La commercialisation de l'artisanat Auteur(s) : Awaeko Apalai, Cecilia Civette, Henri Delgrange, Christelle Dos Santos Almeida, Bruna Dummett, Olivier Fleury, Marie Tiriyo, Diacui Fontaine, Mélanie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Musée des Cultures Guyanaises (Cayenne) Extrait de : Rencontres transfrontalières Oyapock, les 1er et 2 décembre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : La production d'objets et de produits usuels ou décoratifs, particulièrement importante chez les populations amazoniennes, trouve un nouveau souffle avec le développement de l'artisanat. En effet, au delà de la dimension économique, le maintien d'une production artisanale contribue à la valorisation et à la transmission de nombreux savoirs, techniques et matériaux traditionnels. A travers les témoignages proposés dans cet atelier et les débats qui s'ensuivront, nous tenterons d'identifier les moyens mis à disposition des artisans en Guyane et au Brésil ainsi que la manière dont est structurée l'offre de produits artisanaux : les réseaux, les circuits commerciaux et les filières de distribution favorisés. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13112 V13112 | Partager Voir aussi Artisanat Production locale Valorisation Transmission Savoir Tradition Commerce Vente Brésil Guyane Française Suriname ; Télécharger |
Les années 2000 ou le virage patrimonial du revivalisme français dans la musique et la danse traditionnelles ; Les années 2000 ou le virage patrimonial du revivalisme français dans la musique et la danse traditionnelles ; Les années 2000 ou le virage patrimonial du revivalisme français dans la musique et la danse traditionnelles Auteur(s) : Charles-Dominique, Luc Charles-Dominique, Luc Charles-Dominique, Luc Auteurs secondaires : Khatile, David Khatile, David Khatile, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines LEO : Laboratoire d'Ethnomusicologie et d'Organologie CIRCPLES : Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Psychanalyse, Langues Et Sociétés CIRIEF : Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France Extrait de : "Signature performancielle et construction identitaire" : journées d'étude, les 24 et 25 mai 2011. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Monsieur Luc Charles-Dominique nous présente un axe de recherche sur l'étude des processus de patrimonialisation dans le domaine des musiques et danses traditionnelles en France. Il nous présente en particulier l'étude de la FAMDT : la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles. Créé en 1985, ce réseau regroupe une centaine d'associations et de fédérations d'associations travaillant dans le secteur des musiques et des danses de tradition orale. En 2006, le Ministère de la Culture et de la Communication a mis en oeuvre une convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) incluant les traditions et expressions orales, les arts du spéctacle, les évènements rituels, festifs, les savoirs, les pratiques et les techniques artisanales traditionnelles. Monsieur Luc Charles-Dominique nous présente un axe de recherche sur l'étude des processus de patrimonialisation dans le domaine des musiques et danses traditionnelles en France. Il nous présente en particulier l'étude de la FAMDT : la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles. Créé en 1985, ce réseau regroupe une centaine d'associations et de fédérations d'associations travaillant dans le secteur des musiques et des danses de tradition orale. En 2006, le Ministère de la Culture et de la Communication a mis en oeuvre une convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) incluant les traditions et expressions orales, les arts du spéctacle, les évènements rituels, festifs, les savoirs, les pratiques et les techniques artisanales traditionnelles. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12038 V12038 V12038 V12038 | Partager |
Connaissances et usages des bois de construction chez les Palikur du bas Oyapock Auteur(s) : Ogeron, Clémence Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : OHM : Observatoire Hommes/Milieux Oyapock CNRS Extrait de : Séminaire de restitution des recherches 2016-2017 Observatoire hommes/milieux Oyapock, le 1er décembre 2017. Université de Guyane Description : Clémence Ogeron met en lumière les usages traditionnels des "bois ronds" par les Palikur de Saint-Georges de l'Oyapock et de Régina et s'interroge sur la transmission des savoirs face aux évolutions de l'habitat qui impliquent des pertes ou des changements d'usage. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18238 V18238 | Partager |
Ethnobotanique des peuples premiers d'Amérique : l'impact de l'alimentation et de la médecine traditionnelle dans le maintien de la santé et du bien-être chez les diabétiques Auteur(s) : Rapinsky, Michel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : OHM : Observatoire Hommes/Milieux Oyapock CNRS Extrait de : Séminaire de restitution des recherches 2016-2017 Observatoire hommes/milieux Oyapock, le 1er décembre 2017. Université de Guyane Description : Michel Rapinsky s'interroge sur la prise en compte des savoirs et des représentations de la médecine amérindienne dans la prise en charge du diabète en Guyane. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18240 V18240 | Partager |
La Haute-Taille : façonner, vivre, véhiculer la tradition et être objet et acteur de constructions identitaires et de la patrimonialisation Auteur(s) : Khatile, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Aix-Marseille Université Université LAVAL UFAC Brésil Extrait de : "Métissages : chercher, penser, créer, façonner et dire la culture" : colloque international, du 4 au 6 juin 2018. Université des Antilles Description : Il n'existe aucun doute sur la filiation européenne et plus précisément française de la Haute-Taille, si l'on se réfère au genre musico-chorégraphique auquel celle-ci appartient, à savoir les contredanses et quadrilles du XVIIIe siècle. Pour autant, lorsqu'on pénètre sous le vernis de l'architecture de figures de cette danse, on mesure la teneur, la nature voire les enjeux du mélange et des apports non-européens au niveau du cadre des pas et de la musique. L'exemple de la Haute-Taille, permet une plongée au coeur d'expériences humaines et au fil du déploiement d'une pratique musico-chorégraphique qui, à travers le temps, met en exergue des dynamiques et des stratégies de jeu et de représentations sociales et symboliques, différenciées, polysémiques et fluctuantes. Elle dévoile également comment les discours sur les ressources formelles, les mécanismes d'élaboration, les techniques de jeu, l'instrumentarium de la musique et de la danse, etc., peuvent contribuer à nourrir les schèmes de la représentation identitaires ainsi que les actions patrimoniales et vice versa. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18200 V18200 | Partager |
Herbier médicinal marie-galantais Auteur(s) : Grandguillotte, Michel Année de publication : Date de création : 1985-1-1 Description : L'ouvrage propose en introduction une riche présentation des éléments de référence de la médecine traditionnelle créole (organisation du jardin, perceptions et représentations des maladies et remèdes), des pratiques et préparations médicinales puis met à disposition des fiches organisées autour de 133 plantes et leurs usages/problèmes de santé. Il s'inscrit dans la préservation et dans la transmission du savoir des soigneuses qui ont participé à l'enquête. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Provenance : Université des Antilles. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T19001 T19001 | Partager |
Bals parés-masqués et carnaval en Guyane. La tradition du Randé boutché Auteur(s) : Pindard, Marie-Françoise Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : "Bals masqués de Guyane et d'ailleurs. Identités et imaginaires carnavalesques en question" : colloque international, les 26 et 27 janvier 2017. Université de Guyane Description : Carnaval traditionnel. Tradition du Randé boutché : rendre l'invitation. Divers facettes du carnaval en Guyane. Entre l'attribution du "Randé boutché" au siècle dernier et le 21e siècle,le carnaval à pris de l'ampleur. En Guyane, ce carnaval se déroule sous plusieurs formes et se décline pratiquement toute la semaine pendant au moins les deux premiers mois de l'année. Il y a 20 ans le carnaval occupait deux axes : les bals parés masqués dans les dancing, le défilé de rue et le vidé le dimanche après midi. Depuis une vingtaine d'année le carnaval à pris de nouvelles formes : soirées carnavalesques sans déguisement en semaine, les parades dans de nombreuses communes de Guyane, les concours de costumes de carnaval, cours de danse de carnaval, soirée tololo ...etc Le "Randé boutché" dans la tradition, se déroulait en dehors des défilés de touloulou du dimanche après midi, dans la région du plateaux des savanes, la région du "gragé" cette région s'étend de Kourou à Iracoubo. Pour les soirée "gragé" à la campagne, les habitants n'hésitaient pas à faire des dizaines de kilomètre à pied pour se rendre au lieu de réjouissance. Durant la semaine les gens allaient dans leurs abattis et le weekend c'est l'organisation de soirées "gragé" et la tradition du "Randé boutché" Les bals "gragé" pendant le carnaval ont une importance particulière, parce qu'ils sont associés à la tradition du "Randé boutché". Cette tradition se déroule loin des soirées carnavalesques, mais dans l'esprit du carnaval autrement. La tradition du "Randé boutché" est avant tout, lien et cohésion sociale pour la réalisation d'un fait social total. A travers un regard anthropologique, cette tradition véhicule un certains nombre de valeur comme le savoir faire et le savoir vivre, qui reflète l'identité créole. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17162 V17162 | Partager |
Les pharmacopées métissées de Guyane : ethnobotanique d'une phytothérapie en mouvement Auteur(s) : Tareau, Marc-Alexandre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CCUG - MINEA : Commission culture de l'Université de Guyane et le laboratoire MINEA Extrait de : Les jeudis-conférences. Université de Guyane Description : Marc-Alexandre Tareau s'intéresse aux phytothérapies contemporaines guyanaises, une approche ethnobotanique et ethnomédicale d'une pharmacopée métissée. Il s'intéresse aux circulations du savoir et à l'usage des plantes qui caractérisent ces pharmacopées dans le contexte interculturel de la Guyane française. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V21005 V21005 | Partager |
Enquête sur la notion de « pedagogical content knowledge », interrogée à partir du « site local d’une question » Auteur(s) : Silvy, Christian Delcroix, Antoine Mercier, Alain Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation (ADEF) ; Aix Marseille Université (AMU) - INRP Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience This paper shows how the notion of “local site of a question” helps the teacher to get into this question in order to teach it. We discuss the relationship between the description of what has to be deeply known to answer the difficulties or the obstacles which arise for the pupils during the study of a question, and what Shulman, and his successors, model under the name of pedagogical content knowledge. A survey, conducted among current French teachers, shows how they are powerless when facing the difficulties of their pupils and a study of some old teaching books shows how this problem was addressed in former teaching practices. Based on these results, we open the discussion of the training of the teachers. L’article montre l’usage possible de la notion de « site local d’une question » dans le travail du professeur se préparant à enseigner cette question. On discute à cette occasion les proximités entre la description de ce qu’il y a à savoir profondément, pour répondre aux difficultés ou obstacles que rencontreront les élèves au cours de l’étude d’une question, et ce que Shulman et ses successeurs modélisent sous le terme de « pedagogical content knowledge ». Une enquête auprès de professeurs actuels montre comment ils sont démunis face aux difficultés des élèves, et une enquête dans des ouvrages d’enseignement anciens montre comment le problème soulevé a été traité en pratique par l’enseignement traditionnel. L’article discute alors le problème de la formation que les professeurs seraient en droit d’attendre. Education & Didactique hal-01530862 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530862 | Partager Voir aussi didactics of the mathematics local site of a question anthropological approach of a teaching object didactic situation domain of reality pedagogical content knowledge situation didactique approche anthropologique d’un objet d’enseignement didactique des mathématiques site d’une question à l’étude |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
La ruée vers l'Or Vert. Comment protéger les savoirs traditionnels des peuples autochtones à l'aube du XXIe siècle ? Auteur(s) : Koutouki, Konstantia Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CAGI : Centre d'Analyse Géopolitique et Internationale Description : Mme Koutouki nous présente une conférence sur : "La ruée vers l'Or Vert. Comment protéger les savoirs traditionnels des peuples autochtones à l'aube du XXIe siècle ?". Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14064 V14064 | Partager |
Savoirs ethnobiologiques : comment préserver ces patrimoines immatériels en danger ? Auteur(s) : Fleury, Marie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : La Guyane est un territoire particulièrement intéressant pour l'ethnobiologie, discipline de la connaissance de la nature en relation avec les cultures. Ainsi, l'utilisation des plantes médicinales pour des remèdes en automédication est une pratique en diminution selon l'âge. Cet état est dû notamment à l'érosion des savoirs, la mondialisation, la scolarisation, la sédentarisation, l'occidentalisation... Ce qui peut laisser présager une disparition de ces remèdes traditionnels. C'est pourquoi, un inventaire général est en cours, seulement les travaux ne sont pas par la suite communiqué, ainsi est né l'idée d'un ouvrage grand public traduit en wayanna. Ce projet a d'ailleurs recueilli un large intérêt participatif et un engouement local pour la transcription. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12098 V12098 | Partager Voir aussi Patrimoine immatériel Patrimonialisation Plante médicinale Transmission Conservation Guyane Française Télécharger |
Les phytothérapies des jeunes urbains guyanais Auteur(s) : Tareau, Marc-Alexandre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives Extrait de : "La valorisation du patrimoine urbain dans les territoires antillais et guyanais" : journées d'étude, du 12 au 14 octobre 2016. Université des Antilles Description : Marc-Alexandre Tareau s'intéresse aux phytothérapies contemporaines guyanaises, une approche ethnobotanique et ethnomédicale d'une pharmacopée métissée. Il s'intéresse aux circulations du savoir et à l'usage des plantes qui caractérisent ces pharmacopées dans le contexte interculturel de la Guyane française. Dans cette présentation, M. Tareau s'interroge sur la pratique de la phytothérapie chez les jeunes guyanais : utilisent-ils encore des plantes pour se soigner et dans quelle mesure ? Quelles sont les vertus de ces plantes et sous quelle forme sont-elles utilisées ? Comment se procurent-ils ces plantes ? De plus, ce jeune chercheur analyse les différentes méthodes de soins utilisées par différentes générations, des plus anciennes aux plus jeunes. Il observe ainsi comment les approches contemporaines sous-tendent un entre-deux entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne. Selon lui, la pharmacopée traditionnelle de Guyane se maintient relativement bien chez les jeunes et d'autres pratiques et espèces font leur apparition à travers l'installation de nouvelles populations en milieu urbain. Il soutient que la phytothérapie n'est pas quelque chose de figé et de statique, mais au contraire elle suit un univers culturel en perpétuelle évolution et en constante mutation Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16282 V16282 | Partager |
Construction et diffusion des savoirs sur les plantes médicinales des années 1970 à nos jours : modalités, contenus et finalités Auteur(s) : Pagney, Françoise Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "Rimed gran moun. Plantes et usages au fil du temps" : séminaire, le 15 décembre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Françoise Pagney inscrit son intervention dans la construction identitaire et territoriale. Elle souligne le rôle important joué par les médias dans la diffusion du savoir sur les plantes médicinales à partir des années 1970. Françoise Pagney présente également quelques acteurs (personnalités scientifiques, associations etc.), ayant participé par leurs actions à la diffusion du savoir sur la pharmacopée traditionnelle. Elle présente par la suite une sélection de supports de diffusion sur les plantes médicinales. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13008 V13008 | Partager Voir aussi Pharmacopée traditionnelle Plante médicinale Savoir Médias Guadeloupe Martinique Guyane Française ; Télécharger |
La transmission du patrimoine médicinal créole : problématique, pertinence et évaluation d’un savoir traditionnel ; The transmission of the creole medicinal heritage : Problem, relevance and estimate of a certain traditional knowledge Auteur(s) : Concy, Huguette Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Bélaise, Max Résumé : En occupant un espace social privilégié, la médecine traditionnelle et les diverses pratiques qui y sont liées, sont de moins en moins marginalisées, de plus en plus admises comme ressources et la société leur devient du même coup permissive. La tolérance sociale est relativement forte ». Cette lecture de la situation de la médecine traditionnelle et de sa réception dans la société est celle de l’anthropologue et médecine martiniquais M. Yoyo. Elle évoque la réalité de la médecine créole dans l’espace antillais et dit l’intérêt que lui portent ceux qui en font usage.L’objectif de cette recherche est de poser la question de la transmission du savoir médicinal en contexte martiniquais : transmission des tradipraticiens vers les profanes ; transmission entre professionnels de cette médecine. Autrement dit comment se fait l’apprentissage si apprentissage il y a, de ce savoir traditionnel, jalousement gardé par ceux qui l’exercent ? La dimension magico-religieuse de ce savoir influe-t-elle sur sa transmission ? Quel est le rôle de la famille dans l’éducation et la transmission de ces pratiques ? Quelle est la connaissance profane accessible à tous et que détiennent certaines familles ? Celle-ci répond-elle aux attentes de la médecine traditionnelle et comment les familles procèdent-elles à sa transmission ? Quelle contribution l’institution scolaire apporte-t-elle à la sauvegarde de ce patrimoine ? Ce questionnement nous amène à nous interroger sur les pratiques en matière de médecine des Martiniquais et à considérer la coexistence entre savoir traditionnel et savoir rationnel dit moderne.On ne peut faire l’économie de ces analyses si on veut appréhender de façon objective le problème de la transmission de la médecine créole, de sa sauvegarde par – et pour – les générations montantes, en raison de l’aspect mémoriel de cette pratique thérapeutique mais également en raison de son efficacité et du potentiel important qu’elle représente pour la santé dans les années qui viennent. By occupying a privileged social space, traditional medicine and the diverses practices related to the field are less and less marginalized, more and more accepted as resources, thus society is gradually becoming more tolerant towards those practices. The social tolerance is relatively strong”. This perception of the present situation of traditional medicine and of its reception in society is proposed by M. Yoyo, French anthropologist and physician from Martinique. It speaks of the reality of traditional medicine in the west Indians context and highlights the positive affects on those who make use of it. The objective of this research is to explore the question of the transmission of medicinal knowledge within the confines of Martinique: transmission by traditionalists towards nonprofessionals as well as transmission among professionals in the fields of medicine. In other words, what learning, if any, still exists of this traditional knowledge faithfully kept by those practiced it? To what extent does the magical-religious experience influence the transmission of this knowledge? What is the role of the family in the education and the transmission of those practices? How much of this profane knowledge is accessible to all and to what extent is it practiced by families? Does the latter respond to the demands of traditional medicine? How do families proceed with the process of transmission. What contribution does the school make towards preserving this tradition ? The above questions provoke reflection on the medicinal practices of the people of Martinique and of the possible coexistence of traditional knowledge and modern or rational knowledge. These questions are inevitable if we want to progress with objectivity in the transmission of Creole medicine and of its preservation for future generations, as a form of safeguarding the memory of this therapeutic practice. However, they also help to focus on the level of its effectiveness and the potential importance that it represents in ensuring a healthy environment in the coming years. http://www.theses.fr/2015AGUY0865/document | Partager |
Séminaire sur les plantes médicinales, premier débat Auteur(s) : Pagney, Françoise Nossin, Emmanuel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "Rimed gran moun. Plantes et usages au fil du temps" : séminaire, le 15 décembre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Au cours de cette première tranche de débats, Emmanuel Nossin, coordinateur du réseau Tramil, membre de l'assistance, rappelle que ce programme de recherche met un point d'honneur à se consacrer à la restitution des savoirs à la population. Il insiste également sur l'ambiguïté existant autour du statut de la médecine traditionnelle. Deux autres membres du public prennent la parole, leurs interventions s'articulent autour de l'apport du patrimoine botanique de la Caraïbe à l'Europe et à l'usage fait par celle-ci de la pharmacopée caribéenne. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13007 V13007 | Partager |
Schémas de pensées et projets collectif autour des races locales : le cas du cabri Créole aux Antilles Auteur(s) : Alexandre, Gisèle Angeon, Valérie Auteurs secondaires : Unité de Recherches Zootechniques (URZ) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Centre d'Etude et de Recherche en Economie Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Dans le cadre d'un renouveau de la défense des races locales, cet article analyse les schémas de pensées et les projets collectifs autour du cabri Créole aux Antilles où existent simultanément deux modèles de développement, l'élevage « traditionnel » et l'élevage « moderne ». Le premier utilise la race locale, la Créole et des systèmes d'élevage traditionnels comme l'attache au piquet; il a été souvent appelé à disparaître mais en réalité, il présente une réelle capacité de résistance et d'adaptation. L'élevage moderne à base de races exotiques importées utilise des systèmes d'élevage de type intensif qui s'inspirent des modèles européens et qui ont été soutenus par la politique du gouvernement ; c'est donc le modèle dominant. De ce fait, la filière caprine en Guadeloupe voit cohabiter des exploitations de polyculture-élevage souvent valorisant des zones difficiles et des grosses structures d'élevage qui se spécialisent en production de viande caprine semi-intensive. On assiste actuellement au paradoxe où un type racial viande (génotypes à base de sang Boer ou autres croisements viande) devient dominant au détriment de la race locale. Or la race Créole gagnerait à être soutenue en raison de sa résistance et son adaptation au milieu. Mais sur cette question, l'aspect strictement technique est dépassé par le débat sociétal avec ses dimensions historiques, humaines et culturelles. Toutefois en Guadeloupe, il n'y a pas de vision collective unanime pour soutenir la race locale, ce qui est dû a des intérêts divergents et une difficulté de mise en cohérence de l'ensemble du projet. Ainsi, l'une des questions principales qui se posent est : comment infléchir les pratiques des éleveurs pour qu'ils s'approprient leur race locale qui est un élément d'ancrage au territoire, au savoir-faire et à la culture antillaise ? La démarche d'une production d'un cabri Créole AOC permettrait de relier la race locale au terroir en favorisant l'identité locale amenée à être portée par les acteurs territoriaux. Donc pour aboutir à un véritable modèle de développement à l'avenir, il conviendrait de mettre en place un véritable processus d'appropriation de la race locale dans son territoire. ISSN: 0397-6572 hal-01600973 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01600973 PRODINRA : 397825 | Partager |
Transmettre chez les Amérindiens wayãpi Auteur(s) : Ailincai, Rodica Jund, Sandrine Auteurs secondaires : Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) CNAM, Paris Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience En se basant sur des observations ethnographiques longitudinales et des entretiens compréhensifs, cet article propose une description du fonctionnement socioculturel et une analyse des pratiques éducatives familiales de la population wayãpi, ainsi qu'un regard sur l'évolution de ces facteurs dans le contexte mouvant du monde actuel. Un modèle écologique du fonctionnement des Wayãpi est ainsi proposé. Une connaissance des modes de transmission des savoirs et des pratiques éducatives de ce groupe socioculturel pourrait fournir aux enseignants et spécialistes des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des populations amérindiennes vivant sur les sites isolés des fleuves amazoniens et une adaptation de l'enseignement scolaire aux spécificités culturelles. Biennale internationale de l'éducation, de la formation et des pratiques professionnelles Paris, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00914711 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00914711 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00914711/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00914711/file/Ailincai-Jung_Bienale.pdf | Partager |
Les metiers de la peche a La Reunion (ocean Indien): description et evolution des techniques de peche sur les dispositifs de concentration de poissons (DCP) Auteur(s) : Roos, David Tessier, E Berthier, P Berthier, L Éditeur(s) : Pêche thonière et dispositifs de concentration de poissons, Caribbean-Martinique, 15-19 Oct 1999 Résumé : Since a few years, the catches of pelagic fish by artisanal fishermen of Reunion Island have strongly increased. Manpower and investments have been constant through the maintenance of about 30 fads all around the island. The traditional techniques of fishing pelagic fishes have been adapted in order to maintain a high level of catches and ensure the income of the fishermen. This report describes different techniques to capture pelagic fish on fads such as drift fishing, dragnet fishing and longline fishing. Knowledge, professional experience of fishermen are the main factors in setting fads and sustaining adaptability. The strong relation between the knowledge of the fishermen and the techniques is discussed. Then, the strategies of fishing, influenced by the environmental and seasonal conditions, and the species, are analysed.Original Abstract: L'activite de la petite peche a l'ile de La Reunion connait, depuis quelques annees, une periode d'expansion rapide de la production de poissons pelagiques. Ce developpement est d'autant plus remarquable qu'il s'effectue, en ce qui concerne la peche professionnelle artisanale, a effectif et investissement presque constants. Il est essentiellement du a la mise en place et a l'entretien d'un parc d'une trentaine de dispositifs de concentration de poissons (DCP), places tout autour de l'ile. Les techniques traditionnelles de peche de poissons pelagiques ont ete adaptees a ce nouveau concept, mais elles doivent continuellement evoluer et s'adapter aux modifications comportementales des poissons, afin de maintenir un niveau de capturabilite assurant les revenus des pecheurs. Cette etude s'attache a decrire les techniques de peche a la derive, a la traine et aux palangres, employees pour la capture de poissons pelagiques sur DCP. Bien que difficile a evaluer, l'experience du pecheur est un facteur determinant dans la mise en uvre de ces techniques et en permet l'amelioration constante. L'imbrication etroite entre le savoir-faire du pecheur et les techniques est egalement abordee et discutee. Enfin, les strategies de peche, fortement influencees par les conditions environnementales, les saisons et les especes rencontrees, y sont analysees. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00042/15294/12652.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00042/15294/ | Partager |