La mémoire du Bumidom chez le Martiniquais ; La mémoire du Bumidom chez le Martiniquais Auteur(s) : Hamou, Annie Hamou, Annie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Université des Antilles Extrait de : Ma thèse en 180 secondes, le 22 février 2020. Université des Antilles Description : La Guadeloupe, la Martinique avec des processus historiques parallèles, ont été et sont tributaires des mêmes logiques de politiques migratoires administrées par l'État français. De l'époque coloniale jusqu'à nos jours, ce sont les mouvements migratoires (immigration et émigration) qui ont contribué, d'une part, à modeler la démographie de ces Iles. Le BUreau pour le développement des MIgrations dans les Départements d'Outre-Mer (BUMIDOM) fut un organisme public français chargé d'accompagner l'émigration des habitants des départements d'outre-mer vers la France métropolitaine. L'approche du BUMIDOM par les concepts de mémoires offre une expérience analytique riche et unique en matière d'immigration et d'émigration. Dans ce contexte, la réalisation d'une étude comparative Martinique/Guadeloupe ayant pour objectif de définir des enjeux significatifs et des perspectives démographiques singulières à l'horizon 2030 n'est pas une tâche aisée. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20116 V20116 V20116 | Partager Voir aussi Bumidom Mouvement migratoire Bumidom Mouvement migratoire Martinique Guadeloupe Martinique Guadeloupe ; Télécharger |
Construire "l'Europe d'outre-mer" : les régions ultra-périphériques et la crise de l'Eurozone ; Construire "l'Europe d'outre-mer" : les régions ultra-périphériques et la crise de l'Eurozone ; Construire "l'Europe d'outre-mer" : les régions ultra-périphériques et la crise de l'Eurozone Auteur(s) : Bishop, Matthew Bishop, Matthew Bishop, Matthew Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Les territoires non indépendants de la Caraïbe : une quête inaboutie de nouveaux modèles de gouvernance ?" : séminaire, le 21 février 2014. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Matthew Bishop revient en introduction sur l'ignorance dont sont généralement victimes les régions ultra-périphériques sur la scène politique internationale. Au cours de sa communication, il s'intéresse au budget européen alloué aux départements d'outre-mer et aborde la question de l'octroi de mer. Il s'interroge également sur les motivations de l'Europe à aller consciemment à l'encontre de son programme idéologique, en subventionnant les industries qu'elle a forcées à subir les rigueurs du marché, dans les pays ACP. Matthew Bishop revient en introduction sur l'ignorance dont sont généralement victimes les régions ultra-périphériques sur la scène politique internationale. Au cours de sa communication, il s'intéresse au budget européen alloué aux départements d'outre-mer et aborde la question de l'octroi de mer. Il s'interroge également sur les motivations de l'Europe à aller consciemment à l'encontre de son programme idéologique, en subventionnant les industries qu'elle a forcées à subir les rigueurs du marché, dans les pays ACP. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14122 V14122 V14122 V14122 | Partager Voir aussi Gouvernance Politique Régions ultrapériphériques Economie Pays ACP Industries Gouvernance Politique Régions ultrapériphériques Economie Télécharger |
Une issue économique à un problème social : l'insularité à la carte Auteur(s) : Michalon, Thierry Résumé : Imputer, comme on le fait quotidiennement, le mal-développement des départements français d’outre-mer à leur « éloignement » et à leur « insularité » est devenu un véritable rite, mais paraît peu fondé lorsque l’on analyse objectivement les conditions de la desserte et de l’approvidionnement de ces départements depuis la métropole : l’insularité n’est plus une réalité économique. Bien au contraire, son abolition a exposé les activités productives locales à la concurrence des importations, et les a littéralement laminées. La dangereuse montée de l’inactivité au sein des populations de l’outre-mer conduit donc à rechercher les conditions d’une relance de ces activités productives. La conquète de nouveaux marchés extérieurs suppose des avantages comparatifs … qui restent à découvrir. La reconquète du marché intérieur serait, par contre, possible si une protection ponctuelle du marché local par des droits de douane redevenait juridiquement concevable : le passage à un statut communautaire de P.T.O.M. en serait la condition. French Overseas Départements are no longer islands as far as their economy is concerned : costs of transatlantic transportation has become too low to provide local productions with sufficient protection. The growth of local unemployment is a threat today for these societies. Producing new goods or services for export seems hardly conceivable for the time being, as french Overseas departments did not find any comparative advantage so far. So, recovering domestic market seems the only way to get jobs. But such a policy would require that would be allowed to raise customs to protect their domestic market : a change for a new status in E.U. law would be necessary, and these ultraperipherical regions would have to be changed into overseas countries and territories. Martinique Guadeloupe 21 20 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH0100299346894139b808b859 | Partager |
Une issue économique à un problème social : l'insularité à la carte Auteur(s) : Michalon, Thierry Michalon, Thierry Date de création : 2000-11-01 Validité : 2002-00-00 Description : French Overseas Départements are no longer islands as far as their economy is concerned : costs of transatlantic transportation has become too low to provide local productions with sufficient protection. The growth of local unemployment is a threat today for these societies. Producing new goods or services for export seems hardly conceivable for the time being, as french Overseas departments did not find any comparative advantage so far. So, recovering domestic market seems the only way to get jobs. But such a policy would require that would be allowed to raise customs to protect their domestic market : a change for a new status in E.U. law would be necessary, and these ultraperipherical regions would have to be changed into overseas countries and territories. Communication au colloque Le Développement économique et social des Départements français d'Amérique à l'aube du XXIème siècle. Université des Antilles et de la Guyane, GEODE, 28-29 novembre Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Version de l'auteur diffusée avec l'aimable autorisation des éditions Karthala Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASH0100299346894139b808b859 HASH0100299346894139b808b859 | Partager |
Une voie pour les D.O.M. : l’insularité à la carte Auteur(s) : Michalon, Thierry Résumé : Les avantages d’un basculement dans un régime de spécialité législative et de PTOM Guyane Française Guadeloupe Martinique 20 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH0164cc250c897c234ad9983c | Partager |
Une issue économique à un problème social : l'insularité à la carte Auteur(s) : Michalon, Thierry Résumé : Imputer, comme on le fait quotidiennement, le mal-développement des départements français d’outre-mer à leur « éloignement » et à leur « insularité » est devenu un véritable rite, mais paraît peu fondé lorsque l’on analyse objectivement les conditions de la desserte et de l’approvidionnement de ces départements depuis la métropole : l’insularité n’est plus une réalité économique. Bien au contraire, son abolition a exposé les activités productives locales à la concurrence des importations, et les a littéralement laminées. La dangereuse montée de l’inactivité au sein des populations de l’outre-mer conduit donc à rechercher les conditions d’une relance de ces activités productives. La conquète de nouveaux marchés extérieurs suppose des avantages comparatifs … qui restent à découvrir. La reconquète du marché intérieur serait, par contre, possible si une protection ponctuelle du marché local par des droits de douane redevenait juridiquement concevable : le passage à un statut communautaire de P.T.O.M. en serait la condition. French Overseas Départements are no longer islands as far as their economy is concerned : costs of transatlantic transportation has become too low to provide local productions with sufficient protection. The growth of local unemployment is a threat today for these societies. Producing new goods or services for export seems hardly conceivable for the time being, as french Overseas departments did not find any comparative advantage so far. So, recovering domestic market seems the only way to get jobs. But such a policy would require that would be allowed to raise customs to protect their domestic market : a change for a new status in E.U. law would be necessary, and these ultraperipherical regions would have to be changed into overseas countries and territories. Martinique Guadeloupe 21 20 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH0100299346894139b808b859 | Partager |
Une voie pour les D.O.M. : l’insularité à la carte Auteur(s) : Michalon, Thierry Résumé : Les avantages d’un basculement dans un régime de spécialité législative et de PTOM Guyane Française Guadeloupe Martinique 20 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH0164cc250c897c234ad9983c | Partager |
The extension of French welfare to overseas departements Auteur(s) : Michalon, Thierry Résumé : Les mécanismes de protection sociale en France et leur extension tardive dans les DOM Guadeloupe Martinique Guyane Française 20 21 19 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHe4ed221f9a42f1bb9de9cc | Partager |
Une voie pour les D.O.M. : l'insularité à la carte Auteur(s) : Michalon, Thierry Michalon, Thierry Année de publication : Description : Les avantages d'un basculement dans un régime de spécialité législative et de PTOM Communication au colloque L'Evolution du Statut de Département d'Outre-Mer, Montpellier, 18 janvier 1999 Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASH0164cc250c897c234ad9983c HASH0164cc250c897c234ad9983c | Partager Voir aussi Statut Insularité Islands Régions ultrapériphériques Départements d'outre-mer Martinique Guyane Française Guadeloupe Télécharger |
The extension of French welfare to overseas departements Auteur(s) : Michalon, Thierry Résumé : Les mécanismes de protection sociale en France et leur extension tardive dans les DOM Guadeloupe Martinique Guyane Française 20 21 19 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHe4ed221f9a42f1bb9de9cc | Partager |
The extension of French welfare to overseas departements Auteur(s) : Michalon, Thierry Michalon, Thierry Michalon, Thierry Date de création : 2003-11- Description : Les mécanismes de protection sociale en France et leur extension tardive dans les DOM Communication au séminaire sur La Protection sociale dans la Caraïbe, CRPLC ? CELCAA, Université des Antilles et de la Guyane, campus de Schoelcher, 23-24 novembre 2001 Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASHe4ed221f9a42f1bb9de9cc HASHe4ed221f9a42f1bb9de9cc | Partager |
La coopération décentralisée : un outil de la construction d'une identité caribéenne ; La coopération décentralisée : un outil de la construction d'une identité caribéenne ; La coopération décentralisée : un outil de la construction d'une identité caribéenne Auteur(s) : Ega, Jean-Luc Ega, Jean-Luc Ega, Jean-Luc Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Jean-Luc Ega insiste d'abord sur la définition de citoyenneté abordée à travers l'angle de la coopération. Il s'arrête ensuite sur l'évolution du concept de coopération. Ce qui lui permet de s'arrêter sur la notion de jumelage entre villes pratiqué en Europe. Aujourd'hui, il est question de coopération décentralisée ou d'action internationale des collectivités ou encore depuis la lettre de cadrage de L. Fabius, de diplomatie décentralisée. Il souligne le fait qu'au sein des départements d'outre-mer, la coopération décentralisée a pour but de contribuer au rayonnement de la France dans le monde ou de contribuer à la présence française dans le monde. Jean-Luc Ega insiste d'abord sur la définition de citoyenneté abordée à travers l'angle de la coopération. Il s'arrête ensuite sur l'évolution du concept de coopération. Ce qui lui permet de s'arrêter sur la notion de jumelage entre villes pratiqué en Europe. Aujourd'hui, il est question de coopération décentralisée ou d'action internationale des collectivités ou encore depuis la lettre de cadrage de L. Fabius, de diplomatie décentralisée. Il souligne le fait qu'au sein des départements d'outre-mer, la coopération décentralisée a pour but de contribuer au rayonnement de la France dans le monde ou de contribuer à la présence française dans le monde. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13147 V13147 V13147 V13147 | Partager |
Aliénation (s) Auteur(s) : Dô, Françoise Auteurs secondaires : Chonville, Nadia MILIA-MARIE-LUCE, Monique Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Description : Cette communication porte essentiellement sur l'Immigration des citoyens des départements d'Outre-Mer à l'Hexagone. Monique Milia-Marie-Luce maîtresse de conférence en histoire contemporaine et Nadia Chonville docteure en sociologie, examinent ce sujet au regard du texte de Françoise Dô intitulé « L'Aliénation noire ». L'immigrant part de son département d'origine avec l'idée d'un simple déménagement pour se rendre compte qu'il va faire face à une toute autre réalité. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18031 V18031 | Partager |
Decolonization and social change in the French West Indies (1946-1961) ; Décolonisation et changement social aux Antilles françaises. De l'assimilation à la "Départementalisation" ; socio-histoire d'une construction paradoxale (1946-1961) Auteur(s) : Lavenaire, Maël, Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles Jean-Pierre SAINTON Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The social change which takes place in the French West Indies after the Second World War ensues from a historical interactive process. It occurs between 1946 and 1961, within the frame of the new dynamic fostered in the aftermath of the war. Here we refer to the new political status of Department, the outbreak of social conflicts during the process of decolonization, the public policies and the planning of “the economic and social development” of the overseas departments. The dynamic also includes the population growth with the birth of a new generation- from the sociological point of view. The aforementioned interaction instils the new type of society emerging in the French West Indies since the 1960’s, without drastically changing their colonial social structure. This transformation named “Departmentalization” seems paradoxical because it will generate “modern” social frustrations, while maintaining existing frustrations that stemmed from the plantation society. This process led to the transition from a slave society to a consumer society. It allows us to understand the persistence of a latent social unrest in these departments, in spite of the overall significant improvement of the living conditions during the early twentieth century. La transformation sociale des Antilles françaises qui se produit après la Seconde Guerre mondiale résulte d’un processus interactif historique. Celui-ci se produit entre 1946 et 1961 autour des nouvelles dynamiques de l’après-guerre. Il s’agit du statut départemental, de la décolonisation avec l’explosion des conflits sociaux, de la politique publique de « développement économique et social » avec la planification dans les départements d’outre-mer, et de l’accroissement démographique avec l’apparition d’une nouvelle génération « sociologique ». C’est précisément cette interaction qui est à l’origine du nouveau type de société qui émerge aux Antilles à partir des années 1960 sans pour autant que leur structure sociale coloniale ne soit bouleversée. Cette construction qui prend le nom commun de « Départementalisation » est paradoxale car elle va générer des frustrations sociales « modernes », tout en maintenant des frustrations anciennes issues de la société de plantation. En induisant ainsi le passage d’un monde d’ « habitation » à un monde de consommation, cette construction permet de comprendre un peu mieux, le maintien, au début du XXIe siècle, d’un malaise social latent dans ces départements en dépit d’une amélioration sensible et générale des conditions de vie. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/file/D%C3%A9colonisation%20et%20changement%20social%20aux%20Antilles%20fran%C3%A7aises%20%281946-1961%29%20-%20Ma%C3%ABl%20LAVENAIRE%202017.pdf | Partager Voir aussi French West Indies, Overseas departments, Plantation societies in America Twentieth century, Post- war period – 1946-1961 Social political and cultural history – Public policies – Social movements Antilles françaises, Départements d’outre-mer, Amérique des plantations XXe siècle , Après-guerre – 1946-1961, Histoire sociale politique et culturelle – Action publique – Mouvements sociaux [SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History [SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Alternances codiques et éducation dans les département et collectivités d'outre-mer ; Alternances codiques et éducation dans les département et collectivités d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Delcroix, Antoine Alby, Sophie Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Structure et Dynamique des Langues (SeDyL) ; Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) - Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR135 - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) DGLFLF Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nonobstant leur diversité sur le plan linguistique et socioculturel, les contextes d'enseignement dans les départements et collectivités de l'outre-mer français présentent de nombreux points communs, et notamment la présence de plusieurs langues entrainant des phénomènes de contacts comme les alternances codiques (désormais AC). Ainsi, dans ces contextes bi et plurilingues, la question de la gestion des langues au cours des interactions didactiques est centrale et concerne tous les acteurs : élèves, parents, enseignants, formateurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs de l'Éducation nationale... Si l'utilisation des langues régionales et de l'AC dans les situations d'enseignement a longtemps été interdite et considérée comme un manque de maitrise ou de respect, les travaux actuels tendent à considérer ces phénomènes comme des marques de mobilisation des ressources langagières et de construction de compétences plurilingues en vue de l'enseignement et de l'apprentissage de savoirs, tant dans les disciplines dites linguistiques (français, langue vivante étrangère, langue vivante régionale...) que non linguistiques (sciences de la vie et de la terre, histoire, mathématiques, éducation physique et sportive...). C'est pourquoi nous avons relevé, transcrit puis analysé des corpus de parole issus de situations d'enseignement aux Antilles et en Guyane françaises, afin d'analyser les AC en classe et de proposer des pistes de réflexion didactiques et pédagogiques, mais également éducatives, culturelles et sociales en contextes bi- et plurilingues. Langues et Cités halshs-00978144 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00978144/file/anciaux-delcroix-alby2011_V_SHS.pdf | Partager |
Essais préliminaires de salage / séchage par déshydratation imprégnation immersion - Application à des espèces tropicales Auteur(s) : Knockaert, Camille Knockaert, Frantz Résumé : La valorisation des produits de la mer dans les Départements et Territoires d'Outre-mer doit faire appel à des technologies simples compte tenu de l'éloignement de la Métropole rendant difficile la maintenance du matériel élaboré. D'autre part, ces régions sont traditionnellement consommatrices de produits complètement stabilisés par la méthode de transformation, ne nécessitant pas ainsi d'emballage de protection participant à la conservation (cas de conserves ou semi-conserves) : le salage suivi d'uni séchage est un procédé qui dans certaines conditions peut permettre de conserver à température ambiante les produits de la mer. Droits : 1993 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00134/24519/22548.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00134/24519/ | Partager |
Constructions identitaires et communications médiatisées en Martinique Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) LCF-CNRS UMR 8143, Université de la Réunion Bernard Idelson, Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo (s/d) Éditeur(s) : HAL CCSD l'Harmattan Résumé : International audience La Martinique constitue l'un des trois départements français d'outre-mer de la zone Caraïbe-Amérique. Cette société est marquée dans sa période contemporaine, par le dynamisme de ses formes culturelles et par un essor notable des médias de masse. Les mutations rapides qui la travaillent en profondeur sous l'effet des activités d'information et des phénomènes de communication invitent au renouvellement de l'approche des cultures et des identités. Comment envisager la place de la médiatisation dans la discussion publique sur l'identité martiniquaise? On observe les représentations de l'identité dans l'espace public martiniquais à partir de la sphère médiatique. On s'intéresse ici aux modalités de circulation des messages relatifs aux cultures quant à leur rôle dans les processus de construction identitaire. Cette approche permet d'interroger les relations qui existent entre journalistes, personnel politique et opinion publique ; elle ouvre la réflexion sur le sens que les acteurs donnent au message médiatisé et, l'usage qu'ils en font dans un espace social donné. Un contexte sociopolitique pesant L'espace public martiniquais reste encore marqué actuellement, par le contexte sociopolitique local fortement politisé des années 1960. Les discours politiques de l'époque s'articulent d'abord sur la nature des relations à la Métropole et posent la question du changement de statut pour le département d'outre-mer. Ils se structurent aussi autour de préoccupations culturelles et visent la conservation du patrimoine. Paroles d'outre-mer. Identités linguistiques, expressions littéraires, espaces médiatiques Saint-Denis (La Réunion), France hal-01152955 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152955 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152955/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152955/file/Identites_et_medias.pdf | Partager |
CNEXO - Rapport annuel 1977 Résumé : L'année 1977 a été celle de la création d'une zone économique au large des côtes françaises de la mer du Nord, de la Manche, de l'Atlantique, des départements de Saint-Pierre et Miquelon et de Guyanne (décret du 11 février 1977), en application de la loi du 16 juillet 1976. Ces dispositions seront complétées en février 1978 par des décrets qui institueront une zone économique au large des côtes des autres départements et territoires français d'outre-mer créant ainsi un espace maritime français de plus de 11 millions de kilomètres carrés. Dans un tel contexte, l'année 1977 a été marquée en France par l'intérêt porté aux questions océaniques considérées comme facteur de développement économique. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1977/rapport-4821.PDF http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4821/ | Partager |
Retour sur deux projets de développement en aquaculture outre-mer : leçons pour l’avenir Auteur(s) : Lacroix, Denis Éditeur(s) : EDP Sciences Résumé : Lessons for the future from two development projects in aquaculture in the French overseas territories. Numerous research and development projects have been launched since the seventies in the French overseas territories. Their aim was to foster new activities in agriculture based on local productions for local markets, notably in the French West Indies (FWI). In this paper we analyze two development projects on the rearing of giant freshwater prawn, one in the FWI and the other in French Guyana, over twenty years after their launching. The purpose of these compared studies is twofold: first to try to understand why a set of relevant technical innovations ended in failure 15 years later; second to identify recommendations in terms of methodology in order to diminish risks of mistakes or failure for future projects. To reach this goal we followed two approaches. A first analysis is based on a set of three criteria: social acceptability, legitimacy and time planning. The second analysis, justified by the subjective need for an explanatory tool, is based on the actor-network theory. The results show that beyond the levels of political support and financial investment and support the three key criteria for success are: (i) reactivity of the decision-makers, notably when markets change, (ii) quality of leadership transfer between the launching phase and the stabilized phase, and (iii) capacity of the decision-makers to take into account the concrete consequences of the various scenarios. Regarding this third criterion, our analysis suggests that the scenario of full technical success needs to be explored, notably in terms of economic sustainability. The integration of these two types of analyses into an ex-ante frame should contribute to reducing risks of failure in similar development projects. De nombreux projets d’aquaculture ont été menés depuis les années 1970 dans les territoires et départements français d’outre-mer. L’objectif était de diversifier l’agriculture avec des productions destinées au marché local comme aux Antilles, ou à l’exportation comme en Guyane. L’étude s’intéresse au bilan de deux projets d’élevage de la crevette tropicale d’eau douce aux Antilles et en Guyane, plus de vingt ans après leur lancement. L’objectif est de comprendre comment des innovations technologiques pertinentes ont conduit à deux échecs sur le moyen terme et de tirer des recommandations de méthode afin de réduire les risques d’erreurs ultérieures. Pour cela, deux cadres d’analyse sont mobilisés : le premier s’appuie sur les concepts de temporalité, légitimité et acceptabilité ; le second, motivé par la recherche subjective de cadres explicatifs, emprunte la vision de la théorie de l’acteur-réseau. Les trois déterminants majeurs du succès ou de l’échec se révèlent être la réactivité des responsables face aux problèmes d’adaptation à l’évolution des marchés, la qualité du transfert du leadership lors du passage de la phase de lancement à la phase de croisière et enfin la capacité de prendre en compte dès le départ les conséquences des scénarios d’évolution du projet, y compris la réussite technique. Une capacité d’intégration de ces types d’analyse, dans un cadre ex ante, devrait permettre de réduire les risques d’échec dans des projets de développement similaires à venir. Natures Sciences et Sociétés (1240-1307) (EDP Sciences), 2013-12 , Vol. 21 , N. 4 , P. 400-415 Droits : NSS-Dialogues, EDP Sciences 2014 http://archimer.ifremer.fr/doc/00187/29784/28242.pdf DOI:10.1051/nss/2014004 http://archimer.ifremer.fr/doc/00187/29784/ | Partager |