Dynamiques territoriales et revendications identitaires des amérindiens Wayapi et Teko de la commune de Camopi (Guyane française) ; Territorial dynamics and identity claims of the Wayãpi and Teko indigenous people of the municipality of Camopi (French Guiana) Auteur(s) : Tritsch, Isabelle Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Thibaut, Bernard Résumé : Les territoires amérindiens couvrent de vastes étendues de forêts tropicales et possèdent une forte valeur sociale et environnementale, soumis à des contraintes et opportunités variées, ils sont de nos jours le siège de nombreuses transformations territoriales. Ces transformations sont complexes et multiformes. Elles impliquent l’adoption de nouveaux modes de productions et de consommation, le réajustement des formes d’organisation sociale et des dynamiques de réaffirmation identitaireet territoriale. Or les liens entre tous ces processus sont encore mal compris et rendent délicate le compréhension des dynamiques d’adaptation des systèmes amérindiens de gestion des ressources communes.Cette thèse s’intéresse particulièrement aux dynamiques territoriales des amérindiens wayapi et teko de la commune de Camopi en Guyane française. Elle intègre des données sur l’occupation de sol obtenues par télédétection, des données socio-économiques et productives à l’échelle des ménages et des données qualitatives sur les processus identitaires, les réseaux de parente, les politiques de conservation et la gouvernance du territoire. Elle montre que malgré la sédentarisation de l’habitat autour des bourgs locaux, la croissance des revenus monétaires issus des emplois salariés et des aides sociales, combinées avec le maintien des réseaux de parente et d’entraide, permet une redynamisation des systèmes de mobilité et une diversification des territoires amérindiens. De plus, les politiques environnementales mises en place sur le territoire impliquent des processus de territorialisation et de revendication identitaires et motivent la construction collective d’un projet de développement local endogène. Une approche comparative avec la situation des amérindiens wayapi vivant au Brésil et évoluant dans un contexte socio-économique, institutionnel et environnemental bien différent montre des dynamiques similaires. Les amérindiens de ces deux pays adoptent des systèmes d’exploitation du territoire multi-locaux, leur permettant d’étendre leur occupation du territoire et s’inscrivant dans une dynamique de réaffirmation identitaire et territoriale. Ils articulent ainsi les espaces de la forêt et des bourgs. Cette forme d’exploitation multi-locale du territoire peut être interprétée comme une nouvelle forme de gouvernance environnementale, qui leur permet de contourner les difficultés et d’affirmer leur souveraineté sur le territoire. Indigenous territories comprise extensive areas of tropical forest and hold significant social and conservation value. Today, they are subject to various constraints and opportunities and face many territorial transformations. These transformations are complex and multifaceted. They involve the adoption of new production and consumption modes, the medications of forms of social organization and identity and territorial claims. However, the links between these on-going processes are still poorly understood, and make difficult to appreciate the adaptation dynamics of indigenous common natural resources management. This thesis is particularly concerned with the territorial dynamics of the wayapi and teko indigenous people of the municipality of Camopi in French Guyana. It integrates methods that include land use analysis using remotely sensed data, socio-economic and agricultural systems analysis at the household scale, and empirical analysis on the influence of identity claims, kinship networks, and conservation policies. It shows that despite the residential settlement around local towns, the growth of cash income from wage labour and welfare, associated with strong kinship networks, allows the revival of mobility and the diversification of indigenous territorialities. Environment policies implemented on the territory involve processes of identity and territorial claims and motivate the construction of a collective project of endogenous local development. A comparative approach with the situation of the Wayapi people living in Brazil, and evolving in a completely different institutional, socio-economic and environmental context shows similar dynamics. Indigenous people of these two sites adopt “multi-local” land use systems, allowing them to extend their territory occupation and taking part of a broader dynamic of territorial and identity affirmation. They articulate forest and local town environments. This multi-local land use sytem can be interpreted as a new form of environmental governance, which overcomes the difficulties access to natural resources around local towns and ensure their sovereignty over the territory. http://www.theses.fr/2013AGUY0608/document | Partager |
Compte rendu de mission aux Antilles du 11 au 24 avril 1988 Auteur(s) : Farrugio, Henri Lantz, Frederic Vallet, Jean-luc Résumé : Cette mission faisait suite à une décision prise lors de la réunion du pôle Antilles - Guyane à la Direction Générale de l'IFREMER à Paris en décembre 1988 Elle s'est déroulée à la Martinique, en Guadeloupe, à Trinidad et à la Barbade. L'objectif de la mission était d'évaluer l'état des connaissances actuelles dans les domaines des ressources halieutiques, de la conservation et de l'utilisation des produits de la mer et des aspects économiques liés à ces activités, afin d'apprécier l'opportunité pour IFREMER de développer des recherches sur les possibilités d'expansion de la pêcherie de poissons pélagiques aux Antilles françaises (en particulier celle des grands pélagiques). La mission était composée de trois experts appartenant A la Direction des Ressources Vivantes d'IFREMER H.FARRUGIO, spécialiste de la dynamique des populations halieutiques de thonidés, F.LANTZ, spécialiste en économie des pêches, et J.L.VALLET, spécialiste en utilisation et valorisation des produits de la mer. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1988/rapport-4276.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4276/ | Partager |
Examen des prises accessoires de la pêcherie de crevettes peneides du plateau continental de la Guyane française Auteur(s) : Lemoine, Michel Vendeville, Philippe Ladurelle, Christophe Éditeur(s) : ISTPM Résumé : At this moment, the quasi-totality of the catches of the 95 licensed or French trawlers fishing on the shelf of French Guyana is thrown overboard, except for shrimps. This waste, which has been going on for 20 years in French Guyana, is the consequence a very specific production system which has just been the focus of a study by some French scientists who assessed it and tried to provide some solutions. It appears that the use of these neglected resources can be made at three different levels: 1) by making the boats keep the totality of the species they already partially keep, 2) by making them keep a series of complementary species which can be sold directly as raw fish products, 3) by collecting the leftovers for the making of sub-products or flour. Actuellement la quasi-totalité des captures à l'exclusion des crevettes, réalisées par quelques 95 chalutiers licenciés ou français travaillant sur le plateau de Guyane française est rejetée à la mer. Ce gaspillage qui dure depuis 20 ans en Guyane est dû à un système de production très particulier et vient de faire l'objet d'une étude de scientifiques français qui l'ont estimé puis ont tenté de proposer des solutions. Il apparaît que l'utilisation de ces ressources actuellement négligées peut être conçue à 3 niveaux: 1) en faisant garder par les armements la totalité des quelques espèces qu'ils conservent déjà mais très partiellement, 2) en faisant conserver une série complémentaire d'espèces directement commercialisables en tant que produits de la mer en l'état, 3) en collectant le reliquat pour transformation à terre en sous-produits et farine. Le niveau 1 peut être atteint sans modification importante du système de production, il pourrait faire l'objet d'une obligation réglementaire. Le niveau 2 remet en question la conception du travail des armements. L'occupation très importante des navires par des produits autres que la crevette ne sera acceptée que si des transformateurs à terre savent provoquer ces apports de moindre valeur mais disposant de marchés. Le niveau 3 reste une hypothèse puisqu'il implique que 30000 tonnes de produits farinables puissent être collectées, transformées et exportées hors de Guyane alors qu'aucune structure ni marché n'existe encore dans ce domaine. [OCR NON CONTRÔLE] Science et Pêche (0036-8350) (ISTPM), 1982-05 , Vol. 324 , P. 1-9 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1982/publication-6699.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6699/ | Partager |
Tourisme et ressources naturelles Auteur(s) : Anfuso, Giorgio Augier, Dominique Avilés-Maldonado, Giselle Binet, Thomas Borot de Battisti, Adeline D. Den Haring, Sander Dehoorne, Olivier Ergin, Aysen Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Ce numéro de la Revue Études Caribéennes s’intéresse aux liens qui unissent et opposent l’activité touristique et les ressources naturelles, particulièrement dans les pays du Sud. Dans un contexte de médiatisation accrue des enjeux liés à la biodiversité et aux menaces qui pèsent sur elle, le tourisme – et particulièrement l’écotourisme – est souvent présenté comme un moyen de concilier la conservation et le développement. Les autorités locales, malgré l’existence d’un cadre réglementaire propre à l’environnement, ne disposent souvent pas de moyens suffisants (humains, matériels et financiers) pour gérer la croissance de la fréquentation des aires protégées et ses effets potentiels sur l’environnement naturel et humain. En réponse à cette problématique, les institutions financières internationales et les organismes associés proposent aux pays du Sud de trouver un équilibre entre une fréquentation de masse et une fréquentation de bas volume afin de développer « un tourisme de haute qualité ». Même si cela était possible, quels critères peuvent être utilisés pour « cesser » le développement d’un pôle ou d’une région touristique ? L’évolution géographique « naturelle » du tourisme – c’est-à-dire essentiellement basée sur la mise en tourisme de la nature et sur l’accessibilité de ces ressources – pose déjà des problèmes politiques et économiques importants. Les gouvernements (central, régional ou local) sont difficilement en mesure de réaliser un arbitrage de long terme dans ce contexte qui permettrait l’adéquation entre le développement touristique et la préservation des espaces naturels. La relation entre le tourisme et les ressources naturelles s’articule souvent autour de deux objectifs spécifiques, soient : développer un produit à moindre impact, mais aux dépenses élevées et viser un volume de visiteurs qui contribue aux profits économiques, mais qui amène le moins de dégradation écologique/sociale possible. Cette position résume à elle seule à la fois la complexité et les multiples paradoxes dans lesquels s’insère la mise en tourisme de la nature. Les dynamiques sociales et l’extension de l’appropriation privative des espaces naturels et agricoles posent la problématique des modes de gestion des ressources communes et de leur pérennité, particulièrement dans les pays du Sud. Dans ce contexte, les objectifs, les ressources et les stratégies des principaux acteurs concernés sont difficilement conciliables et le système de relation qu’il induit n’est pas nécessairement en phase avec les finalités poursuivies. This edition of Revue Etudes Caribéennes focuses on the links that unite and oppose tourism and natural resources, specifically in southern countries. In a context of increased media coverage of issues related to biodiversity (including threats to it), tourism – particularly ecotourism – is often presented as a mean to reconcile conservation and development. Local authorities, despite the existence of a specific environmental regulatory framework, often have insufficient resources (human, material, financial) to manage the increase of visits to protected areas, and the potential impact of these visits on natural and human environments. In response to this problem, international financial institutions and associated organizations offer to try to find a balance between mass attendance and low volume attendance in order to develop "high quality tourism" in southern countries. Even if this were possible, what criteria can be used to "stop" the development of a tourist site or region for environmental reasons? The “natural” geographic evolution of tourism – in other words, essentially based on the development of nature tourism and accessibility of these resources – already causes huge political and economic problems. Governments (central, regional or local) are hardly able to arbitrate over the long term in a context that would allow finding a balance between tourism development and preservation of natural areas. The relationship between tourism and natural resources often revolves around two specific objectives: to develop a product with less impact, but at high cost and a target volume of visitors that contributes to economic profits, but that causes the least ecological / social degradation possible. This position epitomizes both the complexity and the many paradoxes of nature tourism development. Social interactions and the expansion of private appropriation of natural and agricultural areas highlight the challenges of managing common resources and their sustainability, especially in the southern countries. In this context, development objectives, natural resources and the strategies of key stakeholders are difficult to reconcile, and the relationship between leading actors do not always correspond with these objectives. Esta edición de “Revue Études Caribéennes” se interesa a los lazos que unen y separan la actividad turística y los recursos naturales, particularmente en los países del sur. En un contexto de mediatización en alza sobre los objetivos ligados a la biodiversidad y a las amenazas que pesan sobre ella, el turismo – y particularmente el ecoturismo – está a menudo presentado como un medio de conciliar la conservación y el desarrollo. Las autoridades locales, pese a la existencia de un cuadro propio de reglamentación al medio ambiente, no disponen habitualmente de suficientes medios (humanos, materiales y financieros) para controlar el aumento de visitas en las áreas protegidas y sus efectos potenciales sobre el ambiente natural y humano. En respuesta a esta problemática, las instituciones financieras internacionales y los organismos asociados proponen a los países del sur encontrar un equilibrio entre la frecuentación de masas y una frecuentación de bajo volumen con el objetivo de desarrollar “un turismo de alta calidad”. Incluso si fuese posible, ¿qué criterios podrían ser utilizados para “cesar” el desarrollo de un centro o una región turística? La evolución geográfica “natural” del turismo – esencialmente basada en el desarrollo del turismo de la naturaleza y el acceso de sus recursos – crean problemas políticos y económicos enormes. Los gobiernos (central, regional o local) tienen dificultades para realizar un arbitraje a largo plazo en este contexto que permitiría la adecuación entre el desarrollo turístico y la preservación de los espacios naturales. La relación entre el turismo y los recursos naturales se articula a menudo alrededor de dos objetivos específicos, sean: desarrollar un producto con mínimo impacto, pero con gastos elevados y aspirar a un volumen de visitantes que contribuya a las ganancias económicas, pero que traiga la menor degradación ecológica/social posible. Esta posición resume la complejidad y las múltiples paradojas en las cuales se encaja la puesta del turismo en la naturaleza. Las dinámicas sociales y la extensión de la apropiación privativa de los espacios naturales y agrícolas plantean una problemática en los modos de gestión de los recursos comunes y de su perennidad, particularmente en los países del sur. En este contexto, los objetivos, los recursos y las estrategias de los principales actores concernidos son difícilmente conciliables y el sistema de relación que induce no es necesariamente en la misma fase con los objetivos perseguidos. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7884 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7884 | Partager |
Le parc national du Mont Péko (Côte d’Ivoire) entre dynamiques de déguerpissement, tensions sociales et logiques des acteurs : vers un risque d’explosion de violences Auteur(s) : Walter Kra, Kouamé Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’arrestation en mai 2013 d’Amadé Ouérémi, leader emblématique des « infiltrés » du parc national du mont Péko, a ouvert la voie à une politique publique de relance de la conservation et de remise en tourisme de cette aire protégée de 34 000 hectares presque entièrement colonisée par la culture du cacao. Mais cette reprise en main du parc matérialisée par un projet de « déguerpissement », se heurte à des logiques d’intérêts et à des tensions qui, si elles ne sont pas maîtrisées, risquent de compromettre durablement à la fois tout projet de remise en tourisme et la paix relative dans l’ouest ivoirien. The arrest in May 2013 of Amade Oueremi, the emblematic leader of mont Peko national park infiltrators, opened the way to a public policy of conservation and tourism development of this 34 000 ha protected area almost entirely colonized by cocoa farms. But the takeover of the park materialized by an eviction project that does not go ahead, faces logics of interests and tensions which, if not controlled, may permanently compromise both in any rehabilitation tourism project and relative peace in western Ivory Coast. Côte d’Ivoire Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.9418 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9418 | Partager |
Les espaces naturels protégés en forêt amazonienne. des doctrines de gestion aux dispositifs : quelle efficacité pour la protection de l’environnement ? : étude comparative France (Guyane) / Brésil (Amapa) ; Protected areas in the Amazonian forest : from the doctrine to the management arrangement : what efficiency for the protection of the environment? : comparative study between France (Guyana) and Brazil (Amapá) Auteur(s) : Nicolle, Sandra Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Grenand, Françoise Leroy, Maya Résumé : Les espaces naturels protégés sont aujourd’hui à l‘échelle mondiale l’une des principales politiques publiques mises en œuvre pour faire face à la destruction des écosystèmes. Leur nombre a beaucoup augmenté ces dernières années et les modes d’action qu’ils recouvrent se sont considérablement diversifiés. Pour autant, les écosystèmes continuent à se dégrader, et l’efficacité de ces dispositifs est souvent remise en cause. Cette thèse vise à analyser les facteurs influant sur l’efficacité des espaces protégés pour la conservation d’écosystèmes amazoniens encore peu dégradés. Elle étudie pour cela la mise en œuvre de dispositifs relevant de doctrines de gestion de l’environnement différentes, basées sur (i) la limitation réglementaire maximale des activités humaines impactantes pour les écosystèmes, (ii) la gestion des ressources par des populations locales ou traditionnelles ou (iii) la mise en place d’une gestion forestière durable sur des terres publiques. Nous nous plaçons dans une posture comparative entre la Guyane (France) et l’Amapá (Brésil), territoires partageant une frontière commune, principalement matérialisée par le fleuve Oyapock. La comparaison internationale entre ces deux régions présentant une couverture exceptionnelle en espaces protégés, dans des conditions écologiques et géographiques relativement similaires, nous permet d’observer l’influence du contexte historique et sociopolitique sur les modes de prise en charge de la gestion de l’environnement par les aires protégées. Nous nous sommes basés sur une approche constructiviste, appuyée sur une production de données principalement qualitatives (entretiens semi-directifs, analyse de documents, observation participante…). Nous avons ainsi procédé à une déconstruction critique des dispositifs « aires protégées », permettant de mettre en lisibilité les enjeux environnementaux qu’ils portent, et d’analyser l’efficacité environnementale des stratégies mises en œuvre. Cette analyse s’est articulée autour d’une lecture à la fois diachronique et multiscalaire des processus de gestion.Nous montrons que la mise en place des espaces protégés de Guyane et d’Amapá a été portée par des coalitions d’acteurs structurées autour de doctrines de gestion, c’est à dire de conceptions partagées des conditions de mise en œuvre d’une « bonne gestion environnementale ». Les dispositifs créés ont hérité des ressources stratégiques d’action et de la légitimité de ces coalitions. Les coalitions porteuses de la création des espaces protégés en Amapá sont fortement articulées aux mouvements sociaux et environnementaux plus généraux de l’Amazonie brésilienne, notamment pour les revendications socio-environnementales émergeant à la sortie de la période dictatoriale. En Guyane française, les espaces naturels protégés sont principalement la résultante de compromis entre d’une part une volonté d’exemplarité de l’action de la France en Amazonie, et d’autre part une recherche de minimisation des conflits avec les acteurs politiques locaux. Nowadays, natural protected areas are one of the main public policies implemented at the international level in order to prevent the destruction of ecosystems. During the last decades, they became very numerous, and mobilized more and more diversified modes of action. However, natural ecosystems continue to deteriorate, and the effectiveness of protected areas is often questioned. The aim of this thesis was to analyse the factors influencing the effectiveness of protected areas in a context of Amazonian ecosystems that are still well preserved. We observed the implementation of environmental management arrangement (protected areas) that are based on various doctrines: (i) the strong limitation of all harmful human activities through legislation; (ii) the management of resources by local or traditional populations; and (iii) the implementation of sustainable forest management on public lands. We adopted a comparative approach between Guyana (France) and Amapá (Brazil), territories that share a common border, mainly identifiable by the Oyapock River. These two territories present quite similar ecological and geographical conditions, and both have an exceptional coverage of protected areas. Therefore this international comparison allowed us to observe the influence of the historical and socio-political context on the implementation of protected areas. We used a constructivist approach, mainly based on qualitative data (semi-structured interviews, document analysis, participant observation...). We effected a critical deconstruction of "protected areas" management arrangements in order to make their environmental objectives intelligible, and we analysed the environmental effectiveness of the strategies implemented. This analysis was based on a diachronic and multiscalar lecture of management processes. We show that the establishment of protected areas in Guiana and Amapá was led by coalitions of actors structured around management doctrines, i.e. shared conceptions of "good environmental management". Management arrangements created inherited the strategic resources of action and the legitimacy of these coalitions. In Amapá, coalitions were strongly articulated with wider social and environmental movements of the Brazilian Amazon, especially in the case of socio-environmental claims rising at the end of the dictatorship. In French Guiana, the natural protected areas are mainly the result of compromise between the French willingness to serve as an example in the Amazon region, and the minimisation of conflicts with local politicians. http://www.theses.fr/2014AGUY0744/document | Partager |
Public use and Ecotourism Policies in Brazilian and Canadian Protected Areas Auteur(s) : Matheus, Fabricio Scarpeta Raimundo, Sidnei Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Brazil and Canada have two of the biggest protected area systems in the world, both of them based in the protected areas model established by the USA in the XIX century. However, they have distinct policies when it comes to public use and ecotourism inside those areas. Canadian guidelines have a greater focus on leisure and recreation activities, in a more permissive use of its resources with activities geared to large scale tourism. On the other hand, Brazil has a focus more limited on low-impact activities with a strong component of environmental education and restrictions of activities within its protected areas. From that approach, this article analyzes the Brazilian and the Canadian public policies for public use development inside protected areas and how they address the three main aspects of ecotourism: environmental conservation, environmental awareness of visitors and involvement of local community. Brésil et le Canada ont deux des plus grands réseaux d´aires protégées du monde, tous les deux basés dans le modèle d’aires protégées établi par les États-Unis au XIXe siècle. Cependant, ils ont des politiques distinctes quand il s´agit de l'usage du public et de l'écotourisme à l'intérieur de ces zones. Les lignes directrices canadiennes ont une plus grande focalisation sur les activités de loisirs et de détente, dans une utilisation plus permissive de ses ressources à des activités visant à grande échelle le tourisme. D'autre part le Brésil a un objectif plus limité sur les activités à faible impact avec une forte composante de l'éducation et les restrictions d'activités au sein de ses aires protégées de l'environnement. A partir de cette approche, cet article analyse les politiques publiques brésiliennes et canadiennes pour le développement du ecotourisme à l'intérieur d’aires protégées et de la façon dont ils abordent les trois principaux aspects de l'écotourisme: conservation de l'environnement, education environmental et la participation de la communauté locale. Brésil Canada Colombie-Britannique São Paulo Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.9344 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9344 | Partager |
Tourisme et communautés rurales au Venezuela : vers une application des principes du Développement durable Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Valentin, Aude Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’évolution récente du tourisme international au Venezuela est particulièrement intéressante : l’activité touristique qui reste très largement concentrée sur la côte caribéenne, et notamment l’île de Margarita, se diversifie au profit de nouveaux centres d’intérêt dans les régions intérieures. L’affichage de nouvelles volontés politiques sur la scène régionale et internationale, sous l’impulsion du président Chavez, a perturbé le marché touristique national qui était dominé pour les clientèles nord-américaines ; le Venezuela apparaît désormais aux yeux des États-Unis comme un pays à risque, instable. C’est dans ce contexte que s’inscrit le « Programa Andes Tropicales » [PAT] qui soutient le développement rural dans les parcs nationaux ; ce programme repose sur la participation des populations locales et leur implication dans les politiques de conservation des ressources naturelles et culturelles sources de revenus. Le soutien financier des microprojets familiaux et communautaires doit permettre de lutter contre la pauvreté. The recent evolution of international tourism in Venezuela is particularly interesting. Even if tourism activity remains heavily concentrated on the Caribbean coast, in particular on the island of Margarita, it is nevertheless diversifying gradually to make way for new areas of interest in the country’s interior. The display of new political will on the regional and international scene, under the leadership of President Chavez, has disrupted the national tourism market which was dominated by North American customers. Venezuela now appears in the eyes of the United States as a country that is at risk,and therefore unstable. It is in this context that the “Programa Andes Tropicales" [PAT] was developed to promote rural development in national parks; This program is based on the participation and involvement of local populations in the development of appropriate policies for conserving natural resources and cultural sources of income. Financial support is also provided for family and community micro projects to help alleviate poverty in these regions. Venezuela Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.445 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/445 | Partager |
Entre conservation et développement : les évolutions récentes de la politique européenne des pêches dans les régions ultrapériphériques de la Caraïbe Auteur(s) : Angelelli, Pierre Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’Union européenne opère actuellement la seconde révision de sa politique de la pêche depuis la création de celle-ci, en 1970. Instituée pour développer la pêche maritime et garantir un revenu aux pêcheurs, la politique commune de la pêche (PCP) s’est orientée progressivement vers la protection des espèces et de l’environnement marin. Pour cela, elle a sacrifié une part importante du secteur productif, mais a échoué et, avec le déclin de la pêche en Europe, les régions ultrapériphériques de la Caraïbe (RUP-C) ont gagné en importance relative dans ce domaine. Elles représentent aujourd’hui près de 30 % de la flotte nationale et les fondements malthusiens de la PCP ne sont plus adaptés à leurs caractéristiques : ressources halieutiques, développement économique, emplois, sécurité des approvisionnements alimentaires, etc. La réforme actuellement en cours, qui devrait aboutir avant 2012, offre peut-être une alternative aux RUP-C permettant la mise en œuvre des mesures spécifiques en application de l’article 349 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne. The European Union currently operates the second reform of its Common Fisheries Policy since its creation in 1970. Established to develop the fisheries and provide incomes for fishermen, the Common Fisheries Policy (CFP) was directed gradually towards the protection of the species and the marine environment. To do this, it sacrificed a large part of the productive sector, but failed, and with the decline of fisheries in Europe, the outermost regions of the Caribbean gained relative importance in this field. They now account for nearly 30% of the national fleet and the Malthusians bases of the CFP are not suited any more to their characteristics: fisheries resources, economic development, jobs, security of food supply, etc. The ongoing reform, which should be in force before 2012, may offer an alternative to the outermost regions of the Caribbean for the implementation of specific measures under Article 349 of the Treaty on the Functioning of the European Union. Caraïbes Europe Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4356 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4356 | Partager |
Quelques dimensions politiques de l’écotourisme : l’attractivité de la nature n’est pas « naturelle » Auteur(s) : Sarrasin, Bruno Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article explore les raisons qui incitent des acteurs sociaux, politiques et économiques à choisir de mettre les ressources naturelles en valeur, par et pour l’écotourisme. Il pose l’hypothèse que l’attractivité de la nature — sur laquelle s’appuie l’écotourisme — n’est pas neutre, c’est-à-dire que les acteurs impliqués dans la sauvegarde de celle-ci le font principalement par intérêt. Par son lien étroit avec la biodiversité, dont les dimensions ne sont pas accessibles à tous, l’écotourisme constitue un vecteur de développement et de consolidation du pouvoir, en particulier celui de « l’éco-pouvoir », c’est-à-dire celui des acteurs qui détiennent les informations sur l’état des ressources naturelles et sur les solutions qui leur sont accessibles. This article explores the reasons why the social, political and economic stakeholders choose to promote natural resources by means of and for ecotourism. It hypothesizes that the attractiveness of nature-based ecotourism is not revenue neutral - that is, those involved in promoting this approach do so out of self interest. Through its close relationship with biodiversity, the dimensions of which are not appreciated by all, ecotourism is a vehicle for development and consolidation of power, particularly that of "éco-power", that is say those stakeholders who have information on the state of natural resources and the solutions available to them. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.455 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/455 | Partager |
Le parc amazonien de Guyane française et la mise en tourisme de la nature. L’intégration de la cogestion adaptative Auteur(s) : Sarrasin, Bruno Lacoste-Bédard, Élyse Augier, Dominique Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les projets de conservation de grande envergure présentent des défis importants et exigent par le fait même d’adopter des approches multiscalaires et multidimensionnelles afin d’ajuster les pratiques. C’est le cas du parc Amazonien de Guyane française (PAG) qui présente de nombreux défis. L’approche de gouvernance que présente la cogestion adaptative apparaît alors comme un cadre adapté et prometteur dans l’analyse du cas du PAG afin d’orienter les pratiques et les décisions pour répondre au défi que représente la mise en œuvre de sa charte. Le développement du tourisme de nature sera analysé à travers le prisme de la cogestion adaptative en identifiant certaines conditions de succès dans la mise en œuvre de la charte du PAG. Large-scale conservation projects present significant challenges and require thereby adopting multiscale and multidimensional approaches to adjust practices. This is the case of the French Guyana Amazonian Park (FGAP), which presents many challenges. The approach to governance unfold by Adaptative Co-Management appears to be a promising framework for the FGAP case analysis to feed decisions and practices, and to meet challenges from the Park’s Charter implementation. The development of nature tourism will be analyzed through the prism of Adaptive Co-Management by identifying some conditions for success. Guyane française Saül Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8833 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8833 | Partager |
Études génétiques menées en Amazonie : une collaboration entre la Guyane française et le Brésil Auteur(s) : Degen, Bernd Kanashiro, Milton Caron, Henri Kremer, Antoine Thompson, Ian Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Amazonia Oriental ; Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária UMR INRA / Univ. Bordeaux 1 : Biodiversité, Gènes et Ecosystèmes ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Éditeur(s) : HAL CCSD Ecole nationale du génie rural Résumé : La conservation des ressources génétiques forestières garantit le maintien d'une diversité élevée, donc l'adaptation des espèces forestières tropicales aux conditions écologiques actuelles et futures. Elle nécessite d'élaborer des stratégies appropriées à l'aménagement des forêts et, pour cela, d'appréhender tout d'abord le niveau et la structure de la diversité génétique, de comprendre et prévoir ensuite sa dynamique. C'est dans cet esprit qu'une collaboration a été entreprise entre la Guyane française et le Brésil, malgré les différences existant entre les deux systèmes de gestion. À partir de résultats sur les parcelles expérimentales de Paracou (Guyane) et Tapajós (Brésil), un ensemble intégré d'outils a été élaboré, allant d'une base de données et d'utilitaires cartographiques jusqu'à un modèle de simulation de la dynamique des structures génétiques et à un logiciel de gestion. ISSN: 0035-2829 hal-01032246 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01032246 | Partager |
L’exploitation du Raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun : entre contribution au développement socio-économique et dégradation des ressources naturelles Auteur(s) : Alladatin, Judicaël Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’exploitation commerciale des produits forestiers non ligneux a animé et anime encore au plan international les débats sur la gestion durable des forêts, notamment par son apport en matière de conservation, d’amélioration des conditions d’existence des populations locales et de gestion participative. Cependant, l’exploitation commerciale des PFNL soulève la problématique de la durabilité tant au plan écologique, économique que sociopolitique. La présente recherche traite de cette problématique en prenant comme PFNL d’illustration le raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun. Elle vise à analyser la durabilité socio-économique et environnementale de l’exploitation du raphia dans la forêt marécageuse « Hlanzoun ». La méthodologie utilisée est une combinaison d’approches quantitatives et qualitatives. Les outils d’analyse de données utilisés sont entre autre, la statistique descriptive, l’analyse filière des revenus d’exploitation et des valeurs ajoutées et l’analyse du système socio-écologique. Nos résultats montrent que le raphia est une plante à usages multiples. Que ce soit les feuilles, les fibres, la sève ou le tronc, tout ou presque peut être valorisé sur le raphia. Au niveau des villages riverains du Hlanzoun l’exploitation de la sève du raphia et sa transformation en alcool alimentaire est de loin le type d’usage qui procure le plus de revenu malgré le fait que les autres types d’usages mobilisent un nombre plus important d’acteurs. L’exploitation commerciale de ce PFNL se déploie suivant une organisation relativement simple et avec des caractéristiques propres à la plupart des activités de la petite production marchande des économies sous-développées en crise. Cette exploitation est essentiellement articulée autour des coupeurs/collecteurs, des intermédiaires commerciaux, des agents de transformation/conditionnement et des consommateurs des produits finis. La contribution annuelle totale de la filière raphia au développement a été estimée à 192 429 633 Fr. CFA (environ 385 000 dollar) et les revenus d’exploitation de tous les acteurs ont un signe positif malgré le faible niveau de technologie et de formation. Le raphia apporte donc des revenus relativement importants aux divers acteurs en dépit des handicaps de la filière et du déficit d’équité dans la répartition des richesses produites. Au plan de la gouvernance, on note un déficit d’instances, de règles et de procédures, dont l’effectivité et la légitimité sont clairement établies. Cet état de chose laisse le parc à raphia dans un régime d’accès « libre » mais seulement pour les riverains ; nous nous retrouvons donc en présence d’un système de cueillette, caractérisé par l’exploitation de plants immatures et la surexploitation, mettant en péril la capacité de renouvellement de la ressource et même l’avenir de la filière. On note cependant un effort de contrôle de l’accès des non riverains et des tentatives d’adaptation des riverains. En effet, le nombre d’exploitants est passé de 148 à 92 entre 2008 et 2010 et le nombre de pieds de raphia saignés est passé de 15 452 à 8 832 durant la même période. Au total, l’exploitation du raphia dans le Hlanzoun s’inscrit dans un environnement défavorable par rapport aux exigences de développement durable d’une filière de PFNL. Mais les divers acteurs sont à présent conscients de la nécessité d’agir pour une meilleure réglementation de l’accès et de l’exploitation. The commercial use of non woody forest products is a crucial issue in the international debate on the sustainable management of forests. These products are supposed to contribute to conservation by improving local populations’ livelihood and their involvement in forest management. This study lies within the scope of two South-South Cooperation projects (PSC 22P07 and PSC 03T08) implemented by the CEBEDES NGO with the financial support of the Kingdom of the Netherlands. It aims at analyzing the socioeconomic and environmental sustainability of the raffia stands management in the swamp forest "Hlanzoun ". This small forest is located in one of Benin southern Wetlands in the municipality of Zogbodomey.The methodology to assess raffia socioeconomic performances relies on the estimation of the values added within the raffia value chains. Stakeholders at every segment of the value chains have been surveyed on the incomes obtained out of raffia. The methodology to assess the sustainability of the management relies on a simple indicator measuring the ratio of younger to elder palms. Palms in stands have been counted according to their age group. The survey confirms that raffia is a multi-purpose plant used for its leaves, fibers, sap and trunk. In villages at the borders of the Hlanzoun forest, harvesting the raffia sap on standing palms and processing it into alcohol are a major income generating activity. Alcohol is then marketed through a network of collectors, wholesalers and petty traders up to the consumers. The contribution of raffia to local and regional development was estimated by the total incomes generated at 192.429.633 F CFA. All stakeholders earn positive and significant incomes in spite of the low level of technology and skills, but traders receive a large share of the wealth produced. As regard to governance, "free" access only concerns residents and efforts are made to control the access of non-residents. One notes a deficit of legitimated authorities, rules and procedures for a sustainable use: Restrictions on the harvest of immature palms are not anymore enforced and it endangers the renewal capacity of the resource. But at the same time, the number of operators seems to be decreasing (from 148 to 92 between 2008 and 2010, whereas the number of harvested raffia palms decreased from 15,452 to 8,832 during the same period). A self-regulation might occur, due to the fact that a livelihood of local people relies on a diversity of income generating activities. In total, the operation of Raffia in Hlazoun is in an unfavorable environment with the requirements of sustainable development in a sector of NTFF. But the various actors are now aware of the need for action to better regulate access and operation. Bénin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5556 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5556 | Partager |
Coastal uses in the Marine Nature Reserve of La Réunion ; Fréquentation et usages littoraux dans la Réserve Naturelle Marine de La Réunion ; Coastal uses in the Marine Nature Reserve of La Réunion : Elaboration of a uses monitoring survey and its contribution to management and interdisciplinary research ; Fréquentation et usages littoraux dans la Réserve Naturelle Marine de La Réunion : Élaboration d'un suivi pour l'analyse des dynamiques spatio-temporelles et apports de l'outil à la gestion et la recherche interdisciplinaire Auteur(s) : Lemahieu, Anne Auteurs secondaires : Laboratoire de géographie physique (LGP) ; Université Panthéon-Sorbonne (UP1) - Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Institut de géographie sorbonne I, IV, Espace pour le Développement (UMR ESPACE-DEV) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de la Réunion - Université de Montpellier (UM) Contrat Doctoral de l'université Paris 1 Université Paris1 Panthéon Sorbonne Franck Lavigne Gwenaëlle Pennober Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Coral reefs are amongst the richest and more emblematic ecosystems of the world. These hotspots of biodiversity provide many services to Human societies, bringing leisure and economic added values. In many areas, especially developing countries, these ecosystems are submitted to both climate change (rise of sea temperature and level, acidification) and human coastal pressures (urbanisation, resources exploitation). In this context, an increasing number of Marine Protected Areas is settled on coral reefs environments in order to ensure their conservation and to mitigate local pressures. Hence, one of MPAs Managers' missions is to bring ecological and social data together to build integrated indicators of effectiveness. In Reunion Island, a MPA called the Marine reserve of La Réunion was settled in 2007 along a densely urbanised and populated fringing reef coast. In order to better evaluate its MPA effectiveness, the manager requires the integration of social stakes to the management plan. A uses monitoring protocol was developed in this purpose using an ultra light aircraft and a camera. Data on 15 different recreational and non-recreational uses were acquired between 2010 and 2013, flying 48 times a year, and entered into a Geographic Information System. A huge resulting database allowed the building of an initial knowledge of the spatio-temporal distribution of uses within the Reserve. It also enabled the analysis of the uses' evolution regarding various factors of variations (amenities, facilities, shark attacks, tourism, etc.). Finally, we assessed the contribution to management efficiency using social indicators (governance, pressure indicators), and to interdisciplinary research in bringing ecologic and uses data together. This thesis brings a brand new information about coastal human activity and spatio-temporal dynamics of direct pressures on reef. This tool, designed to be reproducible and cost-optimized, enables the production of a set of indicators. Its integration to the management plan exclusively depends on the strategic choices of the manager. Les récifs coralliens figurent parmi les biomes côtiers les plus emblématiques de la planète. Ces points chauds de la biodiversité mondiale sont convoités par les sociétés humaines pour leurs qualités paysagères et leur plus-value économique. Exposés au même titre que de nombreux écosystèmes côtiers aux changements climatiques (élévation de la température, acidification des océans), ils sont de toutes parts soumis à une anthropisation littorale mal maitrisée (urbanisation, surexploitation des ressources). Dans ce contexte, de plus en plus d' Aires Marines Protégées (AMP) s'établissent sur des écosystèmes anthropisés, les amenant à intégrer l'Homme au coeur de la gestion. À La Réunion où l'urbanisation littorale est dense et où le paysage des usages littoraux ne cesse de s’étoffer, une Réserve Naturelle Marine (RNMR) a été établie en 2007 sur un récif frangeant. L’évaluation de l’efficacité de cette AMP par son gestionnaire doit se faire par le biais d'un ensemble d'indicateurs écologiques et socio-économiques. C’est en vue d’apporter des connaissances sur la fréquentation et les usages pratiqués au sein de la RNMR que cette thèse a été initiée. Elaboré sur la base d'un suivi en ULM, un protocole a été reproduit chaque année entre 2010 et 2013 et a permis la constitution d'une base de données spatialisée, dont l'exploitation a produit trois types de résultats: i) une connaissance initiale de la répartition spatio-temporelle des usages au sein de la RNMR; ii) une compréhension de l'évolution des dynamiques spatio-temporelles à la lumière des facteurs de variations identifiés (aménagements, aménités, crise requin, tourisme, etc.), et iii) une contribution à la gestion par le développement d'indicateurs sociaux (gouvernance, pressions), et à la recherche interdisciplinaire par une confrontation des données de fréquentation et des données écologiques du milieu. La réflexion menée dans le cadre de cette thèse apporte un éclairage nouveau sur les usages et la fréquentation des littoraux coralliens à La Réunion, et leur traduction en termes de pression anthropique directe. Pensé pour être reproductible et optimisé en termes de coût, cet outil permet la production d’un ensemble d’indicateurs dont l’intégration au plan de gestion dépend exclusivement des choix stratégiques du gestionnaire. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308703 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/ tel-01308703 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308703 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308703/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01308703/file/Th%C3%A8se_Lemahieu.pdf | Partager |
Gestion communautaire des ressources naturelles au Bénin (Afrique de l’Ouest) : le cas de la vallée du Sitatunga Auteur(s) : Dovonou-Vinagbè, Pricette Chouinard, Omer Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le Bénin, pays de l’Afrique de l’Ouest est confronté à la destruction des terres humides particulièrement dans la partie sud du pays. Les terres humides riches biodiversité sont importantes tant pour les humains que pour milieu naturel. La menace la plus importante est la pression de l’anthropique. Même si ce territoire est reconnu par la Convention Ramsar, la destruction continue. En 1995 le gouvernement a décidé de créer une aire de gestion communautaire pour ces territoires. L’objectif de cette recherche est de comprendre les grands défis liés à la mise en œuvre de la gestion communautaire des milieux humides à travers une étude de cas, en l’occurrence celui de la vallée du Sitatunga. Pour atteindre cet objectif, un séjour de 3 mois a été effectué sur le site. Des entrevues semi-dirigées ont été alors réalisées. Les résultats montrent que la vallée du Sitatunga est considérée comme inutile, voire nuisible, par les populations riveraines rencontrées dans le cadre de l’étude, qui sont davantage préoccupées à se sortir de leur état de pauvreté. Les traditions et valeurs autrefois attribuées à la conservation des milieux humides ont quasiment disparu et l’individualisme est grandissant. Il importe de tenir compte de tous ces facteurs pour espérer véritablement préserver ces milieux. D’un autre côté, parlant de gestion de l’environnement et plus particulièrement de gestion des milieux humides à l’échelle béninoise, le constat n’est pas reluisant. En effet, l’État étant donné son état de sous-développement et donc de manque de ressources, à du mal à coordonner ces activités. Il est de même pour les ONG. La situation est accentuée par l’état des relations entre ONG et structures de l’État qui se considèrent davantage comme des adversaires que comme des partenaires ce qui affecte l’efficacité des activités menées. Pour que la gestion communautaire devienne une réalité, il importe qu’un partenariat soit établi entre les différents acteurs liés à la gestion de la vallée du Sitatunga en particulier et des milieux humides en général : les ONG, l’État et les communautés locales. Bénin, a country in West Africa is actually facing the destruction of its wetlands, especially those in the southern part of the country. The wetlands which their richness in natural resources are important for both human and wildlife are also threatened by many factors. The most important threat is population pressure. Although recognised as Ramsar sites, the destruction continues. In 1995, the Government has decided to create community protected areas in this part of the country. The objective of this research is to understand the main challenges around the community management of wetlands. The case of the Sitatunga valley, in south Bénin has been studied. The methodology used consisted on interviews with stakeholders during a period of 3 months. The results show that, although the good intentions of community management, its practical application is not easy, and reveal many difficulties in its practical application. The site although rich in biodiversity and used as refuge for several species, is regarded as useless even harmful by the bordering populations, which are more worried by their poverty state. The traditions and values formerly allotted to the wetlands almost disappeared and individualism is growing. It is important to take into account all these factors to truly hope to preserve these wetlands. The study shows that management of the wetlands on a Beninese scale is also difficult. Indeed, the government through its structures struggles to coordinate its activities. It is the same for NGOs. The situation is accentuated by the poor relations between NGOs and government institutions which consider each other more as adversaries than as partners. This affects the effectiveness of the undertaken activities. It is then important for all the stakeholders (NGOs, Government and local communities) to install a partnership to help achieve community management objectives. Bénin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3630 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3630 | Partager |
Evaluación de las características paisajísticas mediante la lógica matemática en la zona central de la costa Caribe Colombiana Auteur(s) : Rangel-Buitrago, Nelson Gracia C, Adriana Anfuso, Giorgio Ergin, Aysen Williams, Allan Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : El Caribe colombiano ha experimentado un acelerado proceso de urbanización y desarrollo turístico en los últimos 50 años. Solo en una ciudad como Cartagena de Indias (la ciudad turística por excelencia de Colombia), datos referidos al periodo noviembre 2009 – enero 2015, mostraron un incremento en la llegada de turistas cercano al 20%. Después de un gran número de encuestas realizadas alrededor del mundo, se encontró que los parámetros en que se basan los turistas a la hora de preferir una playa son: i) la seguridad, ii) el paisaje, iii) calidad del agua, iv) basuras, v) instalaciones. El paisaje es uno de los recursos costeros y por lo tanto su evaluación es una herramienta importante para los gestores y planificadores del litoral a la hora de la realización de planes de conservación, protección, desarrollo y manejo. Este trabajo se basa en la evaluación del valor paisajístico de las playas que constituyen la base de la economía de muchas ciudades costeras en el mundo y en especial de la zona central de litoral Caribe colombiano. Un problema importante en la evaluación del paisaje es la incapacidad de algunas metodologías de reflejar correctamente las percepciones de la gente, debido al alto peso que tienen algunos aspectos subjetivos (p. ej. altura de una geoforma).En este trabajo se presenta la evaluación del paisaje realizada para la zona central de Caribe colombiano (37 playas de los departamentos de Sucre, Bolívar y Atlántico) utilizando la lógica matemática y matrices ponderadas (fuzzy logic mathematics - parameter weighting matrices) las cuales permiten disminuir la subjetividad y cuantificar con exactitud la incertidumbre. Para la evaluación se utilizó una lista de chequeo que está conformada por 26 parámetros, 18 físicos (acantilados, playas, plataformas rocosas, dunas, características de los valles, forma del relieve, mareas, paisaje costero, color del agua y restos de vegetación), y 8 antropogénicos (ruido, basura, descarga de aguas residuales, grado de modificación y de construcción del medio, tipos de acceso, línea del horizonte y estructuras antrópicas). Los parámetros fueron calificados en una escala de 1 a 5 (presencia/ausencia o poca/alta calidad) y, con el fin de cuantificar la incertidumbre y excesos derivados de la subjetividad que pudo haber tenido la evaluación de los parámetros, se utilizó la lógica difusa (fuzzy logic). A la par, un sistema de matrices, se empleó para asignar valores de peso de acuerdo a las preferencias y prioridades de los usuarios. Como resultado de estos análisis lógico-estadísticos se obtuvo un valor (D) el cual resume la evaluación del paisaje en 5 clases que van desde la CLASE 1 (zona litoral sumamente atractiva) hasta la CLASE 5 (playas urbanas muy poco atractivas). De los 37 sectores estudiados, ninguno puede ser considerado como una zona litoral sumamente atractiva, mientras que 15 corresponden a zonas litorales urbanas poco atractivas, el resto de las playas (22) se ubicó entre las clases 2, 3 y 4. Los resultados obtenidos son útiles para los gestores costeros en la medida que, aunque no es posible mejorar los aspectos naturales de la clasificación, si es posible mejorar muchos de los parámetros antropogenicos y, de esta forma, hacer que una playa mejore su clasificación y sea paisajísticamente más atractiva. In the past few years, the Colombian Caribbean coast has experienced rapid tourism development which has not been accompanied with a similar increase in urbanization facilities. For example, the city of Cartagena de Indias (the most famous tourist destination of Colombia), data related to November 2009 – January 2015 period, showed an increase of 20% in tourist arrivals. A large number of surveys developed in Europe found that the most critical parameters for tourists, when they choose a beach, are: i) security, ii) scenery, iii) water quality, iv) litter, v) facilities. Scenery is one of the most significant coastal resources. Therefore, its evaluation is a valuable tool for coastal managers when developing conservation and protection plans. This proposal provides coastal scenery assessment of 37 beaches along the North Colombian Caribbean littoral by analysing 26 physical and human factors. Results were weighted (not all parameters have equal weight) and subjected to fuzzy logic mathematics in order to reduce recorder judgment subjectivity. The sites were categorised into five classes; Class 1 locations had top grade scenery; Class 5 poor scenery. Of the 37 sectors studied, currently none can be considered as an extremely attractive coastal area (class1), while 15 were unattractive urban coastal areas (class 5), the rest of the beaches (22) placed in classes 2, 3 and 4. Classification of analysed sites depends on the geological setting and degree of human occupation. The technique opens new perspectives for analysis of the potential for coastal tourism development in natural areas and scenic quality improvement of current tourist developed areas. Concerning coastal management issues, emphasis should be given to the upgrading of human parameters eliminating litter and sewage evidence, vegetation debris and enhancing beach nourishment works. This proposal can help in moving some locations from their present status to a higher one. Caraïbes Colombie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.9326 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9326 | Partager |
Diversité génétique et adaptation au milieu chez les arbres forestiers tropicaux : étude chez le genre Virola (Myristicaceae) ; Genetic Diversity and Environmental Adaptation in Tropical Forest Trees : Study of Virola Genus (Myristicaceae) Auteur(s) : Montaigne, William Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Scotti, Ivan Scotti-Saintagne, Caroline Résumé : Le maintien de ressources génétiques suffisamment larges est nécessaire pour assurer la viabilité et le potentiel évolutif des populations naturelles. Cette thèse a le principal objectif de caractériser la diversité et la variabilité génétique chez le genre Virola (Myristicaceae) pour décrire les processus évolutifs qui en sont à l'origine. Premièrement,une étude de la régénération d'un échantillonnage exhaustif de V. michelii a été menée dans une parcelle du dispositif expérimental de Paracou ayant subi une exploitation forestière de faible intensité et comparée à une parcelle témoin. La diversité génétique mesurée à partir de marqueurs AFLP (Amplified Fragment-Length Polymorphism, N=229) en zones perturbées s'est révélée être plis grande qu'en zone non-perturbées. Puis, l'adaptation locale a été étudiée à travers ces mêmes individus et certains loci (AFLP) montrent une sélection divergente pour des environnements contrastés, indiquant un signe d'adaptation. Enfin, l'étude des niveaux de divergence génétique chez trois espèces de Virola du bouclier guyanais (V. michelii, V. surinamensis et V. kwatae) montrent que deux d'entre elles (V. surinamensis et V. kwatae) montrent de fortes similarités génétiques malgré leur distribution sur des environnements contrastés. des Flux de gènes intersécifiques ont été mis en évidence chez ces deux espèces-soeurs et l'hypothèse d'une spéciation écologique est avancée. Ce travail a permis d'aborder différents processus évolutifs à l'origine de la diversité génétique actuelle chez ces espèces forestières tropicales et peut fournir une contribution pour appréhender le devenir des populations. Genetic diversity is an essential component of biodiversity. The maintenance of sufficient genetic resources is needed to ensure the adaptive potential and the viability of natural populations. In the current context of global changes, the study of adaptation in living organisms is a key task, particularly for tropical forest trees that are dominant components (in terms of biomass and as ecological drivers) of some of the most diverse ecosystems on Earth. The main objective of this thesis is to characterize genetic diversity and genetic variability to understand the evolutionary processes that act on them. This ecological-genetic study was carried out at the interspecific and intraspecific level in the Virola genus.If overall high levels of genetic diversity are a guarantee of prosperity for the future of the species, it seems essential to perform studies on the impact of environmental disturbance on genetic diversity. In the first section, the genetic consequences of regeneration dynamics were studied in an exhaustive sample of V. michelii in a low-intensity logging plot and in a control plot at the Paracou experimental site. A greater genetic diversity, measured from AFLP markers (Amplified Fragment Length Polymorphism, N = 229), was found in perturbed areas. Because studying genetic diversity within species may be useful for understanding species adaptation to environmental changes, in the second section. I studied local adaptation in a population of V. michelii on the Paracou experimental site. A genome scan approach with AFLPs (N = 229) was conducted on 77 adult individuals and 401 juveniles to identify genetic differences between populations associated to contrasting conditions for an array of environmental variables. Some loci (N = 2) were found to be subject to divergent selection, indicating adaptation to contrasting habitats.In the third section, the study of levels of genetic divergence in three Virola species of the Guiana Shield (V. michelii, V. surinamensis and V. kwatae) was investigated for nuclear and chloroplast molecular markers. V. surinamensis and V. kwatae showed strong genetic similarities despite their contrasting habitats preferences. Coalescent analyses have revealed, on one hand, a recent divergence between these two species suggesting an ecological speciation, and one the other hand that interspecific gene flow occurs between these sister-species.This work focuses on understanding evolutionary processes shaping genetic diversity and provides a useful contribution for biodiversity conservation programs. http://www.theses.fr/2011AGUY0480/document | Partager |