Le paysage sociolinguistique de la Guyane : un état des lieux des recherches Auteur(s) : Alby, Sophie Léglise, Isabelle Auteurs secondaires : Institut universitaire de formation des maîtres - Guyane (IUFM Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Centre d'Études des Langues Indigènes d'Amérique (CELIA) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Serge Mam Lam Fouck Éditeur(s) : HAL CCSD Ibis Rouge Editions Résumé : La diversité linguistique guyanaise longtemps constatée, mais finalement peu décrite de manière systématique, fait l'objet depuis une trentaine d'année d'études scientifiques portant sur des aspects linguistiques et sociolinguistiques, mais aussi historiques et anthropologiques. Elle constitue « observatoire privilégié pour l'étude des relations entre langue et société » (Léglise & Migge 2007b). Le plurilinguisme qui caractérise le département est loin d'être une exception. Il est en effet communément admis actuellement que « nous vivons dans un monde où les situations de contacts de langues, loin de se réduire constituent un phénomène massif et de plus en plus général. » (Coste & Hébrard, 1991 : 8). Les sciences humaines, et plus particulièrement les sciences du langage, ne peuvent donc faire l'impasse d'une prise en compte de ce phénomène. Comprendre la Guyane d'aujourd'hui hal-00243120 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00243120 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00243120/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00243120/file/2007-alby-leglise-paysage-socioling.pdf | Partager |
Plurilinguisme et développement à l'échelle du bassin caribéen Auteur(s) : Bernabé, Jean Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Multilinguisme et management interculturel" : table ronde, le 20 avril 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Monsieur Jean Bernabé nous présente sa thématique sur le plurilinguisme et le développement à l'échelle du bassin caribéen. Il nous propose un état des lieux du commerce linguistique dans la Caraïbe. Puis, quelques informations de géolinguistique à l'échelle planétaire. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11083 V11083 | Partager Voir aussi Multilinguisme Langage Créole Plurilinguisme Martinique Sainte-Lucie Dominique Porto Rico Cuba Guadeloupe Jamaïque Barbade ; Télécharger |
Limites de la prise en compte de la diversité des publics scolaires en Guyane. Auteur(s) : Alby, Sophie Ho-A-Sim, Jeannine Auteurs secondaires : Structure et Dynamique des Langues (SeDyL) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR135 - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : La Guyane présente une situation linguistique et culturelle exceptionnelle, non pas tant en raison du plurilinguisme qui la caractérise (celui-ci est omniprésent dans le monde) mais de la configuration de ce plurilinguisme, notamment en contexte scolaire : allophonie d'élèves étrangers mais aussi d'élèves français, grande diversité linguistique, écart culturel important entre le monde de l'école et celui de l'environnement familial et quotidien. Cette diversité linguistique et culturelle de l'école en Guyane constitue donc un enjeu essentiel pour une région qui, en tant que département français, est difficilement assimilable aux " pays du Sud ", mais qui pourtant en présente de nombreuses caractéristiques de part son, histoire coloniale . Face à cette situation, l'école française centralisatrice se doit donc d'envisager une transformation de son système éducatif, afin de mieux l'adapter au public qu'elle accueille. Cette transformation peut porter sur différents niveaux : programmes, formation des enseignants, etc. Toutefois elle se heurte à la conception du système éducatif par des décideurs, qui s'appuient sur une réalité fantasmée, une vision holistique de l'éducation en France. De surcroît, l'appartenance de la France au contexte européen suppose une prise en compte des directives élaborées à ce niveau. Aussi, la Guyane est-elle face à un enjeu majeur : celui d'une nécessaire réinterprétation des contenus, des méthodes d'enseignement, et même des principes qui gouvernent cet enseignement. Ses acteurs ne peuvent toutefois agir qu'en se basant sur les textes officiels qui régissent le système éducatif. Comment dans un tel contexte, et face à de tels enjeux, résoudre le paradoxe que constitue une école française dans un département d'Outre-Mer, situé en Amérique du Sud ? C'est à cette question que nous tenterons de répondre en décrivant, dans un premier temps, les caractéristiques de ce contexte éducatif, l'inadaptation des décisions de l'état en matière éducative. Cette description s'appuiera sur des analyses de documents, et sera exemplifiée par des études de cas issus de différents espaces éducatifs de la région. Nous chercherons ensuite à déterminer quels sont les éléments d'adaptation essentiels, en émettant des propositions en termes de contenus d'enseignement, de profil des enseignants et de formation de ces derniers. Raisons Educatives halshs-00665368 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00665368 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00665368/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00665368/file/raisons_A_ducatives.pdf | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
L'enseignement en Guyane et les langues régionales : réflexions sociolinguistiques et didactiques Auteur(s) : Alby, Sophie Léglise, Isabelle Auteurs secondaires : Institut universitaire de formation des maîtres - Guyane (IUFM Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Centre d'Études des Langues Indigènes d'Amérique (CELIA) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD M.L.M.S. Publisher Résumé : International audience This paper deals with educational language policy in the French overseas department of Guiana regarding the introduction of regional languages and cultures in school. It provides analyzes of recent official discourses of the Educational institution, of ordinary discourses of different social actors as well as a critical insight into the school's and future teachers' curricula. Taking into account sociolinguistic results in French Guiana, we discuss two main points in the present policy: the distinction drawn between regional languages and other languages and the distinction drawn between so-called “heterogeneous” and ethnically and linguistically “homogenous” schools. Cet article traite de la politique linguistique éducative actuellement en vigueur en Guyane Française concernant la prise en compte des langues et cultures régionales dans ce département d'Outre Mer. Au travers d'une analyse des discours officiels de l'institution scolaire, des différentes actions mises en place dernièrement et des discours ordinaires des enseignants sur le terrain, il interroge les politiques actuellement en œuvre. S'appuyant sur des résultats d'enquêtes sociolinguistiques et sur un point de vue didactique, il critique un traitement doublement différencié : entre certaines langues « dites régionales » depuis leur mention dans le rapport Cerquiglini et les autres, et entre des publics scolaires dits « hétérogènes » et ceux considérés comme ethniquement et linguistiquement « homogènes ». ISSN: 1626-3154 halshs-00181072 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00181072 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00181072/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00181072/file/01_ml102005_alby_leglise1.pdf | Partager |
Alternance codique français/créole en EPS dans la Caraïbe Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) RIFFEF Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires Blaise PAscal, AUF Résumé : International audience Dans les situations d’éducation de plus en plus marquées par le plurilinguisme et la diversité culturelle des publics enseignés, l’utilisation alternée de deux ou de plusieurs langues dans une phrase, un discours ou une conversation est un phénomène grandissant appelé « alternance codique » ou « code switching ». Dans la Caraïbe francophone, ce phénomène est largement présent et souvent deux langues coexistent, comme le français et le créole en Haïti et en Guadeloupe. Dans ces contextes respectivement bilingues et diglossiques, nous avons mené des travaux de type psychologique et sociolinguistique sur les usages et les effets de la langue au cours des apprentissages moteurs auprès de populations bilingues. À partir de ces différentes expériences personnelles, nous formulerons des considérations pédagogiques et des propositions de politiques d’aménagement linguistique concernant les rapports entre langues et motricité en EPS à l’école. Les langues peuvent constituer des outils ou des objets d’enseignement en EPS visant l’optimisation des apprentissages moteurs et linguistiques. L’alternance codique français/créole pourrait constituer une stratégie d’enseignement efficace en EPS en vue d’apprendre une habileté motrice, mais également afin d’apprendre des langues en s’appuyant sur le corps en mouvement. Cette communication veut contribuer à l’amélioration de la qualité de la formation et de l’enseignement de l’Éducation Physique et Sportive dans la francophonie en dégageant des pistes concrètes de réflexion et des propositions d’actions concernant l’enseignement de l’EPS en situation de bilinguisme et de diglossie. Former les enseignants du XXIème siècle dans toute la Francophonie hal-01609322 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609322 | Partager |
Vers une didactique de l'alternance codique aux Antilles françaises ; : To a code switching didactics in the French West Indies Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Les situations d'éducation sont de plus en plus marquées par le plurilinguisme et l'hétérogénéité culturelle et sociale des apprenants, et notamment dans un contexte bilingue comme c'est le cas aux Antilles françaises où la langue française et la langue créole se partagent la communication (Anciaux, 2008). La présente recherche s'appuie sur une étude des phénomènes d'alternance des langues qui apparaissent lors des interactions au collège en Guadeloupe au cours de séances en Langues et Cultures Régionales (LCR) et en Éducation Physique et Sportive (EPS). Après l'observation et l'identification de différents types d'alternance des langues en fonction des disciplines (LCR : alternance interphrase interlocuteur et traductive ; EPS : alternance intraphrase, intralocuteur et continue), la passation d'entretiens d'auto-confrontation et d'explicitation (Vermersch, 1994) avec les enseignants concernés a permis d'identifier des stratégies d'alternance codique communes et spécifiques en fonction des objectifs pédagogiques et des disciplines enseignées (linguistique vs non-linguistique). L'alternance codique est ensuite envisagée au carrefour d'une didactique intégrée des langues (Causa, 2002 ; Cavalli, 2005 ; Gajo, 2006) et d'une approche des interactions socio-discursives (Bronckart, 1997) afin de proposer des pistes de contextualisation de l'enseignement reposant sur une didactisation de l'alternance codique pour la formation initiale et continue dans le premier et le second degré en milieu bi/plurilingue. Anciaux, F. (2008). Alternance codique français/créole en EPS dans la Caraïbe. In T. Karsenti, R-P. Gary & A. Benziane (dir.), Former les enseignants du XXIe siècle dans toute la Francophonie (pp. 29-41). Clermont-Ferrand : Presses universitaires Blaise Pascal. Bronckart, J.-P. (1997). Activité langagière, textes et discours. Pour un interactionnisme socio-discursif. Paris : Delachaux et Niestlé. Causa, M. (2002). L'alternance codique dans l'enseignement d'une langue étrangère : Stratégies d'enseignement bilingues et transmission de savoir en langue étrangère. Bern : Peter Lang. Cavalli, M. (2005). Éducation bilingue et plurilinguisme : le cas du Val d'Aoste. Paris : Hatier. Gajo, L. (2006). Enseignement bilingue, un nouvel enseignant ? Le français dans le monde, n°347. Vermersch, P. (1994). L'entretien d'explicitation. Paris : ESF. Colloque international "Spécificités et diversité des interactions didactiques : disciplines, finalités, contextes", Université de Lyon - ICAR - CNRS - INRP, 24-26 juin 2010 LYON, INRP, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00534425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00534425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00534425/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00534425/file/ANCIAUX.pdf | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire ; : Volume II Auteur(s) : Ailincai, Rodica Mehinto, Théophile Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Théophile MEHINTO, principalement structuré autour des problématiques du second degré en Guyane, arrive à point nommé dans un contexte de renouvellement en profondeur de l'enseignement en collège et en lycée. La mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d'orientation sur l'Ecole de 2005, la rénovation de la voie professionnelle ainsi que la concrétisation à la rentrée 2010 de la réforme des lycées d'enseignement général et technologique avec la généralisation de l'accompagnement éducatif : ces évolutions conséquentes sont là pour démontrer la volonté d'adaptation du système éducatif français aux réalités d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit de mieux prendre en compte le contexte dans lequel évolue l'élève, de l'accompagner de manière personnalisée dans son projet, d'analyser ses points forts et ses difficultés pour mieux construire avec lui un enseignement qui réponde à ses préoccupations. De même, se manifeste la volonté expresse de prendre en compte l'élève dans sa globalité, et de lui permettre de développer non seulement des savoirs scolaires identifiés en termes de disciplines, mais aussi des compétences larges, transversales, dont chaque enseignant doit se sentir redevable. Ce projet ambitieux prend, à l'évidence, tout son sens dans le cadre particulier de la Guyane. Cette région est, par excellence, une terre de projet et d'expérimentation. Forte de sa jeunesse et de son développement démographique, forte de sa diversité culturelle, véritable passerelle entre l'Europe et l'Amérique du Sud, la Guyane tourne résolument son regard vers l'avenir. Sa richesse se trouve dans les jeunes qui la constituent, et la question éducative est au centre de la problématique du développement de ce département. Aussi n'est-on pas étonné de lire le foisonnement d'activités pédagogiques innovantes qui se dégage de cet ouvrage, toutes destinées à concilier les exigences de l'acquisition des savoirs et l'ambition d'éveil culturel, de sensibilisation au monde moderne, de respect de la culture pa-trimoniale, et de développement de compétences variées chez nos élèves. La question de la maîtrise de la langue française, travaillée dans tous les champs de connaissance, à travers une diversité de projets est évidemment au centre des préoccupations, dans un contexte plurilinguistique que l'on connaît bien. La contribution de l'enseignement scientifique à ces objectifs est, à cet égard, exemplaire. Cet ouvrage s'honore également d'accueillir des contributions mettant en exergue les réussites développées sur d'autres territoires, dans un souci de mutualisation et de confrontation d'idées qui nourrira utilement la réflexion de tous. Les questions éducatives traitées dans cet ouvrage se posent de manière emblématique sur notre territoire, mais sont aussi le reflet de préoccupations universelles, dans un monde où les cultures sont amenées à se côtoyer et à tirer profit les unes des autres. Les professeurs, les éducateurs, l'encadrement et de façon générale tous ceux qui s'intéressent à l'éducation dans ce contexte, y trouveront à n'en pas douter de nombreuses sources d'inspiration et de réflexion. Florence ROBINE, Recteur de l'académie de la Guyane, Chancelier de l'Université. Ce volume dédié au second degré est la suite logique de l'ouvrage collectif précédemment publié " Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel, L'exemple plurilingue de la Guyane ", qui s'adressait aux professeurs des écoles. Le contexte multiculturel et plurilingue de la Guyane, spécificité de notre région et raison principale qui a animé cet ouvrage, se trouve largement abordé dans l'introduction du premier volume ainsi que dans la majorité des articles, notamment chez Gauthier et Ezelin, Alby, Hidair, Ailincai et Bernard, Gourg... S'organisant en quatre parties, ce deuxième volume part des expériences originales et qui ont fait leurs preuves dans le secondaire en Guyane pour arriver à des pistes de réflexion sur des problèmes d'actualité dans l'enseignement en passant par des témoignages sur des expériences venues d'ailleurs. La première partie de notre ouvrage, " Enseigner les sciences et les techniques en contexte multiculturel et plurilingue ", donne aux jeunes professeurs des sciences des exemples d'activités novatrices et des repères théoriques sur la contextualisation didactique en sciences expérimentales -cette condition étant primordiale pour une optimisation de l'enseignement des sciences en contextes didactiques particuliers. La réalisation des activités à caractère spectacu- laire, comme la fabrication et le lancement d'un ballon-sonde offre aux enseignants un support d'apprentissage, de savoirs et de méthodes qui, d'une part s'intègrent dans les programmes scolaires, tout en s'ouvrant aux partenariats et favorisant les projets transversaux et, d'autre part, sensibilise les élèves vivant dans des environnements isolés, parfois dépourvu d'électricité, aux sciences et la technologie. Le lecteur trouvera également des situations exemplaires d'enseignement de la physique-chimie à Mayotte, ou de SVT (sciences de la vie et de la terre) en Guadeloupe. Les dernières contributions de cette partie nous apportent des élé- ments de réponses à travers deux approches théoriques. " Comment les outils informatiques se sont installés dans le paysage scolaire français ? " " Comment s'articulent aujourd'hui pratiques privées et pratiques scolaires dans le domaine des TICE (les technologies de l'information et de la communication) et quel transfert possible des premières vers les secondes ? " " Qu'en est-il des sites isolés de la Guyane concernant l'accès des élèves aux TIC, que ce soit dans le cadre scolaire ou la sphère privée ? " Telles sont les questions auxquelles un des articles va tenter de répondre. L'article suivant s'attachera à répondre aux questions liées à l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège : " Comment s'est construite l'histoire de l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège ? " " Comment comprendre le sens des nouvelles orientations préconisées par le socle commun de connaissances et de compétences ? " " Quels sont les enjeux de la nouvelle structuration du curriculum notamment du pôle scientifique ? " La deuxième partie, " Enseigner le français et les langues en contexte multiculturel et plurilingue ", présente des activités de découverte et plaisir et dresse un tableau de la situation sociolinguistique en nous présentant des recherches originales dans le domaine. Le conte sous sa forme orale et vivante, est utilisé comme moyen de lutte contre l'échec scolaire, ou pour retrouver la confiance et l'estime de soi, ou encore pour instaurer la communication et le désir d'apprendre. L'article suivant présente quelques recherches qui font apparaître des facteurs qui influencent la compréhension et l'usage des expressions idiomatiques dans des contextes de communication et éducatifs au collège, dans un milieu pluriculturel et plurilingue. S'ensuit la présentation du contexte guyanais dans sa diversité linguistique et culturelle à travers deux textes qui nous proposent, d'une part un aperçu des résultats de la recherche dans le domaine du plurilinguisme scolaire dans le département, et d'autre part des pistes d'applications didactiques permettant de faire de ce plurilinguisme un atout pour l'école. Le dernier chapitre de cette partie présente une réflexion sur l'utilisation de l'alternance codique -de la langue maternelle et du français langue de scolarisation-, comme stratégie d'enseignement en contexte bi/plurilingue. La troisième partie de l'ouvrage invite les enseignants à "Diversifier les activités d'apprentissage " à travers la présentation d'activités inédites et transposables à d'autres disciplines. Des activités stimulantes, comme le scrabble, mobilisent des compétences disciplinaires en français, en mathématiques, ainsi que des compétences transversales, en véhiculant auprès des jeunes vivant dans le milieu multiculturel guyanais des valeurs de respect mutuel et d'humilité. Un témoignage sur une expérience inédite, la pratique du cinéma au lycée, présente un travail sur l'image, pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés face à l'écrit. Mais qu'en est-il des élèves nouvellement arrivés, non francophones et parfois non scolarisés auparavant ? Des méthodes originales de travail en classe, comme le tutorat entre élèves et la médiation instrumentale, peuvent être mises en place dans toutes les disciplines et paraissent exercer une influence notable tant dans les processus d'apprentissage que dans la sociabilisation des élèves. Pour répondre à la question : " Quels outils et méthodes d'évaluation pour les élèves apparemment différents ? ", un modèle d'évaluation diagnostique pour les élèves entrant en seconde (élaboré et exploité dans un lycée de Mayotte), est présenté aux lecteurs, ainsi que la méthode et le traitement informatisé de ces données, pour permettre une reprise aisée dans d'autres contextes multiculturels et plurilingues. " Pour parfaire sa pratique enseignante ", les lecteurs trouveront dans la dernière partie de notre ouvrage, des contributions permettant des approches théoriques et des recherches d'actualité. A la question " Quel accompagnement éducatif pour optimiser et compléter les dispositifs destinés à favoriser la réussite de tous les élèves ? ", des éléments de réponse sont donnés à travers une présentation qui part des caractéristiques générales de l'accompagnement éducatif vers les activités adaptées aux réalités et spécificités territoriales guyanaises. Et pour continuer dans la sphère de l'approche théorique, la contribution suivante aborde la question de l'évaluation, mettant l'accent sur l'importance de la prise en compte de la diversité cultu- relle, donnée incontournable tant sur le plan méthodologique, qu'au niveau des connaissances et des compétences. La place accordée à la question de l'esclavage dans les programmes sco- laires est abordée à travers l'analyse des contributions de six éditeurs dans les manuels d'Histoire-Géographie de 1998 à 2006 et destinés aux classes de 4e. Pour finir, l'ouvrage présentera une recherche portant sur l'enjeu des phénomènes migratoires sur les identités dites plurielles, en partant de la notion d'insertion et d'intégration vers le " vivre ensemble ". https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 halshs-00640247 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 | Partager |
Contextes, effets de contexte et didactique des langues Auteur(s) : Jeannot-Fourcaud, Béatrice Delcroix, Antoine Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Bruno Péquignot Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience La contextualisation didactique en tant que champ émergent revisite les objectifs inhérents aux situations d’enseignement/apprentissage. Depuis les premiers travaux fondant la pédagogie différenciée, les réflexions se sont poursuivies sur l’ajustement de l’enseignement aux spécificités de l’apprenant. On conçoit désormais que l’environnement dans lequel évolue celui-ci influe sur les acquisitions et qu’il peut expliquer les décalages parfois observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation. Mais comment le contexte interagit-il avec l’acte d’enseignement ? Comment identifier les paramètres qu’il convient d’intégrer dans le processus didactique ? Comment concevoir cette nécessaire articulation entre prise en compte du contexte et situation didactique ? Ces questions sont au cœur de cet ouvrage collectif qui interroge les modalités d’une approche contextualisée dans le domaine de la didactique des langues. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01529539 ISBN : 978-2-343-04049-3 hal-01529539 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01529539 | Partager |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
L'enseignement bilingue français-créole à l'école primaire en Guadeloupe Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Erfurt Jürgen et Hélot Christine Éditeur(s) : HAL CCSD Éditions Lambert Lucas. Résumé : International audience L’objectif de cette contribution est de présenter l’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Cette région d’Outre-mer située dans les Petites Antilles présente un contexte sociolinguistique particulier caractérisé par la co-présence d’une langue régionale, le créole guadeloupéen, et d’une langue nationale, le français. La grande majorité de la population peut être qualifiée de bilingue avec des compétences variées dans chaque langue. Si le français est la langue de la réussite sociale, le créole, langue vernaculaire longtemps minorée – voire interdite – dans l’espace scolaire, bénéficie depuis 2001 d’un statut officiel de langue vivante régionale et d’un enseignement optionnel en Guadeloupe. Depuis 2012, plusieurs dispositifs de classes bilingues français-créole ont vu le jour dans des écoles primaires. Il s’agit, dans ce chapitre, de décrire les choix didactiques et l’écologie des langues au sein de ces nouveaux dispositifs éducatifs, ainsi que leurs modalités de mise en œuvre et de suivi. L'éducation bilingue en France : Politiques linguistiques, modèles et pratiques ISBN : 978-2-35935-175-0 hal-01534894 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01534894 | Partager |
L'appropriation des langues en contexte plurilingue : le cas de la Guyane ; Appropriation of languages in multilingualism context : The case of French Guyana Auteur(s) : Sabine, Inga Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Dumont, Pierre Résumé : La notion d’appropriation des langues est définie au regard du contexte guyanais. La Guyane est positionnée au carrefour de la Caraïbe et de l’Amérique du Sud, c’est-à-dire au cœur d’un processus migratoire et de nouvelles problématiques, dont celle du vivre ensemble. Il s’agit de mettre en évidence la réalité dans laquelle s’ancre le locuteur et de présenter les éléments de l’appropriation dans ce contexte plurilingue. L’appropriation de la langue est entendue comme une action – parler – en train de se faire, au cours d’une interaction déterminée sur une échelle espace-temps. La problématique, suivant une approche interactive et interdisciplinaire, repose sur la relation entre les deux volets de ce travail : recherche de terrain et réflexion théorique, laquelle est menée autour des notions d’appropriation, de langue, de sujet et de contexte. La place accordée à l’arrière-plan ethnographique et social, induit une méthodologie basée sur la compréhension des éléments des contextes à décrire, supports des pratiques déclarées par les sujets recueillies par le biais de questionnaires, mais surtout au cours d’entretiens. Deux attitudes sont identifiées, l’une d’ouverture et l’autre de repli sur soi. La première conduit le sujet à s’approprier les langues de son environnement : le sujet développe une identité plurielle, qu’il revendique comme telle, et s’épanouit dans le plurilinguisme, à condition qu’il soit légitimé dans les différentes sphères auxquelles il se réfère. La deuxième consiste à définir la communauté linguistique et culturelle à laquelle le sujet appartient, et dont il réclame l’identité et la légitimité. The notion of the appropriation of languages is defined under the Guyanese context. French Guyana is placed at the junction of Caribbean and South America, that is at the heart of a migration process and new problems which invites reflection on the « living together ». This is to highligth the reality into which someone is anchored, and to present the components of appropriation in this multilingual context. The appropriation of languages is understood as an action – speak – in the making, during an interaction on a scale determined space-time. The problem, according to an interactive and interdisciplinary approach, is based on the relationship between the two components of this work : the field research and the theoretical thought, which is conducted around the notions of appropriation, language, subject and context. The emphasis on the ethnographic and social background leads consequently to a methodology based on comprehension of the contexts components to describe, supports of linguistic practices declared by subjects collected through questionnaires, but especially during interviews. Two attitudes are identified, one of openness and one of withdrawal. The first leads the subject to appropriate the language of his environment : the subject develops a plural identity, he claims as such, and thrives in multilingualism, provided that he’s legitimized into the spheres he refers to. The second is to define the linguistic and cultural community to which the subject belongs, and that he claims identity and legitimity. http://www.theses.fr/2011AGUY0466/document | Partager |
Les enjeux de la Réforme française du Nouveau Lycée à Saint-Martin : effets de contextualisation sur les enjeux didactiques en milieu plurilingue. Auteur(s) : Candau, Olivier-Serge Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses universitaires du Septentrion Résumé : International audience L’île franco-néerlandaise de Saint-Martin, Collectivité d'Outre-Mer (COM) depuis 2007, se caractérise par une situation de multilinguisme (français-anglais-espagnol-créole) et pose la question des stratégies pédagogiques et didactiques à adopter dans le cadre de l’enseignement du français. Le seul lycée public de la partie française applique non sans difficulté les réformes de l’Hexagone dont celle du «Nouveau Lycée» de la rentrée 2010. Ces mesures visent à mettre en place de nouveaux dispositifs pédagogiques d’accompagnement de l’élève par les équipes éducatives (Chatel 2010) recouvrant l’accompagnement personnalisé (AP) et le tutorat. Cette étude a pour but de mettre en perspective les discours sur l’identité saint-martinoise tenus par les experts (chargés de mission à l’UNESCO et représentants à la COM) dans un territoire naissant. L’article conclura sur la manière dont ces représentations sociolinguistiques favorisent des lieux potentiels de directives pédagogiques implicites pour l’enseignement, et en particulier pour un dispositif spécifique comme l’AP. (Se) construire dans l’interlangue: perspectives transatlantiques sur le multilinguisme hal-01532988 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01532988 | Partager |
Approche comparée de l’alternance français-créole dans l’enseignement de disciplines linguistiques et non linguistiques aux Antilles françaises Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Forissier, Thomas Jeannot-Fourcaud, Béatrice Picot, Patrick Delcroix, Antoine Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Cet article rend compte d’une recherche sur l’alternance codique français-créole dans l’enseignement de disciplines linguistiques et non-linguistiques aux Antilles françaises. L’observation de séances au collège en éducation physique et sportive, et en langue et culture régionales option créole, ainsi que la passation d’entretiens avec des enseignants ont permis d’analyser des aspects quantitatifs et qualitatifs de l’alternance codique. L’analyse des résultats révèle des formes et des fonctions de l’alternance codique différentes selon la discipline concernée (linguistique vs non-linguistique). Des pistes de didactisation de l’alternance codique sont ensuite formulées pour l’enseignement et la formation en contexte bilingue. e-journal de la recherche sur l'intervention en éducation physique et sport hal-01530865 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530865 | Partager |
Propositions pour un enseignement bilingue préélémentaire : enquêtes et expérimentations à la Martinique et à la Dominique ; Proposals for pre-elementary bilingual education : surveys and experiments in Martinique and in Dominica Auteur(s) : Royer, Zephrine Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Caliari, Peddy Résumé : Le monde, depuis des millénaires, est bâti sur les fondations de sociétés bilingues. Or, ce « parler multiple » semble depuis toujours être source de conflit. Loin d’être considéré comme une richesse, le bilinguisme (ou plurilinguisme) semble plutôt représenter un problème auquel on tâcherait de trouver une solution. « La multiplicité » dit Louis-Jean Calvet (1999), « est chose mauvaise, on lui préfère de façon toute jacobine un bon gros Etat monolingue bien cerné dans ses frontières politiques et linguistiques ».La région caraïbe occupe une place tout à fait intéressante sur cette scène en perpétuel mouvement qu’est la mondialisation. Ces pays/îles doivent continuellement chercher l’équilibre entre appartenance locale, régionale et internationale, grand nombre d’entre eux luttant toujours aujourd’hui pour concilier leur statut d’anciennes colonies et le rythme rapide de la mondialisation. Cette thèse porte sur la place des langues vivantes dans les écoles du premier degré à la Martinique et à la Dominique et sur les enjeux d’un enseignement bilingue pour ces deux îles qui appartiennent à la fois à la Caraïbe et au monde. Nous proposons, dans un premier temps, une étude de la situation actuelle de l’enseignement des langues dans les deux îles : quelles sont les politiques linguistiques dans les deux contextes? Dans quelle mesure sont-elles mises en œuvre? L’enseignement des langues répond-il aux exigences des textes officiels ? Les politiques linguistiques sont-elles adaptées aux réalités sociolinguistiques de ces îles ? Dans un deuxième temps, nous interrogeons la possibilité d’un enseignement bilingue dès l’école préélémentaire dans les îles de la Martinique et de la Dominique et nous expérimentons des approches d’enseignement des langues en milieu institutionnel et en contexte périscolaire. Nous nous interrogeons sur des modes de fonctionnement différents : ne pourrait-on pas imaginer d’autres manières de faire ? Que pouvons-nous proposer comme solutions complémentaires et/ou alternatives à l’existant ?Enfin, dans un troisième temps, dans une perspective plus globale, nous posons la question de l’éducation bilingue, par une approche comparée, en analysant les faits éducatifs dans deux systèmes différents et en nous intéressant à la question de l’altérité. La compréhension de l’Autre peut-elle améliorer l’existant dans le cas de la Martinique et de la Dominique ? Nous revenons ainsi à la question de l’intérêt et des enjeux d’une comparaison de l’enseignement des langues dans ces deux systèmes, en prenant en compte les identités locales, régionales et internationales à travers des analyses historiques et sociolinguistiques. A la suite de cette analyse, nous faisons des propositions concrètes en faveur d’un enseignement bilingue intégré dans ces deux îles. Ces propositions concernent les domaines tels que la didactique, la planification en éducation et le curriculum bilingue, la formation des enseignants et la politique linguistique de la Caraïbe. Notre question centrale est la suivante : comment enseigner aujourd’hui pour mieux préparer les citoyens caribéens au monde de demain ? The Caribbean region occupies an interesting space in the perpetually changing scene of globalisation. Caribbean countries or islands must continually seek to balance their sense of belonging to a local, regional and international community. This is sometimes a difficult task as any of them are still fighting to balance their evolution as old colonies with the fast pace of globalisation in a new world.This thesis focuses on language teaching at primary level in the islands of Martinique and Dominica. It examines the many issues surrounding language teaching and questions the role of bilingual education in the development of these two Caribbean islands as they evolve within the Caribbean and the world. Firstly, we propose a careful study of the current situation of language teaching in Martinique and Dominica. What are the language policies of these islands? How and to what extent are they implemented? Does language teaching truly reflect the objectives of official texts? Are the present language policies adapted to the sociolinguistic reality of each island?Secondly, we raise the question as to the possibility of the implementation of bilingual education at the pre-primary level in the islands of Martinique and Dominica. We examine the question through the experimenting of different language teaching methods within a school setting and as part of an extracurricular bilingual program. Can we envision alternative approaches to the present situation? What complementary or alternative solutions can we propose to improve on what already exists?Lastly, we look at the subject from an overall perspective and we address the question of bilingual education. We analyse how comparative education, the study of other education systems and the understanding of others play a major role in developing solutions to present day situations. This analysis takes into account issues relating to local, regional and international identities through a study of the historical and sociolinguistic context of the islands of Dominica and Martinique.Based on our analysis and on the literature, we put forward concrete proposals for holistic bilingual education on the islands of Martinique and Dominica. These proposals focus on areas such as language teaching pedagogy, education planning, the bilingual curriculum, teacher training, and language policy for the Caribbean. The main question underlying this thesis is: how do we teach today to better prepare Caribbean citizens for the world of tomorrow? http://www.theses.fr/2015AGUY0834/document | Partager |
De la contextualisation en milieu plurilingue : l’exemple de la Collectivité ultra-marine de Saint-Martin. Auteur(s) : Candau, Olivier-Serge Auteurs secondaires : École supérieure du professorat et de l'éducation - Guadeloupe (ESPE Guadeloupe) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université Abderrahmane Mira - Bejaia Résumé : International audience L’île franco-néerlandaise de Saint-Martin se caractérise par une situation de multilinguisme (français-anglais-espagnol-créole) et pose la question des stratégies pédagogiques et didactiques in situ. Les lycées de la partie française s’efforcent d’appliquer les réformes de l’Hexagone dont celle du «Nouveau Lycée» de la rentrée 2010, en particulier l’accompagnement personnalisé (AP). Cette étude a pour but d’établir le plus clairement possible comment l’AP peut favoriser une dynamique pédagogique et relationnelle plus spécifique à Saint-Martin. Pour ce faire, nous prendrons l’exemple de deux corpus (français/ anglais) réalisés à partir d’une observation des échanges entre des groupes en AP. ISSN: 2335-1535 hal-01532980 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01532980 | Partager |
De la diversité des alternances codiques à la gestion du plurilinguisme en contexte éducatifs français ultramarins de la Guyane et des Antilles Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Danielle OMER et Frédéric TUPIN Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de Rennes Résumé : International audience Éducations plurilingues. L’aire francophone entre héritages et innovations ISBN : 978-2-7535-2277-0 hal-01535198 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01535198 | Partager |
Vers une didactique de l'alternance codique aux Antilles françaises ; : To a code switching didactics in the French West Indies) Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Les situations d'éducation sont de plus en plus marquées par le plurilinguisme et l'hétérogénéité culturelle et sociale des apprenants, et notamment dans un contexte bilingue comme c'est le cas aux Antilles françaises où la langue française et la langue créole se partagent la communication (Anciaux, 2008). La présente recherche s'appuie sur une étude des phénomènes d'alternance des langues qui apparaissent lors des interactions au collège en Guadeloupe au cours de séances en Langues et Cultures Régionales (LCR) et en Éducation Physique et Sportive (EPS). Après l'observation et l'identification de différents types d'alternance des langues en fonction des disciplines (LCR : alternance interphrase interlocuteur et traductive ; EPS : alternance intraphrase, intralocuteur et continue), la passation d'entretiens d'auto-confrontation et d'explicitation (Vermersch, 1994) avec les enseignants concernés a permis d'identifier des stratégies d'alternance codique communes et spécifiques en fonction des objectifs pédagogiques et des disciplines enseignées (linguistique vs non-linguistique). L'alternance codique est ensuite envisagée au carrefour d'une didactique intégrée des langues (Causa, 2002 ; Cavalli, 2005 ; Gajo, 2006) et d'une approche des interactions socio-discursives (Bronckart, 1997) afin de proposer des pistes de contextualisation de l'enseignement reposant sur une didactisation de l'alternance codique pour la formation initiale et continue dans le premier et le second degré en milieu bi/plurilingue. Colloque International "Spécificités et diversité des interactions didactiques : disciplines, finalités, contextes" - Université Lyon 2-ICAR-INRP-CNRS, 24-26 juin 2010 LYON, INRP, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00526053 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053/file/ANCIAUX.pdf | Partager |