Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Teresita Martinez's Contribution to Nineteenth-Century Historiography ; Teresita Martinez's Contribution to Nineteenth-Century Historiography ; Teresita Martinez's Contribution to Nineteenth-Century Historiography Auteur(s) : Pico, Fernando Pico, Fernando Pico, Fernando Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians ACH : Association of Caribbean Historians ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Résumé : "Dans "Capitalism in Colonial Puerto Rico : Central San Vicente in the Late Nineteenth Century", Teresita Martinez fait la représentation des savoirs technologiques et administratifs à Puerto Rico, avant l'invasion des Etats-Unis de 1898. Elle s'attache également à démontrer les défis et limites d'une telle entreprise. Dans "Shaping the Discourse on Space : Charity and its Wards in 19th Century San Juan, Puerto Rico", elle signale son intérêt pour la nouvelle histoire culturelle des années 90 et ouvre un débat sur les discours de la modernité et de bienfaisance publique. Elle a également publié un ouvrage sur le citoyen et l'identité nationale à la République Dominicaine." "Dans "Capitalism in Colonial Puerto Rico : Central San Vicente in the Late Nineteenth Century", Teresita Martinez fait la représentation des savoirs technologiques et administratifs à Puerto Rico, avant l'invasion des Etats-Unis de 1898. Elle s'attache également à démontrer les défis et limites d'une telle entreprise. Dans "Shaping the Discourse on Space : Charity and its Wards in 19th Century San Juan, Puerto Rico", elle signale son intérêt pour la nouvelle histoire culturelle des années 90 et ouvre un débat sur les discours de la modernité et de bienfaisance publique. Elle a également publié un ouvrage sur le citoyen et l'identité nationale à la République Dominicaine." Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14263 V14263 V14263 V14263 | Partager |
Philanthropia et construction d'une citoyenneté esclave dans le stoïcisme antique Auteur(s) : Collin, Franck Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CAGI : Centre d'Analyse Géopolitique et Internationale CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Mémorial ACTe Extrait de : "Les résistances politiques à l'esclavage dans l'espace colonial français (1750-1850) : essai de théorisation (définitions, typologies, comparaisons)" : grand séminaire d'histoire des outre-mers, du 3 au 8 février 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : M. Collin nous propose une approche philosophique sur l'esclavage dans l'antiquité. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15045 V15045 | Partager |
The eco-citizen youth in the digital age The legal challenges of participatory engagement ; La jeunesse éco-citoyenne à l’heure du numérique Les enjeux juridiques de l’engagement participatif Auteur(s) : Vieira, Julien Auteurs secondaires : Centre d’Étude et de Recherche sur le Droit Administratif et la Réforme de l’État (CERDARE) ; Université de Bordeaux (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience This text in legal and sociological scope proposes to focus on the rights of young citizens in the development of norms and urban and environmental projects. For this purpose, the mental capacities due to age of the individual should not be forgotten. This article also attempts to provide some insights on the mechanisms implemented and particularly the added value provided by the use of ICT in the context of democratization. Ce texte à portée juridico-sociologique propose de se concentrer sur les droits du jeune citoyen en matière d’élaboration des normes et des projets urbains et environnementaux. A cet effet, il convient de ne pas oublier les capacités mentales dues à l’âge de chaque individu. Cet article tente également de fournir quelques éclairages sur les dispositifs mis en oeuvre et plus particulièrement la plus-value apportée par l’utilisation des TIC dans ce contexte de démocratisation. Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle : Intelligence collective, Développement durable, Interculturalité, Transfert de connaissances Schoelcher, France hal-01258204 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258204 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258204/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01258204/file/Julien%20VIEIRA.pdf | Partager |
Discours prononcé par les hommes de couleur, à la barre de l'Assemblée nationale, le 30 mars 1792 Année de publication : Éditeur(s) : [Paris] : Imprimerie nationale Siècle(s) traité(s) : 18 Droits : Domaine public Provenance : Communauté d'agglomération de La Rochelle. Médiathèque Michel-Crépeau Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/MMC16092-21 MMC16092-21 | Partager |
Discrimination en raison du handicap Auteur(s) : Montagne, Marlène Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "Lutte contre les discriminations dans l'éducation" : journée d'étude, le 4 juin 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Dix ans après la promulgation en France de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées touchant à toutes les sphères de la vie, les évolutions sont visibles. Concernant le domaine scolaire le nombre d'élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a plus que doublé, proche de 260 000 élèves à la rentrée 2014. L'objectif d'une école inclusive permettant à chaque élève, quels que soient ses besoins éducatifs particuliers, de bénéficier d'un parcours scolaire non restrictif, à chaque famille d'exercer ses droits à participation sociale est clairement affiché. Au-delà des données quantitatives de scolarisation non discutables ce sont les conditions, la réalité de la participation de familles dans la scolarisation de leur enfant en situation de handicap que nous choisissons d'interroger, plus particulièrement dans le second degré. L'observation de réunions d'équipe de suivi de scolarisation réunissant plusieurs professionnels agissant dans le parcours scolaire d'un élève et sa famille a permis de faire émerger des inégalités et un phénomène de « filiarisation » de ces parcours scolaires. La notion de projet de vie présente dans la loi est ainsi interrogée au regard des ressources mobilisables et mobilisées par les familles pour être des sujets agissants dans le parcours scolaire de leur enfant. L'inégale capacité des familles à prendre part aux décisions d'orientation remet en question l'idéal d'égalité républicain, les inégalités sociales entravent la participation pleine et éclairée des familles. Les moins « outillées » pour exercer leurs droits sont reléguées dans une position liminale, ni exclues ni pleinement participantes, elles sont alors objet de prescriptions. La construction et la pertinence de ces prescriptions sera l'autre axe interrogé au regard des observations effectuées, à travers quelques figures professionnelles remarquables. L'ensemble s'inscrivant dans une approche sociologique des inégalités à l'école et questionnant l'existence « d'une boîte de cristal à l'intérieur de laquelle les murs de verre laissent discerner le large spectre des biens disponibles et de vies possibles sans pouvoir les saisir et les vivre » (Zaffran, 2015). Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15185 V15185 | Partager Voir aussi Handicap Incapacité sociale Discrimination à l'école Discrimination Ecole Ecole inclusive Télécharger |
La déclaration des droits de l'homme et du citoyen, mise à la portée de tout le monde, et comparée avec les vrais principes de toute Société Auteur(s) : Morel de Vindé, Charles-Gilbert Terray (1759-1842 ; vicomte de) Année de publication : Éditeur(s) : Angers : Imprimerie de Pavie Siècle(s) traité(s) : 18 Droits : Domaine public Provenance : Communauté d'agglomération de La Rochelle. Médiathèque Michel-Crépeau Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/MMC16100-1 MMC16100-1 | Partager |
Notes pour l'étude de la question de l'intégration politique des descendants d'Indiens en Guadeloupe au cours de la première moitié du XXe siècle Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Bulletin de la société d'histoire de la Guadeloupe hal-01617725 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01617725 | Partager |
De l'état d'esclave à " l'état de citoyen ". Modalités du passage de l'esclavage à la citoyenneté aux Antilles françaises sous la Seconde République (1848-1850) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Société française d'histoire d'outre-mer Résumé : International audience ISSN: 1631-0438 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01615134 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01615134 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01615134/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01615134/file/De%20l%27%C3%A9tat%20d%27esclave%20%C3%A0%20l%27%C3%A9tat%20de%20citoyen.pdf DOI : 10.3406/outre.2003.4014 | Partager |
Liberté et oppression dans les discours des féministes guadeloupéennes (1912-1918) Auteur(s) : Palmiste, Clara Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "De l'usage de la liberté à l'oppression" : 1ère journée d'étude pluridisciplinaire, le 31 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Comment la perception de la liberté ou de l'oppression est-elle liée à des expériences humaines, plurielles, des féministes guadeloupéennes du début du XXe siècle? Clara Palmiste nous propose une étude sur l'accession des femmes des Antilles françaises à la citoyenneté. Comment des guadeloupéennes inscrivent leurs revendications pour le droit de vote dans le prolongement des luttes émancipatrices contre l'esclavage? Une analyse réalisée à travers le journal guadeloupéen: "l'Echo de Pointe-à-Pitre", premier journal féministe des colonies françaises d'Amérique. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11007 V11007 | Partager |
Small Island States: Vulnerable, Resilient, Doggedly Perseverant or Cleverly Opportunistic? Auteur(s) : Baldacchino, Godfrey Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : While ever facing risks and vulnerabilities, small island states continue impress with a wily and adroit commercialisation of imaginative ‘resources’: these include discrete tax shelters, citizenship, internet domains, philately, generic drugs, place-branded goods and geostrategic services (including tourism). However, the option to migrate is increasingly fraught by the regulations of the receiving countries, wary of heightened security concerns, stagnating economies and rising xenophobia. Comparisons with subnational island jurisdictions, which treasure their autonomy but are not interested in full sovereignty, are instructive. Plus que jamais exposés aux risques et vulnérabilités, les petits États insulaires continuent d'impressionner par leur commercialisation rusée et habile de « ressources » imaginatives: il s'agit notamment de discrets abris fiscaux, de citoyenneté, de domaines Internet, de médicaments génériques, de produits de marque et services géostratégiques (incluant le tourisme). Toutefois, la possibilité de migrer de plus en plus difficile face aux réglementations des pays d'accueil d’une méfiance accrue en matière de sécurité, de stagnation économique et de montée de la xénophobie. Les comparaisons avec les provinces et territoires insulaires infranationales, qui chérissent leur autonomie mais ne sont pas intéressés par une pleine souveraineté, sont instructifs. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6984 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6984 | Partager |
La mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe : analyse de la situation, enjeux, propositions ; Martinican’s Vocational Mobility in Caribbean : situation Analysis, Issues and Proposals Auteur(s) : Boniface, Philippe Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Résumé : A l’aube du XXIème siècle, l’enjeu pour la Martinique est de construire un modèle de développement endogène qui nécessite son intégration dans la Caraïbe. Un consensus existe pour cette orientation, tant au niveau des acteurs économiques que des gouvernances locales et nationales. Mais qu’en pense la population ? Sur le plan diplomatique, cette orientation se concrétise par une adhésion progressive de la Martinique aux différentes organisations communautaires caribéennes en qualité de membre à part entière. Toutes ces avancées s’opèrent dans un contexte socio-économique qui se caractérise pour la Martinique par une population en voie de vieillissement, un chômage structurel et un départ du territoire des jeunes diplômés. Dans cette perspective, le développement des échanges avec la Caraïbe va induire des flux matériels et immatériels, et pour les Martiniquais, des perspectives d’insertion professionnelle dans des pays de la Caraïbe qui ont des taux de chômage plus cléments. Ces éléments de contexte interrogent l’évolution de la société Martiniquaise dans un nouveau paysage international, qui va au-delà des accords politiques et diplomatiques, car il va induire des rencontres entre individus de culture et de pratiques professionnelles différentes, directement ou indirectement, matérialisées ou dématérialisées. Cette étude s’intéresse au point de vue des individus, au regard qu’ils portent sur ce qu’il convient de considérer comme un projet de société et aux moyens qu’ils ont d’y contribuer. Elle s’inscrit dans la perspective du développement de la mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe et elle fait des propositions sur les conditions de sa mise en œuvre. Elle interroge l’environnement dans lequel s’opèrent aujourd’hui les projets de mobilité professionnelle à l’international des Martiniquais et les représentations sociales qui sont en marche dans ce nouveau paradigme. Comment le Martiniquais peut-il devenir un citoyen caribéen sur un marché du travail élargi aux pays du bassin caribéen ? At the turn of the century, the challenge for Martinique is to build a model of endogenous development that requires its integration in the Caribbean. There is consensus for this approach, both in terms of economic actors as local and national governance. But what the people think? On the diplomatic front, this orientation is reflected by a gradual accession of Martinique to different Caribbean community organizations as a full member. All these developments are taking place in a socioeconomic context characterized for Martinique by a population in the process of aging, structural unemployment, and a departure from the territory of graduates. In this perspective, the development of trade with the Caribbean will induce the material and immaterial flows and for Martinique, perspectives employability in Caribbean countries with more lenient unemployment. These contextual elements questioning the evolution of Martinican society in a new international landscape that goes beyond political and diplomatic agreements, as it will lead to encounters between individuals of different cultures and business practices, directly or indirectly, materialized or dematerialized. This study focuses on the perspective of individuals and the way they look at what should be regarded as a social project and how they contribute. It is part of a perspective of the development of professional mobility of Martinique in the Caribbean and on the conditions for its implementation. She questions the environment in which today operate occupational mobility projects internationally Martinicans and social representations that are running in this new paradigm. How can the Caribbean Martinique become a citizen on the broader labor market to the countries of the Caribbean basin? http://www.theses.fr/2015AGUY0845/document | Partager |
La mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe : Analyse de la situation, enjeux, propositions ; Martinican's Vocationale Mobility in Caribbean : Situation Analysis, Issues and Proposals Auteur(s) : Boniface, Philippe Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Résumé : A l’aube du XXIème siècle, l’enjeu pour la Martinique est de construire un modèle de développement endogène qui nécessite son intégration dans la Caraïbe. Un consensus existe pour cette orientation, tant au niveau des acteurs économiques que des gouvernances locales et nationales. Mais qu’en pense la population ? Sur le plan diplomatique, cette orientation se concrétise par une adhésion progressive de la Martinique aux différentes organisations communautaires caribéennes en qualité de membre à part entière. Toutes ces avancées s’opèrent dans un contexte socio-économique qui se caractérise pour la Martinique par une population en voie de vieillissement, un chômage structurel et un départ du territoire des jeunes diplômés. Dans cette perspective, le développement des échanges avec la Caraïbe va induire des flux matériels et immatériels, et pour les Martiniquais, des perspectives d’insertion professionnelle dans des pays de la Caraïbe qui ont des taux de chômage plus cléments. Ces éléments de contexte interrogent l’évolution de la société Martiniquaise dans un nouveau paysage international, qui va au-delà des accords politiques et diplomatiques, car il va induire des rencontres entre individus de culture et de pratiques professionnelles différentes, directement ou indirectement, matérialisées ou dématérialisées. Cette étude s’intéresse au point de vue des individus, au regard qu’ils portent sur ce qu’il convient de considérer comme un projet de société et aux moyens qu’ils ont d’y contribuer. Elle s’inscrit dans la perspective du développement de la mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe et elle fait des propositions sur les conditions de sa mise en œuvre. Elle interroge l’environnement dans lequel s’opèrent aujourd’hui les projets de mobilité professionnelle à l’international des Martiniquais et les représentations sociales qui sont en marche dans ce nouveau paradigme. Comment le Martiniquais peut-il devenir un citoyen caribéen sur un marché du travail élargi aux pays du bassin caribéen ? At the turn of the century, the challenge for Martinique is to build a model of endogenous development that requires its integration in the Caribbean. There is consensus for this approach, both in terms of economic actors as local and national governance. But what the people think? On the diplomatic front, this orientation is reflected by a gradual accession of Martinique to different Caribbean community organizations as a full member. All these developments are taking place in a socioeconomic context characterized for Martinique by a population in the process of aging, structural unemployment, and a departure from the territory of graduates. In this perspective, the development of trade with the Caribbean will induce the material and immaterial flows and for Martinique, perspectives employability in Caribbean countries with more lenient unemployment. These contextual elements questioning the evolution of Martinican society in a new international landscape that goes beyond political and diplomatic agreements, as it will lead to encounters between individuals of different cultures and business practices, directly or indirectly, materialized or dematerialized. This study focuses on the perspective of individuals and the way they look at what should be regarded as a social project and how they contribute. It is part of a perspective of the development of professional mobility of Martinique in the Caribbean and on the conditions for its implementation. She questions the environment in which today operate occupational mobility projects internationally Martinicans and social representations that are running in this new paradigm. How can the Caribbean Martinique become a citizen on the broader labor market to the countries of the Caribbean basin? http://www.theses.fr/2015AGUY0910/document | Partager |