1. Scriptualiser l'oralité africaine : retour écopoétique sur un débat ancien ; 2. Faire entendre la voix de la terre pour parler aux hommes, élaboration d'une écopoétique sonore chez Sony Lazbou Tansi Auteur(s) : Garnier, Xavier Desquilbet, Alice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : "Oralité, mondialité : la langue dans la littérature française et francophone" : colloque, du 11 au 13 février 2019. Université des Antilles Description : L?histoire de l?imaginaire linguistique français du Moyen-Age à nos jours dresse, anciennes et actuelles, modernes et barbares, langue véhiculaire, langue d?accueil, langue standardisée, langue maternelle, langue vernaculaire. Sachant se faire tour à tour voix de l?humaniste, parole du voyageur conquérant, du colonisé, de l?immigré, du migrant, le français fertilise la pluralité esthétique et les riches ambigüités et obscurités que l?on dit dans sa langue maternelle interrogent la transmission de l?histoire, du passé et de la culture. A en croire l?écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, le poète errant Kateb Yacine est entré « dans la gueule du loup » pour écrire Nedjma et les démarches de lecture critique et active de Saint-John Perse, avide de l?évolution d?une poétique moderne, présentent les poèmes du Libanais Georges Schéhadé comme héritiers de Rimbaud « annonçant le monde très dépouillé de la poésie contemporaine de fin de siècle ». Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19049 V19049 | Partager |
Didactique du français "langue maternelle" en contexte franco-créolophone : un éclairage sociolinguistique Auteur(s) : Bellonie, Jean-David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Repérage et prise en charge des difficultés d'apprentissage des langues" : journée d'étude, le 8 mars 2012. CRILLASH Description : Enquête dans nos écoles martiniquaises sur la didactique du français "langue maternelle" en contexte franco-créolophone : un éclairage sociolinguistique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12207 V12207 | Partager Voir aussi Langue Langue créole Ecole Edition Troubles d'apprentissage Troubles de l'écriture Martinique ; Télécharger |
Pourquoi et comment introduire la problématique de la variation de la langue dans le discours scolaire ? Auteur(s) : Guerin, Emmanuelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : "Socio-didactique et didactique du français en Martinique et en Guadeloupe" : journée d'étude, le 2 juin 2018. Université des Antilles Description : Cette intervention est l'occasion de réfléchir à la place de la variation langagière dans la pratique scolaire. Si le rôle nécessaire de l'école est de transmettre à tous les membres de la communauté une même forme de la langue désignée, les autres formes, notamment celles maîtrisées par les élèves ne devraient pas pour autant être exclues ou invalidées en discours. D'une part, on rendrait ainsi compte de la langue pour ce qu'elle est effectivement, c'est-à-dire vivante. D'autre part, l'enseignement de la langue dite maternelle contribuerait de façon plus efficace au développement de la compétence de communication des élèves. En arrière plan, se joue un positionnement idéologique et politique quant à la reconnaissance du dynamisme de la langue (par extension la culture) française. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18188 V18188 | Partager |
La pluralité des langues de Guyane. Dynamiques, stratégies d'appropriation du plurilinguisme dans les espaces institutionnel, social et public en Guyane Auteur(s) : Alby, Sophie Inga, Sabine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : Séminaire préparatoire aux états généraux du multilinguisme dans les Outre-mer, le 27 mars 2021. Université de Guyane Description : Les intervenantes présentent le multilinguisme, le plurilinguisme. Définissent le paysage multilingue de la Guyane et la politique éducative des intervenants en langues maternelles. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V21026 V21026 | Partager |
La pluralité des langues de Guyane. Quelles avancées pour la Guyane ? Auteur(s) : Maurel, Didier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : Séminaire préparatoire aux états généraux du multilinguisme dans les Outre-mer, le 27 mars 2021. Université de Guyane Description : Introduction L'intervenant à sélectionné deux des recommandations des états généraux, pour lesquelles il y a eu une avancée : le développement de toutes les classes bilingues et la prise en compte des langues maternelles. Certaines recommandations n'ont pas pu être mis en ?uvre. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V21025 V21025 | Partager |
Langue et parole au féminin, un héritage maternel sacré Auteur(s) : Philomin, Ellea Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Extrait de : "Matrimoine-Afro-Américano-Caribéen (MAAC) : Enjeux, pratiques, représentations" : journée d'études, le 25 octobre 2021. Université des Antilles Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V22016 V22016 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
MAAC : Discussion 3 Auteur(s) : Philomin, Ellea Dos Santos, Matilde Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Extrait de : "Matrimoine-Afro-Américano-Caribéen (MAAC) : Enjeux, pratiques, représentations" : journée d'études, le 25 octobre 2021. Université des Antilles Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V22017 V22017 | Partager |
L'usage de la graphie créole à Trinidad-et-Tobago Auteur(s) : Ferreira, Jo-Anne Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : L'île de Trinidad, créolophone depuis du 18ème siècle et lieu d'apparition de la première grammaire du créole français antillais, a commencé à perdre sa place dans la créolophonie au début du 20ème siècle. Jusqu'au milieu du 19ème siècle pourtant, le créole français était la langue maternelle de la grande majorité des Trinidadiens et était aussi devenu la lingua franca d'une population de plus en plus multilingue. Depuis la publication de John Jacob Thomas (1869), la représentation orthographique de la langue créole a été - et est toujours - soumise à la connaissance du français et de l'étymologie française, aux interférences de la phonologie anglaise et créole anglaise (à celles de l'orthographe de l'anglais) et aux préférences individuelles. En 1990, près de deux décennies après l'introduction de la norme GEREC-1 de Bernabé, Carrington (un Trinidadien travaillant sur le st-lucien) et ses collègues de l'Université des West Indes, utilisent le système d'orthographe GEREC pour un cours basé sur le st-lucien, en utilisant des matériaux conçus par Carrington et Valdman et enseignés par des Martiniquais venus lors d'un échange avec l'UAG. Les étudiants de ce cours apprennent le GEREC-1 (le GEREC-2 n'est pas encore pratiqué) et l'utilisent dans leurs publications, présentations et dans les médias sociaux. Cependant, ces étudiants représentent bien moins de 1% de la population du pays. La connaissance de ce système graphique n'a donc pas pénétré la conscience de la grande majorité de la société trinidadienne, de sorte que les chercheurs qui ne sont pas linguistes, de même que les praticiens de la culture, les journalistes et la société environnante, se tournent vers le français central / le parisien standard du 21ème siècle, dans une approche étymologique donc, pour écrire le créole. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17234 V17234 | Partager |
Les variétés dans le monde lusophone Auteur(s) : Mingote, Michel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Association YES YOU CAN Formations Extrait de : "La variation linguistique" : journée d'étude, le 27 avril 2018. Université des Antilles Description : Michel Mingote, Professeur à l'Université des Antilles, dresse un panorama du portugais dans le monde lusophone. L'essentiel de son intervention porte sur les variétés linguistiques qui existent entre le portugais brésilien, européen et africain. Toutefois, le Professeur indique également que l'utilisation de cette langue varie d'une région à l'autre en ce sens qu'elle peut être considérée comme langue maternelle ou langue officielle ou administrative ou langue des communautés minoritaires lusophones ou encore créole à base portugaise. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18152 V18152 | Partager |
Etat des lieux du programme P.A.R.L.E.R. Auteur(s) : Maran, Raoul Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Repérage et prise en charge des difficultés d'apprentissage des langues" : journée d'étude, le 8 mars 2012. CRILLASH Description : M. Maran nous propose l'état des lieux du programme P.A.R.L.E.R., programme inventé par le docteur Michel Zorman en vue de la prévention de l'illettrisme et de l'échec scolaire. P.A.R.L.E.R. signifie Parler Apprendre Réfléchir Lire Ensemble pour Réussir. Ce concept a pour but de lutter contre l'échec scolaire par la mise en oeuvre d'un programme pédagogique fondé sur les états de la connaissance de l'apprentissage de la lecture et d'un enseignement plus individualisé de la grande section de maternelle au CE1. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12203 V12203 | Partager Voir aussi Pédagogie Langage Ecole Lecture Langue Enfance Education Troubles d'apprentissage Troubles du comportement Martinique ; Télécharger |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
Interprétation des pictogrammes : genèse d'une compétence Auteur(s) : Vaillant, Pascal Bordon, Emmanuelle Sautot, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Groupe de Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Antilles-Guyane (GRIMAAG) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Centre de Recherches Sémiotiques (CeReS) ; Université de Limoges (UNILIM) - Institut Sciences de l'Homme et de la Société (IR SHS UNILIM) LInguistique et DIdactique des Langues Étrangères et Maternelles (LIDILEM) ; Université Stendhal - Grenoble 3 - Université Grenoble Alpes (UGA) Ivan Darrault-Harris et Jacques Fontanille Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de France Résumé : ISBN 2-13-056651-9 Les jeunes enfants sont confrontés dès leur plus jeune âge à un environnement sémiotique où l'image et l'icône sont très présents, par le biais de leurs jouets, de leurs livres d'images, des dessins animés, et d'écrits nombreux ... Grâce à cette iconicité très stéréotypée, ils acquièrent rapidement une culture du signe iconique, apportée par l'adulte sans que celui-ci ait nécessairement conscience du contenu ainsi transmis. Par ailleurs, l'environnement scriptural de l'adulte fait lui-même une part très large à l'icône en général et au pictogramme en particulier. On sait que le pictogramme est un signe qui, malgré son caractère iconique et son apparence simple, voire simpliste, est souvent difficile à interpréter correctement par les adultes et que les erreurs en ce domaine sont plus fréquentes qu'on ne le croit. Le recours aux savoirs du « lecteur », aux stéréotypes scriptovisuels qu'il connaît, à son expérience, est nécessaire pour l'interprétation mais en même temps source d'erreurs. En effet, la compréhension de ces signes, loin de relever d'un réalisme naïf permettant de voir la « chose » à travers son image, requiert une compétence sémiotique et le recours à des interprétants externes, qui sont à la fois du domaine du contexte (entour du signe), et de celui de l'intertexte polysémiotique constitué par une culture intériorisé. Or le rôle de ces interprétants externes est tel que le recours à d'autres interprétants que ceux que l'émetteur du signe avait en vue peut conduire à des interprétations nettement divergentes à la lecture. Dès lors, nous nous demandons comment ces signes sont perçus par les enfants et plus particulièrement par les enfants pré-lecteurs, comment ceux-ci parviennent, ou non, à les sémiotiser, à les décrypter, à les interpréter. Nous avons donc proposé à des enfants fréquentant l'école (maternelle ou élémentaire) une série de pictogrammes. Il s'agit, en leur demandant simplement ce qu'ils comprennent, d'interroger leurs connaissances en matière de signe iconique et la manière dont ils arrivent à les réinvestir pour construire du sens. Par ce biais, nous nous interrogeons également sur la manière dont ces enfants perçoivent ces signes qui ne leur sont pas spécifiquement destinés (voire pas du tout dans le cas de la signalisation routière, des pictogrammes « de gare », ou des modes d'emploi ...) mais qu'ils perçoivent cependant. Nous tentons enfin par là d'explorer la lisibilité de notre environnement scriptural « à hauteur d'enfant ». Les âges de la vie : Sémiotique de la culture et du temps hal-00330427 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00330427 | Partager |
Sommaire des actes du Premier colloque franco-mexicain des sciences de la communication, 8-10 avril 2002, Mexico ; : Primer coloquio en Ciencias de la Comunicación, 8-10 de abril del 2002, México D.F. Auteur(s) : Giménez, Gilberto Gómez Mont, Carmen Jacquinot-Delaunay, Geneviève Lochard, Guy Maldonado, Patricia Martín-Barbero, Jesús Miège, Bernard Mier, Raymundo Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) G. Giménez , C.Gómez Mont , G. Jacquinot , G. Lochard , P. Maldonado , J. Martín-Barbero, B. Miège, R. Mier , B. Ollivier, R. Rieffel Éditeur(s) : HAL CCSD Cerimes Résumé : L'ensemble des articles est archivé sur ArchiveTémaTice. Les actes sont aussi accessibles sur le site du colloque http://www.cerimes.fr/colloquefrancomexicain Les textes qui composent ces actes ont été présentés à l'occasion du premier colloque franco-mexicain en sciences de la communication, organisé par la Asociación mexicana en Ciencias de la comunicación (AMIC) et la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication (SFSIC), à Mexico, du 8 au 10 avril 2002. Les médias classiques: radio, télévision (8 avril 2002) Introduction . La coopération scientifique bilatérale et l'interculturel dans l'activité de recherche, Bruno Ollivier La recherche française sur le média et les discours télévisuels: éléments pour un bilan prospectif, Guy Lochard Parcours de la programmation télévisée au Mexique, Florence Toussaint El regimen de la television hertziana en Mexico, Claudia I. Garcia Rubio La question de l'éthos et du genre en communication politique, Simone Bonnafous L'exposition de la vie privée dans les médias, André Vitalis Identités, culture, communication (9 avril 2002) Reconfiguraciones cimunicativas de la socialidad y reencantamientos de la communication identidad, Jesus Martin-Barbero Identité, culture et communication, Jean François Tetu Las organizaciones civiles en las radiodifusoras comerciales, Dr. José Cisneros E. Les SIC et l'altérité: démarches d'une recherche sur la Chine. réflexions épitstémologiques sur les analyses de corpus à base communicationnelles de langue et de culture non-maternelles, Dominique Colomb Transicion, reforma del estado y medios de comunicacion en Mexico, Dr. Javier Esteinou Madrid Medios masivos y formacion psicosocial, Enrique Guinsberg Technologies d'information et de communication ( 10 avril 2002) Quoi de nouveau dans la recherche française en informatique et communication ? Bernard Miege Convergencia tecnologica: perspectivas de investigacion en Mexico, Delia Crovi Druetta Medias, technologies et public: la notion de projet au cœur d'une éventuelle médiation, Claire Noy La formacion de profesores de educacion superior en el uso de la computadora y la internet. reflexioànes sobre el tema, Luz Maria Garay Cruz Vers un retour à une lecture non linéaire, Schmidt C. T, Roxin I.(), Mercier D, Hufschmitt B. & Cotten J.-P NTIC et éducation à distance. Le cas d'Edusat au Mexique face au cas français, Norma Veronica Fernandez Arriaga. Les sciences de l'éducation et les sciences de la communication en dialogue: à propos des médias et des technologies éducatives, Geneviève Jacquinot-Delaunay Internet et Intranet dans les organisations "un scénario récurrent", Jean-Antoine Corbalan De l'université virtuelle au campus numérique : simple effet de traduction ou changement de paradigme, Françoise Thibault Competencias mediacionales de los sujetos en programas educativos en entornos digitales, Maria Elena Chan Nunez Le journal quotidien sur le Web. L'identité éditoriale au risque du formatage, Annelise Touboul Conclusion, Carmen Gomez-Mont Premier colloque franco-mexicain de sciences de la communication Mexico, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess ISBN : http://www.cerimes.education.fr edutice-00000362 https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00000362 https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00000362/document https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00000362/file/actes.pdf | Partager |
La place des langues des élèves à l'école en contexte guyanais. Quatre décennies de discours scientifiques Auteur(s) : Alby, Sophie Léglise, Isabelle Auteurs secondaires : Institut universitaire de formation des maîtres - Guyane (IUFM Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Centre d'Études des Langues Indigènes d'Amérique (CELIA) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) S. Mam Lam Fouck Éditeur(s) : HAL CCSD Ibis Rouge Editions Résumé : Il y a vingt-cinq ans, F. Grenand (1982 : 25) observait que la mise en place en Guyane d'un « enseignement adapté » permettrait de combler un retard d'une dizaine d'années et s'inquiétait du fait que ce retard pourrait prendre plus d'ampleur si rien n'était fait : « Que l'on réussisse à sensibiliser les responsables de l'Education nationale à ce problème, que l'on parvienne à mettre sur pied une politique d'éducation réellement adaptée [...], et l'on aura simplement perdu une dizaine d'années ». Qu'en est-il aujourd'hui de ce « retard » ? La sensibilisation engagée par des acteurs sociaux et des chercheurs depuis plus de trente ans a-t-elle porté ses fruits ? Comment la notion même « d'enseignement adapté » a-t-elle évolué dans les discours scientifiques ? Au travers d'une analyse de quatre décennies de discours portant sur l'enseignement en contexte guyanais, ce texte tente de répondre à ces quelques questions et revient plus spécifiquement sur la place souhaitée – en fonction des époques –pour les langues premières des élèves à l'école. Comprendre la Guyane d'aujourd'hui hal-00243071 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00243071 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00243071/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00243071/file/2007-alby-leglise-discours-scientifiques-langues-ecole.pdf | Partager |
Vers une culture de la diversité Auteur(s) : MIEHAKANDA, M'Badi Auteurs secondaires : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UM3) - Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD Universitaires de France Résumé : International audience Cet article porte sur les pratiques langagières en cours dans les crèches et les écoles maternelles martiniquaises. Il s'intéresse au repère des modalités relatives aux interactions quotidiennes dans ces cadres et plus précisément aux distorsions langagières qui peuvent intervenir lors des échanges entre adultes et enfants. La prise en compte des diversités émanant des distorsions langagières pourrait constituer un préalable au développement d'une dynamique de compréhension réciproque nécessaire à la maîtrise des conduites langagières et à l'apprentissage chez les tout petits en Martinique. Ce texte propose de nouvelles modalités dans le cadre d'un contrat didactique respectueux des différences. Abstract This paper deals with language practices in nurseries and pre-elementary schools of Martinique. It is focused on the account of modalities concerning everyday interactions and more precisely language distortions that may occur during interactions between adults and children in those structures. The consideration of cultural diversity generated by language distortions is suggested here to be a prerequisite for the development of a reciprocal understanding leading to adequate mastery of linguistic behavior and learning among young children. This approach proposes new patterns within a didactic agreement considering adult and child differences. ISSN: 0013-7545 hal-01658923 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658923 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658923/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658923/file/VERS%20UNE%20CULTURE%20DE%20LA%20DIVERSITE.pdf DOI : 10.4074/S0013754511004058 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire ; : Volume II Auteur(s) : Ailincai, Rodica Mehinto, Théophile Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Théophile MEHINTO, principalement structuré autour des problématiques du second degré en Guyane, arrive à point nommé dans un contexte de renouvellement en profondeur de l'enseignement en collège et en lycée. La mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d'orientation sur l'Ecole de 2005, la rénovation de la voie professionnelle ainsi que la concrétisation à la rentrée 2010 de la réforme des lycées d'enseignement général et technologique avec la généralisation de l'accompagnement éducatif : ces évolutions conséquentes sont là pour démontrer la volonté d'adaptation du système éducatif français aux réalités d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit de mieux prendre en compte le contexte dans lequel évolue l'élève, de l'accompagner de manière personnalisée dans son projet, d'analyser ses points forts et ses difficultés pour mieux construire avec lui un enseignement qui réponde à ses préoccupations. De même, se manifeste la volonté expresse de prendre en compte l'élève dans sa globalité, et de lui permettre de développer non seulement des savoirs scolaires identifiés en termes de disciplines, mais aussi des compétences larges, transversales, dont chaque enseignant doit se sentir redevable. Ce projet ambitieux prend, à l'évidence, tout son sens dans le cadre particulier de la Guyane. Cette région est, par excellence, une terre de projet et d'expérimentation. Forte de sa jeunesse et de son développement démographique, forte de sa diversité culturelle, véritable passerelle entre l'Europe et l'Amérique du Sud, la Guyane tourne résolument son regard vers l'avenir. Sa richesse se trouve dans les jeunes qui la constituent, et la question éducative est au centre de la problématique du développement de ce département. Aussi n'est-on pas étonné de lire le foisonnement d'activités pédagogiques innovantes qui se dégage de cet ouvrage, toutes destinées à concilier les exigences de l'acquisition des savoirs et l'ambition d'éveil culturel, de sensibilisation au monde moderne, de respect de la culture pa-trimoniale, et de développement de compétences variées chez nos élèves. La question de la maîtrise de la langue française, travaillée dans tous les champs de connaissance, à travers une diversité de projets est évidemment au centre des préoccupations, dans un contexte plurilinguistique que l'on connaît bien. La contribution de l'enseignement scientifique à ces objectifs est, à cet égard, exemplaire. Cet ouvrage s'honore également d'accueillir des contributions mettant en exergue les réussites développées sur d'autres territoires, dans un souci de mutualisation et de confrontation d'idées qui nourrira utilement la réflexion de tous. Les questions éducatives traitées dans cet ouvrage se posent de manière emblématique sur notre territoire, mais sont aussi le reflet de préoccupations universelles, dans un monde où les cultures sont amenées à se côtoyer et à tirer profit les unes des autres. Les professeurs, les éducateurs, l'encadrement et de façon générale tous ceux qui s'intéressent à l'éducation dans ce contexte, y trouveront à n'en pas douter de nombreuses sources d'inspiration et de réflexion. Florence ROBINE, Recteur de l'académie de la Guyane, Chancelier de l'Université. Ce volume dédié au second degré est la suite logique de l'ouvrage collectif précédemment publié " Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel, L'exemple plurilingue de la Guyane ", qui s'adressait aux professeurs des écoles. Le contexte multiculturel et plurilingue de la Guyane, spécificité de notre région et raison principale qui a animé cet ouvrage, se trouve largement abordé dans l'introduction du premier volume ainsi que dans la majorité des articles, notamment chez Gauthier et Ezelin, Alby, Hidair, Ailincai et Bernard, Gourg... S'organisant en quatre parties, ce deuxième volume part des expériences originales et qui ont fait leurs preuves dans le secondaire en Guyane pour arriver à des pistes de réflexion sur des problèmes d'actualité dans l'enseignement en passant par des témoignages sur des expériences venues d'ailleurs. La première partie de notre ouvrage, " Enseigner les sciences et les techniques en contexte multiculturel et plurilingue ", donne aux jeunes professeurs des sciences des exemples d'activités novatrices et des repères théoriques sur la contextualisation didactique en sciences expérimentales -cette condition étant primordiale pour une optimisation de l'enseignement des sciences en contextes didactiques particuliers. La réalisation des activités à caractère spectacu- laire, comme la fabrication et le lancement d'un ballon-sonde offre aux enseignants un support d'apprentissage, de savoirs et de méthodes qui, d'une part s'intègrent dans les programmes scolaires, tout en s'ouvrant aux partenariats et favorisant les projets transversaux et, d'autre part, sensibilise les élèves vivant dans des environnements isolés, parfois dépourvu d'électricité, aux sciences et la technologie. Le lecteur trouvera également des situations exemplaires d'enseignement de la physique-chimie à Mayotte, ou de SVT (sciences de la vie et de la terre) en Guadeloupe. Les dernières contributions de cette partie nous apportent des élé- ments de réponses à travers deux approches théoriques. " Comment les outils informatiques se sont installés dans le paysage scolaire français ? " " Comment s'articulent aujourd'hui pratiques privées et pratiques scolaires dans le domaine des TICE (les technologies de l'information et de la communication) et quel transfert possible des premières vers les secondes ? " " Qu'en est-il des sites isolés de la Guyane concernant l'accès des élèves aux TIC, que ce soit dans le cadre scolaire ou la sphère privée ? " Telles sont les questions auxquelles un des articles va tenter de répondre. L'article suivant s'attachera à répondre aux questions liées à l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège : " Comment s'est construite l'histoire de l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège ? " " Comment comprendre le sens des nouvelles orientations préconisées par le socle commun de connaissances et de compétences ? " " Quels sont les enjeux de la nouvelle structuration du curriculum notamment du pôle scientifique ? " La deuxième partie, " Enseigner le français et les langues en contexte multiculturel et plurilingue ", présente des activités de découverte et plaisir et dresse un tableau de la situation sociolinguistique en nous présentant des recherches originales dans le domaine. Le conte sous sa forme orale et vivante, est utilisé comme moyen de lutte contre l'échec scolaire, ou pour retrouver la confiance et l'estime de soi, ou encore pour instaurer la communication et le désir d'apprendre. L'article suivant présente quelques recherches qui font apparaître des facteurs qui influencent la compréhension et l'usage des expressions idiomatiques dans des contextes de communication et éducatifs au collège, dans un milieu pluriculturel et plurilingue. S'ensuit la présentation du contexte guyanais dans sa diversité linguistique et culturelle à travers deux textes qui nous proposent, d'une part un aperçu des résultats de la recherche dans le domaine du plurilinguisme scolaire dans le département, et d'autre part des pistes d'applications didactiques permettant de faire de ce plurilinguisme un atout pour l'école. Le dernier chapitre de cette partie présente une réflexion sur l'utilisation de l'alternance codique -de la langue maternelle et du français langue de scolarisation-, comme stratégie d'enseignement en contexte bi/plurilingue. La troisième partie de l'ouvrage invite les enseignants à "Diversifier les activités d'apprentissage " à travers la présentation d'activités inédites et transposables à d'autres disciplines. Des activités stimulantes, comme le scrabble, mobilisent des compétences disciplinaires en français, en mathématiques, ainsi que des compétences transversales, en véhiculant auprès des jeunes vivant dans le milieu multiculturel guyanais des valeurs de respect mutuel et d'humilité. Un témoignage sur une expérience inédite, la pratique du cinéma au lycée, présente un travail sur l'image, pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés face à l'écrit. Mais qu'en est-il des élèves nouvellement arrivés, non francophones et parfois non scolarisés auparavant ? Des méthodes originales de travail en classe, comme le tutorat entre élèves et la médiation instrumentale, peuvent être mises en place dans toutes les disciplines et paraissent exercer une influence notable tant dans les processus d'apprentissage que dans la sociabilisation des élèves. Pour répondre à la question : " Quels outils et méthodes d'évaluation pour les élèves apparemment différents ? ", un modèle d'évaluation diagnostique pour les élèves entrant en seconde (élaboré et exploité dans un lycée de Mayotte), est présenté aux lecteurs, ainsi que la méthode et le traitement informatisé de ces données, pour permettre une reprise aisée dans d'autres contextes multiculturels et plurilingues. " Pour parfaire sa pratique enseignante ", les lecteurs trouveront dans la dernière partie de notre ouvrage, des contributions permettant des approches théoriques et des recherches d'actualité. A la question " Quel accompagnement éducatif pour optimiser et compléter les dispositifs destinés à favoriser la réussite de tous les élèves ? ", des éléments de réponse sont donnés à travers une présentation qui part des caractéristiques générales de l'accompagnement éducatif vers les activités adaptées aux réalités et spécificités territoriales guyanaises. Et pour continuer dans la sphère de l'approche théorique, la contribution suivante aborde la question de l'évaluation, mettant l'accent sur l'importance de la prise en compte de la diversité cultu- relle, donnée incontournable tant sur le plan méthodologique, qu'au niveau des connaissances et des compétences. La place accordée à la question de l'esclavage dans les programmes sco- laires est abordée à travers l'analyse des contributions de six éditeurs dans les manuels d'Histoire-Géographie de 1998 à 2006 et destinés aux classes de 4e. Pour finir, l'ouvrage présentera une recherche portant sur l'enjeu des phénomènes migratoires sur les identités dites plurielles, en partant de la notion d'insertion et d'intégration vers le " vivre ensemble ". https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 halshs-00640247 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 | Partager |
Education thérapeutique du patient asthmatique bilingue français-créole en Guadeloupe : Quels outils, quel impact ? ; Therapeutic Patient Education of the asthmatic bilingual French-Creole patients in Guadeloupe : what tools, what impact? Auteur(s) : Gotin, Jacques Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Raherison-Semjen, Chantal Résumé : Cette étude a pour missions essentielles de comprendre et d’expliquer comment le passage d’une langue à une autre voire le mélange des deux codes langagiers qui se côtoient au sein de la population de la Guadeloupe, département français d’outre-mer, le français et le créole, peuvent, dans le cadre des échanges médicaux éducatifs, influencer la compréhension des mécanismes de la maladie par le patient, son acceptation et sa gestion.La justification de cette étude tient du constat que la prévalence de cette maladie chronique en Guadeloupe, l’asthme bronchique, est relativement importante, que la prise en charge reste perfectible malgré les recommandations de bonnes pratiques édictées par les sociétés savantes, et que certains patients ont du mal à comprendre les termes utilisés en français par leur médecin lors de l’annonce du diagnostic, ainsi que par les éducateurs chargés de leur apporter les outils de bonne gestion de cette maladie, ce qui n’est pas sans incidents en termes de morbidité et de mortalité.L’auteur décompose sa recherche autour de cinq grands thèmes :- La description du territoire d’étude, sur le plan géographico-climatique, historico-économique, sanitaire et social, la naissance d’une ère culturelle nouvelle générant une langue partagée par plus de 95% de la population et transmise au sein des familles et dans la communauté.- La présentation de l’éducation thérapeutique, démarche considérée par la communauté scientifique comme essentielle pour améliorer la prise en charge du patient et l’autogestion de la maladie, les plans gouvernementaux successifs traitant de cette matière.- L’état des connaissances sur l’asthme bronchique en France, dans le monde et en Guadeloupe plus particulièrement.- L’impact de la langue créole dans le processus de compréhension de la maladie à travers la relation soignant-soigné, et ses conséquences chez les natifs bilingues en termes d’acquisitions des outils d’autogestion en comparaison à l’utilisation du français.- La formulation de propositions de contextualisation didactique, tant en termes de formation des professionnels de santé par la préconisation de l’utilisation de la langue créole, par l’adaptation des outils psychopédagogiques au contexte local, que d’encouragement du patient à utiliser sa langue maternelle dans l’expression de ses ressentis.La recherche montre que la langue créole, utilisée autant au cours de la consultation par le médecin traitant et par le malade que pendant les séances d’éducation thérapeutique par les éducateurs et le public, influence les indicateurs de gestion de cette maladie.En conclusion, l’auteur défend l’hypothèse selon laquelle l’utilisation de la langue créole dans les échanges médicaux éducatifs chez les adolescents asthmatiques bilingues français-créole favoriserait la compréhension des mécanismes de la maladie asthmatique, la prise de conscience de sa gravité et la nécessité de se soigner pour éviter les complications, corollaire d’une bonne qualité de vie. In Guadeloupe, a French Overseas Territory, the population uses French and Creole linguistic codes. The main goals of this thesis are to understand and to explain how a better use of French and Creole, within the framework of educational medical exchanges, can improve the understanding of the mechanisms of the disease by the patient, its acceptance and its management.The bronchial asthma is a chronic disease, which affects an important part of the Guadeloupian population. In spite of the recommendations promulgated by the medical scholars, the care of the patients can be improved in Guadeloupe. Certain patients have difficulty understanding the terms used in French by their doctor during the announcement of the diagnosis, as well as by the educators in charge of bringing them the tools of good management of this disease what is not without incidents in terms of morbidity and mortality.The author elaborates his research around five main themes:- The thorough description of the space studied in this thesis; the geography of the land, the history of the population, the impact of the economic; the presentation of the social and health care infrastructures; and furthermore the birth of a new cultural era generating a language shared by more than 95 % of the population and passed on within families and communities.- The presentation of the therapeutic education, the approach considered by the scientific community as essential to improve the management of the patient and the self-management of the disease, the successive governmental plans dealing with this subject.- The state of the knowledge on the bronchial asthma in France, in the world and in Guadeloupe more particularly.- The impact of the Creole language in the process of understanding of the disease within the healthcare relationships and its consequences at the bilingual natives in terms of acquisitions of the tools of self-management in comparison to the use of French.- The formulation of proposals of didactic contextualization regarding the training of the healthcare professionals; the recommendation to the healthcare workers to use the Creole language; the adaptation of the psycho-pedagogical tools to the local context; the encouragement to the patients to use their native language in the expression of their feelings.- Researches show that the Creole language used during the consultation by the regular doctor, but also during the educational sessions therapeutics by the educators influence the indicators of management of this disease. In conclusion, the author defends the hypothesis according to which, the use of the Creole language in the educational medical exchanges at the bilingual asthmatic teenagers French-Creole would favor the understanding of the mechanisms of the asthmatic disease, the awareness of its gravity and the necessity of looking after oneself to avoid the complications, corollary of a good quality of life. http://www.theses.fr/2015AGUY0827/document | Partager |
DISTORSIONS DANS LES INTERACTIONS ENTRE ADULTES ET ENFANTS Auteur(s) : MIEHAKANDA, M'Badi Auteurs secondaires : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UM3) - Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de la Méditerranée Résumé : International audience My reflection is about language practices in nurseries and pre elementary schools of Martinique. I am interested by noticing modalities about daily interactions in those areas, particularly by intentional distortions we can find in adult and child exchanges. Taking in consideration diversity from collected distortions is in opinion a prerequisite to dynamic of a necessary reciprocal comprehension for maturation of language and learning behaviors among small children in Martinique. This work proposes new patterns in a didactic agreement considering adult and child diversities. This agreement must offer to pupils and teachers favorable conditions to an active reciprocal understanding. That is moreover a contribution to reflection on a linguistic politic in context of cultural diversity. Ma réflexion porte sur les pratiques langagières en cours dans les crèches et les écoles maternelles martiniquaises. Je m'intéresse au repère des modalités relatives aux interactions quotidiennes dans ces espaces et plus précisément aux distorsions intentionnelles qui peuvent intervenir lors des échanges entre adultes et enfants. La prise en compte des diversités émanant des distorsions relevées constitue selon moi un préalable au développement d'une dynamique d'intercompréhension nécessaire à la maturation des conduites de langage et d'apprentissage parmi les tout petits en Martinique. Ce travail propose de nouvelles modalités dans le cadre d'un contrat didactique prenant en compte les diversités des enfants et des adultes. Ce contrat est appelé à offrir aux élèves et aux enseignants les conditions favorables à une intercompréhension active. Il s'agit par ailleurs d'apporter une contribution à la réflexion sur un politique linguistique inscrite dans un contexte de diversité culturelle. ISSN: 2271-6092 hal-01658925 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658925 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658925/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658925/file/DISTORSIONS%20DANS%20LES%20INTERACTIONS%20ADULTES%20ENFANTS.pdf | Partager |