Le système éducatif scolaire et non scolaire en Martinique. Approche monographique Auteur(s) : CCEE : Conseil de la culture de l'éducation et de l'environnement Année de publication : Éditeur(s) : CCEE: Comité de le Culture, de l'Education et de l'Environnement de la Région Martinique Description : Cette étude fait un état des lieux de l'ensemble des composantes du système éducatif de Martinique en 1990. Elle comporte deux grandes approches : le système éducatif scolaire (primaire, secondaire, supérieur, services annexes de l'école), et le système éducatif non scolaire (formation professionnelle continue, apprentissage, éducation spécialisée, éducation populaire). Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16014 T16014 | Partager |
Le lexique verbal pour construire les connaissance disciplinaires : coup de projecteur sur les langues de scolarisation comme outil Auteur(s) : Noyau, Colette Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : Journée des didactiques contextuelles, du 16 au 19 décembre 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Dans le cadre de la journée des didactiques contextuelles organisée par le Centre de Recherche et de Ressources en Éducation et Formation (CRREF) de l'ESPE de Guadeloupe, Colette NOYAU, Professeur à l'Université de Paris Ouest, spécialiste des sciences du langage, ouvre une réflexion sur le lexique verbal pour construire les connaissances disciplinaires. Spécialiste de l'Afrique, elle propose un « coup de projecteur » sur les langues de scolarisation en milieu bilingue, comme outils cognitifs. Sa réflexion porte sur l'approche bi-plurilingue dans le cadre de l'enseignement primaire, à partir d'une expérimentation en cours dans huit pays africains. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15374 V15374 | Partager |
Témoignages : La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive Auteur(s) : Chyl, Sabine Auteurs secondaires : Le Devehat, Jean-Jacques Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive" : séminaire, le 25 mai 2016. Université des Antilles Description : Sabine Chyl et Jean-Jacques Le Devehat (professeurs des écoles) apportent leur témoignage sur les dispositifs didactiques mis en place pour enfants allophones dans les écoles primaires en Martinique. Cinq enseignants travaillent dans le cadre de ces dispositifs ans l'Académie de la Martinique. Ils dressent le portrait de ces élèves allophones (dont les langues principales sont le créole, l'anglais, l'espagnol) et présentent le bilan de leurs expériences. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16130 V16130 | Partager |
Migrants : lédition en compagnon de route pour une insertion réussie Auteur(s) : Liria, Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive" : séminaire, le 25 mai 2016. Université des Antilles Description : Philippe Liria (auteur de manuels FLE, formateur de formateurs et délégué pédagogique de CLE International en Amérique latine) ouvre la réflexion sur l'intérêt des outils du FLE au service des primo-arrivants allophones, dans les écoles primaires et dans l'enseignement secondaire plus largement. Il souligne l'intérêt du rôle d'un éditeur comme CLE International qui doit être entendu comme "un compagnon de route pour une insertion réussie", un éditeur scolaire qui contribue à l'apprentissage du français langue étrangère. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16126 V16126 | Partager |
La mixité dans l'enseignement secondaire à travers les circulaires ministérielles : une histoire en construction ; La mixité dans l'enseignement secondaire à travers les circulaires ministérielles : une histoire en construction ; La mixité dans l'enseignement secondaire à travers les circulaires ministérielles : une histoire en construction Auteurs secondaires : Pezeu, Geneviève Pezeu, Geneviève Pezeu, Geneviève Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AFEC : Association Française d'Education Comparée AFEC : Association Française d'Education Comparée AFEC : Association Française d'Education Comparée Extrait de : "Inégalités entres sexes dans la famille, à l'école et au travail : approches comparées" : 12e colloque international, le 28 octobre 2014. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Geneviève Pezeu commence par présenter des règles sur la mixité fixée par les circonstances avant et pendant la grande guerre. Elle fait ensuite l'état des lieux après la guerre 14/18 avant de s'intéresser à la loi sur la gémination concernant exclusivement la classe primaire. Elle souligne enfin le peu de visibilité de la mixité dans les textes de la fin de la seconde guerre mondiale au début des années 1960. Geneviève Pezeu commence par présenter des règles sur la mixité fixée par les circonstances avant et pendant la grande guerre. Elle fait ensuite l'état des lieux après la guerre 14/18 avant de s'intéresser à la loi sur la gémination concernant exclusivement la classe primaire. Elle souligne enfin le peu de visibilité de la mixité dans les textes de la fin de la seconde guerre mondiale au début des années 1960. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15060 V15060 V15060 V15060 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Jeannot-Fourcaud, Béatrice Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Delcroix Antoine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Aux Antilles et en Guyane françaises, comme dans d’autres territoires, les acteurs de l’enseignement, toutes disciplines confondues, sont confrontés à des effets de contextes. Ces derniers peuvent être définis comme les décalages observés entre un objectif d’enseignement et sa réalisation lorsque ces décalages sont attribuables aux différents contextes en présence dans le processus didactique. Ceux-ci peuvent être de natures variées (langagière, culturelle, socio-économique, géographique, géologique, écologique) et mettent en jeu différents objets : objets d’enseignement ou liés au système éducatif, documents pédagogiques, représentations des acteurs, etc.En mettant en scène différentes disciplines d’enseignement et des contextes variés sur le plan sociolinguistique et culturel, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques intitulé « Éducation et socialisation en contextes multilingues et pluriculturels » vise à faire émerger des éléments de compréhension des mécanismes menant à l’apparition d’effets de contexte. Les travaux de didactiques contextualisées constituent de fait ici des références convoquées dans les différentes contributions de ce volume.L’une des questions sous-jacente à la thématique et abordée dans ce volume est de savoir dans quelle mesure, à quels niveaux et de quelles manières les processus d’éducation et de socialisation peuvent-ils être adaptés aux contextes sociolinguistiques et culturels dans lesquels ils se déroulent ? L’une des orientations proposées est de décrire et de mesurer les effets de l’environnement sociolinguistique et culturel ainsi que leur prise en compte dans les processus d’apprentissage. Sont ainsi regroupés dans ce volume des travaux centrés sur les langues dites « minorées » au cours des processus d’apprentissage et sur l’utilisation de ces langues dans les processus de socialisation, ainsi que des travaux portant sur les profils linguistiques des locuteurs, les représentations sociolinguistiques, les phénomènes identitaires, les pratiques linguistiques (aspects phonologiques, morphologiques, syntaxiques) et langagières (gestion des langues par les locuteurs, alternance codique), tant chez les élèves que chez les enseignants, dans l’enseignement des langues ou d’autres disciplines. De fait, ces travaux présentent des cadres théoriques et méthodologiques spécifiques basés sur la formulation de problématiques propres à l’identification et à la prise en compte de la diversité sociolinguistique et culturelle des contextes dans l’enseignement. Ces questions sont éclairées par des réflexions d’ordre sociologique, historique et épistémologique sur le processus de contact et de métissage des savoirs locaux et universels. Ainsi, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques propose des études quantitatives et qualitatives susceptibles de décrire, de comparer et d’éclairer les processus de contextualisation didactique notamment sur les plans linguistiques, langagiers et culturels. La diversité des contextes évoqués dans les différentes contributions présentes dans ce numéro peut permettre d’envisager des comparaisons de systèmes éducatifs, de situations d’enseignement, de conceptions d’apprenants et de pratiques éducatives. Neuf articles composent ce cinquième numéro de la revue Contextes et Didactiques. Le premier article rédigé par Raphaële FOUILLET et intitulé « Les grammaires du français conçues en Italie : un lieu de contextualisation » vise à mettre en évidence des éléments de contextualisation du discours grammatical écrit observables dans les grammaires du français produites en Italie.Dans le deuxième article, « La géopolitique pour comprendre le contexte socio-culturel libanais et ses pratiques linguistiques », Ludivynn MUNOZ propose une démarche géopolitique en vue d’éclairer le contexte du Liban et de mettre en exergue les contributions de cette discipline dans ce contexte socio-culturel complexe.La troisième contribution, proposée par Christian MICHAUD et intitulée « Disciplines Non Linguistique en Langues Vivantes Étrangères : Quelle prise en compte des effets de contextes pour améliorer les enseignements ? », a comme objectif d’explorer les pratiques pédagogiques de professeurs ayant en charge l’enseignement d’une discipline dite non linguistique en langue vivante étrangère en section européenne en France.Le quatrième article, intitulé « La prise en compte de la dimension linguistique dans les disciplines non-linguistiques : du prescrit au réel ? » et rédigé par Julien BASSO, propose une réflexion sur l’appropriation du français en contexte scolaire, en se focalisant plus précisément sur la prise en compte de la dimension linguistique dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences de la Vie et de la Terre en Outre-Mer français.La cinquième contribution, de Dominique DÉMOCRITE-LOUISY, s’intitule « Un enseignement bilingue peut-il être une réponse à l’échec scolaire ? Le cas de la collectivité de Saint-Martin ». Cet article porte sur l’enseignement à l’école maternelle à Saint-Martin où la grande majorité des enseignants est essentiellement francophones et où les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles sont anglophones.Dans le sixième article, intitulé : « TICE et transposition didactique contextualisée : retour d’expérience dans l’enseignement-apprentissage du français langue 3 en milieu universitaire arabophone », Carine ZANCHI traite du recours aux Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation dans le cadre de l’enseignement du français en Jordanie. Elle s’intéresse ainsi à la construction d’outils de formation multimédia à destination d’apprenants arabophones débutants.Le septième article, rédigé par Noël CORDONIER et Sonya FLOREY, a pour titre « Pour un contexte épistémologique du présent. Ou comment se libérer des apories d’une postmodernité généreuse mais fatiguée ». Il relate une expérience scolaire menée en Suisse qui a permis aux élèves d’une classe primaire de créer un imagier plurilingue, en sollicitant l’aide de leurs parents francophones ou allophones, et de l’intégrer dans des tâches d’apprentissage.Dans le huitième article, « Rôle de la langue maternelle et de l’origine sociale des élèves sur l’activité de co-révision à distance d’un texte explicatif en français langue seconde dans le contexte diglossique d’Haïti », Emilien DUVELSON se donne pour objectif d’étudier l’effet de la langue (créole versus français) utilisée dans les textes d’aide, sur la compréhension et la réécriture de textes en langue seconde (français) dans le contexte diglossique d’Haïti chez des lecteurs d’origines sociales différentes.Enfin, dans le neuvième et dernier article, intitulé « La diversité linguistique et culturelle à l’école primaire : quels enjeux pour les enseignants de la Dominique ? », Stella CAMBRONE-LASNES évoque les enjeux culturels, éducatifs et pédagogiques liés à la prise en compte de la diversité linguistique et culturelle en contexte scolaire dominiquais. Elle aborde notamment le statut des langues en présence (anglais, garifuna, kokoy, français, espagnol, chinois, hindi, créole haïtien, créole dominiquais) ainsi que les représentations d’enseignants du primaire sur ces différentes langues, et en particulier le créole dominiquais. De l’Italie au Liban, en passant par la France hexagonale et ses collectivités d’Outre-mer (Saint-Martin, Guadeloupe), la Jordanie, la Suisse, la Dominique et Haïti, ce numéro 5 de la revue Contextes et Didactiques a comme objectif de mettre en évidence les mécanismes qui mènent à l’apparition d’un certain nombre d’effets de contextes en éducation dans des territoires divers et des contextes sociolinguistiques et culturels variés. Revue « Contextes et Didactiques » hal-01609280 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609280 | Partager |
Des classes bilingues français-créole en Guadeloupe à la didactisation des alternances codiques et des biographies langagières Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Résumé : La prise en compte du plurilinguisme et des langues des élèves dans le système éducatif français est un véritable enjeu sociétal auquel l’école est confrontée. Entre les langues vivantes régionales, étrangères et celles issues de l’immigration, que fait concrètement l’école pour prendre en considération la diversité linguistique des élèves et des contextes d’enseignement ? Entre un enseignement conduit exclusivement dans une langue, des espaces spécifiques octroyées à certaines langues et des approches dites plurielles (Candelier, 2008), l’école propose différents dispositifs et conceptions de gestion du plurilinguisme, tels que le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Allophones Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de Voyageurs), les cours de langues vivantes étrangères et régionales, les classes bilingues ou les sections européennes pour ne citer que ceux-là. Dans le contexte éducatif actuel où les différents acteurs (enseignants, inspecteurs, élèves, parents) oscillent entre plusieurs idéologies linguistiques allant du monolinguisme imposé au plurilinguisme, de l’égalité à l’inégalité des langues, du maintien de la diversité linguistique à sa disparition (Armand, 2016), nous présentons deux expérimentations auxquelles nous avons participé. Le premier concerne le dispositif de classes bilingues français-créole mis en place à partir de 2012 à l’école primaire en Guadeloupe. Le second dispositif est une recherche-action-formation menée en 2014 avec les enseignants des classes bilingues sur la co-construction de démarches portfolio contextualisées. Ces deux expérimentations tentent d’articuler l’utilisation des langues et la prise en compte du bi-plurilinguisme dans le but d’atteindre les différents objectifs nationaux fixés par les programmes scolaires en vigueur. En nous appuyons sur ces deux expériences, nous proposons des pistes de réflexion visant une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation. Cette dernière s’appuie, d’une part, sur trois principes en lien avec les classes bilingues : un contrat de communication de type linguistique, une trifocalisation de l’alternance codique et une rhétorique polylectale (Anciaux, 2016), et d’autre part, sur des diverses activités autour des biographies langagières et du rapport aux langues développés dans le cadre de démarches portfolio plurilingues.Références bibliographiques : Anciaux, F. (2016). L’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Dans C. Hélot et J. Erfurt (dir.), L’éducation bilingue en France. Politiques linguistiques, modèles et pratiques (p. 52-65). Limoge : Lambert-Lucas.Armand, F. (2016). L’enseignement du français en contexte de diversité linguistique au Québec : idéologies linguistiques et exemples de pratique en salle de classe. Dans M. Potvin, M.O. Magna et J. Larochelle-Audet (dir.), La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique (p. 172-182). Montréal : Fides Éducation.Candelier, M. (2008). Approches plurielles, didactiques du plurilinguisme : le même et l’autre. Les cahiers de l’ACEDLE, 5(1), 65-90.Molinié, M. (dir.) (2011). Démarches portfolio en didactique des langues et des cultures. Enjeux de formation par la recherche-action. CRTF. Amiens : Encrages Belles Lettres. 31ème Colloque de la FLAREP intitulé « Quand l’École délie ses langues : défi et atouts guyanais » Cayenne, French Guiana hal-01624849 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01624849 | Partager |
Conceptions de l’évaluation scolaire des élèves et des enseignants Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD Association des spécialistes de la mesure et de l'évaluation en éducation Résumé : International audience Cet article s’inscrit dans la foulée des études qui soutiennent l’idée que, plus que l’évaluation pratiquée en classe, c’est l’interprétation que s’en fait l’élève qui influe sur l’élaboration de sa propre conception de l’évaluation en matière scolaire. Dans cette perspective, nous nous sommes efforcés d’appréhender distinctement les conceptions que les enseignants et les élèves, en fin d’école primaire, se font de l’évaluation scolaire. Nous avons aussi créé un questionnaire visant à appréhender la manière dont les élèves perçoivent les conceptions de leur enseignant en matière d’évaluation. Dans une première étape d’analyse, nous avons validé les trois questionnaires (alpha de Cronbach, analyses factorielles exploratoires et confirmatoires). Ensuite, nous avons examiné les rapports des paramètres ainsi déterminés. Les résultats mettent en évidence que les élèves et les enseignants ont des visions multiples de l’évaluation, mais qui se ressemblent fortement. Il apparaît également que les conceptions et les inter prétations que les élèves se font des conceptions de l’évaluation de leurs ensei gnants ne convergent pas avec ce que déclarent les enseignants eux-mêmes. Par ailleurs, on constate que les perceptions que les élèves ont des conceptions de l’évaluation de leurs enseignants concordent assez régulièrement avec leurs propres conceptions. Les implications pédagogiques de ces différents constats sont discutées en fin d’article ISSN: 0823-3993 hal-01532844 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532844 | Partager |
Positionnements des enseignants et des élèves du primaire face à l’évaluation : une convergence existe-t-elle ? Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth Crahay, M. Pini, Gianreto Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience Cet article se propose d’étudier les positionnements des enseignants et des élèves face à l’évaluation, ainsi que la manière dont les élèves interprètent la posture de l’enseignant. Plus précisément, il s’agit d’examiner les variabilités interclasse et intraclasse en ce qui concerne les postures des enseignants et des élèves. L’objectif est d’identifier les classes dans lesquelles les acteurs scolaires ont des conceptions convergentes, l’hypothèse étant que, dans ce cas, un espace commun de conceptions évaluatives réunirait les élèves et leurs enseignants. Dans la foulée, il s’agit également d’étudier dans quelles classes les élèves perçoivent les conceptions des enseignants de manière exacte. Les résultats mettent en évidence différents profils de positionnement chez les enseignants et les élèves ; ces profils se ressemblent fortement. Par ailleurs, on retrouve peu de classes à l’intérieur desquelles les points de vue des acteurs sont en concordance. ISSN: 0556-7807 hal-01532843 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532843 | Partager |
CONTEXTUALISATION DIDACTIQUE ET ENSEIGNEMENT DE L’EPS EN HAITI ET EN MARTINIQUE AUX DEUX PREMIERS CYCLES DE L’ÉCOLE FONDAMENTALE ET A L’ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE : ANALYSE COMPARÉE DES SYSTEMES D’ENSEIGNEMENT ET DES INTERACTIONS DIDACTIQUES DANS LE CADRE D’UNE APPROCHE SOCIO-DIDACTIQUE Auteur(s) : MEGIE, PRESLET Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles (Pôle Guadeloupe) ; Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Cette communication scientifique orale à ce 9e congrès international de la Société de sociologie du sport et de langue française consiste à présenter les résultats de notre travail de thèse sur la contextualisation didactique et l’enseignement de l’EPS en Haïti et en Martinique. Cette étude met en évidence deux systèmes d’éducation scolaire au sein d’une seule discipline d’enseignement (EPS) à travers une analyse comparée. Cette dernière consiste à faire ressortir les points convergents et divergents, à étudier les actes didactiques et de contextualisation et à analyser les spécificités des interactions didactiques dans les deux territoires. Tout cela est donc centré sur cette problématique d’étude : « Quels sont les effets de contexte spécifiques sur l’évolution des savoirs dans la classe et sur les conditions de leur transmission ? ». Les principaux résultats sont traités et analysés à deux niveaux : macro et micro. Pour le macro, il s’agit d’une analyse comparée des systèmes d’éducation scolaire et de l’organisation de l’EPS en Haïti et en Martinique selon différents éléments : l’organisation de la scolarité, les principales réformes éducatives, le profil pédagogique des enseignants des deux premiers cycles de l’école fondamentale et de l’école élémentaire, les programmes d’EPS et les activités physiques, sportives et artistiques (APSA) proposées. Pour le micro, il s’agit d’une analyse comparée qui s’appuie sur le curriculum déclaré (entretiens ante et post) et le curriculum réel (observations filmées). Ce travail de recueillement de données est réalisé dans huit établissements scolaires pour un total de trente classes, seize par territoire. Les niveaux choisis sont les (1e, 3e, 5e et 6e) années fondamentales en Haïti et (CP, CE2, CM1 et CM2) en Martinique. La distinction entre le niveau macro et celui du micro porte essentiellement sur le volet contextuel de notre étude. Ainsi, le macro s’intéresse aux effets du contexte et le micro aux effets de contexte. Ces deux niveaux distincts sont donc complémentaires. Dans l’ensemble, notre étude vise à approcher l’enseignement des cours d’éducation physique et sportive aux deux premiers cycles du fondamental et à l’école primaire dans une perspective théorique ; et surtout à apporter des connaissances susceptibles d’améliorer l’enseignement de cette discipline ; à aider les futurs enseignants d’EPS dans leurs recherches ; à compléter les travaux déjà réalisés dans ce domaine et autour de la question de la contextualisation didactique. 9ème congrès de la 3 SLF.FAIRE LA PASSE ET MARQUER Débattre des usages sociaux des savoirs de sociologie du sport, du corps et de l’EPS Arras, France hal-01649918 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01649918 | Partager |
Rapport au savoir en EPS à l’école primaire Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Musard, Mathilde Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire de Semio-Linguistique, Didactique et Informatique (LASELDI) ; Université de Franche-Comté (UFC) Éditeur(s) : HAL CCSD Université de Nantes Résumé : International audience Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en éducation physique et sportive (EPS) à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Il s'agit de comprendre ce qui pousse les élèves à agir et à s'approprier des savoirs en EPS. Soixante-cinq élèves de 10 classes différentes (du CE1 au CM2), issus de deux écoles au public sociologiquement contrasté, ont été questionnés sous la forme d'entretiens dans le courant même de la leçon. Les résultats tendent à montrer que le rapport à l'apprendre se fabrique à la fois dans la durée, la répétition, en fonction d'habitudes intériorisées, mais aussi dans les interactions avec l'enseignant, ses pairs, voire hors du cadre scolaire (sa famille, son club…). Il nous semble donc fécond de croiser l'individuel et le social, le passé du sujet et le présent des interactions, le dedans et le dehors de la classe pour mieux comprendre le rapport au savoir des élèves en EPS Cette étude s'intéresse au sens que les élèves donnent à leur expérience d'apprentissage en EPS à l'école primaire, autrement dit au rapport au savoir qu'ils développent. Elle n'en explore qu'un versant, sa face déclarée par les acteurs eux-mêmes lors d'entretiens, que le chercheur soumet à une grille d'analyse externe. Selon Bautier et al. (2000), le rapport au savoir peut être défini comme rapport à des processus (l'acte d'apprendre), à des produits (les savoirs comme compétences acquises et comme objets institutionnels, culturels et sociaux) et à des situations d'apprentissage. Les auteurs précisent qu'il s'agit d'« une relation de sens, et donc de valeur, entre un individu (ou un groupe) et les processus ou produits du savoir » (Charlot et al., 1992). Quel sens les élèves de primaire peuvent-ils donner ou pas à l'apprendre et aux savoirs en EPS ? Le cadre de l'EPS est particulier dans la mesure où sont convoqués par les élèves des savoirs à la fois pratiques et théoriques, où sont associées mise en oeuvre et réflexion sur cette dernière. L'objectif de cette étude de type socio-didactique est de décrire et comprendre cette relation de sens entre des élèves et les processus et produits de l'apprentissage. Nous voulons nous intéresser au rapport aux savoirs propres à l'EPS manifestés par les élèves, autrement dit à ce qui fait sens pour eux à partir de la compréhension de ce qui les fait agir dans le cadre d'une discipline d'enseignement particulière. Après avoir discuté le concept de rapport au savoir selon différentes approches et présenté les questions de recherche centrées sur le rapport des élèves aux processus et aux produits de l'apprentissage, nous préciserons comment nous avons mené et analysé les entretiens avec les élèves. Enfin, nous terminerons par la présentation des résultats, qui seront ensuite discutés. ISSN: 1954-3077 hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620915/file/REE%20Poggi-VersionDefinitive.pdf | Partager |
Les enseignants face au redoublement : ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas ; Les enseignants face au redoublement : ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas : Étude de leurs conceptions psychopédagogiques et de leur connaissance des recherches Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth, Crahay, M. Monseur, Christian Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Liège - Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education (UNIVERSITÉ DE LIÈGE - FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION) ; Aucune Groupe interdisciplinaire de Recherche sur la Socialisation, l'Education et la Formation (Girsef) ; Université Catholique de Louvain (UCL) Fonds national suisse de la recherche Éditeur(s) : HAL CCSD INRP/ENS éditions Résumé : International audience La présente recherche, subventionnée par le Fonds national suisse, a pour objectif de décrire les liens entre, d’une part, les croyances des enseignants à l’égard du redoublement et, d’autre part, leurs croyances et conceptions psychopédagogiques dans d’autres domaines : apprentissage, intelligence, évaluation et principes de justice. Il s’agit aussi d’étudier dans quelle mesure la connaissance des recherches sur les effets du redoublement affecte les croyances des enseignants à ce propos. Un questionnaire a été soumis à 125 enseignants du primaire du canton de Genève (Suisse). Les réponses obtenues ont été traitées par des analyses factorielles exploratoires, afin de valider une série d’échelles destinées à les mesurer. Deux croyances relatives au redoublement se dégagent : il offre une seconde chance aux élèves en difficulté et il n’a pas d’effet socio-affectif négatif. Utilisant des méthodes corrélationnelles, y compris la régression linéaire, nous avons examiné les relations entre ces deux croyances et les différentes conceptions psychopédagogiques identifiées ainsi qu’entre ces croyances et la connaissance des recherches et la crédibilité qui leur est accordée, afin de mettre à l’épreuve des faits sept hypothèses formulées en fonction de nos travaux antérieurs. Enfin, distinguant quatre groupes d’enseignants en fonction de leurs croyances relatives aux effets du redoublement, nous avons examiné dans quelle mesure les enseignants qui croient et ceux qui ne croient pas ou plus au redoublement se distinguent par leurs conceptions psychopédagogiques. Deux résultats principaux ressortent de ces analyses. D’une part, il apparaît que la connaissance des recherches portant sur les effets du redoublement influence les croyances des enseignants à propos de cette pratique, les amenant à douter de ses bienfaits ou à en reconnaître les méfaits. D’autre part, contrairement à plusieurs de nos hypothèses, les croyances des enseignants à propos du redoublement ne sont pas (ou relativement peu) affectées par leurs conceptions en matière d’apprentissage et d’intelligence. Ces résultats sont discutés en relation avec les théories classiques postulant que les croyances et représentations sociales sont organisées en systèmes. ISSN: 0556-7807 hal-01532807 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532807 | Partager |
TRANSMISSIONS AND LANGUAGE APPROPRIATIONS: A psycholinguistic approach to adult child interactions ; TRANSMISSIONS ET APPROPRIATIONS LANGAGIERES : Une approche psycholinguistique des interactions adultes / enfants Auteur(s) : MIEHAKANDA, M'Badi Auteurs secondaires : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UM3) - Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience How do we learn to communicate: how do we come to language or how does language come to us? Would it be a question of adaptation to the world by the act of speaking as suggested by J. Bernicot 1 (1992); would man benefit first and foremost from a genetic patrimony that enabled him to make use of language, as N. Chomsky (1985) points out by asking the existence of a competence related to generative mechanisms? J. Bruner (1996) proposes the idea of an education likely to "adapt a culture to the needs of its members and to adapt its members and their ways of learning to the needs of culture". 2. A / Motivations and objects An approach to mother-child relationships (master's thesis in developmental psychology 3, Miehakanda, 1998) has given me the opportunity to highlight the mediation of play in the structuring of relationships between the child with academic difficulties and his parents. The specific framework of this research-action was that of the educational and therapeutic care of children attending primary school (CE1-CLIS-CLAD) 4. These seven children (three girls / four boys) who were reported for various personality and behavioral disorders all had a lack of self-esteem and self-esteem affecting their relationships with those around them (peers, teachers ...). Comment apprenons-nous à communiquer : comment venons-nous au langage ou comment le langage vient-il à nous ? Serait-ce une question d'adaptation au monde par l'action de parler comme le suggère J. Bernicot 1 (1992) ; l'homme bénéficierait-il prioritairement d'un patrimoine génétique le disposant à faire usage du langage, comme l'indique N. Chomsky (1985) en posant l'existence d'une compétence reliée à des mécanismes génératifs ? J. Bruner (1996) propose l'idée d'une éducation susceptible «d'adapter une culture aux besoins de ses membres et d'adapter ses membres et leurs manières d'apprendre aux besoins de la culture» 2. A/ Motivations et objets Une approche des relations mères-enfants (mémoire de maîtrise de psychologie du développement 3 ; Miehakanda, 1998) m'a donné l'occasion de mettre en évidence la médiation du jeu dans la structuration des rapports entre l'enfant rencontrant des difficultés scolaires et ses parents. Le cadre spécifique de cette recherche-action était celui des prises en charge éducatives et thérapeutiques d'enfants scolarisés à l'école primaire (CE1-CLIS-CLAD) 4. Ces sept enfants (trois filles / quatre garçons) qui étaient signalés pour diverses formes de troubles de la personnalité et du comportement éprouvaient tous un manque de confiance en soi et d'estime de soi affectant leurs rapports avec leur entourage (pairs ; enseignants…). https://hal.univ-antilles.fr/tel-01658934 ISBN : Livre broché : ISBN-10: 3841633412 ISBN-13: 978-3841633415. 2015, pp 316 tel-01658934 https://hal.univ-antilles.fr/tel-01658934 | Partager |
L'enseignement bilingue français-créole à l'école primaire en Guadeloupe Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Erfurt Jürgen et Hélot Christine Éditeur(s) : HAL CCSD Éditions Lambert Lucas. Résumé : International audience L’objectif de cette contribution est de présenter l’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Cette région d’Outre-mer située dans les Petites Antilles présente un contexte sociolinguistique particulier caractérisé par la co-présence d’une langue régionale, le créole guadeloupéen, et d’une langue nationale, le français. La grande majorité de la population peut être qualifiée de bilingue avec des compétences variées dans chaque langue. Si le français est la langue de la réussite sociale, le créole, langue vernaculaire longtemps minorée – voire interdite – dans l’espace scolaire, bénéficie depuis 2001 d’un statut officiel de langue vivante régionale et d’un enseignement optionnel en Guadeloupe. Depuis 2012, plusieurs dispositifs de classes bilingues français-créole ont vu le jour dans des écoles primaires. Il s’agit, dans ce chapitre, de décrire les choix didactiques et l’écologie des langues au sein de ces nouveaux dispositifs éducatifs, ainsi que leurs modalités de mise en œuvre et de suivi. L'éducation bilingue en France : Politiques linguistiques, modèles et pratiques ISBN : 978-2-35935-175-0 hal-01534894 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01534894 | Partager |
Compétences langagières acquises en milieu familial et acquisitions scolaires en cycle 2 : Le cas du créole et du français en contexte martiniquais ; : Rapport final Auteur(s) : Genelot, Sophie Négro, Isabelle Peslages, Dominique Auteurs secondaires : Institut de recherche sur l'éducation : Sociologie et Economie de l'Education (IREDU) ; Université de Bourgogne (UB) Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Institut universitaire de formation des maîtres - Martinique (IUFM Martinique) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : 06072 - 89 p. Projet retenu dans l'appel à projet en 2003. ACI Ecole et Sciences cognitives (Ministère délégué à la recherche et aux nouvelles technologies) Ce projet vise en particulier à répondre à trois questions : Le niveau de langage en français des enfants créolophones est-il quantitativement et qualitativement différent des enfants de métropole ? Existe t-il une corrélation entre les compétences langagières dans l'une et l'autre langue ? Leur niveau en deux langues exerce t-il un impact sur leurs acquisitions scolaires? Avant de présenter la méthodologie de l'étude, une revue de questions et d'études en matière de bilinguisme est proposée selon deux champs disciplinaires : psycholinguistique et sociologie de l'éducation. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218159 halshs-00218159 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218159 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218159/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218159/file/06072.pdf | Partager |
INTERACTIONS ENTRE LES CONCEPTIONS PÉDAGOGIQUES DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE ET LEUR SENTIMENT D’EFFICACITÉ Auteur(s) : ISSAIEVA, Elisabeth, Auteurs secondaires : Université de Genève (UNIGE) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université de Genève, Fonds national suisse de la recherche Éditeur(s) : HAL CCSD Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Education Résumé : International audience La question de la structuration des croyances pédagogiques des enseignants en système ou en réseaux est considérée comme essentielle pour comprendre leur fonctionnement professionnel et leurs pratiques. La présente recherche s’inscrit dans cette perspective. Partant de la littérature dans ce domaine, nous avons avancé deux hypothèses principales : 1. Les conceptions des enseignants eu égard à l’apprentissage et à l’intelligence sont liées et affectent leur sentiment d’efficacité pédagogique, en partie par l’intermédiaire des conceptions de l’évaluation ; 2. Tous les enseignants ne partagent pas les mêmes conceptions et croyances, et il est possible de distinguer différents profils selon la façon de les articuler. Pour mettre à l’épreuve nos hypothèses, nous avons conduit une recherche par questionnaire auprès d’environ 200 enseignants du primaire et réalisé une série d’analyses statistiques : modélisations en équations structurales et analyses typologiques. Les résultats confirment partiellement la première hypothèse et mettent en évidence trois profils d’enseignants d’après la configuration des croyances investiguées : « normatif » ; « désengageant » et « actif ». ISSN: 1647-0117 hal-01532801 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01532801 | Partager |
Compétences bilingues français/créole chez des enfants de 5 ans en contexte martiniquais Auteur(s) : Genelot, Sophie Négro, Isabelle Peslages, Dominique Auteurs secondaires : Institut de recherche sur l'éducation : Sociologie et Economie de l'Education (IREDU) ; Université de Bourgogne (UB) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Institut universitaire de formation des maîtres - Martinique (IUFM Martinique) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Laboratoire Parole et Langage Résumé : 06073 Ce texte présente une partie des résultats issus d'une recherche à évaluer les compétences langagières d'enfants martiniquais de 5 ans dans leurs deux langues, le français et le créole, à l'entrée du second cycle de l'école primaire. L'objectif général de cette étude est de déterminer l'influence respective de ces compétences langagières sur les acquisitions en lecture au cours du cycle 2. Nous nous proposons ici d'exposer certaines données qui permettent d'interroger quelques représentations sociales à l'œuvre, parmi la population martiniquaise, à propos de la pratique de ces deux langues en rapport avec les contextes sociaux. ISSN: 0708-2398 halshs-00218168 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218168 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218168/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00218168/file/06073.pdf | Partager |
Communication dans le système éducatif martiniquais et exclusion sociale Auteur(s) : Cidalise-Montaise, Marie-Dominique Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Ollivier, Bruno Résumé : Échec scolaire, délinquance, violence, exclusion, sont les fléaux de notre société moderne.À la Martinique dans les années 1950 un certain nombre de dispositifs furent mis en place pour tenter d’enrayer sinon de réduire l’ampleur du phénomène. Une maison de l’enfance et des dispositifs sanitaires et sociaux sont mis en place. Aujourd’hui face aux élèves en difficulté il existe également des structures diverses qui sont les classes spécialisées, les classes d’adaptation, les structures psycho-pédagogiques diverses. Et dans les deux cas sous couvert d’aide à l’enfance d’accompagnement et d’aides multiples des populations d’enfants ont vécu et vivent la marginalisation, l’exclusion car la différence affichée par la prise en charge de ces enfants constitue une représentation négative à leur encontre.Au cœur de notre problématique il y a la conviction que les choses peuvent changer. Il ne s’agit pas de prendre les acteurs sociaux pour des démiurges, de faire comme si ils pouvaient métamorphoser le monde à volonté, mais de bien comprendre ce qui se joue dans les interactions entre acteurs. Car il existe des forces dynamiques en présence dans les interactions d’enseignement, d’éducation, et d’assistance, ce sont les représentations.L’individu est habité par son capital culturel, il le porte en lui incorporé, inscrit dans son être biologique, dans son cerveau et son système nerveux, dans son être biologique, dans l’ensemble du corps pour un certain nombre de schèmes de perceptions et d’action, le capital culturel est l’une des variétés la moins détachable de son propriétaire. Chacun détient un capital culturel en même temps qu’il est ce capital, il lui doit sa singularité, son identité et tout ce qui lui permet d’entrer en relation avec le monde, et avec les autres.Par un retour réflexif, l’individu peut prendre conscience de son capital culturel, de ses représentations, d’une partie de son habitus, L’image qui résulte de cette prise de conscience enrichit l’ensemble des représentations, donc le capital culturel lui-même. L’image du capital culturel dont on dispose participe de l’image de soi et donc d’un processus complexe de valorisation ou de dévalorisation de soi.L’image de soi, de ce qu’on sait de ce qu’on sait faire se heurte de toute façon à l’image que nous revoient les autres, chacun apprend dès l’enfance à être jugé par sa famille puis par ses enseignants et les autres élèves. Chacun se sent jugé sur ce qu’il fait, et indirectement sur ce qu’il est ou paraît être, sur ce qu’il sait ou paraît savoir. Nul être ne peut se protéger complètement des jugements d’autrui, mais il peut essayer de les infléchir à son avantage, en particulier lorsque les jugements favorables lui vaudraient l’amour, et la reconnaissance des autres.Tel est l’enjeu fondamental de la relation éducative qui permettrait à l’élève dit en difficulté de majorer son ambition par une plus haute estime de lui même, et d’entrer ainsi dans une pédagogie de la réussite.Hier, certains élèves étaient condamnés par un système à quitter l’institution scolaire très tôt. Le regard du maître, les représentations qu’il avait des enfants pauvres ne leur permettait pas d’aller au-delà de l’école primaire et très vite ils intégraient le monde du travail. Aujourd’hui malgré une scolarité obligatoire jusqu’à seize ans les représentations que l’on a d’un élève peuvent avoir également des incidences sur son destin scolaire et l’amener à l’exclusion. C’est ce que nous allons tenter d’expliquer grâce à une expérimentation menée sur le terrain avec les différents acteurs du champ éducatif et les outils mis à leur disposition.Regard, représentations, réussite, échec sont les différents axes d’une problématique sur le jugement prédéterminé de l’enseignant et ses conséquences sur le destin de certains individus. La mission essentielle d'un enseignant étant de tout mettre en œuvre pour faire réussir tous ses élèves. School failure, delinquency, violence, exclusion, are the scourge of modern society.In 1950s Martinique a number of devices were put in place to try and stop or at least reduce the magnitude of the phenomenon. Juvenile institutions, health and social systems were put in place. Nowadays additional options are available such as specialized classes and other special educational structures. These systems unfortunately have resulted in the further marginalization and exclusion of entire generations of children, putting them under a negative light, against the core principal of the very programs that were meant to help them. At the heart of the problem is the belief that things can change. Our goal is not to portray social actors as if they could change the world at will, but rather to try and understand the interaction between the different actors. There are dynamics at play within the educational interactions and available support systems, which lead to certain representations of some of the students. The individual is inhabited by its cultural back-ground or layer. It is part of the biological being, brain and nervous system, part of his or her entire body, interfering with a number of perception patterns and actions. The cultural layer of any individual is actually the least detachable of all layers. The individual gets his or her sense of uniqueness, identity and everything that allows him or her to interact with the world and others from this cultural layer.When getting into further analysis we notice that the individual can become aware of his or her cultural heritage, of his or her representations or habits. The self-image that results from this awareness makes for a richer representation of the cultural layer which can trigger either high or low self-esteem. Our idea of our image usually clashes with the image received from others. Each and every one of us has in some way or the other been judged by his or her respective family, by teachers or other students in the classroom. Everyone feels judged because of his or her own actions, his or her appearance, or what he or she appears to know. Nobody can fully protect him or her-self from judgements passed from third parties, and in some circumstances one might attempt to use these judgements to their advantages, especially when they could lead to more empathy or acknowledgement from a third party.This is the fundamental issue of the educational relationship that would, by allowing struggling students to increase their ambitions by the way of higher self-esteem, allow for better success.In the past, some students were condemned by the system and led to leave the school system early. The way the teacher would perceive the student and poorer children in general did not allow the said student to go beyond elementary school and he or she would very soon join the workforce. Nowadays, despite mandatory education through age sixteen, the representation we have of each student can still affect academic performance and lead to exclusion. This is what we will attempt to explain through an experiment conducted with the different actors in the education field and the tools at their disposal.Perception, performance, success, failure are the different axes of a problem that leads to the predetermined judgment of teachers and the consequences of said perception on the fate of some of the students, keeping in mind that an educator’s main task is to do everything in their power to pass all students. http://www.theses.fr/2015AGUY0850/document | Partager |