Recueil des textes juridiques relatifs aux espèces végétales et animales à la Martinique Auteur(s) : CCEE : Conseil de la culture de l'éducation et de l'environnement Année de publication : Description : Le recueil des textes juridiques relatifs aux espèces végétales et animales protégées à la Martinique, publié en 1994, nous permet de nous rendre compte de l?intervention de différents pouvoirs publics successifs depuis le 23 mai 1671. Les espèces protégées y sont exposées en trois catégories: terrestres et aviaires, marines, puis végétales. Dans la première, outre les oiseaux, se trouvent les mammifères, les reptiles et amphibiens, les crabes de terre. S?agissant de la seconde, elle évoque la pratique de la pèche, le sort des langoustes, oursins, tortues marines, dauphins et marsouins. Enfin, la troisième aborde des éléments essentiels de l?équilibre écologique de notre milieu insulaire. Ceux-ci, en raison de leur importance, sont également évoqués dans l?introduction. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16018 T16018 | Partager |
Rencontre avec Steve Gadet. Présentation de l'ouvrage « A l'aide, les cultures urbaines sont dans ma classe ! » Auteur(s) : Gadet, Steve Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Bibliothèque Universitaire Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2018-2019. Université des Antilles Description : L'ouvrage de Steve Gadet porte sur la manière d'intégrer les cultures urbaines dans les pratiques pédagogiques et sur l'intérêt qui s'attache à considérer les cultures populaires comme un légitime vecteur d'apprentissage plus que comme un obstacle au bon ordre scolaire. Dans un premier temps, avec les Etats-Unis et la Caraïbe en toile de fond, la présentation socio-historique des cultures urbaines (hip hop, rap, slam, graffiti, tag...) fournit au lecteur les indispensables éléments d'appréhension du sujet ; la seconde partie du propos, reposant sur l'expérience de l'auteur, se veut éminemment pratique, allant jusqu'à présenter des modèles d'activités à réaliser en situation d'enseignement. La présentation est suivie d'un échange avec le public. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19021 V19021 | Partager |
Efficacité de l'enseignement, bonnes pratiques et pratiques fondées sur la preuve. Regard sur des questions actuelles du point de vue des didactiques Auteur(s) : Lhoste, Yann Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "L'efficacité en éducation et en formation : définitions, pratiques et innovations" : journée d'étude, le 18 avril 2018. ESPE Martinique Description : Dans cette communication, Yann Lhoste, Professeur des universités en sciences de l'éducation souhaite interroger certaines controverses vives qui animent le monde de l'enseignement (Que faire des résultats obtenus par la recherche en sciences cognitives dans l'éducation ? par exemple) et le développement de certaines problématiques de recherche (bonnes pratiques, pratiques fondées sur la preuve) d'un point de vue didactique. Cette discussion en plus de revenir sur la question de l'efficacité de l'enseignement sera l'occasion de repérer dans le champ éducatif, les rapports de forces, les monopoles, les luttes et les stratégies de différents domaines de recherche. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18130 V18130 | Partager |
Fouiller l'antan, mesurer la terre, relayer nos paroles Auteur(s) : Domi, Serge Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Louisiana State University CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Institut du Tout-Monde Extrait de : "Edouard Glissant, l'éclat et l'obscur" : colloque international, du 19 au 23 mars 2018. Université des Antilles Description : Serge DOMI, Sociologue, explique le contexte de sa participation au colloque international sur Edouard Glissant. Membre du groupe WATABWI, il a toujours entretenu de bons rapports avec l'auteur qui encourageait toujours ledit groupe dans sa pratique culturelle basée sur le soufflement de la conque de lambi. Ce faisant, l'intervenant s'interroge sur les causes de la passion de Glissant à l'endroit de la conque et les relations qui existent entre la conque et les écrits de Glissant. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18107 V18107 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
L'élevage de la crevette tropicale d'eau douce Auteur(s) : Griessinger, Jean-michel Lacroix, Denis Gondouin, Philippe Résumé : This book represents a two year study by a team of French biologists to collect, summarise and present the experience and knowledge gained in the rearing of the giant freshwater prawn, not only in the French overseas territories but also in the main countries which are developing this culture. This document comprises four parts :
- The first describes the world market. The prawn rearing is already an economic reality in the tropical world, the United States and in Europe.
- The second on shows that, although the culture techniques are quite complex, production systems can be adapted to local conditions and markets.
- The third part is a practical guide, both for investors and farmers, giving all necessary data to start-up and monitor a project in the best conditions.
- The final part summarises the main elements of the biology of this species, in order that people interested in its development may have a better understanding of its life history.
The authors were based at the aquaculture laboratory of the Ifremer station of French Guiana from 1989 to 1990 and had 15 years previous experience of this culture in Tahiti and the Caribbean. Regarding this initial complete French synthesis on this species in a special care has been given to balance accurate scientific reporting with the objective of reaching a wider audience.
Quinze années d'expérience sur l'élevage de la crevette d'eau douce tropicale, à Tahiti, aux Antilles et en Guyane, comme dans les principaux pays qui pratiquent cet élevage, sont rassemblées et synthétisées dans cet ouvrage. - Où en est le marché mondial ? Cet élevage est déjà une réalité économique dans le monde tropical, comme sur les marchés américain ou européen. - L'exploitation du cheptel est complexe, mais des schémas de production peuvent être adaptés aux conditions locales d'élevage et de marché. - Ce guide pratique donne toutes les informations nécessaires pour monter un projet et le mettre en oeuvre dans de bonnes conditions. - Pour élever la crevette, il faut mieux la connaître. On trouve ici les éléments essentiels de la biologie de cette espèce. L'ouvrage a été rédigé par l'équipe du laboratoire d'aquaculture de la station Ifremer de Guyane en 1989 et 1990. Ce guide, première synthèse en langue française, est unique en son genre. Il équilibre rigueur scientifique et esprit de vulgarisation pour s'adresser aussi bien aux scientifiques et techniciens qu'aux éleveurs ou aux décideurs du développement. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1991/rapport-639.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/639/ | Partager |
Analyse économique d'une nouvelle technique d'élevage de crevettes en cages flottantes au Brésil Auteur(s) : Paquotte, Philippe Éditeur(s) : Actes de la 8ème Conférence de l'IIFET (Marrakech, juillet 1996) Résumé : In the framework of French-Brazil co-operation, the French Institute of research for exploitation of the sea (IFREMER), the State of Bahia and the company Littoral Sul Maricultura have developed a new technique for shrimp farming (Penaeus vannamei) using floating cages. After trials carried out during three years, this technique turns out very interesting from several viewpoints. The growth speed and the survival rate are very good, the negative effects on the environmental quality are weak and local fishermen have proved eager to adopt this technique as a part-time activity. In the same time, a technico-economic analysis, using a computerised simulation tool, as well as a market analysis in the State of Bahia have been carried out in order to assess the feasibility of such a project and to help research and development decisions. Despite low first investment and good biological results, the ex-farm production cost of shrimps weighing 15 g is as high as 4,5 US$ per kilo. This price is due to the low productivity of the labour and to the cost of nets which have a short life-time. It is possible to consider this activity as profitable on the market of Salvador de Bahia. Nevertheless, the question is how to face the international competition, which is particularly strong in the case of tropical shrimps. The conditions allowing enterprises to develop a strategy based on product quality and environmentally friendliness are reviewed. [NOT CONTROLLED OCR] Dans le cadre de la coopération Franco-Brésilienne, l'IFREMER, l'Etat de Bahia et la société Littoral Sul Maricultura ont développé une nouvelle technique d'élevage de crevettes pénéides (Penaeus vannamei) en utilisant des cages flottantes. Après trois années de mise au point, cette technique s'est avérée intéressante sur plusieurs aspects. La vitesse de croissance et le taux de survie sont très satisfaisants, les effets négatifs sur la qualité du milieu naturel sont faibles et les pêcheurs locaux ont accueilli favorablement cette nouvelle pratique en complément de leur activité traditionnelle. Parallèlement, une analyse technico-économique utilisant un outil de simulation informatique ainsi qu'une analyse du marché de la crevette dans l'état de Bahia ont été conduites afin d'évaluer la faisabilité d'un tel projet et d'orienter les actions de recherche et développement. En dépit d'investissements initiaux plus faibles que dans les élevages en bassins et de bonnes performances zootechniques, le coût de production de crevettes de 15 g atteint 4,7 US$ par kilo. Dans les conditions de marché de l'Etat de Bahia, la rentabilité d'un projet d'élevage de crevettes en cage serait assurée, mais la faible productivité du travail et le coût de remplacement des filets ne permettent pas d'avoir des coûts de production aussi bas que dans les élevages en bassins. C'est pourquoi la question se pose de la possibilité pour ce type de production innovante d'affronter une concurrence internationale très forte comme dans le cas des crevettes tropicales. En particulier, les conditions dans lesquelles les entreprises peuvent développer une stratégie de compétitivité basée sur la qualité de leurs produits et sur le respect de l'environnement sont analysées. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1996/acte-4071.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4071/ | Partager |
Alternatives agro-écologiques à l’usage d’intrants chimiques dans les bananeraies plantains : Le cas de deux régions de la Caraïbe : Guadeloupe et Haïti ; Agroecological alternatives to the use of chemical inputs in banana plantains : The case of Caribbean regions : Guadeloupe and Haïti Auteur(s) : Deloné, Brunise Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Ozier-Lafontaine, Harry Quénéhervé, Patrick Résumé : La banane plantain (Musa paradisiaca) est l’aliment de base de millions de personnes dans le monde et sa culture génère des revenus permanents pour un grand nombre d’agriculteurs, dans des plantations de taille petite ou moyenne. Comme dans d’autres régions tropicales, la culture du plantain en Guadeloupe et en Haïti est soumise à de fortes contraintes parasitaires aussi bien telluriques (i.e. du sol : nématodes phytoparasites et charançon du bananier) qu’aériennes (Cercosporiose noire notamment). Les moyens de lutte conventionnels reposent sur l’usage de produits de synthèse dont les effets néfastes sur l’environnement (sols, eaux, animaux) comme sur la santé humaine ne sont plus supportables. Il est donc urgent de réfléchir à des solutions agro-écologiques permettant de rétablir les équilibres biologiques, de maintenir une bonne qualité des sols et une production optimale dans les systèmes de culture plantains. C’est le but de ce travail de thèse qui couple la réalisation d’un diagnostic agro-écologique dans des parcelles paysannes, et le test d’alternatives agro-écologiques en milieu semi-contrôlé. Pour ce faire, une typologie des systèmes de culture plantains a été réalisée à l’issue d’une enquête agro-environnementale dans les deux zones d’étude. Elle a permis de sélectionner 23 parcelles en Guadeloupe et 12 en Haïti dans lesquelles un diagnostic agro-écologique a été conduit. Sur la base de ce diagnostic et de la recherche d’alternatives agro-écologiques à l’usage des produits chimiques, une expérimentation au champ a été mise en place en Guadeloupe en station de recherche, permettant le test de trois pratiques culturales innovantes pour le plantain (seules et combinées), à savoir : i) l’introduction d’une plante de service Paspalum notatum pour la gestion des adventices et la réduction de l’utilisation d’herbicides ; ii) l’apport de vermicompost pour le contrôle des nématodes phytoparasites inféodés au bananier plantain et la fertilisation de celui-ci ; iii) l’utilisation de plants sains PIF (Plants Issus de Fragments de tiges) indemnes de nématodes et de larves de charançon du bananier. La typologie des systèmes de culture plantains révèle que : i) en Guadeloupe les précédents : jachère, ananas et banane plantain sont prédominants avec un niveau d’intensification faible (apports d’intrants chimiques faibles et peu fréquents) ou élevé (apports d’intrants chimiques élevés et plus fréquents) ; ii) en Haïti, les précédents : jachère, banane plantain et manioc prédominent avec un niveau d’intensification faible ou nul (apport d’intrants inexistant). Les résultats du diagnostic agro-écologique montrent que, i) lorsque le niveau d’intensification est faible, les bananeraies plantains pérennes et le précédent-ananas permettent de maintenir une bonne qualité du sol et une bonne régulation des parasites telluriques ; ii) lorsque le niveau d’intensification est fort, les populations d’ingénieurs du sol diminuent drastiquement, alors que le cortège parasitaire tellurique augmente sans que cela n’affecte l’obtention de bons niveaux de rendement instantannés (parcelles précédées d’ananas ou d’une jachère principalement) ; iii) en absence totale de fertilisation, il résulte une diminution de l’activité biologique du sol mais aussi du rendement du plantain, exacerbé par le choix des précédents-culturaux (manioc ou banane plantain) en lien avec les contraintes pédoclimatiques et la maladie des raies noires (Cercosporiose noire) causée par Mycosphaerella fijiensis, notamment au sein des parcelles Haïtiennes ; iv) la succession plantain/plantain est la plus pénalisante vis-à-vis de la culture du plantain, car quelque soit le niveau d’intensification, le rendement reste relativement faible, en lien avec une dégradation de l’état sanitaire, comparativement aux autres précédents. Plantain (Musa paradisiaca) is the staple food of millions of people worldwide and its cropping generates ongoing revenues for many farmers who are planting small or medium size areas. As in other tropical regions, plantain cultivation in Guadeloupe and Haiti is under heavy parasitic constraints terrestrial (plant-parasitic nematodes and banana weevil) as well as aerial (black Sigatoka in particular). Conventional means of control based on the use of synthetic products which adverse effects on the environment (soil, water, animals ...) as on human health are not bearable any more. It is thus urgent to think about agroecological solutions allowing to restore the biological balances, to maintain good soil quality and optimal plantain cropping systems.This is the ultimate goal of this thesis which couples the realization of an agroecological diagnosis in peasants’ plots, and the test of agroecological alternatives in semi-controlled conditions. To do this, a typology of plantain cropping systems was carried out from an agrienvironmental survey in the two study areas. It allowed to select 23 plots in Guadeloupe and 12 in Haiti in which an agroecological diagnosis was implemented. Based on this diagnosis and the research of agroecological alternatives to the use of chemicals, a field experiment was set up in Guadeloupe, in an experimental station allowing the test of three innovative practices for plantain cultivation (alone and combined), namely : i) the introduction of a cover-crop Paspalum notatum for weed control while reducing the use of herbicides ; ii) the input of worms’ compost to control plant-parasitic nematodes specific to plantain and to fertilize it ; iii) the use of healthy “PIF” plants (plants issued from stem fragments) free from telluric pests (nematodes and weevil’s larvaes).The typology of plantains cropping systems shows: i) in Guadeloupe the previous crops are: fallow pineapple and plantain predominate with a low level of intensification (low and infrequent chemical inputs) or high (high and frequent chemical inputs); ii) in Haiti, the previous crops are: fallow, plantain and cassava predominate with a low level or no intensification at all (no inputs). The results of the agroecological analysis show that : i) when the level of intensification is low, perennial plantain and pineapple as previous crops help maintaining a good soil quality and a good regulation of the telluric pests ; ii) when the level of intensification is strong, the soil engineers drastically reduce, while the density of telluric parasites increases without affecting good levels of instantaneous yields (plots where the previous crop is pineapple or mostly fallow) ; iii) when the fertilization is totally missing, it decreases the biological activity of the soil furthermore the plantain yields, exacerbated by the choice of the previous crop (cassava or plantain), in connection with soils and climate constraints and the black Sigatoka caused by Mycosphaerella fijiensis, especially in the Haitian plots ; iv) the crop succession plantain/plantain is the most critical regarding the plantain’s cropping, because whatever the level of intensification, the yields remain relatively low in connection with a degradation of the health state, compared to other previous crops.The driving of an experiment in a research station shows that on the scale of one year, the three tested innovative practices allow maintaining a good soils quality. Healthy plants "PIF" have a better health state (absence of plant parasitic nematodes in the roots) which helps a significant increase of the yields. Cover-crop P. notatum helps the weeds and the soil pests control and favors the improvement of soil biological activity and plantain yields. Worms’ compost contributes to the maintenance of a better soils quality while allowing the regulation of the populations of plant-parasitic nematodes of the plantains. http://www.theses.fr/2014AGUY0758/document | Partager |
L'usage des plantes médicinales aux Antilles et en Guyane ; L'usage des plantes médicinales aux Antilles et en Guyane : Les remèdes anciens au fil du temps Auteur(s) : PAGNEY BENITO-ESPINAL, Françoise Dumont, Jacques Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Jacques Dumont et Françoise Pagney Bénito-Espinal Éditeur(s) : HAL CCSD Karthala Résumé : Ouvrage co-dirigé avec Jacques Dumont International audience Comment les « Rimèd razié » utilisés par les anciens (« Gran Moun »), ces éléments de la flore des Antilles et de la Guyane, employés comme « remèdes », pour soulager, guérir, maintenir en bonne santé, préserver des maléfices…, sont-ils devenus, au fil du temps, ces recours exclusifs ou, plus récemment, adjoints à la médication allopathique, dans nos sociétés antillo-guyanaises ? Comment, de « guérisseurs », selon des pratiques empiriques efficaces, savamment transmises de génération en génération, ces éléments de la flore constituent-ils de nos jours un potentiel exceptionnel de valorisation d’une biodiversité remarquable ? Comment aussi ces entités de la flore native ou introduite au fil des temps (de l’ère précoloniale à l’actuelle) sont-elles devenues, grâce aux bouleversements des moyens de diffusion, des marqueurs de la quête d’expression et de reconnaissance identitaire de nos sociétés antillo-guyanaises ?Cet ouvrage fait suite à une journée d’études publique organisée par le laboratoire de recherche universitaire AIHP-GEODE de l’université des Antilles et de la Guyane. En choisissant de réunir des points de vue d’horizons différents et de présenter des perpectives quelquefois simplement ouvertes, il espère contribuer à une connaissance réflexive sur les plantes médicinales et leur place dans nos sociétés. Il rappelle que le travail scientifique aujourd’hui ne peut se passer de regards et d’approches croisés, mais aussi des échanges avec un public le plus large possible. Car il s’agit moins ici de livrer des savoirs définitifs que de continuer un dialogue que chaque personne concernée peut contribuer à enrichir. Ce numéro 9 de Terres d’Amérique rassemble la contribution d’historiens, de spécialistes des sciences expérimentales sur les Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM) , mais aussi laisse la parole à des acteurs qui se sont beaucoup impliqués dans la défense et la valorisation des PAM de nos territoires antillo-guyanais tels que Michel Grandguillotte, Jacques Portécop, Edouard Bénito-Espinal, et plus récemment, Emmanuel Nossin et Henry Joseph qui sont aujourd’hui encore, pleinement impliqués dans la défense et la valorisation de ce riche patrimoine naturel et socio-culturel. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01540169 ISBN : 978-2-8111-1483-1 hal-01540169 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01540169 | Partager |
DEDUCTION : A research project for shrimp farming sustainability in New-Caledonia Auteur(s) : Beliaeff, Benoit Chim, Liet Della Patrona, Luc Goyard, Emmanuel Herlin, Jose Labreuche, Yannick Walling, Emilie Ansquer, Dominique Éditeur(s) : The 11th Pacific Science Inter-Congress : Pacific Countries and their Ocean: Facing Local and Global Changes. March 2 - 6, 2009 Tahiti, French Polynesia Résumé : New Caledonian shrimp farming feasibility studies started in the mid-seventies. Today ca. 2000 tons of Litopenaeus stylirostris, introduced in 1978, are semi-intensively produced each year. Since fifteen years, production has been impacted by two seasonal vibriosis, the “Summer” syndrome caused by Vibrio nigripulchritudo in relation to pond bottom and water column quality, and the “Winter Syndrome” caused by Vibrio penaeicida in relation to drastic temperature drops . With the ambition of elucidating processes possibly leading to mortality outbreaks in ponds, Ifremer has been conducting a research program since 2003 under the DESANS project (2003-2006) and the present DEDUCTION project, equally funded by the South and North Provinces and by the Government of New Caledonia. This program has been designed in a multidisciplinary approach integrating the suspected multifactorial origin of shrimp mortalities. Environment quality in ponds (either sediment or water column) plays a major role in the shrimp ecophysiological status, influencing sensitivity to pathogens . DEDUCTION focuses on a better knowledge of phytoplankton composition and biogeochemical fluxes at the sediment-water interface in ponds. Impact of farm discharges is also investigated. In addition, a more fundamental work is conducted to understand the pathogenicity mechanisms of these two Vibrio species but also to prevent the occurrence of viral infections through a RNA interference approach. Markers of the ecophysiological status of broodstock, larvae, post-larvae and reared animals, such as enzymes testifying from an oxidative stress, are developed. Gain of performance (resistance to pathogens and growth) were obtained on hybrids of the New Caledonian and introduced Hawaiian strains. Finally the database Stylog is exploited in view of discriminating “good” from “bad” rearings on the basis of relevant indicators. Les études de faisabilité de l'aquaculture de crevettes ont débuté en Nouvelle-Calédonie dans les années soixante dix. Aujourd'hui environ 2000 tonnes de Litopenaeus stylirostris, introduite en 1978, sont produites chaque année de façon semi-intensive. Depuis quinze ans la production a été impactée par deux vibrioses : le syndrome d'été provoqué par Vibrio nigripulchritudo en relation avec la qualité de la tranche d'eau et des fonds de bassins et le syndrome d'hiver provoqué par Vibrio penaeicida en relation avec des chutes rapides de température. Dans le but d'élucider les processus entrainant des mortalités dans les élevages, Ifremer a conduit un programme de recherche depuis 2003 dans le cadre du projet DESANS (2003-2006) puis du présent projet DEDUCTION co-financé par les provinces Nord et Sud et le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Ce programme se construit dans une démarche multidisciplinaire intégrant les origines supposées multifactorielles des mortalités de crevettes. La qualité environnementale dans les bassins (les fonds et la colonne d'eau) joue un rôle majeur dans l'état physiologique des animaux, influençant leur sensibilité aux pathogènes. DEDUCTION se focalise sur une meilleure compréhension de la composition phytoplanctonique et des flux bio-géochimiques à l'interface eau/sédiment dans les bassins.L'impact des rejets des fermes est également étudié. En outre, un travail plus fondamental est conduit pour connaître les mécanismes de pathogénicité de ces deux espèces de Vibrio mais aussi pour prévenir les occurences d'infections virales par des approches ARN Interférence. Des marqueurs de l'état physiologique des oeufs, larves, post-larves et animaux en élevage, tels que les enzymes du stress oxydant sont utilisés.Les gains de performance (résistance aux pathogènes et croissance) sont obtenus sur des hybrides issus du croisement de la souche locale avec une souche hawaienne. Finalement la base de données STYLOG est exploitée dans le but de distinguer les bonnes des mauvaises pratiques sur la base d'indicateurs fiables. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00143/25438/23591.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00143/25438/ | Partager |
Ma peche a la crevette sur le plateau guyanais les techniques americaines et l'analyse des captures Auteur(s) : Morice, Jean Warluzel, Noël Éditeur(s) : ISTPM Résumé : In November and December 1959, one of us was assigned by the Credit and Technical Assistance Society (SATEC) to do a study on shrimp fishing on the Guiana Shield as practised by American trawlers (Figure 1). This study had both technological and biological goals. It was first necessary to describe the fishing boats and the methods used by American shrimp boats to fish in the Guianas. Each step of processing and packaging of the shrimp was monitored on board as well as on land, from catch up to storage under refrigerated conditions until commercialisation. It was then necessary to evaluate the relative proportions of shrimp and fish in the catches in order to establish the factors governing productivity of the operations. This was done with a view for establishing a fleet of fishing boats in French Guyana wishing to exploit as much of the catches as possible. American trawlers discard all fish and shellfish that are not marketable by American standards. The flat trawls used by ships based in Georgetown (British Guyana) or in Paramaribo (Surinam) are not designed for catching fish; but during the expedition off the shore of Surinam, we observed that a good part of catches was made up of various marketable species, including flatfishes, many goatfishes, pompano fishes, rockfishes, etc. It was thus important to weigh, insofar as possible, species that were discarded. ... (unverified OCR) En novembre et décembre 1959, l'un de nous était chargé par la Société d'assistance technique et de crédit (SATEC) d'une étude de la pêche à la crevette telle que la pratiquent les chalutiers américains (fig. 1 ) sur le plateau continental des Guyanes. Cette étude avait deux buts, technologique et biologique. Il fallait tout d'abord décrire les engins et les méthodes utilisés par les crevettiers américains pour exploiter les fonds guyanais et suivre pas à pas le travail de transformation et de conditionnement des crustacés, à bord comme à terre, de la capture jusqu'au stockage sous froid avant la commercialisation. Il était nécessaire ensuite d'évaluer les proportions relatives des crevettes et des poissons dans les apports, ceci pour établir les facteurs de rentabilité des opérations dans le cas de la mise en place, en Guyane française, d'armements métropolitains soucieux d'utiliser la presque totalité des captures. Les chalutiers américains rejettent en effet à la mer tout ce qui n'est pas crustacé commercialisable selon les normes observées aux Etats-Unis. Certes les chaluts plats utilisés par les navires basés à Georgetown (Guyane britannique) ou à Paramaribo (Surinam) ne sont pas des engins destinés à la capture des poissons mais, au cours de la marée effectuée au large du Surinam sur l'un des bateaux sus-cités, nous avons constaté qu'une bonne partie des captures était constituée d'espèces parfaitement commercialisables, poissons plats divers, Mullidés relativement nombreux, Carangidés, Scorpénidés, etc. Il était donc important de peser, dans la mesure du possible, ce qui était rejeté à la mer. Le marché des Antilles françaises, loin d'être saturé, pouvait être ravitaillé si les moyens de transport étaient organisés et si une infrastructure « froid » suffisante était créée. Il était peut-être possible, de plus, d'envisager la création d'une conserverie utilisant les têtes de crevettes habituellement éliminées (plus de 13 % du poids total des captures), les Scorpénidés et autres espèces ichthyologiques moins appréciées de la clientèle Antillaise, et les crustacés d'intérêt secondaire pour le marché américain : Portunidés (« cyriques »), Calappidés, crevettes de petites tailles, scyllares..., pour la confection de bisques, de soupes ou de concentrés; il suffisait pour cela d'équiper les chalutiers de cuiseurs, de broyeurs et de dessiccateurs. Les résultats obtenus ont été formulés et présentés à la SATEC sous forme d'une note ronéotypée en plusieurs cahiers dont la diffusion a été relativement restreinte. Nous reprenons ici ce travail en le développant grâce à l'exploitation des carnets de note de la mission comme de l'abondante bibliographie afférente. Les auteurs américains ont en effet beaucoup publié au sujet de la biologie des différentes espèces de Penéidés exploitées, de la technologie de la pêche comme à propos de la technologie des transformations culinaires subies par les crustacés. Les statistiques les plus récentes (LYLES, 1966) montrent que les apports pour l'année 1964 (la dernière année pour laquelle nous ayons des informations complètes) furent de 96 157 tonnes environ valant quelque 70 400 000 dollars; 99 % de cette production furent capturés au chalut de fond tandis que le reste l'était au chalut à perche, aux nasses, à l'épervier ou avec d'autres engins de type artisanal. La demande en « shrimps » outre-Atlantique est loin d'être saturée et les armements américains déplacent progressivement leurs unités vers les rares points du continent américain dont le plateau continental n'a point été, jusqu'à maintenant, exploité. Les capitaux investis dans la pêèhe proprement dite, les installations à terre et les moyens de distribution sont largement supérieurs à ceux qui ont été investis à propos de la pêche au thon et l'industrie crevettière américaine fait vivre une grande partie de la population de pêcheurs des états du sud des Etats-Unis. Le travail que nous présentons ici n'a aucun 2 prétention quant à l'établissement d'une liste faunistique du plateau guyanais pas plus qu'à une étude des fonds et la détermination précise des crevettes capturées n'a pas été tentée; le lecteur devra consulter à ce sujet les travaux de Voss (1955), DURAND (1959), HOLTHUIS (1959), BULLIS et THOMPSON (1959), HIGMAN (1959)... Nous espérons cependant que les documents que nous fournissons ici seront utiles aux professionnels soucieux de se documenter sur des techniques inutilisées encore en France, comme aux fabricants de filets qui fourniront les engins réclamés par les futurs exploitants du plateau guyanais, et peut-être par ceux de Madagascar. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1968-12 , Vol. 32 , N. 4 , P. 477-506 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1968/publication-3191.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3191/ | Partager |
Economic Risk in the Cruise Sector Auteur(s) : R London, Wendy Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : This article considers economic risks which could potentially threaten the competitiveness and sustainability of cruise destinations such as New Zealand. Included in this article are those economic risks which are factored into cruise lines’ decisions as to whether to send their ships to a destination and the destination’s capacity to host these ships and their passengers. A cruise life-cycle framework has been developed to provide a structure for discussion: (a) product development; (b) infrastructure development; (c) distribution; (d) consumption; and (e) disposal. Five strategies for managing economic risks are presented: the formation of an adequately funded peak committee; the cultivation of a cruise culture; the provision of appropriate training; the creation of a national cruise manual; and the design, development and implementation of a cruise brand. Each of these strategies is based on an approach to risk management which calls for a positive view of risk and how it can be transformed into competitive success. Cet article examine les risques économiques qui pourraient potentiellement menacer la compétitivité et la durabilité des destinations de croisière telle que la Nouvelle-Zélande. Les risques économiques inclus dans cet article relèvent des décisions compagnies de croisières que d'envoyer ou non leurs navires vers une destination et la capacité de la destination pour accueillir ces navires et leurs passagers. Un cadrage du cycle de vie de la croisière a été établi pour fournir de base de discussion: le développement de produits (a), le développement des infrastructures (b), la distribution(c) ; la consommation(d), et l'élimination(e). Cinq stratégies pour gérer les risques économiques sont présentées : la formation d'un comité de financement de pointe adéquat, le développement d'une culture de la croisière, la fourniture d'une formation appropriée, la création d'un manuel de croisière nationale et la conception, le développement et la mise en œuvre d'une marque « croisière ». Chacune de ces stratégies repose sur une approche de gestion des risques qui appelle à une vision positive du risque et de la façon dont il peut être appréhendé avec succès dans la compétition. Nouvelle-Zélande Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5134 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5134 | Partager |
Education thérapeutique du patient asthmatique bilingue français-créole en Guadeloupe : Quels outils, quel impact ? ; Therapeutic Patient Education of the asthmatic bilingual French-Creole patients in Guadeloupe : what tools, what impact? Auteur(s) : Gotin, Jacques Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Raherison-Semjen, Chantal Résumé : Cette étude a pour missions essentielles de comprendre et d’expliquer comment le passage d’une langue à une autre voire le mélange des deux codes langagiers qui se côtoient au sein de la population de la Guadeloupe, département français d’outre-mer, le français et le créole, peuvent, dans le cadre des échanges médicaux éducatifs, influencer la compréhension des mécanismes de la maladie par le patient, son acceptation et sa gestion.La justification de cette étude tient du constat que la prévalence de cette maladie chronique en Guadeloupe, l’asthme bronchique, est relativement importante, que la prise en charge reste perfectible malgré les recommandations de bonnes pratiques édictées par les sociétés savantes, et que certains patients ont du mal à comprendre les termes utilisés en français par leur médecin lors de l’annonce du diagnostic, ainsi que par les éducateurs chargés de leur apporter les outils de bonne gestion de cette maladie, ce qui n’est pas sans incidents en termes de morbidité et de mortalité.L’auteur décompose sa recherche autour de cinq grands thèmes :- La description du territoire d’étude, sur le plan géographico-climatique, historico-économique, sanitaire et social, la naissance d’une ère culturelle nouvelle générant une langue partagée par plus de 95% de la population et transmise au sein des familles et dans la communauté.- La présentation de l’éducation thérapeutique, démarche considérée par la communauté scientifique comme essentielle pour améliorer la prise en charge du patient et l’autogestion de la maladie, les plans gouvernementaux successifs traitant de cette matière.- L’état des connaissances sur l’asthme bronchique en France, dans le monde et en Guadeloupe plus particulièrement.- L’impact de la langue créole dans le processus de compréhension de la maladie à travers la relation soignant-soigné, et ses conséquences chez les natifs bilingues en termes d’acquisitions des outils d’autogestion en comparaison à l’utilisation du français.- La formulation de propositions de contextualisation didactique, tant en termes de formation des professionnels de santé par la préconisation de l’utilisation de la langue créole, par l’adaptation des outils psychopédagogiques au contexte local, que d’encouragement du patient à utiliser sa langue maternelle dans l’expression de ses ressentis.La recherche montre que la langue créole, utilisée autant au cours de la consultation par le médecin traitant et par le malade que pendant les séances d’éducation thérapeutique par les éducateurs et le public, influence les indicateurs de gestion de cette maladie.En conclusion, l’auteur défend l’hypothèse selon laquelle l’utilisation de la langue créole dans les échanges médicaux éducatifs chez les adolescents asthmatiques bilingues français-créole favoriserait la compréhension des mécanismes de la maladie asthmatique, la prise de conscience de sa gravité et la nécessité de se soigner pour éviter les complications, corollaire d’une bonne qualité de vie. In Guadeloupe, a French Overseas Territory, the population uses French and Creole linguistic codes. The main goals of this thesis are to understand and to explain how a better use of French and Creole, within the framework of educational medical exchanges, can improve the understanding of the mechanisms of the disease by the patient, its acceptance and its management.The bronchial asthma is a chronic disease, which affects an important part of the Guadeloupian population. In spite of the recommendations promulgated by the medical scholars, the care of the patients can be improved in Guadeloupe. Certain patients have difficulty understanding the terms used in French by their doctor during the announcement of the diagnosis, as well as by the educators in charge of bringing them the tools of good management of this disease what is not without incidents in terms of morbidity and mortality.The author elaborates his research around five main themes:- The thorough description of the space studied in this thesis; the geography of the land, the history of the population, the impact of the economic; the presentation of the social and health care infrastructures; and furthermore the birth of a new cultural era generating a language shared by more than 95 % of the population and passed on within families and communities.- The presentation of the therapeutic education, the approach considered by the scientific community as essential to improve the management of the patient and the self-management of the disease, the successive governmental plans dealing with this subject.- The state of the knowledge on the bronchial asthma in France, in the world and in Guadeloupe more particularly.- The impact of the Creole language in the process of understanding of the disease within the healthcare relationships and its consequences at the bilingual natives in terms of acquisitions of the tools of self-management in comparison to the use of French.- The formulation of proposals of didactic contextualization regarding the training of the healthcare professionals; the recommendation to the healthcare workers to use the Creole language; the adaptation of the psycho-pedagogical tools to the local context; the encouragement to the patients to use their native language in the expression of their feelings.- Researches show that the Creole language used during the consultation by the regular doctor, but also during the educational sessions therapeutics by the educators influence the indicators of management of this disease. In conclusion, the author defends the hypothesis according to which, the use of the Creole language in the educational medical exchanges at the bilingual asthmatic teenagers French-Creole would favor the understanding of the mechanisms of the asthmatic disease, the awareness of its gravity and the necessity of looking after oneself to avoid the complications, corollary of a good quality of life. http://www.theses.fr/2015AGUY0827/document | Partager |
La valorisation touristique du patrimoine rural : une opportunité de développement pour l’agriculture de Balagne en Corse ? Auteur(s) : Tafani, Caroline Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Balagne est un territoire rural touristique dont les restes du riche passé agropastoral sont réappropriés et réhabilités comme support de développement local. Les exploitants agricoles, en tant qu’artisans du terroir, sont au cœur de ce processus de patrimonialisation et peuvent espérer tirer profit de sa revalorisation culturelle et économique : alors qu’ils subissent la pression foncière, la demande touristique de terroir apparait comme étant une opportunité de maintien pour l’agriculture de Balagne. Or, l’enquête de terrain réalisée montre qu’elle s’avère être en réalité un puissant facteur de différenciation des exploitants entre eux et de creusement des inégalités socio-économiques. Et paradoxalement l’offre de produits du terroir et services agritouristiques n’est pas forcément accompagnée de la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles. Ces conclusions interrogent finalement la durabilité agricole, et plus largement celle du territoire. Balagne is a rural touristic territory. It remains of the glorious agrarian past are restored as a resource for local development. Farmers, as artisans of the country, are at the core of this process of re-appropriation and can be pay back for this cultural and economic revalorization: whereas they are suffering the land pressure, this issue can be a way of remaining their activity. But, it is proved that it is a major factor of the farming systems differentiation. Thus, it grows bigger the socio-economic inequalities. And as a paradox, the supply of local products and/or agritourism services do not systematically implies the implementation of eco-friendly practices. Finally, the touristic valorization of the rural heritage calls into question the rural system sustainability. Balagne Corse Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5407 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5407 | Partager |