L'enseignement explicite en éducation prioritaire Auteur(s) : Guilmois, Céline Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "Lutte contre les discriminations dans l'éducation" : journée d'étude, le 4 juin 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Une première partie place le contexte de l'étude au carrefour de la refondation de l'éducation prioritaire et des recherches sur l'enseignement efficace. Elle présente son objectif à savoir : tester les effets de l'enseignement explicite en mathématiques auprès des élèves scolarisés en REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcés). Les concepts d'élèves en difficulté, d'efficacité de l'école et la notion d'égalité des acquis sont abordés avant un focus sur la pédagogie explicite. Après la problématique, l'hypothèse est annoncée : si un enseignant utilise l'enseignement explicite pour apprendre la soustraction à des élèves de ce1 en REP+, alors les résultats sont meilleurs que s'il utilise une pédagogie usuelle. La deuxième partie, empirique, présente la méthode, les outils utilisés, la manière dont les données sont recueillies et les résultats obtenus. L'interprétation de ces derniers permet d'ouvrir sur la discussion et la conclusion. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15189 V15189 | Partager Voir aussi Education Réussite scolaire Enseignants Elèves Enseignement explicite Technique opératoire de la soustraction Martinique ; Télécharger |
Pour une didactique contextuelle, retour sur la notion fondamentale pour un corps de savoirs. Quelques problèmes en mathématiques (et peut-être au delà) Auteur(s) : Mercier, Alain Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : Journée des didactiques contextuelles, du 16 au 19 décembre 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Alain MERCIER, professeur à l'ENS de Lyon, Institut Français de l?Education, présente une réflexion sur la didactique contextuelle. Il présente les concepts fondateurs que sont le système didactique et la situation didactique à partir desquels est développé l'idée de profil épistémologique d'un objet de savoir enseigné qui permet de qualifier les situations spécifiques d'un savoir selon leur enjeu épistémologique et de d'engager l'analyse des observations de pratiques didactiques ordinaires réalisées in situ. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15372 V15372 | Partager |
Conceptions de l’évaluation scolaire des élèves et des enseignants Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD Association des spécialistes de la mesure et de l'évaluation en éducation Résumé : International audience Cet article s’inscrit dans la foulée des études qui soutiennent l’idée que, plus que l’évaluation pratiquée en classe, c’est l’interprétation que s’en fait l’élève qui influe sur l’élaboration de sa propre conception de l’évaluation en matière scolaire. Dans cette perspective, nous nous sommes efforcés d’appréhender distinctement les conceptions que les enseignants et les élèves, en fin d’école primaire, se font de l’évaluation scolaire. Nous avons aussi créé un questionnaire visant à appréhender la manière dont les élèves perçoivent les conceptions de leur enseignant en matière d’évaluation. Dans une première étape d’analyse, nous avons validé les trois questionnaires (alpha de Cronbach, analyses factorielles exploratoires et confirmatoires). Ensuite, nous avons examiné les rapports des paramètres ainsi déterminés. Les résultats mettent en évidence que les élèves et les enseignants ont des visions multiples de l’évaluation, mais qui se ressemblent fortement. Il apparaît également que les conceptions et les inter prétations que les élèves se font des conceptions de l’évaluation de leurs ensei gnants ne convergent pas avec ce que déclarent les enseignants eux-mêmes. Par ailleurs, on constate que les perceptions que les élèves ont des conceptions de l’évaluation de leurs enseignants concordent assez régulièrement avec leurs propres conceptions. Les implications pédagogiques de ces différents constats sont discutées en fin d’article ISSN: 0823-3993 hal-01532844 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532844 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Les invariants-gènes liés aux concepts scientifiques : un outil pour le "comment transmettre" Auteur(s) : Fleury, Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l Description : Pierre FLEURY (Maître de conférences en sciences de l'éducation) s'interroge sur la transmission des invariants d'une discipline à l'autre. Quoi transmettre ? Et comment essayer de scénariser de la manière la plus efficiente possible. L'enseignement des concepts se pose comme un défi tant ces objets sont complexes. En sciences physiques, les concepts semblent être adossés à des invariants-gènes spécifiques. Une première catégorisation de ces objets dans cette discipline est suggérée : invariant-gène, par transformation-conservation, par équilibre, par collection. Le propos tenu est articulé autour de la genèse des invariants-gènes qui prend sa source chez les invariants-opératoires de Vergnaud (1985) - la catégorisation des invariants-gènes en sciences physiques sera illustrées, de quelques cas concrets qui ont pu mette en évidence chez les élèves que les constructions des concepts et invariants-gènes associés semblent très intimes, et d'une tentative d'ouverture de la catégorisation suggérée des invariants-gènes à de nombreuses disciplines. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16039 V16039 | Partager |
Positionnements des enseignants et des élèves du primaire face à l’évaluation : une convergence existe-t-elle ? Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Pini, Gianreto Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience Cet article se propose d’étudier les positionnements des enseignants et des élèves face à l’évaluation, ainsi que la manière dont les élèves interprètent la posture de l’enseignant. Plus précisément, il s’agit d’examiner les variabilités interclasse et intraclasse en ce qui concerne les postures des enseignants et des élèves. L’objectif est d’identifier les classes dans lesquelles les acteurs scolaires ont des conceptions convergentes, l’hypothèse étant que, dans ce cas, un espace commun de conceptions évaluatives réunirait les élèves et leurs enseignants. Dans la foulée, il s’agit également d’étudier dans quelles classes les élèves perçoivent les conceptions des enseignants de manière exacte. Les résultats mettent en évidence différents profils de positionnement chez les enseignants et les élèves ; ces profils se ressemblent fortement. Par ailleurs, on retrouve peu de classes à l’intérieur desquelles les points de vue des acteurs sont en concordance. ISSN: 0556-7807 hal-01532843 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532843 | Partager |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
La description des vécus subjectifs dans la formation des apprentis, l'entretien d'explicitation : un outil pour le formateur de CFA Auteur(s) : Lecefel, Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "L'efficacité en éducation et en formation : définitions, pratiques et innovations" : journée d'étude, le 18 avril 2018. ESPE Martinique Description : Pierre Lecefel, ATER en sciences de l'éducation parle d'une recherche qui se déroule à Rivière-Salée, au sein d'un centre de formation pour apprentis (CFA), qui mesure l'impact d'une modalité de formation utilisant l'entretien d'explicitation (Vermersch, 1994) sur le sentiment d'efficacité personnelle (SEP) des formateurs et des apprentis. Le SEP se définit comme « le jugement que porte une personne sur sa capacité d'organiser et d'utiliser les différentes activités inhérentes à la réalisation d'une tâche à exécuter » (Bouffard-Bouchard, Pinard, 1988, p. 411). Si un tel concept, développé dans le cadre de la théorie sociale cognitive (Bandura, 2007), suscite un intérêt croissant chez les chercheurs dans le domaine de l'éducation depuis de nombreuses années, c'est en partie parce que son influence sur les enseignants, sur leurs pratiques pédagogiques ainsi que sur la réussite de leurs élèves est largement démontrée (Skaalvik, Skaalvik, 2007). Dans cette étude, qui suit un paradigme quasi-expérimental, le SEP est utilisé comme moyen de mesure de l'efficacité d'une modalité de formation avec « entretien d'explicitation ». L'objectif est double, d'une part documenter le rôle de la verbalisation dans la construction de l'expérience des apprentis, d'autre part, juger de l'impact d'une approche centrée sur la personne sur le sentiment d'efficacité personnelle du formateur de CFA. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18127 V18127 | Partager |
Détermination des intentions stratégiques numériques d’un IDEFI : la plateforme du programme MIRO‐EU.PM Auteur(s) : Mocquet, Bertrand Vieira, Lise AKAM, Noble Rouissi, Soufiane Auteurs secondaires : Université Bordeaux Montaigne Laboratoire de Physique et Chimie de l'Environnement et de l'Espace (LPC2E) ; Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université d'Orléans (UO) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Groupe de Recherche Expérimentale sur les Systèmes Informatisés de Communication (CEMIC - GRESIC) ; Aucune Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience The french Law No. 2013-60 of 22 July 2013 on higher education and research governance encourages the French universities to invest more in the field of digital strategy. The presentation provides an update on the concept of digital blueprints universities and proposes to reflect on theestablishment of an agile design digital transformation as a solution to governance and democratization apparent paradox. Secondly, it will implement an analytical instrument to deduce conclusions. La loi n°2013-60 du 22 Juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche encourage les gouvernances des universités françaises à davantage investir le terrain de la stratégie numérique. La présentation se propose de faire le point sur le concept de schémas directeurs dunumérique des universités et propose de réfléchir sur la mise en place d’une conception agile de la transformation numérique comme solution au paradoxe apparent gouvernance et démocratisation. Dans un deuxième temps, il s’agira de mettre en oeuvre un instrument d’analyse pour en déduire les conclusions. Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances Schoelcher, France hal-01264946 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01264946 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01264946/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01264946/file/Bertrand%20MOCQUET%20%26%20al.pdf | Partager |
Des classes bilingues français-créole en Guadeloupe à la didactisation des alternances codiques et des biographies langagières Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Résumé : La prise en compte du plurilinguisme et des langues des élèves dans le système éducatif français est un véritable enjeu sociétal auquel l’école est confrontée. Entre les langues vivantes régionales, étrangères et celles issues de l’immigration, que fait concrètement l’école pour prendre en considération la diversité linguistique des élèves et des contextes d’enseignement ? Entre un enseignement conduit exclusivement dans une langue, des espaces spécifiques octroyées à certaines langues et des approches dites plurielles (Candelier, 2008), l’école propose différents dispositifs et conceptions de gestion du plurilinguisme, tels que le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Allophones Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de Voyageurs), les cours de langues vivantes étrangères et régionales, les classes bilingues ou les sections européennes pour ne citer que ceux-là. Dans le contexte éducatif actuel où les différents acteurs (enseignants, inspecteurs, élèves, parents) oscillent entre plusieurs idéologies linguistiques allant du monolinguisme imposé au plurilinguisme, de l’égalité à l’inégalité des langues, du maintien de la diversité linguistique à sa disparition (Armand, 2016), nous présentons deux expérimentations auxquelles nous avons participé. Le premier concerne le dispositif de classes bilingues français-créole mis en place à partir de 2012 à l’école primaire en Guadeloupe. Le second dispositif est une recherche-action-formation menée en 2014 avec les enseignants des classes bilingues sur la co-construction de démarches portfolio contextualisées. Ces deux expérimentations tentent d’articuler l’utilisation des langues et la prise en compte du bi-plurilinguisme dans le but d’atteindre les différents objectifs nationaux fixés par les programmes scolaires en vigueur. En nous appuyons sur ces deux expériences, nous proposons des pistes de réflexion visant une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation. Cette dernière s’appuie, d’une part, sur trois principes en lien avec les classes bilingues : un contrat de communication de type linguistique, une trifocalisation de l’alternance codique et une rhétorique polylectale (Anciaux, 2016), et d’autre part, sur des diverses activités autour des biographies langagières et du rapport aux langues développés dans le cadre de démarches portfolio plurilingues.Références bibliographiques : Anciaux, F. (2016). L’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Dans C. Hélot et J. Erfurt (dir.), L’éducation bilingue en France. Politiques linguistiques, modèles et pratiques (p. 52-65). Limoge : Lambert-Lucas.Armand, F. (2016). L’enseignement du français en contexte de diversité linguistique au Québec : idéologies linguistiques et exemples de pratique en salle de classe. Dans M. Potvin, M.O. Magna et J. Larochelle-Audet (dir.), La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique (p. 172-182). Montréal : Fides Éducation.Candelier, M. (2008). Approches plurielles, didactiques du plurilinguisme : le même et l’autre. Les cahiers de l’ACEDLE, 5(1), 65-90.Molinié, M. (dir.) (2011). Démarches portfolio en didactique des langues et des cultures. Enjeux de formation par la recherche-action. CRTF. Amiens : Encrages Belles Lettres. 31ème Colloque de la FLAREP intitulé « Quand l’École délie ses langues : défi et atouts guyanais » Cayenne, French Guiana hal-01624849 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01624849 | Partager |
Conditions et contraintes de l'usage de jeux sérieux en classe. Enquête sur le déploiement d'une plateforme dans 30 collèges français Auteur(s) : Ladage, Caroline Ravestein, Jean Auteurs secondaires : Roux, Christian Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : A travers l'analyse de données issus de questionnaires renseignés par les enseignants et élèves usagers, par des observations dans les classes et l'analyse de forums dédiés, cette communication, contribuée par Caroline Ladage, Jean Ravestein et Christian Roux de l'Université Aix-Marseille, tente de cerner les conditions et contraintes, en particulier didactiques, de l'usage d'une plateforme de jeux sérieux déployée dans la région française PACA1 dans une trentaine de collèges : le projet SCOLA2, piloté par un consortium d'universités et d'entreprises de l'industrie du design numérique. Le « démonstrateur » de la plateforme propose (outre des fonctionnalités en termes de classe virtuelle, forums et centre de documentation) des jeux sérieux en mathématiques pour les classes de collège. L'enquête, menée par une équipe de cinq personnes a débuté dès la conception du projet et accompagne la mise en place de l'artefact sous forme de régulations auprès des différents acteurs depuis 2012. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15385 V15385 | Partager |
Les enseignants face au redoublement : ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas ; Les enseignants face au redoublement : ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas : Étude de leurs conceptions psychopédagogiques et de leur connaissance des recherches Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth, Crahay, M. Monseur, Christian Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège - Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education (UNIVERSITÉ DE LIÈGE - FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION) ; Aucune Groupe interdisciplinaire de Recherche sur la Socialisation, l'Education et la Formation (Girsef) ; Université Catholique de Louvain (UCL) Fonds national suisse de la recherche Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience La présente recherche, subventionnée par le Fonds national suisse, a pour objectif de décrire les liens entre, d’une part, les croyances des enseignants à l’égard du redoublement et, d’autre part, leurs croyances et conceptions psychopédagogiques dans d’autres domaines : apprentissage, intelligence, évaluation et principes de justice. Il s’agit aussi d’étudier dans quelle mesure la connaissance des recherches sur les effets du redoublement affecte les croyances des enseignants à ce propos. Un questionnaire a été soumis à 125 enseignants du primaire du canton de Genève (Suisse). Les réponses obtenues ont été traitées par des analyses factorielles exploratoires, afin de valider une série d’échelles destinées à les mesurer. Deux croyances relatives au redoublement se dégagent : il offre une seconde chance aux élèves en difficulté et il n’a pas d’effet socio-affectif négatif. Utilisant des méthodes corrélationnelles, y compris la régression linéaire, nous avons examiné les relations entre ces deux croyances et les différentes conceptions psychopédagogiques identifiées ainsi qu’entre ces croyances et la connaissance des recherches et la crédibilité qui leur est accordée, afin de mettre à l’épreuve des faits sept hypothèses formulées en fonction de nos travaux antérieurs. Enfin, distinguant quatre groupes d’enseignants en fonction de leurs croyances relatives aux effets du redoublement, nous avons examiné dans quelle mesure les enseignants qui croient et ceux qui ne croient pas ou plus au redoublement se distinguent par leurs conceptions psychopédagogiques. Deux résultats principaux ressortent de ces analyses. D’une part, il apparaît que la connaissance des recherches portant sur les effets du redoublement influence les croyances des enseignants à propos de cette pratique, les amenant à douter de ses bienfaits ou à en reconnaître les méfaits. D’autre part, contrairement à plusieurs de nos hypothèses, les croyances des enseignants à propos du redoublement ne sont pas (ou relativement peu) affectées par leurs conceptions en matière d’apprentissage et d’intelligence. Ces résultats sont discutés en relation avec les théories classiques postulant que les croyances et représentations sociales sont organisées en systèmes. ISSN: 0556-7807 hal-01532807 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532807 | Partager |
Etat des lieux du programme P.A.R.L.E.R. Auteur(s) : Maran, Raoul Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Repérage et prise en charge des difficultés d'apprentissage des langues" : journée d'étude, le 8 mars 2012. CRILLASH Description : M. Maran nous propose l'état des lieux du programme P.A.R.L.E.R., programme inventé par le docteur Michel Zorman en vue de la prévention de l'illettrisme et de l'échec scolaire. P.A.R.L.E.R. signifie Parler Apprendre Réfléchir Lire Ensemble pour Réussir. Ce concept a pour but de lutter contre l'échec scolaire par la mise en oeuvre d'un programme pédagogique fondé sur les états de la connaissance de l'apprentissage de la lecture et d'un enseignement plus individualisé de la grande section de maternelle au CE1. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12203 V12203 | Partager Voir aussi Pédagogie Langage Ecole Lecture Langue Enfance Education Troubles d'apprentissage Troubles du comportement Martinique ; Télécharger |
Fonctions, structuration et évolution des croyances (et connaissances) des enseignants Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, Marcel Wanlin, Philippe Laduron, Isabelle Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience Les recherches relatives aux croyances et connaissances des enseignants constituent un ensemble assez disparate. La définition même du concept de croyance ainsi que la distinction entre croyance et connaissance sont objets de controverse. En revanche, à la question des catégories de croyances et de connaissances mobilisées par les enseignants dans le cadre de leur métier correspondent des réponses plutôt convergentes. Après avoir résumé les contributions majeures concernant ces thématiques, la présente note de synthèse aborde une problématique cruciale eu égard à la formation des enseignants : les croyances et connaissances des enseignants évoluent-elles et si oui, dans quelles conditions ? Plusieurs courants de recherche sont examinés dans cette perspective : les recherches portant sur les changements dits « naturels », un ensemble auquel nous adjoignons celles portant sur les stades de développement ponctuant la carrière des enseignants ; les études s’attachant à mesurer les effets des programmes de formation des enseignants dont la plupart concernent la formation initiale ; les recherches relevant du courant nommé staff development. Une section porte sur les croyances des enseignants débutants, car les recherches menées à ce sujet permettent de mieux comprendre les études évaluant les effets des programmes de formation. La discussion finale est articulée autour du constat assez général de la grande difficulté à faire évoluer les croyances des enseignants. Nous détaillons diverses hypothèses qui ont été avancées pour tenter d’expliquer la relative imperméabilité de ces croyances aux processus de formation. Nous soulevons ensuite une question, à nos yeux essentielle et pourtant rarement débattue : existe-t-il de meilleures croyances que d’autres ? Enfin nous terminons par une discussion de l’apport de Leuchter qui permet de recadrer la problématique des changements qui s’opèrent au niveau des croyances et connaissances des enseignants. ISSN: 0556-7807 hal-01532845 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532845 | Partager |
Conceptions et postures des enseignants du primaire à propos de l’intelligence Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Fonds national suisse de la recherche scientifique Éditeur(s) : HAL CCSD Revue des sciences de l'éducation Résumé : International audience ISSN: 0318-479X hal-01532839 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532839 | Partager |
Vers un cadre d'analyse opérationnel des phénomènes de contextualisation didactique Auteur(s) : Delcroix, Antoine Forissier, Thomas Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Frédéric Anciaux, Thomas Forissier, Lambert-Félix Prudent Jean-Claude Sallaberry Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Cette contribution porte sur la contextualisation de l’enseignement en tant que processus de prise en compte des effets de contexte (culturel, sociolinguistique, écologique, historique, didactique) dans l’enseignement et l’apprentissage. Ces effets se caractérisent par un décalage entre, d’une part, les prescrits (programmes, instructions officielles…) et, d’autre part, l’environnement et les conceptions des élèves. L’analyse des processus concernés devrait permettre l’élaboration de modèles opérationnels de contextualisation didactique. Celui proposé ici comporte trois niveaux de contextualisation :•la noo-contextualisation, que nous définirons ici comme une contextualisation opérée par l’institution scolaire sous l’effet de contraintes internes (liées à son fonctionnement) et externes (liées aux attentes supposées de la société, aux progrès scientifiques…),•la contextualisation pédagogique, qui concerne l’adaptation des pratiques d’enseignement aux différents contextes d’apprentissages,•la contextualisation sociocognitive, qui s’intéresse aux rapports entre les conceptions des élèves et les attentes de l’enseignant ou de l’institution scolaire. Ces différents niveaux de contextualisation s’expriment sous plusieurs formes ou degrés (par exemple : contextualisation faible vs forte), rencontrent des contraintes ou résistances (épistémologiques, didactiques, sociales) qui seront illustrées pendant la conférence. Ainsi se dessinent des profils de contextualisation, différents selon les disciplines ou les notions enseignées. Contextualisations didactiques : approches théoriques ISBN : 978-2-343-00974-2 hal-01530871 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530871/file/Texte%20DelcroixForissierAnciauxV5.pdf | Partager |
Contextualisation socio-didactique : une question d’échelles Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Contextualisation socio-didactique : une question d'échelles Marie-Paule Poggi, CRREF (EA 4538), Université des Antilles Résumé Cette présentation vise à mettre en dialogue perspectives sociologique et didactique. Nous proposons de croiser ces deux approches pour étudier les pratiques du professeur d'EPS afin de décrire et comprendre de quelle manière s'entrecroisent différentes strates contextuelles au sein même de la situation de classe. Nous nous intéressons aux façons dont les enseignants eux-mêmes mobilisent ces différentes strates contextuelles. Il s'agit d'observer de quelle manière et selon quels processus de contextualisation socio-didactiques l'enseignant crée les conditions pour que les dispositifs construits proposés puissent « faire milieu ». Les recherches en cours, notamment celles développées en milieu difficile, nous ont conduit à opérer une partition entre quatre type de variables renvoyant à quatre échelles de contexte : des variables dispositionnelles, contextuelles, situationnelles et subjectives, mobilisées dans les actes et les discours. Mettre en dialogue sociologie et didactique Les travaux rapprochant didactique et sociologie se sont multipliés. Les récentes publications (Rochex et Crinon, 2011 ; Rayou, 2014), les manifestations scientifiques (colloque de Lausanne, 2012) ou les structures de recherche (réseau RESEIDA, 2005) témoignent de cet intérêt pour des études mettant en tension concepts et méthodologies issus des didactiques et des sociologies. La piste ouverte vise à conjuguer déterminants internes et externes pour comprendre les pratiques d'enseignement, en s'intéressant spécifiquement à la nature des savoirs scolaires transmis sans ignorer les conditions sociales de leur production (Rochex et Crinon, 2011). Nos recherches s'inscrivent dans ce projet de mettre en dialogue perspectives sociologique et didactique. L'approche socio-didactique que nous défendons s'appuie sur deux principes : d'une part, toute pratique didactique devrait être pensée selon le contexte social qui la constitue et qu'elle contribue à façonner en retour (Blanchet, 2009) ; d'autre part, tenir compte des conditions sociales de production des savoirs scolaires n'interdit pas de s'intéresser aux modalités effectives des pratiques de transmission et d'appropriation des savoirs et à la nature même des savoirs scolaires sélectionnés. On en vient donc nécessairement à s'interroger sur les liens à établir entre l'interne et l'externe de la situation ainsi que sur les différentes échelles de contexte à prendre en considération. Cette contribution veut mettre en évidence les articulations possibles entre ces différentes échelles de contexte. En effet, nous pensons que le contexte pertinent d'analyse des pratiques d'intervention n'est à appréhender ni exclusivement au niveau de ce qui émerge en situation de classe, ni uniquement du côté des déterminants externes à l'établissement « mais au croisement des propriétés incorporées des acteurs et des propriétés des contextes d'action » (Lahire, 2012). C'est bien dans l'interaction entre ces différentes échelles de contexte qu'il nous faudra trouver des éléments de compréhension et d'explication des phénomènes d'enseignement apprentissage. Dans ce cadre, nous proposons de croiser L’intervention en sport et en Education physique face aux transformations sociétales : enjeux, défis, responsabilité de la recherche Hammamet, Tunisia hal-01620924 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620924 | Partager |
Conceptions d'étudiants scientifiques de Guadeloupe sur l'Observation de l'Orientation de la lune et des saisons climatiques Auteur(s) : Forissier, Thomas Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Bruno Péquignot Éditeur(s) : HAL CCSD l'Harmattan Résumé : International audience Combien y a-t-il de saisons ? Sont-elles chaudes, froides, humides ou sèches ? La lune dans le ciel apparaît-elle verticale ou penchée ? Ces questions qui paraissent scientifiquement simples sont liées à de multiples contextes et, en particulier, au lieu d’observation. Elles ont été posées par questionnaire à l’ensemble d’une promotion d’étudiants scientifiques de Guadeloupe. Les réponses sont-elles plus pertinentes sur la description des saisons de métropole que sur celles des Antilles ? Confrontés à des photographies, les étudiants se réfèrent-ils plus à leurs observations de la lune ou à des images et modèles ? Ces questions renvoient toutes au rapport entre observation de la nature et transmission des connaissances formelles dans les apprentissages de sciences expérimentales. Ce travail vise principalement à estimer les conceptions d’étudiants scientifiques guadeloupéens de première année universitaire vis-à-vis de deux observations courantes : la forme apparente de la lune, et en particulier son orientation par rapport à la verticale, et les caractéristiques climatiques des saisons. Ces deux objets d’observation astronomique peuvent être réunis par trois caractéristiques communes :•Ils correspondent à des observations directes et fréquentes de la nature. Elles ne nécessitent pas de matériel d’observation complexe ni de protocole élaboré. Elles ne sont pas rares, et chacun, en zone intertropicale, est confronté quotidiennement à la météorologie (précipitation et température) et très fréquemment à l’observation de la lune. •Ils sont traités en cours de sciences dans l’enseignement secondaire français. En Sciences de la Vie et de la Terre (SVT dans la suite de ce texte) pour les saisons, et en Physique Chimie pour l’observation de la lune. Ces programmes sont nationaux et les manuels utilisés sont les mêmes dans les Antilles françaises que dans le reste du pays. •De nombreuses représentations des saisons situées en zones tempérées et de lune verticale sont utilisées en zone caraïbe. Elles sont liées aux arts (littératures, cinéma, musique,…) comme à des symboles divers (dessin de lune dans les agendas par exemple). Pour ces deux exemples une contradiction est notable entre le premier point, lié à l’observation locale, et les deux autres qui correspondent à des observations de zone tempérée. Cet article a pour objet d’estimer l’impact relatif de ces facteurs sur les conceptions des étudiants à l’issue de leurs cursus secondaire. En d’autres termes, notre objectif est d’observer, sur un échantillon représentatif d’étudiants de première année scientifique, si leurs descriptions des saisons tempérées est plus précises que celle des saisons des Antilles, et si leur conception de l’aspect de la lune est en lien avec l’observation de la nature.Le premier objectif de l’enseignement des sciences dans le secondaire est particulièrement clairement défini ainsi dans les programmes scolaires du collège :À l’issue de ses études au collège, l’élève doit s’être construit une première représentation globale et cohérente du monde dans lequel il vit. Il doit pouvoir apporter des éléments de réponse simples mais cohérents aux questions : « Comment est constitué le monde dans lequel je vis ? », « Quelle y est ma place ? », « Quelles sont les responsabilités individuelles et collectives ? ».Introduction générale des programmes de SVT du collège (BO du 28août 2008)Une rapide analyse scientifique et didactique sera présentée à la suite de la partie théorique afin de rappeler au lecteur les connaissances en jeu comme elles peuvent apparaître dans la littérature et dans les prescrits du secondaire. Cette analyse vise à mettre en perspective les résultats présentés et discutés dans les parties suivantes. Apprentissages, éducation, socialisation et contextualisation didactique, approche plurielles ISBN : 978-2-343-07837-3 hal-01536021 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01536021 | Partager |
Design du schéma directeur du numérique universitaire et agilité organisationnelle Auteur(s) : Mocquet, Bertrand Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : La loi n°2013-60 du 22 Juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche encourage les gouvernances des universités françaises à davantage investir le terrain de la stratégie numérique. La présentation se propose de faire le point sur le concept de schémas directeurs du numérique des universités et propose de réfléchir sur la mise en place d'une conception agile de la transformation numérique comme solution au paradoxe apparent gouvernance et démocratisation. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15401 V15401 | Partager |
INTERACTIONS ENTRE LES CONCEPTIONS PÉDAGOGIQUES DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE ET LEUR SENTIMENT D’EFFICACITÉ Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth, Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Genève, Fonds national suisse de la recherche Éditeur(s) : HAL CCSD Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Education Résumé : International audience La question de la structuration des croyances pédagogiques des enseignants en système ou en réseaux est considérée comme essentielle pour comprendre leur fonctionnement professionnel et leurs pratiques. La présente recherche s’inscrit dans cette perspective. Partant de la littérature dans ce domaine, nous avons avancé deux hypothèses principales : 1. Les conceptions des enseignants eu égard à l’apprentissage et à l’intelligence sont liées et affectent leur sentiment d’efficacité pédagogique, en partie par l’intermédiaire des conceptions de l’évaluation ; 2. Tous les enseignants ne partagent pas les mêmes conceptions et croyances, et il est possible de distinguer différents profils selon la façon de les articuler. Pour mettre à l’épreuve nos hypothèses, nous avons conduit une recherche par questionnaire auprès d’environ 200 enseignants du primaire et réalisé une série d’analyses statistiques : modélisations en équations structurales et analyses typologiques. Les résultats confirment partiellement la première hypothèse et mettent en évidence trois profils d’enseignants d’après la configuration des croyances investiguées : « normatif » ; « désengageant » et « actif ». ISSN: 1647-0117 hal-01532801 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532801 | Partager |