![]() | Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |
![]() | L’expérience professionnelle à l’étranger : expérience de travail et voyage initiatique Auteur(s) : Mathé, Thierry Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’expérience professionnelle à l’étranger peut constituer l’occasion d’une véritable immersion dans le pays et dans la vie quotidienne de ses voisins, collègues, parfois amis, en échappant à la situation « hors-sol » du touriste.Elle semble permettre à l’individu d’occuper une place singulière en n’étant ni étranger ni autochtone, lui donnant accès à des rapports plus égalitaires que le touriste (au moins en impression) avec la population locale ; à la participation à la vie locale ; à une utilité intégrée. Elle offre ainsi la possibilité de réduire la distance avec « l’autre en tant qu’autre », non seulement par le temps passé sur place, mais encore par une plus grande horizontalité avec les habitants.Nous proposons ici d’envisager cette expérience dans sa dimension initiatique, en particulier chez les jeunes pour lesquels c’est une occasion de partir en dehors du cadre touristique, qui peut faire office d’entrée dans l’âge adulte, de plonger dans un univers d’autonomie et d’incertitude. Celui qui part doit affronter un certain nombre d’épreuves, dont il sortira changé.Partant des analyses de J. Campbell sur les trois temps de l’initiation (avant - pendant — après), l’interprétation réclame l’étape du retour en même temps que le retour sur l’expérience. Il s’agit d’une recherche en cours reposant sur une collecte d’entretiens. Professional experience abroad can be an occasion for being truly immersed in the country, in the life of one’s colleague, sometimes friends, in avoiding the traditional tourist framework.It seems to allow having a peculiar place without the feeling of being a total foreigner neither a local. Allowing a closer relationship with the locals (at least giving that impression). Taking part in the daily life and feeling deeply useful. It offers the possibility to reduce the distance with the “other” as “another” thanks to the time spent on site but also with an improved relationship with the inhabitants.We suggest exploring this experience in its learning aspect, specifically amongst young people. It is an occasion to get out of the usual tourist framework and get fully immersed in autonomy and uncertainty. Upon leaving and trying out this experience one will face challenges which will change him or her forever.Taking the three different analysis from J. Campbell on the three initiating steps (before, during and after the stay) the interpretation requires the return stage as well as the feedback on the experience, providing a collection of interviews. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11347 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11347 | Partager |
![]() | Dynamiques de coopération transfrontalière sur la façade caraïbe du Costa Rica et du Panama : le cas du bassin du fleuve Sixaola Auteur(s) : Rodriguez, Tania Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le bassin du fleuve Sixaola est un bassin transfrontalier partagé entre le Costa Rica et le Panama. Localisé sur la façade caraïbe de l’isthme centraméricain, il est depuis une vingtaine d’années considérées par les organismes de coopération et les organisations non gouvernementales comme un espace privilégié pour la coopération en matière environnementale. Ce bassin concentre en effet d’importantes richesses naturelles et culturelles propres à cette façade caraïbe. Dans le même temps, on y constate une importante vulnérabilité sociale et des dégradations environnementales croissantes, d’autant plus qu’on trouve autour de ce bassin des activités productives polluantes (monocultures, tourisme, etc.), ainsi que les villages les plus pauvres des deux pays.Cet article cherche à analyser comment, à côté des mécanismes d’intégration et des initiatives appuyées par les États, cet espace connaît aussi de nombreux projets et programmes de coopération menés par des organismes internationaux et des organisations non gouvernementales (ONG). Ces projets visent principalement à accroître la coopération transfrontalière pour la conservation et la gestion environnementale.En revanche, leur rôle est de plus en plus remis en cause par des acteurs locaux qui affirment que ces organismes « transnationaux » déplacent les États et imposent des projets qui ne prennent pas en compte les réalités et les besoins locaux tout en développant des discours « hégémoniques » sur la gestion intégrée des bassins transfrontaliers, le changement climatique, entre autres. The Sixaola River basin is shared by Costa Rica and Panama. On the Caribbean side of the Central American Isthmus, it has been considered by cooperation organisms and non-governmental organizations as a privileged space for environmental cooperation for the past 20 years. This basin in fact concentrates an important amount of natural and cultural heritage that is endemic to this side of the Caribbean. At the same time, one can observe increasing social vulnerability and environmental degradation related to the presence of the poorest communities of both Panama and Costa Rica within the basin, and to polluting activities (monoculture, tourism, etc.) carried out around it.This article analyzes how this space is the locus of State integration mechanisms and other initiatives, at the same time that it harbors international organism and non-governmental cooperation programs. These latter projects claim to increase trans-border cooperation for conservation and environmental management.But their role is increasingly being contested by local stakeholders, who more and more claim that these “transnational” organisms displace States and impose projects that do not take into account local realities and needs, while developing “hegemonic” discourses on integrated management of trans-border basins and climate change, among other issues. Amérique centrale Costa Rica Panama Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5747 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5747 | Partager |
![]() | Perspectives d'exploitation d'espèces nouvelles : la pêche au vivaneau Auteur(s) : Tous, Philippe Résumé : La pêche au poisson rouge connaît un essor spectaculaire en Guyane depuis quelques années, parallèlement à une demande croissante du marché antillais pour ce produit, L'appellation vivaneau ou poisson rouge, regroupe un certain nombre de genres et d'espèces de la famille des Lutjanidés, présents dans toute la région des Caraïbes. Il semble que le plateau guyanais, pour avoir depuis longtemps attiré des pêcheurs étrangers, soit particulièrement intéressant par ses rendements élevés en ces espèces et également par l'absence de ciguatera, Actuellement, cette
ressource est exploitée en Guyane dans le cadre des règlements communautaires et notamment sous le régime de licences délivrées aux pays tiers par 26 unités, à savoir 25 navires vénézuéliens travaillant à la ligne, la nasse ou la palangre, et 1 chalutier martiniquais.
Depuis le début des années 80, les tonnages mis à terre en Guyane augmentent et font du vivaneau la seconde ressource halieutique hauturière du département, après la crevette. Dans le cadre du développement régional , l'Ifremer a donc entrepris un programme de recherche sur les potentialités réelles en poisson rouge de la zone Economique Exclusjve (ZEE) de manière à proposer rapidement des mesures appropriées de gestion des stocks et d'aménagement de la pêcherie.
Dans un premier temps, ce rapport qui finalise une convention conclue entre le Conseil Régional de la Guyane et I'IFREMER, vise à faire un état des connaissances biologiques et un bilan de la situation actuelle de la pêcherie. Droits : 1988 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00087/19811/17452.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00087/19811/ | Partager |
![]() | Du tourisme et de la pauvreté en Afrique : duel ou duo ? Auteur(s) : Hillali, Mimoun Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La notion du tourisme moteur de développement n’a pas survécu à la chute du communisme. Cette chute a rendu caduc, le rôle idéologique de ce secteur, symbole et acteur du libéralisme au temps de la guerre froide. De fait, le tourisme retrouve sa place « normale » parmi les vocations nationales des pays en développement : aide au développement et/ou lutte contre la pauvreté !Le Maroc, l’un des pionniers du libéralisme en Afrique, n’a pas échappé aux conséquences du suivisme économique propre aux pays d’Afrique, socialistes et libéraux confondus. Du tourisme moteur de développement (1964), il a récemment procédé au réajustement de sa stratégie en matière du développement touristique, en en faisant un secteur d’appoint pour l’économie nationale. « Le miracle économique du tourisme n’a donc pas eu lieu ! » (Hillali, 2007). Constat d’échec ou réajustement stratégique normal, la question est posée. À ce propos, deux initiatives méritent d’être citées :- Le tourisme représente un secteur d’activité qui procure emplois et revenus aux citadins démunis (artisanat, emplois peu qualifiés...) et aux populations rurales (gites, auberges, accompagnement...) dans le cadre de la nouvelle stratégie des Pays d’accueil touristiques (2003), du tourisme de niches et de l’aide aux jeunes entrepreneurs. - L’initiative nationale du développement humain (INDH), lancée en 2004, est censée épauler les nécessiteux dans cette politique sociale et économique de grande envergure.Or, en dépit des programmes bien planifiés, les résultats sont mitigés. Peut-être, est-il que la mise en pratique de ces nouvelles approches de développement local et ciblé (actions opérationnelles) et les méthodes d’évaluation qui en assurent le suivi (mesure des impacts) ne sont pas encore assez rôdées. The concept of tourism as a driving force for development has not survived the fall of communism. The end of the Cold War rendered the ideological role of the tourism sector, as a main tool of liberalism, obsolete. Today, the most common setting for the tourism sector is in developing countries, as a tool for development and/or poverty reduction.Morocco, one of the pioneers of liberalism in Africa, has not escaped the consequences of the economic band wagonning among African states, socialists and liberals alike. A driving force for tourism development in the last century (1964), Morocco has recently readjusted its strategy to create an extra sector to contribute to the national economy. "The economic miracle of tourism has not taken place!"(Hillali, 2007). The question is posed: What is more appropriate, identifying failures or engaging in strategic readjustment? In this regard, two initiatives are worth mentioning: - Tourism is an industry that provides jobs and income for the urban (crafts, low-skilled jobs) and rural (cottages, inns, coaching) poor as part of the new strategy of the country’s tourist reception (2003), tourism niches and helping young entrepreneurs. - The National Initiative for Human Development (NIHD), launched in 2004, aims to support those in need in major social and economic policies.However, despite well-planned programs, the results have been mixed. Perhaps it is that the implementation of these new approaches to local development and targeted (operational activities) and evaluation methods that ensure monitoring (measurement of impacts) do not overlap enough. Afrique Maroc Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6563 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6563 | Partager |
![]() | Propositions pour un enseignement bilingue préélémentaire : enquêtes et expérimentations à la Martinique et à la Dominique ; Proposals for pre-elementary bilingual education : surveys and experiments in Martinique and in Dominica Auteur(s) : Royer, Zephrine Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Caliari, Peddy Résumé : Le monde, depuis des millénaires, est bâti sur les fondations de sociétés bilingues. Or, ce « parler multiple » semble depuis toujours être source de conflit. Loin d’être considéré comme une richesse, le bilinguisme (ou plurilinguisme) semble plutôt représenter un problème auquel on tâcherait de trouver une solution. « La multiplicité » dit Louis-Jean Calvet (1999), « est chose mauvaise, on lui préfère de façon toute jacobine un bon gros Etat monolingue bien cerné dans ses frontières politiques et linguistiques ».La région caraïbe occupe une place tout à fait intéressante sur cette scène en perpétuel mouvement qu’est la mondialisation. Ces pays/îles doivent continuellement chercher l’équilibre entre appartenance locale, régionale et internationale, grand nombre d’entre eux luttant toujours aujourd’hui pour concilier leur statut d’anciennes colonies et le rythme rapide de la mondialisation. Cette thèse porte sur la place des langues vivantes dans les écoles du premier degré à la Martinique et à la Dominique et sur les enjeux d’un enseignement bilingue pour ces deux îles qui appartiennent à la fois à la Caraïbe et au monde. Nous proposons, dans un premier temps, une étude de la situation actuelle de l’enseignement des langues dans les deux îles : quelles sont les politiques linguistiques dans les deux contextes? Dans quelle mesure sont-elles mises en œuvre? L’enseignement des langues répond-il aux exigences des textes officiels ? Les politiques linguistiques sont-elles adaptées aux réalités sociolinguistiques de ces îles ? Dans un deuxième temps, nous interrogeons la possibilité d’un enseignement bilingue dès l’école préélémentaire dans les îles de la Martinique et de la Dominique et nous expérimentons des approches d’enseignement des langues en milieu institutionnel et en contexte périscolaire. Nous nous interrogeons sur des modes de fonctionnement différents : ne pourrait-on pas imaginer d’autres manières de faire ? Que pouvons-nous proposer comme solutions complémentaires et/ou alternatives à l’existant ?Enfin, dans un troisième temps, dans une perspective plus globale, nous posons la question de l’éducation bilingue, par une approche comparée, en analysant les faits éducatifs dans deux systèmes différents et en nous intéressant à la question de l’altérité. La compréhension de l’Autre peut-elle améliorer l’existant dans le cas de la Martinique et de la Dominique ? Nous revenons ainsi à la question de l’intérêt et des enjeux d’une comparaison de l’enseignement des langues dans ces deux systèmes, en prenant en compte les identités locales, régionales et internationales à travers des analyses historiques et sociolinguistiques. A la suite de cette analyse, nous faisons des propositions concrètes en faveur d’un enseignement bilingue intégré dans ces deux îles. Ces propositions concernent les domaines tels que la didactique, la planification en éducation et le curriculum bilingue, la formation des enseignants et la politique linguistique de la Caraïbe. Notre question centrale est la suivante : comment enseigner aujourd’hui pour mieux préparer les citoyens caribéens au monde de demain ? The Caribbean region occupies an interesting space in the perpetually changing scene of globalisation. Caribbean countries or islands must continually seek to balance their sense of belonging to a local, regional and international community. This is sometimes a difficult task as any of them are still fighting to balance their evolution as old colonies with the fast pace of globalisation in a new world.This thesis focuses on language teaching at primary level in the islands of Martinique and Dominica. It examines the many issues surrounding language teaching and questions the role of bilingual education in the development of these two Caribbean islands as they evolve within the Caribbean and the world. Firstly, we propose a careful study of the current situation of language teaching in Martinique and Dominica. What are the language policies of these islands? How and to what extent are they implemented? Does language teaching truly reflect the objectives of official texts? Are the present language policies adapted to the sociolinguistic reality of each island?Secondly, we raise the question as to the possibility of the implementation of bilingual education at the pre-primary level in the islands of Martinique and Dominica. We examine the question through the experimenting of different language teaching methods within a school setting and as part of an extracurricular bilingual program. Can we envision alternative approaches to the present situation? What complementary or alternative solutions can we propose to improve on what already exists?Lastly, we look at the subject from an overall perspective and we address the question of bilingual education. We analyse how comparative education, the study of other education systems and the understanding of others play a major role in developing solutions to present day situations. This analysis takes into account issues relating to local, regional and international identities through a study of the historical and sociolinguistic context of the islands of Dominica and Martinique.Based on our analysis and on the literature, we put forward concrete proposals for holistic bilingual education on the islands of Martinique and Dominica. These proposals focus on areas such as language teaching pedagogy, education planning, the bilingual curriculum, teacher training, and language policy for the Caribbean. The main question underlying this thesis is: how do we teach today to better prepare Caribbean citizens for the world of tomorrow? http://www.theses.fr/2015AGUY0834/document | Partager |
![]() | Une destination « non touristique » à la mode : la région d’Aysén, en Patagonie chilienne Auteur(s) : Michel, Franck Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le territoire d’Aysen, au sud du Chili, officiellement dénommé « Région XI », possède le charme discret d’une Patagonie oubliée. Cette région mythique n’a cessé de hanter l’imaginaire fécond des découvreurs et voyageurs en tout genre. Aujourd’hui, ces derniers sont autant des pêcheurs à la mouche fortunés que des routards européens ou israéliens, et de plus en plus des Chiliens venus des classes moyennes et du nord du pays. La Patagonie est un formidable terrain de jeu, et plus encore un vaste espace d’utopie, hier comme aujourd’hui, pour nombre de voyageurs et rêveurs.Le « charme » est indéniable, il suffit de contempler la nature qui domine ici la culture, et la région n’est pas un paradis pour les photographes par hasard ; quant au caractère « discret », il est également évident, comme en témoignent de nombreux touristes en quête de leur propre expérience “into the wild” et qui s’émerveillent en foulant ces sentiers non battus de la Patagonie. Terre de jeu pour aventuriers, lieu de science pour les chercheurs, espace de refuge pour de riches expatriés, territoire d’expérimentation sinon de rite de passage pour quelques jeunes et sportifs, marcheurs, cyclistes ou flâneurs, la Patagonie chilienne est désormais surtout devenue un enjeu, économique et donc politique, essentiel pour le pays.Cet article, fruit d’un travail en cours, apporte quelques éléments pour tenter de comprendre comment se fabrique et s’établit, dans le temps et dans l’espace, « une destination non touristique » qui, depuis ces dernières années, à la faveur des médias, mais pas seulement, a le vent en poupe. Avec ou sans le consentement des Patagons/Patagoniens ? C’est tout le véritable défi à venir. The territory of Aysen in southern Chile, officially called "Region XI" has the discreet charm of a forgotten Patagonia. This legendary region has haunted the fertile imagination of explorers and travelers of all kinds. Today, they are so many rich fly fishermen that European or Israeli backpackers, and always more Chileans coming from the middle class and from the north of the country. Patagonia is a wonderful playground, and even more a vast space of utopia, then as now, for many travelers and dreamers.The "charm" is undeniable, simply contemplate the fabulous nature clearly dominating culture here, and the area is not a paradise for photographers by chance. As to the character "discrete", it is also clear, as evidenced by many tourists in search of their own experience "into the wild" and marvel treading the beaten path not of Patagonia. Playground for adventurers, place of science for researchers, refuge area for fortunate expatriates testing ground if not some rite of passage for young athletes, walkers, cyclists or loafers, Chilean Patagonia is now mostly become an issue, and therefore economic policy, rather essential for the country.This article, the first result of a work in progress, brings some elements to try to understand how to manufacture and settled in time and space, "a non-tourist destination", which, in recent years, the for the media but not only has the wind in its sails. With or without the consent of all the habitants of Patagonia? This is the real challenge ahead. Chili Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7402 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7402 | Partager |
![]() | Analyse géographique de la transition de la dengue suivant les contextes d'habitations en Guadeloupe ; Geographical analysis of the transmission of dengue following the contexts in Guadeloupe Auteur(s) : Girdary, Laurent Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Smith-Ravin, Juliette Emilie Marrama-Rakotoarivony, Laurence Résumé : La dengue constitue actuellement l'arbovirose la plus répandue sur la planète avec 40% de la population mondiale exposée, soit environ 2,5 milliards de personnes. La maladie est endémique dans tous les continents excepté l'Europe même si les premiers cas de transmission autochtone ont été observés en France métropolitaine et en Croatie en 2010. L'augmentation régulière de son incidence fait actuellement de la dengue un problème de santé publique majeur dans les pays tropicaux et une menace pour d'autres pays du monde. En raison de son mode de transmission, la dengue constitue une maladie étroitement liée à l'environnement. L'urbanisation constitue un facteur important dans l'émergence ou la réémergence d'épidémies de dengue dans les pays tropicaux. Cette étude menée a pour objet d'analyser les liens existant entre le domaine de la santé (situation sanitaire et épidémiologique de la dengue) et de celui de l'environnement (évolution de l'urbanisation) en Guadeloupe continentale entre 2000 et 2008.Pour ce faire, les cas suspects et confirmés de dengue ont été recueillis. L'incidence pour ces deux types de cas a été calculée puis représentée à deux échelles administratives différentes: communes et sections. Les facteurs environnementaux comprenant les variables physiques et socio-démographiques ont été pris en compte pour la définition, l'identification et l'analyse de l'évolution des contextes d'habitation durant la période étudiée. Deux méthodes ont été utilisées: la classification «Raster» consistant en une analyse régulière basée sur des mailles de taille identique et la classification « Vecteur» s'appuyant sur les limites administratives des sections. Ces classifications ont permis de décrire la répartition des différents contextes d'habitation sur le territoire de la Guadeloupe et d'obtenir des indicateurs qui ont été analysés en relation avec les données sanitaires. Il a été mis en évidence que la situation épidémiologique de la dengue dans le département s'est significativement aggravée au cours de la période étudiée. Des épidémies majeures sont apparues en 2001, 2005/2006 et 2007. Le nord Basse-Terre, la région Pointoise ainsi que le sud-est de la Grande-Terre, de la ville du Gosier à Saint-François le long de la côte, sont les régions les plus concernées par l'augmentation d'incidence de la maladie. Concernant les contextes d'habitation, huit contextes distincts ont été identifiés: touristique, naturel, intermédiaire, agricole, résidentiel, rural, périurbain et urbain. Le contexte intermédiaire correspond à des régions de transition entre les autres contextes d'habitation. La différence entre les contextes agricoles et ruraux réside dans la prédominance de surface agricole pour le premier alors que le contexte rural est caractérisé par les espaces cultivés habités. L'évolution surfacique de ces contextes au cours du temps a été analysée en relation avec les incidences. Les résultats montrent que les contextes d'habitation sont statistiquement.associés à l'incidence de la dengue en Guadeloupe. En particulier, les contextes touristiques, résidentiels et ruraux possèdent une association positive élevée avec l'incidence de la dengue. At present, dengue fever has become the arbovirose the most wide-spread worldwide with 40 % ofthe exposed population, 2,5 billion people. The disease is endemie in all the continents excepted Europe even though the fust cases ofautochthonoustransmissionwere observedinmetropolitanFranceandCroatiain2010.Because oftherecentincrease of its incidence, dengue fever is now a major public health problem in the tropical countries and a threat for the other countries in the worldwide. Due to its mode oftransmission, the disease is closely linked to the environment. Urbanization is an important factor ofthe emergence or the re-emergence of dengue in the tropical countries. This study aims to analyze the links between health and environment domains, which correspond to the epidemiological situation of the dengue and the evolution ofthe urbanization in Guadeloupe.Information about suspect and confirmed cases of dengue were collected. The incidence of suspect and confirmed cases has been estimated, then represented at two different administrative boundaries: communes and sections. Environmental factors including the physical and socio-demographic variables were taken into account to the definition, the identification and the analyze ofevolution of the housing patterns during the studied period. Two methods were used: Il Raster" consisting of a regular analysis based on squares units and "Vector" based on the administrative limits of sections. These classifications allowed to describe the distribution ofthe different housing patterns ofGuadeloupe and to estimate indicators for the analyzing of sanitary data. The results highlight a worsening ofepidemiological situation ofthe dengue over the time in the department. Major outbreaks occurred in 2001,2005/2006 and 2007. The north Basse-Terre, the Pointe-à-Pitre urban area as weIl as the whole coast (frOID the city of Gosier to Saint-François) ofthe southeast ofGrande-Terre were the most affected regions by the increase ofincidence of dengue. Concerning the housing classes, eight different patterns were identified: tourist, natural, intermediate, agricultural, residential, rural, suburban and urban. The intermediate class corresponds to buffer regions between the other patterns. The difference between the agricultural and rural contexts lies in the predominance ofagricultural surface for the first one while the rural context is characterized by the inhabited farmland. The evolution over time of spatial extend ofthese patterns was described in relation with incidence. Results showed that the housing patterns are statically associated with the incidence ofdengue in Guadeloupe. In particular, the touristic, residential and rural patterns have a high positive association with dengue incidence. http://www.theses.fr/2012AGUY0565/document | Partager |
![]() | Le Fahs d’Alger : une alternative pour la requalification du tourisme littoral ? Auteur(s) : Menouer, Ouassila Sahah Zerouala, Mohamed Dahmen, Abdelkarim Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Avec son ouverture sur le marché mondial, la ville d’Alger, ou El-Djezaïr, (capitale de l’Algérie), est devenue une destination importante pour le tourisme d’affaires. Par ailleurs, sa côte, riche en plages et en stations balnéaires, reste très convoitée par un tourisme, souvent, massif et destructeur de l’identité de son environnement. D’où l’intérêt de penser à une stratégie de développement touristique visant la protection de son littoral. L’objectif de la présente contribution est la requalification du tourisme littoral à Alger par la réinterprétation de la forme de plaisance et d’agrément qui y a existé avant 1830. Il vise, également, la mise en valeur de son patrimoine territorial : fontaine, résidences d’été, et ainsi que les chemins naturels qui ont, depuis les temps les plus reculés, relié le port de la ville à son arrière-pays.En effet, avant 1830, El-Djezaïr était dotée d’un « Fahs » : un territoire très célèbre par ses « djenanes » (une sorte de résidences d’été faisant face à la mer et dotées de fabuleux jardins). Les « djenanes », souvent, destinés à être des musées déserts, peuvent constituer un potentiel singulier pour la requalification du tourisme littoral d’Alger. L’une des alternatives possibles serait leur reconversion en structures d’accueil pour le tourisme d’affaires, culturel et d’agrément... La contribution présente le cas de la « la villa du traité », un lieu commémoratif de la capitulation de la ville d’Alger en 1830, classée monument historique en 2003. Dans le cadre de l’opération de restauration et de mise en valeur achevée en janvier 2014, la villa et son jardin, situés dans l’enceinte d’une annexe au centre hospitalier de Birtraria (Alger), ont été proposés pour abriter un centre d’éthique et un lieu de manifestations scientifiques nationale et internationale en médecine. With its opening on the world market, the city of Algiers, or El-Djezaïr, (capital of Algeria) has become an attractive destination for business tourism. Although, its coast, rich in beaches and seaside resorts, often undergoes a massive tourism that endangers its environment identity. Hence, it would be of first interest to set-up a touristic development strategy aiming the littoral safeguard. The main scope of this paper is the littoral tourism requalification in Algiers by reinterpreting the leisure and recreation facilities that existed there before 1830. Moreover, it focus on the valuation of its territorial heritage: fountains, summer residences, and mostly the natural paths that used to connect the city port to the hinterland since the earliest times.Indeed, before 1830, El-Djezaïr had its "Fahs”, a territory famous by its "djenanes": a kind of summer residences within fabulous gardens facing the sea. Often seemed like deserted museums, the "djenanes" could constitute a key opportunity coastal tourism requalification. One of the alternatives would be their reconversion into touristic structures for scientific, business, leisure and recreational tourism. The paper presents the case of “La Villa du Traité”, a commemorative place related to the capitulation of the city of Algiers in 1830. The place is proposed to become a center of ethics where national and international scientific events in Medicine could be held. Alger Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10829 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10829 | Partager |
![]() | Cuba face à la mondialisation : une chance pour la culture et l’intégration régionale ? Auteur(s) : Argaillot, Janice Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article se propose d’analyser certains impacts du processus nommé « mondialisation » pour Cuba. Si la mondialisation est souvent perçue comme une vague destructrice, elle peut au contraire constituer une chance pour l’île caribéenne, en réactivant des unions étatiques internes à la Caraïbe, particulièrement insulaire, ce qui lui permettrait de ne plus être seulement un pays « isolé ». En outre, le phénomène mondialisant impose de repenser la et les cultures, et en conséquence la relation à l’autre. Partant, il convient d’analyser la position officielle des autorités cubaines quant à la mondialisation, afin de comprendre comment ce phénomène est perçu à Cuba. Dans un second temps, il est nécessaire d’analyser les impacts de la mondialisation sur les cultures cubaine(s) et caribéenne(s), dans le but de comprendre comment les liens culturels peuvent se resserrer ou au contraire se distendre actuellement dans l’aire caribéenne. En conclusion, on ne peut passer sous silence la réactivation de l’intégration régionale, à tout le moins dans les discours des instances dirigeantes de l’espace caraïbe. This article offers an analysis of some of the impacts of the process called “globalization” in Cuba. Indeed, even if globalization is often seen as a destructive force, it can actually constitute a good opportunity for the Caribbean island, by reactivating union states in the area, particularly the insular Caribbean, which could allow Cuba not to be “isolated” anymore. Furthermore, the global phenomenon imposes a rethink of the culture(s), and consequently their relationship. Thus, one should analyze the official position of Cuban authorities on globalization, in order to understand how this phenomenon is perceived within Cuba. Secondly, it is necessary to analyze the impacts of the globalization on the Cuban and Caribbean cultures with a view to understand how cultural links can currently strengthen or on the contrary weaken in the Caribbean area. Lastly, and as a consequence, one can’t ignore the reactivation of the regional integration, at least in the speech of the political leaders of the Caribbean space. Cuba Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6004 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6004 | Partager |
![]() | La problématique migratoire dans l'ultrapéripherie européenne : étude d'une fenêtre d'opportunité à travers les cas de la Guadeloupe et des Canaries Auteur(s) : Courrent, Lauwencia Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Universidad de La Laguna Asín Cabrera, Asunción Daniel, Justin Résumé : La problématique migratoire dans l’ultrapériphérie de l’Union européenne constitue un angle d’approche peu commun dans les études européennes. Espace de réflexion et de concertation qui cherche constamment à s’affirmer, l’ultrapériphérie européenne s’est, pour la première fois de son existence, penchée sur la thématique des flux migratoires. L’intérêt de cette situation sans précédent s’est confirmé lorsque la Commission européenne a officiellement décidé à travers sa communication du 12 septembre 2007 [COM(2007)507] intitulée « Stratégie pour les régions ultrapériphériques : bilan et perspectives », de prêter attention à la situation des régions ultrapériphériques (RUP) face au phénomène d’immigration. Si la plupart des travaux en la matière concernent les espaces nationaux ou transnationaux, rares sont ceux qui traitent d’un espace transrégional aussi éclaté géographiquement et dans sa composition juridico-institutionnelle.L’objet de la thèse porte ainsi sur la problématisation migratoire dans l’ultrapériphérie et l’étude de la fenêtre d’opportunité déclenchée par la communication de 2007. Ce qu’il s’agit d’observer, ce sont les conséquences de cette inscription à l’agenda européen pour l’espace ultrapériphérique sur cette thématique, à savoir la forme d’un processus d’élaboration d’un référentiel européen ultrapériphérique. Pour cela, il est nécessaire de comprendre les paramètres nationaux, régionaux, européens et ultrapériphériques qui englobent cet évènement.Cette étude de politiques publiques prend pour point de départ la notion d’européanisation définie de façon interactionnelle, et débouche sur un cadre théorique basé sur la Théorie du choix rationnel et l’Approche cognitive et normative. A l’aide de la méthode comparative, elle tente de confronter deux régions ultrapériphériques sélectionnées à cet effet : une région française, la Guadeloupe, et une région espagnole, les Iles Canaries. Deux archipels aux réalités juridiques, politiques et sociales différentes, ayant manifesté une inquiétude au sujet du phénomène d’immigration sur leur territoire dans la période précédant la prise en charge de 2007.L’analyse a mis en avant l’enchevêtrement de niveaux d’action publique assez complexe auquel sont confrontées ces régions. La diversité au sein de l’ultrapériphérie complique l’élaboration de bases communes au sujet de la question migratoire. Un processus d’européanisation directe dans l’ultrapériphérie a bien été lancé en 2007, mais reste à développer.L’objectif de la thèse est donc d’apporter des réponses aux difficultés observées, en menant une analyse assez précise de l’évènement de 2007. La démarche s’effectue en deux temps. D’une part, une analyse des paramètres internes (nationaux et régionaux) pouvant conditionner le processus étudié. D’autre part, un décryptage des racines conceptuelles et des premières observations de terrain pour comprendre la teneur du processus. TraductionDésactiver la traduction instantanéeMigration into the outermost regions of the European Union is an angle unusual approach in European studies. Space for reflection and dialogue that constantly seeks to assert, Outermost Europe has for the first time in its existence, addressed the theme of migration. The advantage of this unprecedented situation is confirmed when the European Commission formally decided through its communication of 12 September 2007 [COM (2007) 507] entitled "Strategy for the outermost regions: achievements and perspectives", pay attention the situation of the outermost regions (OR) face to the immigration phenomenon. If most of the work on the subject relate to national or transnational, few areas are those that deal with cross-regional space also broke geographically and in its legal and institutionnelle.L'objet composition of the thesis and deals with migration in problematisation outermost regions and the study of the window of opportunity triggered by the communication of 2007. what is observed, it is the consequences of this inscription on the European agenda for the outermost space on this theme , namely as a process of developing a European outermost repository. For this it is necessary to understand the national parameters, regional, European and outermost encompassing évènement.Cette this policy study takes as its starting point the notion of Europeanization set of interactional way, and results in a theoretical framework based on Theory of rational choice and cognitive and normative approach. Using the comparative method, she tries to confront two outermost regions selected for this purpose: a French region, Guadeloupe, and one in Spain, the Canary Islands. Two archipelagos legal realities, different political and social, have expressed a concern about the phenomenon of immigration on their territory in the period preceding the care 2007.L'analyse highlighted the tangle of levels rather complex prosecution faced by these regions. The diversity of the outermost regions complicates the common foundations for development on the migration issue. A direct Europeanization process in the outermost regions has been launched in 2007, but remains développer.L'objectif of the thesis is to provide answers to the difficulties observed, leading a fairly accurate analysis of the event 2007. The process is carried out in two stages. On the one hand, an analysis of internal parameters (national and regional) that can condition the studied process. On the other hand, a decryption conceptual roots and the first field observations to understand the content of the process http://www.theses.fr/2015AGUY0826/document | Partager |