Effet de l'exploitation sur les caractéristiques démo-génétiques de la régénération chez Jacaranda copaia Auteur(s) : Vimal, Ruppert Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Antilles et de la Guyane Ivan Scotti Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, 97387 Kourou, Guyane (France)Diplôme : Master Recherche il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Cette étude s’inscrit dans le cadre d'un projet intitulé «Impact du degré d'exploitation sur la biodiversité ». Ici, nous avons analysé l'effet de cette perturbation sur les caractéristiques démo-génétiques d’une espèce forestière héliophile Jacaranda copaia. Nous avons travaillé sur quatre parcelles (chacune de 6,25 ha) du dispositif de Paracou, dont une parcelle témoin et trois parcelles à degré d'exploitation croissant. Un échantillonnage exhaustif de tous les arbres appartenant à l'espèce a été réalisé sur les quatre parcelles, La population se répartit en deux groupes : les adultes ayant potentiellement participé à la régénération (DBH > 10 cm ; N = 133) et les juvéniles issus de la régénération (DBH < 10 cm). Ces derniers sont séparés en deux sous-groupes selon leur position : dans les trouées d'exploitation (N = 564) ou hors des trouées d'exploitation (N = 127). A l’aide de quatre marqueurs microsatellites SSR. Nous avons donc comparé la diversité génétique, le coefficient de consanguinité, la différenciation, le déséquilibre génotypique et la proximité génétique des individus en fonction de la distance spatiale (auto corrélation génétique spatiale). Les résultats ainsi obtenus ne montrent pas d'effet de l’exploitation sur la diversité génétique globale. Cependant celle-ci est plus structurée dans l'espace et se traduit par une consanguinité plus forte. La présence de déséquilibres génotypiques et une répartition en agrégats des juvéniles présents dans les trouées d’exploitation. Ceci pourrait s’expliquer par une contribution inégale des adultes à la régénération dans les zones exploitées mais il faudra cependant tenter d’expliquer quels en sont les mécanismes et comment interagissent-ils avec les caractéristiques écologiques de l’espèce. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189281 hal-01189281 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189281 PRODINRA : 22898 | Partager |
Diversité et différentiation génétiques des populations de tortues vertes (Chelonia mydas) dans les sites de ponte et d'alimentation du sud-ouest de l'océan Indien : application aux stratégies de conservation de l'espèce Auteur(s) : Taquet, Coralie Éditeur(s) : Université de la Réunion Résumé : The green turtle (Chelonia mydas) is an emblematic species of marine life. However, nowadays it is subject to many threats (poaching, by-catch). Even if there is deep growing measures for its protection, the green turtle still is an endangered species and it is listed in Appendix I of Washington Convention (CITES). In order to elaborate efficient conservation and management plans, perfect knowledge of green turtle biology, but also of its population structure and their characteristics, are needed. In this thesis, we have assessed genetic structure of green turtle populations in the South-Western Indian Ocean by using genetic tools. In all, 1551 tissue samples have been collected from our study zone and from our control site French Polynesia (37 samples). All kinds if individuals were sampled (except males in reproductive phase) from 15 sampling sites including nesting, foraging, and immature development site. We used both control region of mitochondrial DNA and 6 microsatellite loci to better infer maternal and paternal lineages. We identified 29 haplotypes in the South-Western Indian Ocean. They are distributed in 3 independent and highly divergent clades, including one composed with haplotypes from Atlantic Ocean. For 7 of these haplotypes, it was the first time they were detected in the study zone. Fifteen haplotypes were previously undescribed, distributed in all the 3 clades. These new haplotypes seem to be specific to the South-Western Indian Ocean, which is then an original zone. Besides, we found a high allelic richness. These results show the South-western Indian Ocean is rich and very diversified. This region plays an important role in the global diversity of the species. The South-Western Indian Ocean is one of the two contact zones presently known between the two metapopulations of green turtles (Atlantic-Mediterranean and Indo-Pacific). This contact induces a genetic cline based on CM8 (Atlantic) and C3 (Indo-Pacific) haplotype frequencies. Analysis of the microsatellite differentiation between individuals provides evidence of genetic exchanges between the two metapopulations in the region. The South-Western Indian Ocean participates to green turtle global genetic mixing. Studying the influence of several intrinsic and extrinsic factors on population structuring provides useful information for management plan elaboration. We found no significant difference between genetic structures of foraging females and males, contrary to immature turtles which seem to be organised in 'regional pools'. This organisation could be due to both immature natal homing and influence of oceanic currents. High mitochondrial differentiation of nesting females and low global microsatellite differentiation of our samples indicate male-mediated gene flow among populations of the study zone. The genetic composition of a sampling site presents no significant variation along the year, even if we could notice some trends. Nevertheless, it can be significantly different from a year to an other one. This may result from alternation of distinct populations on the same site. We noticed different evolution in 10 or 20 years of the genetic composition depending on the sampling site. Geographic distance seems not to have significant influence on population structuring concerning microsatellite markers. Nesting females of Saziley Beach (Mayotte Island, Comoros Archipelago) present genetic divergence from females nesting in the two other sampled beaches of this island. The observed population structure shows no contradiction with the organisation of oceanic currents in the South-Western Indian Ocean. Comparing the results from the two genetic markers used, we identified 8 genetic differentiated clusters of turtles in the study zone and at least 6 distinct populations. These clusters constitute 8 potential management units (MUs) which could serve as basis in the elaboration of conservation and management plans. La tortue verte (Chelonia mydas) constitue l'un des espèces emblématiques de la vie marine, pourtant de nombreuses menaces pèsent de nos jours encore sur sa survie (braconnage, captures accidentelles). Ainsi, malgré l'essor de mesures de protection menées à travers pour sa sauvegarde, la tortue verte constitue une espèce 'en danger d'extinction' et figure dans l'Annexe I de la Convention de Washington (CITES). Afin d'élaborer des plans de gestion et de conservation qui soient efficaces, il est important d'avoir une parfaite connaissance de la biologie de la tortue verte, mais aussi de la structure de ses populations et de leurs caractéristiques. C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente étude. L'objectif de cette étude était d'acquérir des connaissances sur la structure des populations de tortues vertes dans le sud-ouest de l'océan Indien grâce à l'utilisation de l'outil génétique. Au total, 1551 échantillons de tissu ont été collectés dans la zone d'étude et dans notre site témoin la Polynésie française (37 échantillons). Toutes les catégories d'individus ont été échantillonnées (excepté les mâles en phase de reproduction) et les 15 sites d'échantillonnage comprennent à la fois des sites de ponte, d'alimentation et de développement pour les immatures. Deux types de marqueurs ont été utilisés : la région contrôle de l'ADN mitochondrial et 6 loci microsatellites, afin d'appréhender au mieux l'apport des lignées maternelles et paternelles. Nous avons pu mettre en évidence la présence dans le sud-ouest de l'océan Indien de 29 haplotypes distincts, appartenant à trois clades fortement divergents dont l'un constitué d'haplotypes originaires de l'océan Atlantique. Parmi ces haplotypes, 7 ont été détectés pour la première fois dans la zone d'étude, et 15 autres n'ont jamais été précédemment décrits chez cette espèce. Ils sont présents dans chacun des 3 clades d'haplotypes. Ces nouveaux haplotypes semblent spécifiques à la région, et en font une zone originale. On observe par ailleurs une grande richesse allélique dans les effectifs analysés. Ces résultats montrent que le sud-ouest de l'océan Indien est une zone riche et très diversifiée. Cette région joue un rôle important dans la diversité génétique globale de l'espèce. Le sud-ouest de l'océan Indien constitue l'une des deux seules zones connues à l'heure actuelle de contact entre les deux métapopulations de tortues vertes (Atlantique-Méditerranée et Indo-Pacifique). Ce contact a entraîné la formation d'un cline génétique portant principalement sur les fréquences relatives des haplotypes CM8 (Atlantique) et C3 (Indo-Pacifique). Les résultats obtenus lors de l'analyse microsatellite de la différenciation entre les individus originaires des deux métapopulations montrent que le sud-ouest de l'océan Indien constitue une zone d'échanges génétiques entre les deux métapopulations, participant au brasage génétique de l'espèce. L'étude de facteurs, intrinsèques et extrinsèques, pouvant influencer la structuration des populations apportent de nombreuses informations qui pourraient s'avérer utiles lors de l'élaboration de plans de gestion. La structure des femelles et des mâles en alimentation ne diffère pas, contrairement à celle des immatures qui semble s'organiser en 'pools régionaux' qui seraient le fruit de l'interaction d'un comportement de philopatrie et d'une influence des courants océaniques. La forte différenciation mitochondriale des femelles en ponte et la très faible différenciation microsatellite observée à l'échelle de la région, indiquent l'existence de flux de gènes via les mâles. La composition génétique d'un site ne varie pas de manière significative au cours de l'année. Par contre, elle peut varier d'une année à l'autre, signifiant l'alternance dans certains sites de ponte de plusieurs populations distinctes. L'évolution de la composition génétique d'un groupe, au cours de 10 ou 20 ans, diffère selon le site considéré. La distance ne semble pas influencer de manière significative la structuration des populations au niveau microsatellite. Les femelles en ponte sur la plage de Saziley (Mayotte) diffèrent génétiquement de celles pondant sur les deux autres plages de l'île. La structure observée des populations est en accord avec l'organisation des courants océanique dans la région. La confrontation des résultats obtenus à partir des deux marqueurs génétiques utilisés, permet la détermination de 8 ensembles génétiquement différenciés dans la zone d'étude et l'identification d'au moins 6 populations distinctes. Ces ensembles constituent autant d'unités de gestion (MUs) potentielles qui pourront servir de base à l'élaboration de plans de gestion et de conservation. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/these-3532.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3532/ | Partager |
Organisation de la diversité génétique dans le complexe d'espèces du genre Carapa Auteur(s) : Allard, Luc Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Sciences et Technologies (Bordeaux 1) Caroline Scotti-Saintagne Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, F97387 Kourou, Guyane (France)Diplôme : Master Recherche il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Origin and maintenance of species diversity is one of the main questions in evolutive biology. Species complexes, ie sister species still exchanging genes, are common in tropical forests and contribute to this diversity. This poster describes the organization of the genetic diversity in two closely related tree species, Carapa guianensis and C. procera, which are in sympatry in French Guiana. By using a clustering method based on nuclear markers (Pritchard et al. 2000), 506 trees sampled in French Guiana have been assigned to a species. Interestingly, many individuals harbored intermediate genome and we assigned to an hybrid group. The geographic distribution of these individuals revealed the presence of a contact zone between the two carapa species in the Eastern part of French Guiana. We then analysed genetic diversity at cholroplast genome and revealed a symmetrical gene flow between the two sister species. In addition, hybridization between hybrids and parental species ar likely possible but still need validations thanks to control crosses. Within species, we finally revealed the presence of a departure from the neutral equilibrium in thedirection of a population expansion likely related to Holocene perturbations. This expansion may have contributed to the hybrid zone formation in French Guiana. L'origine et le maintien de la diversité spécifique des forêts tropicales humides est une question clé en biologie évolutive. Ce travail contribue à améliorer la compréhension de ces mécanismes à travers l'étude de la distribution de la diversité génétique de deux espèces sœurs interfertiles, le Carapa procera et C. guianensis en Guyane. L'assignation botanique des arbres échantillonnés (506) a été effectuée en adoptant une approche moléculaire qui repose sur l'analyse de la répartition des fréquences alléliques de six microsatellites nucléaires (Pritchard et al. 2000). Chaque locus présente des allèles dont les différences de fréquences entre espèces sont importantes, permettant ainsi d'envisager des outils simples de reconnaissances pour ces espèces difficilement identifiables sur la seule base de leurs caractères phénotypiques. Une zone de contact des deux espèces où les phénomènes d'hybridations sont fréquents a par ailleurs été localisée. En associant une analyse de la diversité au niveau du génome chloroplastique sur un sous ensemble d'individus (244), j'ai pu montrer que l'introgression est bidirectionnelle et que les backcross sont possibles. Les flux de gènes entre les deux espèces sont fréquents, et à l'intérieur des espèces, les populations sont peu structurées bien que la différenciation soit significative entre les sites les plus éloignés. Enfin, ce travail met en évidence que les populations de chacune des deux espèces présentent un signal d'expansion de population, avec un signal plus fort pour le C. procera, qui laisse présager une expansion récente, vraisemblablement à l'origine de la zone de contact. L'impact des évènements climatiques et/ou des activités amérindiennes des 10 000 dernières années pourrait expliquer la restriction puis l'expansion de ce genre post pionnier. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189488 hal-01189488 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189488 PRODINRA : 42333 | Partager |
Diversité, différenciation et héritabilité des caractères phénotypiques des espèces Eperua falcata et Sextonia rubra de la forêt tropicale humide guyanaise Auteur(s) : Calvo Vialettes, Leticia Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts Ivan Scotti Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, 97387 Kourou, Guyane (France) Diplôme : Diplôme d'Ingénieur des Techniques Forestières il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Le stage est principalement centré sur l'étude des traits de croissance, de physiologie et de morphologie foliaire sur des populations de plantules d'Eperua falcata (en forêt et en serre ) et de Sextonia rubra (en serre) afin d' étudier la diversité et la différenciation entre pieds mères, d'une part, et l'héritabilité d'autre part. L'héritabilité est une mesure du degré de transmission d'un caractère ; elle représente (en terme statistique) le rapport de la variance phénotypique d'origine génétique. A travers une analyse de variance (ANOVA) on a pu estimer les différentes composantes de la variance (génétique et résiduelle) des traits pour les deux espèces. Les différences génétiques trouvées entre pieds mères jouent un rôle important dans la variabilité des traits. Pour E. falcata, les héritabilités obtenues nous donnent, dans certains traits, des valeurs fortes et similaires en serre et en forêt (ex. l'épaisseur) et dans d'autres, des résultats assez variables à cause de l'interaction génotype- environnement. Par contre pour le S. rubra, les valeurs d'héritabilité sont très homogènes dans la majorité des traits étudiés en serre. Cela montre que, du point de vue écologique aussi bien que du point de vue de gestion, il est indispensable de prendre en compte la variabilité individuelle et héritable, l'adaptabilité et l'adaptation au milieu, comme paramètres de tout modèle des communautés végétales de la Forêt Tropicale Humide. L'ensemble des résultats nous donne une forte motivation pour poursuivre les analyses, dans le temps ou dans la reformulation de la conception des dispositifs avec des transplantations réciproques en pleine forêt. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189280 hal-01189280 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189280 PRODINRA : 22857 | Partager |
Ecological genetic and genomic of divergences events of species complexes in tropical rain forest ; Génétique écologique et génomique des évènements de divergence chez les complexes d’espèces en forêt tropicale humide Auteur(s) : Tinaut, Alexandra Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Université de Guyane (UG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université de Guyane Ivan Scotti Caroline Scotti-Saintagne Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Understanding of the mechanisms driving diversification of species is a significant way to improve the management of ecosystems, predict the impacts of climate change and understand the actual and past biodiversity level. The aim of this thesis is to understand and comprehend genetic mechanisms behind the diversification of species in the presence of gene flow. This thesis is focused on the biological model Symphonia globulifera, which presents two ecotypes: the S.globulifera, specialist of seasonally flooded lowlands and S.sp1, specialist of terra firme. These two ecotypes show low genetic differentiation, despite the presence of two apparent phenotypes. A first part of this thesis was to test the presence of local adaptation of this using reciprocal transplant experiment gardens, allowing the understanding of the ecotypes distributions in their natural habitats. Then, this local adaptation in the presence of gene flow, directed me to the regulation of gene methylation in order to see the role this brand of epigenetics can have in the divergence of the ecotypes. In a third part of the thesis, new generation sequencing of the transcriptome ecotypes in reciprocal gardens transplantations allowed me to show the evidence of gene regulation to differentiate the ecotypes. This work thesis is based on phenotype records data, AFLP genotyping and high-throughput sequencing of the transcriptome, in order to show the important value of gene regulation in the divergence of the locally adapted ecotypes, and a weak role of DNA methylation in the establishment of local adaptation. Connaitre et appréhender les mécanismes de la diversification des espèces est important pour la gestion des écosystèmes, la prévision des impacts des changements climatiques et la compréhension de la biodiversité actuelle et passée. Le but de cette thèse est de comprendre et de déceler les mécanismes génétiques à l’origine de la diversification des espèces en présence de flux de gènes. Cette thèse se focalise sur le modèle biologique Symphonia globulifera, qui compte deux écotypes : le S.globulifera spécialiste de la terra firme et le S.sp1, spécialiste des bas-fonds. Ces deux écotypes montrent une faible différenciation génétique, malgré la présence de deux phénotypes différents.Une première étape a été de mettre en évidence la présence d’une adaptation locale au sein de cette espèce, par le biais d’une expérimentation de jardins de transplantation réciproques, permettant d’expliquer la répartition des écotypes dans leur habitat naturel. Ensuite, dans le but d’identifier les mécanismes sous-jacent à cette adaptation locale, j’ai testé l’hypothèse que la méthylation des gènes pourrait être une marque de l’épigénétique contribuant à la divergence des écotypes, par l’utilisation d’enzyme sensibles à la méthylation dans un protocole de génotypage AFLP. Enfin, un séquençage haut-débit du transcriptome des écotypes en jardins de transplantation réciproques m’a permis de mettre en évidence une expression différentielle des gènes entre les écotypes, qui pourrait expliquer les différences phénotypiques observées entre les écotypes malgré une faible différentiation génétique. Ces travaux de thèse s’appuie, ainsi, sur des données de traits phénotypiques, de génotypage AFLP et de séquençage à haut débit du transcriptome pour montrer la valeur importante de la régulation des gènes dans la divergence des écotypes adaptés localement, et un faible rôle de la méthylation de l’ADN dans l’établissement cette adaptation locale. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01405400 NNT : 2015YANE0005 tel-01405400 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01405400 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01405400/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01405400/file/these_-_tinaut.pdf | Partager |
Ressources génétiques et phylogéographie des huîtres creuses Crassostrea gigas et C. angulata : variabilité, différenciation et adaptation des populations naturelles et introduites Auteur(s) : Huvet, Arnaud Éditeur(s) : Université de Tours Résumé : L 'huître creuse japonaise Crassostrea gigas et portugaise C. angulata ont été respectivement décrites par Thunberg (1793) et Lamarck (1819). Mais les similitudes morphologiques et l 'homogénéité des fréquences allozymiques entre populations ont conduit de nombreux auteurs à proposer l'existence d'une seule et mênle espèce. L'analyse récente d'un gène mitochondrial a pennis de déterminer l'origine asiatique de C. angulata, soulignant l'intérêt de l'étude de la différenciation génétique et phénotypique entre les deux taxons. La notion biologique d'espèce a tout d'abord été examinée. Des croisements de 1ère et 2ème génération ont montré la viabilité et fertilité des hybrides. L'analyse de la compétition spennatique par marqueurs microsatellites ne montre pas d'isolement reproductif, mênle partiel et le séquençage du fragment ITS 1 confirme la forte proximité génétique des deux taxons. Les patrons de différenciation génétique observés par marqueurs microsatellites et mitochondriaux apparaissent sitnilaires. L'origine asiatique de C. angulata est donc confinnée. Le fort niveau de polymorphisme des marqueurs microsatellites explique partiellement les plus faibles valeurs observées de différenciation. Une bimodalité des tailles d'allèles microsatellites entre taxons a pennis le développement d'un nouveau marqueur nucléaire, mettant en évidence des phénomènes d'hybridation naturelle dans la zone du sud de l'Europe où l'activité ostréicole met aujourd'hui les 2 taxons en contact. L'étude de caractères phénotypiques a été réalisée en milieu naturel et contrôlé sur des descendances d'écloserie. Les résultats montrent une meilleure croissance de C. gigas et une période de reproduction plus longue chez C. angulata. Des mesures physiologiques montrent un plus fort taux de respiration du naissain C. gigas, ainsi qu'un temps de filtration supérieur chez les adultes. La différence de croissance entre taxons pourraient donc être expliquée par le temps de filtration et l'effort de reproduction. Droits : Université de Tours, The author http://archimer.ifremer.fr/doc/00034/14564/11867.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00034/14564/ | Partager Voir aussi génétique des populations Crassostrea isolement reproducteur marqueurs moléculaires écophysiologie aquaculture Télécharger |
Marqueurs microsatellites chez l'huître plate Ostrea edulis l. : caractérisation et applications à un programme de sélection pour une résistance au parasite Bonamia ostreae et à l'etude de populations naturelles Auteur(s) : Launey, Sophie Éditeur(s) : Institut national agronomique Paris Grignon Résumé : The flat oyster Ostrea edulis L. is the indigenous oyster of the Atlantic as well as the Mediterranean coasts of Europe. Its commercial exploitation dates back to Antiquity but its breeding is now threatened by two parasitic protozoa, among which Bonamia ostreae. Various aspects of the genetics of this species' natural and farmed populations have been studied with the aid of microsatellite markers. At first, the implementation and the screening of two partial genomic libraries made it possible to identify 28 new microsatellite loci. Analysis of the segregation of 12 of these loci and of two enzymatic loci shows that most microsatellite loci are transmitted in a Mendelian way, but some loci have significant segregation distortions. Moreover, seven linkage groups, of which four contain at least two markers, were identified in Ostrea edulis. The genetic variability of three populations selected for one or two generations for resistance to Bonamia ostreae was analysed with the aid of 5 microsatellite loci. In spite of the absence of genealogical data, we have shown that these selected populations were descended from a very low number of founding genitors (from 3 to 15 depending on the population) and for two populations, we were able to reconstruct the genealogy and the relationships between the individuals were identified. These selected populations have, in addition to a very low genetic variability, real and at times high levels of consanguinity. These results have a significant implication for the continuation of the selection programme (consanguinity management, augmentation of genetic variability by introducing wild genitors). The geographical structuring of the genetic variability of natural populations of Ostrea edulis has been analysed with the aid of 5 microsatellite loci on a sampling covering almost the entire distribution area of the species (from Norway to the Adriatic Sea). The results are consistent with those published in the literature and using enzymatic markers. The populations show a low level of differentiation that could correspond to a model of isolation by distance. The Atlantic populations, which have a reduced polymorphism, could be descended from post-glacial recolonisation from Mediterranean populations that had survived the glaciations of the Quaternary Period. The current distribution of flat oyster populations is surely also subject to anthropogenic activities. Finally, the genetic bases of the heterozygosis-growth correlation were studied in a natural population with the aid of enzymatic and microsatellite markers. Although leads favouring the direct contribution of enzymatic loci have been found, biases in the sampling design make it impossible to come to a formal conclusion. However, this study has made it possible to show that the capture of individuals over a short period (around ten days) leads to a sampling of a population descended from a very low number of founding genitors, in contradiction with the generally accepted idea that marine bivalve populations are large panmictic populations with significant, efficient numbers. These results confirm in a natural population the observations of a significant reduction of efficient sizes in hatchery populations. L'huître plate Ostrea edulis L. est l'huître indigène des côtes européennes aussi bien atlantiques que méditerranéennes. Son exploitation commerciale remonte à l'Antiquité mais son élevage est aujourd'hui menacé par deux protozoaires parasites dont Bonamia ostreae. Différents aspects de la génétique des populations naturelles et cultivées de cette espèce ont été étudiés à l'aide de marqueurs microsatellites. Dans un premier temps, la réalisation et le criblage de deux banques génomiques partielles ont permis l'identification de 28 nouveaux locus microsatellites. L'analyse de la ségrégation de 12 de ces locus et de deux locus enzymatiques montre que la plupart des locus microsatellites sont transmis de façon mendélienne, mais certains locus présentent des distorsions de ségrégation importantes. Par ailleurs, sept groupes de liaison dont quatre contiennent au moins deux marqueurs ont été identifiés chez Ostrea edulis. La variabilité génétique de trois populations sélectionnées depuis une ou deux générations pour une résistance à Bonamia ostreae a été analysée à l'aide de 5 locus microsatellites. Malgré l'absence de données généalogiques, nous avons montré que ces populations sélectionnées étaient issues d'un très faible nombre de géniteurs fondateurs (de 3 à 15 selon les populations) et pour deux populations, la généalogie a pu être reconstituée et les liens de parenté entre les individus ont été identifiés. Ces populations sélectionnées présentent, outre une très faible variabilité génétique, des niveaux de consanguinité réels et parfois élevés. Ces résultats ont une implication importante pour la continuation du programme de sélection (gestion de la consanguinité, augmentation de la variabilité génétique par introduction de géniteurs sauvages). La structuration géographique de la variabilité génétique des populations naturelles d'Ostrea edulis a été analysée à l'aide de 5 locus microsatellites sur un échantillonnage couvrant presque toute l'aire de répartition de l'espèce (de la Norvège à la Mer Adriatique). Les résultats sont cohérents avec ceux publiés dans la littérature et utilisant des marqueurs enzymatiques. Les populations montrent un niveau de différenciation faible qui pourrait correspondre à un modèle d'isolement par la distance. Les populations atlantiques, qui présentent un polymorphisme réduit, pourraient être issues de recolonisation post-glaciaire à partir de populations méditerranéennes ayant survécu aux glaciations du Quaternaire. La répartition actuelle des populations d'huître plate est certainement aussi soumise aux actions anthropiques. Enfin, les bases génétiques de la corrélation hétérozygotie-croissance ont été étudiées dans une population naturelle à l'aide de marqueurs enzymatiques et microsatellites. Bien que des pistes en faveur de la contribution directe des locus enzymatiques aient été trouvées, des biais dans le dispositif expérimental ne permettent pas de conclure de façon formelle. Cependant, cette étude a permis de montrer que le captage d'individus sur une faible période (une dizaine de jours) conduit à l'échantillonnage d'une population issue d'un nombre très réduit de géniteurs fondateurs, en contradiction avec l'idée reçue que les populations de bivalves marins sont de larges populations panmictiques à effectif efficace important. Ces résultats confirment dans une population naturelle les observations de réduction importante des tailles efficaces dans des populations d'écloserie. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1998/these-1919.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1919/ | Partager |
Phylogénie moléculaire des huîtres du genre Crassostrea. Approche par les techniques de restriction enzymatique et de séquençage Auteur(s) : Delandes, Hélène Résumé : En France, ainsi que dans de nombreux autres pays, l'histoire de l'ostréiculture est émaillée d'une succession de phases de développement, de surexploitation et d'apparition de maladies qui perturbent lourdement la profession. Depuis la disparition massive de l'huître portugaise, Crassostrea angulata, victime entre 1969 et 1971 d'une épidémie virale et l'effondrement de l'élevage de l'huître plate Ostrea edulis dû à deux parasitoses, la marteiliose et la bonamiose, l'ostréiculture française connaît actuellement une situation de monoculture de l'huître creuse japonaise Crassostrea gigas, suite à l'introduction de l'espèce entre 1971 et 1975 (Grizel & al. 1991). Pour tenter de remédier à cette situation de monoculture, qui reste une des inquiétudes majeures des professionnels, la région Poitou-Charentes a apporté une aide financière pour la création d'un "conservatoire de souches", implanté dans les locaux du Laboratoire Génétique, Aquaculture et Pathologie de La Tremblade. Les principaux objectifs sont d'étudier les possibilités d'acclimatation des huîtres étrangères dans les eaux françaises afin de diversifier la production ou de préparer une éventuelle substitution à C. gigas en cas d'épizootie majeure, de développer des hybrides intra et inter-spécifiques au sein du genre Crassostrea (performants en ce qui concerne la résistance aux maladies parasitaires, la croissance et la fertilité) et enfin d'effectuer une étude de la différenciation génétique (intra et inter spécifique). Droits : 1997 Univ. La Rochelle, the author, Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00033/14380/11670.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00033/14380/ | Partager |
Etude de génétique des populations sur l'huître creuse de mangrove, Crassostrea gasar (Adanson, 1757), par l'apport du marqueur ITS2 Auteur(s) : Moreau, Dimitri Résumé : Le genre Crassostrea regroupe de nombreuses espèces dont la répartition mondiale s'étend sur une grande partie des régions côtières des basses et moyennes latitudes. La classification des différentes espèces décrites à partir des critères morphologiques et de répartition géographique est aujourd'hui remise en cause dans de nombreux cas par les nouvelles études utilisent les techniques récentes de biologie moléculaire. C'est en particulier grâce à l'apport des séquences génomiques variables, qu'il a été possible de déterminer différentes espèces présentes sur les côtes africaines et américaines (Lapègue & al.). La présence de l'espèce C. gasar, d'abord décrite en Afrique, a ainsi été montré en Amérique. La répartition de cette espèce sur les deux continents laisse supposer que les barrières géographiques on induit une limitation des flux géniques et donc permis une divergence génétique des populations. Pour confirmer cette hypothèse une étude génétique des populations sur 3 populations de chaque continent a donc été réalisée. Elle s'est basée sur le marqueur nucléaire ITS2, séquence non transcrite et variable du génome nucléaire. Il a donc été possible, grâce aux techniques de RFLP (restriction fragments length polymorphisme) de démontrer une forte différenciation génétique entre les deux continents. Cependant le séquençage montre une divergence nucléotidique faible (3%). Ceci laisse supposer qu'il n'y a pas de flux génique entre les deux continents, et que les populations ont divergé récemment. De plus, le polymorphisme intracontinental observé uniquement en Afrique nous laisse supposer les populations américaines seraient originaires d'Afrique. La mise au point du séquençage et la lecture de deux séquences pour des individus de chaque continent a de plus permis de sélectionner de nouvelles enzymes de restriction utilisable en RFLP pour poursuivre l'étude du polymorphisme entre les populations. Droits : 2001 Univ. La Rochelle, Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00033/14407/11700.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00033/14407/ | Partager |
Epidémiologie, phénotype et traitement des affections inflammatoires démyélinisantes primitives du système nerveux central aux Antilles françaises. Auteur(s) : Cabre, Philippe Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Smadja, Didier Résumé : Les pathologies inflammatoires démyélinisantes primitives du système nerveux central (SNC) sont dominées par deux entités : la sclérose en plaques (SEP) et la neuromyélite optique (NMO). Ces deux pathologies se différencient par : 1. leur phénotype, la NMO se caractérisant par une myélite extensive dans le plan transversal et longitudinal et peu de lésions encéphaliques initiales ; 2. leur sévérité, le pronostic de la NMO étant moins bon que celui de la SEP ; 3. leur mécanisme immunologique, puisque l’immunité humorale domine nettement dans la NMO, cette pathologie répondant peu ou pas aux traitementshabituellement prescrits dans la SEP. Un anticorps sérique (IgG-NMO) a été retrouvé chez les patients atteints de NMO avec une sensibilité de 50-70% et une spécificité de 90-100%. Cet anticorps a pour cible le principal canal hydrique du SNC, l’aquaporine-4 (AQP4), qui se situe principalement sur les pieds astrocytaires jalonnant la barrière hémato-encéphalique. La SEP est relativement familière des neurologues car décrite sur le plan épidémiologique et dans son histoire naturelle depuis plus d’un siècle à travers de larges séries réalisées parfois en population générale. Son approche thérapeutique progresse suite à des essais contrôlés qui s’accumulent depuis maintenant près de 20 ans. Toutefois, la majorité des travaux ont été effectués chez les populations Caucasiennes en raison de sa plus grande fréquence dans ces populations. A l’inverse, la NMO garde encore un relatif mystère à cause de sa relative rareté, l’établissement très récent de critères diagnostiques et une physiopathologie très récemment éclaircie par la découverte de l’IgG-NMO qui a indiscutablement suscité un regain d’intérêt de cette affection. Ainsi, son incidence est quasiment inconnue de même que sa susceptibilité génétique. La progression du handicap de la NMO qu’il soit visuel ou moteur à l’évidence sévère, ne repose toujours pas sur des chiffres précis, la description des lésions neuroradiologiques reste encore très embryonnaire. Enfin, même s’il existe un consensus pour traiter énergiquement les poussées de NMO et les espacer, il n’existe quasiment aucune étude prospective. Introduction: Aim of the study is to describe épidemiology, phenotype and treatment of demyelinating inflammatory diseases of the central nervous system (CNS) namely multiple sclerosis (MS) and neuromyelitis optica (NMO) in French West Indies.Epidemiology: MS emerged in the French West Indian (FWI) population with an incidence of 1.27/100 000 (CI 95%: 1.16-1.38) for the period 1992-2007 while incidence of NMO remained stable at 0.19/100,000 (CI 95%: 0.15–0.23). Both migration in Metropolitean France (MF) and decrease of sun exposure were risk factors for MS acquisition in FWI. Phenotype and treatment of NMO: NMO is a very rapidly disabling disease with median times to reach DSS 3, 6 and 8 of one year, 8 years and 22 years respectively. However, treatment by plasma exchanges were shown to reduce sequellae of NMO attacks ; mitoxantrone and rituximab reduced significantly annualized relapse rate (ARR) from 1.7 to 0.29 (p<10-4) and from 1,34 to 0,56 (p=0.0005) respectively, improving dramatically natural course of NMO.Phenotype and treatment of MS: Absence of Migration in MF in MS patients was found to be the strongest independent predictive factor of disability progression to DSS 6 (hazard ratio, 2.59; p=0.0002); beside short time to DSS3 (p=0.005), later age at onset (p=0.005), and multi-symptomatic onset (p=0.03). Treatment of MS by interferon beta-1 had a moderate impact in MS while natalizimab proved to be highly effective by reducing drastically ARR and inflammatory parameters on magnetic resonance imaging. Conclusion: Spectrum of demyelinating inflammatory disorders of CNS has reversed in French West Indies with overrepresentation of MS. Agressive therapy is needed to improve prognosis of NMO. Rapidly increasing of its incidence makes MS a new public health problem in French West Indies. http://www.theses.fr/2012AGUY0511/document | Partager |
Signatures de transitions démographiques des arbres de la Forêt Tropicale Humide du plateau des Guyanes Auteur(s) : Barthe, Stéphanie Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Scotti, Ivan Hérault, Bruno Résumé : La distribution actuelle des espèces d’arbres des forêts tropicales humides amazoniennes est le résultat de processus dynamiques sur lesquels les perturbations passées, d’origine climatique ou anthropique, peuvent avoir jouées un rôle majeur. Des outils génétiques actuels associés à des méthodes d’analyses puissantes permettent d’inférer et de dater l’empreinte génomique des évènements démographiques subits par les populations naturelles. Le but de cette thèse est de contribuer à une vision d’ensemble de l’évolution démographique de la forêt tropicale humide du plateau des Guyanes pendant le Quaternaire. J’ai d’abord étudié les propriétés des microsatellites (répétitions simple de séquences, SSR) et les limites de leurs applications en tant que marqueurs moléculaires en phylogéographie. Plusieurs allèles SSR contenu dans diverses populations de trois genres d’arbres différents ont été séquencés et le polymorphisme, porté par chaque partie des fragments ADN contenant des SSR, a été étudié. J’ai observé que la quantité de variation génétique était aussi importante dans les régions encadrant le microsatellite que dans le SSR lui-même. Ces régions ont contribué significativement à l’information phylogénétique et ont parfois été la principale source de différenciation entre les individus et les populations. Cette expérience m’a permis de choisir la meilleure stratégie à adopter pour traiter les données de variation génétique des SSR dans des modèles démographiques. J’ai ensuite utilisé ces marqueurs SSR et des méthodes ABC pour étudier l’impact local des occupations humaines précolombiennes sur les forêts en Guyane française. Les changements démographiques subis par des populations de quatre espèces d’arbres ont été comparés entre cinq sites occupés et quatre sites non perturbés. Les perturbations naturelles et induites par l’homme ont contribué à la mise en place de la diversité observée actuellement, comme le suggère des signatures d’effet fondateur détectées sur les sites perturbés ou non. Néanmoins, la taille des populations fondatrices semble être proportionnelle à l’impact humain estimé, indiquant que les perturbations anthropique ont induit un remplacement des populations plus important que les processus écologiques naturels. Pour terminer, j’ai mené une étude de démographie comparative d’espèces d’arbres tropicaux à l’échelle régionale de la Guyane française. Cinq scénarios démographiques ont été testés pour neuf populations de huit espèces en utilisant des microsatellites nucléaires et des séquences chloroplastiques. Les changements démographiques les plus récents détectés convergent vers une signature générale d’expansion de la forêt humide depuis probablement la dernière glaciation. Cela peut suggérer, soit que la composition des forêts du plateau des Guyanes était différente, ou que le couvert forestier était moins étendu. Ce résultat constitue le premier indice de changement passé, probablement d’origine climatique, subi par les communautés forestières du plateau des Guyanes ; qui n’avait jusque-là pas pu être testé avec des méthodes standards en raison d’un manque de fossiles. En conclusion, j’ai recueilli des preuves génétiques que les perturbations, à différents échelles de temps, ont marqué la structure et la composition génétique des forêts du plateau des Guyanes. L’application de ces méthodes à d’autres régions Néotropicales pourrait contribuer, à l’avenir, à reconstruire l’histoire écologique de la forêt amazonienne de façon détaillée. The current tree species distribution in Amazonian tropical rainforests is the outcome of dynamic processes in which past perturbations, climatic or anthropogenic, may have played a major role. Currently available genetic tools associated with powerful analytical methods allow inferring and dating the genomic imprint of demographic events undergone by natural populations. The aim of my thesis is to contribute to an overview of the demographic evolution of the tropical rainforest in the Guiana shield during the Quaternary. I have first studied the properties of microsatellites or Simple sequence repeat (SSR) and the limits in their applications as molecular markers in phylogeography. Several SSR alleles in multiple populations of three divergent tree genera have been sequenced and the sources of polymorphisms, carried by each portion of SSR-containing DNA amplicons, have been broken apart. I have observed that the amount of variation was as large in flanking regions as in the SSR itself. The former contributed significantly to the phylogenetic information and sometimes was the main source of differentiation among individuals and populations. This experiment allowed me to choose the best strategy to treat SSR variation in demographic modeling. I have subsequently used SSR markers and ABC methods to study the impact of pre-Columbian human settlements at the local level on rainforests in French Guiana. Demographic changes undergone by populations of four tree species were compared between five settled and four undisturbed sites. Both natural turnover and human-induced disturbances appeared as shaping currently observed genetic diversity, with signatures of founder effect both at disturbed and undisturbed sites. Nevertheless, the size of founding populations appeared to be proportional to the estimated human impact, suggesting that human-made disturbance caused deeper population turnover than background ecological processes. Finally, I have conducted a comparative demography study of tropical tree species at the regional level across French Guiana. Five demographic scenarios have been tested for nine populations from eight species using both nuclear microsatellites and chloroplastic sequences. The most recent demographic signals detected converge on a global signature of expansion of the rainforest since probably the last glaciation. This finding can suggest either that the composition of the Guiana shield rainforests was different, or that its global extent was smaller, during earlier epochs of the Pleistocene than today. This result is the first firm indication of changes undergone by the forest communities of the Guiana shield in the distant climatic past – something which could not be tested with standard methods due to almost complete lack of fossil evidence. In conclusion, I have gathered genetic evidence that disturbances, both in historical and geological times, have marked the structure and composition of forests in the Guiana shield.The extensive application of these methods to other regions of the Neotropics maycontribute, in the future, to the detailed reconstruction of the ecological history ofAmazonian forests. http://www.theses.fr/2012AGUY0568/document | Partager |
Geochemical characterization of the Kohistan arc (N Pakistan): Implications for the initiation and evolution of an oceanic subduction ; Caractérisation géochimique de l'arc du Kohistan (Nord Pakistan) : implications pour l'initiation et l'évolution d'une subduction océanique Auteur(s) : Dhuime, Bruno Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université de Montpellier 2 Delphine Bosch Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Subduction is one of the major geodynamical process active during the Earth evolution. The characterization of arc magmas, their evolution through space and time, and the relationship between arc magmatism and continental crust forming processes, constitute the main research topics in petrology and geochemistry since the last three decades. This study focuses on an exhumed portion of the Kohistan Arc (N Pakistan), which is an exceptional ‘in situ' laboratory to study and follow through time the processes active on subduction zones. Based on a pluri-geochemical approach, this study allows unraveling two major issues : 1/ The lack of a cogenetic relationship between the arc root (i.e. ultramafic rocks) and the overlying gabbroic crustal section. The Jijal ultramafic section does not bear a crustal origin and was emplaced at ~117 Ma via a magma-rock reaction between REE-depleted ‘boninite-like' melts and the pre-existing lithospheric mantle with Indian-MORB affinities; 2/ A three-stage geodynamical model covering the arc evolution through ~30 Ma. This model starts with the onset of the subduction followed by the building of the volcanic arc (1st stage). The 2nd stage corresponds to a major thermal event, characterized by abundant magma underplating and by granulitisation of the arc base. Recycling of the residual/cumulative lower crust into the convective asthenospheric mantle was efficient during this stage, and probably related to thermo-mechanical erosion processes. The last stage, between ~95 and 85 Ma, seals the end of the intra-oceanic subduction and corresponds to an “amagmatic” period. This step is followed by a voluminous, but short, magmatic pulse at ~85 Ma, occurring just before the arc-continent collision. At last, this study emphasizes the more mafic composition of the investigated crustal arc section when compared to the bulk continental crust. Nevertheless the arc section composition nicely fits with the lower continental crust average. Les zones de subduction représentent des zones d'évolution clés dans la compréhension des processus géologiques majeurs actifs sur notre planète. En particulier, la caractérisation et l'évolution des magmas générés dans les zones d'arcs océaniques et la relation entre leur genèse et les processus de croissance crustale sont des axes primordiaux. Cette étude est focalisée sur la portion d'arc océanique exhumée du Kohistan (Nord Pakistan) qui constitue un laboratoire exceptionnel pour appréhender cette problématique. Basée sur une approche géochimique multi-méthodes (éléments majeurs et en trace, isotopes), cette étude a permis d'établir : 1/ l'absence de relation génétique directe entre les roches ultrabasiques de la racine de l'arc et la section crustale sus-jacente. La formation de la séquence ultrabasique de Jijal se produit à ~117 Ma via une réaction de type magma-roche entre des liquides de type boninitique (appauvris en terres rares), et le manteau lithosphérique de type MORB-Indien ; 2/ un modèle géodynamique en trois stades majeurs résumant l'évolution de l'arc océanique et de la subduction sur une période d'environ 30 Ma. Ce modèle débute par l'initiation de la subduction et la formation de l'arc volcanique s.s. (1er stade) ; le 2ème stade correspond à un évènement thermique majeur. Il est représenté par un sous-placage important de magmas et une granulitisation intense de la base de l'arc. Le recyclage de la croûte inférieure cumulative et résiduelle, dans le manteau sous-jacent, se produit durant cette étape vraisemblablement suite à des processus d'érosion thermo-mécanique. Le dernier stade, entre 95 Ma et 85 Ma, scelle la fin du fonctionnement de la zone de subduction et correspond à une période amagmatique suivie par une brève reprise du magmatisme avant la collision de l'arc après 85 Ma. Enfin, une modélisation numérique comparative avec la croûte continentale globale met en évidence la composition significativement plus basique de la croûte de l'arc insulaire du Kohistan. De fortes similitudes sont en revanche observées entre la section d'arc étudiée et la croûte continentale inférieure. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00437770 tel-00437770 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00437770 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00437770/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00437770/file/thesedhuime.pdf | Partager |
Taxonomie et phylogéographie des huîtres creuses dans l'Atlantique Sud Auteur(s) : Boutet, Isabelle Résumé : L'étude de la taxonomie des huîtres est longtemps restée basée sur des critères morphologiques (forme de la coquille et description des organes) et géographiques. Ces considérations sont relativement peu fiables en particulier au niveau interspécifique du fait de la plasticité des caractères morphologiques d'une part de des introductions d'espèces étrangères sur les lieux de culture d'autre part. La biologie moléculaire est donc, depuis quelques années, un outil très utilisé pour différencier les espèces d'huîtres. La phylogéographie des huîtres de la région sud-atlantique a ainsi pu être étudiée grâce à différentes méthodes de recherche du polymorphisme réalisées sur le fragment mitochondrial 16S. La PCR-RFLP, la SSCP et le séquençage ont été utilisés pour déterminer les haplotypes de 9 populations d'huîtres creuses du genre Crassostrea provenant du Sénégal, de Guyane, de Martinique et du Brésil. Ceci a permis par extension à d'autres espèces d'apporter des informations complémentaires à la phylogénie de ce genre. Les résultats obtenus par ces 3 méthodes ont permis de montrer que ces 9 populations se différencient en 2 haplotypes : un africain correspondant à l'espèce Crassostrea gasar et un martiniquais correspondant à l'espèce Crassostrea rhizophorae. De plus,C. gasar, huître caractéristique des côtes africaines, est présente dans 2 sites d'Amérique du sud, ont un en sympatrie avec C. rhizophorae au Brésil, ce qui n'a jamais été décrit jusqu'à présent. L'étude d'un point de vue génétique de cette espèce ainsi que la détermination de sa position phylogénétique, sont également une nouveauté. La sympatrie observée au Brésil permet de s'interroger sur l'existence d'une interfécondité possible et d'un flux de gènes entre les 2 espèces. Des études complémentaires à partir d'un échantillonnage plus vaste réalisé sur toute la côte atlantique sud-américaine permettront de confirmer ces résultats. Par ailleurs, la construction d'un arbre phylogénétique à partir des séquences obtenues dans cette étude et de séquences d'autres espèces du même genre, a permis de préciser les positions de ces espèces les unes par rapport aux autres. Ainsi, C. gasar a une position intermédiaire entre les groupes gigas-angulata et virginica-rhizophorae. Droits : 1999 Univ; La Rochelle, The author http://archimer.ifremer.fr/doc/00032/14365/11656.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00032/14365/ | Partager |