La mémoire du Bumidom chez le Martiniquais ; La mémoire du Bumidom chez le Martiniquais Auteur(s) : Hamou, Annie Hamou, Annie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Université des Antilles Extrait de : Ma thèse en 180 secondes, le 22 février 2020. Université des Antilles Description : La Guadeloupe, la Martinique avec des processus historiques parallèles, ont été et sont tributaires des mêmes logiques de politiques migratoires administrées par l'État français. De l'époque coloniale jusqu'à nos jours, ce sont les mouvements migratoires (immigration et émigration) qui ont contribué, d'une part, à modeler la démographie de ces Iles. Le BUreau pour le développement des MIgrations dans les Départements d'Outre-Mer (BUMIDOM) fut un organisme public français chargé d'accompagner l'émigration des habitants des départements d'outre-mer vers la France métropolitaine. L'approche du BUMIDOM par les concepts de mémoires offre une expérience analytique riche et unique en matière d'immigration et d'émigration. Dans ce contexte, la réalisation d'une étude comparative Martinique/Guadeloupe ayant pour objectif de définir des enjeux significatifs et des perspectives démographiques singulières à l'horizon 2030 n'est pas une tâche aisée. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20116 V20116 V20116 | Partager Voir aussi Bumidom Mouvement migratoire Bumidom Mouvement migratoire Martinique Guadeloupe Martinique Guadeloupe ; Télécharger |
Reconsidering the breaks in Jamaica's urban past Auteur(s) : Robertson, James Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d?étude » vise à étudier les processus dynamiques qu?entretiennent les citadins et les usagers des villes de l?archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l?environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s?agira, d?une part, d?analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l?espace urbain, à la rencontre d?acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d?autre part, d?étudier les processus d?appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l?usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d?habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16005 V16005 | Partager |
Etre un ancien forçat à Cayenne, Guyane Française : l'expérience d'Auguste Liard-Courtois en 1899 Auteur(s) : Beriet, Gregory Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d?étude » vise à étudier les processus dynamiques qu?entretiennent les citadins et les usagers des villes de l?archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l?environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s?agira, d?une part, d?analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l?espace urbain, à la rencontre d?acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d?autre part, d?étudier les processus d?appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l?usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d?habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16003 V16003 | Partager |
Maisons très-bien bâties : oppotunities for reconstructing Jamaican townscapes Auteur(s) : Robertson, James Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d'étude » vise à étudier les processus dynamiques qu'entretiennent les citadins et les usagers des villes de l'archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l'environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s'agira, d'une part, d'analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l'espace urbain, à la rencontre d'acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d'autre part, d'étudier les processus d'appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l'usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d'habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16001 V16001 | Partager |
Construire et faire vivre un musée, l'approche participative Auteur(s) : Chaves, Carlos De Pauw, Wim De Souza Cyrillo, José Miguel Dos Santos, Cleide Martins Elibox, Tony Forte, Enildo Batista Fradet, Guillaume Ioio Labonté, Helio Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Musée des Cultures Guyanaises (Cayenne) Extrait de : Rencontres transfrontalières Oyapock, les 1er et 2 décembre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Qu'arrive-t-il lorsque une population s'empare du musée, se l'approprie et en fait un espace de rencontre, de débat, de partage ? L'idée d'un musée plus proche des populations s'est développée en France et dans le monde à partir des années 1970, sous l'appellation éco-musée,musée-communautaire. Parmi ses objectifs : replacer l'homme au centre du musée, renforcer son appartenance au territoire et permettre aux habitants de devenir acteur de la préservation de leur patrimoine dans un contexte de mutation rapide des modes de vie. C'est à ce musée-participatif que l'atelier sera consacré à travers plusieurs exemples guyanais et brésiliens. Comment construire un musée participatif ? Quelle médiation utiliser ? Comment susciter l'adhésion de la population locale ? Et, une fois mise en place, comment utiliser le musée ? Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13110 V13110 | Partager Voir aussi Musée Territoire Patrimoine Préservation Population Musée participatif Ecomusée Guyane Française Brésil Suriname ; Télécharger |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
La question de l'amérindianité dans la Caraïbe ; La question de l'amérindianité dans la Caraïbe Auteur(s) : Ithany, Jennifer Ithany, Jennifer Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ADJC : Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs ADJC : Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs Extrait de : 2e journée d'études scientifiques des jeunes doctorants, le 21 avril 2016. Université des Antilles Description : Jenifer ITHANY (doctorante en études Anglophones, CRILLASH, Université des Antilles) pose la question de l'amérindianité dans la Caraïbe. Dans les sociétés caribéennes soumises à de forts traumatismes - au cours des périodes esclavagistes et des premiers temps de l'indépendance de certaines îles-, la population amérindienne en est un exemple criant. En effet, les stigmates générés par la discrimination et la marginalisation restent perceptibles, les situations de mise à l'écart et de subalternisation demeurant récurrentes pour ces populations au sein de nos sociétés postcoloniales dont l'imaginaire est encore habité par le stéréotype colonial du « sauvage ». La communication rappelle dans un premier temps le contexte historique de la situation des populations amérindiennes de la Caraïbe puis s'attache à étudier les mécanismes de résistance actuels qui permettent d'asseoir cette amérindianité. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16071 V16071 V16071 | Partager Voir aussi Résistance Tout-monde Hybridité Amérindianité Résistance Tout-monde Hybridité Amérindianité Télécharger |
Etude des pratiques et usages sociaux des jardins créoles haitiens dans l'agglomération de Cayenne aujourd'hui Auteur(s) : Palisse, Marianne Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Université de Guyane Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d?étude » vise à étudier les processus dynamiques qu?entretiennent les citadins et les usagers des villes de l?archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l?environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s?agira, d?une part, d?analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l?espace urbain, à la rencontre d?acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d?autre part, d?étudier les processus d?appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l?usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d?habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16006 V16006 | Partager |
Fort-de-France, l'expérience d'une gestion communiste : 1945-1956 Auteur(s) : Marlin-Godier, Micheline Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d'étude » vise à étudier les processus dynamiques qu'entretiennent les citadins et les usagers des villes de l'archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l'environnement urbain du XVIe au XXIe siècle. Il s'agira, d'une part, d'analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l'espace urbain, à la rencontre d'acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d'autre part, d'étudier les processus d'appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l'usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d'habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16008 V16008 | Partager Voir aussi Politique Communisme Ville Quartiers populaires Mouvement social ; Martinique|Fort-de-France ; Télécharger |
Fouille allée Pécoul : genèse et évolution d'un quartier résidentiel de Saint-Pierre (Martinique) au XIXe siècle Auteur(s) : Cazassus-Bérard, Jeanne Bolle, Annie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Université des Antilles. Service commun de la documentation INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d?étude » vise à étudier les processus dynamiques qu?entretiennent les citadins et les usagers des villes de l?archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l?environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s?agira, d?une part, d?analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l?espace urbain, à la rencontre d?acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d?autre part, d?étudier les processus d?appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l?usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d?habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16002 V16002 | Partager |
Société civile et intervention sociale ; : L’accès au service de l’eau potable au Venezuela Auteur(s) : Péné-Annette, Anne Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Au Venezuela, comme dans d'autres pays d'Amérique latine, « l'accès à l'eau pour tous » constitue une cause de tensions entre la société civile et les pouvoirs publics. De plus, la croissance rapide de l'urbanisation, souvent de manière désorganisée, selon des critères de planification urbaine, se caractérise par une déficience en réseaux d'adduction d'eau et (encore plus) en réseaux d'assainisse-ment. Cette situation est accentuée dans les quartiers urbains les plus défavorisés, qualifiés officiellement de « marginaux » jusqu'à la fin des années 1990. Ces territoires urbains représentent environ les deux tiers de la population urbaine du Venezuela, en sachant que ce pays, avec un taux d'urbanisation de l'ordre de 85 %, fait partie du peloton de tête des pays urbanisés de l'Amérique latine. A partir de 1999, la nouvelle Constitution intitulée « Constitution bolivarienne » met en avant la société civile de façon plus explicite. Les habitants des barrios 1 symbolisent alors, dans ce texte de référence ainsi que dans les discours du président de la République bolivarienne Hugo Frias Chavez, une société civile qui a contribué au changement de régime politique et à l'impulsion d'un programme poli-tique se qualifiant de « socialisme du XXI e siècle ». L'accès à l'eau et à l'assainissement rentre dans les priorités du programme économique et social de ce nouveau gouvernement, visant à diminuer rapidement la pauvreté et à améliorer nettement l'accès à un service urbain de qualité. Dans ce contexte, ces mesures se réalisent dans le cadre de « missions » 2 financées par l'Etat dans les domaines de la santé, de l'éducation etc. Le secteur de l'eau s'avère donc un secteur clé de l'intervention sociale, qu'elle se concrétise par la mobilisation de la société civile et/ou par l'implication des pouvoirs publics. Par « intervention sociale », nous nous intéressons au mode de participation d'acteurs de la société civile ou de représentants de collectivités locales etc. Par « mobilisation », nous considérons tout rassemblement de personnes qui se tra-duit par une mise en action commune. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01133636 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636/file/A%20P%C3%A9n%C3%A9-Annette%20com_colloque%20intervention%20PRINTEMPS%20au%2024%2002%202013.pdf | Partager |
Habiter les marges de la ville dans les Petites Antilles françaises : l'intégration des migrants ruraux dans les faubourgs de Pointe-à-Pitre (1928-1976) Auteur(s) : Terral, Roméo Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d'étude » vise à étudier les processus dynamiques qu'entretiennent les citadins et les usagers des villes de l'archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l'environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s'agira, d'une part, d'analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l'espace urbain, à la rencontre d'acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d'autre part, d'étudier les processus d'appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l'usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d?habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16004 V16004 | Partager |
Géodiversité sous-marine de Nouvelle-Calédonie. 1ère partie Auteur(s) : Collot, Julien Patriat, Martin Rouillard, Pierrick Pelletier, Bernard Loubersac, Lionel Éditeur(s) : Neidine Editeurs Résumé : The object of this article is to offer a synthesis of the knowledge clarifying the originality and the diversity of the submarine geological formations of the New Caledonian EEZ. A reminder is given onto the geologic history of the region, based upon the dislocation of the Gondwana Continent, the opening of the Tasman Sea, the presence of submarine volcanism, the setting up of heavy peridotitic rocks, the building up of the Fairway and Lord Howe Ridges and of sedimentary basins, the formation of volcanic domes and sea-mounts or guyots, the subduction along the Vanuatu Trench, the uplift of the Loyalty Islands, the development of carbonated ptatforms around the islands etc.... Of this complex history ensues an exceptional submarine geo-diversity. After this presentation the article clarifies the methods and the tools used in marine geosciences to map, explore, observe, analyze, sample, that they are embarked or are autonomous, teleoperated or inhabited systems. A chapter describes the programs which were set up since about forty years and the results obtained as well as the scientific teams concerned with. In conclusion, based on the unpublished character of this geo-diversity, the article introduces the second text to come in a next issue of theTai Kona magazine, text which will focus on the scientific, economic (mineral resources), environmental (deep biodiversity) and risks (seismicity) challenges that are worn by one of the most original submarine geologic context in the world. L’objet de cet article est de proposer une synthèse des connaissances explicitant l’originalité et la diversité des formations géologiques sous-marines de la ZEE calédonienne. Un rappel est donné sur l’histoire géologique de la région basée sur la dislocation du continent Gondwana, l’ouverture de la Mer de Tasman, la présence de volcanisme sous-marin, la mise en place des péridotites, la formation des rides de Fairway et Lord Howe et de bassins sédimentaires, la formation de dômes et monts sous-marins ou guyots, la subduction le long de la fosse de Vanuatu, la surrection des Loyautés, la mise en place de plateformes carbonatées etc... De cette histoire complexe découle une géo-diversité sous-marine exceptionnelle. Après cette présentation l’article explicite les méthodes et les outils utilisés en géosciences marines pour cartographier, explorer, observer, analyser, prélever, qu’ils soient embarqués ou soient des systèmes autonomes, télé-opérés ou habités. Un chapitre décrit les programmes qui ont été mis en place depuis une quarantaine d’années et les résultats obtenus ainsi que les équipes scientifiques en place. En conclusion sur le constat du caractère inédit de cette géo-diversité, l’article introduit un deuxième texte à venir dans un prochain numéro de Tai Kona, texte qui se focalisera sur les enjeux scientifiques, économiques (ressources minérales), environnementaux (biodiversité profonde) et de risques (sismicité) portés par un contexte géologique sous-marin des plus originaux. Tai Kona (2269-7535) (Neidine Editeurs), 2014 , N. 8 , P. 48-57 Droits : 2014 Tai Kona http://archimer.ifremer.fr/doc/00194/30574/29098.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00194/30574/ | Partager |
Analyse géographique de la transition de la dengue suivant les contextes d'habitations en Guadeloupe ; Geographical analysis of the transmission of dengue following the contexts in Guadeloupe Auteur(s) : Girdary, Laurent Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Smith-Ravin, Juliette Emilie Marrama-Rakotoarivony, Laurence Résumé : La dengue constitue actuellement l'arbovirose la plus répandue sur la planète avec 40% de la population mondiale exposée, soit environ 2,5 milliards de personnes. La maladie est endémique dans tous les continents excepté l'Europe même si les premiers cas de transmission autochtone ont été observés en France métropolitaine et en Croatie en 2010. L'augmentation régulière de son incidence fait actuellement de la dengue un problème de santé publique majeur dans les pays tropicaux et une menace pour d'autres pays du monde. En raison de son mode de transmission, la dengue constitue une maladie étroitement liée à l'environnement. L'urbanisation constitue un facteur important dans l'émergence ou la réémergence d'épidémies de dengue dans les pays tropicaux. Cette étude menée a pour objet d'analyser les liens existant entre le domaine de la santé (situation sanitaire et épidémiologique de la dengue) et de celui de l'environnement (évolution de l'urbanisation) en Guadeloupe continentale entre 2000 et 2008.Pour ce faire, les cas suspects et confirmés de dengue ont été recueillis. L'incidence pour ces deux types de cas a été calculée puis représentée à deux échelles administratives différentes: communes et sections. Les facteurs environnementaux comprenant les variables physiques et socio-démographiques ont été pris en compte pour la définition, l'identification et l'analyse de l'évolution des contextes d'habitation durant la période étudiée. Deux méthodes ont été utilisées: la classification «Raster» consistant en une analyse régulière basée sur des mailles de taille identique et la classification « Vecteur» s'appuyant sur les limites administratives des sections. Ces classifications ont permis de décrire la répartition des différents contextes d'habitation sur le territoire de la Guadeloupe et d'obtenir des indicateurs qui ont été analysés en relation avec les données sanitaires. Il a été mis en évidence que la situation épidémiologique de la dengue dans le département s'est significativement aggravée au cours de la période étudiée. Des épidémies majeures sont apparues en 2001, 2005/2006 et 2007. Le nord Basse-Terre, la région Pointoise ainsi que le sud-est de la Grande-Terre, de la ville du Gosier à Saint-François le long de la côte, sont les régions les plus concernées par l'augmentation d'incidence de la maladie. Concernant les contextes d'habitation, huit contextes distincts ont été identifiés: touristique, naturel, intermédiaire, agricole, résidentiel, rural, périurbain et urbain. Le contexte intermédiaire correspond à des régions de transition entre les autres contextes d'habitation. La différence entre les contextes agricoles et ruraux réside dans la prédominance de surface agricole pour le premier alors que le contexte rural est caractérisé par les espaces cultivés habités. L'évolution surfacique de ces contextes au cours du temps a été analysée en relation avec les incidences. Les résultats montrent que les contextes d'habitation sont statistiquement.associés à l'incidence de la dengue en Guadeloupe. En particulier, les contextes touristiques, résidentiels et ruraux possèdent une association positive élevée avec l'incidence de la dengue. At present, dengue fever has become the arbovirose the most wide-spread worldwide with 40 % ofthe exposed population, 2,5 billion people. The disease is endemie in all the continents excepted Europe even though the fust cases ofautochthonoustransmissionwere observedinmetropolitanFranceandCroatiain2010.Because oftherecentincrease of its incidence, dengue fever is now a major public health problem in the tropical countries and a threat for the other countries in the worldwide. Due to its mode oftransmission, the disease is closely linked to the environment. Urbanization is an important factor ofthe emergence or the re-emergence of dengue in the tropical countries. This study aims to analyze the links between health and environment domains, which correspond to the epidemiological situation of the dengue and the evolution ofthe urbanization in Guadeloupe.Information about suspect and confirmed cases of dengue were collected. The incidence of suspect and confirmed cases has been estimated, then represented at two different administrative boundaries: communes and sections. Environmental factors including the physical and socio-demographic variables were taken into account to the definition, the identification and the analyze ofevolution of the housing patterns during the studied period. Two methods were used: Il Raster" consisting of a regular analysis based on squares units and "Vector" based on the administrative limits of sections. These classifications allowed to describe the distribution ofthe different housing patterns ofGuadeloupe and to estimate indicators for the analyzing of sanitary data. The results highlight a worsening ofepidemiological situation ofthe dengue over the time in the department. Major outbreaks occurred in 2001,2005/2006 and 2007. The north Basse-Terre, the Pointe-à-Pitre urban area as weIl as the whole coast (frOID the city of Gosier to Saint-François) ofthe southeast ofGrande-Terre were the most affected regions by the increase ofincidence of dengue. Concerning the housing classes, eight different patterns were identified: tourist, natural, intermediate, agricultural, residential, rural, suburban and urban. The intermediate class corresponds to buffer regions between the other patterns. The difference between the agricultural and rural contexts lies in the predominance ofagricultural surface for the first one while the rural context is characterized by the inhabited farmland. The evolution over time of spatial extend ofthese patterns was described in relation with incidence. Results showed that the housing patterns are statically associated with the incidence ofdengue in Guadeloupe. In particular, the touristic, residential and rural patterns have a high positive association with dengue incidence. http://www.theses.fr/2012AGUY0565/document | Partager |
Entrepreneurship in Haiti: Toward an Identification of The ‘Blind Spots’ Auteur(s) : Gowreesunkar, Vanessa Séraphin, Hugues Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : In countries that have experienced abusive power relationships, ongoing poverty, prejudice, violence and natural disaster, changes hardly happen and if they do, they are very slow. Haiti is not an exception. The problem of entrepreneurship in Haiti goes beyond human management and business management skills. It is first of all a human issue: The primary needs of the locals need to be met; a sense of community needs to be developed and the locals need to be able to dream; and finally, the right context needs to be put in place and the ‘yes, we can spirit’ encouraged. It is the improvement of the well-being of Haitians that is going to lead to the development of a strong entreprrenurial system. It is a one way relationship. In poor countries like Haiti it is important to address the human condition first. Unlocking change through: transformational leadership; enterprise reform; technology innovation; corporate transparency; stakeholders engagement; social responsibility; integrated value and finally, through future-fitness could be a potential option for Haiti. Dans les pays qui ont fait et font l’expérience d’abus de pouvoir de leurs dirigeants ; qui sont empois à une pauvreté latente ; où les habitants sont constamment victimes d’abus et de maltraitances ; tout ceci édulcoré par des désastres naturels, on s’aperçoit que les changements sont inexistants ou lents à venir. Haïti ne fait pas exception à cette règle. Dans ce pays, le problème de l’entrepreneuriat va bien au-delà d’un problème de ressources humaines et de gestion d’entreprise. La réalité est qu’il s’agit en premier lieu d’un problème lié à la condition humaine du fait que : les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits ; les habitants n’ont pas un sens d’appartenance à un groupe ; le rêve est proscrit ; le contexte n’est pas favorable et finalement un état d’esprit où le ‘Yes we can’ n’est pas encouragé. En somme, c’est l’amélioration de la condition humaine en Haïti qui conduira à un épanouissement de l’entrepreneuriat durable. Il s’agit là d’une condition sine qua non pour tous les pays ayant un profil similaire à Haïti. Ce changement au niveau de l’entrepreneuriat ne peut se produire que si les conditions suivantes sont réunies : un changement au niveau de l’édilité du pays ; une reforme du rôle de l’entreprise ; l’innovation technologique ; la transparence au niveau de la gestion des entreprises ; une participation de toutes les parties prenantes ; une reconnaissance de la responsabilité sociale des entreprises et la mise en place de valeurs. Haïti Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10260 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10260 | Partager |
Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |
Marie-Galante : une intercommunalité synonyme de dysfonctionnements et de problèmes environnementaux Auteur(s) : Moullet, Didier Saffache, Pascal Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Introduction Située par 15°50’ de latitude nord et 61°20’ de longitude ouest, l’île de Marie-Galante est une dépendance de la Guadeloupe dont les activités principales tournent autour de la pêche, du tourisme et de la transformation de la canne à sucre. D’une superficie de 158 km², cette île circulaire se compose de trois communes : Grand-Bourg au sud-ouest (5934 habitants), Saint-Louis au nord-ouest (2995 habitants) et Capesterre au sud-est (3559 habitants). Ce contexte de double insularité ... Marie-Galante Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.518 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/518 | Partager Voir aussi |
Tourisme et lutte contre la pauvreté : les premiers enseignements de l’expérience de l’île de la Dominique (Petites Antilles) Auteur(s) : Murat, Christelle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’île caribéenne de la Dominique est une destination touristique émergente. Ce petit Etat, indépendant depuis 1978, situé entre les territoires français de la Guadeloupe et de la Martinique, entend développer un positionnement touristique original pour percer sur un marché régional prospère mais extrêmement concurrentiel.Le pays, relativement isolé, compte parmi les plus pauvres de la région et n’a pas suscité l’intérêt des investisseurs internationaux et sa charge de population est restée relativement stable depuis son indépendance (de l’ordre de 80 000 habitants en 2005 pour une superficie de 750 km²) en raison d’une émigration constante. C’est dans ce contexte que l’Etat dominiquais a construit sa stratégie touristique qui se fonde sur la mise en valeur de la singularité de ses ressources naturelles et humaines dans le cadre d’une planification territoriale qui vise à lutter contre la pauvreté. The Caribbean island of Dominica is an emerging tourist destination. This small state, independent since 1978, located between the French territories of Guadeloupe and Martinique, intends to develop an original tourist strategy to break into a prosperous but highly competitive regional market.The country is relatively isolated and is among the poorest in the region. Dominica has not succeeded in attracting international investment, and its population has remained relatively stable since independence (about 80 000 people residing in an area of 750 km ² as of 2005) as a result of constant migration. It is in this context that the state of Dominica has constructed a tourism strategy based on the unique value of its natural and human resources in the context of spatial planning, which aims to fight against poverty. Dominique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6530 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6530 | Partager |
Development Versus Coastal Protection: The Gold Coast Case Study (Australia) Auteur(s) : Dupre, Karine Bosman, Caryl Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The Gold Coast in Australia is one of these coastal places, which developed through taking advantage of its environmental assets, such as direct access to the sea, a white sandy shoreline, an extensive and naturally protected broadwater and several large accessible rivers. While many other coastal cities relied on port facilities to develop commercial and naval activities, the City of Gold Coast emerged and grew as a tourism destination. Largely because of this phenomenon, the pattern of settlement and subsequent development of the city differs from most traditional Australian settlement and development patterns. Today, the Gold Coast is one of the most famous tourist cities in Australia and it accommodates more than ten million visitors annually.In the wider Australian context, 85% of the population lives within 50 km of the beach, evidencing popular lifestyle cultural preferences of many Australians. Given this preoccupation with the coast, one may expect that Australia would be at the forefront of coastal tourism developments and coastal protection. There is, however, no overriding jurisdiction covering planning law enforcement in maritime areas and, this situation has led to many social and environmental conflicts. The City of Gold Coast is a case in point and no more so than currently (2017) with proposals to build a cruise terminal or/and a casino, and high rise residential towers on its protected coastal strip (the Spit).This paper demonstrates how the evolution and resolution of development conflicts on the Spit (Gold Coast) are symptomatic of the evolution of place values and the national coastal management and how, this informs a shift towards coastal protection. La ville côtière de Gold Coast, en Australie, s’est développée grâce à un environnement naturel exceptionnel, qui comprend un accès direct à la mer, un littoral de sable blanc, une large baie naturellement protégée et plusieurs rivières. Si la plupart des autres villes du littoral australien se sont appuyées sur leur port pour développer leurs activités commerciales et navales, la ville de Gold Coast est, depuis ses débuts, une ville touristique. De ce fait, son mode et ses formes de développement se différencient de ceux que l’on rencontre traditionnellement dans les autres villes. Aujourd’hui la ville de Gold Coast est l’une des principales destinations touristiques australiennes et accueille plus de dix millions de visiteurs par an.En Australie, 85% de la population habite dans un rayon de 50km de la plage, avec les préférences de style de vie qui y sont associées. Vu cette attraction pour le littoral, on pourrait présumer que l’Australie soit à l’avant-garde des développements touristiques et de la protection de son littoral. Cependant, du point de vue national, comme, historiquement, il n’y a eu qu’une faible jurdiction concernant l’aménagement et la protection des zones maritimes et du littoral, de nombreux conflits sociaux et environmentaux ont vu le jour. La ville de Gold Coast concentre malheureusement nombre de ces conflits ; le dernier en date concernant le projet de construction d’un terminal de bateaux de croisière et/ou d’un casino avec quelques tours residentielles sur une langue de terre protégée (le Spit).L’objectif de cet article est de montrer comment l’évolution et la résolution des conflits sur le Spit de Gold Coast, tous liés à des projets de développements touristiques, reflètent non seulement l’évolution de la valeur d’un lieu et l’approche nationale du développement du littoral, mais aussi le changement vers une meilleure protection du littoral. Australie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10496 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10496 | Partager |
Study of the biomechanical strategies of saplings growth in a tropical rain forest ; Etude des stratégies biomécaniques de croissance des jeunes arbres en peuplement hétérogène tropical humide Auteur(s) : Jaouen, Gaëlle Auteurs secondaires : Laboratoire d'Etudes des Ressources Forêt-Bois (LERFoB) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - AgroParisTech Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université Henri Poincaré - Nancy I Meriem Fournier(meriem.fournier@agroparistech.fr) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The functioning of ecosystems is based on the functional diversity, which is the complementto the species diversity. In the tropical rain forest, the saplings grow in the dense and stratifiedunderstorey. This thesis deals with the diversity of realisation of the support function by thesaplings in this context. The hypotheses are that the race through higher and so brighter levelsconstrains the mechanical security of the saplings with necessary biomass saving and need ofreorientation (gravitropism) and acclimation (mecanoperception and response) processes andthat diversity is thus structured by the species light-demand and affinity for the risk. Using awide sample of 16 species, at the Paracou station, relevant functional traits - risk of not-selfsupportingand gravitropic performance - are defined through adapted modellings whichcombine trunk shape, biomass distribution and wood properties. The traits values varybetween species and also with ontogeny and saplings environment. These variations are dueto elementary traits (shape, biomass, wood) with strong geometrical effects. The less selfsupportingspecies (low mechanical security) have the highest gravitropic performances andare also the most light-demanders. A species, Tachigali melinonii, distinguishes itself bystrong slendernesses and a frequent not-self-supporting habit letting suppose a strongadaptability to its mechanical environment. An experiment (growth response to staking),however, did not provide the expected results whereas the species with lower risks, Dicoryniaguianensis, reacted more. Le fonctionnement des écosystèmes repose sur la diversité fonctionnelle, complément de ladiversité spécifique. En forêt tropicale humide, les jeunes arbres croissent en sous-bois denseet stratifié. Cette thèse porte sur la diversité de réalisation de la fonction biomécanique desoutien. Les hypothèses sont que la "course" vers les strates plus éclairées contraint lasécurité mécanique des jeunes arbres, avec de nécessaires économies de matière et recours àdes processus de réparation (gravitropisme) et d'acclimatation (mécanoperception et réponse),et que la diversité est donc structurée par le besoin en lumière et l'affinité pour le risque desespèces. Avec un échantillon de 16 espèces sur le dispositif de Paracou, des traits fonctionnelspertinents - risque de non-autoportance et performance gravitropique - sont définis au traversde modélisations adaptées qui combinent forme des troncs, répartition des masses etpropriétés du bois. Ces traits varient entre espèces mais aussi avec le développement etl'environnement des arbres. Ces variations sont dues aux variations des traits élémentaires(forme, masses, bois) avec de forts effets géométriques. Les espèces les moins autoportantes(faible sécurité) ont les plus fortes performances gravitropiques. Ce sont aussi les plusdemandeuses de lumière. Une espèce Tachigali melinonii se distingue par de fortsélancements et une fréquente non-autoportance laissant supposer une adaptabilité forte àl'environnement mécanique. Une expérimentation (réponse de croissance au tuteurage) n'acependant pas abouti aux résultats supposés puisque c'est au contraire l'espèce à faible risque,Dicorynia guianensis, qui s'est montrée plus réactive. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00272100 tel-00272100 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00272100 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00272100/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00272100/file/TheseJaouen.pdf | Partager |