Art haïtien : une esthétique de la marge, entre imaginaire et syncrétisme Auteur(s) : Berry, Anne-Catherine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "L'impact des marges dans les capitales littéraires, artistiques, politiques" : journée d'étude, le 19 avril 2018. Université des Antilles Description : Anne-Catherine BERRY, Docteure en Arts, cadre son intervention sur la diversité de l'art haïtien. Haïti détient une histoire partagée par les espaces caribéens, une histoire qui s'articule sur la colonisation européenne, la domination et l'exploitation des populations natives et déportées. Les mémoires diasporiques, conséquences majeures de l'esclavage des africains, caractérisent également les différents espaces de la Caraïbe. Pour autant, elle se distingue fortement. En effet, la République d'Haïti représente la première République noire libre, qui obtient son indépendance en 1804. Dès lors, cette nation s'inscrit dans une société stigmatisée la tenant hors des normes établies par les sphères hégémoniques du pouvoir, politique, culturel, religieux... Dans le domaine de l'art, si durant tout le XIXe siècle les élites valorisent les Beaux-Arts, hérités de la période coloniale, à partir des années 1930-1950 se produit une forme de renouveau. Ce territoire est le lieu d'émergence de formes combinatoires de l'imaginaire et de la marge. Ainsi, se pose un certain nombre de questions au regard de la thématique proposée. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18140 V18140 | Partager |
Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit, chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se compose des lieux du quotidien : sa maison, le quartier, la plage, la zone de pêche plus ou moins étendue en fonction de la région. Les valeurs psychologiques qu’il projette sur la mer sont nombreuses et fondent en partie ses connaissances empiriques, sa représentation mentale du fond, des biocénoses marines et la réponse technique qu’il apporte. Les espaces vécus des individus comprennent les espaces de vie (lieux fréquentés par l’individu), l’espace social (composé des interrelations sociales spatialisées) et les valeurs psychologiques qui y sont projetées et perçues (Frémont A, 1984). La constitution multiethnique des sociétés insulaires et créoles accroît la variété des espaces vécus. Ces derniers constituent des métastructures spatiales qui englobent les différents territoires de l’individus (Di Méo G, 1991) qu’il est nécessaire d’appréhender afin de comprendre en partie le fonctionnement des dynamiques littorales. Les territoires littoraux sont appropriés par des communautés qui y vivent, y travaillent et y pratiquent des loisirs. Les sociétés littorales traditionnelles sont faciles à identifier : elles comprennent les pêcheurs, les marins de commerce, les professions induites aux activités maritimes. Leur niveau d’appropriation de l’espace littoral est cependant très divers entre le pêcheur à pied qui capture les crabes en mangrove et celui qui effectue des sorties de plusieurs jours en mer. Si le territoire du premier est restreint, les phénomènes de territorialisation peuvent être forts dans les deux cas. Les habitants du littoral sont plus nombreux et leur rapport à la mer reste difficile à appréhender. Les rivages permettent la survie pour les paysans haïtiens fuyant les mornes de l’intérieur, la mer apporte un complément d’activité, un espace libre pour s’y installer. Cependant dans la majorité des îles de la Caraïbe, les littoraux accueillent de nouvelles populations attirées par la beauté des paysages marins, par de nouveaux modes d’existence où les loisirs nautiques donnent sens à la vie. Vivre au bord de la mer et bénéficier de la vue océane devient signe d’une promotion sociale, et aussi de spéculation foncière et économique. D’autre exercent par choix, de nouveaux métiers maritimes, moniteurs de plongée, skippers de voiliers …Les touristes enfin constituent des populations littorales éphémères mais en renouvellement constant. Leur rapport à la mer est très divers et peut-être très intime pour certains d’entre eux, passionnés de voile, de surf ou de plongée. Ils créent aussi des territoires particuliers.Le territoire induit aussi l’identification de la société à un lieu qu’il charge d’une histoire et d’un patrimoine communs et d’une idéologie particulière. Ces éléments fondent en partie le sentiment d’identité collective (Di Méo G, 2000).Ainsi dans une société qui se tertiairise, la mer, espace mythique, se charge de multiples valeurs symboliques : la liberté, la pureté, le plaisir. Le surfeur, comme le pêcheur deviennent emblèmes de ces valeurs alors que leur nombre est réduit aux Antilles. Dans ces îles rurales, ce sont les pêcheurs pourtant peu nombreux qui incarnent en partie la tradition des métiers d’autrefois : les courses de bateaux de travail (gommiers, yoles, keelboat) se développent et sont appréciées dans toute la Caraïbe. ISSN: 1779-0980 hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/file/etudescaribeennes-583-3-perception-et-pratiques-territoriales-des-littoraux-de-la-caraibe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.583 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Evolution des catégories discursives et recomposition du référentiel de l'action publique : vers une transformation du rapport à l'Etat dans les DOM ? Auteur(s) : Daniel, Justin Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Etat et sociétés en Outre-mer" : colloque, les 27 et 28 novembre 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : Rapport à l'Etat et au politique : la "spécificité" comme catégorie discursive et d'action publique. Au moment où les « Quatre Vieilles » colonies semblent avoir opté pour des statuts différenciés au sein de la République, cette contribution s'interroge plus largement sur une possible évolution du rapport qu'elles entretiennent avec l'Etat. De l'océan Indien (Réunion) à l'océan Atlantique (Guadeloupe, Guyane, Martinique) en passant par le centre parisien, elle propose d'explorer les catégories discursives à travers lesquelles les réalités ultramarines sont désormais nommées, appréhendées et reconstruites ainsi que les mécanismes par lesquels le référentiel qui structure l'action publique, tant au niveau local que central et européen, tend à se recomposer. Comment est régulée la tension apparemment insoluble entre une aspiration égalitaire historiquement ancrée au sein des populations locales ? dont l'Etat à la fois proche et lointain apparaît comme le plus sûr garant ? d'une part, et l'énonciation permanente de « différences » ou de « spécificités » à travers le registre discursif d'acteurs locaux tentés de se parer d'une légitimité de proximité, d'autre part ? Dans quelle mesure et sous quelles formes cette tension constitutive du rapport à l'Etat imprègne-t-elle les logiques symboliques et matérielles de l'action publique dans ces territoires ? Fruit de compromis parfois âprement négociés entre les niveaux européen, central et local, la recomposition du référentiel d'action publique est aussi significative des tensions inhérentes à des sociétés caractérisées par leur appartenance à des espaces multiples, des stratégies discursives tournées vers la construction de nouveaux liens représentatifs fondés sur la valorisation de la « proximité » et la quête une « homothétie » entre lesdites sociétés et les acteurs en charge de l'action publique. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16018 V16018 | Partager |
Island Worlds: Spaces, Temporalities, Resources ; Mondes insulaires : espaces, temporalités, ressources Auteur(s) : Baldacchino, Godfrey Dehoorne, Olivier Auteurs secondaires : University of Prince Edward Island Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Islands were studied for a long time as simple peripheral territories, territories which flesh out the seamless continuation of continental logic, meaningless territories without the prism and perspective of metropolitan power. Through the field of the island studies, critical questions cross various island experiences and their context of development and their configurations; or otherwise study specific temporalities, connectivities and materialities, in the context of globalization. To study islands requires taking the measure of these territories, far from any monolithic vision, to analyze their space with regard to their social and political realities, to identify their economic clout and their context of development and the legacies of the history, in consideration of their geographical neighbourhood. It is a question of considering the exogenous logics which make the island and interrogate its internal dynamics.The subject of study is the island, "island" as object, the island in the management of its space, the definition of its territorial project, the positioning of the island in its environmental perspective and the opportunities it enjoys and the strategies it deploys in the globalized economy. The wealth of scholarship of and about islands and island societies extends beyond the simple spatial frame of the island; ‘the Island’ can be understood as a synecdoche, a convenient, manageable and reasonable microcosm of the continent. Les îles ont longtemps été étudiées comme de simples lieux périphériques, inscrits dans le prolongement de logiques continentales ; des espaces dépourvus de sens en dehors du prisme des puissances métropolitaines. A travers le champ des études insulaires, il s’agit désormais de croiser les différentes expériences insulaires, de poser les contextes de développement et d’étudier les configurations et les temporalités spécifiques des îles. Étudier les îles nécessite de prendre la mesure de ces territoires -loin de toute vision monolithique-, d’analyser leur espace au regard des réalités sociale et politique, de cerner leur poids économique et leur contexte de développement, des héritages de l’histoire à la prise en compte de leur voisinage géographique. Il s’agit de prendre en considération les logiques exogènes qui font l’île et d’interroger les dynamiques internes.Le sujet d’étude est l’île, l’objet «île », l’île dans la gestion de son espace, la définition de son projet territorial, le positionnement de l’île dans son environnement respectif et les opportunités et stratégies dans l’économie mondialisée. La richesse des enseignements des territoires et des sociétés insulaires débordent le simple cadre spatial de l’île qui peut être entendue comme une synecdoque, un microcosme commode et raisonnable du continent. ISSN: 1779-0980 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/ hal-01368434 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368434 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368434/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368434/file/mondes-insulaires-espaces-temporalites-ressources.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.7272 | Partager |
Le phénomène pionnier agro-céramiste antillais : vers une vision archipélique Auteur(s) : Berard, Benoit Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Maison des Sciences de l'Homme Résumé : National audience Il y a deux millénaires et demi, quelques canots quittent les côtes du delta de l'Orénoque et partent à la conquête de l'archipel antillais. Leurs occupants et leurs descendants progressant d'îles en îles y fondent, dans un espace géographiquement morcelé, une société originale marquée par une insularisation progressive visible entre autres dans le passage d'une économie de type "forestier" à une économie "maritime". Cette vision "traditionnelle" du phénomène pionnier agro-céramiste antillais est fortement marquée par l'importance de l'effet de fondation, rendant difficile la reconnaissance d'une diversité culturelle au sein de ces premiers groupes agro-céramistes, et, comme toute l'archéologie antillaise, par une attention toute particulière attachée à la notion d'insularité liée a une vision très terrienne de l'espace antillais au détriment d'une vision plus maritime. C'est autour de la remise en question de cette vision sans doute un peu trop simple que s'articulent les débats actuels autour du phénomène pionnier agro-céramiste antillais. Les travaux que nous avons conduits depuis une dizaine d'année en Martinique puis en Dominique avaient pour objectif d'aborder un certain nombre de ces questions. Il s'agissait d'évaluer les mécanismes socio-économiques liés à ce phénomène pionnier et de tenter d'aborder la notion de territoire afin d'être à même de discuter des liens ayant existé entre les différentes composantes de l'ensemble culturel fruit de cette migration. Les Nouvelles de l'archéologie hal-00967102 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00967102 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00967102/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-00967102/file/NDA108-berard.pdf | Partager |
Perception et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Introduction Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit. Chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se comp... Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.583 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/583 | Partager |
Managing degraded forests, a new priority in the Brazilian Amazon ; Gérer les forêts dégradées, une nouvelle priorité en Amazonie brésilienne ; : Gestão das florestas degradadas, uma nova prioridade na Amazônia brasileira Auteur(s) : Blanc, Lilian Ferreira, Joice Piketty, Marie-Gabrielle Bourgoin, Clément Gond, Valéry Hérault, Bruno Kanashiro, Milton Laurent, François Auteurs secondaires : UPR Forêts et Sociétés ; CIRAD Brazilian Agricultural Research Corporation UR GREEN ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Espaces et Sociétés (ESO) ; Université de Caen Normandie (UNICAEN) ; Normandie Université (NU) - Normandie Université (NU) - Le Mans Université (UM) - Université d'Angers (UA) - Université de Nantes (UN) - AGROCAMPUS OUEST - Université de Rennes 2 (UR2) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (UMR TETIS) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - AgroParisTech - Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) CarboForExpert Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : CIRAD, Montpellier, Perspective In the Brazilian Amazon, degraded forests dominate the landscapes on the agricultural frontiers. This region is now facing a major challenge: halting degradation and sustainably managing these forests. Today, degraded forests represent a class of forest in their own right. They can nevertheless play a key role in combating climate change, and can also help to improve the ecological functioning of the different territories. Implementing public policies with the twin objectives of reducing degradation and promoting these forests implies strong support from research. In this Perspective, we focus on four research priorities: developing methods to characterise and monitor degraded forests; drafting specific forest management plans; understanding the role played by all social actors; and supporting policies at the territorial level. En Amazonie brésilienne, les forêts dégradées dominent les paysages des fronts pionniers. Un grand défi attend désormais cette région : stopper la dégradation et gérer durablement ces forêts. Les forêts dégradées représentent aujourd’hui une catégorie de forêt à part entière. Elles peuvent néanmoins jouer un rôle majeur pour lutter contre le changement climatique. Elles peuvent aussi contribuer à un meilleur fonctionnement écologique des territoires. Développer des politiques publiques visant le double objectif de réduire la dégradation et de valoriser ces forêts implique un appui fort de la recherche. Dans ce Perspective, nous mettons l’accent sur quatre priorités de recherche : développer des méthodes de caractérisation et de suivi des forêts dégradées, élaborer des plans d’aménagement spécifiques, comprendre le rôle joué par tous les acteurs sociaux et accompagner les politiques à l’échelle territoriale. Na Amazônia brasileira, as florestas degradadas dominam as paisagens das frentes pioneiras. Atualmente, esta região enfrenta um grande desafio: parar a degradação e fazer a gestão sustentável dessas florestas. As florestas degradadas são atualmente parte integrante de uma categoria de florestas. No entanto, elas podem desempenhar um papel importante na luta contra as mudanças climáticas e podem contribuir para um melhor funcionamento ecológico dos territórios. Desenvolver políticas públicas com o duplo objetivo de reduzir a degradação e melhorar a condição dessas florestas implica um forte apoio da pesquisa. Neste Perspective, nós focalizamos em quatro prioridades de pesquisa: desenvolver os métodos de caracterização e monitoramento das florestas degradadas, elaborar planos específicos de ordenamento do território, compreender o papel desempenhado por todos os atores sociais e acompanhar as politicas em escala territorial. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01537653 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/ hal-01537653 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01537653 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01537653/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01537653/file/Persp40_LBLanc%20FR.pdf https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01537653/file/Persp40_LBLanc%20PORT.pdf | Partager |
Costa y serranía: construcciones socio-culturales de territorios para el ocio en el sudeste de la provincia de Buenos (Argentina), primera mitad del siglo XX Auteur(s) : Paola Kaczan, Gisela Marina Sánchez, Lorena Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La zona del sudeste de la provincia de Buenos Aires (Argentina), se vislumbra como territorio fértil para los estudios culturales debido a su densidad histórica, social y patrimonial, en un marco de disímiles condiciones geográficas. Dos ciudades bonaerenses intermedias, Mar del Plata y Tandil, se han destacado por sus procesos de construcciones socio-culturales asociadas al ocio y al turismo. El estudio propuesto abarca la primera mitad del siglo XX para reconocer las transformaciones acontecidas en el hábitat y en el habitar, observando las prácticas sociales y las renovadas relaciones entre cuerpo y espacio que darán lugar a propuestas diferenciadas en relación con la estadía costera o serrana. Para ello se hará hincapié en la lectura de la revista ilustrada Caras y Caretas, en particular, en las imágenes de notas y avisos publicitarios. The southeast zone of the province of Buenos Aires (Argentina), it is glimpsed as fertile territory for the cultural studies due to its historical, social and heritage density, in a frame of dissimilar geographical conditions. Two intermediate cities, Mar del Plata and Tandil, have been outlined for their processes of sociocultural constructions associated with leisure and tourism. The proposed study includes the first half of the XXth century to recognize the transformations happened in the habitat and the living, observing the social practices and the renewed relations between body and space that will give place to different proposals in relation with the coastal or highland demurrage. For this, it will be emphisized in the reading of the illustrated magazine Caras y Caretas, especially, the images of notes and advertising notices. La zone du sud-est de la province du Buenos Aires (Argentine) est perçue comme un territoire fertile pour les études culturelles pour des raisons historique, sociale et patrimoniale, avec des conditions géographiques dissemblables. Deux villes intermédiaires, Mar del Plata et Tandil, se distinguent par leur processus de construction socioculturelle associée aux loisirs et au tourisme. L'étude proposée concerne la première moitié du XXe siècle. Elle s’attache à reconnaître les transformations des habitats et des modes de vie, en observant les pratiques sociales et les relations renouvelées entre le corps et l'espace en relation avec l’environnement du lieu de séjour, côtier ou montagnard. Pour cela, on mettra l'accent sur la lecture de la revue illustrée Caras y Caretas, en particulier les illustrations et les avis publicitaires. Argentine Buenos Aires Mar del Plata Tandil Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7626 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7626 | Partager |
Confrontation et collision du réel et de l’imaginaire de six ports francophones Auteur(s) : Marques, Bruno Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : S’inscrivant dans le cadre des activités de l’Agence Universitaire de la Francophonie, cet ouvrage présente les actes du colloque qui s’est tenu, en avril 2008, à l’Université des Antilles et de la Guyane. Ce livre présente une réflexion plurielle sur le Port caribéen. Associant histoire et culture, géographie et urbanisme, idées de développement et de métissage, les communications ici regroupées circonscrivent et quadrillent un espace à l’incroyable vitalité, aussi bien creuset où s’entrela... http://etudescaribeennes.revues.org/3699 | Partager |
Le Bèlè en Martinique, défense du patrimoine et promotion de produits culturels Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université Marien Ngouabi (Brazzaville), IFASIC (Kinshasa), CERIME (Strasbourg) sous la dir. Alain Kiyindou, Jean-Chrétien Ekambo, Ludovic-Robert Miyouna Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience Lorsqu'on saisit le rôle de la communication dans le développement des sociétés contemporaines, on observe deux tendances complémentaires : la globalisation et la localisation. L'une modifie les circuits d'information, standardise les pratiques de communication par l'usage de dispositifs techniques et les échanges marchands ; l'autre encourage des pratiques communicationnelles dans l'environnement de proximité pour en assurer l'insertion dans l'économie globale. On ne peut donc s'en tenir à l'idée séduisante que le monde est devenu un « village global », et que le développement des techniques de communication entraîne une « déterritorialisation » des activités humaines. Certes, la communication participe activement à la recomposition des territoires qui se manifeste par un renforcement de l'autonomie du local (Miège, 1997). Cependant, ni la valorisation des identités (dans les espaces politiques nationaux, régionaux, locaux) intégrée par la dimension de standardisation technique, ni l'organisation sociale des territoires (fondée sur les identités) prise en compte par la dimension de produits culturels n'ont à voir avec la revendication identitaire qui encourage les communautarismes. D'où la question du rôle des identités culturelles dans les processus d'intégration dominants. Comment les alliances s'opèrent-elles entre les modèles culturels populaires et les formats industriels ? Culture, communication, globalisation Brazzaville - Kinshassa, Congo - Brazzaville hal-01152943 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152943 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152943/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152943/file/Le_Bele_en_Martinique__defense_du_patrimoine_et_promotion_de_produits_culturels.pdf | Partager |
Mondes insulaires : espaces, temporalités, ressources Auteur(s) : Baldacchino, Godfrey Dehoorne, Olivier Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les îles ont longtemps été étudiées comme de simples lieux périphériques, inscrits dans le prolongement de logiques continentales ; des espaces dépourvus de sens en dehors du prisme des puissances métropolitaines. A travers le champ des études insulaires, il s’agit désormais de croiser les différentes expériences insulaires, de poser les contextes de développement et d’étudier les configurations et les temporalités spécifiques des îles. Étudier les îles nécessite de prendre la mesure de ces territoires -loin de toute vision monolithique-, d’analyser leur espace au regard des réalités sociale et politique, de cerner leur poids économique et leur contexte de développement, des héritages de l’histoire à la prise en compte de leur voisinage géographique. Il s’agit de prendre en considération les logiques exogènes qui font l’île et d’interroger les dynamiques internes.Le sujet d’étude est l’île, l’objet «île », l’île dans la gestion de son espace, la définition de son projet territorial, le positionnement de l’île dans son environnement respectif et les opportunités et stratégies dans l’économie mondialisée. La richesse des enseignements des territoires et des sociétés insulaires débordent le simple cadre spatial de l’île qui peut être entendue comme une synecdoque, un microcosme commode et raisonnable du continent. Islands were studied for a long time as simple peripheral territories, territories which flesh out the seamless continuation of continental logic, meaningless territories without the prism and perspective of metropolitan power. Through the field of the island studies, critical questions cross various island experiences and their context of development and their configurations; or otherwise study specific temporalities, connectivities and materialities, in the context of globalization. To study islands requires taking the measure of these territories, far from any monolithic vision, to analyze their space with regard to their social and political realities, to identify their economic clout and their context of development and the legacies of the history, in consideration of their geographical neighbourhood. It is a question of considering the exogenous logics which make the island and interrogate its internal dynamics.The subject of study is the island, "island" as object, the island in the management of its space, the definition of its territorial project, the positioning of the island in its environmental perspective and the opportunities it enjoys and the strategies it deploys in the globalized economy. The wealth of scholarship of and about islands and island societies extends beyond the simple spatial frame of the island; ‘the Island’ can be understood as a synecdoche, a convenient, manageable and reasonable microcosm of the continent. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7272 | Partager |
Recomposition des jeux d’acteurs et concurrence pour l’espace face à la mise en place d’un Centre touristique Intégralement Planifié (CIP). L’exemple de Santa Maria Huatulco dans l’état d’Oaxaca (Mexique) Auteur(s) : Marie dit Chirot, Clément Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : En développant, à partir de 1984, un Centre touristique Intégralement Planifié dans une localité de la côte Pacifique de l’état d’Oaxaca, l’État mexicain entendait impulser un développement économique dans une région périphérique et pauvre du pays. Basé sur l’expropriation d’une portion du territoire communal, le processus engendre un certain nombre de résistances au sein des communautés locales. Le centre touristique est aujourd’hui un espace fragmenté, reflet et conséquence des inégalités sociales et des conflits sociaux. Depuis une perspective de géographie sociale, cet article cherche à mettre en lumière les conflits et compromis sociaux qui traversent la société locale. L’appropriation de l’espace, les luttes de pouvoir et les stratégies développées par les différents acteurs seront les entrées privilégiées pour interroger un modèle de planification, « par le haut », ignorant trop souvent les réalités sociales à l’échelle locale. Since 1984, the Mexican government has tried to stimulate the economy in a poor and peripheral area of the country. They aimed to do so by developing an Integrally Planed Resort (CIP, in Spanish) in a community, located in the Oaxaca state on the Pacific coast. Being based on the expropriation of some parts of the communal territory, this process created some remittances among the local communities. Today, this resort is still a fragmented space and reflects social inequalities and social conflicts. From a social geographical perspective, this article aims to show the social conflicts and social compromises among the local society. Space appropriation, power battles and strategies developed by the different actors, will be the main tools to investigate this planning model. In this model, the government too often has ignored social realities on the local scale. Al crear, a partir de 1984, un Centro turístico Integralmente Planeado en un poblado de la costa del estado de Oaxaca, el gobierno mexicano pretendió impulsar el desarrollo económico de una región periférica y marginada del país. Basado en la expropiación de una parte del territorio municipal, dicho proceso genera resistencias entre las comunidades locales. Hoy en día, el centro turístico es un espacio fragmentado, reflejo y consecuencia de las desigualdades sociales y conflictos. Desde una perspectiva de geografía social, el presente artículo buscará destacar los conflictos y compromisos sociales que atraviesan la sociedad local. La apropiación del espacio, las luchas de poder y las estrategias desarrolladas por los diferentes actores serán los enfoques privilegiados para cuestionar un modelo de planeación “vertical”, que suele ignorar las realidades sociales a nivel local. Mexique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4069 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4069 | Partager |
La lecture publique a l’épreuve du territoire, un défi pour la Guyane de demain ? Auteur(s) : Manga, Blaise Bitegue Dit Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Les mutations continues de l’environnement culturel des habitants de Guyane favorisent une prise de conscience des attentes des populations locales et de leur demande sociale en matière de lecture publique. Cela devrait à terme susciter l’émergence d’un public « avisé » malgré l’influence de la tradition orale. Par conséquent, face à la complexité du terrain sociologique, il est nécessaire de modifier les stratégies des acteurs et de les adapter aux réalités sociales et à la vie quotidienne des populations concernées. Pour atteindre ces objectifs, sur quelles représentations sociales peuvent reposer les interventions des acteurs ? Cette question trouvera sa réponse dans une perception objective de la réalité sociale des populations locales. The ongoing evolutions of the cultural environment of Guianese people promote awareness of the expectations of local people and their social demand for public reading. This should eventually lead to the emergence of a public informed despite the influence of oral tradition. Therefore, given the complexity of the sociological field, it is necessary to change the players' strategies and adapt to social realities and daily lives of the people concerned. What social representations should the performances of actors be based on in order to reach these objectives? The answer to that question will be found thanks to an objective look at the social reality of the local populations. urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4460 http://etudescaribeennes.revues.org/4460 | Partager |
Les apprentissages sur l'aménagement côtier dans deux territoires côtiers du littoral acadien du Nouveau-Brunswick vulnérables à l'érosion et aux inondations Auteur(s) : Chouinard, Omer Rabeniaina, Tiavina Weissenberger, Sebastian Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Comme dans d’autres régions du monde, la croissance démographique et l’aménagement côtier sur le littoral acadien au Nouveau-Brunswick contribuent à une plus grande vulnérabilité et à la détérioration des espaces côtiers et environnements littoraux. L’élévation du niveau marin et les effets des changements climatiques rendent les côtes du Nouveau-Brunswick extrêmement sensibles et entrainent des impacts de plus en plus importants. Ainsi, l’adaptation aux changements climatiques constitue un enjeu de taille pour la province.Nous décrivons ici les résultats d’une étude comparative sur les expériences et les stratégies d’adaptation de deux communautés côtières, les communautés de Cocagne - Grande Digue et de Beaubassin-Est - Cap Pelé. Les deux territoires ont en commun d’avoir des littoraux convoités par le tourisme et le secteur immobilier. Des entretiens semi-dirigés et des groupes de discussion (focus groups) ont permis d’obtenir des informations sur les thématiques suivantes : l’expérience des modifications environnementales, les mesures d’adaptation initiées individuellement ou collectivement, les réactions et les besoins futurs. Les résultats de l’étude mettent en évidence l’enchâssement des aspects économiques et sociétaux dans les enjeux environnementaux et le rôle des représentations et des acteurs qui déterminent le niveau de mobilisation. Enfin, le projet souligne l’importance d’une coordination entre les différentes échelles de gouvernance. As in other parts of the world, population growth and coastal planning on New Brunswick’s Acadian coastline are contributing to greater vulnerability and deterioration of the natural environment. The rise in sea level and the effects of climate change make the coasts of New Brunswick extremely sensitive, leading to impacts that are increasingly larger. Thus, adaptation to climate change is a major challenge for the province.Here, we describe the results of a comparative study of the experiences and coping strategies of two coastal communities: Cocagne – Grande-Digue and Beaubassin East – Cap-Pelé. Both these territories attract tourism and real estate investors. Semi-structured interviews and focus groups were used to obtain information on the following topics: the experience of environmental change, adaptation measures initiated individually or collectively, reactions and future needs. Results of the study highlight the entrenchment of economic and societal aspects of environmental issues and the role of representations and stakeholders that determine the level of mobilization. Finally, the project emphasizes the importance of coordination between the different levels of governance. Acadie Nouveau-Brunswick Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6663 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6663 | Partager |
Diasporas protéiformes Auteur(s) : Elbaz, Gilbert Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : (Fresque murale du quartier El Barrio, New York – photo de S. Partel) Pourquoi ce titre ? Pour signifier que la diaspora, où qu’elle soit, n’est pas figée, pas plus que son concept. L’expérience juive a été traditionnellement utilisée en tant que référent épistémologique du concept de diaspora: Une communauté avec une culture et une identité bien définies, expulsée de sa terre natale, et qui s’efforce à reconquérir son espace territorial, culturel et identitaire, comme si ce dernier avait été... http://etudescaribeennes.revues.org/4758 | Partager |
Entre préservation et/ou mise en valeur de la ressource, quel avenir pour les Aires Marines Protégées en Province Nord de la Nouvelle-Calédonie ? Auteur(s) : Bodmer, Dolorès Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Cette étude permet une approche distincte de la réflexion sur les ressources marines dans le cadre d'une aire protégée. En effet, les écosystèmes marins sont essentiels, d’autant plus, qu’ils présentent en Nouvelle-Calédonie une grande richesse, notamment en termes de patrimoine culturel. Ce sont majoritairement les Kanak qui habitent sur la Côte Est de la Province Nord, où la Collectivité et le WWF collaborent à la mise en place de plusieurs aires marines protégées (AMP). Jusqu’à présent, la gestion coutumière Kanak a permis une relative préservation de ces écosystèmes dans un secteur littoral non soumis aux pressions de l’urbanisation, du tourisme ou de la navigation. L’étude s’attache à souligner les enjeux autour de la mise en place des AMP et des perspectives de développement local, sur le milieu marin et les populations locales. Il s’agit de voir comment cette expérimentation est envisagée par les différents acteurs (État, Province Nord, associations, coutumiers etc.) et de s’interroger sur les mécanismes de gouvernance. This study allows a distinct approach to thinking about the marine resources in a protected area. Indeed, marine ecosystems are essential, especially as they are in New Caledonia, particularly in terms of cultural heritage. It is mainly Kanak who live on the East Coast of the North Province, where the Community and WWF collaborate on the installation of several marine protected areas (MPAs). So far, the Kanak customary management allowed a relative preservation of these ecosystems in a coastal area not subject to the pressures of urbanization, tourism and navigation. The study aims to highlight the issues surrounding the establishment of MPAs and opportunities for local development on the marine environment and local populations. This is to see how this experiment is considered by the various actors (State, Northern Province, associations, etc. customary.) And to consider the mechanisms of governance. urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4513 http://etudescaribeennes.revues.org/4513 | Partager |
Etude de la complexité de la gestion des espaces publics à vocation de transport à Dakar (Sénégal) Auteur(s) : Wade, Cheikh Samba Tremblay, Rémy Ndiaye, El Hadji Mamadou Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : L’organisation et de la gestion des espaces publics en milieu urbain est au centre des préoccupations de la puissance publique. Cet intérêt est lié dans les pays en développement aux nombreux dysfonctionnements recensés dans la ville. Ces difficultés entretenues par la démographie galopante, l’urbanisation informelle et à l’accroissement des activités industrielles, commerciales entre autres. A Dakar, la question de la mobilité urbaine est exacerbée par les puissants mouvements pendulaires entre la ville centrale et la périphérie amplifiés par les stationnements anarchiques et par l’inorganisation des modes de transports urbains.Le type d’espace public choisi pour cet article est une gare routière située au cœur du Plateau de Dakar : Petersen. Elle apparaît comme l’une des plus importantes gares routières du pays, surtout en termes de fréquentation avec plus de 50 000 personnes par jour. Le mode de gestion appliqué ici est la concession, une convention par laquelle la puissance publique confie la gestion de l’équipement à la SAGES une structure privée prenant en charge les intérêts parfois très contradictoires des différents acteurs. The organization and management of public spaces in urban areas is a central concern of public authorities. This interest is linked in developing countries with numerous shortcomings identified in the city. These difficulties sustained by massive population growth, urbanization informal, and increased industrial activities, commercial and others. In Dakar, the question of urban mobility is exacerbated by the significant commuting between the city center and the periphery that are amplified by the chaotic parking lots and the disorganization of urban transport modes.The type of public space chosen for this article is a bus station in the heart of the Plateau de Dakar: Petersen. It appears as one of the largest bus stations in the country, especially in terms of attendance with over 50,000 people per day.The management method applied here is the concession, an agreement by which the public entrusts the management of equipment at the SAGES, a private organization that supports some very conflicting interests of different actors. urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4445 http://etudescaribeennes.revues.org/4445 | Partager |