Diversité et différentiation génétiques des populations de tortues vertes (Chelonia mydas) dans les sites de ponte et d'alimentation du sud-ouest de l'océan Indien : application aux stratégies de conservation de l'espèce Auteur(s) : Taquet, Coralie Éditeur(s) : Université de la Réunion Résumé : The green turtle (Chelonia mydas) is an emblematic species of marine life. However, nowadays it is subject to many threats (poaching, by-catch). Even if there is deep growing measures for its protection, the green turtle still is an endangered species and it is listed in Appendix I of Washington Convention (CITES). In order to elaborate efficient conservation and management plans, perfect knowledge of green turtle biology, but also of its population structure and their characteristics, are needed. In this thesis, we have assessed genetic structure of green turtle populations in the South-Western Indian Ocean by using genetic tools. In all, 1551 tissue samples have been collected from our study zone and from our control site French Polynesia (37 samples). All kinds if individuals were sampled (except males in reproductive phase) from 15 sampling sites including nesting, foraging, and immature development site. We used both control region of mitochondrial DNA and 6 microsatellite loci to better infer maternal and paternal lineages. We identified 29 haplotypes in the South-Western Indian Ocean. They are distributed in 3 independent and highly divergent clades, including one composed with haplotypes from Atlantic Ocean. For 7 of these haplotypes, it was the first time they were detected in the study zone. Fifteen haplotypes were previously undescribed, distributed in all the 3 clades. These new haplotypes seem to be specific to the South-Western Indian Ocean, which is then an original zone. Besides, we found a high allelic richness. These results show the South-western Indian Ocean is rich and very diversified. This region plays an important role in the global diversity of the species. The South-Western Indian Ocean is one of the two contact zones presently known between the two metapopulations of green turtles (Atlantic-Mediterranean and Indo-Pacific). This contact induces a genetic cline based on CM8 (Atlantic) and C3 (Indo-Pacific) haplotype frequencies. Analysis of the microsatellite differentiation between individuals provides evidence of genetic exchanges between the two metapopulations in the region. The South-Western Indian Ocean participates to green turtle global genetic mixing. Studying the influence of several intrinsic and extrinsic factors on population structuring provides useful information for management plan elaboration. We found no significant difference between genetic structures of foraging females and males, contrary to immature turtles which seem to be organised in 'regional pools'. This organisation could be due to both immature natal homing and influence of oceanic currents. High mitochondrial differentiation of nesting females and low global microsatellite differentiation of our samples indicate male-mediated gene flow among populations of the study zone. The genetic composition of a sampling site presents no significant variation along the year, even if we could notice some trends. Nevertheless, it can be significantly different from a year to an other one. This may result from alternation of distinct populations on the same site. We noticed different evolution in 10 or 20 years of the genetic composition depending on the sampling site. Geographic distance seems not to have significant influence on population structuring concerning microsatellite markers. Nesting females of Saziley Beach (Mayotte Island, Comoros Archipelago) present genetic divergence from females nesting in the two other sampled beaches of this island. The observed population structure shows no contradiction with the organisation of oceanic currents in the South-Western Indian Ocean. Comparing the results from the two genetic markers used, we identified 8 genetic differentiated clusters of turtles in the study zone and at least 6 distinct populations. These clusters constitute 8 potential management units (MUs) which could serve as basis in the elaboration of conservation and management plans. La tortue verte (Chelonia mydas) constitue l'un des espèces emblématiques de la vie marine, pourtant de nombreuses menaces pèsent de nos jours encore sur sa survie (braconnage, captures accidentelles). Ainsi, malgré l'essor de mesures de protection menées à travers pour sa sauvegarde, la tortue verte constitue une espèce 'en danger d'extinction' et figure dans l'Annexe I de la Convention de Washington (CITES). Afin d'élaborer des plans de gestion et de conservation qui soient efficaces, il est important d'avoir une parfaite connaissance de la biologie de la tortue verte, mais aussi de la structure de ses populations et de leurs caractéristiques. C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente étude. L'objectif de cette étude était d'acquérir des connaissances sur la structure des populations de tortues vertes dans le sud-ouest de l'océan Indien grâce à l'utilisation de l'outil génétique. Au total, 1551 échantillons de tissu ont été collectés dans la zone d'étude et dans notre site témoin la Polynésie française (37 échantillons). Toutes les catégories d'individus ont été échantillonnées (excepté les mâles en phase de reproduction) et les 15 sites d'échantillonnage comprennent à la fois des sites de ponte, d'alimentation et de développement pour les immatures. Deux types de marqueurs ont été utilisés : la région contrôle de l'ADN mitochondrial et 6 loci microsatellites, afin d'appréhender au mieux l'apport des lignées maternelles et paternelles. Nous avons pu mettre en évidence la présence dans le sud-ouest de l'océan Indien de 29 haplotypes distincts, appartenant à trois clades fortement divergents dont l'un constitué d'haplotypes originaires de l'océan Atlantique. Parmi ces haplotypes, 7 ont été détectés pour la première fois dans la zone d'étude, et 15 autres n'ont jamais été précédemment décrits chez cette espèce. Ils sont présents dans chacun des 3 clades d'haplotypes. Ces nouveaux haplotypes semblent spécifiques à la région, et en font une zone originale. On observe par ailleurs une grande richesse allélique dans les effectifs analysés. Ces résultats montrent que le sud-ouest de l'océan Indien est une zone riche et très diversifiée. Cette région joue un rôle important dans la diversité génétique globale de l'espèce. Le sud-ouest de l'océan Indien constitue l'une des deux seules zones connues à l'heure actuelle de contact entre les deux métapopulations de tortues vertes (Atlantique-Méditerranée et Indo-Pacifique). Ce contact a entraîné la formation d'un cline génétique portant principalement sur les fréquences relatives des haplotypes CM8 (Atlantique) et C3 (Indo-Pacifique). Les résultats obtenus lors de l'analyse microsatellite de la différenciation entre les individus originaires des deux métapopulations montrent que le sud-ouest de l'océan Indien constitue une zone d'échanges génétiques entre les deux métapopulations, participant au brasage génétique de l'espèce. L'étude de facteurs, intrinsèques et extrinsèques, pouvant influencer la structuration des populations apportent de nombreuses informations qui pourraient s'avérer utiles lors de l'élaboration de plans de gestion. La structure des femelles et des mâles en alimentation ne diffère pas, contrairement à celle des immatures qui semble s'organiser en 'pools régionaux' qui seraient le fruit de l'interaction d'un comportement de philopatrie et d'une influence des courants océaniques. La forte différenciation mitochondriale des femelles en ponte et la très faible différenciation microsatellite observée à l'échelle de la région, indiquent l'existence de flux de gènes via les mâles. La composition génétique d'un site ne varie pas de manière significative au cours de l'année. Par contre, elle peut varier d'une année à l'autre, signifiant l'alternance dans certains sites de ponte de plusieurs populations distinctes. L'évolution de la composition génétique d'un groupe, au cours de 10 ou 20 ans, diffère selon le site considéré. La distance ne semble pas influencer de manière significative la structuration des populations au niveau microsatellite. Les femelles en ponte sur la plage de Saziley (Mayotte) diffèrent génétiquement de celles pondant sur les deux autres plages de l'île. La structure observée des populations est en accord avec l'organisation des courants océanique dans la région. La confrontation des résultats obtenus à partir des deux marqueurs génétiques utilisés, permet la détermination de 8 ensembles génétiquement différenciés dans la zone d'étude et l'identification d'au moins 6 populations distinctes. Ces ensembles constituent autant d'unités de gestion (MUs) potentielles qui pourront servir de base à l'élaboration de plans de gestion et de conservation. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/these-3532.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3532/ | Partager |
Effet de l'exploitation sur les caractéristiques démo-génétiques de la régénération chez Jacaranda copaia Auteur(s) : Vimal, Ruppert Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Antilles et de la Guyane Ivan Scotti Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, 97387 Kourou, Guyane (France)Diplôme : Master Recherche il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Cette étude s’inscrit dans le cadre d'un projet intitulé «Impact du degré d'exploitation sur la biodiversité ». Ici, nous avons analysé l'effet de cette perturbation sur les caractéristiques démo-génétiques d’une espèce forestière héliophile Jacaranda copaia. Nous avons travaillé sur quatre parcelles (chacune de 6,25 ha) du dispositif de Paracou, dont une parcelle témoin et trois parcelles à degré d'exploitation croissant. Un échantillonnage exhaustif de tous les arbres appartenant à l'espèce a été réalisé sur les quatre parcelles, La population se répartit en deux groupes : les adultes ayant potentiellement participé à la régénération (DBH > 10 cm ; N = 133) et les juvéniles issus de la régénération (DBH < 10 cm). Ces derniers sont séparés en deux sous-groupes selon leur position : dans les trouées d'exploitation (N = 564) ou hors des trouées d'exploitation (N = 127). A l’aide de quatre marqueurs microsatellites SSR. Nous avons donc comparé la diversité génétique, le coefficient de consanguinité, la différenciation, le déséquilibre génotypique et la proximité génétique des individus en fonction de la distance spatiale (auto corrélation génétique spatiale). Les résultats ainsi obtenus ne montrent pas d'effet de l’exploitation sur la diversité génétique globale. Cependant celle-ci est plus structurée dans l'espace et se traduit par une consanguinité plus forte. La présence de déséquilibres génotypiques et une répartition en agrégats des juvéniles présents dans les trouées d’exploitation. Ceci pourrait s’expliquer par une contribution inégale des adultes à la régénération dans les zones exploitées mais il faudra cependant tenter d’expliquer quels en sont les mécanismes et comment interagissent-ils avec les caractéristiques écologiques de l’espèce. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189281 hal-01189281 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189281 PRODINRA : 22898 | Partager |
Hydrographic network structure and population genetic differentiation in a vector of fasciolosis, Galba truncatula Auteur(s) : Hurtrez-Bousses, S. Hurtrez, Jean Emmanuel Turpin, H. Durand, C. Durand, P. De Meeus, T. Meunier, C. Renaud, F. Auteurs secondaires : Génétique et évolution des maladies infectieuses (GEMI) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Elsevier Résumé : We report a preliminary analysis on the relationships between drainage basin structure and genetic structure of populations of the European vector of fasciolosis, Galba truncatula. In the study area, 251 snails belonging to 12 populations were collected along different ditches of a same river network. Each snail was genotyped at six variable microsatellite loci. Our results show that all sample sites are characterized by a low level of polymorphism and a very high and significant heterozygote deficiency. Our data reveal a significant genetic differentiation, even at a small scale, and failed to delimit clear patterns of isolation by euclidian distance. Our study shows that genetic differentiation significantly increases with hydrographic distance along the streams (p < 0.002), in consistence with the hypothesis that dispersion along the stream is dependent on the direction of water flow. This study shows that relationships can exist between the organization of the hydrological network and population biology of a disease vector, which has strong potential applications to drainage network management issues. ISSN: 1567-1348 hal-00496374 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00496374 DOI : 10.1016/j.meegid.2010.01.005 | Partager |
Diversity and Evolution in tropical rainforest trees: example of Eperua falcata in French Guiana ; Diversité et évolution des arbres de forêt tropicale humide : exemple d'Eperua falcata en Guyane française Auteur(s) : Brousseau, Louise Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie et Ecophysiologie Forestières (EEF) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université de Lorraine (UL) Université de Lorraine Ivan Scotti, Erwin Dreyer(ivan.scotti@ecofog.gf) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : In the tropical rainforest of Amazonia, the factors driving the evolution of tree species remain poorly understood, and the relative influence of neutral and adaptive processes is continuously debated. In particular, local habitat patchiness draws much attention, as profound changes in the structure and composition of forest communities occur among micro-habitats. Thus, micro-environmental variations related to topography have frequently been invoked as drivers of adaptive radiation leading to sympatric speciation in Neotropical trees. On one hand, the hypothesis of local adaptation has never been investigated at the intra-specific level, i.e. within species currently undergoing population differentiation; on the other hand, many tree species are genetically structured over local scales due to neutral processes, mainly limited gene flow (caused by restricted pollen and seed dispersal). In this study, I used populations of a common tree species of the Guiana Shield - Eperua falcata (Fabaceae) - to study how neutral and adaptive processes shape the distribution of genetic diversity across forest landscapes characterized by local micro-habitat patchiness. I asked three main questions by combining both phenotypic (quantitative genetics) and molecular (population genetics) approaches: 1) How is the genetic diversity structured in forest landscapes of French Guiana? 2) Which evolutionary drivers are relevant to explain the structure of genetic diversity at local scale? 3) Does local adaptation contribute to structure genetic diversity within continuous populations? En forêt tropicale humide Amazonienne, les facteurs gouvernant l'évolution des espèces d'arbres restent peu connus et continuellement débattus. En particulier, les micro-variations environnementales attirent beaucoup d'attention car elles induisent de profondes modifications de structure et composition des communautés. Les variations micro-environnementales associées à la topographie ont couramment été évoquées comme facteur de radiations adaptatives chez les espèces d'arbres. Cependant, l'hypothèse de l'adaptation locale n'a jamais été testée au niveau intra-spécifique chez les arbres de forêt amazonienne alors que l'on sait que la diversité génétique des arbres tropicaux est couramment structurée à faibles échelles spatiales par des processus neutres (en particulier du fait de restrictions de flux de gènes). Dans cette étude, j'ai étudié le processus de différentiation génétique d'une espèce d'arbre (Eperua falcata, Fabaceae) dans les paysages forestiers de Guyane française grâce à la combinaison d'une approche phénotypique (génétique quantitative) et d'une approche moléculaire (génétique des populations). Je me suis attachée à répondre à trois questions principales : 1) Comment se distribue la diversité génétique dans les paysages forestiers de Guyane française ? 2) Quelles forces évolutives sont impliquées dans le processus de différentiation génétique à faible échelle spatiale ? 3) Est-ce que le processus d'adaptation locale contribue à structurer la diversité génétique à faible échelle spatiale ? https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00967318 NNT : 2013LORR0188 tel-00967318 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00967318 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00967318/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00967318/file/THESE_Louise_Brousseau.pdf | Partager |
Marqueurs microsatellites chez l'huître plate Ostrea edulis l. : caractérisation et applications à un programme de sélection pour une résistance au parasite Bonamia ostreae et à l'etude de populations naturelles Auteur(s) : Launey, Sophie Éditeur(s) : Institut national agronomique Paris Grignon Résumé : The flat oyster Ostrea edulis L. is the indigenous oyster of the Atlantic as well as the Mediterranean coasts of Europe. Its commercial exploitation dates back to Antiquity but its breeding is now threatened by two parasitic protozoa, among which Bonamia ostreae. Various aspects of the genetics of this species' natural and farmed populations have been studied with the aid of microsatellite markers. At first, the implementation and the screening of two partial genomic libraries made it possible to identify 28 new microsatellite loci. Analysis of the segregation of 12 of these loci and of two enzymatic loci shows that most microsatellite loci are transmitted in a Mendelian way, but some loci have significant segregation distortions. Moreover, seven linkage groups, of which four contain at least two markers, were identified in Ostrea edulis. The genetic variability of three populations selected for one or two generations for resistance to Bonamia ostreae was analysed with the aid of 5 microsatellite loci. In spite of the absence of genealogical data, we have shown that these selected populations were descended from a very low number of founding genitors (from 3 to 15 depending on the population) and for two populations, we were able to reconstruct the genealogy and the relationships between the individuals were identified. These selected populations have, in addition to a very low genetic variability, real and at times high levels of consanguinity. These results have a significant implication for the continuation of the selection programme (consanguinity management, augmentation of genetic variability by introducing wild genitors). The geographical structuring of the genetic variability of natural populations of Ostrea edulis has been analysed with the aid of 5 microsatellite loci on a sampling covering almost the entire distribution area of the species (from Norway to the Adriatic Sea). The results are consistent with those published in the literature and using enzymatic markers. The populations show a low level of differentiation that could correspond to a model of isolation by distance. The Atlantic populations, which have a reduced polymorphism, could be descended from post-glacial recolonisation from Mediterranean populations that had survived the glaciations of the Quaternary Period. The current distribution of flat oyster populations is surely also subject to anthropogenic activities. Finally, the genetic bases of the heterozygosis-growth correlation were studied in a natural population with the aid of enzymatic and microsatellite markers. Although leads favouring the direct contribution of enzymatic loci have been found, biases in the sampling design make it impossible to come to a formal conclusion. However, this study has made it possible to show that the capture of individuals over a short period (around ten days) leads to a sampling of a population descended from a very low number of founding genitors, in contradiction with the generally accepted idea that marine bivalve populations are large panmictic populations with significant, efficient numbers. These results confirm in a natural population the observations of a significant reduction of efficient sizes in hatchery populations. L'huître plate Ostrea edulis L. est l'huître indigène des côtes européennes aussi bien atlantiques que méditerranéennes. Son exploitation commerciale remonte à l'Antiquité mais son élevage est aujourd'hui menacé par deux protozoaires parasites dont Bonamia ostreae. Différents aspects de la génétique des populations naturelles et cultivées de cette espèce ont été étudiés à l'aide de marqueurs microsatellites. Dans un premier temps, la réalisation et le criblage de deux banques génomiques partielles ont permis l'identification de 28 nouveaux locus microsatellites. L'analyse de la ségrégation de 12 de ces locus et de deux locus enzymatiques montre que la plupart des locus microsatellites sont transmis de façon mendélienne, mais certains locus présentent des distorsions de ségrégation importantes. Par ailleurs, sept groupes de liaison dont quatre contiennent au moins deux marqueurs ont été identifiés chez Ostrea edulis. La variabilité génétique de trois populations sélectionnées depuis une ou deux générations pour une résistance à Bonamia ostreae a été analysée à l'aide de 5 locus microsatellites. Malgré l'absence de données généalogiques, nous avons montré que ces populations sélectionnées étaient issues d'un très faible nombre de géniteurs fondateurs (de 3 à 15 selon les populations) et pour deux populations, la généalogie a pu être reconstituée et les liens de parenté entre les individus ont été identifiés. Ces populations sélectionnées présentent, outre une très faible variabilité génétique, des niveaux de consanguinité réels et parfois élevés. Ces résultats ont une implication importante pour la continuation du programme de sélection (gestion de la consanguinité, augmentation de la variabilité génétique par introduction de géniteurs sauvages). La structuration géographique de la variabilité génétique des populations naturelles d'Ostrea edulis a été analysée à l'aide de 5 locus microsatellites sur un échantillonnage couvrant presque toute l'aire de répartition de l'espèce (de la Norvège à la Mer Adriatique). Les résultats sont cohérents avec ceux publiés dans la littérature et utilisant des marqueurs enzymatiques. Les populations montrent un niveau de différenciation faible qui pourrait correspondre à un modèle d'isolement par la distance. Les populations atlantiques, qui présentent un polymorphisme réduit, pourraient être issues de recolonisation post-glaciaire à partir de populations méditerranéennes ayant survécu aux glaciations du Quaternaire. La répartition actuelle des populations d'huître plate est certainement aussi soumise aux actions anthropiques. Enfin, les bases génétiques de la corrélation hétérozygotie-croissance ont été étudiées dans une population naturelle à l'aide de marqueurs enzymatiques et microsatellites. Bien que des pistes en faveur de la contribution directe des locus enzymatiques aient été trouvées, des biais dans le dispositif expérimental ne permettent pas de conclure de façon formelle. Cependant, cette étude a permis de montrer que le captage d'individus sur une faible période (une dizaine de jours) conduit à l'échantillonnage d'une population issue d'un nombre très réduit de géniteurs fondateurs, en contradiction avec l'idée reçue que les populations de bivalves marins sont de larges populations panmictiques à effectif efficace important. Ces résultats confirment dans une population naturelle les observations de réduction importante des tailles efficaces dans des populations d'écloserie. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1998/these-1919.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1919/ | Partager |
Altitudinal gradients, biogeographic history and microhabitat adaptation affect fine-scale spatial genetic structure in African and Neotropical populations of an ancient tropical tree species Auteur(s) : Wang, Zhengfeng Torroba Balmori, Paloma Budde, Katharina Birgit Heer, Katrin GONZALEZ MARTINEZ, Santiago C. Olsson, Sanna SCOTTI-SAINTAGNE, Caroline Casalis, Maxime Auteurs secondaires : Department of Forest Ecology and Genetics ; Spanish National Institute for Agriculture and Food Research and Technology (INIA) Sustainable Forest Management Research Institute ; Universitad de Valladolid Spanish National Institute for Agriculture and Food Research and Technology (INIA) Biodiversité, Gènes et Communautés ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Institute of Experimental Ecology Germany, Conservation Biology and Ecology ; University of Ulm Conservation Biology and Ecology ; University of Marburg Ecologie des Forêts Méditerranéennes (URFM 629) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Université de Guyane (UG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Public Library of Science Résumé : The analysis of fine-scale spatial genetic structure (FSGS) within populations can provide insights into eco-evolutionary processes. Restricted dispersal and locally occurring genetic drift are the primary causes for FSGS at equilibrium, as described in the isolation by distance (IBD) model. Beyond IBD expectations, spatial, environmental or historical factors can affect FSGS. We examined FSGS in seven African and Neotropical populations of the late-successional rain forest tree Symphonia globulifera L. f. (Clusiaceae) to discriminate the influence of drift-dispersal vs. landscape/ecological features and historical processes on FSGS. We used spatial principal component analysis and Bayesian clustering to assess spatial genetic heterogeneity at SSRs and examined its association with plastid DNA and habitat features. African populations (from Cameroon and São Tomé) displayed a stronger FSGS than Neotropical populations at both marker types (mean Sp = 0.025 vs. Sp = 0.008 at SSRs) and had a stronger spatial genetic heterogeneity. All three African populations occurred in pronounced altitudinal gradients, possibly restricting animal-mediated seed dispersal. Cyto-nuclear disequilibria in Cameroonian populations also suggested a legacy of biogeographic history to explain these genetic patterns. Conversely, Neotropical populations exhibited a weaker FSGS, which may reflect more efficient wide-ranging seed dispersal by Neotropical bats and other dispersers. The population from French Guiana displayed an association of plastid haplotypes with two morphotypes characterized by differential habitat preferences. Our results highlight the importance of the microenvironment for eco-evolutionary processes within persistent tropical tree populations. ISSN: 1932-6203 hal-01608324 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01608324 DOI : 10.1371/journal.pone.0182515 PRODINRA : 403154 PUBMED : 28771629 | Partager |
Génotypage des géniteurs de Lates calcarifer de Tahiti : aide à la domestication raisonnée du Loup Tropical pour la filière tahitienne Auteur(s) : Vonau, Vincent Rouxel, Catherine Saulnier, Denis Cochennec-laureau, Nathalie Nedelec, Georges Goyard, Emmanuel Résumé : The tropical seabass Lates calcarifer was introduced in Tahiti in 1984 and then was domesticated without other introduction. Three successive generations have been obtained in captivity. Tissue samples of the 38 animaIs which represent the total Tahitian broodstock were preserved in alcohol to be genotyped with four microsatellite markers (Yue et al., 2001).
Three of four described markers were successfully transferred to the laboratory of genetics of Tahiti (marker LcaM01, LcaM02, LcaM03), as the revelation technology available locally did not allow the use of LcaM04 in routine.
The results show that the genetic diversity of the tahitian broodstock is not equivalent of the one of the species, which could be explained by the small size of the founder population, which is consistant with the history of the Tahitian population. The structuration of the 4th generation into several batches obtained from different parents appears to be the minimum management procedure to limit inbreeding. Le loup tropical Lates calcarifer a été introduit à Tahiti en 1984 puis domestiqué sans apport d'animaux extérieurs. Trois générations successives ont été obtenues en captivité. Des prélèvements de tissus sur les 38 géniteurs qui constituent l'intégralité du stock de reproducteurs tahitiens sont conservés dans l'alcool pour être génotypés à l'aide de quatre marqueurs microsatellites (Yue et al., 2001). Trois des quatre marqueurs décrits ont pu être transférés avec succès au laboratoire de génétique de Tahiti (marqueurs LcaM01, LcaM02, LcaM03), la technique de révélation disponible localement ne permettant pas d'utiliser LcaM04 en routine. Les résultats montrent qu'on ne dispose pas à Tahiti de toute la variabilité génétique de l'espèce, ce qui pourrait s'expliquer, compte tenu de l'histoire de cette population, par un faible nombre de géniteurs fondateurs. La structuration de la 4ème génération en plusieurs lots issus de parents différents apparaît comme la mesure de gestion minimale pour limiter la consanguinité au sein de cette population. Droits : 2003 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00142/25300/23372.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00142/25300/ | Partager |
CAMP – Connectivité des Aires Marines Protégées - Période Mars 2009 – Février 2010. Rapport intermédiaire Auteur(s) : Muths, Delphine Bourjea, Jerome Résumé : The main aim of the CAMP project (2009-2011) is to estimate the efficient connectivity between the Marine Protected Areas (MPA) of the South-West Indian Ocean (SWIO). For that purpose, we use a population genetics approach on 3 reef fishes: Epinephelus merra, Lutjanus kasmira et Myripristis berndti. The overall goal of the project is to provide new elements to MPA managers that will contribute to design the best network of MPAs in the SWIO. In the first year of the project, most of the time was spent to sample fishes. Based on collaborations with 5 international and national partners, we succeed to sample more than 1100 fishes within 12 sites of the SWIO. More than 850 of the 1100 fishes were already sequenced. The development of third microsatellite libraries is under-going and should be available for the 2nd part of the year 2010. The second year of the project (2010) will focus on the end of the sampling in the SWIO as well as doing most of the genetic analysis of the samples collected in 2009 (microsatellit analysis) and in 2010 (mtDNA sequencing). At the end of the second year, we expect to be able to do a first regional analysis of the genetic structure of these reef fishes population. Then, in 2011, the project team will elaborate some recommendations to MPAs managers on the basis of the whole genetic dataset L’objectif principal du projet CAMP (2009-2011) est d’estimer la connectivité effective entre les Aires Marines Protégées (AMP) du sud ouest de l’océan Indien (SOOI) par le biais de la génétique des populations de 3 modèles biologiques : Epinephelus merra, Lutjanus kasmira et Myripristis berndti. L’objectif final est de fournir des éléments de réflexion aux gestionnaires afin de contribuer significativement au dessin du réseau des AMPs dans le SOOI. La première année du projet a été consacrée essentiellement à l’échantillonnage. Basé sur une coopération avec nos 5 partenaires nationaux et internationaux, cet échantillonnage a permis de collecter plus de 1100 échantillons de tissus de ces 3 espèces de poissons répartis dans 12 sites du SOOI. Sur ces 1100 poissons, plus de 850 séquences d’ADN mitochondrial ont d’ores et déjà été effectuées. En parallèle, le développement des banques microsatellites pour les 3 espèces est en cours et devrait être disponible pour à la mi 2010. La deuxième année du projet (2010) aura pour objectif de poursuivre l’échantillonnage sur l’ensemble du SOOI et de réaliser les analyses microsatellites des échantillons collectés en 2009 ainsi que les séquences des échantillons collectés en 2010. Au terme de cette deuxième année, une analyse de la structure génétique de ces populations de poissons de récifs pourra être menée, suivie en 2011 de l’élaboration d’aides à la gestion sur la base de l’ensemble des données acquises dans le cadre de ce projet. Droits : 2010 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00100/21086/18710.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00100/21086/ | Partager Voir aussi Aires marines protégées génétique connectivité poissons de récif échantillonnage Sud Ouest Océan Indien connectivité Télécharger |
Colloque National de Sclérochronologie « Structures dures et/ou calcifiées chez les organismes aquatiques : Leur utilisation en écologie halieutique ». 2 au 4 Juillet 2013, Rennes - Agrocampus Ouest. Programme et résumés Auteur(s) : Reveillac, Elodie Bagliniere, Jean-luc Marchand, Fréderic Mahe, Kelig Résumé : L'analyse des structures dures/calcifiées des organismes aquatiques (poissons, mollusques, cephalopodes...) constitue souvent la base d'études en écologie /biologie des populations et plus particulièrement dans l'étude du fonctionnement des populations. Leur analyse apporte des données telles que l'âge et la croissance, indispensables au développement de modèles en dynamique de populations (stock-recrutement, individus centrés, CMR) et permettent de prendre en compte la variabilité biologique. Ces structures dures sont aussi utilisées pour des caractérisations génétique et environnementale de l'individu. De fait, l'utilisation de ces structures contribue au développement et à la mise en œuvre de méthodes permettant une caractérisation plus précise de l’individu et une meilleure intégration du niveau individuel au fonctionnement des populations. Enfin, l'archivage de ces structures et/ou des données issues de leur analyse permet de constituer un jeu de données historiques fiable pour étudier l'impact du changement climatique. Dans ce contexte, il importe de pouvoir renforcer les études sur ces structures et leur utilisation en écologie halieutique, et de connaître les démarches utilisées par la communauté scientifique française. C'est ce qui est proposé dans le cadre de ce workshop dont un programme thématique vous est joint. Couplant conférences et tables rondes, ce séminaire doit permettre de discuter des aspect techniques des différentes utilisations de ces structures dures et des méthodes de validation développées ou à mettre en place dans le cas de certaines de ces utilisations. Il devrait permettre aussi de fédérer la communauté scientifique française qui travaille sur les pièces calcifiées. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00174/28518/26884.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00174/28518/ | Partager |
Signatures de transitions démographiques des arbres de la Forêt Tropicale Humide du plateau des Guyanes Auteur(s) : Barthe, Stéphanie Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Scotti, Ivan Hérault, Bruno Résumé : La distribution actuelle des espèces d’arbres des forêts tropicales humides amazoniennes est le résultat de processus dynamiques sur lesquels les perturbations passées, d’origine climatique ou anthropique, peuvent avoir jouées un rôle majeur. Des outils génétiques actuels associés à des méthodes d’analyses puissantes permettent d’inférer et de dater l’empreinte génomique des évènements démographiques subits par les populations naturelles. Le but de cette thèse est de contribuer à une vision d’ensemble de l’évolution démographique de la forêt tropicale humide du plateau des Guyanes pendant le Quaternaire. J’ai d’abord étudié les propriétés des microsatellites (répétitions simple de séquences, SSR) et les limites de leurs applications en tant que marqueurs moléculaires en phylogéographie. Plusieurs allèles SSR contenu dans diverses populations de trois genres d’arbres différents ont été séquencés et le polymorphisme, porté par chaque partie des fragments ADN contenant des SSR, a été étudié. J’ai observé que la quantité de variation génétique était aussi importante dans les régions encadrant le microsatellite que dans le SSR lui-même. Ces régions ont contribué significativement à l’information phylogénétique et ont parfois été la principale source de différenciation entre les individus et les populations. Cette expérience m’a permis de choisir la meilleure stratégie à adopter pour traiter les données de variation génétique des SSR dans des modèles démographiques. J’ai ensuite utilisé ces marqueurs SSR et des méthodes ABC pour étudier l’impact local des occupations humaines précolombiennes sur les forêts en Guyane française. Les changements démographiques subis par des populations de quatre espèces d’arbres ont été comparés entre cinq sites occupés et quatre sites non perturbés. Les perturbations naturelles et induites par l’homme ont contribué à la mise en place de la diversité observée actuellement, comme le suggère des signatures d’effet fondateur détectées sur les sites perturbés ou non. Néanmoins, la taille des populations fondatrices semble être proportionnelle à l’impact humain estimé, indiquant que les perturbations anthropique ont induit un remplacement des populations plus important que les processus écologiques naturels. Pour terminer, j’ai mené une étude de démographie comparative d’espèces d’arbres tropicaux à l’échelle régionale de la Guyane française. Cinq scénarios démographiques ont été testés pour neuf populations de huit espèces en utilisant des microsatellites nucléaires et des séquences chloroplastiques. Les changements démographiques les plus récents détectés convergent vers une signature générale d’expansion de la forêt humide depuis probablement la dernière glaciation. Cela peut suggérer, soit que la composition des forêts du plateau des Guyanes était différente, ou que le couvert forestier était moins étendu. Ce résultat constitue le premier indice de changement passé, probablement d’origine climatique, subi par les communautés forestières du plateau des Guyanes ; qui n’avait jusque-là pas pu être testé avec des méthodes standards en raison d’un manque de fossiles. En conclusion, j’ai recueilli des preuves génétiques que les perturbations, à différents échelles de temps, ont marqué la structure et la composition génétique des forêts du plateau des Guyanes. L’application de ces méthodes à d’autres régions Néotropicales pourrait contribuer, à l’avenir, à reconstruire l’histoire écologique de la forêt amazonienne de façon détaillée. The current tree species distribution in Amazonian tropical rainforests is the outcome of dynamic processes in which past perturbations, climatic or anthropogenic, may have played a major role. Currently available genetic tools associated with powerful analytical methods allow inferring and dating the genomic imprint of demographic events undergone by natural populations. The aim of my thesis is to contribute to an overview of the demographic evolution of the tropical rainforest in the Guiana shield during the Quaternary. I have first studied the properties of microsatellites or Simple sequence repeat (SSR) and the limits in their applications as molecular markers in phylogeography. Several SSR alleles in multiple populations of three divergent tree genera have been sequenced and the sources of polymorphisms, carried by each portion of SSR-containing DNA amplicons, have been broken apart. I have observed that the amount of variation was as large in flanking regions as in the SSR itself. The former contributed significantly to the phylogenetic information and sometimes was the main source of differentiation among individuals and populations. This experiment allowed me to choose the best strategy to treat SSR variation in demographic modeling. I have subsequently used SSR markers and ABC methods to study the impact of pre-Columbian human settlements at the local level on rainforests in French Guiana. Demographic changes undergone by populations of four tree species were compared between five settled and four undisturbed sites. Both natural turnover and human-induced disturbances appeared as shaping currently observed genetic diversity, with signatures of founder effect both at disturbed and undisturbed sites. Nevertheless, the size of founding populations appeared to be proportional to the estimated human impact, suggesting that human-made disturbance caused deeper population turnover than background ecological processes. Finally, I have conducted a comparative demography study of tropical tree species at the regional level across French Guiana. Five demographic scenarios have been tested for nine populations from eight species using both nuclear microsatellites and chloroplastic sequences. The most recent demographic signals detected converge on a global signature of expansion of the rainforest since probably the last glaciation. This finding can suggest either that the composition of the Guiana shield rainforests was different, or that its global extent was smaller, during earlier epochs of the Pleistocene than today. This result is the first firm indication of changes undergone by the forest communities of the Guiana shield in the distant climatic past – something which could not be tested with standard methods due to almost complete lack of fossil evidence. In conclusion, I have gathered genetic evidence that disturbances, both in historical and geological times, have marked the structure and composition of forests in the Guiana shield.The extensive application of these methods to other regions of the Neotropics maycontribute, in the future, to the detailed reconstruction of the ecological history ofAmazonian forests. http://www.theses.fr/2012AGUY0568/document | Partager |
Fine-scale genetic structure and gene dispersal inferences in 10 Neotropical tree species Auteur(s) : Hardy, Olivier J. Maggia, Laurent Bandou, Eric Breyne, Peter Caron, Henri Chevallier, Marie-Hélène Doligez, Agnes Dutech, Christian Cyril Auteurs secondaires : Service d'Eco-Ethologie Evolutive ; Université Libre de Bruxelles [Bruxelles] (ULB) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) UMR INRA / Univ. Bordeaux 1 : Biodiversité, Gènes et Ecosystèmes ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Départment Forêt, Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement UMR INRA / ENSAM / IRD : Diversité et Génome des Plantes Cultivées ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Institute of Forest Genetics and Forest Tree Breedings ; Federal Research Centre for Forestry and Forest Products Éditeur(s) : HAL CCSD Wiley Résumé : The extent of gene dispersal is a fundamental factor of the population and evolutionary dynamics of tropical tree species, but directly monitoring seed and pollen movement is a difficult task. However, indirect estimates of historical gene dispersal can be obtained from the fine-scale spatial genetic structure of populations at drift-dispersal equilibrium. Using an approach that is based on the slope of the regression of pairwise kinship coefficients on spatial distance and estimates of the effective population density, we compare indirect gene dispersal estimates of sympatric populations of 10 tropical tree species. We re-analysed 26 data sets consisting of mapped allozyme, SSR (simple sequence repeat), RAPD (random amplified polymorphic DNA) or AFLP (amplified fragment length polymorphism) genotypes from two rainforest sites in French Guiana. Gene dispersal estimates were obtained for at least one marker in each species, although the estimation procedure failed under insufficient marker polymorphism, limited sample size, or inappropriate sampling area. Estimates generally suffered low precision and were affected by assumptions regarding the effective population density. Averaging estimates over data sets, the extent of gene dispersal ranged from 150 m to 1200 m according to species. Smaller gene dispersal estimates were obtained in species with heavy diaspores, which are presumably not well dispersed, and in populations with high local adult density. We suggest that limited seed dispersal could indirectly limit effective pollen dispersal by creating higher local tree densities, thereby increasing the positive correlation between pollen and seed dispersal distances. We discuss the potential and limitations of our indirect estimation procedure and suggest guidelines for future studies ISSN: 0962-1083 hal-01031603 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01031603 DOI : 10.1111/j.1365-294X.2005.02785.x | Partager |
Impact of selective logging on genetic composition and demographic structure of four tropical tree species Auteur(s) : DEGEN, B. Blanc, Lilian Caron, Henri Maggia, Laurent Kremer, Antoine Gourlet-Fleury, S. Auteurs secondaires : Institute for Forest Genetics and Forest Tree Breeding ; Federal Research Centre for Forestry and Forest Products Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) UMR INRA / Univ. Bordeaux 1 : Biodiversité, Gènes et Ecosystèmes ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Département Forêts du Cirad ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement Éditeur(s) : HAL CCSD Elsevier Résumé : Over-exploitation and fragmentation are serious problems for tropical forests. Most sustainable forest management practices avoid clear-cuts and apply selective logging systems focused on a few commercial species. We applied a simulation model to estimate the impact of such selective logging scenarios on the genetic diversity and demography of four tropical tree species from French Guiana. The simulations used data on genetic and demographic composition, growth, phenology and pollen and seed dispersal obtained for Dicorynia guianensis, Sextonia rubra, Symphonia globulifera and Vouacapoua americana at the experimental site in Paracou. Whereas Symphonia globulifera serves as a model for a species with low logging pressure, the other three species represent the most exploited tree species in French Guiana. In simulations with moderate logging, typical for French Guiana, with large cutting diameter (>60 cm diameter) and long cutting cycles (65 years), the two species V. americana and Sextonia rubra were not able to recover their initial stock at the end of the rotation period, with a large decrease in the number of individuals and in basal area. Under a more intensive logging system (cutting diameter >45 cm diameter, cutting cycles of 30 years) that is common practice in the Brazilian Amazon, only Symphonia globulifera showed no negative impact. Generally, the differences between the genetic parameters in the control scenarios without logging and the logging scenarios were surprisingly small. The main reasons for this were the overlapping of generations and the effective dispersal ability of gene vectors in all species, which guarantee relative homogeneity of the genetic structure in different age classes. Nevertheless, decreasing the population size by logging reduced the number of genotypes and caused higher genetic distances between the original population and the population at the end of the logging cycles. Sensitivity analysis showed that genetic changes in the logging scenarios were principally determined by the growth, densities and cutting diameter of each species, and only to a very small extent by the reproductive system including factors such as pollen and seed dispersal and flowering phenology ISSN: 0006-3207 hal-01032050 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01032050 DOI : 10.1016/j.biocon.2006.02.014 | Partager |
La biosécurité à l'Ifremer LEAD,station de Saint-Vincent Auteur(s) : Herlin, Jose Résumé : Penaeus stylirostris shrimp imported from Hawaii for a genetic program and kept at the Saint-Vincent research facility had progressively developed a high sensitivity to IHHNV, the etiological agent of the Infectious, Hypodermic, and Hematopoietic Necrosis. Fears were that the virus could not only be transferred to their offspring, but also that the New Caledonian strain of Penaeus stylirostris, so far considered as resistant, could become sensitive by an off balance of its hosts/pathogen equilibrium. In October 2008, a joint decision between Uprac (shimp owner), Davar (New Caledonian Animal Health Authority) and Ifremer (scientific partner) was taken to terminate all pure breed and hybrid Hawaiian populations remaining in the ponds, and to implement an intensive fallowing protocol, and controlled restocking. IHHNV was also suspected to trouble experiments carried out in the research facility (mortalities, deformities, slow growth), thus affecting research programs. Difficulties pointed out by IHHNV have triggered since 2008 some awareness on biosecurity issues at some level of the New Caledonian shrimp industry. At the St-Vincent research station, it led to a risk assessment and implementation of biosecurity procedures (fallowing, propagation, grow out and use of screened animals) which minimizes the risk of expression of IHHNV.
The use of a brand new hatchery building on site also helped in resetting routine hygiene procedures during production and in controlling incoming and outgoing items (shrimp, water, feed, personnel, equipment, pests and wastes).
IHHNV has not been detected on analysed samples since then nor have any symptoms been found during experimental or broodstock growout. Keeping this control alive is considered as a useful tool to lower the risk of potential health threats, to get a better understanding in case of an outbreak, and to increase the reliability of experimental results. Les crevettes originaires d’Hawaii et conservées au LEAD St-Vincent, dans le cadre du programme d’introduction de variabilité génétique dans le cheptel Calédonien, ont progressivement montré une sensibilité importante au virus IHHNV, agent de la Nécrose Hypodermale et Hématopoïétique Infectieuse (mortalité, croissance ralentie, déformations). Les risques d’une transmission génétique de cette sensibilité à leur descendance à moyen terme, et de son développement par rupture de l’équilibre hôte/pathogène sur la souche dite « Calédonienne » jusqu’alors considérée comme résistante à l’IHHN, ont conduit à partir d’octobre 2008, avec l’accord et l’appui de l’UPRAC et de la DAVAR, à la suppression des animaux hawaiiens ou hybrides encore présents dans les bassins de terre du LEAD St-Vincent, au vide sanitaire de ces derniers, et au repeuplement contrôlé du site. D’autre part, le virus IHHN est soupçonné d’avoir pu affecter les animaux utilisés dans les expérimentations menées au LEAD-St-Vincent (mortalités, déformations, croissance réduite), influençant donc potentiellement leur bon déroulement et celui des programmes de recherches. Les obstacles soulevés par l’expression du virus IHHN ont donc initié depuis 2008 une prise de conscience et la mise en place de démarches de biosécurité dans certains points de la filière. A la station de St-Vincent, cette démarche s’est traduite par une identification/évaluation des risques et l’application de mesures (vide sanitaire, reproduction, élevage et utilisation des animaux contrôlés) chacune dotée de procédures qui regroupées, minimisent le risque d’introduction et de dissémination de l’IHHNV. La prise en main de la nouvelle structure d’écloserie sur le site de la SASV a également été mise à profit pour revoir les procédures d’hygiène de routine dans la conduite des productions et dans le contrôle des flux intrants et sortants (animaux, eau, aliments, personnel, équipement, nuisibles, déchets). Aucune détection d’IHHNV sur les échantillons prélevés n’a depuis été observée, de même qu’aucun symptôme de l’expression de cette maladie sur les animaux en élevage sur le site de Saint-Vincent. La poursuite de ces mesures est envisagée comme un outil d’aide à la minimisation des problèmes potentiels, à leur compréhension en cas d’apparition, et à la fiabilisation des résultats. Droits : 2010 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00118/22949/20776.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00118/22949/ | Partager |
Populations connectivity and endemism of marine species in the South-Western Indian Ocean : a focuson the Aglaopheniidae ; Connectivité et endémisme d’espèces marines dans le Sud-Ouest de l’océan Indien : le cas desAglaopheniidae Auteur(s) : Postaire, Bautisse Auteurs secondaires : Laboratoire d'Excellence CORAIL (LabEX CORAIL) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - École des hautes études en sciences sociales (EHESS) - École pratique des hautes études (EPHE) - Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER) - Université de la Réunion (UR) - Université de la Polynésie Française (UPF) - Université de Nouvelle Calédonie - Institut d'écologie et environnement Ecologie marine tropicale dans les Océans Pacifique et Indien (ENTROPIE [Réunion]) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université de la Réunion (UR) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université de la Réunion J. Henrich Bruggemann Chloé A.-F. Bourmaud Hélène Magalon (Encadrante) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Designing biodiversity conservation plans requires knowledge on the biogeographic distribution of taxabut also accurate estimates of species richness and diversification processes. However, measuring the phyleticrichness can be biased by the use of inappropriate taxonomical characters, leading to erroneous speciesdelimitation and diversity estimates.This work explores the phyletic richness at several taxonomic levels (generic, specific and intraspecific) ofthe hydrozoan family Aglaopheniidae (Marktanner-Turneretscher, 1890), with a particular focus on the South-Western Indian Ocean. Firstly, using several newly constructed phylogenies based on mitochondrial andnuclear markers, this study reveals that the phyletic diversity of this family is at underestimated by at least 50%:all studied genera are polyphyletic or with doubtful monophyletic status. Then, using several speciesdelimitation methods based on molecular markers, it sheds light on the richness of cryptic diversity of thisfamily, enlightening the potential of using an integrative taxonomic approach on these morphologically simpleorganisms. Finally, the population genetics of an Aglaopheniidae brooding species shows a high populationsstructuring with pervasive pattern of isolation by distance at several geographic scales (several to thousands ofkilometres), implying a potentially high cryptic diversity existing in this family.The results of this work provide new insights on Aglaopheniidae diversity, underlining the potentialinfluence of reproductive mode on the phyletic diversity and diversification processes of brooding hydrozoanbrooders. This thesis further highlights the relevance of using several complementary La conservation et la gestion sur le long terme de la biodiversité nécessitent une connaissance de larépartition des taxons, mais également une estimation précise de leur diversité spécifique ainsi que desprocessus de spéciation ayant permis leur formation. Cependant, la mesure de la richesse phylétique peut êtrebiaisée par l’utilisation de caractères taxinomiques ne permettant pas de délimiter les espèces de manièreappropriée.Ce travail de thèse propose d’explorer la diversité phylétique à plusieurs niveaux taxinomiques(générique, spécifique et intra-spécifique) des Aglaopheniidae, une famille d’hydrozoaires, notamment présentedans le Sud-Ouest de l’océan Indien. Dans un premier temps, en utilisant des phylogénies basées sur plusieursmarqueurs (mitochondriaux et nucléaires), ce travail démontre que la diversité phylétique de cette famille est,au minimum, sous-estimée de moitié: tous les genres de la famille sont polyphyléthiques ou présentent un statutmonophylétique restant à confirmer. Dans un deuxième temps, l’utilisation de méthodes de délimitationd’espèces basées sur des données moléculaires met en évidence la diversité cryptique très élevée des morphoespècesétudiées, révélant l’intérêt potentiel des protocoles de taxinomie intégrative chez les organismesmorphologiquement simples. Enfin, l’étude de génétique des populations d’une espèce incubatriced’Aglaopheniidae révèle l’importance de la structuration des populations et de l’isolement par la distance chezcette espèce à plusieurs échelles géographiques (de quelques kilomètres à plusieurs milliers), impliquant unepotentielle diversité cryptique extrêmement élevée chez cette famille.L’ensemble des connaissances acquises lors de ce travail de thèse fournit un nouveau regard sur ladiversité de la famille des Aglaopheniidae, soulignant le potentiel impact du cycle de reproduction sur ladiversité phylétique et les processus de spéciation des hydrozoaires incubateurs. Cette thèse met en évidence lapertinence de l’utilisation de plusieurs procédures complémentaires de délimitation d’espèces pour étudier ladiversité des organismes morphologiquement simples. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01359424 tel-01359424 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01359424 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01359424/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01359424/file/These%20manuscrit%20final.pdf | Partager |
Recombination is a major driving force of genetic diversity in the Anaplasmataceae Ehrlichia ruminantium Auteur(s) : Cangi, Nídia Gordon, Jonathan L. Bournez, Laure Pinarello, Valérie Aprelon, Rosalie Huber, Karine LEFRANCOIS, Thierry Neves, Luís Auteurs secondaires : UMR CMAEE ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Centrode Biotecnologia-UEM ; Eduardo Mondlane University Université des Antilles et de la Guyane (UAG) UMR : Contrôle des Maladies Animales Exotiques et Emergentes , Montferrier Sur Lez ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes [Montpellier] (CMAEE) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement [CIRAD] : UMR15 UMR CMAEE Guadeloupe ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) Éditeur(s) : HAL CCSD Frontiers Media Résumé : The disease, Heartwater, caused by the Anaplasmataceae E. ruminantium, represents a major problem for tropical livestock and wild ruminants. Up to now, no effective vaccine has been available due to a limited cross protection of vaccinal strains on field strains and a high genetic diversity of Ehrlichia ruminantium within geographical locations. To address this issue, we inferred the genetic diversity and population structure of 194 E. ruminantium isolates circulating worldwide using Multilocus Sequence Typing based on lipA, lipB, secY, sodB, and sucA genes. Phylogenetic trees and networks were generated using BEAST and SplitsTree, respectively, and recombination between the different genetic groups was tested using the PHI test for recombination. Our study reveals the repeated occurrence of recombination between E. ruminantium strains, suggesting that it may occur frequently in the genome and has likely played an important role in the maintenance of genetic diversity and the evolution of E. ruminantium. Despite the unclear phylogeny and phylogeography, E. ruminantium isolates are clustered into two main groups: Group 1 (West Africa) and a Group 2 (worldwide) which is represented by West, East, and Southern Africa, Indian Ocean, and Caribbean strains. Some sequence types are common between West Africa and Caribbean and between Southern Africa and Indian Ocean strains. These common sequence types highlight two main introduction events due to the movement of cattle: from West Africa to Caribbean and from Southern Africa to the Indian Ocean islands. Due to the long branch lengths between Group 1 and Group 2, and the propensity for recombination between these groups, it seems that the West African clusters of Subgroup 2 arrived there more recently than the original divergence of the two groups, possibly with the original waves of domesticated ruminants that spread across the African continent several thousand years ago. ISSN: 2235-2988 hal-01594501 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01594501 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01594501/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01594501/file/paper_MLST_ER_2016_%7B51027B58-C2C7-41C8-9746-BD8A9F387C87%7D.pdf DOI : 10.3389/fcimb.2016.00111 | Partager |
Conflits et stabilité évolutive dans un mutualisme tripartite plante - fourmis- champignon ; Conflicts and evolutionary stability of a tripartite mutualism between plants, ants and fungi Auteur(s) : Lauth, Jérémie Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Orivel, Jérôme Résumé : Les mutualismes, interactions interspécifiques où chaque partenaire retire un bénéfice net de leur association, sont centraux dans l’origine et l’organisation de la biodiversité. Bien que globalement bénéfiques pour chacun des partenaires, ces interactions n’enlèvent rien à l’égoïsme inhérent de chaque espèce pour sa survie et sa reproduction, générant des conflits d’intérêts entre les espèces. Ainsi, comprendre les processus écologiques et évolutifs qui maintiennent le caractère mutualiste d’interactions entre plusieurs espèces est primordial dans la compréhension du maintien de la biodiversité. Néanmoins, le corpus scientifique s’est jusqu'à présent surtout concentré sur des paires d’espèces en interaction. Or, ces avancées scientifiques restent partielles car la plupart de ces interactions s’englobent dans un contexte communautaire. C’est dans ce cadre conceptuel que se place mon travail de thèse. Alors que la diversité structurelle des mutualismes de protection entre plantes et fourmis en ont fait un modèle d’étude clé dans la compréhension des mutualismes, j’ai concentré mes recherches sur l’intégration d’un troisième partenaire fongique pour comprendre ses conséquences sur les résultantes écologiques et évolutives de ces mutualismes tripartites. Je me suis tout d’abord intéressé à définir la relation qui lie de façon mutualiste le champignon aux deux autres partenaires et à établir les conflits d’intérêts émanant de ces différentes interactions pour comprendre quels facteurs permettaient de les réguler. Ainsi, la relation qui lie le champignon aux fourmis peut être qualifiée d’agriculture. Les fourmis protègent, nourrissent et disséminent le champignon et celui-ci, via ses propriétés structurales, permet l’élaboration de galeries servant de piège pour capturer des proies. Ce phénomène crée cependant un conflit d’allocation de la force ouvrière des fourmis et nuit directement aux bénéfices de la plante par une diminution de l’intensité des patrouilles sur ses feuilles, diminuant consécutivement sa protection et sa fitness. Néanmoins, le rôle du champignon dans les transferts de nutriments entre les fourmis et la plante, ainsi que certaines réponses évolutives de la plante permettent de réguler ces conflits, stabilisant les bénéfices nets de chaque partenaire dans ce mutualisme tripartite. Puis, je me suis concentré à comprendre comment certains facteurs évolutifs pouvaient moduler cette résultante écologique. La prise en compte du caractère multipartite d’un mutualisme change radicalement la vision de l’évolution des mutualismes jusqu’alors étudiée entre paires d’espèces. Alors que le corpus scientifique s’accorde à dire que la spécialisation entre espèce par coévolution renforce la stabilité et les bénéfices perçus par chaque partenaire, le contexte multipartite semble altérer ces prédictions. Au contraire la spécialisation multipartite peut être dans certains cas un moteur d’instabilité et de baisse des bénéfices. Enfin cette thèse permet de faire le lien entre deux concepts qui s’opposent : la coévolution diffuse et la coévolution par paire. Je montre ainsi que la coévolution peut intervenir sur plus de deux espèces à la fois, mais qu’elle peut quand même entrainer une spécialisation multispécifique. Finalement, au contraire des prédictions de la coévolution diffuse, cette thèse montre que plusieurs pressions de sélection contrastées émanant de différentes espèces envers un seul trait d’une troisième espèce peuvent promouvoir la spécialisation multi-spécifique. Mutualisms, defined as interspecific interactions where each partner receives net benefices from their interactions, are central to the organization of earth biodiversity. Although globally beneficial for each partner, such interactions do not modify the inherent selfishness of species for their survival and reproduction, generating conflicts of interests between species. Thus understanding the ecological and the evolutionary processes maintaining positive outcomes in mutualisms is fundamental to understand how mutualisms shape earth biodiversity. However, scientific research on mutualisms has most of the time focused on interaction between pairs of species. Such knowledge is thus partial as mutualisms are embraced in a community context. My doctoral thesis takes place in this conceptual framework. I focused my research on the integration of a third fungal partner in protective interactions between ants and plants to evaluate its consequences on the ecological and evolutionary outcomes of such mutualisms, taken as multispecies interactions. I first focused my researches in defining the mutualistic interaction linking the fungal partner with its two other associates and in revealing any conflict of interests and their regulation that may emerge from such tripartite interactions. The interactions between the ants and the fungi can be qualified as a case of non-food fungiculture. The ants protect, provide food and disseminate the fungus, and the latter, thanks to its structural properties, allows the elaboration of galleries used that are then used as trap to capture preys. This phenomenon creates a conflict of interest in the allocation of the worker force, altering host plant benefits through a decrease of worker patrolling activity and consequently leaves protection and thus fitness. However, the role of the fungus in the nutrient transfers between ants and plants added to evolutionary responses from the plant allows regulating this conflict, stabilizing the net benefits towards the plant. Then I have concentrated my researches in understanding how evolutionary factors would modulate the ecological outcomes of such interactions. Taking into account the multispecific character of mutualisms changes radically the vision on the evolution of mutualisms when pair of species are considered. While it is widely accepted that specialization of mutualist species through coevolution reinforce the stability of the interaction and the net benefit of each partner, the multispecific context seems to deviate these predictions. Conversely, I show that specialization between three mutualistic partners can drive instability and decrease of benefits. Finally, the results of this thesis join the gap between two previously opposed concepts: diffuse coevolution and pairwise coevolution. I show that coevolution can happen between more than two species simultaneously and that it can drive mutlispecific specialization. Opposed to the diffuse coevolution, I show that contrasting selective pressures on a same trait from different partner can promote specialization of species. http://www.theses.fr/2013AGUY0622/document | Partager |