Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire ; : Volume II Auteur(s) : Ailincai, Rodica Mehinto, Théophile Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Théophile MEHINTO, principalement structuré autour des problématiques du second degré en Guyane, arrive à point nommé dans un contexte de renouvellement en profondeur de l'enseignement en collège et en lycée. La mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d'orientation sur l'Ecole de 2005, la rénovation de la voie professionnelle ainsi que la concrétisation à la rentrée 2010 de la réforme des lycées d'enseignement général et technologique avec la généralisation de l'accompagnement éducatif : ces évolutions conséquentes sont là pour démontrer la volonté d'adaptation du système éducatif français aux réalités d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit de mieux prendre en compte le contexte dans lequel évolue l'élève, de l'accompagner de manière personnalisée dans son projet, d'analyser ses points forts et ses difficultés pour mieux construire avec lui un enseignement qui réponde à ses préoccupations. De même, se manifeste la volonté expresse de prendre en compte l'élève dans sa globalité, et de lui permettre de développer non seulement des savoirs scolaires identifiés en termes de disciplines, mais aussi des compétences larges, transversales, dont chaque enseignant doit se sentir redevable. Ce projet ambitieux prend, à l'évidence, tout son sens dans le cadre particulier de la Guyane. Cette région est, par excellence, une terre de projet et d'expérimentation. Forte de sa jeunesse et de son développement démographique, forte de sa diversité culturelle, véritable passerelle entre l'Europe et l'Amérique du Sud, la Guyane tourne résolument son regard vers l'avenir. Sa richesse se trouve dans les jeunes qui la constituent, et la question éducative est au centre de la problématique du développement de ce département. Aussi n'est-on pas étonné de lire le foisonnement d'activités pédagogiques innovantes qui se dégage de cet ouvrage, toutes destinées à concilier les exigences de l'acquisition des savoirs et l'ambition d'éveil culturel, de sensibilisation au monde moderne, de respect de la culture pa-trimoniale, et de développement de compétences variées chez nos élèves. La question de la maîtrise de la langue française, travaillée dans tous les champs de connaissance, à travers une diversité de projets est évidemment au centre des préoccupations, dans un contexte plurilinguistique que l'on connaît bien. La contribution de l'enseignement scientifique à ces objectifs est, à cet égard, exemplaire. Cet ouvrage s'honore également d'accueillir des contributions mettant en exergue les réussites développées sur d'autres territoires, dans un souci de mutualisation et de confrontation d'idées qui nourrira utilement la réflexion de tous. Les questions éducatives traitées dans cet ouvrage se posent de manière emblématique sur notre territoire, mais sont aussi le reflet de préoccupations universelles, dans un monde où les cultures sont amenées à se côtoyer et à tirer profit les unes des autres. Les professeurs, les éducateurs, l'encadrement et de façon générale tous ceux qui s'intéressent à l'éducation dans ce contexte, y trouveront à n'en pas douter de nombreuses sources d'inspiration et de réflexion. Florence ROBINE, Recteur de l'académie de la Guyane, Chancelier de l'Université. Ce volume dédié au second degré est la suite logique de l'ouvrage collectif précédemment publié " Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel, L'exemple plurilingue de la Guyane ", qui s'adressait aux professeurs des écoles. Le contexte multiculturel et plurilingue de la Guyane, spécificité de notre région et raison principale qui a animé cet ouvrage, se trouve largement abordé dans l'introduction du premier volume ainsi que dans la majorité des articles, notamment chez Gauthier et Ezelin, Alby, Hidair, Ailincai et Bernard, Gourg... S'organisant en quatre parties, ce deuxième volume part des expériences originales et qui ont fait leurs preuves dans le secondaire en Guyane pour arriver à des pistes de réflexion sur des problèmes d'actualité dans l'enseignement en passant par des témoignages sur des expériences venues d'ailleurs. La première partie de notre ouvrage, " Enseigner les sciences et les techniques en contexte multiculturel et plurilingue ", donne aux jeunes professeurs des sciences des exemples d'activités novatrices et des repères théoriques sur la contextualisation didactique en sciences expérimentales -cette condition étant primordiale pour une optimisation de l'enseignement des sciences en contextes didactiques particuliers. La réalisation des activités à caractère spectacu- laire, comme la fabrication et le lancement d'un ballon-sonde offre aux enseignants un support d'apprentissage, de savoirs et de méthodes qui, d'une part s'intègrent dans les programmes scolaires, tout en s'ouvrant aux partenariats et favorisant les projets transversaux et, d'autre part, sensibilise les élèves vivant dans des environnements isolés, parfois dépourvu d'électricité, aux sciences et la technologie. Le lecteur trouvera également des situations exemplaires d'enseignement de la physique-chimie à Mayotte, ou de SVT (sciences de la vie et de la terre) en Guadeloupe. Les dernières contributions de cette partie nous apportent des élé- ments de réponses à travers deux approches théoriques. " Comment les outils informatiques se sont installés dans le paysage scolaire français ? " " Comment s'articulent aujourd'hui pratiques privées et pratiques scolaires dans le domaine des TICE (les technologies de l'information et de la communication) et quel transfert possible des premières vers les secondes ? " " Qu'en est-il des sites isolés de la Guyane concernant l'accès des élèves aux TIC, que ce soit dans le cadre scolaire ou la sphère privée ? " Telles sont les questions auxquelles un des articles va tenter de répondre. L'article suivant s'attachera à répondre aux questions liées à l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège : " Comment s'est construite l'histoire de l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège ? " " Comment comprendre le sens des nouvelles orientations préconisées par le socle commun de connaissances et de compétences ? " " Quels sont les enjeux de la nouvelle structuration du curriculum notamment du pôle scientifique ? " La deuxième partie, " Enseigner le français et les langues en contexte multiculturel et plurilingue ", présente des activités de découverte et plaisir et dresse un tableau de la situation sociolinguistique en nous présentant des recherches originales dans le domaine. Le conte sous sa forme orale et vivante, est utilisé comme moyen de lutte contre l'échec scolaire, ou pour retrouver la confiance et l'estime de soi, ou encore pour instaurer la communication et le désir d'apprendre. L'article suivant présente quelques recherches qui font apparaître des facteurs qui influencent la compréhension et l'usage des expressions idiomatiques dans des contextes de communication et éducatifs au collège, dans un milieu pluriculturel et plurilingue. S'ensuit la présentation du contexte guyanais dans sa diversité linguistique et culturelle à travers deux textes qui nous proposent, d'une part un aperçu des résultats de la recherche dans le domaine du plurilinguisme scolaire dans le département, et d'autre part des pistes d'applications didactiques permettant de faire de ce plurilinguisme un atout pour l'école. Le dernier chapitre de cette partie présente une réflexion sur l'utilisation de l'alternance codique -de la langue maternelle et du français langue de scolarisation-, comme stratégie d'enseignement en contexte bi/plurilingue. La troisième partie de l'ouvrage invite les enseignants à "Diversifier les activités d'apprentissage " à travers la présentation d'activités inédites et transposables à d'autres disciplines. Des activités stimulantes, comme le scrabble, mobilisent des compétences disciplinaires en français, en mathématiques, ainsi que des compétences transversales, en véhiculant auprès des jeunes vivant dans le milieu multiculturel guyanais des valeurs de respect mutuel et d'humilité. Un témoignage sur une expérience inédite, la pratique du cinéma au lycée, présente un travail sur l'image, pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés face à l'écrit. Mais qu'en est-il des élèves nouvellement arrivés, non francophones et parfois non scolarisés auparavant ? Des méthodes originales de travail en classe, comme le tutorat entre élèves et la médiation instrumentale, peuvent être mises en place dans toutes les disciplines et paraissent exercer une influence notable tant dans les processus d'apprentissage que dans la sociabilisation des élèves. Pour répondre à la question : " Quels outils et méthodes d'évaluation pour les élèves apparemment différents ? ", un modèle d'évaluation diagnostique pour les élèves entrant en seconde (élaboré et exploité dans un lycée de Mayotte), est présenté aux lecteurs, ainsi que la méthode et le traitement informatisé de ces données, pour permettre une reprise aisée dans d'autres contextes multiculturels et plurilingues. " Pour parfaire sa pratique enseignante ", les lecteurs trouveront dans la dernière partie de notre ouvrage, des contributions permettant des approches théoriques et des recherches d'actualité. A la question " Quel accompagnement éducatif pour optimiser et compléter les dispositifs destinés à favoriser la réussite de tous les élèves ? ", des éléments de réponse sont donnés à travers une présentation qui part des caractéristiques générales de l'accompagnement éducatif vers les activités adaptées aux réalités et spécificités territoriales guyanaises. Et pour continuer dans la sphère de l'approche théorique, la contribution suivante aborde la question de l'évaluation, mettant l'accent sur l'importance de la prise en compte de la diversité cultu- relle, donnée incontournable tant sur le plan méthodologique, qu'au niveau des connaissances et des compétences. La place accordée à la question de l'esclavage dans les programmes sco- laires est abordée à travers l'analyse des contributions de six éditeurs dans les manuels d'Histoire-Géographie de 1998 à 2006 et destinés aux classes de 4e. Pour finir, l'ouvrage présentera une recherche portant sur l'enjeu des phénomènes migratoires sur les identités dites plurielles, en partant de la notion d'insertion et d'intégration vers le " vivre ensemble ". https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 halshs-00640247 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 | Partager |
Schémas de pensées et projets collectif autour des races locales : le cas du cabri Créole aux Antilles Auteur(s) : Alexandre, Gisèle Angeon, Valérie Auteurs secondaires : Unité de Recherches Zootechniques (URZ) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Centre d'Etude et de Recherche en Economie Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Dans le cadre d'un renouveau de la défense des races locales, cet article analyse les schémas de pensées et les projets collectifs autour du cabri Créole aux Antilles où existent simultanément deux modèles de développement, l'élevage « traditionnel » et l'élevage « moderne ». Le premier utilise la race locale, la Créole et des systèmes d'élevage traditionnels comme l'attache au piquet; il a été souvent appelé à disparaître mais en réalité, il présente une réelle capacité de résistance et d'adaptation. L'élevage moderne à base de races exotiques importées utilise des systèmes d'élevage de type intensif qui s'inspirent des modèles européens et qui ont été soutenus par la politique du gouvernement ; c'est donc le modèle dominant. De ce fait, la filière caprine en Guadeloupe voit cohabiter des exploitations de polyculture-élevage souvent valorisant des zones difficiles et des grosses structures d'élevage qui se spécialisent en production de viande caprine semi-intensive. On assiste actuellement au paradoxe où un type racial viande (génotypes à base de sang Boer ou autres croisements viande) devient dominant au détriment de la race locale. Or la race Créole gagnerait à être soutenue en raison de sa résistance et son adaptation au milieu. Mais sur cette question, l'aspect strictement technique est dépassé par le débat sociétal avec ses dimensions historiques, humaines et culturelles. Toutefois en Guadeloupe, il n'y a pas de vision collective unanime pour soutenir la race locale, ce qui est dû a des intérêts divergents et une difficulté de mise en cohérence de l'ensemble du projet. Ainsi, l'une des questions principales qui se posent est : comment infléchir les pratiques des éleveurs pour qu'ils s'approprient leur race locale qui est un élément d'ancrage au territoire, au savoir-faire et à la culture antillaise ? La démarche d'une production d'un cabri Créole AOC permettrait de relier la race locale au terroir en favorisant l'identité locale amenée à être portée par les acteurs territoriaux. Donc pour aboutir à un véritable modèle de développement à l'avenir, il conviendrait de mettre en place un véritable processus d'appropriation de la race locale dans son territoire. ISSN: 0397-6572 hal-01600973 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01600973 PRODINRA : 397825 | Partager |
A petrological and geochemical cross section oflower crust at the Wadi Gideah (Samail ophiolite):Implications for the crustal accretion at fast-spreading mid-ocean ridges ; Une coupe pétrologique et géochimique dans la croûte inférieure à Wadi Gideah (ophiolite de Samail): implications pour l’accrétion crustale aux dorsales océaniques rapides Auteur(s) : MUELLER, Tim Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Manteau et Interfaces ; Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université de Montpellier Benoit Ildefonse Juergen Koepke Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : A section of ancient fast-spreading ocean crust was sampled at Wadi Gideah, located in the Wadi Tayin Massif of the Oman ophiolite. This sample suite was used for generating a coherent data set combining various petro-geochemical and structural investigations, with the aim of building a reference section for advancing our understanding of crustal accretion processes at fast-spreading mid-ocean ridges. Additionally, this study focuses on one outcrop that represents part of the fossil axial melt lens (AML).Major and trace element analyses reveal a trend of chemical evolution up section in the lower crust, with a marked difference between the layered gabbros and the foliated gabbros above. Petrological modeling shows that the chemical evolution up section can be produced by hydrous fractionation crystallization, with melt H2O contents of ~0.8 wt% and 0.8 to 1.2 wt% for the lower and upper crust, respectively. Together with the observed very steep bulk Zr/Hf vs. Zr gradient, high F and Cl content of magmatic amphibole, general Nb-Ta depletion of melts compared with NMORB, and high Sr87/Sr86 ratio compared with modern fast-spread crust, this suggests that Wadi Gideah layered gabbros were accreted by crystallization of ascending melts in sills, in a context of subduction initiation. The distinct changes in chemical trends and average grain size at the layered to foliated gabbro transition are tentatively explained by enhanced hydrothermal cooling deeper than the AML. The gabbro/dike transition displays complex structural and lithological relationships that, together with fractional crystallization modeling, point to episodic vertical movements of the AML. Plagioclase crystallographic preferred orientations (CPO) measured over the whole gabbro section are always consistent with magmatic flow. The CPO strength generally increases downward, with more scattering in the layered gabbro section. From the top to the bottom of the layered gabbros, CPO become progressively more prolate, possibly reflecting increasing shear induced by active mantle flow underneath.Wadi Gideah lower crust recorded a formation history consistent with a hybrid accretion model, combing several processes such as downward magmatic flow and/or upward melt migration in the upper foliated gabbros, sill intrusions in the layered gabbros, and deep hydrothermal circulation. The latter was presumably focused in channels, preserved today as several, up to 100 m wide zones of extensively altered former layered gabbro, cross-cutting the magmatic layering. These metagabbros display significantly higher Sr87/Sr86 ratio, late stage magmatic phases, and evidence for high temperature partial melting. Une coupe d'ancienne croute océanique rapide a été échantillonnée dans le Wadi Gideah, situé dans le Massif de Wadi Tayin de l'Ophiolite d'Oman. Cette série d'échantillons a permis de générer un jeu de données cohérent, combinant des études pétro-géochimiques et structurales, dans le but de construire une coupe de référence pour mieux contraindre notre compréhension des processus d'accrétion crustale aux dorsales océaniques rapides. Ce travail intègre aussi l'étude détaillée d'un affleurement représentant en partie la lentille magmatique axiale (LMA) fossile.Les analyses d'éléments majeurs et traces révèlent une évolution chimique dans la croûte inférieure, avec une nette différence entre les gabbros lités et les gabbros foliés sus-jacents. La modélisation pétrologique montre que l'évolution chimique vers le haut peut être produite par cristallisation fractionnée hydratée, avec des teneurs en H2O des magmas de ~0.8 wt% dans la croute inférieure et 0.8 to 1.2 wt% dans la croute supérieure. Combiné aux forts gradients de Zr/Hf vs. Zr, aux teneurs élevées de F et Cl dans les amphiboles magmatiques, à l'appauvrissement général en Nb-Ta des magmas comparé aux NMORB, et aux rapports Sr87/Sr86 élevés comparés à la croûte rapide moderne, ceci suggère que les gabbros lités du Wadi Gideah ont été formés par la cristallisation des magmas ascendants dans des sills, dans un contexte d'initiation de subduction. Les changements de signature géochimique et de taille de grain à la transition entre gabbros lités et gabbros foliés témoignent possiblement d'un fort refroidissement hydrothermal plus profond que la LMA. La transition complexe filonien/gabbro montre des relations structurale et lithologiques complexes, qui, combinées o la modélisation de la cristallisation fractionnée, traduisent les mouvements verticaux épisodiques de la LMA. Les orientations préférentielles cristallographiques (OPC) des plagioclases mesurées sur l'ensemble de la coupe dans les gabbros témoignent toujours d'une déformation magmatique. L'intensité des OPC a tendance à augmenter vers le bas, avec une plus forte variabilité dans les gabbros lités. Dans les gabbros lités, les OPC sont de plus en plus linéaires vers le bas, résultant possiblement d'un cisaillement plus fort induit par l'écoulement actif du manteau sous-jacent.La croûte inférieure dans le Wadi Gideah a enregistré une histoire compatible avec un modèle d'accrétion hydride, combinant plusieurs processus tels que l'écoulement magmatique vers le bas et/ou la migration de liquides magmatiques vers le haut dans les gabbros foliés supérieurs, l'intrusion de sills dans les gabbros lités, et une circulation hydrothermale profonde. Cette dernière était probablement concentrée dans des chenaux, préservés aujourd'hui sous la forme de plusieurs zones, dont l'épaisseur atteint 100 m, de gabbros lités fortement altérés, recoupant le litage magmatique. Ces métagabbros ont des rapports Sr87/Sr86 élevés, comportent des phases magmatiques tardives et montrent des évidences de fusion partielle. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01302675 tel-01302675 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01302675 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01302675/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01302675/file/Th%C3%A8se_Tim-Mueller_2015.pdf | Partager |
La culture des algues marines dans le monde Auteur(s) : Perez, René Kaas, Raymond Campello, Francois Arbault, Suzanne Barbaroux, Olivier Résumé : Shouldn't Earth, the human planet, be called the algae planet? First appearing 3.5 billion years ago, algae have always been objective allies of life and humans. Brought about by algae, oxygen and the ozone layer allowed plant and animal life to develop in oceans and on continents. They offer spawning grounds and feeding grounds for marine fauna.... La Terre, dite planète des hommes, n'est-elle pas en réalité celle des algues? Présentes il y a 3,5 milliards d'années, elles ont toujours été les alliées objectives de la vie et des hommes. Nous leur devons l'oxygène et la couche d'ozone qui ont permis la vie végétale et animale en mer et sur les continents. Elles servent de frayères et de nourriceries à la faune marine. Les algues ont toujours été offertes à l'homme pour sa nourriture et les besoins les plus divers. Algues brunes, vertes, rouges fournissent les substances, alginates, carraghénanes, agars, que l'industrie adapte à des usages innombrables entrant de plus en plus dans la vie moderne, qu'il s'agisse de matériaux courants (textiles, papiers, films, peintures), de toutes sortes d'aliments pour l'homme ou les animaux d'élevage, de médicaments, de produits de beauté,... La transformation des algues est parmi les secteurs les plus performants et les plus innovants de l'industrie moderne. L'avenir est prometteur pour les antibiotiques, antivirus et anticoagulants qu'elles contiennent. / Mais, les peuplements naturels ne suffisent plus à satisfaire cette demande. Il a fallu recourir à la culture des algues. Plus de 530 000 hectares y sont consacrés, 900 000 algoculteurs y travaillent dans 200 000 entreprises familiales, 250 usines conditionnent les produits. L'algoculture est la branche la plus forte de l'aquaculture. Cet ouvrage fait l'inventaire des méthodes utilisées dans le monde, surtout en Extrême-Orient, au moment où l'on passe de la culture toute simple à celle gérée par ordinateur, en un temps où il apparaît de plus en plus que l'algoculture pourrait être une des sources de cette énergie propre dont l'humanité aura immanquablement besoin. Cette synthèse s'adresse non seulement aux scientifiques qui y trouveront un point des connaissances màis à tous ceux, algoculteurs, industriels, aménageurs, écologistes, qui tireront le meilleur parti de cette somme d'expériences. Qui s'intéresse aux algues y trouve un livre de base. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1992/rapport-4402.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4402/ | Partager |
Communication dans le système éducatif martiniquais et exclusion sociale Auteur(s) : Cidalise-Montaise, Marie-Dominique Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Ollivier, Bruno Résumé : Échec scolaire, délinquance, violence, exclusion, sont les fléaux de notre société moderne.À la Martinique dans les années 1950 un certain nombre de dispositifs furent mis en place pour tenter d’enrayer sinon de réduire l’ampleur du phénomène. Une maison de l’enfance et des dispositifs sanitaires et sociaux sont mis en place. Aujourd’hui face aux élèves en difficulté il existe également des structures diverses qui sont les classes spécialisées, les classes d’adaptation, les structures psycho-pédagogiques diverses. Et dans les deux cas sous couvert d’aide à l’enfance d’accompagnement et d’aides multiples des populations d’enfants ont vécu et vivent la marginalisation, l’exclusion car la différence affichée par la prise en charge de ces enfants constitue une représentation négative à leur encontre.Au cœur de notre problématique il y a la conviction que les choses peuvent changer. Il ne s’agit pas de prendre les acteurs sociaux pour des démiurges, de faire comme si ils pouvaient métamorphoser le monde à volonté, mais de bien comprendre ce qui se joue dans les interactions entre acteurs. Car il existe des forces dynamiques en présence dans les interactions d’enseignement, d’éducation, et d’assistance, ce sont les représentations.L’individu est habité par son capital culturel, il le porte en lui incorporé, inscrit dans son être biologique, dans son cerveau et son système nerveux, dans son être biologique, dans l’ensemble du corps pour un certain nombre de schèmes de perceptions et d’action, le capital culturel est l’une des variétés la moins détachable de son propriétaire. Chacun détient un capital culturel en même temps qu’il est ce capital, il lui doit sa singularité, son identité et tout ce qui lui permet d’entrer en relation avec le monde, et avec les autres.Par un retour réflexif, l’individu peut prendre conscience de son capital culturel, de ses représentations, d’une partie de son habitus, L’image qui résulte de cette prise de conscience enrichit l’ensemble des représentations, donc le capital culturel lui-même. L’image du capital culturel dont on dispose participe de l’image de soi et donc d’un processus complexe de valorisation ou de dévalorisation de soi.L’image de soi, de ce qu’on sait de ce qu’on sait faire se heurte de toute façon à l’image que nous revoient les autres, chacun apprend dès l’enfance à être jugé par sa famille puis par ses enseignants et les autres élèves. Chacun se sent jugé sur ce qu’il fait, et indirectement sur ce qu’il est ou paraît être, sur ce qu’il sait ou paraît savoir. Nul être ne peut se protéger complètement des jugements d’autrui, mais il peut essayer de les infléchir à son avantage, en particulier lorsque les jugements favorables lui vaudraient l’amour, et la reconnaissance des autres.Tel est l’enjeu fondamental de la relation éducative qui permettrait à l’élève dit en difficulté de majorer son ambition par une plus haute estime de lui même, et d’entrer ainsi dans une pédagogie de la réussite.Hier, certains élèves étaient condamnés par un système à quitter l’institution scolaire très tôt. Le regard du maître, les représentations qu’il avait des enfants pauvres ne leur permettait pas d’aller au-delà de l’école primaire et très vite ils intégraient le monde du travail. Aujourd’hui malgré une scolarité obligatoire jusqu’à seize ans les représentations que l’on a d’un élève peuvent avoir également des incidences sur son destin scolaire et l’amener à l’exclusion. C’est ce que nous allons tenter d’expliquer grâce à une expérimentation menée sur le terrain avec les différents acteurs du champ éducatif et les outils mis à leur disposition.Regard, représentations, réussite, échec sont les différents axes d’une problématique sur le jugement prédéterminé de l’enseignant et ses conséquences sur le destin de certains individus. La mission essentielle d'un enseignant étant de tout mettre en œuvre pour faire réussir tous ses élèves. School failure, delinquency, violence, exclusion, are the scourge of modern society.In 1950s Martinique a number of devices were put in place to try and stop or at least reduce the magnitude of the phenomenon. Juvenile institutions, health and social systems were put in place. Nowadays additional options are available such as specialized classes and other special educational structures. These systems unfortunately have resulted in the further marginalization and exclusion of entire generations of children, putting them under a negative light, against the core principal of the very programs that were meant to help them. At the heart of the problem is the belief that things can change. Our goal is not to portray social actors as if they could change the world at will, but rather to try and understand the interaction between the different actors. There are dynamics at play within the educational interactions and available support systems, which lead to certain representations of some of the students. The individual is inhabited by its cultural back-ground or layer. It is part of the biological being, brain and nervous system, part of his or her entire body, interfering with a number of perception patterns and actions. The cultural layer of any individual is actually the least detachable of all layers. The individual gets his or her sense of uniqueness, identity and everything that allows him or her to interact with the world and others from this cultural layer.When getting into further analysis we notice that the individual can become aware of his or her cultural heritage, of his or her representations or habits. The self-image that results from this awareness makes for a richer representation of the cultural layer which can trigger either high or low self-esteem. Our idea of our image usually clashes with the image received from others. Each and every one of us has in some way or the other been judged by his or her respective family, by teachers or other students in the classroom. Everyone feels judged because of his or her own actions, his or her appearance, or what he or she appears to know. Nobody can fully protect him or her-self from judgements passed from third parties, and in some circumstances one might attempt to use these judgements to their advantages, especially when they could lead to more empathy or acknowledgement from a third party.This is the fundamental issue of the educational relationship that would, by allowing struggling students to increase their ambitions by the way of higher self-esteem, allow for better success.In the past, some students were condemned by the system and led to leave the school system early. The way the teacher would perceive the student and poorer children in general did not allow the said student to go beyond elementary school and he or she would very soon join the workforce. Nowadays, despite mandatory education through age sixteen, the representation we have of each student can still affect academic performance and lead to exclusion. This is what we will attempt to explain through an experiment conducted with the different actors in the education field and the tools at their disposal.Perception, performance, success, failure are the different axes of a problem that leads to the predetermined judgment of teachers and the consequences of said perception on the fate of some of the students, keeping in mind that an educator’s main task is to do everything in their power to pass all students. http://www.theses.fr/2015AGUY0850/document | Partager |
Des systèmes vidéo rotatifs pour étudier l'ichtyofaune : Applications à l’analyse des variations spatiales et temporelles dans le lagon de Nouvelle-Calédonie Auteur(s) : Mallet, Delphine Éditeur(s) : Université de la Nouvelle-Calédonie Résumé : Estimating diversity and abundance of fish is fundamental for the understanding of community structure and dynamics of coral reefs. Observations are generally gathered using Underwater Visual Census (UVC). These informations can also be collected by underwater video techniques involving no diver and allowing a high spatial and temporal coverage. The first part of this PhD thesis is a review of publications using underwater video techniques between 1952 and 2012. The second part present two rotating video systems used to study the diversity of ichthyofauna and habitats in the lagoon of New Caledonia: the STAVIRO (for "STAtion VIdeo ROtative") and the MICADO (for "Module d’Imagerie Côtier, Autonome pour le Développement de l’Observation sous-marine"). The third part of this work is a comparison of these techniques with UVCs and an analysis of the “observer effect” for the rotating video techniques. The comparison between rotating video systems and UVC showed that: (i) fish community data collected by UVC and by STAVIRO differed significantly; (ii) species richness and density of large species were not significantly different between techniques; (iii) species richness and density of small species were higher for UVC; (iv) density of fished species was higher for STAVIRO; and (v) only UVC detected significant differences in fish assemblages structure across reef type. The comparison of fish counts obtained from the same videos by different observers showed that for a defined list of species, estimates of species richness and total abundance can be considered as similar between observers with sufficient experiences (> 6 months). The last part of this PhD is an application of rotating video techniques to the study of daily temporal variations of the ichthyofauna. Daily variations were observed depending on the time of day and the tidal state and typical patterns of variations have been described for some species groups. The outcomes of this work bring original insights of new techniques complementary to traditional techniques in order to enhance our understanding of the functioning and dynamic of coral reef. L’estimation de la diversité et de l’abondance des espèces de poissons est fondamentale pour comprendre la structure des communautés et la dynamique des récifs coralliens. Les observations sont généralement obtenues par des recensements visuels en scaphandre autonome (UVC). Ces informations peuvent également être obtenues de manière originale grâce aux observations issues des techniques vidéo sous-marines modernes sans plongeur qui permettent des couvertures spatiales et temporelles accrues. La première phase de ce travail de thèse synthétise l’ensemble des travaux ayant été effectués avec des techniques vidéo entre 1952 et 2012. La seconde phase, présente deux systèmes vidéo rotatifs complémentaires, utilisés pour étudier la diversité de l’ichtyofaune et des habitats marins dans le lagon de Nouvelle-Calédonie : le STAVIRO (pour « STAtion VIdéo ROtative ») et le MICADO (pour « Module d’Imagerie Côtier, Autonome pour le Développement de l’Observation sous-marine »). La troisième phase de ce travail consiste à comparer ces systèmes vidéo aux UVC puis à examiner l’effet « observateur » inhérent aux techniques vidéo rotatives. Il résulte de cette étude que : (i) les observations des communautés de poissons par UVC et STAVIRO différaient significativement, (ii) la richesse spécifique et la densité des espèces de grande taille n'étaient pas significativement différentes entre les techniques, (iii) la diversité et la densité des espèces de petite taille étaient plus élevés avec les UVC; (iv) la densité des espèces pêchées était plus élevée avec les STAVIRO et (v) seuls les UVC ont détecté des différences de structure des assemblages en fonction du type de récif. L’étude de l’effet « observateur » a montré que sur une liste d’espèces définie, les dénombrements et les identifications des individus peuvent être considérées comme similaires entre observateurs ayant une expérience suffisante (> 6 mois). La dernière phase de ce travail a permis d’appliquer la technique MICADO à l’étude des variations temporelles de l’ichtyofaune d’un site corallien à l’échelle de la journée. Elle a permis de mettre en évidence des variations cycliques journalières en fonction de l’heure et de la marée et des « profils type » de variations ont pu être identifiés pour certains groupes d’espèces. Ce travail de thèse permet ainsi de participer au développement de nouvelles techniques d’observations complémentaires des techniques traditionnelles afin d’enrichir les connaissances du fonctionnement et de la dynamique des écosystèmes coralliens. Droits : Université de la Nouvelle-Calédonie http://archimer.ifremer.fr/doc/00189/30050/28536.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00189/30050/ | Partager 6 months). The last part of this PhD is an application of rotating video techniques to the study of daily temporal variations of the ichthyofauna. Daily variations were observed depending on the time of day and the tidal state and typical patterns of variations have been described for some species groups. The outcomes of this work bring original insights of new techniques complementary to traditional techniques in order to enhance our understanding of the functioning and dynamic of coral reef."> 6 months). The last part of this PhD is an application of rotating video techniques to the study of daily temporal variations of the ichthyofauna. Daily variations were observed depending on the time of day and the tidal state and typical patterns of variations have been described for some species groups. The outcomes of this work bring original insights of new techniques complementary to traditional techniques in order to enhance our understanding of the functioning and dynamic of coral reef."> 6 months). The last part of this PhD is an application of rotating video techniques to the study of daily temporal variations of the ichthyofauna. Daily variations were observed depending on the time of day and the tidal state and typical patterns of variations have been described for some species groups. The outcomes of this work bring original insights of new techniques complementary to traditional techniques in order to enhance our understanding of the functioning and dynamic of coral reef."> 6 months). The last part of this PhD is an application of rotating video techniques to the study of daily temporal variations of the ichthyofauna. Daily variations were observed depending on the time of day and the tidal state and typical patterns of variations have been described for some species groups. The outcomes of this work bring original insights of new techniques complementary to traditional techniques in order to enhance our understanding of the functioning and dynamic of coral reef."> | 6 months). The last part of this PhD is an application of rotating video techniques to the study of daily temporal variations of the ichthyofauna. Daily variations were observed depending on the time of day and the tidal state and typical patterns of variations have been described for some species groups. The outcomes of this work bring original insights of new techniques complementary to traditional techniques in order to enhance our understanding of the functioning and dynamic of coral reef.">Plus |
Les apports nutritionnels des océans, à l'exclusion des vertébrés (poissons, reptiles, mammifères) Auteur(s) : Laubier, Lucien Éditeur(s) : Centre Océanologique de Bretagne Résumé : Après une période de croissance rapide depuis la seconde guerre mondiale, l'exploitation des ressources vivantes des océans est stabilisée depuis quelques années entre 60 et 65 millions de tonnes par an, pour l'ensemble des océans. Ces chiffres recouvrent l'ensemble des produits tirés de la mer, qu'il s'agisse de vertébrés ou d'invertébrés, d'animaux ou de végétaux. De même, la distinction entre produit de la pêche et produit de la culture ou de l'élevage n'est pas faite. En réalité, si les poissons représentent une partie importante de ce total, l'homme exploite également la plupart des groupes zoologiques d'invertébrés marins, quelques reptiles et les mammifères marins (cétacés et pinnipèdes), et des algues (en particulier des algues rouges et des algues brunes). Dans la plupart des cas, ces groupes sont exploités en vue de l'alimentation humaine ; il existe toutefois d'autres formes d'utilisation de certaines espèces, l'une des plus connues étant l'utilisation des algues pour la production d'alginates, de carragen et d'agar-agar. L'utilisation de certaines espèces de gastéropodes marins pour la fabrication de colorants remonte en Méditerranée a l'époque antique (la pourpre). L'utilisation de coquillages à des fins décoratives ou même en tant que monnaie d'échange a été très répandue chez les populations des îles du Pacifique ; la collection de l'amateur moderne, comportant des pièces atteignant une valeur élevée, peut être considérée comme un dérivé récent de ces usages traditionnels. Afin de ne pas alourdir l'exposé, nous limiterons volontairement cet inventaire aux algues et aux invertébrés, utilisés dans l'alimentation humaine, à l'exclusion des autres formes d'utilisation (1). [OCR NON CONTRÔLE] Recueil des travaux du Centre Océanologique de Bretagne (Centre Océanologique de Bretagne), 1971 , N. 5 , P. 527-537 Droits : Centre Océanologique de Bretagne http://archimer.ifremer.fr/doc/1971/publication-5110.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/5110/ | Partager |
Modelling river hydrokinetic energy in Large rivers : Maroni river in French Guiana Auteur(s) : Mourad, Boutouchent Enguerran, Grandchamp Guillou, Sylvain Goossens, Xavier Auteurs secondaires : Laboratoire de Mathématiques Informatique et Applications (LAMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire Universitaire des Sciences Appliquées de Cherbourg (LUSAC) ; Université de Caen Normandie (UNICAEN) ; Normandie Université (NU) - Normandie Université (NU) Transferts, écoulements, fluides, énergétique (TREFLE) ; Université Sciences et Technologies - Bordeaux 1 - École Nationale Supérieure de Chimie et de Physique de Bordeaux (ENSCPB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Energy is a critical enabler. In tropical countries, access to modern electricity is vital to reducing poverty and improving health, increasing productivity and promoting economic growth. However, the International Energy Agency reported in 2015 more than 1.2 billion people still did not have access to electricity in 2013, around 80% of them live in developing and tropical countries. Then, the same agency report also in 2016 around 6.5 million premature deaths each year can be attributed to air pollution. Therefore, it is time to support appropriate renewable energy developments, particularly the river hydrokinetic developments seems to be a better solution in tropics because of large and powerful rivers in these areas.In French Guiana, 35% of the inland populations are still not connected to the electrical grid (Région Guyane, 2012). This could be ascribed to the fact that extending grid wires hundreds of kilometers through difficult terrain and thick jungles just to serve a small remote village is economically unviable initiative (Ajan et al., 2003; Anyi et al., 2010). As an alternative, French Guiana and most of the tropical countries resort to diesel-powered generators which requires significant imports of expensive fuel, difficult to bring into remote areas (Région Guyane, 2012).This works proposes guidelines to estimate river hydrokinetic fluxes in the vicinity of remote communities in tropics. The method is applied to identify and characterise potential sites along an important reach of the Maroni river in French Guiana. First, a novel method to carry out river terrain elevation model is presented and some results about the Maroni river are reported. It begins from how to conduct ADCP survey, which corrections on them should be made and ends up by interpolating bathymetry over curvilinear profiles which handle the flow lines. That approach involves how mutli-source data (sparse ADCP-cross profiles, incomplete LiDAR tiles and hydroligic data) are merged and combined to estimate local cross section shape, maximum water depth and carry out cross profile in ungauged sites.This is followed by a deep characterisation about time-evolution of hydrokinetic fluxes field in the areas of interest by implementation of a full 2D hydrodynamic model (TELEMAC2D) over an important reach of the Maroni river. To optimise computational cost, river sections outside the areas of interest are modelled as a porous media where only the flows variables up and down stream must fulfil the field data. CAS Deshaies, Guadeloupe hal-01514240 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01514240 | Partager |
Catalogue descriptif des poissons vénéneux du banc de Saint Barthelemy (Antilles françaises) Auteur(s) : Morice, Jean Éditeur(s) : ISTPM Résumé : The Caribean Sea ichthyofauna, like that of all tropical and subtropical seas, contains venomous fishes some of which can cause certain forms of ichthyosarcotoxism.The first people to notice, at their expense, the existence of these dangerous animals in the waters of the West Indies were the conquistadores who settled in Haïti and Cuba after Christopher COLOMBUS. As these men were not well provided by fresh supplies from their far away home-as related by many chroniclers-they had to live on local food resources. Originally, terrestrial fauna, in these islands, was very lacking as far as big mammals go, and birds bigger than a pigeon were rare. As a consequence, Spanish sailors and soldiers ate mostly seafood, fish, crustaceans and molluscs that abounded in the clear waters of the Caribean shores. (The introduction of European mammals: bovines, ovines, caprines and porcines, but also poultry, only happened many years later-cattle raising only developed when the conquistadores were well settled and land had been divided-initial protid production was not sufficient to cover the Spaniards' needs.... La faune ichthyologique de la Mer des Antilles, comme celle de toutes les mers des regions tropicales et subtropicales, contient des poissons vénéneux, causes de certaines formes d'ichthyosarcotoxisme. Les premiers qui s'aperçurent, à leurs dépens, de l'existence de ces animaux dangereux dans les eaux des Indes occidentales furent les conquistadores qui s'installèrent en Haïti et à Cuba après les découvertes de Christophe COLOMB et de ses lieutenants. Ces hommes, souvent fort mal ravitaillés par leur trop lointaine métropole -tous les chroniqueurs de l'époque en font foi -furent obligés d'utiliser les ressources alimentaires locales. Comme à l'origine, la faune terrestre des îles était très pauvre en grands mammifères et que les oiseaux plus volumineux qu'un ramier étaient rares, les soldats et les marins espagnols consommèrent surtout les fruits de la mer : poissons, crustacés et mollusques qui abondaient dans les eaux claires des rivages antillais. (L'introduction des mammifères européens: bovins, ovins, caprins et porcins, comme des oiseaux de basse-cour, fut relativement tardive; l'élevage ne se développa que lorsque les conquérants de l'Eldorado furent installés et que la terre fut partagée; la production initiale de protides était très nettement insuffisante pour couvrir les besoins des Espagnols.) L'un des animaux les plus faciles à capturer était -et l'est encore -le-« burgo », Linona pica L., gros gastéropode de la famille des Trochidés qu'il suffisait de récolter à la main sur les récifs coralliens ou les rochers qui bordaient les plages; l'abondance de la distribution de ce gros bigorneau est encore telle à l'heure actuelle qu'il forme une ressource permanente appréciée; dans certaines petites îles très mal ravitaillées: Los Hermanos et La Blanquilla dans les Antilles vénézuéliennes; Saint-Barthélémy, La Désirade, dans les Antilles françaises, etc., où le « burgo » constitue une partie importante de la ration alimentaire. Il arrivait à Cuba, que sa consommation soit la cause d'accidents gastro-intestinaux et neuraux qui furent groupés par les Espagnols sous le nom de "ciguatera", le mollusque lui-même étant appelé "cigua", (II faut noter que les « burgos » récoltés sur certains îlots et récifs de la côte méridionale de Saint-Barthélemy sont la cause de troubles analogues à ceux qui furent décrits par les chroniqueurs des XVe et XVIe siècles) Le vocable s'est étendu ensuite, dans le langage populaire, aux troubles digestifs et aux troubles neuraux ressentis après l'ingestion de différentes espèces de poissons vénéneux, espèces qui se révélèrent malheureusement relativement nombreuses dans les eaux des Grandes Antilles, Le auteurs anciens, repris par COUTIÈRE dans sa thèse (1899) décrivent également des cas d'intoxications graves depuis le début de l'occupation des Petites Antilles par les Européens, intoxications attribuées pour la plupart aux barracudas, aux balistes, aux murènes, à certains clupes, aux carangues comme à un certain nombre d'espèces de « poissons rouges ». Les naturalistes modernes, d'ARCISZ (1950) à RANDALL (1958), donnent la liste scientifique des espèces incriminables dans la Mer des Antilles. Il n'existe actuellement aucun manuel en langue française permettant la détermination des poissons marins et des espèces dulçaquicoles des Petites Antilles, Le naturaliste est obligé, pour identifier les poissons, de recourir à des ouvrages américains ou hollandais, ou encore à des monographies toutes rédigées en langue anglaise. Ces livres, à de très rares exceptions près, sont anciens et difficiles à trouver en librairie étant presque tous épuisés ou rares. La publication que nous présentons ici n'a pas la prétention de pallier l'inexistence de documents en langue française sur l'ensemble de la faune ichthyologique antillaise; elle n'a pour but que de fournir au personnel chargé du contrôle du conditionnement et des marchés, aux armateurs à la pêche désireux de se renseigner sur les possibilités locales, comme à quelques esprits curieux, une documentation suffisante et illustrée, pour permettre une identification sûre et rapide des espèces dangereuses. Cette étude est née d'un besoin précis : les pêcheurs des Antilles françaises, maintenant guidés par une assistance technique qui reprend élémentairement les bases de la profession, se sont heurtés très rapidement au fait suivant : il était nécessaire de créer un conditionnement des produits de la pêche car quelques espèces de poissons commerciaux, saines dans certaines régions, sont vénéneuses dans d'autres, géographiquement toutes voisines, et doivent être éliminées du marché. Pour cela il fallait établir avec précision quelles espèces pouvaient être dangereuses, et donner aux pêcheurs, aux marchands et au public l'image exacte des formes incriminables. Si une espèce donnée peut contenir des individus vénéneux, tous les individus de cette espèce ne sont pas dangereux et des spécimens de la même espèce incriminables en un point ne le seront pas dans d'autres lieux de pêche. POEY (1866) a écrit: « ... il n'y a pas un poisson suspect sur dix mille... » Cela est sans doute vrai si l'on envisage le stock constitué par une espèce, mais ne l'est plus si l'on considère les concentrations géographiques. A travers l'expérience que nous avons acquise à Saint-Barthélemy, nous pouvons affirmer avec certitude que les poissons vénéneux sont bien groupés en isolats cernés par des frontières géographiques précises. De plus il apparaît très nettement que les poissons âgés, donc ayant atteint un certain poids, sont seuls responsables des accidents ciguatériques les plus graves. Le fait que l'ichthyologiste cubain POEY, 1866, ait imposé l'interdiction des poissons pesant plus de trois livres dans les espèces suspectes sur le marché de La Havane est très significatif. Un fait statistique observé à Saint-Barthélemy vient corroborer les notions précédemment énoncées. Un certain nombre de canots de pêche à la ligne à main, travaillant à l'accore méridional du banc de Saint-Martin, capturait surtout des « oreilles noires » (Lufianus buccanella (c. et V.), 1828) et des « vivaneaux » (L. vivanus (c. et V.), 1828) ; le poids des poissons vidés acceptés par le service de contrôle de la coopérative des pêcheurs de Gustavia avait été fixé à 1 500 g; des poissons de poids bien supérieurs à ce plafond ayant été acceptés par le conditionnement en janvier et février 1963, toute une série d'intoxications graves de type ciguatérique se produisit à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre de La Guadeloupe, lieux principaux de consommation du poisson capturé sur le banc de Saint-Martin. Le poids des poissons vidés exportables ayant été ramené à 1 500 g. les intoxications cessèrent. Il reste à étudier l'étiologie de la «ciguatera », forme la plus commune d'ichthyosarcotoxisme notée aux Antilles. L'accumulation des observations et des notes prises à propos des cas observés à Saint-Barthélemy, à La Guadeloupe, comme à La Martinique (1950) ainsi que les dissections effectuées sur les poissons capturés par les pêcheurs de Saint-Barthélemy nous permettront peut-être de conclure bientôt à ce sujet. Enfin. il faudra trouver le test biochimique simple et précis permettant de déterminer rapidement si un poisson considéré comme « redouteux» est vénéneux ou non. (Les poissons incriminables sont désignés sous le nom de poissons «redouteux» dans le patois de Saint-Barthélemy; la « ciguatera » est nommée « mal poisson ».) Les appellations vernaculaires créoles des espèces vénéneuses ont été établies à partir des notes prises depuis 1950. Cette liste est loin d'être exhaustive car il n'y a pas de domaine plus ingrat que la synonymie vernaculaire. Les appellations américaines, britanniques et hollandaises ont été prises dans les ouvrages publiés d'une part par le Fish and Wildlife Service (laboratoire de Biologie marine de Miami), et d'autre part par la Commission des Caraïbes. Kent House, à La Trinidad. 1959. relayée ensuite par le Secrétariat central de l'Organisation des Caraïbes, 1961. Hato Rey. Porto-Rico. Enfin. nous avons pu établir l'équivalence vernaculaire des noms de poissons utilisés à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin grâce à l'aimable collaboration du Dr PETIT, chef de l'hôpital de Marigot à Saint-Martin. Les bases de la systématique que nous avons utilisées, pour replacer les espèces décrites dans un cadre cohérent. sont celles qui sont exposées par BERTIN et ARAMBOURG (1958) dans le troisième fascicule du tome treize du Traité de Zoologie publié sous la direction du Pr P. GRASSÉ: nous y avons fait de larges emprunts. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1965-03 , Vol. 29 , N. 1 , P. 1-130 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1965/publication-4004.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4004/ | Partager |
Qualité et valorisation de l'ombrine ocellée : l'exemple de la filière pisciculture marine martiniquaise Auteur(s) : Leon, Xavier Knockaert, Camille Regina, Françoise Résumé : The development of marine fish culture in Martinique, Guadeloupe, Reunion and Mayotte islands is relatively new and relies on the culture of the Red Drum (official name since 2007; scientific name: Sciaenops ocellatus). The current production is of about 70 tonnes per year in Reunion (only one company), 200 tonnes in Mayotte (a cooperative deriving from an entrepreneur's cooperative and an industrial company: Mayotte Aquaculture) and 100 tonnes in Martinique (around twelve artisanal companies). A company has also been running in Guadeloupe since 2004. Reunion's production is sold on the local market. In Mayotte, the entire Red Drum production of Mayotte-Aquaculture is exported to Europe. In the French Caribbean, the production is currently sold locally, with a strong development potential, the fish importations being larger than the fishing production (more than 60 % of the sea products sold locally is imported). Sea food consumption in the Caribbean is traditionally very large. The local market in Martinique is thought to be of about 18,000 tonnes, which corresponds to an average consumption of 48 kg/year per inhabitant (average consumption in France: 35 kg/inhab/year)... Le développement de la filière pisciculture marine à la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte est relativement récent et repose sur l'élevage de l'Ombrine ocellée (appellation officielle depuis 2007 ; nom scientifique : Sciaenops ocellatus). La production actuelle avoisine les 70 tonnes par an à la Réunion (une seule entreprise), 200 tonnes à Mayotte (un regroupement issue d'une pépinière d'entreprises et une entreprise à caractère industriel : Mayotte Aquaculture) et 100 tonnes à la Martinique (une douzaine d'entreprises à caractère artisanal). Une entreprise produit également à la Guadeloupe depuis 2004. La production de la Réunion est écoulée sur le marché local. A Mayotte, la production d'Ombrine de Mayotte-Aquaculture est entièrement exportée vers l'Europe. Aux Antilles, la production est pour l'instant distribuée localement, avec un fort potentiel de développement, les importations de poissons étant supérieures à la production de pêche (plus de 60% de la consommation locale de produits de la mer est issue de l'importation). La consommation des produits de la mer aux Antilles est traditionnellementélevée. On estime le marché en Martinique à 18 000 tonnes, ce qui aboutit à une consommation par habitant de 48 kg/an (consommation moyenne en France : 35 kg/hab/an). La concurrence des produits importés est forte et les produits de la mer locaux sont très peu compétitifs dans l'état actuel d'absence quasi-totale de structure de conditionnement, transformation et distribution. L'atout qu'ils présentent est, à ce jour, essentiellement traditionnel (fraîcheur, vente directe, relation avec le pêcheur) et c'est sur ce créneau que la pisciculture marine martiniquaise, et en particulier l'Ombrine, devrait éviter de rester cantonnée. La réduction des prix et la transformation du poisson doivent en faire un produit fortement adaptable à différents modes de distribution, et notamment à une distribution moderne (grande distribution, collectivités). Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/rapport-6592.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6592/ | Partager |