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HAL CCSD Elsevier Masson Résumé : National audience
Introduction L’objectif de cette étude est de disposer de données qualitatives et quantitatives sur la contamination de l’environnement intérieur hospitalier, microbiologique et chimique, afin d’évaluer l’exposition du personnel, des visiteurs et des patients et la variabilité spatio-temporelle de la contamination. Méthodes L’étude s’est déroulée dans différents lieux des CHU de Rennes et de Nancy : hall d’accueil, salle de soins infirmiers, salle de réveil post-opératoire, chambre d’un patient, unité de désinfection des endoscopes, laboratoire de parasitologie et salle de découpe de plâtres. Deux campagnes de prélèvement ont eu lieu en été 2014 et en hiver 2015. Les méthodes de prélèvement étaient nombreuses et complémentaires (Fig. 1). L’analyse des données a été réalisée sous IBM SPSS grâce au test de Mann-Whitney et le coefficient de corrélation de Pearson. Résultats Les concentrations d’aldéhydes, de composés organiques volatils (COV) et semi-volatils étaient faibles à très faibles dans les 2 établissements. Étaient détectables, mais sans différences globales entre les 2 établissements : la contamination fongique (m = 226 UFC/m3 ; p = 0,97) ou bactérienne (m = 352 UFC/m3 ; p = 0,14), les particules PM2,5 (m = 2,1 μg/m3 ; p = 0,97) et PM10 (m = 6,6 μg/m3 ; p = 0,84). Sur le plan saisonnier, la contamination fongique était plus importante en été pour les 2 établissements (p = 0,002). La contamination bactérienne ne varie pas significativement entre les locaux (p = 0,14) contrairement à la contamination fongique (p = 0,02) et particulaires PM2,5 (p = 0,01) ou PM10 (p = 0,01). Cette dernière est plus importante dans le hall (m = 879 UFC/m3), le laboratoire de parasitologie (m = 333 UFC/m3) et la salle de plâtre (m = 310 UFC/m3). Nous ne retrouvons pas de corrélation significative entre le nombre de personnes, le taux de CO2, l’humidité relative et le dénombrement bactérien ou fongique. Néanmoins nous retrouvons une relation forte entre la température du local et la contamination bactérienne (r = 0,7, p = 0,008) ou la contamination fongique (r = 0,56, p = 0,045) d’une part, et entre la contamination fongique et les PM10 (r = 0,52, p = 0,022) d’autre part. Conclusion Notre étude montre une très faible contamination par les aldéhydes, COV et sCOV comparativement à d’autres lieux publics. La forte variabilité spatio-temporelle de la contamination fongique et particulaire est liée à la saison, à l’activité et à la ventilation
ISSN: 1156-5233
hal-01334070
https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01334070 DOI : 10.1016/j.mycmed.2016.04.026