Eric Pezo Auteur(s) : Pezo, Éric Mathelié-Guinlet, Patrick Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Résumé : langue créole slam Description du parcours du poète et de ses différentes œuvres. : sa vision de Haïti à travers un prix de poésie reçu au collège avec "Toile noire" puis en 1980, le prix de la BCP avec un texte "Haïti" écrit à partir de témoignages sur Haïti , Débat sur la place de la langue créole comme richesse des auteurs et des créateurs caribéens, sur la poésie. Lecture d'un passage de "Mi péyi mwen" , lecture d'un passage de sa dernière œuvre "Portraitude" 2005 qui montre le rôle du poète comme porte parole et témoin de son peuple et également homme de pouvoir. Martinique 20 fichiers:D4 | Partager |
Pinel Auteur(s) : Couché, Héloyse Extrait de : France pittoresque ou Description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France... avec des notes sur les langues, idiomes et patois... et des renseignements statistiques... accompagnée de la statistique générale de la France T.3 (entre p. 196 et p. 197) Résumé : Portrait de Philippe Pinel (1745-1826), médecin renommé comme aliéniste précurseur de la psychiatrie et accessoirement zoologiste. Il œuvre pour l'abolition de l'entrave des malades mentaux par des chaînes et, plus généralement, pour l'humanisation de leur traitement.D'abord engagé dans le mouvement révolutionnaire de 1789, il s'en éloigna au moment de la Terreur. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/SCH131900391i2 SCH131900391i2 | Partager |
La fondation de la république d'Haïti par Alexandre Pétion Auteur(s) : Dalencour, François, 1880- Pétion, Alexandre, 1770-1818 Éditeur(s) : L'auteur L'auteur ( Port-au-Prince Haïti ) Résumé : (Statement of Responsibility) par le docteur François Dalencour ... "Œuvres du docteur François Dalencour": verso of 2d prelim. leaf. Haiti 000058879 23366306 AAG4000 | Partager |
François Piquet : possibles réparations Auteur(s) : Jesus, Scarlett Année de publication : Éditeur(s) : Service commun de la documentation, Université des Antilles Description : Né en région parisienne, François Piquet obtient un diplôme d’ingénieur et un DESS en Design Industriel, avant de s'orienter vers le chant et la création musicale, qu'il mène de front avec une carrière dans le graphisme et le multimédia. Arrivé en Guadeloupe en 2000, il s'oriente professionnellement vers la vidéo et développe en parallèle sa production plastique, pour une première exposition de peintures en 2005. Il créée ensuite Collactif, un collectif d'interventions artistiques urbaines, qui participe en 2007 à la "Réappropriation de Darboussier", manifestation pendant laquelle il tresse sa première sculpture, monumentale, avec des lames de fer utilisées autrefois pour le cerclage des tonneaux de rhum. Il présente sa première exposition personnelle, " LE FER & LA PEAU ", en Guadeloupe et en Martinique, et installe des sculptures dans les rues de Marseille au cours d'une résidence de création en 2011. Il continue son exploration de la création contemporaine et caribéenne en 2012, à Puerto-Rico, République Dominicaine et Saint-Martin. Scarlett Jesus nous propose une étude de quelques œuvres de l'artiste. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16002 T16002 | Partager |
Jean-Marc Rosier Auteur(s) : Rosier, Jean-Marc Mathelié-Guinlet, Patrick Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Résumé : Cette émission relate le parcours personnel et professionnel de l'auteur. On y présente en outre ses différentes œuvres "la vie chimérique", "Lélékou" 2005. Lecture d'extraits de "Lélékou" qui amène une discussion autour de son écriture et de sa perception de la langue créole et de son prochain roman. Martinique 20 fichiers:D5 | Partager |
Fort-de-France, centre-ville. édifices inscrits ou classés "Monument historique" : Palais de Justice Auteur(s) : Lameynardie, Arlette Éditeur(s) : Musée départemental d'archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique 2012.0.1.83 Fort-de-France Centre ville (Fort-de-France) Rue Victor Schoelcher (Fort-de-France) Square de la Légitime défense (Fort-de-France) Droits : Reproduction soumise à autorisation du Musée départemental d’archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a0114236047397rg1DR | Partager |
Fort-de-France, centre-ville. édifices inscrits ou classés "Monument historique" Auteur(s) : Lameynardie, Arlette Éditeur(s) : Musée départemental d'archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique 2012.0.1.245 Fort-de-France Centre ville (Fort-de-France) Rue Victor Schoelcher (Fort-de-France) Square de la Légitime défense (Fort-de-France) Droits : Reproduction soumise à autorisation du Musée départemental d’archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a011423604740EeVMAA | Partager |
Elevage de la Crevette Bleue en Nouvelle-Calédonie. Litopenaeus Stylirostris. Bases biologiques et zootechnie Auteur(s) : Della Patrona, Luc Brun, Pierre Résumé : L’ouvrage « Elevage de la Crevette Bleue en Nouvelle-Calédonie – Bases biologiques et zootechnie » est sans aucun doute le document de référence dont la crevetticulture de Nouvelle-Calédonie avait besoin. L’élaboration de cette synthèse des connaissances a été initiée lors du déroulement du projet de recherche Ifremer DESANS (DEfi SANté Stylirostris) construit sur la période 2003-2006 et a été finalisée sous le projet DEDUCTION (DEveloppement DUrable de la Crevetticulture, Traitement de l’Information et Observatoire de la filière en Nouvelle-calédonie) en cours sur la période 2007-2010.Il décrit les nombreux éléments à prendre en compte pour la création d’une ferme, qu’il s’agisse de la façon de constituer le dossier, des réalités socio-économiques, des caractéristiques du milieu et des coûts.D’emblée,le futur éleveur saura que seule une approche systémique permettra de positionner le projet dans son contexte environnemental. Les auteurs étudient ensuite l’impact des principaux paramètres physico-chimiques et biologiques du milieu sur la santé et la croissance des crevettes en introduisant la notion dynamique de «fonctionnement écologique» d’un bassin, la troisième partie traitant des causes de l’instabilité de l’écosystème que chacun d’eux constitue. Enfin, sont décrites les méthodes à mettre en œuvre dans la conduite des élevages, depuis l’introduction des post-larves jusqu’à la récolte et enfin le conditionnement. Droits : 2009 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00251/36229/34789.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00251/36229/ | Partager |
No English title available ; Modélisation de la connectivité larvaire et implications en terme de gestion de l'environnement Auteur(s) : Crochelet, Estelle Auteurs secondaires : Ecologie marine tropicale dans les Océans Pacifique et Indien (ENTROPIE [Réunion]) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université de la Réunion - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Espace pour le Développement (UMR ESPACE-DEV) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de la Réunion - Université de Montpellier (UM) - Institut de Recherche pour le Développement (IRD) Université de la Réunion Pascale Chabanet Michel Petit Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Integrating ecological connectivity into marine ecosystem management and planning is important, especially in a global context of severe fish stocks depletion and growing habitat degradation. Environmental tools such as Marine Protected Areas have been proposed to protect biodiversity, restore damaged ecosystems, sustain fisheries, and rebuild overexploited stocks. The effectiveness of marine protected areas depends in part on the maintenance of connectivity between marine populations, linked by ecological processes such as larval dispersal. In this thesis, we applied a biophysical model driven by ocean currents derived from satellite altimetry to evaluate connectivity between Western Indian Ocean reefs and across the current MPA system in the Mediterranean Sea. We applied different methods of analysis such as graph-theoretic and clustering. In the Western Indian Ocean, marine connectivity analyses show that the number of connections between reefs increases with fish pelagic larval duration. It also highlights a low connectivity across the region and a high interconnectivity within several regions (Mozambique Channel, Mascarene archipelago). In the Mediterranean Sea, connectance is globally low at the regional scale. This connectance is more important in Western than Eastern Mediterranean. Moreover, the marine connectivity analyses revealed high domestic connectivity rates. Depending on the study area, priority reefs or sites for MPA implementation are proposed. Finally, implications for transboundary marine policies and regional cooperation are discussed. Intégrer les connaissances sur la connectivité écologique dans la gestion des écosystèmes marins est essentiel, surtout dans un contexte d'appauvrissement des ressources marines et de dégradation des habitats côtiers à l'échelle mondiale. Des outils environnementaux, tels que les Aires Marines Protégées ont été mises en œuvre pour protéger la biodiversité, restaurer les écosystèmes endommagés, soutenir les pêcheries et reconstituer les stocks surexploités. Leur efficacité dépend en partie du maintien de la connectivité entre les populations marines, assurée à travers divers processus écologiques dont la dispersion larvaire. Dans le cadre de ce travail de thèse, un modèle biophysique intégrant des données de courants, issues de mesures d'altimétrie par satellite, a été utilisé pour évaluer la connectivité entre les récifs de l'océan Indien d'une part, et à travers le réseau d'AMP de Méditerranée d'autre part. Différentes méthodes d'analyse ont été utilisées, telles que la théorie des graphes et le clustering. Dans l'océan Indien occidental, l'analyse des connectivités marines montre que le nombre de connexions entre les récifs augmente avec la durée de vie larvaire des poissons. Elle met également en évidence une faible connectivité à l'échelle de la région, mais une forte inter-connectivité au sein de plusieurs sous-régions (Canal du Mozambique, Mascareignes). En Méditerranée, la connectance est globalement faible à l'échelle régionale, bien que plus importante dans le bassin occidental que le bassin oriental. L'analyse des connectivités marines montre également un taux de connectivité élevé à l'échelle d'un même pays. Selon le cas d'étude, une liste de récifs ou de sites prioritaires dans la mise en œuvre des AMP a été proposée. Enfin, les implications de ces résultats en termes de politiques transfrontalières et de coopération régionale sont discutées. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01269631 NNT : 2015LARE0003 tel-01269631 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01269631 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01269631/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01269631/file/2015lare0003_ECrochelet.pdf | Partager |
Grands pélagiques et Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) en Martinique (Antilles françaises) Auteur(s) : Taquet, Marc Résumé : Les ressources récifales et côtières du plateau insulaire de la Martinique subissent une pression anthropique croissante et ne sont plus en mesure d'assurer un revenu suffisant aux pêcheurs professionnels. La présente étude a pour objectif d'accompagner le redéploiement de l'activité de la flottille martiniquaise de proximité vers l'exploitation des ressources en grands poissons pélagiques à l'aide de dispositifs de concentration de poissons (DCP), sans imposer un changement d'échelle des unités d'exploitation. Les travaux sont développés selon deux axes complémentaires (i) l'amélioration technologique des DCP, (ii) une meilleure connaissance de la biologie des grands poissons pélagiques exploitables dans la zone d'activité de la flottille. La modélisation du comportement des DCP sous l'action des courants, complétée par un suivi technologique en mer, permet de faire progresser la conception des dispositifs ancrés et d'accroître leur durée de vie. Les pêches expérimentales ont révélé la présence de ressources accessibles pour les petites unités de pêche, durant de longues périodes au cours de l'année: l'espadon (Xiphias gladius), le thon noir adulte (Thunnus atlanticus), l'albacore (Thunnus albacares). Elles ont permis de mieux définir les moyens de capture à mettre en œuvre pour leur exploitation. En complément des résultats obtenus sur la technologie des DCP et sur la biologie des espèces agrégées, cette étude permet d'identifier des priorités de recherche dans les différents domaines abordés. Ces priorités ont été discutées au niveau international dans le cadre du colloque "Pêche thonière et DCP" organisé en Martinique à l'issue du programme. Parmi ces priorités, l'étude du comportement agrégatif des principales espèces d'intérêt halieutique permettrait une meilleure évaluation de l'impact biologique des DCP (piège écologique). Une attention particulière a été portée, tout au long du programme, au transfert des résultats vers la profession afin d'assurer l'appropriation rapide de la technique par la flottille concernée et de faciliter la mise en œuvre d'une exploitation durable des ressources partagées avec les états voisins de la Caraïbe. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00128/23907/21851.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00128/23907/ | Partager |
Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
Programme LIFE DG XI. Suivi de l'expansion de l'algue Caulerpa taxifolia. Actions menées par l'IFREMER Auteur(s) : Belsher, Thomas Résumé : DÉFINITION DU PROGRAMME : Au début de l'année 1992, à la demande du Ministère de la Mer, une réunion s'est tenue au siège de l'Ifremer. Présidée par son Directeur de l'Environnement, elle a proposé un programme d'intervention et arrêté le principe d'un suivi de l'expansion. La Commission interministérielle de la mer a par la suite, décidé de lancer un programme national. Dans le cas d'un début de colonisation, les questions essentielles, afin de décider des moyens à mettre en œuvre, sont les suivantes: - quelle est son ampleur ? - quelles sont ses limites bathymétriques? - quelle est sa dynamique? quels sont les moyens de la limiter? L'Ifremer participant à deux programmes européens LIFE DGXI (1993-1995 et 1996-1998) coordonnés par le Pr. C.F. Boudouresque (Université d'Aix-Marseille II), les grandes lignes de la stratégie d'exploration ont été définies en concertation avec le LEML (Université de Nice), le GIS Posidonie (Université d'Aix-Marseille II), et les autres partenaires européens, italiens et espagnols. LES OBJECTIFS DE CE PROGRAMME : Compte tenu des moyens teclmiques disponibles à L'Ifremer, et des actions menées par le LEML et le GIS Posidonie, il a été convenu: - de prospecter le domaine marin dans les profondeurs difficilement accessibles à la plongée sous-marine. - d'établir les cartes les plus précises possibles de la première et principale zone colonisée, située entre Cap d'Ail et Menton. La surveillance soignée du premier site de signalisation, de C. taxifolia, a priori le plus ancien, celui de Monaco, nous est en effet apparue indispensable, afin d'y déceler les premiers signes éventuels de dégradation propre à aider à une lutte efficace. - d'établir la dynamique de la population de C. taxifolia. - de mettre en évidence les éventuels phénomènes de compétition. - de constituer une vidéothèque de référence. Droits : 2000 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00075/18623/16173.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00075/18623/ | Partager |
Moyens mis en oeuvre pour la cartographie du plateau continental - Guide général Auteur(s) : Rollet, Claire Breton, Cecile Loubrieu, Benoit Satra Le Bris, Catherine Résumé : Sur le plateau continental, du littoral jusqu’aux fonds atteignant une profondeur de plus 200 m, une multitude de données océanographiques est recueillie à partir d’une grande diversité de moyens. Ces moyens, souvent mis en œuvre de façon complémentaire, font appel à des technologies et à des expertises variées. Ce document présente les différentes technologies mise en œuvre pour la cartographie du plateau continental. Il introduit une série de guides, chacun étant dédié spécifiquement à une technique de la cartographie numérique. Droits : 2010 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00071/18237/15801.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00071/18237/ | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
L'enseignement en Guyane et les langues régionales : réflexions sociolinguistiques et didactiques Auteur(s) : Alby, Sophie Léglise, Isabelle Auteurs secondaires : Institut universitaire de formation des maîtres - Guyane (IUFM Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Centre d'Études des Langues Indigènes d'Amérique (CELIA) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD M.L.M.S. Publisher Résumé : International audience This paper deals with educational language policy in the French overseas department of Guiana regarding the introduction of regional languages and cultures in school. It provides analyzes of recent official discourses of the Educational institution, of ordinary discourses of different social actors as well as a critical insight into the school's and future teachers' curricula. Taking into account sociolinguistic results in French Guiana, we discuss two main points in the present policy: the distinction drawn between regional languages and other languages and the distinction drawn between so-called “heterogeneous” and ethnically and linguistically “homogenous” schools. Cet article traite de la politique linguistique éducative actuellement en vigueur en Guyane Française concernant la prise en compte des langues et cultures régionales dans ce département d'Outre Mer. Au travers d'une analyse des discours officiels de l'institution scolaire, des différentes actions mises en place dernièrement et des discours ordinaires des enseignants sur le terrain, il interroge les politiques actuellement en œuvre. S'appuyant sur des résultats d'enquêtes sociolinguistiques et sur un point de vue didactique, il critique un traitement doublement différencié : entre certaines langues « dites régionales » depuis leur mention dans le rapport Cerquiglini et les autres, et entre des publics scolaires dits « hétérogènes » et ceux considérés comme ethniquement et linguistiquement « homogènes ». ISSN: 1626-3154 halshs-00181072 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00181072 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00181072/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00181072/file/01_ml102005_alby_leglise1.pdf | Partager |
La marque "Parc naturel régional". Un outil au service d'un développement local durable et un modèle pour les pays du Sud ? Auteur(s) : Angeon, Valérie Boisvert, Valérie Caron, Armelle Auteurs secondaires : Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Institut de géographie et durabilité ; Université de Lausanne (UNIL) CFort ; Mutations des activités des espaces et des formes d'organisation dans les territoires ruraux (METAFORT) ; AgroParisTech - AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - VetAgro Sup - Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) - AgroParisTech - AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - VetAgro Sup - Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) Éditeur(s) : HAL CCSD La Documentation Francaise Résumé : International audience Les Parcs naturels Régionaux (PNR) français créés en 1967 constituent des laboratoires pour la mise en œuvre d'un développement durable avant la lettre. Ils ont en effet expérimenté divers modes de valorisation et de conservation des patrimoines naturel et culturel de leurs territoires, dont le marquage de produits et de services territorialement ancrés. À ce titre, ils sont l'objet d'un intérêt renouvelé au niveau international et apparaissent comme un modèle possible de gestion des aires protégées et de valorisation de la biodiversité, notamment pour les pays du Sud. Nous étudions les impacts en termes de développement local durable de la mise en œuvre des marques " Parc Naturel régional ", à partir de l'exemple du PNR des Grands-Causses, un territoire rural de moyenne montagne situé au Sud de la France. Notre ancrage analytique - l'économie de proximités - nous conduit à privilégier la dimension " sociale " de la durabilité en nous intéressant tout particulièrement aux impacts du marquage en termes d'action collective. Il nous permet d'identifier des éléments clés de la réussite d'une telle politique et de son applicabilité dans des contextes différents, en particulier dans des pays en développement. ISSN: 0002-0478 hal-00982857 https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-00982857 DOI : 10.3917/afco.222.0149 | Partager |
Sérologie aspergillaire : résultats de l’enquête SFMM auprès d’experts français Auteur(s) : Persat, F. Gangneux, J. P. Hennequin, C Auteurs secondaires : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive (LBBE) ; Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) - Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (Inria) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Institut de recherche, santé, environnement et travail [Rennes] (Irset) ; Université d'Angers (UA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de Rennes 1 (UR1) - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - Structure Fédérative de Recherche en Biologie et Santé de Rennes ( Biosit : Biologie - Santé - Innovation Technologique ) Department of oncology ; Groupe Hospitalier Saint-Louis-Lariboisière- Fernand-Widal Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : National audience Objectifs La recherche d’anticorps anti-aspergillaires est une analyse essentielle au diagnostic des formes chroniques d’aspergilloses. De nombreuses techniques sont disponibles, commerciales ou non, regroupées par la nomenclature française en méthodes de dépistage et de confirmation. La SFMM a mené en janvier–février 2015 une étude de type « avis d’expert » sur les performances de ces techniques et leur stratégie de mise en œuvre. Méthodes Quarante experts ont été sollicités pour répondre à un questionnaire en ligne comprenant 37 questions. Les réponses, obligatoires pour tous les items, devaient être cotées de 1 à 9 selon l’accord total (9) ou le désaccord total (1) de l’expert. L’analyse a été faite sur la valeur de la cote médiane et les coefficients de variation (écart-type/moyenne) pour juger de la variabilité des réponses. Résultats Trente-six questionnaires ont été complétés. Les CV des réponses allaient de 10 % à 75 %, seuls 38 % d’entre eux étant supérieurs à 50 %. La distinction entre méthode de dépistage et méthode de confirmation est globalement jugée comme pertinente (médiane = 7) mais un positionnement clair des techniques en dépistage ou confirmation n’est obtenu avec un CV inférieur à 30 % que pour l’Elisa en dépistage et l’immunoélectrophorèse et le western blot en confirmation. La pratique d’une technique de confirmation est essentiellement recommandée en cas de positivité de la méthode de dépistage (médiane = 9 ; CV = 14 %), en fonction du contexte clinique (8 ; 31 %) ou lors d’un suivi (8 ; 33 %). En cas de discordance entre méthode de dépistage et de confirmation, les experts recommandent une interprétation directe des résultats en donnant priorité aux résultats de la méthode de confirmation (en fonction du dossier du patient) (8 ; 28 %). Conclusion Cette enquête montre l’absence de consensus sur la stratégie de détection des anticorps anti-aspergillaires et doit inciter les mycologues français à harmoniser au mieux leurs pratiques, afin de répondre à la demande des cliniciens Congrès de la SFMM Talence-Bordeaux, France hal-01198639 https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01198639 DOI : 10.1016/j.mycmed.2015.06.012 | Partager |
Le tourisme dans les îles et littoraux tropicaux : ressources et enjeux de développement Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Saffache, Pascal Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience This study highlights the importance of tourism issues for the tropical islands. The singularity of the spaces is too often overlooked because of the strength of fantasized representations of the tropical island which is seen as a paradise, a place of accomplishment desires unlimited with an easy life, with its sunny shores, between coral reefs and white sandy beaches lined with coconut trees. These intangible wealth are based on real resources, abundant and vulnerable, like the emblematic image of coral reefs. Although the tropical island destinations are not supported the weight of the major touristic regions of the world but their flows should be reconsidered in the light of the characteristics of these territories (small size, load population, shortage of land, limits of resources) that require defining specific indicators. But the advent of mass tourism in these last frontiers, these "Pleasure Periphery" needs to question the sustainability of tourism development strategies. Cette étude souligne l’importance des enjeux touristiques pour les îles tropicales. La singularité des espaces est trop souvent négligée en raison de la vigueur des représentations fantasmées de l’île tropicale qui est perçue tel un lieu paradisiaque, un lieu d’accomplissement de désirs illimités où s’écoule une vie facile, avec ses rivages ensoleillés, entre récifs coralliens et plages de sable blanc bordées de cocotiers. Ces richesses immatérielles reposent sur des ressources bien réelles, abondantes et vulnérables, à l’image des emblématiques récifs coralliens. Certes les destinations insulaires tropicales ne connaissent pas les niveaux de fréquentation des grandes régions du monde, mais leurs flux doivent être reconsidérés au regard des caractéristiques de ces territoires (faible superficie, charge de population, rareté de la terre, limites des ressources) qui nécessitent la définition d’indications spécifiques. Mais l’avènement d’un tourisme de masse dans ces ultimes frontières, ces « Pleasure Periphery » nécessite de s’interroger sur la viabilité des stratégies de développement mises en œuvre autour du tourisme. ISSN: 1779-0980 hal-01624747 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01624747 DOI : 10.4000/etudescaribeennes.852 | Partager |
Apprentissages, éducation, socialisation et contextualisation didactique : approches plurielles. Auteur(s) : Delcroix, Antoine Cariou, Jean-Yves Ferriere, Hervé Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Centre de Recherche sur l'Education, les apprentissages et la didactique (CREAD EA 3875) ; Université de Rennes 2 (UR2) - Université de Brest (UBO) Bruno Péquignot Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Apprendre dans un certain contexte, apprendre en prenant appui sur le contexte, apprendre en dépit de décalages contextuels : voilà ce que questionnent les approches contextualisées dans l’enseignement, l’apprentissage, la médiation et la socialisation. Dans ce cadre, la contextualisation didactique, telle que nous la définissons, se fixe trois objectifs : identifier et analyser les paramètres contextuels en jeu dans l’interaction apprenant-acquisitions ; proposer des ajustements ainsi que des reconstructions des processus didactiques et de médiation afin de réduire les inadaptations contextuelles ; évaluer les effets des approches contextualisées mises en œuvre.Cet ouvrage collectif, dans la suite de Contextualisations didactiques : approches théoriques (L’Harmattan, 2013) et de Contextes, effets de contexte et didactique des langues (L’Harmattan, 2014), s’articule autour de ces trois objectifs en questionnant l’adaptation contextuelle de certains dispositifs, les facilitations ou résistances engendrées par les effets de contextes, ainsi que les impacts de supports d’enseignement en relation avec le contexte. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01529540 ISBN : 978-2-243-07837-3 hal-01529540 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01529540 | Partager |