Eric Pezo Auteur(s) : Pezo, Éric Mathelié-Guinlet, Patrick Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Résumé : langue créole slam Description du parcours du poète et de ses différentes œuvres. : sa vision de Haïti à travers un prix de poésie reçu au collège avec "Toile noire" puis en 1980, le prix de la BCP avec un texte "Haïti" écrit à partir de témoignages sur Haïti , Débat sur la place de la langue créole comme richesse des auteurs et des créateurs caribéens, sur la poésie. Lecture d'un passage de "Mi péyi mwen" , lecture d'un passage de sa dernière œuvre "Portraitude" 2005 qui montre le rôle du poète comme porte parole et témoin de son peuple et également homme de pouvoir. Martinique 20 fichiers:D4 | Partager |
Présentation, par Audrey Célestine, de ses livres : "Une famille française" et "La fabrique des identités" Auteur(s) : Célestine, Audrey Auteurs secondaires : Béchacq, Dimitri Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Description : Dans sa communication, Audrey Célestine, expose le bien-fondé de l'écriture de ses deux livres. En ce qui concerne « La fabrique des identités... », elle explique que l'idée est tirée de sa thèse. Celle-ci avait pour ambition de comparer les trajectoires communes de deux populations issues de migration postcoloniale : les Antillais vers la France et les Portoricains vers les Etats-Unis. Une Famille française pour sa part, est un projet personnel en tant qu'il s'agissait de décrire le parcours des ascendants de ses enfants sur trois générations en reliant leurs histoires à des problématiques liées au passé colonial, à la racialisation et à l'ascension sociale. Les sujets abordés dans les deux ouvrages sont certes différents, mais l'auteure se propose d'élucider ce qui les relie. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18259 V18259 | Partager |
Commerce néerlandais aux Antilles françaises lors de la création de la Compagnie des Indes Occidentales?: 1664 - 1665 années charnières pour le commerce néerlandais dans les Antilles Auteur(s) : Van Den Bel, Martijn Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe HARCMAR : Histoire et Archéologie Maritimes des Petites Antilles Extrait de : "Entre exclusif et contrebande, le commerce colonial aux Antilles XVIIe-début XIXe siècle" : journées d'étude, du 24 au 26 octobre 2019. Université des Antilles Description : « Tempora mutantur et Nos mutamur in illis », (Les temps changent et nous changeons avec eux). Cette citation tirée d'une lettre écrite en 1664 par Adam Erckelens, chirurgien du Sieur Nicolaas Claesz, planteur à Capesterre de Guadeloupe, résume bien l'attitude et la force des Hollandais de cette époque. Elle illustre également la situation incertaine dans laquelle ils se trouvaient à la fin de l'année 1664. En effet, 1664 - 1665, fut une période délicate pour le commerce néerlandais dans les Antilles. A partir de lettres de marchands, planteurs et commissionnaires hollandais saisies par les navires anglais, se dessinent les relations commerciales exclusives légales ou illégales des différents ports de Pays-Bas avec la zone caraïbe et notamment les Antilles françaises ; type de marchandises échangées, traite des Noirs, méthodes commerciales. Ces lettres mettent en lumière les protagonistes aussi bien en Europe que sur place. Tout ceci dans une situation politique en évolution par la volonté des autorités françaises et notamment de Colbert désireux d'éliminer les Hollandais du commerce antillais par le biais de la création de la Compagnie des Indes Occidentales. L'incertitude sur l'avenir est également due à la tension entre Pays-Bas et l'Angleterre qui aboutira à la Seconde guerre anglo-hollandaise (1665 - 1667). Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19115 V19115 | Partager |
Mémoire de mer, océan de papiers : naufrage, risque et fait maritime à la Guadeloupe (Petites Antilles) fin XVIIe - mi XIXe siècles ; Sea memory archives ocean : shipwreck, risk and maritime events in Guadeloupe(french west indies) from the end of 17th to the mid 19th century Auteur(s) : Guibert, Jean-Sébastien Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Bégot, Danielle Résumé : Cette thèse explore les relations entre histoire et archéologie sous-marine pour étudier le risque de perte en mer aux Petites Antilles à travers l' exemple de la Guadeloupe. Le phénomène du naufrage est envisagé comme un prisme pour aborder les aspects maritimes de l'histoire de la Guadeloupe à l' époque de la marine à voile, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. L' étude repose sur un dépouillement exhaustif de la correspondance administrative et des sondages ciblés dans les archives de la Marine et de quelques-uns des principaux ports du royaume de France liés aux Antilles (Nantes, Bordeaux, Le Havre, Marseille). Le naufrage est défini à travers une étude quantitative des pertes en mer : nombre, fréquence, localisation, répartition chronologique. Cette perspective conduit à qualifier le phénomène de sériel mais marginal en comparaison avec la fréquentation maritime, ce qui n' ôte pas de son intérêt en tant que clé de lecture d'une colonie française d' Amérique et de son économie et de sa société si part iculières , entre cultures d'exportation et esclavage. Environ 550 naufrages son répertoriés en archives entre la fin du XVIIe siècle et le début du XIXe siècle, ce qui représente moins de 1 % de la fréquentation maritime de la colonie. Il s' agit d'un phénomène essentiellement côtier et portuaire lié à la survenue d'événements climatiques exceptionnels (coups de vent et ouragans). Mais, ponctuellement, d'autres causes sont mises en évidence. L'objectif est de dresser une typologie des pertes en mer s'intéressant aussi bien aux différents types de navires perdus qu'à leur fonction , leur cargaison et leur équipage. La question de la perception des risques de pertes (conditions de navigation, dangers d'échouage, aléas climatiques) est envisagée pour analyser les relations entre risques et les moyens mis en oeuvre pour en réduire l'impact. Les différentes pistes allant des premières missions à caractère hydrographique au XVIIIe siècle, aux premiers aménagements portuaires au XIXe siècle, sont étudiées pour voir si elles répondent aux risques de pertes en mer. L'étude des documents d'archives trouve une application dans l'évaluation du potentiel archéologique sous-marin de la Guadeloupe. Celui-ci est évalué à une fourchette entre 50 et 120 sites d'épaves. La lecture critique des sources propose par ailleurs des hypothèses d'identification de 5 sites sur les 15 sites d' épaves anciennes connus, permettant ainsi une vision différente de la question des risques maritimes. This Ph D explores relationships between history and underwater archaeology in order to study the martime risks in West Indies through the example of Guadeloupe. Shipwreck phenomenon is presented as a prism to analyze maritime aspect of Guadeloupe history during the time of sailing, from the end of 17th to first half of 19th century. The study is based on a archivaI analysis of administrative correspondence and surveys in marine archives and French kingdom main ports linked with West Indies. Shipwreck is defined through an quantitative study of losses : quantity, frequency, localization, chronological spread. This point of view permits to qualify the this phenomenon as serial but low regarding to the maritime activity, This fact is not a lack in order to use this event as a reading key of an American French colony, its economy and society. About 550 shipwrecks have been recorded from the end of 17th to first half of 19th century, thi represents less than 1% of maritime activity of the colony .. This phenomenon is mainly a coastal and a port event, linked with climatic hazard as hurricanes, but the study focused also on others causes . The objective is to set up a losses' typology dealing with ships types, functions, cargos, and crews. The perception of losses risks (seafaring conditions, wrecks dangers and climatic hazards) is presented in order to analyze relationships between risks and means in order to prevent them or reduce their consequences. Different projects from first hydrographical missions during 18th century to first ports building projects at the beginning of 19th century have been studied in order to establish if they answer the losses risks. http://www.theses.fr/2013AGUY0607 | Partager |
Les mouvements sociaux en Martinique dans les années 1960 et la réaction des pouvoirs publics Auteur(s) : Jalabert, Laurent Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le conflit social aux Antilles en 2009 a été très médiatisé en métropole où il est apparu exceptionnel, première épreuve dans le champ social susceptible de faire vaciller l’autorité d’un gouvernement jusqu’alors inflexible dans ce domaine. Au regard de l’historien, le conflit social antillais n’a rien de bien neuf. Il se glisse dans une histoire du mouvement social antillais qui reste encore un champ bien peu traité par l’histoire la plus contemporaine. Un rapide retour en arrière sur deux conflits sociaux majeurs, en 1959 et 1961, permet de resituer l’impact des pulsions sociales sur les politiques françaises pour l’outre-mer. Le regard de l’historien ici porté vient nuancer le caractère « exceptionnel » du moment 2009 et rappelle que les sorties de crise trouvées en 2009 rappellent étrangement celles retenues un demi-siècle plus tôt ! Social conflict in the West Indies in 2009 was highly publicized in France where it seemed exceptional, as a first event in the social field likely to shake the authority of a government previously inflexible in this area. In view of the historian, social conflict Caribbean has nothing new. He slips into a West Indian social history of the movement which is still a field little studied by the more contemporary history. A quick look back at two major social conflicts in 1959 and 1961 can relocate the impact of the social instincts of the French policy for overseas. The eye of the historian here has brought nuance to the "exceptional" at the time and recalls that out of the crisis in 2009 found strangely reminiscent of those used half a century ago! Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4881 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4881 | Partager |
Leviers des mouvements sociaux parallèles au vote de la loi « Mariage pour tous » en Martinique : mobilisation des ressources et processus de cadrage Auteur(s) : Chonville, Nadia Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Dès l’annonce du projet de loi portant sur le Mariage pour tous en septembre 2012, de nombreux chrétiens martiniquais se sont mobilisés contre une réforme, qui portait à leurs yeux, atteinte à leurs convictions religieuses. Avec ce cadre d’action spirituel, ils ont rassemblé de nombreux sympathisants. Dans une société très croyante, la légitimité sociale des conservateurs leur a permis de rassembler des ressources matérielles et humaines stratégiques qui ont renforcé l’attractivité du mouvement. Pendant la période de mobilisation, certains opposants à la loi Taubira ont proféré dans les médias des propos violents et dégradants envers les homosexuels qui ont encouragé des militants de la diversité sexuelle à se mobiliser contre l’homophobie. Dans un contexte antillais plutôt hostile à l’homosexualité, ce cadre d’action n’a pas reçu autant de soutien social et politique que celui des conservateurs, rendant impossible la mobilisation des ressources nécessaires à rassembler en masse des militants contre l’homophobie. Desde el anuncio del proyecto de ley « Matrimonio para todos » en septiembre 2012, numerosos cristianos martiniquenos protestaron contra una reforma opuesta según ellos a sus convicciones religiosas. Con ese campo de action espiritual, numerosas personas compartieron su protesta. En una sociedad muy religiosa, la legitimidad social de los conservadores les permitió movilizar recursos materiales y humanos estratégicos que incrementaron la importancia del movimiento. Durante el periodo de protesta, algunos oponentes a la Ley Taubira hicieron discursos violentes y degradantes a propósito de los homosexuales, lo cual aliento los militantes de la diversidad sexual a protestar en contra de la homofobia. En un contexto antillano hostil a la homosexualidad, ese campo de acción no recibió tanto apoyo social y politico como los conservadores, lo que volvió imposible la movilización de los recursos necesarios para juntar numerosos militantes contra la homofobia. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7141 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7141 | Partager |
Catalogue descriptif des poissons vénéneux du banc de Saint Barthelemy (Antilles françaises) Auteur(s) : Morice, Jean Éditeur(s) : ISTPM Résumé : The Caribean Sea ichthyofauna, like that of all tropical and subtropical seas, contains venomous fishes some of which can cause certain forms of ichthyosarcotoxism.The first people to notice, at their expense, the existence of these dangerous animals in the waters of the West Indies were the conquistadores who settled in Haïti and Cuba after Christopher COLOMBUS. As these men were not well provided by fresh supplies from their far away home-as related by many chroniclers-they had to live on local food resources. Originally, terrestrial fauna, in these islands, was very lacking as far as big mammals go, and birds bigger than a pigeon were rare. As a consequence, Spanish sailors and soldiers ate mostly seafood, fish, crustaceans and molluscs that abounded in the clear waters of the Caribean shores. (The introduction of European mammals: bovines, ovines, caprines and porcines, but also poultry, only happened many years later-cattle raising only developed when the conquistadores were well settled and land had been divided-initial protid production was not sufficient to cover the Spaniards' needs.... La faune ichthyologique de la Mer des Antilles, comme celle de toutes les mers des regions tropicales et subtropicales, contient des poissons vénéneux, causes de certaines formes d'ichthyosarcotoxisme. Les premiers qui s'aperçurent, à leurs dépens, de l'existence de ces animaux dangereux dans les eaux des Indes occidentales furent les conquistadores qui s'installèrent en Haïti et à Cuba après les découvertes de Christophe COLOMB et de ses lieutenants. Ces hommes, souvent fort mal ravitaillés par leur trop lointaine métropole -tous les chroniqueurs de l'époque en font foi -furent obligés d'utiliser les ressources alimentaires locales. Comme à l'origine, la faune terrestre des îles était très pauvre en grands mammifères et que les oiseaux plus volumineux qu'un ramier étaient rares, les soldats et les marins espagnols consommèrent surtout les fruits de la mer : poissons, crustacés et mollusques qui abondaient dans les eaux claires des rivages antillais. (L'introduction des mammifères européens: bovins, ovins, caprins et porcins, comme des oiseaux de basse-cour, fut relativement tardive; l'élevage ne se développa que lorsque les conquérants de l'Eldorado furent installés et que la terre fut partagée; la production initiale de protides était très nettement insuffisante pour couvrir les besoins des Espagnols.) L'un des animaux les plus faciles à capturer était -et l'est encore -le-« burgo », Linona pica L., gros gastéropode de la famille des Trochidés qu'il suffisait de récolter à la main sur les récifs coralliens ou les rochers qui bordaient les plages; l'abondance de la distribution de ce gros bigorneau est encore telle à l'heure actuelle qu'il forme une ressource permanente appréciée; dans certaines petites îles très mal ravitaillées: Los Hermanos et La Blanquilla dans les Antilles vénézuéliennes; Saint-Barthélémy, La Désirade, dans les Antilles françaises, etc., où le « burgo » constitue une partie importante de la ration alimentaire. Il arrivait à Cuba, que sa consommation soit la cause d'accidents gastro-intestinaux et neuraux qui furent groupés par les Espagnols sous le nom de "ciguatera", le mollusque lui-même étant appelé "cigua", (II faut noter que les « burgos » récoltés sur certains îlots et récifs de la côte méridionale de Saint-Barthélemy sont la cause de troubles analogues à ceux qui furent décrits par les chroniqueurs des XVe et XVIe siècles) Le vocable s'est étendu ensuite, dans le langage populaire, aux troubles digestifs et aux troubles neuraux ressentis après l'ingestion de différentes espèces de poissons vénéneux, espèces qui se révélèrent malheureusement relativement nombreuses dans les eaux des Grandes Antilles, Le auteurs anciens, repris par COUTIÈRE dans sa thèse (1899) décrivent également des cas d'intoxications graves depuis le début de l'occupation des Petites Antilles par les Européens, intoxications attribuées pour la plupart aux barracudas, aux balistes, aux murènes, à certains clupes, aux carangues comme à un certain nombre d'espèces de « poissons rouges ». Les naturalistes modernes, d'ARCISZ (1950) à RANDALL (1958), donnent la liste scientifique des espèces incriminables dans la Mer des Antilles. Il n'existe actuellement aucun manuel en langue française permettant la détermination des poissons marins et des espèces dulçaquicoles des Petites Antilles, Le naturaliste est obligé, pour identifier les poissons, de recourir à des ouvrages américains ou hollandais, ou encore à des monographies toutes rédigées en langue anglaise. Ces livres, à de très rares exceptions près, sont anciens et difficiles à trouver en librairie étant presque tous épuisés ou rares. La publication que nous présentons ici n'a pas la prétention de pallier l'inexistence de documents en langue française sur l'ensemble de la faune ichthyologique antillaise; elle n'a pour but que de fournir au personnel chargé du contrôle du conditionnement et des marchés, aux armateurs à la pêche désireux de se renseigner sur les possibilités locales, comme à quelques esprits curieux, une documentation suffisante et illustrée, pour permettre une identification sûre et rapide des espèces dangereuses. Cette étude est née d'un besoin précis : les pêcheurs des Antilles françaises, maintenant guidés par une assistance technique qui reprend élémentairement les bases de la profession, se sont heurtés très rapidement au fait suivant : il était nécessaire de créer un conditionnement des produits de la pêche car quelques espèces de poissons commerciaux, saines dans certaines régions, sont vénéneuses dans d'autres, géographiquement toutes voisines, et doivent être éliminées du marché. Pour cela il fallait établir avec précision quelles espèces pouvaient être dangereuses, et donner aux pêcheurs, aux marchands et au public l'image exacte des formes incriminables. Si une espèce donnée peut contenir des individus vénéneux, tous les individus de cette espèce ne sont pas dangereux et des spécimens de la même espèce incriminables en un point ne le seront pas dans d'autres lieux de pêche. POEY (1866) a écrit: « ... il n'y a pas un poisson suspect sur dix mille... » Cela est sans doute vrai si l'on envisage le stock constitué par une espèce, mais ne l'est plus si l'on considère les concentrations géographiques. A travers l'expérience que nous avons acquise à Saint-Barthélemy, nous pouvons affirmer avec certitude que les poissons vénéneux sont bien groupés en isolats cernés par des frontières géographiques précises. De plus il apparaît très nettement que les poissons âgés, donc ayant atteint un certain poids, sont seuls responsables des accidents ciguatériques les plus graves. Le fait que l'ichthyologiste cubain POEY, 1866, ait imposé l'interdiction des poissons pesant plus de trois livres dans les espèces suspectes sur le marché de La Havane est très significatif. Un fait statistique observé à Saint-Barthélemy vient corroborer les notions précédemment énoncées. Un certain nombre de canots de pêche à la ligne à main, travaillant à l'accore méridional du banc de Saint-Martin, capturait surtout des « oreilles noires » (Lufianus buccanella (c. et V.), 1828) et des « vivaneaux » (L. vivanus (c. et V.), 1828) ; le poids des poissons vidés acceptés par le service de contrôle de la coopérative des pêcheurs de Gustavia avait été fixé à 1 500 g; des poissons de poids bien supérieurs à ce plafond ayant été acceptés par le conditionnement en janvier et février 1963, toute une série d'intoxications graves de type ciguatérique se produisit à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre de La Guadeloupe, lieux principaux de consommation du poisson capturé sur le banc de Saint-Martin. Le poids des poissons vidés exportables ayant été ramené à 1 500 g. les intoxications cessèrent. Il reste à étudier l'étiologie de la «ciguatera », forme la plus commune d'ichthyosarcotoxisme notée aux Antilles. L'accumulation des observations et des notes prises à propos des cas observés à Saint-Barthélemy, à La Guadeloupe, comme à La Martinique (1950) ainsi que les dissections effectuées sur les poissons capturés par les pêcheurs de Saint-Barthélemy nous permettront peut-être de conclure bientôt à ce sujet. Enfin. il faudra trouver le test biochimique simple et précis permettant de déterminer rapidement si un poisson considéré comme « redouteux» est vénéneux ou non. (Les poissons incriminables sont désignés sous le nom de poissons «redouteux» dans le patois de Saint-Barthélemy; la « ciguatera » est nommée « mal poisson ».) Les appellations vernaculaires créoles des espèces vénéneuses ont été établies à partir des notes prises depuis 1950. Cette liste est loin d'être exhaustive car il n'y a pas de domaine plus ingrat que la synonymie vernaculaire. Les appellations américaines, britanniques et hollandaises ont été prises dans les ouvrages publiés d'une part par le Fish and Wildlife Service (laboratoire de Biologie marine de Miami), et d'autre part par la Commission des Caraïbes. Kent House, à La Trinidad. 1959. relayée ensuite par le Secrétariat central de l'Organisation des Caraïbes, 1961. Hato Rey. Porto-Rico. Enfin. nous avons pu établir l'équivalence vernaculaire des noms de poissons utilisés à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin grâce à l'aimable collaboration du Dr PETIT, chef de l'hôpital de Marigot à Saint-Martin. Les bases de la systématique que nous avons utilisées, pour replacer les espèces décrites dans un cadre cohérent. sont celles qui sont exposées par BERTIN et ARAMBOURG (1958) dans le troisième fascicule du tome treize du Traité de Zoologie publié sous la direction du Pr P. GRASSÉ: nous y avons fait de larges emprunts. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1965-03 , Vol. 29 , N. 1 , P. 1-130 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1965/publication-4004.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4004/ | Partager |
La transmission du patrimoine médicinal créole : problématique, pertinence et évaluation d’un savoir traditionnel ; The transmission of the creole medicinal heritage : Problem, relevance and estimate of a certain traditional knowledge Auteur(s) : Concy, Huguette Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Bélaise, Max Résumé : En occupant un espace social privilégié, la médecine traditionnelle et les diverses pratiques qui y sont liées, sont de moins en moins marginalisées, de plus en plus admises comme ressources et la société leur devient du même coup permissive. La tolérance sociale est relativement forte ». Cette lecture de la situation de la médecine traditionnelle et de sa réception dans la société est celle de l’anthropologue et médecine martiniquais M. Yoyo. Elle évoque la réalité de la médecine créole dans l’espace antillais et dit l’intérêt que lui portent ceux qui en font usage.L’objectif de cette recherche est de poser la question de la transmission du savoir médicinal en contexte martiniquais : transmission des tradipraticiens vers les profanes ; transmission entre professionnels de cette médecine. Autrement dit comment se fait l’apprentissage si apprentissage il y a, de ce savoir traditionnel, jalousement gardé par ceux qui l’exercent ? La dimension magico-religieuse de ce savoir influe-t-elle sur sa transmission ? Quel est le rôle de la famille dans l’éducation et la transmission de ces pratiques ? Quelle est la connaissance profane accessible à tous et que détiennent certaines familles ? Celle-ci répond-elle aux attentes de la médecine traditionnelle et comment les familles procèdent-elles à sa transmission ? Quelle contribution l’institution scolaire apporte-t-elle à la sauvegarde de ce patrimoine ? Ce questionnement nous amène à nous interroger sur les pratiques en matière de médecine des Martiniquais et à considérer la coexistence entre savoir traditionnel et savoir rationnel dit moderne.On ne peut faire l’économie de ces analyses si on veut appréhender de façon objective le problème de la transmission de la médecine créole, de sa sauvegarde par – et pour – les générations montantes, en raison de l’aspect mémoriel de cette pratique thérapeutique mais également en raison de son efficacité et du potentiel important qu’elle représente pour la santé dans les années qui viennent. By occupying a privileged social space, traditional medicine and the diverses practices related to the field are less and less marginalized, more and more accepted as resources, thus society is gradually becoming more tolerant towards those practices. The social tolerance is relatively strong”. This perception of the present situation of traditional medicine and of its reception in society is proposed by M. Yoyo, French anthropologist and physician from Martinique. It speaks of the reality of traditional medicine in the west Indians context and highlights the positive affects on those who make use of it. The objective of this research is to explore the question of the transmission of medicinal knowledge within the confines of Martinique: transmission by traditionalists towards nonprofessionals as well as transmission among professionals in the fields of medicine. In other words, what learning, if any, still exists of this traditional knowledge faithfully kept by those practiced it? To what extent does the magical-religious experience influence the transmission of this knowledge? What is the role of the family in the education and the transmission of those practices? How much of this profane knowledge is accessible to all and to what extent is it practiced by families? Does the latter respond to the demands of traditional medicine? How do families proceed with the process of transmission. What contribution does the school make towards preserving this tradition ? The above questions provoke reflection on the medicinal practices of the people of Martinique and of the possible coexistence of traditional knowledge and modern or rational knowledge. These questions are inevitable if we want to progress with objectivity in the transmission of Creole medicine and of its preservation for future generations, as a form of safeguarding the memory of this therapeutic practice. However, they also help to focus on the level of its effectiveness and the potential importance that it represents in ensuring a healthy environment in the coming years. http://www.theses.fr/2015AGUY0865/document | Partager |