Négociations et ajustements autour de l'acceptation d'une aire protégée (Ouest Maranhão - Brésil) Auteur(s) : Nasuti, Stéphanie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Pour promouvoir un mode de gestion patrimoniale pragmatique, le processus d'implantation d'aire protégée sélectionné a été celui des réserves extractivistes. L'espace protégé est ainsi une réserve de 8 000 hectares comportant 150 familles soit 17 hab/km2, ayant pour vocation la conservation d'une espèce de palmier. C'est un mécanisme de patrimonialisation dont le concept est l'existence sur un territoire donné d'une population traditionnelle ayant un faible impact environnemental. En effet, ces populations obtiennent une sécurité foncière en échange de la protection des ressources naturelles du territoire. Enfin, loin d'être marginalisés, ils bénéficient d'une opinion publique favorable et peuvent alors développer une stratégie de labellisation, saisir des opportunités politiques par la médiatisation d'une identité extractiviste. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12049 V12049 | Partager Voir aussi Patrimoine naturel Identité Réserve extractiviste Accès à la terre Environnement Brésil ; Télécharger |
La plage : reflet des fractures sociales et ethniques aux Antilles. Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Loin d’apparaître comme de simples interfaces, les littoraux de la Caraïbe sont constituésd’enclaves fonctionnelles qui se juxtaposent donnant une mosaïque créole polyéthnique(mosaïque raciale), aux fractures sociales et spatiales marquées (mosaïque sociale et spatiale).Dans ces îles paysannes qui traditionnellement tournent le dos à la mer, la plage a longtempsété perçue par les populations littorales et les pêcheurs comme une continuité de l’île de laplantation pour y habiter et y pêcher. Une marge ouverte à tous dont la population rurale seméfiait pour ne l’aborder que quelques heures dans l’année à Pâques ou à la Pentecôte.2 Tout au long du XX siècle, une véritable subversion du regard s’opère par les classesdominantes, bourgeoises et touristes qui investissent les plages, souvent celles qui n’étaientguère fréquentées. Quitter la plage peu à peu investie par les touristes pour les fonds blancsou la Baignoire de Joséphine constitue une nouvelle marque, une volonté de maintenir unehiérarchie sociale par la distance.3 Depuis quelques années, les plages deviennent des lieux d’hybridation entre les populationslocales et les touristes. Avec la tertiairisation des sociétés, les populations antillaises desclasses moyennes et défavorisées découvrent les plages qui occupent une place importantedans la culture (publicité, télé…) des jeunes générations. Les plages sont investies etdeviennent peu à peu des espaces conviviaux.4 La ségrégation sociospatiale demeure cependant dans les pratiques, les temps et même lesespaces occupés. Si certains îlets et fonds blancs, comme les plages s’ouvrent au plus grandnombre, la piscine privée, le yacht, l’îlet privé, l’enclave protégée permettent toujours deconserver distance et discrétion. De même la capacité financière nécessaire à la pratique decertains sports nautiques permet cette démarcation. Ainsi, touristes, Métropolitains et Antillaisdes classes moyennes ou appartenant à la bourgeoisie, se côtoient et se croisent mais nepratiquent pas forcément la même plage. ISSN: 1779-0980 hal-01202979 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01202979 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01202979/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01202979/file/etudescaribeennes-693-4-la-plage-reflet-des-fractures-sociales-et-ethniques-aux-antilles.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.693 | Partager |
Les problématiques de gestion durable du massif forestier guyanais Auteur(s) : Bordères, Michel Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Ecole nationale du génie rural Résumé : Le patrimoine forestier guyanais, exceptionnel et riche, est placé dans un contexte humain singulier qui l'a, jusqu'à présent, relativement épargné. Domaine privé de l'État, il est géré par l'Office national des Forêts qui y intervient en conservation et mise en valeur durable. Outre la zone littorale qui recèle encore des milieux naturels, on y distingue une zone sublittorale de forêts aménagées, un massif intérieur avec de nombreux espaces protégés, enfin des zones de droit d'usage au bénéfice des communautés tirant traditionnellement de la forêt leurs moyens de subsistance. Dans les forêts aménagées, on s'oriente de plus en plus vers une sylviculture extensive, avec un recours limité à la plantation, prévenant les conflits d'usage. Il s'agit maintenant d'adopter une loi et des orientations régionales forestières, de redéfinir les modalités d'élaboration des aménagements, d'écocertifier la forêt guyanaise, d'adapter les modes de commercialisation et d'exploitation des bois, de mieux valoriser la ressource forestière. ISSN: 0035-2829 hal-01032192 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01032192 | Partager |
Création d’une aire protégée et logiques d’action de l’état et du milieu : analyse d’une irréconciabilité constructive à l’œuvre Auteur(s) : Lequin, Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article analyse les interactions socioculturelles d’acteurs multiples ayant des intérêts divergents en regard de la reconnaissance d’un espace naturel à titre d’aire protégée, plus particulièrement le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (PMSSL), situé au Québec à l’embouchure de la rivière Saguenay. Compris dans le sens d’espace socialisé et investi de valeurs parfois contradictoires, ce territoire constitue le cas empirique sur lequel repose l’analyse des logiques d’acteurs. La perspective ici mise de l’avant repose à la fois sur une décision de l’État de créer et de mettre en valeur une aire marine ainsi que sur la participation active des collectivités territoriales dans la gestion du patrimoine environnemental et culturel lié à leur identité propre. Si la participation des communautés locales apparaît comme un élément essentiel et démocratique dans la reconnaissance d’un espace naturel protégé, il apparaît tout aussi capital de bien saisir la logique qui sous-tend les actions de l’État et du milieu. Les résultats empiriques montrent deux logiques d’action distinctes à l’œuvre, une logique classique de planification et implantation stratégiques de l’état réservant une espace de participation programmée pour la communauté et une logique stratégique communautaire à caractère émergent, de portée moins englobante, mais adaptable aux nouvelles réalités et contraintes gouvernementales. Les résultats peuvent être représentés sous forme d’un processus de gouvernance à l’œuvre, un caractérisé par une participation de base, mais un qui suggère qu’un processus plus hautement démocratique nécessiterait un plus haut degré de vigilance dans la perspective communautaire, suffisante pour produire une meilleure symétrie de pouvoir démocratique entre l’État. This paper analyzes the socio-cultural dynamic between multiple stakeholders with divergent interests concerning the formalization of the status of a natural area into a protected area. The empirical case under analysis is the creation of the Saguenay Marine Park located at the confluence of the St-lawrence and Saguenay rivers in Québec, a rural region represented by different localities showing some contradictions in socio-economic values and agendas. The dual perspective put forth is, first, the governmental decision one to create and promote a marine protected area, and second, the regional community one to participate in the process and adapt the management of their cultural and environmental heritage to their own perception of their socio-economic identity. The objective of analysis is to identify the logics of action underlying both processes. The empirical results show two distinct logics at work, a government logic of classic managerial planning and implementation into which the community has a programmed role and a community logic of emergent planning, less comprehensive in scope, but adaptable to the emerging realities and limitations of the governmnent one. They can be seen in tandem as representing a governance process at work, one with a basic participative character, but one which suggests that an enhanced democratic process entails a higher vigilance level from a community perspective, such as to produce a more even democratic symmetry of powers between the State and the regional community. Québec Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3565 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3565 | Partager Voir aussi aire protégée gestion participative des ressource environnementale développement touristique durable développement touristique durable viable région ultra-périphérique protected area joint management of environment resource tourism sustainable development tourism viable development overseas region |
Guide méthodologique pour l'élaboration des dossiers de demande d'autorisation d'Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) en matière de pisciculture marine pour la région Corse Auteur(s) : Roque D'Orbcastel, Emmanuelle Sauzade, Didier Ravoux, Georges Coves, Denis Résumé : Sea fish farms with production of more than 20 tons per year in France must obtain two operating licences: (i) one for Sea Farming (AECM), with the aim of ensuring that the granted site and use of the maritime public domain for exploitation will respect all restrictions of general interest; (ii) one for regulating Facilities Classified for the Protection of the Environment (ICPE). Although the first one requires a relatively simple licence request file, the second one demands a very complete file, which includes, beyond the notice of exploitation information, a complete impact study, as well as a hazards study and a health and safety notice. In this context, petitioners in Corsica (adjustment of status or new exploitation) are faced with the same difficulties, which highlighted the need for a methodological guide adapted to each region's specific situation, assembling in particular the necessary baseline data (legal, zootechnical, geographical, climatic, socio-economic, ecological...) as well as recognised methods for evaluating the potential effects of the farm on the environment.
Development of this guide was supported by ADEC and supervised by a steering committee composed of representatives from the administrations concerned, fish farmers and scientific bodies. The significant aspects dealt with the effects of fish farming on Posidonie herbarium, a protected species very present in Corsica and with coordinating the two AECM and ICPE procedures.
For each part of the ICPE file, the guide introduces the technical or scientific context and, depending upon the case, the state of the art, sources of available data, acquisition and methods of acquiring measurements and of assessing the potential effects, as well as practical editing recommendations.
Finally, the guide is made complete by a model schedule of conditions designed to help petitioners to have a specialist research department incorporate all or part of the file.
This guide primarily concerns first-time marine facilities for exploitation in Corsica, conceived of as in the open sea rather than in confined spaces. Nonetheless, any fish farmer or future fish farmer needing to process a request for an exploitation licence may find it useful.
Les piscicultures marines de plus de 20 t/an de production sont soumises en France à l'obtention de deux autorisations d'exploiter : (i) celle au titre des Cultures Marines (AECM), visant à s'assurer que le site concédé et l'usage du domaine public maritime pour l'exploitation permettent de respecter l'ensemble des contraintes d'intérêt général ; (ii) celle au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE). Si la première nécessite un dossier de demande d'autorisation relativement simple, la seconde requiert un dossier très complet, qui comprend, outre une notice de renseignements sur l'exploitation, une étude d'impact complète, ainsi qu'une étude des dangers et une notice d'hygiène et de sécurité. Dans ce contexte, les demandeurs en Corse (régularisation ou exploitation nouvelle) sont confrontés aux mêmes difficultés, ce qui a mis en évidence le besoin d'un guide méthodologique adapté aux spécificités régionales, rassemblant en particulier les données de base nécessaires (juridiques, zootechniques, géographiques, climatiques, socio-économiques, écologiques...) ainsi que les méthodes reconnues de l'évaluation des effets potentiels de la ferme sur l'environnement. L'élaboration de ce guide a été soutenue par l'ADEC et suivie par un comité de pilotage composé de représentants des administrations concernées, des pisciculteurs et d'organismes scientifiques. Les aspects importants ont porté sur les effets de la pisciculture sur l'herbier de Posidonie, espèce protégée très présente en Corse et sur la coordination entre les deux procédures AECM et ICPE. Pour chaque partie du dossier ICPE, le guide présente le contexte technique ou scientifique et selon le cas, l'état de l'art, les sources de données disponibles, les méthodes d'acquisition des mesures et d'évaluation des effets potentiels, ainsi que des recommandations pratiques de rédaction. Enfin, le guide est complété par un cahier des charges type destiné à aider les demandeurs à confier à un bureau d'étude spécialisé la réalisation de tout ou partie de la constitution du dossier. Ce guide concerne prioritairement les installations marines de nouvelles exploitations en Corse, envisagées en mer ouverte plutôt que dans des espaces confinés. Néanmoins tout pisciculteur ou futur pisciculteur devant instruire une demande d'autorisation d'exploiter peut y trouver intérêt. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2004/rapport-2188.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2188/ | Partager |
Guide méthodologique pour l'élaboration des dossiers de demande d'autorisation d'Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) en matière de pisciculture marine pour la région Corse - 2003 Auteur(s) : Roque D'Orbcastel, Emmanuelle Résumé : Les piscicultures marines de plus de 20 t/an de production sont soumises en France à l’obtention de deux autorisations d’exploiter : (i) celle au titre des Cultures Marines (AECM), visant à s’assurer que le site concédé et l’usage du domaine public maritime pour l’exploitation permettent de respecter l’ensemble des contraintes d’intérêt général ; (ii) celle au titre de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Si la première nécessite un dossier de demande d’autorisation relativement simple, la seconde requiert un dossier très complet, qui comprend, outre une notice de renseignementssur l’exploitation, une étude d’impact complète, ainsi qu’une étude des dangers et une notice d’hygiène et de sécurité.
Dans ce contexte, les demandeurs en Corse (régularisation ou exploitation nouvelle) sont confrontés aux mêmes difficultés, ce qui a mis en évidence le besoin d’un guide méthodologique adapté aux spécificités régionales, rassemblant en particulier les données de base nécessaires (juridiques, zootechniques, géographiques, climatiques, socio-économiques, écologiques…) ainsi que les méthodes reconnues de l’évaluation des effets potentiels de la ferme sur l’environnement.
L’élaboration de ce guide a été soutenue par l’ADEC et suivie par un comité de pilotage composé de représentants des administrations concernées, des pisciculteurs et d’organismes scientifiques. Les aspects importants ont porté sur les effets de la pisciculture sur l’herbier de Posidonie, espèce protégée très présente en Corse et sur la coordination entre les deux procédures AECM et ICPE.
Pour chaque partie du dossier ICPE, le guide présente le contexte technique ou scientifique et selon le cas, l’état de l’art, les sources de données disponibles, les méthodes d’acquisition des mesures et d’évaluation des effets potentiels, ainsi que des recommandations pratiques de rédaction.
Enfin, le guide est complété par un cahier des charges type destiné à aider les demandeurs à confier à un bureau d’étude spécialisé la réalisation de tout ou partie de la constitution du dossier.
Ce guide concerne prioritairement les installations marines de nouvelles exploitations en Corse, envisagées en mer ouverte plutôt que dans des espaces confinés. Néanmoins tout pisciculteur ou futur pisciculteur devant instruire une demande d’autorisation d’exploiter peut y trouver intérêt. Droits : 2003 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00223/33469/31873.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00223/33469/ | Partager |
Les espaces naturels protégés en forêt amazonienne. des doctrines de gestion aux dispositifs : quelle efficacité pour la protection de l’environnement ? : étude comparative France (Guyane) / Brésil (Amapa) ; Protected areas in the Amazonian forest : from the doctrine to the management arrangement : what efficiency for the protection of the environment? : comparative study between France (Guyana) and Brazil (Amapá) Auteur(s) : Nicolle, Sandra Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Grenand, Françoise Leroy, Maya Résumé : Les espaces naturels protégés sont aujourd’hui à l‘échelle mondiale l’une des principales politiques publiques mises en œuvre pour faire face à la destruction des écosystèmes. Leur nombre a beaucoup augmenté ces dernières années et les modes d’action qu’ils recouvrent se sont considérablement diversifiés. Pour autant, les écosystèmes continuent à se dégrader, et l’efficacité de ces dispositifs est souvent remise en cause. Cette thèse vise à analyser les facteurs influant sur l’efficacité des espaces protégés pour la conservation d’écosystèmes amazoniens encore peu dégradés. Elle étudie pour cela la mise en œuvre de dispositifs relevant de doctrines de gestion de l’environnement différentes, basées sur (i) la limitation réglementaire maximale des activités humaines impactantes pour les écosystèmes, (ii) la gestion des ressources par des populations locales ou traditionnelles ou (iii) la mise en place d’une gestion forestière durable sur des terres publiques. Nous nous plaçons dans une posture comparative entre la Guyane (France) et l’Amapá (Brésil), territoires partageant une frontière commune, principalement matérialisée par le fleuve Oyapock. La comparaison internationale entre ces deux régions présentant une couverture exceptionnelle en espaces protégés, dans des conditions écologiques et géographiques relativement similaires, nous permet d’observer l’influence du contexte historique et sociopolitique sur les modes de prise en charge de la gestion de l’environnement par les aires protégées. Nous nous sommes basés sur une approche constructiviste, appuyée sur une production de données principalement qualitatives (entretiens semi-directifs, analyse de documents, observation participante…). Nous avons ainsi procédé à une déconstruction critique des dispositifs « aires protégées », permettant de mettre en lisibilité les enjeux environnementaux qu’ils portent, et d’analyser l’efficacité environnementale des stratégies mises en œuvre. Cette analyse s’est articulée autour d’une lecture à la fois diachronique et multiscalaire des processus de gestion.Nous montrons que la mise en place des espaces protégés de Guyane et d’Amapá a été portée par des coalitions d’acteurs structurées autour de doctrines de gestion, c’est à dire de conceptions partagées des conditions de mise en œuvre d’une « bonne gestion environnementale ». Les dispositifs créés ont hérité des ressources stratégiques d’action et de la légitimité de ces coalitions. Les coalitions porteuses de la création des espaces protégés en Amapá sont fortement articulées aux mouvements sociaux et environnementaux plus généraux de l’Amazonie brésilienne, notamment pour les revendications socio-environnementales émergeant à la sortie de la période dictatoriale. En Guyane française, les espaces naturels protégés sont principalement la résultante de compromis entre d’une part une volonté d’exemplarité de l’action de la France en Amazonie, et d’autre part une recherche de minimisation des conflits avec les acteurs politiques locaux. Nowadays, natural protected areas are one of the main public policies implemented at the international level in order to prevent the destruction of ecosystems. During the last decades, they became very numerous, and mobilized more and more diversified modes of action. However, natural ecosystems continue to deteriorate, and the effectiveness of protected areas is often questioned. The aim of this thesis was to analyse the factors influencing the effectiveness of protected areas in a context of Amazonian ecosystems that are still well preserved. We observed the implementation of environmental management arrangement (protected areas) that are based on various doctrines: (i) the strong limitation of all harmful human activities through legislation; (ii) the management of resources by local or traditional populations; and (iii) the implementation of sustainable forest management on public lands. We adopted a comparative approach between Guyana (France) and Amapá (Brazil), territories that share a common border, mainly identifiable by the Oyapock River. These two territories present quite similar ecological and geographical conditions, and both have an exceptional coverage of protected areas. Therefore this international comparison allowed us to observe the influence of the historical and socio-political context on the implementation of protected areas. We used a constructivist approach, mainly based on qualitative data (semi-structured interviews, document analysis, participant observation...). We effected a critical deconstruction of "protected areas" management arrangements in order to make their environmental objectives intelligible, and we analysed the environmental effectiveness of the strategies implemented. This analysis was based on a diachronic and multiscalar lecture of management processes. We show that the establishment of protected areas in Guiana and Amapá was led by coalitions of actors structured around management doctrines, i.e. shared conceptions of "good environmental management". Management arrangements created inherited the strategic resources of action and the legitimacy of these coalitions. In Amapá, coalitions were strongly articulated with wider social and environmental movements of the Brazilian Amazon, especially in the case of socio-environmental claims rising at the end of the dictatorship. In French Guiana, the natural protected areas are mainly the result of compromise between the French willingness to serve as an example in the Amazon region, and the minimisation of conflicts with local politicians. http://www.theses.fr/2014AGUY0744/document | Partager |
Étude de la complexité de la gestion des espaces publics à vocation de transport à Dakar (Sénégal) Auteur(s) : Samba Wade, Cheikh Tremblay, Rémy Mamadou Ndiaye, El Hadji Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’organisation et la gestion des espaces publics en milieu urbain sont au centre des préoccupations de la puissance publique. Cet intérêt est lié dans les pays en développement aux nombreux dysfonctionnements recensés dans la ville. Ces difficultés sont entretenues par la démographie galopante, l’urbanisation informelle et à l’accroissement des activités industrielles, commerciales entre autres. À Dakar, la question de la mobilité urbaine est exacerbée par les puissants mouvements pendulaires entre la ville centrale et la périphérie amplifiés par les stationnements anarchiques et par l’inorganisation des modes de transports urbains.Le type d’espace public choisi pour cet article est une gare routière située au cœur du Plateau de Dakar : Petersen. Elle apparaît comme l’une des plus importantes gares routières du pays, surtout en matière de fréquentation avec plus de 50 000 personnes par jour. Le mode de gestion appliqué ici est la concession, une convention par laquelle la puissance publique confie la gestion de l’équipement à la SAGES une structure privée prenant en charge les intérêts parfois très contradictoires des différents acteurs. The organization and management of public spaces in urban areas is a central concern of public authorities. This interest is linked in developing countries with numerous shortcomings identified in the city. These difficulties sustained by massive population growth, urbanization informal, and increased industrial activities, commercial and others. In Dakar, the question of urban mobility is exacerbated by the significant commuting between the city center and the periphery that are amplified by the chaotic parking lots and the disorganization of urban transport modes.The type of public space chosen for this article is a bus station in the heart of the Plateau de Dakar: Petersen. It appears as one of the largest bus stations in the country, especially in terms of attendance with over 50,000 people per day.The management method applied here is the concession, an agreement by which the public entrusts the management of equipment at the SAGES, a private organization that supports some very conflicting interests of different actors. Sénégal Dakar Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7858 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7858 | Partager |
Aires protégées, gestion participative des ressources environnementales et développement touristique durable et viable dans les régions ultra-périphériques Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le tourisme est souvent présenté comme l’un des instruments d’un développement durable, même s’il connaît une expansion difficilement maîtrisable, au détriment du patrimoine environnemental, insulaire et littoral en particulier, comme dans les DOM-TOM.Le tourisme a des impacts, culturels et sociaux notamment, sur l’environnement. Les ressources du patrimoine alimentent de leur côté la demande et l’offre touristiques. Un tourisme assis sur une gestion ad hoc des ressources du patrimoine constitue un facteur puissant de durabilité du développement local. La soumission de l’activité touristique aux exigences de protection, de conservation et de gestion reproductible de la biodiversité et du patrimoine naturel, dans les aires protégées de la Caraïbe française en particulier, génère des approches, des stratégies et des comportements nouveaux. La démarche écotouristique appelle une gestion participative et intégrée des ressources et des espaces, et constitue un défi pour les opérateurs du tourisme comme pour les acteurs de l’environnement, et une opportunité de « réappropriation » de leur milieu de vie par les populations locales. Il faut alors en clarifier le concept et les implications ; puis en analyser les objectifs et les enjeux dans une perspective de développement durable. Tourism often appears as one a tool for a sustainable development, even if it is not easy to control, in the détriment of island and costal environment heritage, as in French overseas regions. Besides the cultural and social impacts of tourism upon environment, the heritage resources nuture the touristic request and offer. If based on an appropriate management of those resources, it may be a strong incentive for local sustainable development. The respect of protection, conservation and sustainable management of biodiversity and natural resources by tourism, especially in the overseas regions of French West Indies, produces new approaches, strategies and behaviours. The ecotourism approach, calling for a joint and integrated management of resources and areas, is a challenge for tour operators as for environment actors, and brings local population an opportunity to reappropriate their life environment. Its concept and implications must then be clarified, before analysing its aims and stakes regarding sustainable development Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3560 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3560 | Partager |
Urbanisation côtière en Algérie, Processus et impacts sur l’environnement : Le cas de la baie d’Aïn el Turck Auteur(s) : Tarik, Ghodbani Bouziane, Semmoud Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : À quelques kilomètres d’Oran, la zone côtière d’Aïn el Turck connue auparavant pour ses belles plages, a subi depuis quelques décennies une urbanisation incontrôlée touchant essentiellement son domaine public maritime (DPM). Actuellement, sur les parties hautes des plages comme Saint Roch, Paradis, Bouisseville ou Trouville s’alignent des villas de un à deux étages, des garages à bateaux et de grands hôtels. L’empiètement sur ces espaces pourtant protégés par plusieurs lois a participé à l’érosion de la bande sableuse et à la régression de l’activité touristique balnéaire. Une situation qui reflète une nette difficulté dans la gestion et la protection de cet espace convoité et fragile.Notre étude de la zone côtière d’Aïn el Turck va aborder quatre points : la relation entre la « bétonisation » du rivage et le changement du trait de côte, l’évolution de l’urbanisation et les stratégies d’occupations, les types de concurrence qui existent entre différents usagers sur l’appropriation du foncier littoral et enfin, les difficultés éprouvées dans la protection du domaine public maritime par les services gestionnaires. La méthode du travail est basée essentiellement sur deux approches : la première est la comparaison entre plusieurs photos aériennes, à différentes dates, pour l’identification des changements naturels affectant le rivage en relation avec l’évolution de l’urbanisation de la côte. La seconde est la réalisation d’entretiens avec les principaux acteurs du territoire et l’analyse des discours formulés par les différents groupes d’intérêts, souvent en situation de conflit. A few kilometres from Oran, the coastal area of Ain el Turck previously known for its beautiful beaches, has suffered in recent decades uncontrolled urbanization affecting mainly the maritime public domain (DPM). Currently, the upper parts of beaches like St. Roch, Paradis, Trouville, Bouisseville or lined with villas from one to two floors, garages for boats and large hotels. Encroachment on these areas yet protected by several laws, participated in the erosion of the sandbank and the decline of seaside tourism. This reflected a marked difficulty in managing and protecting this fragile and coveted space.Our study of the coastal area of Ain el Turck will address four points: the relationship between 'concretisation' of shoreline and shoreline change, the evolution of urbanization and occupation strategies, types of competition between different users on the ownership of coastal land and finally, the difficulties in protecting the maritime public by managing services.The method of work is essentially based on two approaches:the first is the comparison between several aerial photographs at different dates, for identifying changes affecting the natural shoreline in relation to the evolution of the urbanization of the coast. The second is conducting interviews with stakeholders in the area and analysis of speeches made by various interest groups, often in conflict. Algérie Aïn el Turck Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4431 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4431 | Partager |
Les touristes sont-ils plus exigeants que les résidents en matière de protection du littoral ? Le cas de la Martinique Auteur(s) : Failler, Pierre Pètre, Élise Borot de Battisti, Adeline Binet, Thomas Violas, Laura Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’article présente les différences de perception entre les touristes et les résidents en matière de protection de l’environnement marin et côtier. Il s’appuie sur les résultats des études menées à l’échelle de la Martinique en 2010 dans le cadre de l’évaluation de la valeur économique et sociale des récifs coralliens et écosystèmes associés et à celle de la commune du Prêcheur en 2011 dans le cadre de la mise en place de la réserve marine régionale. Il met en exergue les éléments qui composent les disparités de perception et de souhaits quant aux mesures de gestion des espaces littoraux. Il montre toutefois que la création d’une aire marine protégée dans la commune du Prêcheur emporte l’adhésion de tous. The article presents the differences in perception between the tourists and residents regarding the protection of the marine and coastal environment. It is based on the results of studies conducted across Martinique in 2010, in the framework of the evaluation of the economic and social value of coral reefs and associated ecosystems, and at the level of the rural community of le Prêcheur in 2011, in the context of the implementation of the regional marine reserve. It highlights the elements that compose the disparities of perception and wishes with respect to coastal areas management measures. It shows, however, that the creation of a marine protected area in the commune of le Prêcheur has the unanimous support of all. Martinique Prêcheur Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.9351 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9351 | Partager |
Entre préservation et/ou mise en valeur de la ressource, quel avenir pour les Aires Marines Protégées en Province Nord de la Nouvelle-Calédonie ? Auteur(s) : Bodmer, Dolorès Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Cette étude permet une approche distincte de la réflexion sur les ressources marines dans le cadre d'une aire protégée. En effet, les écosystèmes marins sont essentiels, d’autant plus, qu’ils présentent en Nouvelle-Calédonie une grande richesse, notamment en termes de patrimoine culturel. Ce sont majoritairement les Kanak qui habitent sur la Côte Est de la Province Nord, où la Collectivité et le WWF collaborent à la mise en place de plusieurs aires marines protégées (AMP). Jusqu’à présent, la gestion coutumière Kanak a permis une relative préservation de ces écosystèmes dans un secteur littoral non soumis aux pressions de l’urbanisation, du tourisme ou de la navigation. L’étude s’attache à souligner les enjeux autour de la mise en place des AMP et des perspectives de développement local, sur le milieu marin et les populations locales. Il s’agit de voir comment cette expérimentation est envisagée par les différents acteurs (État, Province Nord, associations, coutumiers etc.) et de s’interroger sur les mécanismes de gouvernance. This study allows a distinct approach to thinking about the marine resources in a protected area. Indeed, marine ecosystems are essential, especially as they are in New Caledonia, particularly in terms of cultural heritage. It is mainly Kanak who live on the East Coast of the North Province, where the Community and WWF collaborate on the installation of several marine protected areas (MPAs). So far, the Kanak customary management allowed a relative preservation of these ecosystems in a coastal area not subject to the pressures of urbanization, tourism and navigation. The study aims to highlight the issues surrounding the establishment of MPAs and opportunities for local development on the marine environment and local populations. This is to see how this experiment is considered by the various actors (State, Northern Province, associations, etc. customary.) And to consider the mechanisms of governance. urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4513 http://etudescaribeennes.revues.org/4513 | Partager |
Tourisme et socio-économie dans les espaces ruraux au Cameroun : entre survivances culturelles et mutations Auteur(s) : Jacques, Yomb Tagne Robert, Tefe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Dans un monde essentiellement mouvant et dynamique et dont les stratégies de développement sont tout aussi diverses, le monde rural ne reste pas à la traine. Les espaces ruraux qui sont par essence des lieux de survivances culturelles ont de la peine à construire des stratégies de développement par des replis identitaires dans un contexte de mondialisation et marqué particulièrement par une indigence notoire. Dans ce contexte, le tourisme qui demeure une situation de rente pour les ruraux est influencé par de profondes dynamiques exogènes. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer le lien social entre les acteurs inscrits dans le développement du tourisme en milieu rural. La problématique est soutenue par les interrogations suivantes : comment résister aux conduites modernes des touristes en milieu rural dans un contexte de mondialisation ? Les modes de vie des touristes en milieu rural sont-ils autant compatibles avec ceux des locaux ? Comment les touristes influencent-ils les modes de vie des acteurs ruraux au point d’en provoquer des innovations socio-économiques ? Le cadre théorique est essentiellement axé sur la théorie du lien social axé sur la finalité de l’échange. La méthode est qualitative, car il est question dans cette étude de ressortir les interactions entre les acteurs en présence dans la problématique du tourisme. Les résultats montrent que : a) le tourisme en milieu rural est une source de rente pour les locaux, b) il y a une innovation dans la gestion des temps traditionnelles, c) les sources de revenus ne sont plus seulement issues de la production agricoles, mais aussi des services, d) les modes de vie des ruraux sont profondément modifiés par les dynamiques portées par les touristes. In a changing world whose development strategies are diverse, the rural world is not left behind. Rural areas that essentially represent cultural resilience sites are challenged in building development strategies in a globalized world characterized by notorious poverty. In this context tourism, which remains an economic rent for rural, is influenced by exogenous conditions. This paper aims to analyze the social bond between the players enrolled in the development of rural tourism. The analytic process is supported by the following questions: How to resist the modern behaviour of rural tourists in a globalization context? Are the lifestyles of rural tourists compatible with locals? How do tourists influence the lifestyle of rural stakeholders to the point of causing socio-economic innovations? The theoretical framework focuses mainly on the theory of social ties focusing on the purpose of exchange. The method is qualitative, as this study highlights the interactions between the stakeholders. The results show that: a) Rural tourism is a source of income for locals; b) there is an innovation in managing traditional time; c) sources of income are not only from agricultural production but also from services; d) rural lifestyles are profoundly changed by the dynamic brought by tourists. Cameroun Kribi Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8820 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8820 | Partager |
Les écosystèmes marins de la Caraïbe : identification, diffusion et modes de gestion Auteur(s) : Augier, Dominique Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le milieu marin de la Mer des Caraïbes est composé de trois écosystèmes principaux : les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers, qui abritent une faune et une flore exceptionnelles. Mais l’équilibre fragile de ces espaces est menacé par les nombreuses activités humaines qui les dégradent progressivement. Face aux enjeux socio-économiques qu’ils représentent pour les pays caribéens, ces derniers ont établi un cadre juridique à l’échelle régionale pour la protection et la gestion de leur ressource marine, la Convention de Carthagène. Après avoir dressé un tableau de la situation environnementale des principaux écosystèmes marins caribéens, il convient de faire un point sur les modes de gestion mis en œuvre pour les préserver. The marine environment of the Caribbean Sea is composed primarily of three main ecosystems: coral reefs, mangroves and seagrasses, home to fauna and flora. But the delicate balance of these areas is threatened by many human activities that deteriorate gradually deteriorated them. Deal with socio-economic issues around these resources, Caribbean countries have established a legal framework at the regional level to ensure the protection and management of marine resources (the Cartagena Convention). After drawing up an overview of the environmental situation of the main Caribbean marine ecosystems, it should present the management mode adopted to preserve them. Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4343 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4343 | Partager |
Les algues sont-elles une ressource marine à exploiter pour développer durablement l’espace caribéen ? Auteur(s) : Litzler, Sophie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’algue est une ressource marine peu étudiée par la géographie ; elle offre pourtant des potentialités de développement économique. Les macro-algues cultivées à des fins alimentaires sont une alternative à la pêche. Les micro-algues constituent une biomasse valorisable : molécule pharmaceutique, Oméga 3 et biocarburants. De ces différents usages naît la question suivante : les algues sont-elles une ressource marine à exploiter pour développer durablement les territoires de la zone intertropicale ? Nous présenterons tout d’abord l’algoculture à l’échelle mondiale en soulignant le faible poids de cette activité dans le bassin caribéen. Puis nous montrerons que l’algoculture s’inscrit dans un processus de développement durable en assurant un revenu à des communautés rurales (Petites Antilles). Enfin, dans une approche comparative (États-Unis), nous verrons que l’espace caribéen est une région de projets et d’aménagements durables qui a des atouts pour développer l’algoculture : exposition solaire, hautes températures, proximité de la recherche américaine. Algae as sea resource have not been largely explored in Geography, yet it offers the potential for economic development. Macro-algae are cultivated for food purposes and they can substitute for fishing. Micro-algae can be valued as biomass: “nutraceutics”, Omega 3, biofuel. These various utilizations raise a question: are algae a key to a sustainable development in intertropical islands? We shall present Algaculture on a global scale, while emphasizing its low importance in the Caribbean. Then we shall show how algaculture can be part of a process of sustainable development by providing revenue to rural communities (Lesser Antilles). Finally, in a comparative approach (with the US), we shall see that the Caribbean Region has a number of assets for algaculture that make it suitable for sustainable projects and infrastructures: solar exposure, high temperatures, close to the US research centers. États-Unis Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4389 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4389 | Partager |
Tourisme et ressources naturelles Auteur(s) : Anfuso, Giorgio Augier, Dominique Avilés-Maldonado, Giselle Binet, Thomas Borot de Battisti, Adeline D. Den Haring, Sander Dehoorne, Olivier Ergin, Aysen Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Ce numéro de la Revue Études Caribéennes s’intéresse aux liens qui unissent et opposent l’activité touristique et les ressources naturelles, particulièrement dans les pays du Sud. Dans un contexte de médiatisation accrue des enjeux liés à la biodiversité et aux menaces qui pèsent sur elle, le tourisme – et particulièrement l’écotourisme – est souvent présenté comme un moyen de concilier la conservation et le développement. Les autorités locales, malgré l’existence d’un cadre réglementaire propre à l’environnement, ne disposent souvent pas de moyens suffisants (humains, matériels et financiers) pour gérer la croissance de la fréquentation des aires protégées et ses effets potentiels sur l’environnement naturel et humain. En réponse à cette problématique, les institutions financières internationales et les organismes associés proposent aux pays du Sud de trouver un équilibre entre une fréquentation de masse et une fréquentation de bas volume afin de développer « un tourisme de haute qualité ». Même si cela était possible, quels critères peuvent être utilisés pour « cesser » le développement d’un pôle ou d’une région touristique ? L’évolution géographique « naturelle » du tourisme – c’est-à-dire essentiellement basée sur la mise en tourisme de la nature et sur l’accessibilité de ces ressources – pose déjà des problèmes politiques et économiques importants. Les gouvernements (central, régional ou local) sont difficilement en mesure de réaliser un arbitrage de long terme dans ce contexte qui permettrait l’adéquation entre le développement touristique et la préservation des espaces naturels. La relation entre le tourisme et les ressources naturelles s’articule souvent autour de deux objectifs spécifiques, soient : développer un produit à moindre impact, mais aux dépenses élevées et viser un volume de visiteurs qui contribue aux profits économiques, mais qui amène le moins de dégradation écologique/sociale possible. Cette position résume à elle seule à la fois la complexité et les multiples paradoxes dans lesquels s’insère la mise en tourisme de la nature. Les dynamiques sociales et l’extension de l’appropriation privative des espaces naturels et agricoles posent la problématique des modes de gestion des ressources communes et de leur pérennité, particulièrement dans les pays du Sud. Dans ce contexte, les objectifs, les ressources et les stratégies des principaux acteurs concernés sont difficilement conciliables et le système de relation qu’il induit n’est pas nécessairement en phase avec les finalités poursuivies. This edition of Revue Etudes Caribéennes focuses on the links that unite and oppose tourism and natural resources, specifically in southern countries. In a context of increased media coverage of issues related to biodiversity (including threats to it), tourism – particularly ecotourism – is often presented as a mean to reconcile conservation and development. Local authorities, despite the existence of a specific environmental regulatory framework, often have insufficient resources (human, material, financial) to manage the increase of visits to protected areas, and the potential impact of these visits on natural and human environments. In response to this problem, international financial institutions and associated organizations offer to try to find a balance between mass attendance and low volume attendance in order to develop "high quality tourism" in southern countries. Even if this were possible, what criteria can be used to "stop" the development of a tourist site or region for environmental reasons? The “natural” geographic evolution of tourism – in other words, essentially based on the development of nature tourism and accessibility of these resources – already causes huge political and economic problems. Governments (central, regional or local) are hardly able to arbitrate over the long term in a context that would allow finding a balance between tourism development and preservation of natural areas. The relationship between tourism and natural resources often revolves around two specific objectives: to develop a product with less impact, but at high cost and a target volume of visitors that contributes to economic profits, but that causes the least ecological / social degradation possible. This position epitomizes both the complexity and the many paradoxes of nature tourism development. Social interactions and the expansion of private appropriation of natural and agricultural areas highlight the challenges of managing common resources and their sustainability, especially in the southern countries. In this context, development objectives, natural resources and the strategies of key stakeholders are difficult to reconcile, and the relationship between leading actors do not always correspond with these objectives. Esta edición de “Revue Études Caribéennes” se interesa a los lazos que unen y separan la actividad turística y los recursos naturales, particularmente en los países del sur. En un contexto de mediatización en alza sobre los objetivos ligados a la biodiversidad y a las amenazas que pesan sobre ella, el turismo – y particularmente el ecoturismo – está a menudo presentado como un medio de conciliar la conservación y el desarrollo. Las autoridades locales, pese a la existencia de un cuadro propio de reglamentación al medio ambiente, no disponen habitualmente de suficientes medios (humanos, materiales y financieros) para controlar el aumento de visitas en las áreas protegidas y sus efectos potenciales sobre el ambiente natural y humano. En respuesta a esta problemática, las instituciones financieras internacionales y los organismos asociados proponen a los países del sur encontrar un equilibrio entre la frecuentación de masas y una frecuentación de bajo volumen con el objetivo de desarrollar “un turismo de alta calidad”. Incluso si fuese posible, ¿qué criterios podrían ser utilizados para “cesar” el desarrollo de un centro o una región turística? La evolución geográfica “natural” del turismo – esencialmente basada en el desarrollo del turismo de la naturaleza y el acceso de sus recursos – crean problemas políticos y económicos enormes. Los gobiernos (central, regional o local) tienen dificultades para realizar un arbitraje a largo plazo en este contexto que permitiría la adecuación entre el desarrollo turístico y la preservación de los espacios naturales. La relación entre el turismo y los recursos naturales se articula a menudo alrededor de dos objetivos específicos, sean: desarrollar un producto con mínimo impacto, pero con gastos elevados y aspirar a un volumen de visitantes que contribuya a las ganancias económicas, pero que traiga la menor degradación ecológica/social posible. Esta posición resume la complejidad y las múltiples paradojas en las cuales se encaja la puesta del turismo en la naturaleza. Las dinámicas sociales y la extensión de la apropiación privativa de los espacios naturales y agrícolas plantean una problemática en los modos de gestión de los recursos comunes y de su perennidad, particularmente en los países del sur. En este contexto, los objetivos, los recursos y las estrategias de los principales actores concernidos son difícilmente conciliables y el sistema de relación que induce no es necesariamente en la misma fase con los objetivos perseguidos. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7884 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7884 | Partager |
La production de l’espace touristique de l’Île-à-Vache (Haïti) : illustration du processus de développement géographique inégal Auteur(s) : Jeannite, Sadais Lapointe, Dominic Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’article présente comment les enjeux et les relations socioéconomiques qui sous-tendent la construction des discours sur le développement touristique influencent les pratiques matérielles dans le processus d’appropriation des territoires. Il soutient que les jeux de pouvoir, les valeurs et les croyances constituent un ensemble de relations fabriquant les discours des différents groupes et classes dans un territoire touristique. Ces discours modèlent, à travers des pratiques matérielles, l’espace touristique. Il démontre que l’enchevêtrement de ces relations complexe dans l’étude de cas réalisé sur l’Île-à-Vache. En fait, le « confort existentiel » que recherche le touriste y joue un rôle essentiel. Il influence le discours hégémonique des acteurs dominants et dicte les décisions d’aménagement des destinations touristiques. Dans le cadre de la production et de la mise en tourisme de l’Île-à-Vache, il permet d’expliquer le mécanisme des d’accumulation capitalistique par dépossession dans le processus de développement géographique inégal. The article shows how the socio-economic relations that underlie the construction of discourse on tourism development influence the material practices in the space appropriation process. It argues that the power, values, and beliefs are a set of discourses of different groups and classes in a tourist area. These discourses shape, through material practices, the tourism space. It illustrate the entanglement of these complex relationships through the case study conducted on Île-à-Vache. In fact, the "existential comfort" that the tourist research plays a vital role. It influences the hegemonic discourse of the dominant players and dictate management decisions of the tourist destinations. As part of the production and the development of tourism Île-à-Vache, it helps to explain the mechanism of capital accumulation by dispossession in the uneven geographical development process. Haïti Île-à-Vache Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8810 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8810 | Partager |