exploitation sur les données disponibles en 1986. 2 - Travaux effectués 2 . 1 Description de la pêcherie Il s'agissait avant tout de poser les problèmes et de préparer les analyses ultérieures. Les langoustiniers sont présumés, d'après les modèles d'évaluation employés, effectuer sur les immatures de merlu des prélèvements tels qu'ils mettent en danger toute l'exploitation du stock. La distribution de la langoustine est très liée à la nature du fond car elle ne peut construire son terrier que sur des fonds de vase fine. Celle du merlu est beaucoup plus large et inféodée à la recherche de nourriture, crevettes euphausiacées en particulier, on le trouve donc sur les fonds sableux à sablo-vaseux. La langoustine est recherchée par une flottille de 400 à 450 bateaux dont les caractéristiques sont très variables suivant leur appartenance géographique. Au nord, la pêcherie est proche des ports exploitants et les rendements en langoustine et en prise accessoire sont suffisants pour faire vivre une flottille ancienne. Vers le sud, la structure est très diversifiée et la flexibilité est généralement la règle et les navires de construction récente peuvent changer de cible aisément de façon saisonnière ou au cours de la même journée de pêche. Globalement, les débarquements de merlu du stock nord sont en légère hausse. Ce redressement est dû probablement aux augmentations de maillage, même légères, généralisées et à une baisse de l'effort sur les pêcheries où s'effectuent des captures d'immatures. Les débarquements de langoustine sont stables ou en légère baisse et les rendements, au moins sur la pêcherie du nord, varient avec des oscillations de ±15 à ±20 % autour d'une moyenne de 100 kg/jour. Les paramètres biologiques utilisés pour chaque espèce dans les évaluations sont ceux en usage dans les groupes de travail du CIEM et de la CEE. Parmi ces paramètres, ceux décrivant la croissance sont les plus importants. Pour le merlu une équation de croissance intermédiaire entre mâles et femelles a été utilisée. Pour la langoustine les deux sexes sont traitées séparément. Les simulations ont porté sur trois types de données : Variations de l'effort des langoustiniers Augmentation du maillage des langoustiniers La diminution de l'effort des langoustiniers ou L'augmentation de maillage agisse très exactement dans le même sens sur la production des stocks de merlu et de langoustine. Enfin une étude succincte de la sensibilité des résultats des évaluations a été effectuée pour des modifications : - de la composition en taille des rejets de merlu par les langoustiniers. L'étendue des tailles reste la même mais le nombre dans chaque classe varie selon le même pourcentage. des paramètres de croissance de la langoustine, le couple de valeurs utilisées (L» = 76 mm et k = 0.11 pour les mâles, L°° = 56 mm et k = 0.14 pour les femelles) constituant l'hypothèse "haute" Dans le premier cas, une erreur de 20 % sur l'évaluation des rejets pour un cnaillage de 60 mm n'apporterait qu'une modification de 3 % dans la production globale du stock. Ces premiers résultats sont en contradiction avec les conclusions habituelles des évaluations et il sera nécessaire de reprendre les calculs en modifiant le pas des classes de taille. Dans le deuxième cas, pour une diminution de L» et une augmentation de la vitesse de croissance, les variations de la production à terme restent à l'intérieur des fluctuations interannuelles habituelles. Dans tous les cas de figure, les calculs confirmant l'augmentation de la production à terme dans l'hypothèse d'une augmentation de maillage à 60 mm sont d'une robustesse à toute épreuve. Droits : 1987 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1987/rapport-1763.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1763/ | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Des classes bilingues français-créole en Guadeloupe à la didactisation des alternances codiques et des biographies langagières Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Résumé : La prise en compte du plurilinguisme et des langues des élèves dans le système éducatif français est un véritable enjeu sociétal auquel l’école est confrontée. Entre les langues vivantes régionales, étrangères et celles issues de l’immigration, que fait concrètement l’école pour prendre en considération la diversité linguistique des élèves et des contextes d’enseignement ? Entre un enseignement conduit exclusivement dans une langue, des espaces spécifiques octroyées à certaines langues et des approches dites plurielles (Candelier, 2008), l’école propose différents dispositifs et conceptions de gestion du plurilinguisme, tels que le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Allophones Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de Voyageurs), les cours de langues vivantes étrangères et régionales, les classes bilingues ou les sections européennes pour ne citer que ceux-là. Dans le contexte éducatif actuel où les différents acteurs (enseignants, inspecteurs, élèves, parents) oscillent entre plusieurs idéologies linguistiques allant du monolinguisme imposé au plurilinguisme, de l’égalité à l’inégalité des langues, du maintien de la diversité linguistique à sa disparition (Armand, 2016), nous présentons deux expérimentations auxquelles nous avons participé. Le premier concerne le dispositif de classes bilingues français-créole mis en place à partir de 2012 à l’école primaire en Guadeloupe. Le second dispositif est une recherche-action-formation menée en 2014 avec les enseignants des classes bilingues sur la co-construction de démarches portfolio contextualisées. Ces deux expérimentations tentent d’articuler l’utilisation des langues et la prise en compte du bi-plurilinguisme dans le but d’atteindre les différents objectifs nationaux fixés par les programmes scolaires en vigueur. En nous appuyons sur ces deux expériences, nous proposons des pistes de réflexion visant une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation. Cette dernière s’appuie, d’une part, sur trois principes en lien avec les classes bilingues : un contrat de communication de type linguistique, une trifocalisation de l’alternance codique et une rhétorique polylectale (Anciaux, 2016), et d’autre part, sur des diverses activités autour des biographies langagières et du rapport aux langues développés dans le cadre de démarches portfolio plurilingues.Références bibliographiques : Anciaux, F. (2016). L’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Dans C. Hélot et J. Erfurt (dir.), L’éducation bilingue en France. Politiques linguistiques, modèles et pratiques (p. 52-65). Limoge : Lambert-Lucas.Armand, F. (2016). L’enseignement du français en contexte de diversité linguistique au Québec : idéologies linguistiques et exemples de pratique en salle de classe. Dans M. Potvin, M.O. Magna et J. Larochelle-Audet (dir.), La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique (p. 172-182). Montréal : Fides Éducation.Candelier, M. (2008). Approches plurielles, didactiques du plurilinguisme : le même et l’autre. Les cahiers de l’ACEDLE, 5(1), 65-90.Molinié, M. (dir.) (2011). Démarches portfolio en didactique des langues et des cultures. Enjeux de formation par la recherche-action. CRTF. Amiens : Encrages Belles Lettres. 31ème Colloque de la FLAREP intitulé « Quand l’École délie ses langues : défi et atouts guyanais » Cayenne, French Guiana hal-01624849 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01624849 | Partager |
L'agir enseignant à l'interface du sociologique et du didactique Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Brière, Fabienne Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Transformations des pratiques Éducatives et des pratiques Sociales (LIRTES) ; Université Paris-Est (UPE) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Pour mieux appréhender les pratiques enseignantes, nous défendons la thèse d'un rapprochement entre sociologie et didactique. L'approche socio-didactique se propose de croiser le passé et le présent de l'interaction, d'articuler le dedans et le dehors de la classe (Sensevy & Mercier, 2007), de penser ensemble inégalités importées dans la classe et celles fabriquées dans la classe. Nous voulons étudier les pratiques ordinaires d'enseignement de l'EPS, plus spécifiquement en milieu difficile, pour observer de quelle manière les dispositions incorporées perdurent dans la situation mais également se reconfigurent au contact des contraintes de la situation. Une telle compréhension socio-didactique de l'interaction didactique suppose de croiser les aspects significatifs mobilisés par les acteurs avec les implicites contextuels non signalés par eux (Lahire, 2005), autrement dit cela impose de ne négliger ni le contexte ni la situation et de conjuguer approche compréhensive et explicative. La façon dont les savoirs sont construits dans la classe, les intentions didactiques du professeur, bref la logique de la pratique enseignante sont bien le produit de cette rencontre entre passé et présent de l'interaction. Nous faisons l'hypothèse qu'associer didactique et sociologie permet de travailler au coeur même de cette articulation et d'appréhender les tensions qui s'exercent entre intentionnalité de l'acteur et dispositions incorporées, et leur mobilisation sélective (une partie d'entre elles) en situation. eJRIEPS hal-01620912 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620912 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620912/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620912/file/5.%20eJ34%20Poggi%20et%20Briere.pdf | Partager |
La théorie des prototypes comme outil méthodologique pour l’analyse des situations Auteur(s) : Riccio, Pierre-Michel Metge, Marielle Agostinelli, Serge Auteurs secondaires : Laboratoire de Génie Informatique et Ingénierie de Production (LGI2P) ; IMT - Mines Alès Ecole Mines Télécom (IMT - MINES ALES) Laboratoire Information, Milieux, Médias, Médiations - EA 3820 (I3M) ; Université de Toulon (UTLN) - Université Nice Sophia Antipolis [UNS] : EA3820 Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience L’article que nous proposons est articulé autour de la notion de classe : doit-on considérer la classe comme un ensemble statique composé d’individus possédant la même structure et le même comportement, ou opter pour une approche plus dynamique dans laquelle les contours de la classe sont définis à travers la prise en compte en situation des individus proches d’un prototype représentatif d’une catégorie donnée.Le choix d’une approche dynamique conduit les auteurs à revisiter deux théories « classiques », la théorie sémio-contextuelle et la théorie acteur-réseaux, en proposant une théorie des prototypes réseaux qui a pour objectif de faciliter l’appréhension des groupes d’acteurs dans un contexte de généralisation des communications numériques pour in fine une meilleure compréhension des situations. Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances Schoelcher, France hal-01258148 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258148 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258148/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258148/file/Agostinelli%20Riccio%20Metge.pdf | Partager |
Positionnements des enseignants et des élèves du primaire face à l’évaluation : une convergence existe-t-elle ? Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Pini, Gianreto Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience Cet article se propose d’étudier les positionnements des enseignants et des élèves face à l’évaluation, ainsi que la manière dont les élèves interprètent la posture de l’enseignant. Plus précisément, il s’agit d’examiner les variabilités interclasse et intraclasse en ce qui concerne les postures des enseignants et des élèves. L’objectif est d’identifier les classes dans lesquelles les acteurs scolaires ont des conceptions convergentes, l’hypothèse étant que, dans ce cas, un espace commun de conceptions évaluatives réunirait les élèves et leurs enseignants. Dans la foulée, il s’agit également d’étudier dans quelles classes les élèves perçoivent les conceptions des enseignants de manière exacte. Les résultats mettent en évidence différents profils de positionnement chez les enseignants et les élèves ; ces profils se ressemblent fortement. Par ailleurs, on retrouve peu de classes à l’intérieur desquelles les points de vue des acteurs sont en concordance. ISSN: 0556-7807 hal-01532843 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532843 | Partager |
Alternances codiques et éducation dans les département et collectivités d'outre-mer ; Alternances codiques et éducation dans les département et collectivités d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Delcroix, Antoine Alby, Sophie Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Structure et Dynamique des Langues (SeDyL) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR135 - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) DGLFLF Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nonobstant leur diversité sur le plan linguistique et socioculturel, les contextes d'enseignement dans les départements et collectivités de l'outre-mer français présentent de nombreux points communs, et notamment la présence de plusieurs langues entrainant des phénomènes de contacts comme les alternances codiques (désormais AC). Ainsi, dans ces contextes bi et plurilingues, la question de la gestion des langues au cours des interactions didactiques est centrale et concerne tous les acteurs : élèves, parents, enseignants, formateurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs de l'Éducation nationale... Si l'utilisation des langues régionales et de l'AC dans les situations d'enseignement a longtemps été interdite et considérée comme un manque de maitrise ou de respect, les travaux actuels tendent à considérer ces phénomènes comme des marques de mobilisation des ressources langagières et de construction de compétences plurilingues en vue de l'enseignement et de l'apprentissage de savoirs, tant dans les disciplines dites linguistiques (français, langue vivante étrangère, langue vivante régionale...) que non linguistiques (sciences de la vie et de la terre, histoire, mathématiques, éducation physique et sportive...). C'est pourquoi nous avons relevé, transcrit puis analysé des corpus de parole issus de situations d'enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, afin d'analyser les AC en classe et de proposer des pistes de réflexion didactiques et pédagogiques, mais également éducatives, culturelles et sociales en contextes bi- et plurilingues. Langues et Cités halshs-00978144 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144/file/anciaux-delcroix-alby2011_V_SHS.pdf | Partager |
Contextualisation socio-didactique : une question d’échelles Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Contextualisation socio-didactique : une question d'échelles Marie-Paule Poggi, CRREF (EA 4538), Université des Antilles Résumé Cette présentation vise à mettre en dialogue perspectives sociologique et didactique. Nous proposons de croiser ces deux approches pour étudier les pratiques du professeur d'EPS afin de décrire et comprendre de quelle manière s'entrecroisent différentes strates contextuelles au sein même de la situation de classe. Nous nous intéressons aux façons dont les enseignants eux-mêmes mobilisent ces différentes strates contextuelles. Il s'agit d'observer de quelle manière et selon quels processus de contextualisation socio-didactiques l'enseignant crée les conditions pour que les dispositifs construits proposés puissent « faire milieu ». Les recherches en cours, notamment celles développées en milieu difficile, nous ont conduit à opérer une partition entre quatre type de variables renvoyant à quatre échelles de contexte : des variables dispositionnelles, contextuelles, situationnelles et subjectives, mobilisées dans les actes et les discours. Mettre en dialogue sociologie et didactique Les travaux rapprochant didactique et sociologie se sont multipliés. Les récentes publications (Rochex et Crinon, 2011 ; Rayou, 2014), les manifestations scientifiques (colloque de Lausanne, 2012) ou les structures de recherche (réseau RESEIDA, 2005) témoignent de cet intérêt pour des études mettant en tension concepts et méthodologies issus des didactiques et des sociologies. La piste ouverte vise à conjuguer déterminants internes et externes pour comprendre les pratiques d'enseignement, en s'intéressant spécifiquement à la nature des savoirs scolaires transmis sans ignorer les conditions sociales de leur production (Rochex et Crinon, 2011). Nos recherches s'inscrivent dans ce projet de mettre en dialogue perspectives sociologique et didactique. L'approche socio-didactique que nous défendons s'appuie sur deux principes : d'une part, toute pratique didactique devrait être pensée selon le contexte social qui la constitue et qu'elle contribue à façonner en retour (Blanchet, 2009) ; d'autre part, tenir compte des conditions sociales de production des savoirs scolaires n'interdit pas de s'intéresser aux modalités effectives des pratiques de transmission et d'appropriation des savoirs et à la nature même des savoirs scolaires sélectionnés. On en vient donc nécessairement à s'interroger sur les liens à établir entre l'interne et l'externe de la situation ainsi que sur les différentes échelles de contexte à prendre en considération. Cette contribution veut mettre en évidence les articulations possibles entre ces différentes échelles de contexte. En effet, nous pensons que le contexte pertinent d'analyse des pratiques d'intervention n'est à appréhender ni exclusivement au niveau de ce qui émerge en situation de classe, ni uniquement du côté des déterminants externes à l'établissement « mais au croisement des propriétés incorporées des acteurs et des propriétés des contextes d'action » (Lahire, 2012). C'est bien dans l'interaction entre ces différentes échelles de contexte qu'il nous faudra trouver des éléments de compréhension et d'explication des phénomènes d'enseignement apprentissage. Dans ce cadre, nous proposons de croiser L’intervention en sport et en Education physique face aux transformations sociétales : enjeux, défis, responsabilité de la recherche Hammamet, Tunisia hal-01620924 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620924 | Partager |
Création d’une aire protégée et logiques d’action de l’état et du milieu : analyse d’une irréconciabilité constructive à l’œuvre Auteur(s) : Lequin, Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article analyse les interactions socioculturelles d’acteurs multiples ayant des intérêts divergents en regard de la reconnaissance d’un espace naturel à titre d’aire protégée, plus particulièrement le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (PMSSL), situé au Québec à l’embouchure de la rivière Saguenay. Compris dans le sens d’espace socialisé et investi de valeurs parfois contradictoires, ce territoire constitue le cas empirique sur lequel repose l’analyse des logiques d’acteurs. La perspective ici mise de l’avant repose à la fois sur une décision de l’État de créer et de mettre en valeur une aire marine ainsi que sur la participation active des collectivités territoriales dans la gestion du patrimoine environnemental et culturel lié à leur identité propre. Si la participation des communautés locales apparaît comme un élément essentiel et démocratique dans la reconnaissance d’un espace naturel protégé, il apparaît tout aussi capital de bien saisir la logique qui sous-tend les actions de l’État et du milieu. Les résultats empiriques montrent deux logiques d’action distinctes à l’œuvre, une logique classique de planification et implantation stratégiques de l’état réservant une espace de participation programmée pour la communauté et une logique stratégique communautaire à caractère émergent, de portée moins englobante, mais adaptable aux nouvelles réalités et contraintes gouvernementales. Les résultats peuvent être représentés sous forme d’un processus de gouvernance à l’œuvre, un caractérisé par une participation de base, mais un qui suggère qu’un processus plus hautement démocratique nécessiterait un plus haut degré de vigilance dans la perspective communautaire, suffisante pour produire une meilleure symétrie de pouvoir démocratique entre l’État. This paper analyzes the socio-cultural dynamic between multiple stakeholders with divergent interests concerning the formalization of the status of a natural area into a protected area. The empirical case under analysis is the creation of the Saguenay Marine Park located at the confluence of the St-lawrence and Saguenay rivers in Québec, a rural region represented by different localities showing some contradictions in socio-economic values and agendas. The dual perspective put forth is, first, the governmental decision one to create and promote a marine protected area, and second, the regional community one to participate in the process and adapt the management of their cultural and environmental heritage to their own perception of their socio-economic identity. The objective of analysis is to identify the logics of action underlying both processes. The empirical results show two distinct logics at work, a government logic of classic managerial planning and implementation into which the community has a programmed role and a community logic of emergent planning, less comprehensive in scope, but adaptable to the emerging realities and limitations of the governmnent one. They can be seen in tandem as representing a governance process at work, one with a basic participative character, but one which suggests that an enhanced democratic process entails a higher vigilance level from a community perspective, such as to produce a more even democratic symmetry of powers between the State and the regional community. Québec Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3565 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3565 | Partager Voir aussi aire protégée gestion participative des ressource environnementale développement touristique durable développement touristique durable viable région ultra-périphérique protected area joint management of environment resource tourism sustainable development tourism viable development overseas region |
L’État outre-mer : la construction sociale et institutionnelle d’une spécificité ultramarine Auteur(s) : Beauvallet, Willy Célestine, Audrey Roger, Aurélie Auteurs secondaires : Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE) ; École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon) - Université Lumière - Lyon 2 (UL2) - Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM) - Institut d'Études Politiques [IEP] - Lyon - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Institut des Sciences sociales du Politique (ISP) ; École normale supérieure - Cachan (ENS Cachan) - Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre d'Études en Civilisations Langues et Lettres Étrangères (CECILLE) - EA 4074 (CECILLE) ; Université de Lille, Sciences Humaines et Sociales Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD De Boeck Supérieur Résumé : International audience La « spécificité » de l’Outre-mer est sans doute l’une des convictions les mieux partagées par les différents acteurs impliqués dans l’action publique à destination des régions concernées, à tel point que, invoquée sur les sujets les plus divers, elle est devenue l’approche essentielle par laquelle ils s’en saisissent. Pourtant, la catégorie « outre-mer », loin de constituer une réalité objective, est le résultat d’une construction historique et sociale issue de mobilisations plurielles. Dans cet article, notre objectif est tout d’abord de montrer la construction institutionnelle de cette catégorie d’action publique en lien avec un espace social élitaire que nous désignons comme « l’État outre-mer » et qui a vu tant son autonomie que sa capacité à porter les intérêts des régions d’Outre-mer se renforcer au fil des années. Il s’agit en outre de montrer qu’au-delà de l’accord général sur la spécificité et l’exceptionnalité des outre-mer, les contours et le contenu de l’action publique les concernant restent l’objet de luttes de définition et de classement. ISSN: 0295-2319 halshs-01491616 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01491616 DOI : 10.3917/pox.116.0139 | Partager |
Alternances et mélanges codiques dans les interactions didactiques aux Antilles et en Guyane françaises Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles-Guyane Alain Mercier Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Ce document de synthèse retrace les différents travaux menés depuis la soutenance de ma thèse en 2003 en STAPS à l’université des Antilles et de la Guyane. Parti de l’étude de la place et des effets du créole en éducation physique et sportive en Guadeloupe, mon recrutement comme maître de conférences à l’IUFM de Guadeloupe et mon rattachement au CRREF (laboratoire en Science de l’éducation) m’ont amené à élargir mon champ d’étude à d’autres langues, à différentes disciplines scolaires et à plusieurs territoires d’Outre-mer français. Mon questionnement du passage d’une langue à une autre entre les différentes acteurs du système éducatif en situation d’enseignement, non pas dans une dimension strictement linguistique, mais selon les relations que ces contacts de langues permettent de développer sur un plan pédagogique et didactique, m’ont conduit à m'intéresser plus précisément aux formes et aux fonctions des alternances et mélanges codiques au cours des interactions didactiques en contexte multilingue. L’angle d’approche privilégié n’est donc pas seulement de décrire la manière dont les personnes co-construisent des savoirs en passant d’une langue à une autre, mais aussi d’identifier les rôles et les effets de ces alternances et mélanges codiques sur les processus d’enseignement-apprentissage. L’objectif est, d’une part, de produire des connaissances sur les pratiques langagières réelles dans l’enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, et d’autre part, d’expérimenter des dispositifs d’enseignement bi-plurilingue et de proposer des pistes de réflexion sur la gestion du plurilinguisme en contexte didactique multilingue. Cette réflexion pose de la sorte constamment la double question de la place et de la fonction des langues au cours des interactions didactiques aux Antilles et en Guyane françaises. Ainsi, mes recherches se sont organisées selon deux axes : le premier concerne une étude descriptive et compréhensive des phénomènes d’alternances et de mélanges des langues au cours des interactions entre enseignants et élèves en situation d’enseignement en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Guyane française, le second est une analyse des effets de ces passages alternés ou mélangés d’une langue à une autre sur les processus d’enseignement-apprentissage en contexte multilingue. Partant de ces deux axes étroitement articulés, je propose une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation en Outre-mer français qui fait appel à la fois aux sciences du langage et aux sciences de l’éducation. À l’issue de cette synthèse, certaines perspectives de recherche portant sur l’alternance et le mélange codiques au cours des interactions seront présentées en élargissant mon champ d’étude à des dispositifs scolaires spécifiques (accompagnement spécialisé, classes bilingues), à des situations éducatives hors du champs scolaire (éducation thérapeutique, médiation scientifique), ainsi qu’à des contextes informels (langage SMS, conversations en famille). https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01612728 https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728 https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728/document https://hal.univ-antilles.fr/tel-01612728/file/Vol%201%20-%20HDR%20Anciaux.pdf | Partager |
Rapport au savoir en EPS à l’école primaire Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Musard, Mathilde Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire de Semio-Linguistique, Didactique et Informatique (LASELDI) ; Université de Franche-Comté (UFC) Éditeur(s) : HAL CCSD Université de Nantes Résumé : International audience Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en éducation physique et sportive (EPS) à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Il s'agit de comprendre ce qui pousse les élèves à agir et à s'approprier des savoirs en EPS. Soixante-cinq élèves de 10 classes différentes (du CE1 au CM2), issus de deux écoles au public sociologiquement contrasté, ont été questionnés sous la forme d'entretiens dans le courant même de la leçon. Les résultats tendent à montrer que le rapport à l'apprendre se fabrique à la fois dans la durée, la répétition, en fonction d'habitudes intériorisées, mais aussi dans les interactions avec l'enseignant, ses pairs, voire hors du cadre scolaire (sa famille, son club…). Il nous semble donc fécond de croiser l'individuel et le social, le passé du sujet et le présent des interactions, le dedans et le dehors de la classe pour mieux comprendre le rapport au savoir des élèves en EPS Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en EPS à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Elle n'en explore qu'un versant, sa face déclarée par les acteurs eux-mêmes lors d'entretiens, que le chercheur soumet à une grille d'analyse externe. Selon Bautier et al. (2000), le rapport au savoir peut être défini comme rapport à des processus (l'acte d'apprendre), à des produits (les savoirs comme compétences acquises et comme objets institutionnels, culturels et sociaux) et à des situations d'apprentissage. Les auteurs précisent qu'il s'agit d'« une relation de sens, et donc de valeur, entre un individu (ou un groupe) et les processus ou produits du savoir » (Charlot et al., 1992). Quel sens les élèves de primaire peuvent-ils donner ou pas à l'apprendre et aux savoirs en EPS ? Le cadre de l'EPS est particulier dans la mesure où sont convoqués par les élèves des savoirs à la fois pratiques et théoriques, où sont associées mise en oeuvre et réflexion sur cette dernière. L'objectif de cette étude de type socio-didactique est de décrire et comprendre cette relation de sens entre des élèves et les processus et produits de l'apprentissage. Nous voulons nous intéresser au rapport aux savoirs propres à l'EPS manifestés par les élèves, autrement dit à ce qui fait sens pour eux à partir de la compréhension de ce qui les fait agir dans le cadre d'une discipline d'enseignement particulière. Après avoir discuté le concept de rapport au savoir selon différentes approches et présenté les questions de recherche centrées sur le rapport des élèves aux processus et aux produits de l'apprentissage, nous préciserons comment nous avons mené et analysé les entretiens avec les élèves. Enfin, nous terminerons par la présentation des résultats, qui seront ensuite discutés. ISSN: 1954-3077 hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/file/REE%20Poggi-VersionDefinitive.pdf | Partager |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
De la mobilisation collective de décembre 2008 en Guyane française au référendum de janvier 2010, une année de crise Auteur(s) : Catherine Ho Yick Cheong, Anne Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : À la suite à d’une envolée des prix du carburant en Guyane, alors même que le cours du baril de pétrole mondial est en chute, les Guyanais s’emploient à mobiliser toute la société. En date du 24 novembre 2008, débute une manifestation contre la hausse du prix du carburant, et plus globalement contre la vie chère. La Guyane, paralysée pendant plus de dix jours au départ, connaîtra une crise qui durera près d’un an. Elle a su transformer admirablement une contestation isolée en une mobilisation collective non conventionnelle et l’inscrire dans une logique décrite au plan théorique par A. Touraine : elle a transformé une particularité en « Totalité » (revendication globale), donné au mouvement une « Identité » en propulsant à sa tête un puissant acteur de classe et entrepreneur du mouvement, désigné un « Adversaire » de classe, en l’occurrence la puissance publique avec laquelle elle partage les mêmes objectifs (peser sur l’historicité de la collectivité), mais en dispute les moyens. Deux consultations populaires ont marqué par la voie référendaire un attachement de la Guyane à la métropole (1ère consultation du 10 janvier 2010) et la volonté d’une simplification administrative des décisions (2nde consultation du 24 janvier 2010). In 2008, fuel prices increased in French Guyana, whilst at the same time world fuel prices fell. In reaction to this the Guyanese began a protest on November 24th, 2008 against the rise of fuel prices and the high cost of living in general. Paralyzed for more than ten days during the protest, the country suffered a year long a crisis. This small isolated protest was transformed into an unconventional collective movement. The situation in Guyana can be applied to the A. Touraine’s theory of how a movement can give a country and its people an identity, which allows them to fight against the adversary. The public power with whom they share the same objectives but disagree on the means of achieving them. Two popular consultations marked the attachment of French Guyana to Metropolitan France, such as the simplification of the administration sector. Guyane française Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4889 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4889 | Partager |
Interactions plurilingues en contextes didactiques aux Antilles et en Guyane françaises Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Riveneuve Éditions Résumé : International audience Quand et comment les différents acteurs du système éducatif passent-ils d’une langue à une autre en situation d’enseignement dans un contexte multilingue ? En quoi et dans quelle mesure ces contacts de langues au cours des interactions en classe sont-ils susceptibles d’influencer les processus pédagogiques et didactiques ? À partir de ses travaux de thèse sur la place du créole en éducation physique et sportive en Guadeloupe et de son dossier d’habilitation à diriger des recherches (HDR), l’auteur s’intéresse plus précisément aux formes et aux fonctions des alternances et mélanges codiques au cours des interactions didactiques en contexte multilingue. L’objectif est de produire des connaissances sur les pratiques langagières réelles dans le système éducatif aux Antilles et en Guyane françaises, et d’expérimenter des dispositifs d’enseignement bilingue en vue de proposer des pistes de réflexion sur la gestion du plurilinguisme à l’école. Le premier axe concerne une étude descriptive et compréhensive des phénomènes d’alternances et de mélanges des langues au cours des interactions didactiques en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Guyane française. Le second axe est une analyse des effets de ces passages alternés ou mélangés d’une langue à une autre sur les processus d’enseignement-apprentissage en contexte multilingue.L’auteur propose une « approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation » en Outre-mer français qui fait appel à la fois aux sciences du langage et aux sciences de l’éducation. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01534604 ISBN : 978-2-36013-424-3 hal-01534604 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01534604 | Partager |
Alternances codiques et éducation dans les départements et collectivités d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin Auteur(s) : Alby, Sophie Anciaux, Frédéric Delcroix, Antoine Auteurs secondaires : Structure et Dynamique des Langues (SeDyL) ; INALCO - Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR135 - CNRS Centre de Ressources et de Recherche en Éducation et Formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) DGLFLF Éditeur(s) : HAL CCSD DGLF - Observatoire des pratiques linguistiques Résumé : Nonobstant leur diversité sur le plan linguistique et socioculturel, les contextes d'enseignement dans les départements et collectivités de l'outre-mer français présentent de nombreux points communs, et notamment la présence de plusieurs langues entrainant des phénomènes de contacts comme les alternances codiques (désormais AC). Ainsi, dans ces contextes bi et plurilingues, la question de la gestion des langues au cours des interactions didactiques est centrale et concerne tous les acteurs : élèves, parents, enseignants, formateurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs de l'Éducation nationale... Si l'utilisation des langues régionales et de l'AC dans les situations d'enseignement a longtemps été interdite et considérée comme un manque de maitrise ou de respect, les travaux actuels tendent à considérer ces phénomènes comme des marques de mobilisation des ressources langagières et de construction de compétences plurilingues en vue de l'enseignement et de l'apprentissage de savoirs, tant dans les disciplines dites linguistiques (français, langue vivante étrangère, langue vivante régionale...) que non linguistiques (sciences de la vie et de la terre, histoire, mathématiques, éducation physique et sportive...). C'est pourquoi nous avons relevé, transcrit puis analysé des corpus de parole issus de situations d'enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, afin d'analyser les AC en classe et de proposer des pistes de réflexion didactiques et pédagogiques, mais également éducatives, culturelles et sociales en contextes bi- et plurilingues. Langues et cité halshs-00665378 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00665378 | Partager |