L'écologie socioéconomique et l'évolution linguistique Auteur(s) : Mufwene, Salikoko S. Auteurs secondaires : Belibi, Virginie Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Résumé : Invité à l'Université des Antilles et de la Guyane à l'occasion du séminaire "Dynamique plurilingue et créolisation linguistique" pour faire un résumé de ses travaux de recherche publiés dans deux ouvrages "the ecology of language evolution" et "Créoles, écologie sociale, évolution linguistique", Salikoko S. Mufwene fait une mise au point critique sur les travaux les plus récents de la créolistique dans le but de combattre une forme de marginalisation des études créoles. Il confronte l'approche écologique qu'il propose pour les créoles à l'histoire des langues du monde avant d'engager une réflexion sur la naissance et la mort des langues sous l'angle de l'incidence de la globalisation. Martinique Guadeloupe Jamaïque fichiers:D10 | Partager Voir aussi Écologie linguistique Condition socio-économique Linguistique historique Interaction climat langue Créole Télécharger |
India-Caribbean relations: Between diaspora ties and economic interests Auteur(s) : Schmidt, Marta Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Extrait de : "The European unions outermost regions and their sovereign neighbours economic development, integration and migration" : conférence, le 16 mars 2017. Description : Marta Schmidt, chercheuse à l'Université de Siegen présente ses réflexions sur la coopération entre l'Inde et la Caraïbe. Elle commence par une introduction historique sur la diaspora indienne puis développe son propos autour des nouvelles approches de coopération par le gouvernement indien. Enfin, elle présente quelques résultats de sa recherche sur la relation économique entre l'Inde et la Caraïbe. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17036 V17036 | Partager |
Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
L'écologie socioéconomique et l'évolution linguistique Auteur(s) : Mufwene, Salikoko S. Auteurs secondaires : Belibi, Virginie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. CampusFM Extrait de : "Créolettres" : émission radiophonique. Campus FM Résumé : Invité à l'Université des Antilles et de la Guyane à l'occasion du séminaire "Dynamique plurilingue et créolisation linguistique" pour faire un résumé de ses travaux de recherche publiés dans deux ouvrages "the ecology of language evolution" et "Créoles, écologie sociale, évolution linguistique", Salikoko S. Mufwene fait une mise au point critique sur les travaux les plus récents de la créolistique dans le but de combattre une forme de marginalisation des études créoles. Il confronte l'approche écologique qu'il propose pour les créoles à l'histoire des langues du monde avant d'engager une réflexion sur la naissance et la mort des langues sous l'angle de l'incidence de la globalisation. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/D10 D10 | Partager |
Dynamiques d’exploitation et conditions d’évolution de la rente dans les pêches maritimes françaises Auteur(s) : Guyader, Olivier Résumé : Cette thèse d’habilitation à diriger des recherches décrit un projet en économie des pêches centré sur la question des conditions d’évolution de la rente halieutique, avec une application aux flottilles françaises opérant en Atlantique. La quantification de la rente et l’analyse des processus par laquelle elle évolue, sont un enjeu majeur de recherche dans un domaine où des bénéfices substantiels peuvent être attendus d’une modification des conditions d’accès à des ressources communes et naturelles. La stratégie de recherche est organisée autour de thèmes complémentaires de travail qui concernent l’évaluation économique des usages, l’analyse des comportements des flottilles de pêche et le développement d’approches intégrées en bioéconomie pour l’évaluation de scénarios de gestion des pêcheries. Le corpus théorique mobilisé emprunte principalement à l’économie des ressources renouvelables, à la microéconomie et par certains aspects aux concepts de l’économie institutionnelle. L’accent est porté en particulier sur les outils et les méthodes permettant d’améliorer les connaissances sur les structures et le statut économique de l’exploitation, mais également d’identifier les facteurs clés de la dynamique des flottilles de pêche. La compréhension de ces dynamiques est en effet essentielle pour prévoir les réponses possibles des usages halieutiques à des modifications des conditions économiques, institutionnelles ou environnementales. L’évaluation des effets économiques et biologiques réels de telles modifications en dépend. L’intérêt des évaluations bioéconomiques est également d’illustrer le caractère nécessaire mais non suffisant des mesures de conservation, ainsi que la nécessité de mettre en place des mécanismes incitatifs susceptibles de limiter les coûts sociaux de certaines pratiques. Cette thèse permet en particulier de fournir une première évaluation de rentes à une échelle dépassant la simple pêcherie et d’illustrer le phénomène de capitalisation de ces rentes dans le prix des navires, qui sont devenus des supports de droits de pêche sur le marché de l’occasion. Au-delà des effets redistributifs de l’allocation de ces droits, la dynamique des facteurs de production est elle-même influencée par un contexte de régulation de l’accès aux pêcheries de plus en plus contraignant. Droits : 2007 Ifremer, UBO http://archimer.ifremer.fr/doc/00243/35404/33925.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00243/35404/ | Partager |
Evaluation, scénarios et viabilité écologique et économique des pêcheries côtières tropicales : application au cas de la Guyane Française Auteur(s) : Cisse, Abdoul Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : The need for an integrated approach to fisheries is now widely affirmed, including the FAO, in particular in the context of tropical artisanal fisheries. These small-scale fisheries, often multispecies are very important in terms of production, employment and food security. However these fisheries and the exploited resources are often characterized by a lack of data making difficult their management within an ecosystem approach, and by the ecological and economic system complexities including trophic and technological interactions. This thesis aims to contribute to the development of bioeconomic tools for small tropical fisheries in a sustainable management perspective based on the ecosystem approach. In this perspective, the French Guiana coastal fishery constitutes an interesting case study. The thesis proposes multi-criteria evaluations, complex bioeconomic models and viable management scenarios for this fishery. At first, multivariate statistical analysis suggests a satisfactory overall status of the fishery in terms of sustainability. However, some performance differences are noted within the fishery, particularly at border areas. Also, management improvements are proposed. Then, through bioeconomic modeling, projections of different fishing scenarios show that, in the long-term, the current exploitation level may not be consistent with the future increase of local demand and a loss of biodiversity may occur. A scenario called "co-viability" reconciling ecological, economic and social objectives, with a high probability of achievement is exhibited. Finally, the comparison of optimal behavior in cooperative and non-cooperative conditions, confirms that harvest levels are greater when actors do not cooperate. Furthermore, it is shown that the state of the ecosystem depends on the fishing strategies and the type of interaction between species. Beyond the diagnosis made for the case study, the method is promising in the context of small tropical fisheries, while the co-viability approach allows finding the exploitation conditions under which ecological and socio-economic sustainability are meet, what the conventional fisheries management generally do not allow. La nécessité d’une approche intégrée des pêches est actuellement largement affirmée, notamment par la FAO, en particulier dans le contexte des pêcheries artisanales tropicales. Ces pêcheries à petites échelles, souvent multi-spécifiques sont très importantes en termes d’emploi et de production, y compris pour la sécurité alimentaire. Néanmoins ces pêcheries et la biodiversité exploitées sont souvent marquées, d’une part, par le manque de données rendant difficile leur gestion dans le cadre d’une approche écosystémique, d’autre part, par la complexité des systèmes écologiques et économiques sous-jacents incluant interactions trophiques et techniques. Cette thèse contribue à la mise au point d’outils bioéconomiques adaptés aux petites pêcheries tropicales dans la perspective d’une gestion durable des pêches fondée sur l’approche écosystémique. Dans cette perspective, la pêcherie côtière en Guyane Française constitue un cas d’étude particulièrement fécond. La thèse propose ainsi des évaluations multi-critères, des modèles bioéconomiques complexes et des scénarios de gestion viable pour cette pêcherie. Dans un premier temps l’analyse statistique multivariée suggère un statut global satisfaisant de la pêcherie en termes de durabilité. Cependant des différences de performance sont notées au sein de la pêcherie, notamment au niveau des zones frontalières. Aussi des améliorations dans le mode de gestion sont proposées. Ensuite, à travers la modélisation bioéconomique, les projections des différents scénarios de pêche montrent qu’à long terme le niveau d’exploitation actuel peut ne pas être en adéquation avec la future augmentation de la demande locale et qu’une perte de biodiversité peut avoir lieu. Un scenario dit de "co-viabilité" conciliant des objectifs à la fois écologique, économique et social, avec une probabilité de réalisation satisfaisante, est mis en exergue. Enfin, la comparaison des comportements optimaux en situation coopératif et non coopératif, montre dans quelle mesure la viabilité est favorisée quand les acteurs coopèrent. Au-delà du diagnostic apporté pour le cas d’étude, la méthode utilisée s’avère prometteuse dans le contexte des petites pêcheries tropicales, tandis que l’approche de co-viabilité permet de trouver les modalités d’exploitation dans le cadre de compromis entre durabilité écologique et socio-économique, ce que les principes de gestion halieutiques traditionnels ne permettent généralement pas. Droits : 2013 Université des Antilles et de la Guyane http://archimer.ifremer.fr/doc/00144/25492/23646.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00144/25492/ | Partager |
Données économiques maritimes françaises 1997 Auteur(s) : Kalaydjian, Regis Résumé : The purpose of this book is to value the economic significance of marine-related activities in France. Each industrial, or public non-commercial, sector is characterized by key figures relating to annual turnover, value added, employment and budget. These figures are accompanied with qualitative information on the recent development, current situation and future perspectives of the sector in terms of markets, employment and technological progress. Public and private R&D is also allowed for. Given the diversity of marine-related activities, this information aims at enabling the reader to assess their importance from a comparative angle.
From the sector-based approach it is possible to draw certain conclusions. Notably, commercial activities contributed over 1,3% of the GDP in 1995, such ratio having to be seen as a minimum estimate, worked out on the basis of available data. Seaside-related tourism is by far the most important industry. Most activities experienced a decrease in employment in the first half of the '90s. The estimated annual amount spent on R&D was over FFr 4,5 billion in the recent past period 1995-1996.
Le présent ouvrage a pour but d'évaluer l'importance économique des activités liées à la mer en France. Chaque secteur - industriel marchand, public non marchand - est caractérisé par des chiffres clés portant sur le chiffre d'affaires annuel, la valeur ajoutée, l'emploi, le budget. Ces indicateurs sont accompagnés d'informations qualitatives sur l'évolution récente, la situation actuelle et les perspectives du secteur : marchés, emplois, progrès technique. La R&D publique et privée est également prise en compte. Compte tenu de la diversité des activités liées à la mer, ces informations visent à permettre au lecteur d'en apprécier l'importance sous un angle comparatif. L'approche sectorielle permet de tirer certaines conclusions. Notamment, les activités marchandes ont contribué à plus de 1,3 % du PIB en 1995, un tel ratio devant être compris comme un minimum, calculé à partir des données disponibles. Le tourisme littoral est, de loin, l'activité la plus importante. Dans la plupart des branches, l'emploi baisse dans la première moitié des années 1990. Les dépenses annuelles de R&D sont estimées à plus de 4,5 milliards de francs dans la période récente 1995-1996. Droits : 1997 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/2001/rapport-1347.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1347/ | Partager |
Elevage de la Crevette Bleue en Nouvelle-Calédonie. Litopenaeus Stylirostris. Bases biologiques et zootechnie Auteur(s) : Della Patrona, Luc Brun, Pierre Résumé : L’ouvrage « Elevage de la Crevette Bleue en Nouvelle-Calédonie – Bases biologiques et zootechnie » est sans aucun doute le document de référence dont la crevetticulture de Nouvelle-Calédonie avait besoin. L’élaboration de cette synthèse des connaissances a été initiée lors du déroulement du projet de recherche Ifremer DESANS (DEfi SANté Stylirostris) construit sur la période 2003-2006 et a été finalisée sous le projet DEDUCTION (DEveloppement DUrable de la Crevetticulture, Traitement de l’Information et Observatoire de la filière en Nouvelle-calédonie) en cours sur la période 2007-2010.Il décrit les nombreux éléments à prendre en compte pour la création d’une ferme, qu’il s’agisse de la façon de constituer le dossier, des réalités socio-économiques, des caractéristiques du milieu et des coûts.D’emblée,le futur éleveur saura que seule une approche systémique permettra de positionner le projet dans son contexte environnemental. Les auteurs étudient ensuite l’impact des principaux paramètres physico-chimiques et biologiques du milieu sur la santé et la croissance des crevettes en introduisant la notion dynamique de «fonctionnement écologique» d’un bassin, la troisième partie traitant des causes de l’instabilité de l’écosystème que chacun d’eux constitue. Enfin, sont décrites les méthodes à mettre en œuvre dans la conduite des élevages, depuis l’introduction des post-larves jusqu’à la récolte et enfin le conditionnement. Droits : 2009 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00251/36229/34789.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00251/36229/ | Partager |
Tourisme et pauvreté : le champ des possibles ; Tourisme et pauvreté : le champ des possibles : Tourism and Poverty: Open the Scope of the Possible Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Tatar, Corina Theng, Sopheap Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université d'Oradea Biodiversité, Risques Écologiques dans les Territoires Caraïbes Insulaires (BIORECA - UMR ESPECE DEV) ; Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Poverty is a global concern and international tourism is seen as a tool to fight against poverty.This is the issue addressed in this reflection: What is poverty? Consider tourism as a remedy requires first to question the nature of evil. It is therefore necessary to analyze at first, poverty without reducing to its economic approach. Poverty is a multidimensional concept, which should be studied in a systematic approach. Tourism attracted international institutions and many politicians (at local and national levels) by its development opportunities. Tourism is distinguished by its adaptability and its ability to transform host environments. These are consumers who move from producers (home territories). This activity therefore provides direct revenue for the host societies.Hence the tourism capabilities to create specific jobs and stimulate investment. However, if the economic potential is undeniable, this activity should be placed in a real development project that benefits the poorest territories. La pauvreté est une préoccupation à l’échelle mondiale et le tourisme international est envisagé comme un outil de lutte contre la pauvreté. Telle est la problématique abordée dans cette réflexion : qu’est-ce que la pauvreté ? Envisager le tourisme comme un remède nécessite d’abord de s’interroger sur la nature du mal. Il convient donc d’analyser dans un premier temps, la pauvreté sans la réduire à sa seule approche économique. La pauvreté est un concept multidimensionnel qui doit être étudié dans une démarche systémique.Le tourisme séduit les instances internationales et nombre de responsables politiques (aux échelles locale et nationale) par ses opportunités de développement. Le tourisme se distingue par sa capacité d’adaptation et de transformation des environnements d’accueil. Ce sont les consommateurs qui se déplacent chez les producteurs (les territoires d’accueil). Cette activité apporte donc des revenus directs pour les sociétés d’accueil. D’où la création d’emplois spécifiques et la stimulation des investissements. Cependant, si les potentialités économiques sont indéniables, il faut placer cette activité dans un véritable projet de développement pour qu’elle bénéficie aux territoires les plus pauvres. ISSN: 1779-0980 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/ hal-01368486 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368486 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368486/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368486/file/tourisme-et-pauvrete-le-champ-des-possibles.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.6578 | Partager |
L'union africaine et la problématique du maintien de la paix et de la sécurité Auteur(s) : Tchikaya, Blaise Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : Les jeudis de l'Université. Université des Antilles et de la Guyane Description : Blaise Tchikaya reconnaît d'abord le fait que L'union africaine comme angle d'approche limite quelque peu le sujet de sa communication. Il présente rapidement l'Afrique ainsi que ses forces vives économiques, en portant une attention particulière aux conflits et crises qui la traverse. Il sera d'abord question dans son intervention des causes ou raisons d'être des crises en Afrique. Dans un second temps seront abordées les questions relatives à l'apport de L'union africaine. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14053 V14053 | Partager |
Impact of social inequality and air pollution on the risk of adverse birth outcomes in the mother-child cohort PELAGIE : role of urban-rural context ; Impact des inégalités sociales et de la pollution atmosphérique sur le risque d'issues défavorable de grossesse dans la cohorte mère-enfant PELAGIE : rôle du contexte urbain-rural Auteur(s) : Bertin, Mélanie Auteurs secondaires : Institut de recherche, santé, environnement et travail [Rennes] (Irset) ; Université d'Angers (UA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de Rennes 1 (UR1) - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - Structure Fédérative de Recherche en Biologie et Santé de Rennes ( Biosit : Biologie - Santé - Innovation Technologique ) Institut de recherche en santé environnement et travail -- Rennes Université Rennes 1 Jean-François Viel Cécile Chevrier Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Pregnancy is a sensitive and critical period for the development of the child and the health of adults-to-be. The biological and physiological adaptation of the body dealing physical and psychosocial stressors during this period may exert its effects in adulthood (and possibly over several generations). This delayed toxicity presupposes intrinsically the need to study the effects of exposure to environmental risk factors during fetal life using a holistic approach involving risk factors at both the micro (individual characteristics) and the macro level (physical and psycho-social context). Given the heterogeneity of the Breton territory in which this work was conducted, we explored whether the impact of social inequalities and the physical environment (air pollution) on birth outcomes (fetal growth and the risk of prematurity) could be modified according to an urban or rural place of residence. This work was based on data collected as part of the Breton mother-child cohort PELAGIE, which had included 3421 pregnant women between 2002- 2006. The anthropometric parameters and gestational age at birth were measured by medical personnel at delivery. We defined urban and rural areas according to the definition of “urban units” from the National Census Bureau (INSEE). The annual concentrations of air pollution (nitrogen dioxide (NO2)) were estimated using a land-use regression modeled at a 100 m scale and developed as part of an European project. Finally, neighbourhood deprivation was estimated using a composite index developed at census blocks level and whose use was legitimated over both urban and rural areas. Neighbourhood deprivation was associated with an increased risk of infants with fetal growth restriction, only for women living in rural areas. We also observed an increased risk of preterm birth associated with NO2 concentrations > 16.4 μg.m-3, only among women residing in urban areas. The associations between air pollution and fetal growth, although sex-specific, did not seem on the other hand, to vary significantly according to the urban-rural spectrum. This work confirms the need to explore the influence of both social and environmental inequalities on intrauterine development, and to assess the role of place-based factors, such as the urban-rural context, in shaping these inequalities. La grossesse est une période sensible et déterminante pour le développement de l’enfant et l’état de santé à l’âge adulte. L'adaptation biologique et physiologique de l'organisme face à des « stresseurs » physiques et psychosociaux au cours de cette période peut ainsi exercer ses effets à l'âge adulte (et possiblement sur plusieurs générations). Cette toxicité différée suppose intrinsèquement la nécessité d’étudier les conséquences des expositions environnementales au cours de la vie foetale et ce suivant une approche holistique intégrant autant les facteurs de risque à des niveaux micro (caractéristiques individuelles) et macro (expositions physiques externes et contexte psycho-social). Etant donné l’hétérogénéité du territoire breton dans lequel s’inscrit ce travail de thèse, nous avons cherché à explorer l’impact des inégalités sociales et de l’environnement physique (pollution atmosphérique) sur l’issue de la grossesse (croissance foetale et risque de prématurité) indépendamment chez des femmes enceintes résidant dans des zones urbaines et rurales. Ce travail s’est appuyé sur les données issues de la cohorte bretonne mère-enfant PELAGIE, qui a inclus 3421 femmes enceintes entre 2002- 2006. Les paramètres anthropométriques et l’âge gestationnel à la naissance ont été renseignés à l’accouchement par le personnel médical. Le contexte urbain et rural breton a été caractérisé à partir de la définition des unités urbaines de l’INSEE. Les concentrations annuelles de pollution atmosphérique (dioxyde d’azote (NO2)) ont été modélisées à une échelle de 100 m à partir d’un modèle de "land-use regression" développé à l’échelle européenne. Enfin, le niveau socio-économique des IRIS a été estimé à l’aide d’un indice de désavantage social - construit à partir des données du recensement de l’INSEE et dont la validité et l’adaptabilité à des territoires à la fois urbains et ruraux a été examinée au préalable. Nos résultats suggèrent une influence délétère d’un contexte de vie socioéconomique défavorable sur la croissance intra-utérine, spécifiquement chez les femmes résidant en milieu rural. Nous avons également observé une augmentation du risque de prématurité associée à des niveaux > 16.4 μg.m-3 de NO2 dans l’air, à l’inverse, uniquement chez les femmes résidant dans des zones urbaines. Les associations entre l’exposition à la pollution atmosphérique et les marqueurs de la croissance intra-utérine, bien que sexe-spécifiques, ne semblent en revanche pas varier sensiblement suivant le gradient urbain-rural. Ce travail confirme la nécessité d’évaluer l’influence des inégalités sociales et environnementales sur le développement intra-utérin et de considérer l’importance et le rôle du contexte de vie, notamment urbain-rural, dans la formation de ces inégalités. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308518 NNT : 2015REN1B010 tel-01308518 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308518 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308518/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308518/file/BERTIN_M--lanie.pdf | Partager |
Essai d’évaluation des effets économiques de grandes manifestations sportives : le cas de la Route du rhum en Guadeloupe Auteur(s) : Dupont, Louis Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Evaluer les retombées économiques de manifestations sportives sur les territoires d’accueil est l’une des conditions permettant de décider de la pérennisation ou non de ces évènements. Cette évaluation revêt une grande importance pour les prestataires de services, les institutionnels et les diverses entreprises qui y sont engagés, car elle leur permet d’avoir une vision plus claire du marché, et le cas échéant d’ajuster et d’affiner leur politique évènementielle pour l’avenir. Aujourd’hui, apparaît de plus en plus un besoin croissant d’évaluation de la part de praticiens et d’acteurs publics impliqués dans les activités sportives. Ces derniers comme le grand public s’interrogent quelquefois sur l’utilité ou la pertinence économique et sociale de tels évènements.Aussi, l’objectif prioritaire de cette étude est de proposer dans le cas de la Guadeloupe, à partir d’un cadre conceptuel précis et d’une méthodologie partagée et éprouvée, une évaluation territoriale de l’impact économique et social de la Route du rhum, en retenant deux approches: l’une en niveau, déterminant successivement les valeurs du multiplicateur input-output à l’aide d’un tableau entrées-sorties (TES) de l’économie guadeloupéenne, et du multiplicateur de la base qui s’appuie sur les résultats d’une méta-analyse; l’autre , dynamique, spécifie par un modèle économétrique l’influence de la Route du rhum et d’autres variables sur la croissance économique de la Guadeloupe. L’enjeu consiste à se doter collectivement de points de repère afin que les différents acteurs de ce sport puissent situer les effets de leurs actions par rapport à d’autres pratiques, d’autres territoires, et à clarifier le niveau de contribution économique de cette activité sportive sur le territoire de Guadeloupe. Les résultats obtenus convergent et montrent qu’en dépit d’un succès indéniable au plan sportif et médiatique, la Route du rhum, évènement sportif de voile de haut niveau reliant tous les quatre ans St Malo à Pointe-a-Pitre, enregistre au plan économique des résultats modestes si l’on en juge à la fois par les médiocres retombées induites en matière de fréquentation touristique, par les faibles coefficients multiplicateurs de revenu affichés, par un ratio coût-bénéfice défavorable et par les incidences mineures que provoque cet évènement sur la croissance économique régionale. Evaluation of economic effects from sport events is necessary to pursue or not these events. This evaluation is important for enterprises that provide goods and services also for the government, because it allows them to obtain an accurate vision of the future.Today, we have a growing need of evaluation from the people involved in sport activities. Sometimes, these people ask themselves on economic and social advantages of these events.The objective of this paper is to propose for Guadeloupe a rigourous methodology that assesses the economic and social impact of Route du rhum which is a transatlantic competition between St-Malo and Pointe-a-Pitre. We use two approaches: the first of which is level-based and determines the values of both economic base multipliers and input-output multipliers by composing an input-output table of the Guadeloupe economy. The second, dynamic approach specifies from an econometric model the impact of several variables, especially those of la Route du rhum. The goal is to provide findings to stakeholders of this sport for comparison. The results of the investigation merge and show globally weak economic performance of Route du rhum, particularly a poor cost-benefit ratio, weak economic multipliers and inter-industry linkages. Guadeloupe Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5296 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5296 | Partager |
Tracking innovative cropping systems designed by farmers ; Systèmes de culture innovants conçus par les agriculteurs Auteur(s) : Meynard, Jean-Marc Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : INRA : Institut National de la Recherche Agronomique Université des Antilles. Service commun de la documentation Caribbean Food Crops Society (CFCS) Extrait de : 52e congrès annuel de la Société caribéenne des plantes alimentaires / 52nd annual meeting of the Caribbean food crops society (CFCS), du 10 au 16 juillet 2016. INRA, CFCS Description : Farmers are very inventive, but their innovations often remain confined to their farm, or to small local networks. And the interest they might have for farmers other than their inventors is seldom analyzed. Tracking on-farm innovations aims at finding technical or organizational innovations designed by farmers, to characterize their agronomic, economic and environmental performance and analyze the conditions in which this performance is expressed. The talk presents the various stages of this tracking approach, applied to innovative cropping systems, basing on a variety of recent works, in France, Argentine, Burkina Faso and China: (1) Defining what we are looking for; (2) Identifying innovative systems; (3) Describing and characterizing innovative systems; (4) Assessing innovative systems; (5) Specifying the conditions for the success of innovative systems. The results of the tracking are aimed not only at the farmers, but at their advisors and researchers too: (i) Innovative and effective cropping systems, which can be a source of inspiration for farmers; (ii) Confirmation of the interest of a principle for reasoning cropping systems; (iii) Innovative practices, analyzed within a systemic framework, which can serve as bricks for the design of new systems; (iv) Questions to be looked into more thoroughly by experimentation. Compared to traditional approaches in agronomy, tracking innovative cropping systems provides a double break: break with a top-down approach, where agricultural R & D is regarded as the only source of innovation: by mobilizing the innovative capacities of farmers, tracking increases our collective capacity to invent new practices or new cropping systems, by using not only technical and scientific knowledge, but also the empirical knowledge, that is so rich in agriculture. And break with the primacy given to experimentation, as a source for the production of knowledge and the assessment of innovations. Les agriculteurs sont très inventifs, mais leurs innovations demeurent souvent confinées à leur ferme, ou à de petits réseaux locaux. Et l'intérêt qu'elles pourraient avoir pour des agriculteurs autres que leurs inventeurs est rarement analysé. Le cheminement des innovations à la ferme vise à trouver les innovations techniques ou organisationnelles conçues par des agriculteurs, pour caractériser leur agronomique, économique et la performance environnementale et pour analyser les conditions en lesquelles ces résultats sont exprimés. L'entretien présente les diverses étapes de cette approche de cheminement, appliquées aux systèmes d'emblavage innovateurs, basant sur un grand choix de travaux récents, les Frances, l'Argentin, au Burkina Faso et en Chine : (1) définissant ce que nous recherchons ; (2) identification des systèmes innovateurs ; (3) description et caractérisation des systèmes innovateurs ; (4) l'évaluation des systèmes innovateurs ; (5) spécification des conditions pour le succès des systèmes innovateurs. Les résultats du cheminement sont visés non seulement les agriculteurs, mais leurs conseillers et chercheurs trop : (i) systèmes d'emblavage innovateurs et efficaces, qui peuvent être une source d'inspiration pour des agriculteurs ; (ii) confirmation d'intérêt d'un principe pour les systèmes d'emblavage de motif ; (iii) pratiques innovatrices, analysées dans un cadre systémique, qui peut servir de briques à la conception de nouveaux systèmes ; (iv) questions à regarder dans plus complètement par expérimentation. Comparé aux approches traditionnelles en agronomie, le cheminement des systèmes d'emblavage innovateurs fournit une double coupure : cassez avec une approche hiérarchisée, où la R&D agricole est considérée comme la seule source d'innovation : en mobilisant les capacités innovatrices d'agriculteurs, le cheminement augmente notre capacité collective d'inventer de nouvelles pratiques ou nouveaux systèmes d'emblavage, à l'aide non seulement de technique et de la connaissance scientifique, mais également la connaissance empirique, qui est si riche en agriculture. Et coupure avec la primauté donnée à l'expérimentation, comme source pour la production de la connaissance et de l'évaluation des innovations. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16242 V16242 | Partager |
Urban growth and natural hazards, in particular in mountainous areas of developing countries ; Croissance urbaine et risques naturels dans les montagnes des pays en développement Auteur(s) : Thouret, Jean-Claude D'Ercole, Robert Auteurs secondaires : Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Association des Géographes Français Association de la Revue de Géographie Alpine (ARGA, Grenoble I) Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand (OPGC) Université Blaise Pascal (Clermont II) Université des Antilles et de la Guyane CERAMAC (Centre d'Etudes et de Recherches Appliquées au Massif Central, à la moyenne montagne et aux espaces fragiles) Éditeur(s) : HAL CCSD Institut de Géographie Alpine Résumé : International audience The international symposium on «Urban Growth and Natural Hazards, in particular in Developing Countries» was held in the University Blaise Pascal, Clermont-Ferrand (France) on December 2 and 3, 1994. This meeting brought together about 70 research people, Ph.D. students, and professionals from France and 12 countries, representing universities, research agencies, as well as government and private companies. The symposium aimed to gather specialized people who are engaged and acting in programmes on hazard appraisal, risk prevention and urban management in city environment. These people aimed to compare experiences acquired in two different fields: on the one hand urban growth and its consequences, and on the other hand, natural hazards and effects, in particular in Developing Countries.Half-way through the International Decade for Natural Hazard Disaster Reduction, we strove to reconcile two points of view usually distincts: nature-oriented research and society-oriented research on hazards. These convergent approaches should merge, not only to improve knowledge of natural hazards and risks, but also to cope with hazard and risk situation on a day-basis in a city. We also choose to study both approaches in Developing Countries (DC) because most of the large cities of the world already are or will be located there in near future. In addition, city location in DC coincides with tropical areas where natural hazards are most frequent threats to life, in particular in mountains, on seashores, and on active convergent plate margins. We stress the fact that the 3 following topics are often lacking in studies which have been carried out on natural hazard appraisal and management. 1) How should we include social and economical factors, and particularly a sound analysis of vulnerability of people and values at risk ? 2) How should we cope with hazard management in large cities of Developing Countries ? 3) What is the specific task of research people in hazard case studies engaged in urban environment and management?Three themes correspond to the three sessions of the symposium. (1) Natural hazards and environmental factors : inventory, diagnostic and classification, (2) Vulnerability of urban society and environment : concepts, approaches, and classification, (3) Tools for urban risk prevention and risk management in case of crisis and catastrophes. Ce numéro de la Revue de Géographie Alpine reprend une dizaine parmi les 41 contributions exposées par des chercheurs français et étrangers lors du colloque international « Croissance urbaine et risques naturels dans les pays en développement » qui s'est déroulé à l'Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, les 2 et 3 décembre 1994. L'objectif général du colloque était de rassembler les diverses compétences existant en France et à l'étranger dans le domaine de l'évaluation et de la gestion des risques naturels et de confronter les expériences acquises à l'interface entre les villes en croissance et le champ d'action des phénomènes naturels créateurs de risques. Le colloque a donc réuni des chercheurs, des doctorants et des praticiens français et leurs collègues étrangers chargés de prévention, de gestion des risques naturels et de gestion urbaine, principalement dans les grandes villes des pays en développement (P.E.D.).Parvenus à mi-chemin de la Décennie Internationale pour la Prévention des Catastrophes Naturelles, nous avons porté des regards croisés sur les approches naturalistes et sociologiques des risques naturels. Il est maintenant nécessaire de faire converger ces approches, non seulement dans la connaissance des menaces et des risques, mais dans la gestion du risque quotidien en milieu urbain. Nous avons concentré ces approches dans les pays en développement ; en effet, le site de leurs grandes villes coïncide souvent avec le champ d'action des phénomènes naturels générateurs de risques, notamment dans la zone intertropicale et en particulier dans les marges continent ales actives (par exemple autour du Pacifique).Nous avons porté l'accent sur 3 points principaux, qui semblent en partie faire défaut dans les études et les méthodes actuellement mises en oeuvre dans la gestion des risques naturels : 1) comment prendre en compte les aspects socio-économiques, en particulier les types d'analyse des vulnérabilités ? 2) comment aborder la gestion des risques en milieu urbain dans les P.E.D. ? 3) quel rôle doit jouer le chercheur en Sciences de l'Homme, de la Société et de la Terre dans les analyses, les expertises consacrées aux risques et surtout dans leur gestion globale, à la charnière des sociétés citadines précaires et des milieux « naturels » contraignants ?Les contributions ont été regroupées, exposées et discutées lors du colloque sous forme de 3 thèmes. (1) Les phénomènes naturels créateurs de dommages (= menaces) : diagnostic, inventaire et typologie, (2) Les vulnérabilités des sociétés et des espaces urbanisés : concepts, typologie et modes d'analyse, (3) Les outils d'aide à la prévention et à la gestion du risque en milieu urbain. Colloque international : "Croissance urbaine et risques naturels dans les pays en développement" Clermont-Ferrand, Université Blaise Pascal, France ISBN : 0035-1121 hal-01165252 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01165252 | Partager |
Terre promise et engagisme : expériences d'engagés français des Petites Antilles françaises (1626-1715) Auteur(s) : Marie-Luce, Manuel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : La relation entre terre promise et engagisme est une donnée importante dans le cadre de la colonisation française. Notre approche permet de comprendre l'importance de la volonté d'appropriation foncière et les expériences esclavagistes vécue par les engagés dans les petites Antilles Française entre 1626 et 1715, de la Compagnie de Sainte-Christophe à la mort de Louis XIV. À ses débuts, la colonisation française dans les Antilles se fit avec des vagues de migrants européens issus en majorité de l'allouage et connus sous le terme d'engagés. Pourquoi parler d'une terre promise pour des hommes sous contrat ? La Thématique de la terre promise présente des aspects particuliers : l'un se basait sur la puissance de l'Église catholique à travers une littérature missionnaire décrivant une forme d'âge d'or ; l'autre sur l'idée d'une terre de rédemption pour les « inadaptés » de la société française de l'époque. Ces aspects étayèrent les approches d'un renouveau spirituel, social, économique, moral et matériel sous la conduite des autorités publiques et religieuses. Une autre perception est celle de la vision des réformés français persécutés. Afin de rejoindre les refuges américains, il fallait passer par l'exil pour atteindre ces terres synonymes de liberté puis utiliser les interlopes. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16219 V16219 | Partager |
Modèle macro-économique applicable aux petits états insulaires en développement : l’exemple de la Dominique Auteur(s) : Dupont, Louis Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’application de modèles macro-économiques à l’analyse et la conception de politique économique ainsi qu’à la maitrise des déséquilibres macro-économiques est encore à un stade précoce dans les petits états insulaires en développement. La présente étude tente de combler cette lacune en proposant un modèle macro-économique applicable à chacun de ces territoires et destiné à l’analyse, la prévision et l’impact de chocs sur leurs économies. La Dominique, petit État insulaire en développement de la Caraïbe, a été choisie comme étude de cas pour un tel exercice. Ce modèle s’appuie sur les techniques analytiques de la cointégration et du modèle à correction d’erreur. Les équations du modèle sont spécifiées et leur performance prévisionnelle évaluée. Une fois élaboré et estimé, ce modèle est ensuite utilisé à des simulations de chocs issues de scénarios alternatifs afin de fournir des enseignements sur la trajectoire future des principales variables économiques de ce pays. L’un des principaux scénarios de l’étude consiste à déterminer le taux de croissance économique que la Dominique devrait cibler pour atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté de moitié d’ici à 2015 et ce, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), et de déterminer la politique budgétaire et monétaire compatible avec cet objectif. Enfin, l’intérêt d’une telle étude réside dans le fait qu’elle peut servir à réaliser les cadrages macro-économiques des stratégies de réduction de la pauvreté. Sa flexibilité peut en faire un instrument de décloisonnement administratif, favorisant ainsi la discussion avec toutes les parties prenantes de l’élaboration des politiques économiques. The application of macroeconomic models to analyse and conceptualize the economic policy, as well as controlling macroeconomic imbalances, is still at an early stage in small islands developing states. This article tries to fill in this gap by proposing a macroeconomic model for analyzing, forecasting, and testing the effects of shocks to the economy, applicable for each of these territories. The case of Dominica, a small island developing state of Caribbean area, has been approched. This model draws on the analytical techniques of cointegration and error correction. The single equations are specified and their forecasting performance is assessed. Then, the model is constructed and shock simulations are performed and different scenarios are developed to give further insight in the future path of the main economic variables.One of the main scenarios of this study will determine in comparison of Millennium development goals (MDG), the economic growth rate of Dominica which would help to attain the objective of reduction poverty in half by 2015, as well as the fiscal and monetary policy compatible with this goal. Finally, it helps to make macroeconomic frameworks for strategy reduction of poverty. Its flexibility serves to aid the discussion with all parties. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6283 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6283 | Partager |
Tourisme de masse vs. tourisme alternatif Auteur(s) : Alonso Estrella Carrillo, Carlos Andrés Pardo, Juan Argaillot, Janice Arroyo Arcos, Lucinda Ávila Romero, Agustín Ballester, Patrice Carrausse, Séverine Daghri, Taoufik Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Ce numéro de la Revue Etudes Caribéennes consacré au tourisme vise à poser les bases d’une réflexion sur le fonctionnement des lieux touristiques, les programmes d’aménagement touristique et les différents enjeux pour les territoires. Lieu ouvert ou lieu fermé, flux concentré ou flux diffus, la nature du lieu touristique, avec ses pratiques, classiques ou originales, oriente les types d’impacts potentiels. Les choix opérés en matière d’aménagement touristique sont donc primordiaux : dans quelles conditions opte-t-on pour un tourisme balnéaire classique, massif, ou pour une approche touristique alternative ? Ces différentes déclinaisons sont-elles attachées à des territoires spécifiques ? Faut-il opposer ces deux approches ou les considérer complémentaires dans leurs environnements respectifs, peuvent-elles partager un même espace ? L’objectif de ce numéro thématique est de réunir des approches diverses et renouvelées qui développent des analyses sous l’angle de l’économie, de l’aménagement du territoire, de la sociologie, de la géographie… Les articles pourront proposer une réflexion théorique ou privilégier des études de cas, traitant des relations tourisme de masse – tourisme alternatif ou s’attachant à illustrer l’une de ces deux aspects. Les terrains privilégiés ne seront pas exclusivement caribéens et américains, ils pourront relever de n’importe quelle région du monde et illustrer des situations présentes et/ou passées. Les thématiques privilégiées seront : 1. Les concepts de tourisme de masse et de tourisme alternatif (identification, caractéristiques, logiques spatiales, enjeux économiques, sociaux, environnementaux). 2. Les lieux du tourisme masse (stations balnéaires, villes historiques, formes spécifiques d’aménagement des lieux et les types de structures d’accueil) 3. Alter-tourismes et renouvellement des pratiques touristiques (écotourisme, tourisme communautaire, agrotourisme …) 4. L’aménagement des lieux touristiques et les modalités de gestion des environnements protégés (conservation, protection et pratiques touristiques et récréatives) 5. Les enjeux économiques, sociaux, environnementaux autour de différents types de lieux touristiques. This issue of the Revue Etudes Caribéennes, devoted to tourism, aims to lay the foundations of a reflection on the functioning tourist places, their development programs and the different challenges presented to them. Exposed/Open or closed location, concentrated or diffused flows, the nature of these tourist places with their traditional or original customs, orientate different types of potential impacts. The choices made in tourism development are essential: in which conditions should be opted for the traditional seaside tourism, or for mass tourism, or for alternative tourism? Are certain properties linked to specific territories? Should we oppose these two approaches or consider them as complementary in their environments and can they share the same place? The objective of this thematic issue is to call for various and renewed approaches which develop analysis in terms of the economy, regional planning, sociology, geography etc. Articles may propose a theoretical reflection or focus on case studies, dealing with the relations of mass tourism, alternative tourism, or to illustrate one of these two aspects. Priorities fields will not exclusively be Caribbean and American but can come from any part of the world and can illustrate post and/or present situations. The prioritized analysis will include: 1. The concepts of mass tourism and alternative tourism (identification, characteristics, spatial logics, and economic, social and environmental issues). 2. Places of mass tourism (resorts, historic cities, specific forms of site layout and reception facilities) 3. Alter-tourism and the renewal of tourism practices (ecotourism, community tourism, agrotourism) 4. The development of tourist spots and of management methods concerning protected environments (conservation, protection, tourism practices and recreational practices) 5. Economic, social, and environmental issues surrounding different types of tourist places. Este número de la Revista Estudios Caribeños consagrado al turismo apunta a poner las bases de una reflexión sobre el funcionamiento de los lugares turísticos, los programas de ordenación turística y las diferentes apuestas para los territorios. Lugar abierto o cerrado, flujos concentrados o flujos difusos, la naturaleza del lugar turístico, con sus prácticas, clásicas u originales, orienta los tipos de impactos potenciales. Las elecciones operadas en materia de ordenación turística son primordiales: ¿en qué condiciones se opta por un turismo balneario clásico, masivo, o por un enfoque turístico alternativo? ¿Estas diferentes declinaciones están relacionadas a territorios específicos? ¿Se debe oponer estos dos enfoques o considerarlos complementarios en sus ambientes respectivos, pueden compartir el mismo espacio? El objetivo de este número temático es de reunir los diversos y renovados enfoques que desarrollan los análisis sobre el ángulo de la economía, la ordenación del territorio, la sociología, la geografía… Los artículos podrán proponer una reflexión teórica o privilegiar los estudios prácticos, tratando las relaciones turismo de masa-turismo alternativo o dirigirse a ilustrar uno de estos dos aspectos. Los terrenos privilegiados no serán exclusivamente caribeños y americanos, podrán hacer frente a cualquier región del mundo e ilustrar situaciones presentes y/o pasadas. Los temas privilegiados serán: 1. Los conceptos de turismo de masa y de turismo alternativo (identificación, características, lógicas espaciales, apuestas económicas, sociales, ambientales). 2. Los lugares de turismo de masa (estaciones balnearias, ciudades históricas, formas específicas de ordenación de lugares y de tipos de estructuras de recepción). 3. Alter-turismos y renovación de las prácticas turísticas (ecoturismo, turismo comunitario, agroturismo...). 4. La ordenación de lugares turísticos y las modalidades de gestión de los ambientes protegidos (conservación, protección y prácticas turísticas y recreativas). 5. Las apuestas económicas, sociales, ambientales alrededor de diferentes tipos de lugares turísticos. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7521 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7521 | Partager Voir aussi |
Territorial dynamics and identity claims of the Wayãpi and Teko indigenous people of the municipality of Camopi (French Guiana). ; Dynamiques territoriales et revendications identitaires des Amérindiens wayãpi et teko de la commune de Camopi (Guyane française). Auteur(s) : Tritsch, Isabelle Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Antilles-Guyane Bernard Thibaut Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Indigenous territories comprise extensive areas of tropical forest and hold significant social and conservation value. Today, they are subject to various constraints and opportunities, and face many territorial transformations. These transformations are complex and multifaceted. They involve the adoption of new production and consumption modes, the modification of forms of social organisation and identity and territorial claims. However, the links between these on-going processes are still poorly understood, and make difficult to appreciate the adaptation dynamics of indigenous common natural resources management. This thesis is particularly concerned with the territorial dynamics of the Wayãpi and Teko indigenous people of the municipality of Camopi in French Guiana. It integrates methods that include land use analysis using remotely sensed data, socio-economic and agricultural systems analysis at the household scale, and empirical analysis on the influence of identity claims, kinship networks, and conservation policies. It shows that despite the residential settlement around local towns, the growth of cash income from wage labour and welfare, associated with strong kinship networks, allows the revival of mobility and the diversification of indigenous territorialities. Environmental policies implemented on the territory involve processes of identity and territorial claims and motivate the construction of a collective project of endogenous local development. A comparative approach with the situation of the wayãpi people living in Brazil and evolving in a completely different institutional, socio-economic and environmental context shows similar dynamics. Indigenous peoples of these two sites adopt "multi-local" land use systems, allowing them to extend their territory occupation and taking part of a broader dynamic of territorial and identity affirmation. They articulate forest and local town environments. This multi-local land use system can be interpreted as a new form of environmental governance, which overcomes the access difficulties to natural resources around local towns and ensures their sovereignty over the territory. Les territoires amérindiens couvrent de vastes étendues de forêts tropicales et possèdent une forte valeur sociale et environnementale. Soumis à des contraintes et opportunités variées, ils sont de nos jours le siège de nombreuses transformations territoriales. Ces transformations sont complexes et multiformes. Elles impliquent l'adoption de nouveaux modes de production et de consommation, le réajustement des formes d'organisation sociale et des dynamiques de réaffirmation identitaire et territoriale. Or les liens entre tous ces processus sont encore mal compris, et rendent délicate la compréhension des dynamiques d'adaptation des systèmes amérindiens de gestion des ressources communes. Cette thèse s'intéresse particulièrement aux dynamiques territoriales des Amérindiens wayãpi et teko de la commune de Camopi en Guyane française. Elle intègre des données sur l'occupation du sol obtenues par télédétection, des données socio-économiques et productives à l'échelle des ménages et des données qualitatives sur les processus identitaires, les réseaux de parenté, les politiques de conservation et la gouvernance du territoire. Elle montre que malgré la sédentarisation de l'habitat autour des bourgs locaux, la croissance des revenus monétaires issus des emplois salariés et des aides sociales, combinée avec le maintien de réseaux de parenté et d'entraide, permet une redynamisation des systèmes de mobilité et une diversification des territorialités amérindiennes. De plus, les politiques environnementales mises en place sur le territoire impliquent des processus de territorialisation et de revendications identitaires et motivent la construction collective d'un projet de développement local endogène. Une approche comparative avec la situation des Amérindiens wayãpi vivant au Brésil et évoluant dans un contexte socio-économique, institutionnel et environnemental bien différent montre des dynamiques similaires. Les Amérindiens de ces deux pays adoptent des systèmes d'exploitation du territoire multi-locaux, leur permettant d'étendre leur occupation du territoire et s'inscrivant dans une dynamique de réaffirmation identitaire et territoriale. Ils articulent ainsi les espaces de la forêt et des bourgs. Cette forme d'exploitation multi-locale du territoire peut être interprétée comme une nouvelle forme de gouvernance environnementale, qui leur permet de contourner les difficultés d'accès aux ressources naturelles autour des bourgs et d'affirmer leur souveraineté sur le territoire. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619 tel-00831619 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619/file/These_TRITSCH_mai2013_vf.pdf | Partager |