Dis/penser le message - la traduction comme Trans/(re)lation de la connaissance Auteur(s) : Raguet, Christine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Louisiana State University CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Institut du Tout-Monde Extrait de : "Edouard Glissant, l'éclat et l'obscur" : colloque international, du 19 au 23 mars 2018. Université des Antilles Description : Christine RAGUET, Professeure à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, explique l'importance que détient la traduction des ouvrages en lange étrangère. Les flux de traduction dépendent de facteurs politiques et culturels contribuant à des conquêtes de marché, influence politique, hégémonie culturelle... Donc pour cerner la diffusion de la pensée de Glissant, il est nécessaire de tenir compte d'une association de facteurs liés au monde de l'édition, la traduction, la reproduction des idées dans les circuits éditoriaux et intellectuels. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18064 V18064 | Partager |
40 entretiens d'artistes. Martinique, Guadeloupe ; 40 entretiens d'artistes. Martinique, Guadeloupe Auteur(s) : Berthet, Dominique Gadet, Steve Abatucci, Jocelyn Berthet, Dominique Gadet, Steve Abatucci, Jocelyn Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Université des Antilles. Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Extrait de : "Les jeudis des livres" : Conférence, le 18 février 2016. Université des Antilles Description : Steve Gadet (maître de Conférences au Département d'Etudes Anglophones, Université des Antilles) introduit la 6e rencontre du « jeudi des livres » de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'Université des Antilles qui accueille Dominique Berthet (professeur d'Art, Université des Antilles) pour la présentation de son ouvrage 40 entretiens d'artistes-Guadeloupe-Martinique (deux volumes). Jocelyn Abatucci (journaliste culturel à Martinique 1er) introduit Dominique Berthet, son parcours, ses publications et lance l'interview de l'auteur qui explique son parcours professionnel (de la peinture à l'écriture, en tant que critique d'art et qu'universitaire), les étapes de la construction de son expérience de recherche, la structuration de la recherche dans le domaine des arts à l'Université des Antilles. C'est dans ce contexte que s'inscrit sa dernière publication 40 entretiens d'artistes-Guadeloupe-Martinique. Il pense les productions artistiques comme des traces qui sont les préoccupations de l'artiste (en tant qu'individu mais aussi en tant qu'être social). Les oeuvres d'art sont l'union de l'individu et du collectif, elle parle de l'artiste mais aussi de son contexte de vie. D'où l'importance de produire des traces, de s'interroger sur les traces et d'interroger le lieu qui est un facteur déterminant de l'existence (et pas seulement dans la création), par sa prégnance, son influence. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16036 V16036 V16036 | Partager Voir aussi Art Artiste Esthétique (Littérature) Lieu Trace Art Artiste Esthétique (Littérature) Lieu Trace Martinique Guadeloupe Martinique Guadeloupe Télécharger |
Le rôle de la variation dans le changement linguistique : le cas des adverbes de doute en espagnol Auteur(s) : Barrio, Alejandra Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Association YES YOU CAN Formations Extrait de : "La variation linguistique" : journée d'étude, le 27 avril 2018. Université des Antilles Description : Alejandra Barrio, Professeure à l'Université des Antilles, procède à l'explication des causes de variations dans la langue. Selon elle, plusieurs facteurs sont à l'origine de celles-ci : Géographie, Niveau socio-culturel, Situation, contexte. Par ailleurs, elle démontre que les variations jouent un rôle important dans les processus de changement linguistique. Pour illustrer ce rôle, elle prend en exemple les variétés diastratiques et diatopiques qui existent dans la langue espagnole. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18150 V18150 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
La patrimonialisation musicale et les politiques culturelles ; La patrimonialisation musicale et les politiques culturelles ; La patrimonialisation musicale et les politiques culturelles Auteur(s) : Roda, Jessica Campos, Lucia Roda, Jessica Campos, Lucia Roda, Jessica Campos, Lucia Auteurs secondaires : Khatile, David Khatile, David Khatile, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LEO : Laboratoire d'Ethnomusicologie et d'Organologie CIRIEF : Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France CIRCPLES : Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Psychanalyse, Langues Et Sociétés CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Signature performancielle et construction identitaire" : journées d'étude, les 24 et 25 mai 2011. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Madame Jessica Roda nous présente une réflexion sur la reconnaissance de la performance musicale effectuée à un niveau international : l'UNESCO. Le 17 octobre 2003, lorganisation des nations Unies pour l'éducation, la science et la culture a adopté une convention pour la protection et la sauvegarde du patrimoine immatériel. Le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Comment concevoir et promouvoir une culture patrimoniale ? Qu'est-ce que cela implique pour notre musique et notre danse traditionnelle ? Un débat intéressant suivra cette intervention. Madame Jessica Roda nous présente une réflexion sur la reconnaissance de la performance musicale effectuée à un niveau international : l'UNESCO. Le 17 octobre 2003, lorganisation des nations Unies pour l'éducation, la science et la culture a adopté une convention pour la protection et la sauvegarde du patrimoine immatériel. Le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Comment concevoir et promouvoir une culture patrimoniale ? Qu'est-ce que cela implique pour notre musique et notre danse traditionnelle ? Un débat intéressant suivra cette intervention. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12034 V12034 V12034 V12034 | Partager |
Conférence-débat. 4e partie Auteur(s) : Réno, Fred Merion, Julien Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : "La Guadeloupe au sein de l'organisation des Etats de la Caraïbe orientale : une adhésion pour quoi faire ?" : journées d'étude, le 28 février et le 15 mars 2019. Université des Antilles Description : Cet espace est fondé sur une géographie partagée, des liens historiques et culturels forts. Ces facteurs de rapprochement nous amènent à parler de cet espace au singulier alors qu?elle renvoie, en réalité, à une pluralité de situations. Caraïbe ou caraïbes ? C?est une des questions récurrentes qui appelle des réponses variant avec les critères choisis. Quelle que soit la définition adoptée, l?espace caraïbe est historiquement caractérisé par une circulation importante de personnes et de marchandises et des échanges souvent informels. Le Président de Région Ary Chalus, lors de la cérémonie à signé l?adhésion de la Guadeloupe, en présence notamment des chefs de gouvernements des pays membres de l?OECO* (Organisation des États de la Caraïbe Orientale). Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19055 V19055 | Partager |
Comparaison des écosystèmes éducatifs chez deux groupes d'Amérindiens : les Wayãpi et les Wayana Auteur(s) : Ailincai, Rodica Jund, Sandrine Alì, Maurizio Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Éditeur(s) : HAL CCSD Paris : L'Harmattan Résumé : International audience En s'appuyant sur des observations ethnographiques longitudinales et des entretiens compréhensifs, cet article propose une description du fonctionnement socioculturel et une analyse des pratiques éducatives familiales des deux groupes considérés, ainsi qu'un regard sur l'évolution de ces facteurs dans le contexte mouvant du monde actuel. Une connaissance des pratiques éducatives de ces populations pourrait fournir aux enseignants et spécialistes des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des populations amérindiennes vivant sur les sites isolés des fleuves amazoniens et une adaptation de l'enseignement scolaire aux spécificités culturelles. ISSN: 1967-5798 halshs-00730368 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730368 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730368v2/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00730368/file/Ailincai-Jund-Ali.pdf | Partager |
Iles et iliens (îles des Antipodes, des Caraibes et Saint Pierre) Auteur(s) : Antona, Martine Résumé : Les îles et archipels français des Caraibes, de l'Océan Indien, du Pacifique et l'île de Saint Pierre et Miquelon concentrent la majorité des 1,670 millions de français habitant outre-mer. Il s'agit de terres étroites, éloignées de la métropole et distantes entre elles, éparses et souvent composées d'archipels. A l'exception de Saint Pierre et Miquelon, elles sont tropicales et soumises à des risques climatiques majeurs (cyclones). Leur superficie est réduite si on la compare à celle des territoires continentaux français d'outre-mer (Guyane et Terres Australes) mais elles sont au centre d'une surface maritime importante marquée par la pauvreté et l'inégale répartition des ressources biologiques et par la nature fragile des écosystèmes littoraux insulaires. Des parallèles entre l'isolement biologique des îles et leur peuplement ont pu amener à assimiler les îles à des "refuges" 1/ d'où une faible relation des îliens avec la mer et de rares échanges maritimes. Présenter ces îles comme un ensemble ne saurait rendre compte que leurs points communs sont autant de différences. La mer apparaît selon les îles comme un facteur d'isolement ou d'activités et de relations. La dynamique des îles renvoie donc à l'insularité perçue comme un handicap du fait de l'isolement ou un atout de position. Ces caractères peuvent être accentués selon la situation des îles (iles océaniques ou précontinentales), ou selon l'interaction entre insularité et système socio-culturel issu des relations avec la métropole. [OCR NON CONTRÔLE] Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1992/rapport-4213.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4213/ | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire ; : Volume II Auteur(s) : Ailincai, Rodica Mehinto, Théophile Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Théophile MEHINTO, principalement structuré autour des problématiques du second degré en Guyane, arrive à point nommé dans un contexte de renouvellement en profondeur de l'enseignement en collège et en lycée. La mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d'orientation sur l'Ecole de 2005, la rénovation de la voie professionnelle ainsi que la concrétisation à la rentrée 2010 de la réforme des lycées d'enseignement général et technologique avec la généralisation de l'accompagnement éducatif : ces évolutions conséquentes sont là pour démontrer la volonté d'adaptation du système éducatif français aux réalités d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit de mieux prendre en compte le contexte dans lequel évolue l'élève, de l'accompagner de manière personnalisée dans son projet, d'analyser ses points forts et ses difficultés pour mieux construire avec lui un enseignement qui réponde à ses préoccupations. De même, se manifeste la volonté expresse de prendre en compte l'élève dans sa globalité, et de lui permettre de développer non seulement des savoirs scolaires identifiés en termes de disciplines, mais aussi des compétences larges, transversales, dont chaque enseignant doit se sentir redevable. Ce projet ambitieux prend, à l'évidence, tout son sens dans le cadre particulier de la Guyane. Cette région est, par excellence, une terre de projet et d'expérimentation. Forte de sa jeunesse et de son développement démographique, forte de sa diversité culturelle, véritable passerelle entre l'Europe et l'Amérique du Sud, la Guyane tourne résolument son regard vers l'avenir. Sa richesse se trouve dans les jeunes qui la constituent, et la question éducative est au centre de la problématique du développement de ce département. Aussi n'est-on pas étonné de lire le foisonnement d'activités pédagogiques innovantes qui se dégage de cet ouvrage, toutes destinées à concilier les exigences de l'acquisition des savoirs et l'ambition d'éveil culturel, de sensibilisation au monde moderne, de respect de la culture pa-trimoniale, et de développement de compétences variées chez nos élèves. La question de la maîtrise de la langue française, travaillée dans tous les champs de connaissance, à travers une diversité de projets est évidemment au centre des préoccupations, dans un contexte plurilinguistique que l'on connaît bien. La contribution de l'enseignement scientifique à ces objectifs est, à cet égard, exemplaire. Cet ouvrage s'honore également d'accueillir des contributions mettant en exergue les réussites développées sur d'autres territoires, dans un souci de mutualisation et de confrontation d'idées qui nourrira utilement la réflexion de tous. Les questions éducatives traitées dans cet ouvrage se posent de manière emblématique sur notre territoire, mais sont aussi le reflet de préoccupations universelles, dans un monde où les cultures sont amenées à se côtoyer et à tirer profit les unes des autres. Les professeurs, les éducateurs, l'encadrement et de façon générale tous ceux qui s'intéressent à l'éducation dans ce contexte, y trouveront à n'en pas douter de nombreuses sources d'inspiration et de réflexion. Florence ROBINE, Recteur de l'académie de la Guyane, Chancelier de l'Université. Ce volume dédié au second degré est la suite logique de l'ouvrage collectif précédemment publié " Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel, L'exemple plurilingue de la Guyane ", qui s'adressait aux professeurs des écoles. Le contexte multiculturel et plurilingue de la Guyane, spécificité de notre région et raison principale qui a animé cet ouvrage, se trouve largement abordé dans l'introduction du premier volume ainsi que dans la majorité des articles, notamment chez Gauthier et Ezelin, Alby, Hidair, Ailincai et Bernard, Gourg... S'organisant en quatre parties, ce deuxième volume part des expériences originales et qui ont fait leurs preuves dans le secondaire en Guyane pour arriver à des pistes de réflexion sur des problèmes d'actualité dans l'enseignement en passant par des témoignages sur des expériences venues d'ailleurs. La première partie de notre ouvrage, " Enseigner les sciences et les techniques en contexte multiculturel et plurilingue ", donne aux jeunes professeurs des sciences des exemples d'activités novatrices et des repères théoriques sur la contextualisation didactique en sciences expérimentales -cette condition étant primordiale pour une optimisation de l'enseignement des sciences en contextes didactiques particuliers. La réalisation des activités à caractère spectacu- laire, comme la fabrication et le lancement d'un ballon-sonde offre aux enseignants un support d'apprentissage, de savoirs et de méthodes qui, d'une part s'intègrent dans les programmes scolaires, tout en s'ouvrant aux partenariats et favorisant les projets transversaux et, d'autre part, sensibilise les élèves vivant dans des environnements isolés, parfois dépourvu d'électricité, aux sciences et la technologie. Le lecteur trouvera également des situations exemplaires d'enseignement de la physique-chimie à Mayotte, ou de SVT (sciences de la vie et de la terre) en Guadeloupe. Les dernières contributions de cette partie nous apportent des élé- ments de réponses à travers deux approches théoriques. " Comment les outils informatiques se sont installés dans le paysage scolaire français ? " " Comment s'articulent aujourd'hui pratiques privées et pratiques scolaires dans le domaine des TICE (les technologies de l'information et de la communication) et quel transfert possible des premières vers les secondes ? " " Qu'en est-il des sites isolés de la Guyane concernant l'accès des élèves aux TIC, que ce soit dans le cadre scolaire ou la sphère privée ? " Telles sont les questions auxquelles un des articles va tenter de répondre. L'article suivant s'attachera à répondre aux questions liées à l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège : " Comment s'est construite l'histoire de l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège ? " " Comment comprendre le sens des nouvelles orientations préconisées par le socle commun de connaissances et de compétences ? " " Quels sont les enjeux de la nouvelle structuration du curriculum notamment du pôle scientifique ? " La deuxième partie, " Enseigner le français et les langues en contexte multiculturel et plurilingue ", présente des activités de découverte et plaisir et dresse un tableau de la situation sociolinguistique en nous présentant des recherches originales dans le domaine. Le conte sous sa forme orale et vivante, est utilisé comme moyen de lutte contre l'échec scolaire, ou pour retrouver la confiance et l'estime de soi, ou encore pour instaurer la communication et le désir d'apprendre. L'article suivant présente quelques recherches qui font apparaître des facteurs qui influencent la compréhension et l'usage des expressions idiomatiques dans des contextes de communication et éducatifs au collège, dans un milieu pluriculturel et plurilingue. S'ensuit la présentation du contexte guyanais dans sa diversité linguistique et culturelle à travers deux textes qui nous proposent, d'une part un aperçu des résultats de la recherche dans le domaine du plurilinguisme scolaire dans le département, et d'autre part des pistes d'applications didactiques permettant de faire de ce plurilinguisme un atout pour l'école. Le dernier chapitre de cette partie présente une réflexion sur l'utilisation de l'alternance codique -de la langue maternelle et du français langue de scolarisation-, comme stratégie d'enseignement en contexte bi/plurilingue. La troisième partie de l'ouvrage invite les enseignants à "Diversifier les activités d'apprentissage " à travers la présentation d'activités inédites et transposables à d'autres disciplines. Des activités stimulantes, comme le scrabble, mobilisent des compétences disciplinaires en français, en mathématiques, ainsi que des compétences transversales, en véhiculant auprès des jeunes vivant dans le milieu multiculturel guyanais des valeurs de respect mutuel et d'humilité. Un témoignage sur une expérience inédite, la pratique du cinéma au lycée, présente un travail sur l'image, pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés face à l'écrit. Mais qu'en est-il des élèves nouvellement arrivés, non francophones et parfois non scolarisés auparavant ? Des méthodes originales de travail en classe, comme le tutorat entre élèves et la médiation instrumentale, peuvent être mises en place dans toutes les disciplines et paraissent exercer une influence notable tant dans les processus d'apprentissage que dans la sociabilisation des élèves. Pour répondre à la question : " Quels outils et méthodes d'évaluation pour les élèves apparemment différents ? ", un modèle d'évaluation diagnostique pour les élèves entrant en seconde (élaboré et exploité dans un lycée de Mayotte), est présenté aux lecteurs, ainsi que la méthode et le traitement informatisé de ces données, pour permettre une reprise aisée dans d'autres contextes multiculturels et plurilingues. " Pour parfaire sa pratique enseignante ", les lecteurs trouveront dans la dernière partie de notre ouvrage, des contributions permettant des approches théoriques et des recherches d'actualité. A la question " Quel accompagnement éducatif pour optimiser et compléter les dispositifs destinés à favoriser la réussite de tous les élèves ? ", des éléments de réponse sont donnés à travers une présentation qui part des caractéristiques générales de l'accompagnement éducatif vers les activités adaptées aux réalités et spécificités territoriales guyanaises. Et pour continuer dans la sphère de l'approche théorique, la contribution suivante aborde la question de l'évaluation, mettant l'accent sur l'importance de la prise en compte de la diversité cultu- relle, donnée incontournable tant sur le plan méthodologique, qu'au niveau des connaissances et des compétences. La place accordée à la question de l'esclavage dans les programmes sco- laires est abordée à travers l'analyse des contributions de six éditeurs dans les manuels d'Histoire-Géographie de 1998 à 2006 et destinés aux classes de 4e. Pour finir, l'ouvrage présentera une recherche portant sur l'enjeu des phénomènes migratoires sur les identités dites plurielles, en partant de la notion d'insertion et d'intégration vers le " vivre ensemble ". https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 halshs-00640247 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 | Partager |
Towards multidisciplinary indicator dashboards for coral reef fisheries management Auteur(s) : Clua, Eric Beliaeff, Benoit Chauvet, Claude David, Gilbert Ferraris, Jocelyne Kronen, Mekhi Kulbicki, Michel Labrosse, Pierre Éditeur(s) : EDP Sciences Résumé : The diversity of reef ecosystems, the multiplicity of reef resource uses and the breadth of the range of the island socio-cultural contexts concerned make coral reef fisheries (CRF) management in the South Pacific a complex task. The health and state of the targeted resources depend both on ecosystem characteristics (as determined by ecological and biological factors) and on fishing pressure, whose effects are only partly known. Increasing harvests from commercial and recreational fishing increasingly overlap with traditional Subsistence activity, creating an important CRF management challenge. This paper presents a new approach to CRF assessment and monitoring by providing a set of multidisciplinary indicators. The fisheries system is assessed from three different viewpoints: ecology of targeted populations, exploitation and the broader socio-econornic fishery context. The use of complementary indicators chosen from each of these fields could balance the chronic lack of human and financial resources for the management of these fisheries. We suggest the use of these indicators through an assessment grid or an indicator dashboard specifically adapted to given situations and management objectives determined through a participatory approach. The operational efficiency of this dashboard depends on i) dialogue between users, ii) the objectivity of the proposed monitoring, iii) the Visual transcription of divergent/convergent interests amongst stakeholders, and iv) stakeholder involvement in the decision-making process. The use and constraints of such a tool are described with reference to Ouvea atoll (New-Caledonia, South Pacific) for which an analysis of available indicators for assessing fisheries status is presented. La diversité des écosystèmes coralliens, la multiplicité des modalités d'exploitation de leurs ressources et l'hétérogénéité des contextes socio-culturels insulaires rendent complexe la gestion des pêcheries récifo-lagonaires du Pacifique sud. La santé et l'évolution de ces ressources dépendent, d'une part, des caractéristiques propres de l'écosystème (obéissant à des facteurs biologiques et écologiques) et, d'autre part, de la pression de pêche dont certains effets seulement sont établis. La pêche traditionnelle aux fins de subsistance est aujourd'hui concurrencée par des activités à visées commerciales et récréatives, qui accroissent les prélèvements et soulèvent de nouveaux enjeux de gestion. L'article propose une approche pour l'évaluation et le suivi de ces pêcheries basée sur un ensemble d'indicateurs pluridisciplinaires. Le système « Pêche » est analysé de trois points de vue complémentaires : l'écologie des peuplements exploités, l'exploitation halieutique sensu stricto et le contexte économique et social plus large des pêcheries. La mise en place d'indicateurs issus de ces trois domaines vise à compenser le manque chronique de moyens financiers et humains pour la gestion des pêcheries coralliennes des îles du Pacifique sud. Nous suggérons que leur utilisation s'effectue au travers d'une grille d'évaluation ou tableau de bord répondant à des situations précises et des objectifs de gestion définis lors d'une approche participative. La portée opérationnelle de ce tableau de bord de gestion de la pêche repose sur i) la concertation engagée entre les usagers, ii) l'objectivité du suivi préconisé, iii) la transcription visuelle des intérêts convergents et/ou divergents des acteurs, et iv) leur implication dans le processus de décision. Les modalités et contraintes d'application de cet outil sont décrites sur l'exemple de l'atoll d'Ouvéa (Nouvelle-Calédonie, Pacifique Sud), pour lequel une analyse des indicateurs disponibles pour décrire l'état des pêcheries a été réalisée. Aquatic Living Resources (0990-7440) (EDP Sciences), 2005-07 , Vol. 18 , N. 3 , P. 199-213 Droits : 2005 EDP Sciences, IFREMER, IRD http://archimer.ifremer.fr/doc/2005/publication-716.pdf DOI:10.1051/alr:2005026 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/716/ | Partager |
Culture and Accumulation of Capital : An Empirical study in the Context Haitian Society ; Culture et accumulation du capital : une étude empirique dans le contexte social haïtien Auteur(s) : Eliccel, Paul Auteurs secondaires : Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The literature has identified a set of factors explaining the accumulation of capital. However, little attention has been paid to the impact of cultural beliefs. This paper, based on economic science, uses data collected from 207 haitian formal sector firms to develop and test a model of capital accumulation integrating socio-cultural traits, including life in the present moment, fatalism, primacy of the hereafter and mutual assistance. The results reveal that the primacy of the beyond, life in the present moment and mutual aid have negative and significant impacts on accumulation of capital. And, fatalism has positive and significant effects on this variable. La littérature a identifié un ensemble de facteurs expliquant l'accumulation du capital. Cependant, les travaux ne se sont que très peu intéressés à l'impact des croyances culturelles. Ce papier, relevant de la science économique, utilise des données collectées auprès de 207 entreprises du secteur formel haïtien pour élaborer et tester un modèle d'accumulation du capital intégrant des traits socioculturels, notamment la vie dans l'instant présent, le fatalisme, la primauté de l'au-delà et l'entraide mutuelle. Les résultats révèlent que la primauté de l'au-delà, la vie dans l'instant présent et l'entraide mutuelle ont des impacts négatifs et significatifs sur l'accumulation du capital. En revanche, le fatalisme a des effets positifs et significatifs sur cette variable. Mots clés. Accumulation du capital, croyances, traits socioculturels. https://hal.univ-antilles.fr/hal-01555285 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01555285 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01555285 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01555285/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01555285/file/Eliccel%20PAUL_%20Croyances%20et%20accumulation%20du%20capital_EP_28_06_17.pdf | Partager |
Comparaison des écosystèmes éducatifs chez deux groupes d'Amérindiens: les Wayãpi et les Wayana Auteur(s) : Ailincai, Rodica Jund, Sandrine Alì, Maurizio Auteurs secondaires : Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Lab. Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) Université de la Polynésie française Éditeur(s) : HAL CCSD Paris : L'Harmattan Résumé : International audience En s'appuyant sur des observations ethnographiques longitudinales et des entretiens compréhensifs, cet article propose une description du fonctionnement socioculturel et une analyse des pratiques éducatives familiales des deux groupes considérés, ainsi qu'un regard sur l'évolution de ces facteurs dans le contexte mouvant du monde actuel. Une connaissance des pratiques éducatives de ces populations pourrait fournir aux enseignants et spécialistes des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des populations amérindiennes vivant sur les sites isolés des fleuves amazoniens et une adaptation de l'enseignement scolaire aux spécificités culturelles. ISSN: 1967-5798 hal-01058307 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01058307 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01058307/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01058307/file/Ailincai_R._Jund_S._et_Ali_M._2012_._Comparaison_des_A_cosystA_mes_A_ducatifs_chez_deux_groupes_d_AmA_rindiens_WayA_pi_et_Wayana.pdf | Partager |
Aux origines du mouvement syndical guadeloupéen (1889-1912) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nous publions ici le texte d'une communication faite par Jean-Pierre Sainton, historien, le 16 janvier 1993, dans le cadre d'un séminaire organisé par l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe) sur le thème « Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en Guadeloupe ». Le mouvement syndical en Guadeloupe n'apparaît qu'à la fin du 19ème siècle dans le cadre d'une société libérée des rapports sociaux esclavagistes qui avaient caractérisé la formation sociale guadeloupéenne deux siècles durant. Pourtant ce mouvement syndical va très rapidement, en l'espace d'une dizaine d'années, couvrir le pays noir, ouvrier et prolétarien, (pour reprendre l'expression de Légitimus) d'organisations collectives du monde du travail, un développement somme toute en phase avec le mouvement mondial de structuration d'organisations ouvrières, qui en Europe, en Amérique et dans le reste du monde verront l'éclosion du syndicalisme ouvrier. De ce point de vue le mouvement syndical de Guadeloupe était loin d'être en retard. Il sera même pour une colonie essentiellement agricole, particulièrement précoce et dynamique si l'on le compare à nombre de pays apparemment plus évolués, où les rapports capitalistes et les luttes ouvrières s'inscrivaient depuis un certain temps déjà dans la réalité sociale. Là, n'est pas le seul caractère original du mouvement syndical de la Guadeloupe. Cette précocité et ce dynamisme s'expliquent pour une grande part par la forte volonté associative des descendants d'esclaves, à une génération près, qui dans le cadre de la société post-esclavagiste chercheront et trouveront des formes spécifiques d'organisation pour, à la fois, mieux résister à la misère et par-achever le mouvement d'émancipation entamé en 1848 par l'abolition de l'esclavage. 141 Aux sources du mouvement syndical Trois facteurs nous semblent conditionner et expliquer [apparition et les caractères propres du mouvement syndical en Guadeloupe ; C ' est d ' une part l'impératif besoin d ' organisation de la niasse (les travailleurs, plus exactement des « petits » dans le cadre d'une société achevant sa mutation économique et sociale. C'est aussi la vivacité et la persistance des traditions des confréries nègres, héritées de la période esclavagiste comme source d'inspiration culturelle et seule expérience concrète de formes tolérées de regroupement collectif. C'est enfin, de façon plus précise, la loi de 1884 rendant possible et légale l'apparition des syndicats et l'influence concomitante du mouvement associatif venu d'Europe. Considérons de façon plus détaillée, ces trois facteurs. Les années 1860 vont marquer le tournant technologique de l'économie sucrière ; l'échec des tentatives de modernisation de l'habitation-sucrerie a favorisé l'accélération du mouvement de centralisation de la production sucrière et la constitution d'usines centrales. Ce mouvement de concentration est favorisé par la baisse des prix du sucre à partir de 1873, conséquence de la surproduction sur le marché en Europe et sur le marché français. Malgré l'ouverture du marché américain aux sucres bruts guadeloupéens qui prolonge de quelques années la survie du système de l'habitation, ce système traditionnel asphyxié financièrement, incapable de se moderniser et d'être concurrentiel en maintenant ses cadres traditionnels, ne survit pas à la grande crise sucrière de surproduction qui commence en 1884. Dès 1895, on note que le sucre brut d'habitation n'est plus côté sur la place de Pointe à Pitre. Le sucre brut d'habitation traditionnelle ne sera plus guère produit qu'à Marie-Galante. En Guadeloupe et en Grande-Terre, les dernières habitations-sucreries qui avaient résisté au premier mouvement de concentration foncière de la période post-esclavagiste finissent par être absorbées à leur tour ou se transforment en distilleries. La mort de l'habitation-sucrerie, coeur, symbole et raison d'être du système signifiait par là-même, dès cette époque, la mort du système colonial d'exploitation tel qu'il avait fonctionné deux siècles durant. Dès cette époque également, on peut noter que le colonialisme français, occupé à la conquête coloniale et à la mise en valeur de vastes espaces qu'il s'octroie en Afrique en Asie, ne semble plus être en mesure de proposer une politique coloniale de substitution suivie et cohérente pour une colonie par ailleurs largement intégrée à son propre système politique. Le nouveau paysage économique de la fin du 19"' e siècle se st r ucture donc en quatre espaces différenciés ; 142 L Etudes guadeloupéennes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/file/Aux%20origines%20du%20mouvement%20syndical%20guadeloup%C3%A9en%20%281889-1912%29.pdf | Partager |
Le statut politique des petits territoires insulaires à vocation touristique a-t-il une influence sur leur performance économique et sociale ? Approche comparative Auteur(s) : Dupont, Louis Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le paradigme du développement dans les Petites Économies Insulaires se définit par divers facteurs. Parmi ces derniers figurent entre autres, le statut politique et le niveau de développement touristique atteint par ces territoires. Cette étude, en croisant diverses analyses a pour but d’évaluer et de comparer empiriquement à l’aide de vingt-cinq indicateurs socio-économiques et démographiques, l’influence de différentes variables et plus particulièrement de celle relative au statut politique sur la performance économique et sociale de deux groupes de territoires, l’un composé de seize petits espaces insulaires de la Caraïbe et du Pacifique, politiquement dépendants et l’autre, de dix-neuf îles des mêmes régions qui ont accédé à la souveraineté. D’une part, les résultats montrent que : comme variable explicative, le statut politique associé à d’autres facteurs intervient pour les deux tiers dans la performance économique et sociale de ces îles. D’autre part, ils indiquent que les territoires insulaires politiquement dépendants sont économiquement plus prospères, socialement plus avancés, et démographiquement d’une plus grande maturité que ceux ayant acquis leur souveraineté. Toutefois, ces résultats ne doivent en aucun cas être interprétés comme des arguments contre la décolonisation, qui demeure une démarche moralement et universellement soutenable. Enfin, ils montrent également que les îles dépendantes qui bénéficient d’une large autonomie politique affichent en moyenne des résultats économiques et sociaux bien meilleurs que celles qui restent politiquement et centralement très liées à leur métropole, cas notamment de la Guadeloupe et de la Martinique pour lesquelles, en guise d’illustration nous proposons dans le cadre de leur probable évolution statutaire, un modèle de gouvernance qui, au plan politique soit le mieux adapté aux caractéristiques socio-économiques et culturelles de ces deux départements-régions. L’intérêt d’une telle étude réside dans le fait qu’elle fournit à travers données et analyse empirique, des logiques et des facteurs explicatifs nécessaires à la compréhension et à l’adoption de réformes politiques adéquates pour des territoires insulaires confrontés actuellement à des choix de gouvernance politique comme la Guadeloupe et la Martinique. The development of small island economies depends on different variables, among them, the political status and tourism development. The purpose of the present study is to empirically isolate those determinants, particularly political status variable in order to investigate its influence on development process. Its point of departure is to compare 16 dependent with 19 independent islands in the Caribbean and Pacific across 25 socio-economic and demographic indicators. First, results indicate that political status is associated with two-thirds of the variation in development across the island sample. Second, dependent islands are much more affluent, socially advanced and demographically mature than their independent counterparts. However, those results should not be interpreted as arguments against decolonization, which is considered morally and broadly speaking sustainable. Third, there is some evidence that dependent islands with a high level of political autonomy are more affluent than status quo counterparts such as Guadeloupe and Martinique. This is why we are proposing for illustrative purposes a political governance model for the future of the two French Overseas Departments. The advantage of this study is to offer by data and empirical analysis, useful explanations in order to understand and adopt political reforms for islands which would have to choose a political governance model. Guadeloupe Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4690 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4690 | Partager |
L'agriculture itinérante sur brûlis dans les bassins du Maroni et de l'Oyapock : dynamique et adaptation aux contraintes spatiales Auteur(s) : Renoux, François Fleury, Marie Reinette, Yann Grenand, Pierre Grenand, Françoise Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) US084 BIODIVAL ; Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) UR 112 ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Ecole nationale du génie rural Résumé : En annexes : 10 photographies (vue aérienne du bourg de Maripasoula en 2001, brûlis d'abattis à Loka, plantation et usages du manioc, parcelle de culture d'arachide,...) Mal connue et souvent anathématisée, l'agriculture itinérante sur brûlis doit être considérée comme une stratégie de subsistance, de populations rurales et forestières, qui est autorégénérante et adaptée aux contraintes édaphiques, économiques et agronomiques. Elle diffère de l'agriculture pionnière par ses logiques économiques et ses incidences agro-écologiques qui affectent et entretiennent différemment la fertilité des milieux. L'article décrit les modalités d'utilisation de la forêt par cette forme d'agriculture au sein de quatre communautés amérindiennes et bushinenge de Guyane. Leur agriculture, principalement tournée vers l'autoconsommation des produits cultivés, doit aujourd'hui faire face à des contraintes spatiales et économiques dont l'importance varie suivant les situations. Celles-ci induisent des changements techniques et des adaptations au sein des organisations sociales dont les impacts sur l'espace forestier diffèrent sensiblement. L'article considère les systèmes agricoles comme des éléments importants de gestion de la biodiversité et il s'interroge sur les limites écologiques de ces systèmes, en particulier lorsque, sous l'effet de la croissance urbaine, des plans de développement et de facteurs sociétaux, la présence humaine augmente et les pratiques agraires s'intensifient. ISSN: 0035-2829 hal-01032163 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01032163 | Partager |
Aires protégées, gestion participative des ressources environnementales et développement touristique durable et viable dans les régions ultra-périphériques Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le tourisme est souvent présenté comme l’un des instruments d’un développement durable, même s’il connaît une expansion difficilement maîtrisable, au détriment du patrimoine environnemental, insulaire et littoral en particulier, comme dans les DOM-TOM.Le tourisme a des impacts, culturels et sociaux notamment, sur l’environnement. Les ressources du patrimoine alimentent de leur côté la demande et l’offre touristiques. Un tourisme assis sur une gestion ad hoc des ressources du patrimoine constitue un facteur puissant de durabilité du développement local. La soumission de l’activité touristique aux exigences de protection, de conservation et de gestion reproductible de la biodiversité et du patrimoine naturel, dans les aires protégées de la Caraïbe française en particulier, génère des approches, des stratégies et des comportements nouveaux. La démarche écotouristique appelle une gestion participative et intégrée des ressources et des espaces, et constitue un défi pour les opérateurs du tourisme comme pour les acteurs de l’environnement, et une opportunité de « réappropriation » de leur milieu de vie par les populations locales. Il faut alors en clarifier le concept et les implications ; puis en analyser les objectifs et les enjeux dans une perspective de développement durable. Tourism often appears as one a tool for a sustainable development, even if it is not easy to control, in the détriment of island and costal environment heritage, as in French overseas regions. Besides the cultural and social impacts of tourism upon environment, the heritage resources nuture the touristic request and offer. If based on an appropriate management of those resources, it may be a strong incentive for local sustainable development. The respect of protection, conservation and sustainable management of biodiversity and natural resources by tourism, especially in the overseas regions of French West Indies, produces new approaches, strategies and behaviours. The ecotourism approach, calling for a joint and integrated management of resources and areas, is a challenge for tour operators as for environment actors, and brings local population an opportunity to reappropriate their life environment. Its concept and implications must then be clarified, before analysing its aims and stakes regarding sustainable development Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3560 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3560 | Partager |
Ressources patrimoniales et perspectives touristiques dans l’Est-Cameroun : potentialités et limites actuelles Auteur(s) : Moussa, Meirama Garba Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le patrimoine et le tourisme sont des facteurs avérés de développement. De leur bonne exploitation peut contribuer à l’amélioration des conditions d’existence des populations locales. L’Est-Cameroun est le fief de ressources naturelles et culturelles d’une étonnante diversité pouvant impulser une forte activité touristique. Cependant, même si cette région reçoit chaque année des touristes nationaux et étrangers, elle ne peut pas se targuer de faire profiter sa population des effets directs, indirects et induits qu’engendrerait une activité touristique convenablement menée. Le présent article expose, dans une perspective historique (1980-2010), les raisons pour lesquelles, le tourisme et le développement de l’Est-Cameroun piétinent en dépit de ses nombreuses ressources patrimoniales.La collecte des données (écrites, orales, iconographiques, électroniques) sur le terrain de recherche associée à l’observation permet de constater que le tourisme fut très vite relégué au second plan. L’exploitation minière et forestière intensive, au lieu de faciliter l’émergence de la région, a plutôt hypothéquée son avenir. Le rôle des agences chargées de la gestion du tourisme à l’Est-Cameroun s’est limité à l’inventaire des sites touristiques, l’aménagement sporadique de quelques-uns et la mise en œuvre d’actions promotionnelles approximatives. La négligence du tourisme par les autorités camerounaises n’est pas une nouveauté ; elle a pour corollaire l’apparition de difficultés diverses (braconnage, manque de personnel, insécurité…). Heritage and tourism are recognized factors of development. Their good exploitation can contribute to the improvement of the conditions of existence of local populations. East-Cameroon is the fief of natural and cultural resources which can stimulate tourism. Although even if this region receives every year domestic and foreign tourists, its population cannot profit from direct, indirect and induced effects which would engender a suitably led tourist activity. The present article exposes, in a historical perspective (1980-2010), reasons why, tourism and development of East-Cameroon tramples in spite of its numerous heritage resources. The data collection (written, oral, iconographic, electronic…) on the research filed and personal observation allow to notice that tourism was very fast relegated in East-Cameroon. The intensive mining and forest exploitation have hypothecated the future of this area instead of developing it. Moreover, the role of tourism agencies in eastern Cameroon is limited itself to inventory of places of interest, sporadic development and approximate promotional actions. The negligence of tourism by the Cameroon authorities is not novelty; it has for corollary appearance of difficulties (as poaching, lack of personal, insecurity). Cameroun Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.9453 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9453 | Partager |
Transmettre chez les Amérindiens wayãpi Auteur(s) : Ailincai, Rodica Jund, Sandrine Auteurs secondaires : Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) CNAM, Paris Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience En se basant sur des observations ethnographiques longitudinales et des entretiens compréhensifs, cet article propose une description du fonctionnement socioculturel et une analyse des pratiques éducatives familiales de la population wayãpi, ainsi qu'un regard sur l'évolution de ces facteurs dans le contexte mouvant du monde actuel. Un modèle écologique du fonctionnement des Wayãpi est ainsi proposé. Une connaissance des modes de transmission des savoirs et des pratiques éducatives de ce groupe socioculturel pourrait fournir aux enseignants et spécialistes des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des populations amérindiennes vivant sur les sites isolés des fleuves amazoniens et une adaptation de l'enseignement scolaire aux spécificités culturelles. Biennale internationale de l'éducation, de la formation et des pratiques professionnelles Paris, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-00914711 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00914711 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00914711/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00914711/file/Ailincai-Jung_Bienale.pdf | Partager |
Tourism in Trinidad and Tobago: The Evolving Attitudes and Behaviors and its Implications in an Era of HIV/AIDS Epidemic Auteur(s) : A. George, Annette Richards, Darlington Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The Caribbean has always been viewed as a tourist attraction for pleasure seeking individuals. Over several years, there has been evolved a rather intimate and interactive relationship between visitors and their hosts. The culmination of which is the rather romantic fascination of tourists toward locals in many Caribbean destinations. This is not a new phenomenon, as this pattern is one that evolved at the advent of tourism in the region. Economic and social factors are some of the competing contributors to this phenomenon.It would appear that with the increased influx of tourists in Caribbean destinations, that an astronomical increase in the reported cases of HIV/AIDS and other sexually related transmitted diseases are also witnessed. Trinidad and Tobago (T&T) is amongst the worst exposed in the Caribbean outside of the Dominican Republic and Haiti. Latest reports by the UNAIDS indicates that the number of reported cases in T&T has reached unprecedented levels (over 20,000 in 2009) and continues to increase. This study looks critically at the extent to which tourism and other related leisure activities including carnival, and the cultural diffusion it brings may be contributing to this epidemic. It is also hoped that this study will try to articulate possible suggestions to contain what is increasingly leading to a myriad of cultural, social and economic challenges for the country. Les Caraïbes ont toujours exercé un attrait touristique sur les personnes en quête de plaisir. Depuis plusieurs années, il a été développé une relation plutôt intime et interactif entre les visiteurs et leurs hôtes dont le point culminant est la fascination plutôt romantique des touristes envers de nombreuses destinations dans les Caraïbes. Il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau, ce phénomène repose sur des facteurs économiques et sociaux concurrents. Il convient de s’interroger sur les relations entre que l'afflux croissant de touristes dans ces destinations caribéennes et l'augmentation considérable des cas de VIH/sida et autres maladies sexuellement transmissibles. Trinité-et-Tobago (T & T) est l'une des destinations les plus exposées au sein de la Caraïbe. Les derniers rapports de l'ONUSIDA indiquent que le nombre de cas signalés de T & T a atteint des niveaux sans précédent (plus de 20.000 en 2009) et continue d'augmenter. Cette étude porte un regard critique sur les corrélations établies entre le tourisme et les autres activités de loisirs connexes, comme le carnaval, et la diffusion culturelle pourrait contribuer à cette épidémie. Cette étude vise à articuler des suggestions possibles pour répondre à la myriade de défis culturels, sociaux et économiques) à laquelle est exposé le pays. Caraïbes Trinité-et-Tobago Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5314 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5314 | Partager |
Activities of Cruise-Ship Employees in Cozumel, Mexico Auteur(s) : Marie Van Broeck, Anne Dierckx, Guy Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Despite the increasing importance of cruise tourism worldwide, very little is known about the lives of cruise-ship employees, and how they use their free time at the ports of call. This paper presents the results of a small-scale exploratory research on the activities of cruise crew and staff members on the island of Cozumel, Mexico, an important port of call for Caribbean routes. Conducted in 2009, qualitative research for this paper included participant observation and several informal conversations and semi-structured interviews with twenty cruise-ship employees and six owners and employees of local businesses. Our conclusions confirm other authors' findings and provide fresh information on the factors that determine these individuals' choices of activities, places and company. Availability of time and money depends on each worker's place in the labor hierarchy, but choices are also influenced by cultural background. More in-depth research will be needed at the demand as well as the offer sides to complement these preliminary findings. Malgré l'importance croissante du tourisme de croisière dans le monde, on sait très peu sur la vie des employés des navires de croisière, et comment ils utilisent leur temps libre dans les ports d'escale. Cet article présente les résultats d'une recherche exploratoire à petite échelle sur les activités de l'équipage et le staff de croisière sur l'île de Cozumel, au Mexique, un important port d'escale pour les voyages dans les Caraïbes. Réalisée en 2009, la recherche qualitative pour ce document comprenait l'observation participante, plusieurs conversations informelles et des entretiens semi-structurés avec vingt employés des navires de croisière et avec six propriétaires et employés des entreprises locales. Nos résultats confirment les conclusions d'autres auteurs mais apportent aussi de nouvelles informations sur les facteurs qui déterminent les choix individuelles concernant les activités, les lieux et ceux qui les accompagnent. La disponibilité de temps et d'argent, liées à la position de chaque travailleur dans la hiérarchie de l'emploi, sont importants, mais les choix sont également influencés par leur culture. Des investigations plus détaillées sont nécessaires en ce qui concerne l'offre et la demande pour compléter ces résultats préliminaires. A pesar de la creciente importancia del turismo de cruceros en todo el mundo, se sabe muy poco sobre la vida de los empleados de cruceros, y cómo utilizan su tiempo libre en los puertos de escala. Este trabajo presenta los resultados de una investigación exploratoria a pequeña escala sobre las actividades de la tripulación de los cruceros en la isla de Cozumel, México, un puerto de escala importante para las rutas del Caribe. Realizado en 2009, la investigación cualitativa para este trabajo incluyó la observación participativa, varias conversaciones informales y entrevistas semi-estructuradas con veinte empleados de cruceros y seis propietarios y empleados de empresas locales. Nuestras conclusiones confirman las conclusiones de otros autores y aportan además nuevos datos sobre los factores que determinan las elecciones que se hace con respecto a las actividades, los lugares y la compañía. Disponibilidad de tiempo y dinero, relacionados con la posición de cada trabajador en la jerarquía laboral, son importante pero las opciones también están influidas por su cultura. Más investigación en profundidad se necesitará con respecto a la demanda, así como con respecto a la oferta, para complementar estos resultados preliminares. Cozumel Mexique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5133 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5133 | Partager |