"Eduquer aujourd'hui". Pédagogie : des lieux communs aux concepts clés. Débat Auteur(s) : Meirieu, Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Institut Universitaire de Formation Continue de l'Université de Guyane Description : Quelques interventions orales avec réponses de Monsieur Meirieu. Question : Quel parallèle dressé entre le milieu scolaire et le secteur social ? Les différents parallèles entre le milieu scolaire et le secteur sociale, une convergence celle d'aider le jeune à se structurer dans le milieu scolaire à travers l'acquisition des savoirs, dans le milieu sociale par l'aide à occuper une place, à stabiliser sa situation personnel, pour développer un projet dans la société. Le rôle de l'éducateur est de développer la pensée. Dans les deux cas, on se met au service de la dynamique de la personne, en respectant la spécificité de l'autre et se connaître surtout dans le travail ensemble, sur des situations difficiles. Si on veut aller au delà de la bonne organisation, si on veut que la classe soit un lieu de sérénité, de débat argumenté, un lieu ou les apprentissages soient prioritaire, il faut parfois arrêter, mettre tout le monde dans une condition d'écoute, permettre à chacun de s'exprimer. Il est nécessaire aujourd'hui que le monde dans lequel vivent nos élèves est un monde dans lequel il y a la violence qu'ils découvrent et comprennent qu'à l'école, ce n'est pas la violence qui fait la loi. Dans une étude publiée sur le site de Monsieur Meirieu : les enseignants sont assignés à beaucoup plus de fermeté linguistique, c'est la fermeté du cadre que l'on crée et au sein duquel va pouvoir se dérouler l'apprentissage. L'école est le lieu de l?exigence sur une parole claire, ferme, précise. Pour territoire comme la Guyane, il faut se donner un peu plus d'objectif : internat,de micro lycée, de transport public plus évolué, d'internat un peu mieux encadré avec une dimension pédagogique et culturelle. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17217 V17217 | Partager |
Crisis and the Carnivalesque in the Little Paris of the Caribbean Auteur(s) : Semeley, Lorelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Description : Saint-Pierre, l'ancienne capitale culturelle de la Martinique, est surtout connue pour son carnaval du XIXe siècle et son éruption volcanique de 1902. Mais la région est également le site d'autres types de bouleversements dans le milieu des années 1820 et à la fin des années 1840 autour des questions de l'esclavage et son abolition. Cette étude met la question de l'émancipation dans un plus vaste débat sur la citoyenneté noire dans le monde atlantique français de l'époque de la révolution haïtienne à travers 1958 et la chute de la IVe République et de l'union française de la France et ses anciennes colonies. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14273 V14273 | Partager Voir aussi Abolition de l'esclavage Esclavage Politique Citoyenneté Emancipation Martinique|Saint-Pierre ; Télécharger |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Enquête sur la notion de « pedagogical content knowledge », interrogée à partir du « site local d’une question » Auteur(s) : Silvy, Christian Delcroix, Antoine Mercier, Alain Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation (ADEF) ; Aix Marseille Université (AMU) - INRP Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience This paper shows how the notion of “local site of a question” helps the teacher to get into this question in order to teach it. We discuss the relationship between the description of what has to be deeply known to answer the difficulties or the obstacles which arise for the pupils during the study of a question, and what Shulman, and his successors, model under the name of pedagogical content knowledge. A survey, conducted among current French teachers, shows how they are powerless when facing the difficulties of their pupils and a study of some old teaching books shows how this problem was addressed in former teaching practices. Based on these results, we open the discussion of the training of the teachers. L’article montre l’usage possible de la notion de « site local d’une question » dans le travail du professeur se préparant à enseigner cette question. On discute à cette occasion les proximités entre la description de ce qu’il y a à savoir profondément, pour répondre aux difficultés ou obstacles que rencontreront les élèves au cours de l’étude d’une question, et ce que Shulman et ses successeurs modélisent sous le terme de « pedagogical content knowledge ». Une enquête auprès de professeurs actuels montre comment ils sont démunis face aux difficultés des élèves, et une enquête dans des ouvrages d’enseignement anciens montre comment le problème soulevé a été traité en pratique par l’enseignement traditionnel. L’article discute alors le problème de la formation que les professeurs seraient en droit d’attendre. Education & Didactique hal-01530862 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530862 | Partager Voir aussi didactics of the mathematics local site of a question anthropological approach of a teaching object didactic situation domain of reality pedagogical content knowledge situation didactique approche anthropologique d’un objet d’enseignement didactique des mathématiques site d’une question à l’étude |
Organisation de la diversité génétique dans le complexe d'espèces du genre Carapa Auteur(s) : Allard, Luc Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Sciences et Technologies (Bordeaux 1) Caroline Scotti-Saintagne Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, F97387 Kourou, Guyane (France)Diplôme : Master Recherche il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Origin and maintenance of species diversity is one of the main questions in evolutive biology. Species complexes, ie sister species still exchanging genes, are common in tropical forests and contribute to this diversity. This poster describes the organization of the genetic diversity in two closely related tree species, Carapa guianensis and C. procera, which are in sympatry in French Guiana. By using a clustering method based on nuclear markers (Pritchard et al. 2000), 506 trees sampled in French Guiana have been assigned to a species. Interestingly, many individuals harbored intermediate genome and we assigned to an hybrid group. The geographic distribution of these individuals revealed the presence of a contact zone between the two carapa species in the Eastern part of French Guiana. We then analysed genetic diversity at cholroplast genome and revealed a symmetrical gene flow between the two sister species. In addition, hybridization between hybrids and parental species ar likely possible but still need validations thanks to control crosses. Within species, we finally revealed the presence of a departure from the neutral equilibrium in thedirection of a population expansion likely related to Holocene perturbations. This expansion may have contributed to the hybrid zone formation in French Guiana. L'origine et le maintien de la diversité spécifique des forêts tropicales humides est une question clé en biologie évolutive. Ce travail contribue à améliorer la compréhension de ces mécanismes à travers l'étude de la distribution de la diversité génétique de deux espèces sœurs interfertiles, le Carapa procera et C. guianensis en Guyane. L'assignation botanique des arbres échantillonnés (506) a été effectuée en adoptant une approche moléculaire qui repose sur l'analyse de la répartition des fréquences alléliques de six microsatellites nucléaires (Pritchard et al. 2000). Chaque locus présente des allèles dont les différences de fréquences entre espèces sont importantes, permettant ainsi d'envisager des outils simples de reconnaissances pour ces espèces difficilement identifiables sur la seule base de leurs caractères phénotypiques. Une zone de contact des deux espèces où les phénomènes d'hybridations sont fréquents a par ailleurs été localisée. En associant une analyse de la diversité au niveau du génome chloroplastique sur un sous ensemble d'individus (244), j'ai pu montrer que l'introgression est bidirectionnelle et que les backcross sont possibles. Les flux de gènes entre les deux espèces sont fréquents, et à l'intérieur des espèces, les populations sont peu structurées bien que la différenciation soit significative entre les sites les plus éloignés. Enfin, ce travail met en évidence que les populations de chacune des deux espèces présentent un signal d'expansion de population, avec un signal plus fort pour le C. procera, qui laisse présager une expansion récente, vraisemblablement à l'origine de la zone de contact. L'impact des évènements climatiques et/ou des activités amérindiennes des 10 000 dernières années pourrait expliquer la restriction puis l'expansion de ce genre post pionnier. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189488 hal-01189488 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189488 PRODINRA : 42333 | Partager |
Mise en tourisme du patrimoine colombien : désappropriation, appropriation et réappropriation en territoires indigènes Auteur(s) : Guilland, Marie-Laure Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : A travers l'analyse comparée de deux sites archéologiques colombiens : Ciudad Perdida et San Agustín, il s’agit de faire ressortir les enjeux identitaires et territoriaux des processus de patrimonialisation et de mise en tourisme de ressources matérielles, naturelles et immatérielles du pays. En retraçant l'histoire patrimoniale de ces deux sites et leur émergence en tant que destinations touristiques il sera question de repérer les multiples acteurs impliqués dans ces processus : Etats, scientifiques, industrie touristique, populations et autorités locales et peuples indigènes. Cela permettra de comprendre que l'avenir touristique et patrimonial de ces sites engendre une série « d’épreuve de justifications » (Boltanski, Thévenot, 1991) au sein desquelles ces acteurs en tension mobilisent différentes valeurs et principes de justice afin de légitimer leurs positions. Dans cette étude, les logiques de désappropriation, d'appropriation et réappropriation territoriales seront particulièrement analysées afin d'expliquer comment la gestion patrimoniale et touristique des vestiges archéologiques apparaît comme un outil de revendication identitaire s'inscrivant autant dans les dynamiques juridiques des politiques multiculturelles colombiennes que dans l'épistémè postcoloniale de l'Amérique Latine en général. Through the comparative analysis of two archaeological sites in Colombia: Ciudad Perdida and San Agustín this study aims to reveal the identity and territory issues linked with the material, intangible and natural heritage and the development of tourism. The history of the acknowledgment of heritage and the analysis of the emergence of those sites as touristic destinations allow to identify all actors involved in both processes: State, scientists, touristic industry, local populations and authorities and native peoples. Through this first analysis it is possible to understand that those patrimonial and touristic processes generate a series of “tests of justifications” (Boltanski, Thévenot, 1991) in which several values and principles of justice are mobilised by the different actors in order to legitimate their stances. In this article the logic of disappropriation, appropriation and re-appropriation of territories is highlighted to explain how the touristic and patrimonial management of the archaeological sites appears as a tool of identity claims integrated both in the legal dynamics of Colombian multicultural policies and the postcolonial episteme of Latin America in general. A través un análisis comparativo sobre dos sitios arqueológicos de Colombia: Ciudad Perdida y San Agustín se propone poner en relieve las cuestiones de la identidad y del territorio a partir de los procesos de patrimonialización y de desarrollo turístico de los recursos materiales, intangibles y naturales del país. Al reconstituir la trayectoria patrimonial de los sitios y sus procesos de surgimiento como destino turístico es posible identificar los diversos actores involucrados en ambos procesos: Estado, científicos, industria turística, población y autoridades locales y pueblos indígenas. Eso permite entender que el futuro patrimonial y turístico de los sitios genera una serie de “pruebas de justificación” (Boltanski, Thévenot, 1991) en que los actores en tensión recurren a distintos valores y principios de justicia con el fin de legitimar sus posiciones. Este artículo subraya las lógicas de desapropiación, apropiación y de re-apropiación territoriales para explicar cómo la gestión patrimonial y turística de los vestigios arqueológicos se revela como una herramienta para las reivindicaciones identitarias que se integra tanto a las dinámicas jurídicas de las políticas multiculturales de Colombia como a la espísteme postcolonial de América latina en general. Colombie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5454 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5454 | Partager |
Un outil pour organiser l’analyse d’un sujet de mathématiques Auteur(s) : Delcroix, Antoine Silvy, Christian Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience The mathematical site of an exercise or a theorem is a useful tool which helps to organize its study, by putting into a hierarchy the various elements (substratum, objects, techniques, technologies) relevant to describe its ecosystem. These characteristics of the mathematical site turn it into a help for the pupil or student (within the framework of an evaluation in mathematics), what we show by the analysis in term of site of a subject given in the competitive ex-amination for secondary school teaching (CAPES) in mathematics. Furthermore, by revealing the organization of a mathematical concept, we show that the site can be a tool for professional training of teachers of mathematics, on the example of the characterization of a constant function on an interval by its derivative. Le site mathématique local d’un énoncé d’exercice ou d’un théorème de cours se compose d’un système d’êtres mathématiques (objets, techniques, technologies…) et de relations, enrichis par un substrat, formé d’éléments non mathématisables dans l’institution considérée, dévoilant l’organisation de la question. Ces caractéristiques font que le site local fonctionne comme un écosystème, permettant la compréhension d’activités mathématiques de classe, d’évaluation, ce que nous montrons par l’analyse d’un dossier d’oral 2 du CAPES externe de mathématiques. Ce faisant, il devient un outil du professeur pour guider les élèves dans l’étude d’une question. De plus, comme il révèle les organisations locales en mathématiques, le site peut être utilisé comme un outil de formation professionnelle d’enseignants. Par exemple, il permet de questionner les progressions scolaires ou universitaires reçues, ce que nous discutons sur le cas de la caractérisation d’une fonction constante sur un intervalle par sa dérivée. Repères IREM hal-01530861 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530861 | Partager |
Epomanduodurum, une ville chez les Séquanes : bilan de quatre années de recherche à Mandeure et Mathay (Doubs) Auteur(s) : Barral, Philippe Bossuet, Gilles Thivet, Matthieu Dabas, Michel Camerlynck, Christian Marmet, Eric Arcay, Diane Dumont, Annie Auteurs secondaires : Laboratoire Chrono-environnement (LCE) ; Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Franche-Comté (UFC) GEOCARTA ; Géocarta Archéologies d'Orient et d'Occident et Sciences des textes (AOROC) ; École normale supérieure - Paris (ENS Paris) - École pratique des hautes études (EPHE) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Structure et fonctionnement des systèmes hydriques continentaux (SISYPHE) ; Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC) - École pratique des hautes études (EPHE) - MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés [Dijon] (ARTeHiS) ; Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) - Université de Bourgogne (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre d'études Alexandrines (CEALEX) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Antiquité classique et tardive ; ORIENT ET MEDITERRANEE : Textes, Archéologie, Histoire (OM) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université Paris-Sorbonne (UP4) - École pratique des hautes études (EPHE) - Université Panthéon-Sorbonne (UP1) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université Paris-Sorbonne (UP4) - École pratique des hautes études (EPHE) - Université Panthéon-Sorbonne (UP1) Éditeur(s) : HAL CCSD CNRS éditions Résumé : International audience Die antike Siedlung von Mandeure und Mathay (Epomanduodurum), welche durch ihre Größe und ihre monumentale Ausstattung als die zweitwichtigste Stadt der Sequaner hinter der Civitashauptstadt Besançon betrachtet wird, ist Gegenstand eines interdisziplinarischen Forschungsprogramms. Dieser Artikel stellt eine Bilanz der Ergebnisse der zwischen 2001 und 2004 durchgeführten Forschungen dar. Im Mittelpunkt der Forschungen der ersten Phase stand der zentralen Teil der Siedlung mit dem Bereich Heiligtum-Theater-spätrömische Befestigung, der für die Problematik der Entstehung, der Entwicklung und dem Ende der römischen Besiedlung besonders interessant ist. Verschiedene, sich ergänzende Projekte wurden eingeleitet: Erforschung des alten Dokumentarbestandes, geophysikalische Prospektionen, geoarchäologische Sondierungen, Plangrabungen, architektonische Untersuchunge. Durch diese Projekte war es möglich, die Kenntnisse über die drei wichtigen Großbauten (Heiligtum-Theater-spätrömische Befestigung) grundsätzlich zu vertiefen und insbesondere die geophysikalischen Prospektionsergebnisse lassen in bemerkenswerter Weise einen dichten Baubestand dieses Stadtteils erkennen. Schließlich konnte die Funktion und die Entwicklung der Flußebene des Doubs in diesem Bereich besser verstanden werden als auch die Art und Weise in welcher die antike Monumentalanlage in diesen einzigartigen natürlichen Rahmen einbezogen wurde. Since 2001, a collective pluridisciplinary research programme is being undertaken on the antique town of Epomanduodurum in the communes of Mandeure and Mathay. This site is considered like the second one of the Sequani, for its dimensions and the monuments, after the civitas capital, Besançon. This article is an assessment of the investigations conducted between 2001 and 2004. During this period, the central part of the site was studied (sanctuary, theatre, Late fortification area), considered as the most significant for the question of the birth, development and decline of the town. Various complementary approaches have been carried out: study of archives, geophysical and geoarchaeological survey, extent excavations, architectural analyses. They lead to a better understanding of the three main buildings (the Celtic and Gallo-Roman sanctuary, the theatre of the Principate, the Late Antique fortification) and they add considerable informations about the pattern of settlement of this area; so it is possible to detect more precisely the spatial organization and finally to understand how the alluvial plain of the Doubs river was functioning and how the monumental complex has been integrated in such a peculiar landscape. L'agglomération antique d'Epomanduodurum, située sur les communes de Mandeure et Mathay, et considérée comme la seconde du pays séquane par la taille et la parure monumentale, derrière la capitale de cité, Besançon, fait l'objet d'un programme collectif de recherche, pluridisciplinaire, depuis 2001. Cet article dresse un bilan des résultats des fouilles réalisées entre 2001 et 2004. Dans cette première phase, les investigations ont porté principalement sur la partie centrale du site (secteur sanctuaire-théâtrefortification tardive), perçue comme particulièrement intéressante pour la problématique de la naissance, du développement et du déclin de l'agglomération. Différentes approches complémentaires ont été lancées : étude du fond documentaire ancien, prospections géophysiques, sondages géoarchéologiques, fouilles extensives, études architecturales. Elles ont permis d'approfondir la connaissance des trois principaux édifices (sanctuaire laténien et gallo-romain, théâtre du Haut-Empire, fortification du Bas-Empire), de compléter de façon très notable la trame de l'occupation de ce secteur, et donc d'en mieux percevoir l'organisation spatiale, enfin de mieux comprendre le fonctionnement de la plaine alluviale du Doubs et l'insertion dans ce contexte naturel particulier d'un complexe monumental antique. ISSN: 0016-4119 halshs-00718356 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00718356 | Partager |
DE L'OCCUPATION PRECERAMIQUE DE LA MARTINIQUE Auteur(s) : Berard, Benoit Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience La possibilité d'une occupation précéramique de la Martinique a été évoquée par différents auteurs. Cette hypothèse s'appuie sur l'étude de trois sites acéramique : la Savane des Pétrifications, Boutbois et Godinot. Nous essayons dans cet article de faire le point sur cette question. Nous nous appuyons pour cela sur les résultats de nouveaux travaux consacrés à ces gisements : reprise des fouille à la Savane des Pétrifications, étude technologique des trois séries. Ces différents travaux nous offrent un nouvel angle d'approche du peuplement ancien de la Martinique. Enfin les résultats de cette étude intégrés aux données régionales permettent d'évoquer la question des mouvements migratoires des populations précéramiques au sein de l'Arc Antillais. Archéologie précolombienne et coloniale des Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00979487 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00979487 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00979487/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-00979487/file/_prA_cA_ramique_cths98.pdf | Partager |
Sylviculture pour la production de bois d’œuvre des forêts du nord de la Guyane "Etat des connaissances et recommandations" Auteur(s) : Guitet, Stéphane Brunaux, Olivier Traissac, Stéphane Auteurs secondaires : Office National des Forêts (ONF) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Université de Guyane (UG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Guide La mise en place de la gestion forestière en Guyane est très récente: ce n’est qu’à partir de 1990 et de la prise de conscience consécutive à la conférence de Rio qu’une véritable politique de gestion et de valorisation de la forêt guyanaise est entreprise par l’ONF sous la commande de l’Etat. Depuis ses débuts, cet effort porté par les gestionnaires forestiers publics a été accompagné par toute la communauté scientifique guyanaise sous l’égide d’un groupement d’intérêt scientifique focalisé sur le milieu forestier : le GIS SILVOLAB, aujourd’hui élargi aux autres disciplines sous le nom d’IRISTA. Les développements méthodologiques réalisés depuis 1994 avec la communauté scientifique ont déjà permis la rédaction d’un guide pratique d’aménagement spécifique à la Guyane (ONF mars 2009). Après plus de 20 ans de recherche (ce qui à l’échelle du pas de temps forestier est très peu), il demeure un manque de connaissances sur le fonctionnement de la forêt dense tropicale humide et plus particulièrement sur les effets du milieu sur la distribution des espèces et la dynamique du peuplement. En attendant que la recherche apporte des réponses aux questions qui restent posées, ce sont aujourd’hui les connaissances acquises en écologie des communautés et des populations avec nos partenaires de l’UMR Ecofog (regroupement d’AgroParisTech, de l’INRA, du CIRAD, du CNRS et l’Université des Antilles et de la Guyane) qui permettent la rédaction de ce premier guide sylvicole applicable aux forêts guyanaises. Le programme BGF «Biodiversité et Gestion Forestière» financé par le Ministère chargé de l’Environnement sur l’appel à projet ECOFOR (2006) a particulièrement contribué à la réflexion engagée pour ce document, de même que les travaux de fonds engagés depuis de nombreuses années par le CIRAD sur le site de Paracou et par l’ONF sur les forêts pilotes de Risquetout et d’Organabo (réseau de placettes permanentes GUYAFOR). Le programme DYGEPOP, financé plus récemment par l’Union Européenne (PO-FEDER) a permis de compléter et synthétiser ces résultats pour aboutir à la rédaction de ce guide. Le présent guide de sylviculture a pour objectif de synthétiser l’ensemble des connaissances scientifiques acquises au cours de ces dernières années concernant l’écologie des forêts guyanaises et leurs applications en termes de règles sylvicoles. Le guide s’accompagne d’annexes donnant des descriptifs précis des dispositifs scientifiques dont sont tirés ces résultats, ainsi qu’une revue bibliographique exhaustive des études exploitées pour asseoir ces premières bases sylvicoles qui restent évidemment largement améliorables. En complément de ce guide, sera rédigée, une note d’application régionale qui constituera une déclinaison opérationnelle des actions à mettre en œuvre qui viendra compléter ou modifier les différents processus. Nous tenons à préciser ici que ce document ne concerne que la sylviculture pour le bois d’œuvre. L’exploitation de bois énergie constitue en soi un changement d’objectif qui amène des préconisations différentes notamment dans le choix des tiges et dans le niveau de prélèvements et fera l’objet en temps et en heure d’un document spécifique. https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-01503730 hal-01503730 https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-01503730 | Partager |
Détection satellitaire et modélisation opérationnelle de la production végétale non-fixée dans la bande côtière bretonne ; Remote sensing and operationnal modelling of non-fixed algal production on the French Brittany coastal shelf Auteur(s) : Penard, Cédric Éditeur(s) : Université de Bretagne Occidentale Résumé : The negative impact of the man on the environment unquestionably increases. The coastal environment as a whole is the maritime environment which is the most exposed to man-made eutrophication. For instance, nitrate loads to coastal waters off Brittany (France) have increased 10 times (from 3 to s 30mg L-1NO3) during the four last decades. Eutrophication of this coastal zone is now a recurrent problem, more and more worrying. This eutrophication exhibits two main forms : " green tides ", which are caused by local proliferations and stranding of green macro-algae (particularly the Ulva species) in nitrogen-enriched areas ; phytoplanktonic blooms, which are responsible for coloured water events, toxic species can be present (Pseudo-Nitzschia, Alexandrium, Dinophysis), and induce banning of shellfish consumption. The objectives of this study are to assess the respective role of various rivers (especially the Loire and the Vilaine) in the eutrophication of the Brittany shelf ecosystem and test the impact of nitrogen enrichment in the triggering of Pseudo-Nitzchia toxicity. For these purposes, a coupled hydrodynamical/ biogeochemical 3D model has been developed and validated against past measured time-series and satellite images. After a brief analysis of primary production over the Brittany shelf under different conditions, we show a description of the real time adaptation of this model. Daily results are currently presented in real time on www.previmer.org web site. The inability of the model to correctly simulate near shore phytoplankton is worsened in this model by the fact that the turbidity field used is a climatological one, made by satellite images averaged on a decadal basis. First, near shore pixels of satellite images are scarcely reliable, secondly a climatological mean cannot represent the sudden bursts or drops of the real turbidity, highly dependent on the actual sea-state : this can explain also why the model at this moment fails to reproduce a sudden bloom occurring in a short period of sunny and calm weather. The simulated Pseudo-Nitzschia biomass and induced risk of toxicity in the water column cannot really be validated offshore, because monitoring measurements are available only near the coast, and deal only with toxicity in benthic filter feeders. To get temporarily rid of that problem, an interesting improvement would be to add to the operational model the bio-accumulation of toxin in the shellfishes : simulated concentrations in shellfish fresh would become directly comparable with usual measurements of the monitoring networks. Our model points out the important impact of Loire river loads on the primary production on the western and southern Brittany. This result is crucial for administrations in charge of reducing the terrestrial loadings responsible for eutrophication, because it can delay reduction programs on small tributaries until the main input from the Loire has been significantly reduced. A question arises, about the reliability of the haline stratification in the model, because the horizontal extent of the Loire plume will be enhanced by a stronger stratification. L'eutrophisation des milieux marins côtiers, de plus en plus importante, représente un des impacts majeurs des activités humaines sur l'environnement. Les phénomènes d'eutrophisation sont en constante augmentation ; ces dernières décennies ont vu le nombre de sites touchés augmenter de par le monde. La bande côtière bretonne est particulièrement concernée par ce phénomène. L'eutrophisation s'y manifeste de deux façons : "Des phénomènes de marée vertes, très localisées, qui sont provoqués par la croissance excessive et l'échouage de macro-algues du genre Ulva dans ces zones riches en azote ; Des blooms de phytoplancton à l'origine des phénomènes d'eaux colorées, qui peuvent aussi provoquer des interdictions de consommation de coquillages lorsque les espèces mises en jeu sont toxiques (Pseudo-Nitzschia, Alexandrium, Dinophysis). L'objectif de ce travail est multiple : il vise à mettre en évidence et à comprendre l'impact et le rôle des apports en nutriments sur la production primaire et l'eutrophisation des milieux côtiers. Ce travail a aussi pour ambition l'identification et la compréhension des causes des phénomènes d'eutrophisation et permettre ainsi d'apporter des solutions ou des pistes d'amélioration. En n, il a aussi un objectif de prévision à court terme de l'état biologique sur la zone. Pour atteindre ces objectifs, un modèle en temps réel a été mis en oeuvre. Les résultats de simulations numériques et de mesures satellitaires sont présentés sur internet : www.previmer.org. L'outil principal de ce travail est un modèle couplé physique/biogéochimie. La partie hydrodynamique est fournie par le code Mars3D (3D hydrodynamical Model for Application at Regional Scale) développé à IFREMER. Au code hydrodynamique Mars3D est couplé le modèle des cycles de l'azote, du phosphore et du silicium d'IFREMER. Le modèle couplé permet de simuler en 3 dimensions et de manière dynamique les courants, le brassage horizontal et vertical, les champs de température et de salinité, mais aussi les principaux cycles de nutriments, reproduisant ainsi les conditions déterminantes de la production primaire. La croissance des algues est modélisée, et nous permet de voir l'influence des panaches de dilution des principales rivières bretonnes sur leur croissance. Les diffcultés du modèle à correctement simuler les concentrations en phytoplancton près des zones côtières, sont probablement dues à l'utilisation d'une climatologie de concentration en matière en suspension fondée sur des données satellitaires. Tout d'abord, les pixels côtiers des images satellitaires sont entachés d'erreurs, ensuite une climatologie n'est pas capable de représenter les apports soudains des fleuves lors des crues. Cela peut expliquer l'incapacité du modèle a représenter certains blooms liés à des périodes ensoleilées et calmes. A ce modèle de base nous avons ajouté un genre spécifique de phytoplancton : le genre Pseudo-Nitzschia. Certaines espèces de Pseudo-Nitzschia sont réputées toxiques. En effet, ce phytoplancton a la capacité de synthétiser une toxine : l'acide domoïque. Cette toxine est responsable du syndrome ASP (Amnesic Shellfish Poisoning). Le modèle reproduit globalement les mêmes zones de toxicité que les mesures du REPHY, et donne des résultats encourageants. L'étude montre que la Loire influence une large partie de la bande côtière bretonne ; son panache remonte jusqu'au nord de la mer d'Iroise, et contribue pour une grande part à l'enrichissement du sud et de l'ouest de la Bretagne. Le traçage de l'azote en provenance de la Loire au sein des cycles biogéochimiques nous a permis de quantifier cet enrichissement. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00015/12603/9481.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00015/12603/ | Partager |
Le calcul de durée et d’horaire : des propositions d’enseignement aux pratiques enseignantes Auteur(s) : Alix, Mounsamy Silvy, Christian Delcroix, Antoine Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD IREM Université J. Fourier Grenoble Résumé : International audience S’appuyant sur la théorie anthropologique du didactique et le site local d’une question, l’article explore les techniques du calcul de durée de nombres complexes Heure Minute (HM) au travers d’une étude de manuels. Puis, à partir d’une enquête effectuée en Guadeloupe, il montre un outillage insuffisant des professeurs pour un enseignement efficace de ce calcul, puisque deux techniques seulement sont privilégiées (la ligne des temps et la soustraction posée). Ces constats questionnent la formation actuelle des professeurs. Grand N hal-01530867 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01530867 | Partager |
Quelle diffusion publique des Sciences humaines et sociales dans les sociétés créoles ? Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) GRESEC, Université Stendhal - Laboratoire Culture et Communication, Université d'Avignon - ICM, Echirolles Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Depuis les premières initiatives de normalisation et de standardisation des parlers créole, divers outils de référence (dictionnaires, grammaires, manuels didactiques, etc.) existent pour favoriser l'apprentissage de l'écriture de la langue. Le projet commun de deux laboratoires de recherche 1 de créer un site Internet en miroir partagé, consacré aux guides du CAPES 2 de créole vient en soutien des supports existants. Il vise également à valoriser les travaux menés sur cette question depuis plusieurs années. C'est que la recherche peut de moins en moins attendre l'aboutissement d'un programme scientifique pour entrer en communication. Les chercheurs sont happés par une injonction de communiquer pour partager leurs questionnements, pour monter leurs projets autant que pour diffuser les résultats de leurs travaux. Les TIC offrent d'énormes promesses dans ces diverses activités de la recherche. Qu'en est-il de la situation du créole par rapport au développement des supports de communication modernes ? Comment dynamiser la pratique et l'enseignement du créole ? Les TIC peuvent-ils jouer un rôle efficace pour la promotion de la langue et de la culture créoles ? Ce sont autant de questions posées au fonctionnement du créole du point de vue de ses modes de transmission et d'acquisition. L'analyse d'un projet de site Internet autour de la langue et de la culture créole proposé par des spécialistes, révèlera l'importance des stratégies de communication en matière de diffusion de la connaissance. Dans un deuxième temps, l'étude d'un corpus d'articles de presse permettra de caractériser la place des médias dans les formes que prend le débat développées autour de ces questions. Au final, il s'agira d'éclairer certains enjeux d'une publicisation des sciences dans les Outre-mers français. La publicisation de la sciencee Echirolles, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01152833 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01152833 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01152833/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01152833/file/SHS_et_societes_creoles.pdf | Partager |
Participatory approaches and reef fisheries monitoring ; Approches participatives : une solution pour le suivi des pêcheries récifales ? Auteur(s) : Brenier, Ambroise Mahafina, Jamal Galzin, René Ferraris, Jocelyne Auteurs secondaires : Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (CRIOBE) ; Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) - École pratique des hautes études (EPHE) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Institut Halieutique et des Sciences Marines ; Université de Toliara Laboratoire d'Excellence CORAIL (LabEX CORAIL) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - École des hautes études en sciences sociales (EHESS) - École pratique des hautes études (EPHE) - Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER) - Université de la Réunion (UR) - Université de la Polynésie Française (UPF) - Université de Nouvelle Calédonie - Institut d'écologie et environnement UR227 COREUS ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) Éditeur(s) : HAL CCSD EDP Sciences Résumé : International audience In order to ensure a sustainable management of reef fisheries, data need to be collected regularly on the effect of these fisheries on both fish resources and the ecosystems that sustain them. Habitat and resources monitoring programs can provide such information, but are difficult to implement as they involve a range of technical, financial and human resources. Regarding these problems, the involvement of the local population in monitoring programs, called participatory monitoring, seems to offer solutions. Indeed, participatory monitoring has the potential of increasing the number of data collected at low cost, while taking advantage of the traditional ecological knowledge available locally. Some questions need clarifying, however: which methods can bring relevant information for the monitoring of reef fisheries while being appropriate to the motivations and skills of the local population? Is the degree of participation of the local population sufficient to make the monitoring program work, particularly over the long term? To answer these questions, participatory monitoring methods commonly used for coral reef ecosystems have been implemented to assess reef fisheries at three different sites: Moorea island and Tikehau atoll in French Polynesia, and the Bay of Tulear in Madagascar. While highlighting the relevance of some participatory monitoring programs for snapshot and large-scale surveys, the results of this study also show their lesser interest for regular data gathering on long-time scales. In any case, strong coordination and supervision by scientists are considered essential. La gestion durable des écosystèmes coralliens nécessite de disposer d’informations régulières concernant l’impact des pêcheries sur les ressources récifales et sur les écosystèmes dont elles dépendent. Les suivis intégrés des ressources, des habitats et des espèces associées qui visent à fournir ce type d’informations sont difficiles à mettre en œuvre, car ils impliquent de nombreuses ressources humaines, techniques et financières. Face à ces problèmes, la participation de la société civile dans les programmes de suivi semble en mesure d’apporter des solutions. Dans le but de tester cette hypothèse, des méthodes de suivi participatif ont été mises en œuvre afin de caractériser des pêcheries récifales sur trois socio-écosystèmes contrastés : l’île de Moorea et l’atoll de Tikehau en Polynésie française, et le littoral de Tuléar à Madagascar. Les résultats de cette étude soulignent la pertinence de certains suivis participatifs pour fournir une vision écosystémique dans le cas de collecte de données ponctuelles et de large envergure, et leur intérêt moindre pour la collecte continue de données sur de longues échelles de temps. Dans tous les cas, une structure de coordination et l’implication de scientifiques s’avèrent primordiales pour assurer pérennité et fiabilité au système de suivi. ISSN: 1240-1307 hal-01302983 https://hal-univ-perp.archives-ouvertes.fr/hal-01302983 DOI : 10.1051/nss/2013109 | Partager |
Mémoire de mer, océan de papiers : naufrage, risque et fait maritime à la Guadeloupe (Petites Antilles) fin XVIIe - mi XIXe siècles ; Sea memory archives ocean : shipwreck, risk and maritime events in Guadeloupe(french west indies) from the end of 17th to the mid 19th century Auteur(s) : Guibert, Jean-Sébastien Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Bégot, Danielle Résumé : Cette thèse explore les relations entre histoire et archéologie sous-marine pour étudier le risque de perte en mer aux Petites Antilles à travers l' exemple de la Guadeloupe. Le phénomène du naufrage est envisagé comme un prisme pour aborder les aspects maritimes de l'histoire de la Guadeloupe à l' époque de la marine à voile, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. L' étude repose sur un dépouillement exhaustif de la correspondance administrative et des sondages ciblés dans les archives de la Marine et de quelques-uns des principaux ports du royaume de France liés aux Antilles (Nantes, Bordeaux, Le Havre, Marseille). Le naufrage est défini à travers une étude quantitative des pertes en mer : nombre, fréquence, localisation, répartition chronologique. Cette perspective conduit à qualifier le phénomène de sériel mais marginal en comparaison avec la fréquentation maritime, ce qui n' ôte pas de son intérêt en tant que clé de lecture d'une colonie française d' Amérique et de son économie et de sa société si part iculières , entre cultures d'exportation et esclavage. Environ 550 naufrages son répertoriés en archives entre la fin du XVIIe siècle et le début du XIXe siècle, ce qui représente moins de 1 % de la fréquentation maritime de la colonie. Il s' agit d'un phénomène essentiellement côtier et portuaire lié à la survenue d'événements climatiques exceptionnels (coups de vent et ouragans). Mais, ponctuellement, d'autres causes sont mises en évidence. L'objectif est de dresser une typologie des pertes en mer s'intéressant aussi bien aux différents types de navires perdus qu'à leur fonction , leur cargaison et leur équipage. La question de la perception des risques de pertes (conditions de navigation, dangers d'échouage, aléas climatiques) est envisagée pour analyser les relations entre risques et les moyens mis en oeuvre pour en réduire l'impact. Les différentes pistes allant des premières missions à caractère hydrographique au XVIIIe siècle, aux premiers aménagements portuaires au XIXe siècle, sont étudiées pour voir si elles répondent aux risques de pertes en mer. L'étude des documents d'archives trouve une application dans l'évaluation du potentiel archéologique sous-marin de la Guadeloupe. Celui-ci est évalué à une fourchette entre 50 et 120 sites d'épaves. La lecture critique des sources propose par ailleurs des hypothèses d'identification de 5 sites sur les 15 sites d' épaves anciennes connus, permettant ainsi une vision différente de la question des risques maritimes. This Ph D explores relationships between history and underwater archaeology in order to study the martime risks in West Indies through the example of Guadeloupe. Shipwreck phenomenon is presented as a prism to analyze maritime aspect of Guadeloupe history during the time of sailing, from the end of 17th to first half of 19th century. The study is based on a archivaI analysis of administrative correspondence and surveys in marine archives and French kingdom main ports linked with West Indies. Shipwreck is defined through an quantitative study of losses : quantity, frequency, localization, chronological spread. This point of view permits to qualify the this phenomenon as serial but low regarding to the maritime activity, This fact is not a lack in order to use this event as a reading key of an American French colony, its economy and society. About 550 shipwrecks have been recorded from the end of 17th to first half of 19th century, thi represents less than 1% of maritime activity of the colony .. This phenomenon is mainly a coastal and a port event, linked with climatic hazard as hurricanes, but the study focused also on others causes . The objective is to set up a losses' typology dealing with ships types, functions, cargos, and crews. The perception of losses risks (seafaring conditions, wrecks dangers and climatic hazards) is presented in order to analyze relationships between risks and means in order to prevent them or reduce their consequences. Different projects from first hydrographical missions during 18th century to first ports building projects at the beginning of 19th century have been studied in order to establish if they answer the losses risks. http://www.theses.fr/2013AGUY0607 | Partager |
Entre terre et mer: Infrastructures littorales dans le Grand Cul de Sac Marin de la Guadeloupe Auteur(s) : Guibert, Jean-Sébastien Bigot, Franck Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Chercheur Indépendant Benoît Bérard & Catherine Losier Éditeur(s) : HAL CCSD Sidestone Press Résumé : International audience Ce projet de prospection thématique avait pour objectif de comprendre l’utilisation du littoral du Grand Cul-de-Sac Marin de la Guadeloupe à la période coloniale et de mettre en évidence une typologie des structures littorales non militaires. Des prospections ont été réalisées sur 23 sites préalablement sélectionnés au cours de recherches documentaires (archives, cartes anciennes et documents géographiques contemporains). Le point de départ de cette réflexion sur l’occupation du territoire du Grand Cul-de-Sac est l’analyse de la carte des Ingénieurs du Roy de 1768 et de celles de la mission de Caspari et Ploix de 1868-1870.Ces prospections ont permis de mettre en évidence 12 sites répondant à la question des interfaces littorales. Après une présentation des méthodes et des résultats mis en oeuvre dans le cadre de ce projet, cette communication a pour objectif de présenter deux études de cas pour montrer différents types d’occupation de l’espace littoral dans le Grand Cul-de-Sac Marin. Archéologie Caraïbe Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess ISBN : 978-90-8890-291-8 hal-01480957 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480957 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480957/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480957/file/Guibert%20%26%20Bigot%202014%20-%20Entre%20terre%20et%20mer.pdf | Partager |
Tourisme et socio-économie dans les espaces ruraux au Cameroun : entre survivances culturelles et mutations Auteur(s) : Jacques, Yomb Tagne Robert, Tefe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Dans un monde essentiellement mouvant et dynamique et dont les stratégies de développement sont tout aussi diverses, le monde rural ne reste pas à la traine. Les espaces ruraux qui sont par essence des lieux de survivances culturelles ont de la peine à construire des stratégies de développement par des replis identitaires dans un contexte de mondialisation et marqué particulièrement par une indigence notoire. Dans ce contexte, le tourisme qui demeure une situation de rente pour les ruraux est influencé par de profondes dynamiques exogènes. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer le lien social entre les acteurs inscrits dans le développement du tourisme en milieu rural. La problématique est soutenue par les interrogations suivantes : comment résister aux conduites modernes des touristes en milieu rural dans un contexte de mondialisation ? Les modes de vie des touristes en milieu rural sont-ils autant compatibles avec ceux des locaux ? Comment les touristes influencent-ils les modes de vie des acteurs ruraux au point d’en provoquer des innovations socio-économiques ? Le cadre théorique est essentiellement axé sur la théorie du lien social axé sur la finalité de l’échange. La méthode est qualitative, car il est question dans cette étude de ressortir les interactions entre les acteurs en présence dans la problématique du tourisme. Les résultats montrent que : a) le tourisme en milieu rural est une source de rente pour les locaux, b) il y a une innovation dans la gestion des temps traditionnelles, c) les sources de revenus ne sont plus seulement issues de la production agricoles, mais aussi des services, d) les modes de vie des ruraux sont profondément modifiés par les dynamiques portées par les touristes. In a changing world whose development strategies are diverse, the rural world is not left behind. Rural areas that essentially represent cultural resilience sites are challenged in building development strategies in a globalized world characterized by notorious poverty. In this context tourism, which remains an economic rent for rural, is influenced by exogenous conditions. This paper aims to analyze the social bond between the players enrolled in the development of rural tourism. The analytic process is supported by the following questions: How to resist the modern behaviour of rural tourists in a globalization context? Are the lifestyles of rural tourists compatible with locals? How do tourists influence the lifestyle of rural stakeholders to the point of causing socio-economic innovations? The theoretical framework focuses mainly on the theory of social ties focusing on the purpose of exchange. The method is qualitative, as this study highlights the interactions between the stakeholders. The results show that: a) Rural tourism is a source of income for locals; b) there is an innovation in managing traditional time; c) sources of income are not only from agricultural production but also from services; d) rural lifestyles are profoundly changed by the dynamic brought by tourists. Cameroun Kribi Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8820 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8820 | Partager |