Microfinance post-conflit, microfinance post-désastre et microfinance solidaire. Cas de la Caraïbe Auteur(s) : Devoue, Elina Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AICFM : Association des Chercheurs Francophones en Microfinance Extrait de : "Microfinance et solidarités financières" : journée d'études, le 16 mai 2017. Université des Antilles Description : Elina Devoue, Professeur de Sciences Economiques à l'Université des Antilles, examine la microfinance post-conflit et la microfinance post-désastre dans la Caraïbe en tant que microfinance solidaire. Les pays étudiés font partie de l'espace caraïbe et partagent la même façade maritime (la mer des Caraïbes) et souvent des intérêts communs. E. Devoue analyse les conséquences des conflits et des désastres sur les institutions de microfinance (IMF) et leurs clients ainsi que les stratégies de solidarité mises en place par les IMF. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17150 V17150 | Partager |
La gouvernance territoriale, palliatif constitutionnel à une organisation territoriale indivisible démembrée Auteur(s) : Montet, Laurent Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "La question de la gouvernance territoriale dans les régions et départements français d'Amérique" : journées d'étude, les 8 et 9 avril 2012. Campus de Troubiran Description : La gouvernance a un usage sémantique vide mais elle pourrait se caractériser par des acteurs sur un territoire agissant de concert pour la sauvegarde d'intérêts communs. Outre le transfert du pouvoir exécutif aux collectivités territoriales, un gouvernement territorial devrait permettre de créer des synergies et d'instituer des collaborations bénéfiques pour la population et le territoire. Enfin, une réflexion est menée sur le projet de gouvernance en Guyane qui aurait plus pour but de réduire la coopération au profit de l'efficacité d'une seule collectivité unique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12212 V12212 | Partager Voir aussi Gouvernance territoriale Gouvernance locale Collectivité territoriale Article 73 Guyane Française Télécharger |
Gouvernance et développement durable Auteur(s) : Gaillou, José Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "La question de la gouvernance territoriale dans les régions et départements français d'Amérique" : journées d'étude, les 8 et 9 avril 2012. Campus de Troubiran Description : Le développement durable repose sur 4 piliers, l'environnement, la culture, l'économie et la politique. En Guyane, la croissance démographique élevée a un impact fort sur la partie environnementale. En politique, il existe par aussi une défiance locale et nationale importante si bien qu'un fossé s'est durablement creusé entre la rue et le pouvoir. En parallèle, l'état se réapproprie la Guyane, notamment en ce qui concerne le schéma d'aménagement du territoire. Enfin, pour les communes de l'intérieur, le parc répond a des besoins qui relèvent normalement des compétences des collectivités, ce qui complique encore plus la gouvernance locale. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12231 V12231 | Partager Voir aussi Développement durable Gouvernance territoriale Collectivité territoriale Guyane Française Télécharger |
Hydrothermalisme et communautés animales associées sur la dorsale du Pacifique oriental entre17°S et 19°S (campagne Naudur, décembre 1993) Auteur(s) : Geistdoerfer, P Auzende, Jean-marie Batiza, R Bideau, Daniel Cormier, Mh Fouquet, Yves Lagabrielle, Yves Sinton, J Éditeur(s) : Gauthier-villars Résumé : 70 hydrothermal sites were observed during the 23 dives of the French submersible Nautile (''Naudur'' cruise, December 1993), at 17-degrees-19-degrees-S on the East Pacific Rise. Large vent-animal communities are present around these sites. The zoological composition of these communities is the same as that of the communities at 11-degrees-13-degrees-N and 21-degrees-N on the East Pacific Rise. However, the distribution of the species on the sites is different from all the other hydrothermal communities; large anemone fields of several hundred square metres, associated with colonies of Bathymodiolus and Calyptogena, have been observed. Fresh lava areas seem to bear the most important biological activity. 70 sites hydrothermaux actifs ont été découverts lors des 23 plongées du submersible français Nautile (campagne « Naudur », décembre 1993) sur la dorsale Est Pacifique, entre 17°S et 19°S. D'importantes communautés animales leur sont associées, et bien que les animaux qui les constituent soient analogues à ceux observés sur cette même dorsale à 1 r-13°N et 21°N, les structures des peuplements sont différentes de celles connues par ailleurs. Des champs d'anémones et de bivalves (Bathymodiolus et Calyptogena) de plusieurs centaines de mètres carrés ont été observés (17°25'S). Les zones de laves les plus récentes paraissent les plus riches biologiquement Comptes Rendus de l'Academie des Sciences Serie II (1251-8069) (Gauthier-villars), 1995-01 , Vol. 320 , N. 1 , P. 47-54 Droits : Académie des Sciences http://archimer.ifremer.fr/doc/00183/29454/27856.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00183/29454/ | Partager Voir aussi Hydrothermalisme Dorsale Est Pacifique Communautés animales. HYDROTHERMAL VENTS EAST PACIFIC RISE ANIMAL COMMUNITIES Télécharger |
Un parisien en Guyane au XVIIème siècle : le manuscrit de Jean Goupy Auteur(s) : Bruleaux, Anne Marie Loading the player... Éditeur(s) : Association des Amis des Archives et de l'histoire de la Guyane (SAAHG) et Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane (APHG-G) Association des Amis des Archives et de l'histoire de la Guyane (SAAHG) et Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane (APHG-G) Résumé : Présentation d’un manuscrit écrit sous l’ancien régime par un homme commun : Jean Goupy. Il se présente sous la forme d’un journal de bord et permet ainsi d’avoir un regard non savant. Il se concentre sur une description détaillée des activités en Guyane comme la faune, la flore, les amérindiens, les habitations. Anne-marie Bruleaux cherche à déterminer qui est l’écrivain ?, Quel est l’habitation ?, Quels sont ses relations ?, Comment le manuscrit e-t-il survécu au temps ?... Guyane Française 18 Droits : Document protégé par le droit d'auteur fichiers:HASH011bdaa43f4a045c671aaf51 | Partager Voir aussi Esclavage Colonisation Plantation Témoignage historique Système colonial Goupy, Jean Histoire coloniale Télécharger |
Effets de l'exploitation par la pêche sur la dynamique de diversité des peuplements de poissons démersaux : analyse comparée du rôle des interactions entre espèces dans le golfe de Gascogne et dans le golfe du Lion Auteur(s) : Blanchard, Fabian Éditeur(s) : Université Bretagne Ouest Résumé : This work deals with the fishing effects on the diversity dynamics of demersal fish communities, focusing on the biotic interactions. Multispecies indices are used in order to characterize the demersal fish community dynamics of the Bay of Biscay and of the Gulf of Lions. These are the diversity indices, the temporal variability of the total biomass and of the slope of the number size spectra and the slope of the species-area curves (spatial segregation). The yearly bottom trawl surveys EVHOE, CHALIST and MEDITS, carried out in these two areas since 1983 by IFREMER for the stocks assessment provide the data. The differences between areas are related to a fishing index (mean value of the annual landings of demersal fish per surface area). Other areas are included in the analysis when the index values are available from the published literature (North Sea, Scotian Shelf, Kenya, French Guyana). It is argued from the diversity indices analysis that the Gulf of Lions community is more diverse and less disturbed than the Bay of Biscay one. This result is not consistent with a fishing effect but with biogeography. The total biomass variability and the slope variability of size spectra are higher in the most harvested areas than in the least ones. On the contrary, the species-area slope is the lowest in the most harvested areas. Theoretically, biotic interactions decrease the total biomass variability and the spectra slope variability because of compensations and increase the species area slope because of competitive exclusion. It is concluded that harvesting alters biotic interactions and favour local coexistence by decreasing competitive exclusion. The species diversity maintenance depends on competitive exclusion. Hence, biodiversity is threatened not only by a direct fishing effect but also by a dynamics alteration. Ce mémoire aborde le problème de l'impact de l'exploitation par la pêche sur la dynamique de diversité des peuplements de poissons démersaux. Les effets de la pêche sur le rôle des interactions biotiques entre espèces dans la dynamique des peuplements sont plus particulièrement analysés à l'aide de descripteurs multispécifiques. Les descripteurs utilisés sont les indices de diversité, la variabilité temporelle de la biomasse totale et de la pente multispécifique du spectre de poids et la pente des droites d'accumulation d'espèces mesurant la ségrégation spatiale. Les valeurs de ces indices sont calculées à partir des données de campagnes annuelles de chalutage de fond EVHOE, CHALIST et MEDITS, menées par l'IFREMER depuis 1983 pour l'évaluation des ressources halieutiques dans le golfe de Gascogne et dans le golfe du Lion. Les différences de caractéristiques de dynamique entre les deux peuplements révélées par ces descripteurs sont mises en relation avec un indice d'exploitation (valeur moyenne des débarquements annuels, divisée par la surface du plateau de la région concernée). D'autres régions ont été intégrées dans cette analyse lorsque les valeurs des indicateurs étaient disponibles dans la littérature (Mer du Nord, plateau de Nouvelle-Ecosse, Kenya et Guyane Française). Les indices de diversité utilisés permettent de mettre en évidence que le peuplement du golfe du Lion est plus diversifié et moins soumis à perturbations que celui du golfe de Gascogne. Ces caractéristiques semblent dues à l'histoire biogéographique de ces deux régions et non à un effet de la pêche. La variabilité de la biomasse totale et celle de la pente du spectre multispécifique augmentent depuis les régions les moins exploitées vers les plus exploitées. A l'inverse, la ségrégation spatiale diminue. En théorie, les interactions entre espèces diminuent la variabilité temporelle de la biomasse totale et de la pente du spectre multispécifique, à cause de compensations entre espèces, et augmentent la ségrégation spatiale par exclusion compétitive. L'interprétation donnée des résultats obtenus est ainsi une altération des interactions entre les espèces par l'exploitation. En prélevant de la biomasse, l'exploitation augmente la disponibilité des ressources pour les individus non pêchés. En conséquence, l'exclusion compétitive diminue et la coexistence locale des individus est facilitée. A long terme, la diversité est donc menacée, non seulement par raréfaction des espèces prélevées par l'exploitation mais aussi parce que les interactions sont altérées et que le maintien de la diversité en dépend pour partie. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2000/these-6670.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6670/ | Partager Voir aussi gulf of Lions bay of Biscay medits chalist evhoe fishing effect diversity demersal fish golfe du Lion golge de Gascogne Télécharger |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Growth patterns of natural seawater bacterial communities incubated in situ. Auteur(s) : Turley, C Lochte, K Éditeur(s) : Actes de colloques. Ifremer Brest [ACTES COLLOQ. IFREMER.]. 1986 Résumé : Using in situ incubations in dialysis bags of natural bacterial communities, the change in growth rates over a 2-day period has been studied for the community as a whole and for different morphological groups within the community. A sequence of events during growth of both communities well above (4m) and well below (60m) the thermocline in the stratified waters, close to a shallow sea front in the Irish Sea, was noted. There was evidence not only of a periodic pattern of growth of the whole bacterial community but also of synchronous cell division of groups within the community. An increase in mean cell volume of both 4 m and 60 m bacterial communities preceded an increase in specific growth rate which usually coincided with a decrease in mean cell volume. There are distinct differences in numbers of phytoplankton, protozooplankton, macrozooplankton and fish between the waters above and below the thermocline. Some of these organisms exhibit diurnal rhythms and their possible influence on the growth rates and rhythms of bacterial communities in each water mass is discussed. Les modifications du taux de croissance d'une communauté naturelle de bactéries, prise dans son ensemble, et des différents groupes morphologiques la constituant sont étudiées sur une période de 2 jours par incubations in situ dans des sacs à dialyse. Les phénomènes successifs survenant durant la croissance de la communauté sont étudiés à la fois nettement au-dessus (4m) et au-dessous (60m) de la thermocline dans des eaux stratifiées, à proximité d'un front côtier en mer d'Irlande. Il est mis en évidence, non seulement des phases périodiques de croissance sur toute la communauté bactérienne, mais également une division synchrone des cellules dans les différents groupes de la communauté. Une augmentation du volume moyen des cellules des deux communautés des 4 et 60 m précède une augmentation du taux de croissance spécifique, qui coïncide généralement avec une diminution du volume cellulaire moyen. La communauté présente à 4 m, dans son ensemble, mais aussi les deux groupes morphologiques (cocci et bâtonnets) qui la composent, ont des temps de génération proches de la journée. Toutefois, la plupart des formes coccoides se divisent pendant la nuit, et la plupart des formes en bâtonnet se divisent pendant la journée. Réciproquement, à 60 m, la plupart des bâtonnets se divisent pendant la nuit, tout en ayant le même temps de génération qu'à 4 m. La plupart des cocci se divisent pendant la journée et ont un temps degeneration plus faible (presque trois jours). Ceci fait passer le temps de génération de l'ensemble de la communauté des 60 m à 2 jours. Des différences nettes sont observées dans les numérations de phytoplancton, protozooplancton, macrozooplancton et poissons entre les eaux situées au-dessus et au dessous de la thermocline. Plusieurs de ces organismes présentent des rythmes diurnes et leur influence possible sur les taux de croissance et rythmes des communautés bactériennes dans chacune de ces masses d'eau est discutée. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1984/acte-951.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/951/ | Partager |
La territorialisation du sud guyanais et ses effets sur le patrimoine des communautés autochtones Auteur(s) : Ayangma, Stanislas Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : La territorialisation du sud-guyanais ou intégration dans l'unité nationale se fait notamment par la mise en place de la structure des communes, premier maillage du territoire. En plus des regroupements de communes, le parc amazonien créé en 2007, poursuit l'organisation spatiale avec ses missions de protection de la nature et de sauvegarde des modes de vie locaux. Il est donc un prescripteur politique majeur et participe ainsi au renforcement du contrôle de l'état dans cette région. Malgré le souhait d'une patrimonialisation de la biodiversité et des modes de vie, les confrontations socio-culturelles sont violentes et peuvent entrainer une aliénation administrative, financière, foncière...; ainsi que fractionner les communautés et créer des déséquilibres de ressources. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12067 V12067 | Partager |
Melvil-Bloncourt Année de publication : Extrait de : Contribution de la Guadeloupe à la Pensée Française (En regard de la page 141) Résumé : Photographie de Melvil Bloncourt, homme politique français né le 23 novembre 1823 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et décédé le 9 novembre 1880 à Paris. Député de Guadeloupe de 1871 à 1874, il siégea à l'extrême gauche. Mêlé à la Commune de Paris, il fut poursuivi, déchu de son mandat de parlementaire et exilé en 1874. . Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/PAP110320160i1 PAP110320160i1 | Partager |
Voices of rural farmers in Suriname about climate change, agricultural innovation and landscape management ; Voix des agriculteurs ruraux au Surinam sur le changement climatique, de l'innovation d'agriculture et de la gestion du paysage. Auteur(s) : Helstone, Anwar Loading the player... Éditeur(s) : INRA : Institut National de la Recherche Agronomique Université des Antilles. Service commun de la documentation University of Suriname Extrait de : 52e congrès annuel de la Société caribéenne des plantes alimentaires / 52nd annual meeting of the Caribbean food crops society (CFCS), du 10 au 16 juillet 2016. INRA, CFCS Description : Many rural areas in Suriname are lacking information on technology from extension agents from the government extension agency, and research institutes. Communication and informal voices of farmers are shared by media. As part of a baseline study conducted for the sixth operational strategic plan of the Small Grants Programme in Suriname, four communities were selected: Moengo, Pokigron, Nickerie, Sipaliwini and Para. The purpose of this study was to collect data from communities regarding problems related to climate change, agricultural innovation and landscape management. This qualitative study was done through the focus group method. Eight focus group meetings were organized and consisted of 8-15 participants each. The key questions were extracted from the SEPLS method (Socio-ecological Production Landscapes and Seascapes). The data was analyzed through the SWOT method. Based on the results, the communities have a good level of awareness about management of their landscapes. Improvement of agriculture management will be possible by access to innovative and new knowledge developed in and outside the community. Climate change is an important issue that the community already is aware of, they developed their own local strategy in resilience to this issue. Beaucoup de zones rurales au Surinam manquent d'information sur la technologie des agents de vulgarisation de l'agence d'extension de gouvernement, et des instituts de recherche. La communication et les voix informelles des agriculteurs sont partagées par media. En tant qu'élément d'une étude de ligne de base entreprise pour le sixième plan stratégique opérationnel du petit programme de concessions au Surinam, les quatre communautés ont été sélectionnées : Moengo, Pokigron, Nickerie, Sipaliwini et paragraphe. Le but de cette étude était de rassembler des données de communautés concernant des problèmes liés au changement climatique, à l'innovation agricole et à la gestion de paysage. Cette étude qualitative a été faite par la méthode de groupe cible. Huit réunions de groupe cible ont été organisées et se sont composées de 8-15 participants chacun. Les questions clé ont été extraites à partir de la méthode de SEPLS (des paysages et des paysages marins Socio-écologiques de production). Les données ont été analysées par la méthode de BÛCHEUR. Basé sur les résultats, les communautés ont un bon niveau de conscience au sujet de la gestion de leurs paysages. L'amélioration de la gestion d'agriculture sera possible par l'accès aux connaissances innovatrices et nouvelles développées à l'intérieur et à l'extérieur de la communauté. Le changement climatique est une question importante que la communauté a pris en compte et développé sa propre stratégie locale dans la résilience. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16256 V16256 | Partager |
Bonamia ostreae-induced mortalities in one-year old European flat oysters Ostrea edulis: experimental infection by cohabitation challenge Auteur(s) : Lallias, Delphine Arzul, Isabelle Heurtebise, Serge Ferrand, Sylvie Chollet, Bruno Robert, Maeva Beaumon, Andy Boudry, Pierre Éditeur(s) : EDP Sciences Résumé : Bonamiosis is a parasitic disease (causative agent: Bonamia ostreae) affecting the European flat oyster Ostrea edulis, responsible for a drastic decline in its aquaculture production. Selective breeding programs for resistance to bonamiosis have been undertaken to counter this disease. In the present study, a 6-month cohabitation challenge experiment was performed in order to transmit the disease from wild oysters injected with the parasite to two tested families of oysters (20 and 8-month old at the beginning of the experiment, with different genetic backgrounds) originating from a selective breeding program developed by IFREMER in France. Mortalities were checked daily and ventricular heart smears were performed on dying or moribund oysters to detect the level of infection by B. ostreae. Mortality started after 4 months of cohabitation in the tested oysters. The cumulative mortalities after 6 months were 58% for the wild oysters, 9% for Family 1 (20-month old) and 20% for Family 2 (8-month old). In the dying oysters, the parasite could be detected in 67% of the wild oysters, 68% of Family 1 and 89% of Family 2. It was detected in only 11% of the surviving oysters of Family 2. The mortality and the level of infection by the parasite were significantly higher in Family 2 than in Family 1. Our results demonstrate that prespawning oysters as young as 1 year-old can become infected with the parasite and, most importantly, can die from bonamiosis. This result is inconsistent with the commonly accepted critical age of 2 years-old for the disease development. Additionally, no clear relationship between shell length and level of infection was observed. We also review the different methods for infection of the European flat oyster O. edulis with B. ostreae under experimental conditions and their main results. La bonamiose est une maladie parasitaire (agent causal : Bonamia ostreae) affectant l'huître plate européenne Ostrea edulis, responsable d'un déclin drastique de sa production aquacole. Des programmes de sélection pour la résistance à la bonamiose ont été entrepris pour contrer cette maladie. Dans cette étude, une expérience de 6 mois d'infection par cohabitation a été réalisée de manière à transmettre la maladie à partir d'huîtres sauvages injectées avec le parasite vers deux familles testées d'huîtres (âgées de 20 et 8 mois en début d'expérience, avec des origines génétiques différentes) issues du programme de sélection développé par IFREMER en France. Les mortalités ont été vérifiées quotidiennement et des frottis de coeur ventriculaire réalisés sur les huîtres mortes ou moribondes pour détecter le niveau d'infection par B. ostreae. La mortalité a commencé chez les huîtres testées après 4 mois de cohabitation. Les mortalités cumulées après 6 mois étaient de 58 % chez les huîtres sauvages, 9 % chez la Famille 1 (âgées de 20 mois) et 20 % chez la Famille 2 (âgées de 8 mois). Chez les huîtres mourantes, le parasite a pu être détecté chez 67 % des huîtres sauvages, 68 % de la Famille 1 et 89 % de la Famille 2. Il n'a pu être détecté que chez 11 % des huîtres survivantes de la Famille 2. La mortalité et le niveau d'infection par le parasite étaient significativement plus élevés chez la Famille 2 que chez la Famille 1. Nos résultats démontrent que des huîtres âgées de un an peuvent devenir infectées par le parasite et surtout, peuvent mourir de bonamiose. Ce résultat contraste avec l'âge critique de développement de la maladie communément accepté de 2 ans. De plus, aucune relation claire entre la longueur de la coquille et le niveau d'infection n'a été observée. Nous faisons également la revue des différentes méthodes d'infection de l'huître plate européenne O. edulis avec B. ostreae en conditions expérimentales et leurs principaux résultats. Aquatic Living Resources (0990-7440) (EDP Sciences), 2008-12 , Vol. 21 , P. 423-439 Droits : EDP Sciences, IFREMER, IRD 2008 http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/publication-4783.pdf DOI:10.1051/alr:2008053 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4783/ | Partager |
Humanités numériques et sources orales alternatives Auteur(s) : Caruge, Mickaël Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ANR : Agence Nationale de la Recherche CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Extrait de : "Histoires orales alternatives dans la Caraïbe, 19ème-21ème siècle" : colloque de clôture, du 19 au 21 novembre 2018. Agence nationale de la recherche, Centre national de la recherche scientifique, LC2S. Description : Dans ce système observable qu'est la transmission culturelle, les sources orales permettent de produire, par un choix judicieux des outils de prise de données, une restitution efficiente d'informations contradictoires. C'est-à-dire utile à l'élaboration de recherches académiques. Dans ce droit fil, le Fonds René Louise constitue un travail authentique de prospection et de restitution sonore commencé dans les années 1970, en abordant les trajectoires personnelles d'artistes, d'artisans et de personnalités de la culture. Ce corpus alternatif évoque le contexte historique édifiant des années 1940, se poursuit jusqu'à la fin du XXè siècle, dans un langage, des pratiques, des traditions communes à tout le bassin Caribéen. Cela signifie que l'on peut rendre accessible l'information historique autrement, dans les espaces dédiés à la diffusion de formes sonores, par l'organisation archivistique et la corroboration de la recherche en sciences humaines. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19017 V19017 | Partager |
Du code noir au chlordécone. L'Héritage colonial ou du monstre juridique au monstre chimique Auteur(s) : Niort, Jean-François Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Description : "Le propos sera de montrer - textes historiques à l'appui (notamment un mémoire du roi aux administrateurs de la Martinique de janvier 1765) - que du Code Noir au Chlordécone, prévaut aux Antilles françaises la même logique "coloniale", malgré l'apparente "décolonisation". Cette attitude, fondée sur la subordination économique de la colonie à sa métropole, en instaurant un modèle agricole fondé sur l'exportation commerciale et non la satisfaction des besoins locaux et le développement de l'économie locale, a dans les deux cas, conduit à deux "monstres", l'un juridique, l'autre chimique, par le même processus de dérogation au droit commun national. En effet, l'esclavage a été implanté et légalisé dans les colonies en contravention manifeste - et pleinement assumée par le pouvoir central - avec le droit commun du royaume. Il a été de plus rétabli en 1802 en toute illégalité, après le retour des territoires antillais dans le statut colonial - et donc dérogatoire - en 1799. Or, même si l'esclavage comme institution légale et mode de production a été aboli (1848), et même si le statut administratif et politique a été transformé en département (1946), le modèle agricole antillais n'a pas été "décolonisé", et a conduit, pour des raisons commerciales, à partir des années 1950, à l'utilisation massive de pesticides générateurs d'une pollution massive et durables des sols, des animaux et des populations, avec le soutien actif de l'Etat, qui a autorisé l'épandage aérien même pour des produits interdits sur le sol hexagonal comme l'était la Chlordécone après 1990, et qui continue à le faire en contravention du droit européen et d'une décision du Tribunal administratif de Basse-Terre. C'est donc toujours cette même attitude "coloniale" de dérogation juridique négative au droit commun - voire au droit tout court- qui prévaut. Finalement, après l'esclavage et la traite, c'est au autre "crime contre l'humanité, généré par la même logique coloniale, et tout aussi ravageur et meurtrier, qui a été perpétré dans les Antilles françaises, et qui continue à l'être sous nos yeux." Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13180 V13180 | Partager Voir aussi Chlordécone Environnement Pollution Code noir Commerce Colonisation Agriculture Esclavage Droit Pesticide Guadeloupe Martinique ; Télécharger |
La résilience comme levier de l'évolution professionnelle pour les femmes ; La résilience comme levier de l'évolution professionnelle pour les femmes ; La résilience comme levier de l'évolution professionnelle pour les femmes Auteur(s) : Sajus, Nicolas Sajus, Nicolas Sajus, Nicolas Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AFEC : Association Française d'Education Comparée AFEC : Association Française d'Education Comparée AFEC : Association Française d'Education Comparée Extrait de : "Inégalités entres sexes dans la famille, à l'école et au travail : approches comparées" : 12e colloque international, le 28 octobre 2014. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Il sera d'abord question de l'évolution de la société puis du processus de résilience avant de se pencher sur la question du traumatisme et des facteurs communs qui participent à la résilience de la femme par le biais du travail. Il sera d'abord question de l'évolution de la société puis du processus de résilience avant de se pencher sur la question du traumatisme et des facteurs communs qui participent à la résilience de la femme par le biais du travail. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15064 V15064 V15064 V15064 | Partager Voir aussi Résilience Femmes Travail Evolution professionnelle Résilience Femmes Travail Evolution professionnelle Résilience Femmes Télécharger |
Le Fonds structurels de l'UEMOA. Quelle implication des entités infra-étatiques ? ; Le Fonds structurels de l'UEMOA. Quelle implication des entités infra-étatiques ? Auteur(s) : Ibriga, Luc-Marius Ibriga, Luc-Marius Ibriga, Luc-Marius Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Les entités infra-étatiques et les organisations de coopération et d'intégration régionales" : colloque international, les 25 et 26 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Luc-Marius Ibriga souligne l'importance que représente l'intégration pour l'Afrique. Il présente l'UEMOA qui regroupe huit états de la zone Francs. Elle a pour but la mise en place d'une union économique en passant par un marché commun. L'idée des fonds structurels est originellement présente dans le traité de l'UEMOA. Car cette organisation a été créée comme un facteur de cohésion régional. Il articule sa communication d'abord autour de la dynamique descendante qui conduit à une implication marginale des entités infra-étatiques. Dans un second temps, il s'intéresse à la dynamique ascendante conduisant elle à une implication institutionnelle des entités infra-étatique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13139 V13139 V13139 V13139 | Partager |
Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
La coopération entre régions ultra-périphériques et la politique de développement durable de l'Union européenne ; La coopération entre régions ultra-périphériques et la politique de développement durable de l'Union européenne ; La coopération entre régions ultra-périphériques et la politique de développement durable de l'Union européenne Auteur(s) : Facorat-Gaspard, Brigitte Facorat-Gaspard, Brigitte Facorat-Gaspard, Brigitte Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Les entités infra-étatiques et les organisations de coopération et d'intégration régionales" : colloque international, les 25 et 26 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : L'intervention débute par un retour sur la reconnaissance du fait régional, qui donne lieu à un droit commun des régions qu'il s'agisse du droit primaire ou du droit dérivé. Le fait régional s'est également affirmé dans la politique budgétaire. Brigitte Facorat Gaspard présente les huit régions ultrapériphériques. Elles constituent un espace de coopération privilégié pour mener à bien, la politique de développement durable de l'Union européenne qui a des enjeux planétaires. On peut voir dans cette coopération des aspects stratégiques ainsi que des aspects opérationnels. L'intervention débute par un retour sur la reconnaissance du fait régional, qui donne lieu à un droit commun des régions qu'il s'agisse du droit primaire ou du droit dérivé. Le fait régional s'est également affirmé dans la politique budgétaire. Brigitte Facorat Gaspard présente les huit régions ultrapériphériques. Elles constituent un espace de coopération privilégié pour mener à bien, la politique de développement durable de l'Union européenne qui a des enjeux planétaires. On peut voir dans cette coopération des aspects stratégiques ainsi que des aspects opérationnels. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13129 V13129 V13129 V13129 | Partager |
Société civile et intervention sociale ; : L’accès au service de l’eau potable au Venezuela Auteur(s) : Péné-Annette, Anne Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Au Venezuela, comme dans d'autres pays d'Amérique latine, « l'accès à l'eau pour tous » constitue une cause de tensions entre la société civile et les pouvoirs publics. De plus, la croissance rapide de l'urbanisation, souvent de manière désorganisée, selon des critères de planification urbaine, se caractérise par une déficience en réseaux d'adduction d'eau et (encore plus) en réseaux d'assainisse-ment. Cette situation est accentuée dans les quartiers urbains les plus défavorisés, qualifiés officiellement de « marginaux » jusqu'à la fin des années 1990. Ces territoires urbains représentent environ les deux tiers de la population urbaine du Venezuela, en sachant que ce pays, avec un taux d'urbanisation de l'ordre de 85 %, fait partie du peloton de tête des pays urbanisés de l'Amérique latine. A partir de 1999, la nouvelle Constitution intitulée « Constitution bolivarienne » met en avant la société civile de façon plus explicite. Les habitants des barrios 1 symbolisent alors, dans ce texte de référence ainsi que dans les discours du président de la République bolivarienne Hugo Frias Chavez, une société civile qui a contribué au changement de régime politique et à l'impulsion d'un programme poli-tique se qualifiant de « socialisme du XXI e siècle ». L'accès à l'eau et à l'assainissement rentre dans les priorités du programme économique et social de ce nouveau gouvernement, visant à diminuer rapidement la pauvreté et à améliorer nettement l'accès à un service urbain de qualité. Dans ce contexte, ces mesures se réalisent dans le cadre de « missions » 2 financées par l'Etat dans les domaines de la santé, de l'éducation etc. Le secteur de l'eau s'avère donc un secteur clé de l'intervention sociale, qu'elle se concrétise par la mobilisation de la société civile et/ou par l'implication des pouvoirs publics. Par « intervention sociale », nous nous intéressons au mode de participation d'acteurs de la société civile ou de représentants de collectivités locales etc. Par « mobilisation », nous considérons tout rassemblement de personnes qui se tra-duit par une mise en action commune. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01133636 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01133636/file/A%20P%C3%A9n%C3%A9-Annette%20com_colloque%20intervention%20PRINTEMPS%20au%2024%2002%202013.pdf | Partager |
Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |