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HAL CCSD Publisher : Paris : Baillière [1980-. Latest Publisher : Paris : Elsevier Résumé : National audience
Pneumocystis jiroveci (anciennement P. carinii) est un champignon opportuniste responsable de pneumopathies chez les patients immunodéprimés. Les pneumocystoses des patients non infectés par le VIH se distinguent des pneumocystoses du sida par des difficultés diagnostiques accrues, et un pronostic plus sombre. Il est donc indispensable de cibler les immunodépressions les plus à risque, qui bénéficieront d’un traitement par triméthoprime-sulfaméthoxazole à faible dose au long cours, très efficace en prophylaxie des pneumocystoses : ainsi, les vascularites des moyens et petits vaisseaux, les hémopathies lymphoïdes B (leucémie lymphoïde chronique ou aiguë, lymphome malin non hodgkinien) et les cancers solides sous corticothérapie prolongée doivent faire envisager cette prophylaxie. À l’inverse, la généralisation de la prophylaxie à l’ensemble des patients porteurs de pathologies inflammatoires sous corticothérapie n’est pas justifiée. La prise en charge des pneumocystoses des patients non infectés par le VIH suit les principes établis pour les pneumocystoses du sida. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence de kystes de P. jiroveci sur des prélèvements respiratoires, tandis que la PCR ne permet pas formellement, en 2015, de différencier colonisation et infection. Le traitement repose sur le triméthoprime-sulfaméthoxazole à fortes doses. Par contre, l’intérêt de la corticothérapie adjuvante pour les patients hypoxémiques, parfaitement documenté au cours du sida, est discuté pour les autres immunodépressions, d’autant que les patients sont en général déjà sous corticoïdes au moment du diagnostic de pneumocystose. Celle-ci est cependant préconisée par plusieurs experts et sociétés savantes, compte tenu du bénéfice démontré sur la morbi-mortalité au cours du sida. Abstract Pneumocystis jiroveci (formerly P. carinii) is an opportunistic fungus responsible for pneumonia in immunocompromised patients. Pneumocystosis in non-HIV-infected patients differs from AIDS-associated pneumocystosis in mostly two aspects: diagnosis is more difficult, and prognosis is worse. Hence, efforts should be made to target immunocompromised patients at higher risk of pneumocystosis, so that they are prescribed long-term, low-dose, trimethoprime-sulfamethoxazole, highly effective for pneumocystosis prophylaxis. Patients at highest risk include those with medium and small vessels vasculitis, lymphoproliferative B disorders (chronic or acute lymphocytic leukaemia, non-Hodgkin lymphoma), and solid cancer on long-term corticosteroids. Conversely, widespread use of prophylaxis in all patients carrier of inflammatory diseases on long-term corticosteroids is not warranted. The management of pneumocystosis in non-AIDS immunocompromised patients follows the rules established for AIDS patients. The diagnosis relies on the detection of P. jiroveci cyst on respiratory samples, while PCR does not reliably discriminate infection from colonization, in 2015. High-doses trimethoprim-sulfamethoxazole is, by far, the treatment of choice. The benefit of adjuvant corticosteroid therapy for hypoxic patients, well documented in AIDS patients, has a much lower level of evidence in non-HIV-infected patients, most of them being already on corticosteroid by the time of pneumocystosis diagnosis anyway. However, based on its striking impact on morbi-mortality in AIDS patients, adjuvant corticosteroid is recommended in hypoxic, non-HIV-infected patients with pneumocystosis by many experts and scientific societies
ISSN: 0248-8663
hal-01237080
https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01237080 https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01237080/document https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01237080/file/Pneumocystose%20chez%20les%20patients%20immunod%C3%A9prim%C3%A9s%20non%20infect%C3%A9s%20par%20le%20VIH.pdf DOI : 10.1016/j.revmed.2015.10.002