Regards sur l'histoire. Les mouvements de janvier-mars 2009 Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Pulvar, Olivier Nicolas, Thierry Duranty, Malik Daniel, Justin Auteurs secondaires : Gradel, Alice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2010-2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : La bibliothèque de l'Université des Antilles et de la Guyane a organisé le 10 mai 2011, une réflexion autour des mouvements de grèves survenus de janvier à mars 2009 en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et à la Réunion. 38 jours de grèves en Martinique, 44 jours en Guadeloupe, accompagnés de cortèges de plusieurs milliers de manifestants dans les rues de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre pour dénoncer la vie chère et les bas salaires au rythme d'un chant de contestation. Chaque intervenant présente son analyse géographique, historique, sociologique et politique des évènements de 2009. Et que reste-t-il aujourd'hui de ces mouvements sociaux ? Un débat intéressant suit ces interventions. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12001 V12001 | Partager Voir aussi Mémoire Médias Grève Presse Identité Militantisme Guadeloupe Martinique La Réunion Guyane Française Télécharger |
Aux origines du mouvement syndical guadeloupéen (1889-1912) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nous publions ici le texte d'une communication faite par Jean-Pierre Sainton, historien, le 16 janvier 1993, dans le cadre d'un séminaire organisé par l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe) sur le thème « Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en Guadeloupe ». Le mouvement syndical en Guadeloupe n'apparaît qu'à la fin du 19ème siècle dans le cadre d'une société libérée des rapports sociaux esclavagistes qui avaient caractérisé la formation sociale guadeloupéenne deux siècles durant. Pourtant ce mouvement syndical va très rapidement, en l'espace d'une dizaine d'années, couvrir le pays noir, ouvrier et prolétarien, (pour reprendre l'expression de Légitimus) d'organisations collectives du monde du travail, un développement somme toute en phase avec le mouvement mondial de structuration d'organisations ouvrières, qui en Europe, en Amérique et dans le reste du monde verront l'éclosion du syndicalisme ouvrier. De ce point de vue le mouvement syndical de Guadeloupe était loin d'être en retard. Il sera même pour une colonie essentiellement agricole, particulièrement précoce et dynamique si l'on le compare à nombre de pays apparemment plus évolués, où les rapports capitalistes et les luttes ouvrières s'inscrivaient depuis un certain temps déjà dans la réalité sociale. Là, n'est pas le seul caractère original du mouvement syndical de la Guadeloupe. Cette précocité et ce dynamisme s'expliquent pour une grande part par la forte volonté associative des descendants d'esclaves, à une génération près, qui dans le cadre de la société post-esclavagiste chercheront et trouveront des formes spécifiques d'organisation pour, à la fois, mieux résister à la misère et par-achever le mouvement d'émancipation entamé en 1848 par l'abolition de l'esclavage. 141 Aux sources du mouvement syndical Trois facteurs nous semblent conditionner et expliquer [apparition et les caractères propres du mouvement syndical en Guadeloupe ; C ' est d ' une part l'impératif besoin d ' organisation de la niasse (les travailleurs, plus exactement des « petits » dans le cadre d'une société achevant sa mutation économique et sociale. C'est aussi la vivacité et la persistance des traditions des confréries nègres, héritées de la période esclavagiste comme source d'inspiration culturelle et seule expérience concrète de formes tolérées de regroupement collectif. C'est enfin, de façon plus précise, la loi de 1884 rendant possible et légale l'apparition des syndicats et l'influence concomitante du mouvement associatif venu d'Europe. Considérons de façon plus détaillée, ces trois facteurs. Les années 1860 vont marquer le tournant technologique de l'économie sucrière ; l'échec des tentatives de modernisation de l'habitation-sucrerie a favorisé l'accélération du mouvement de centralisation de la production sucrière et la constitution d'usines centrales. Ce mouvement de concentration est favorisé par la baisse des prix du sucre à partir de 1873, conséquence de la surproduction sur le marché en Europe et sur le marché français. Malgré l'ouverture du marché américain aux sucres bruts guadeloupéens qui prolonge de quelques années la survie du système de l'habitation, ce système traditionnel asphyxié financièrement, incapable de se moderniser et d'être concurrentiel en maintenant ses cadres traditionnels, ne survit pas à la grande crise sucrière de surproduction qui commence en 1884. Dès 1895, on note que le sucre brut d'habitation n'est plus côté sur la place de Pointe à Pitre. Le sucre brut d'habitation traditionnelle ne sera plus guère produit qu'à Marie-Galante. En Guadeloupe et en Grande-Terre, les dernières habitations-sucreries qui avaient résisté au premier mouvement de concentration foncière de la période post-esclavagiste finissent par être absorbées à leur tour ou se transforment en distilleries. La mort de l'habitation-sucrerie, coeur, symbole et raison d'être du système signifiait par là-même, dès cette époque, la mort du système colonial d'exploitation tel qu'il avait fonctionné deux siècles durant. Dès cette époque également, on peut noter que le colonialisme français, occupé à la conquête coloniale et à la mise en valeur de vastes espaces qu'il s'octroie en Afrique en Asie, ne semble plus être en mesure de proposer une politique coloniale de substitution suivie et cohérente pour une colonie par ailleurs largement intégrée à son propre système politique. Le nouveau paysage économique de la fin du 19"' e siècle se st r ucture donc en quatre espaces différenciés ; 142 L Etudes guadeloupéennes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/file/Aux%20origines%20du%20mouvement%20syndical%20guadeloup%C3%A9en%20%281889-1912%29.pdf | Partager |
Coral garden economies: international tourism and the magic of tropical nature Auteur(s) : Picard, David Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : This paper aims to explore the complex relationships between international tourism and the production and exchange of 'nature' in tropical countries. It is based on data gathered through an ethnographic case study approach on the changing aesthetic, economic and symbolic values attached to the coral reef in the tropical island of La Réunion, Indian Ocean. The analysis of this data shows that, from the point where the collective imaginaries in the Western world associate a 'magic' value with corals, an international institutionalisation process takes place in order to protect and preserve coral reefs and make them touristically accessible. This raises important issues related to the challenges the new value of tropical nature represents for the communication and exchange systems of communities in tropical countries. The paper first explores the meanings of the spiritual and religious value Western societies attribute to coral reefs. It then discusses the institutionalisation of tropical nature by international organisations and the problem of parallel land and natural space ownership systems in La Réunion. After that, it deconstructs the mystification policy of the coral reef operated by local institutions in La Réunion and examines the meaning of protecting the coral reef as a socially embedded 'communicative action' in La Réunion. L’objectif de cette étude est d’explorer les relations complexes entre d'une part le tourisme international et d'autre part la production et l'échange de 'nature' dans des pays tropicaux. L'étude est basée sur des données recueillies à travers une approche ethnographique des valeurs esthétiques, économiques et symboliques attachées au récif corallien de l'île de La Réunion, dans l'océan Indien. L'analyse de ces données montre qu'à partir du moment où les imaginaires collectifs de l'Occident associent les coraux à une valeur 'magique', un processus d'institutionnalisation internationale s’engage dans le but de protéger, préserver et rendre accessibles au tourisme les récifs coralliens. Ceci implique des problématiques importantes liées à la mise à l'épreuve des systèmes de communication et d'échange des sociétés dans les pays tropicaux. L'étude explore d'abord la signification des valeurs spirituelles et religieuses qu'attribuent les sociétés occidentales aux récifs coralliens. Ensuite, elle discute l'institutionnalisation de la nature tropicale par des organisations internationales ainsi que le problème de l'existence de différents systèmes de gestion foncière à La Réunion. Enfin, l'étude déconstruit la politique de mythification du récif corallien mise en œuvre par des institutions locales à La Réunion et examinera la signification de 'protéger l'environnement' en tant qu'action communicante définie par les systèmes de communication et d'échange réunionnais. Réunion Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.1112 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/1112 | Partager |
Crises et conflits dans les territoires insulaires de la Caraïbe et de l’Océan Indien (2009-2010) Auteur(s) : Desse, Michel Sélise, Mario Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Les quarante-quatre jours de conflits, de grèves, de manifestations, et de blocages économiquesà l’initiative du collectif guadeloupéen « Liyannaj Kont Pwofitasyon » (LKP) qui ont marquéles opinions sont le reflet des crises sociales, économiques, voire politiques et identitairesCrises et conflits dans les territoires insulaires de la Caraïbe et de l’Océan Indien (20 (...) 3Études caribéennes, 17 | Décembre 2010qui secouent les Départements et Régions d’Outre-Mer mais aussi de nombreux territoiresinsulaires. En Guadeloupe, au cours de cette mobilisation d’envergure, des dizaines de milliersde manifestants organisés derrière le collectif LKP regroupant près de cinquante organisationsculturelles, politiques et syndicales, ont revendiqué une hausse du pouvoir d’achat avec pourleitmotive la lutte contre « la vie chère ». Ces crises qui impactent les territoires insulairesont souvent une cause lointaine, globale, multiforme. D’autres ont participé activement audéclenchement de cette crise mondiale, notamment certains paradis fiscaux à l’origine de lafaillite des subprimes. ISSN: 1779-0980 hal-01203236 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01203236 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01203236/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01203236/file/etudescaribeennes-5013-17-crises-et-conflits-dans-les-territoires-insulaires-de-la-caraibe-et-de-l-ocean-indien-2009-2010.pdf | Partager |
Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |
Rapport sur l'exercice de la pêche dans la zone côtière de la France Auteur(s) : Bolopion, Jacques Forest, Andre Sourd, Louis-julien Bolopion, Jacques Forest, Andre Sourd, Louis-julien Résumé : The maritime fisheries and mariculture guidance law passed in 1997 specifies that with the perspective of renegotiation of the common fisheries policy in 2002, a report on the special conditions of inshore fisheries be drawn up by the Government. To do so, the Minister of Agriculture and Fisheries entrusted this task to three experts, who are the authors of this report. In accordance with their remit, the situation of fisheries in territorial waters and estuaries of metropolitan France and the four DOM overseas departments ( counties) was examined, in the framework of meetings with professional fishermen, administrations, elected officials and scientific organisations. The first part situates fishing activities in coastal areas within the overall context of French fisheries. The second part provides a detailed report for each seafront (Channel, Atlantic, Mediterranean, West Indies, French Guyana and Reunion Island) on the regulatory framework, fleets, stocks, uses of resources and vulnerable areas of interest for fisheries. The report then analyses the competition within fisheries and with other activities (recreational fishing, extraction of aggregates, tourism, etc.). After these observations, the authors make ten proposals to improve the conditions under which coastal or inshore fisheries are practiced.
La loi d'orientation sur la pêche maritime et les cultures marines votée en 1997 précise que dans la perspective de la renégociation de la politique commune des pêches en 2002, un rapport sur les conditions particulières de l'exercice de la pêche dans la bande côtière sera établi par le Gouvernement. Pour y satisfaire, le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche en a confié l'élaboration à trois experts, les auteurs du présent rapport. Conformément à la lettre de mission, la situation de la pêche dans les eaux territoriales et estuaires du territoire métropolitain et des quatre départements d'Outre-Mer a été examinée dans le cadre de rencontres avec les professionnels, les administrations, les élus, les organismes scientifiques. Une première partie permet de situer les activités halieutiques en zone côtière dans le contexte global de la pêche française. La seconde partie est un bilan détaillé par façade (Manche, Atlantique, Méditerranée, Antilles, Guyane, Réunion) du cadre réglementaire, des flottilles, des ressources, des usages de la ressource et des zones sensibles d'intérêt halieutiques. Le rapport analyse ensuite les compétitions au sein de la pêche et avec d'autres activités (pêche récréative, extractions de granulats, tourisme,...). A l'issue de ces différents constats, les auteurs font dix propositions pour améliorer les conditions d'exercice de la pêche en zone côtière. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2000/rapport-1200.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1200/ | Partager Voir aussi Gestion Manche Méditerranée Gascogne DOM Conflits d'usages Pêche côtière Management Channel Mediterranean Télécharger |
Open Registers of Ships : A Gain for Small Island Economies ? : A Study from the Caribbean States ; La libre immatriculation des navires : un gain pour les petites économies insulaires ? : Étude à partir du cas d'États de la Caraïbe Auteur(s) : Angelelli, Pierre Auteurs secondaires : Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles-Guyane Fred Célimène Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Some States host Open Registers (also known under the pejorative term of “flags of convenience”): ships are registered regardless of their actual owners’ nationality or residence, and thus States enable them to escape from their country of origin’s legal framework. By being an aspect of globalization, this phenomenon has been growing up for 30 years, and is nowadays widespread, or even universal. Because each State fixes the conditions for implementation of its right to register ships, the phenomenon is a legal one. But it has strong economic implications too. Indeed, the laws of the State of registration – namely “flag state” – determine certain costs or some advantages for the company that adopts it, and can be attractive or repellent as for them.This work proposes an economic reading of the open registers of ships as a recent object of economics and tries to highlight the contribution of this activity to small islands’ economies, especially through some Caribbean examples (the Caribbean is by the way the historical cradle of this activity and offshore financial centres).Based on data concerning the last 30 years and 7 open-registry countries of the Caribbean (Gross Domestic Products and some items of the balances of payments), the research conducted here shows that, except perhaps Antigua, no significant correlation exists in host countries between the fleets registered and the economic gains : the “open registration” is not, by itself, a gain for small island economies surveyed. Certains Etats pratiquent la libre immatriculation, également connue sous le terme péjoratif de « pavillons de complaisance » : ils enregistrent des navires chez eux sans considération de la nationalité ou de la résidence effective des propriétaires, et leur permettent ainsi d’échapper au cadre légal de leur pays d’origine. Aspect de la mondialisation, le phénomène qui a pris de l’ampleur dans les 30 dernières années est aujourd’hui largement répandu, voire universel.Au-delà des aspects juridiques (chaque Etat organise son droit à immatriculer les navires), la libre immatriculation a des conséquences économiques fortes car la législation de l’Etat d’immatriculation – dit « Etat du pavillon » – détermine certains coûts ou certaines facilités pour l’entreprise qui l’adopte.Le présent travail propose une lecture de la libre immatriculation des navires en tant qu’objet récent de la science économique et tente, à ce titre, de lever le voile sur la portée de cette activité sur les pays d’accueil, en prenant le cadre restreint de petites économies insulaires de la Caraïbe, berceau historique de cette activité et des centres financiers offshore.Sur la base de données économiques sur 30 ans concernant 7 pays de libre immatriculation de la Caraïbe (produits intérieurs bruts et éléments des balances des paiements), la recherche menée montre qu’hormis peut-être le cas à approfondir d’Antigua, aucune corrélation significative n’existe entre le nombre de navires immatriculés et les gains économiques dans les pays d’accueil. Ces résultats vont dans le sens des critiques de la libre immatriculation : cette activité ne présente pas, en soi, un gain pour les petites économies insulaires étudiées. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00697681 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess NNT : 2012AGUY0508 tel-00697681 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00697681 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00697681/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00697681/file/12angelleli.pdf | Partager |
Les relations entre l'Union européenne et les organisations d'intégration économique régionale d'Amérique latine et des Caraïbes - Quelles mutations ? ; The relationship between the European Union and the organisations of economic regional integration from Latin America and the caribbean basin - which mutations ? Auteur(s) : Nelzin de Pizzol, Audrey Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Perrot, Danielle Ténier, Jacques Résumé : Depuis 1999, l’Union européenne a inauguré une nouvelle approche dans ses relations avec l’Amérique latine et les Caraïbes. A cet égard, le premier sommet Union européenne – Amérique latine – Caraïbes, dit « sommet de Rio » marque un tournant grâce au lancement du « partenariat stratégique ». Dans ce cadre, toutes les organisations régionales d’intégration économique situées dans cette zone géographique, et non pas uniquement le MERCOSUR, apparaissent comme des partenaires importants. Le changement obéit autant à des contraintes externes qu’à une stratégie extérieure. Dans le domaine des échanges commerciaux, le but déclaré est d’atteindre « une libéralisation mutuelle des échanges » sur une base équitable et mutuellement profitable tout en défendant certaines valeurs communes. Cependant, le cadre juridique longtemps en vigueur s’est avéré inadapté à l’avènement d’une ambition économique et politique d’une telle ampleur. Par conséquent, l’Union européenne se trouve confrontée au défi de réformer les cadres juridiques de ses relations avec les organisations régionales d’intégration économique d’Amérique latine et des Caraïbes. La thèse analyse l’évolution et la restructuration actuelles des instruments juridiques des relations entre l’Union européenne l’Amérique latine et les Caraïbes. Since 1999, the European Union began a new competitive approach in its relationships with Latin America and the Caribbean. In this respect, the first step has been made in the European Union-Latin America and Caribbean’ Summit [Rio Summit (1999)] with the launch of a new partnership called “Strategic Partnership”. In this context, all organisations of regional economic integration – not only the MERCOSUR the most competitive one – are considered as important partners. The change is due to external constraints as well as an external strategy. In the field of commercial exchanges, the goal is to attempt “mutual liberalisation of exchanges” on a fair and mutually profitable basis, defending at the same time “common values”. However, the traditional legal framework of the relations is obviously unsuitable for such an ambitious economic and political project. So, from a legal aspect, the European Union is confronted with the challenge of reforming the contractual frameworks of its relations with regional economic integrations in Latin America and in the Caribbean. The issue concerns an analysis of the evolution and restructuring of existing legal instruments of the European Union’s relations with Latin America and the Caribbean. Desde 1999, la Unión Europea instauró un nuevo enfoque en sus relaciones con América Latina y el Caribe. En este enfoque llamado “estratégico”, todas las organiza-ciones comarcales de integración económicas ubicadas en esta zona geográfica y no úni-camente el MERCOSUR, se pueden ver como interlocutores importantes. La primera cumbre Unión Europea /América latina/Caribe (cumbre de Rio) es una fecha importante en la evolución de las relaciones gracias al lanzamiento “de la colaboración estratégica”. En lo que toca a los intercambios comerciales, la meta declarada es alcanzar una “liberalización mutual de los intercambios” a partir de una base equitativa y mutualmente provechosa de-fendiendo a la vez ciertos valores comunes. Sin embargo, el marco jurídico en vigor durante una larga temporada se ha reve-lado inadecuado para el advenimiento de una ambición económica y política de esta impor-tancia. Por consiguiente, la Unión Europea se enfrenta hoy en día al desafío jurídico de la renovación del marco convencional de sus relaciones con las organizaciones de integración económica de América Latina y del Caribe. El asunto se refiere a un análisis de las rela-ciones exteriores de la Unión Europea desde el punto de vista de los desafíos jurídicos. Utilizamos el análisis sistémico para poner de relieve los factores explicativos de la evolu-ción y de la reestructuración actuales de los instrumentos jurídicos de las relaciones entre la Unión Europea y América-Latina Caribe. http://www.theses.fr/2011AGUY0495/document | Partager |
Haïti à l’épreuve de la démocratisation : faiblesse, reconstruction et réinvention de l’Etat, 1986-2004 ; Haiti facing democratization : weakness, rebuilding and reinvention of the State Auteur(s) : Nesi, Jacques Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Daniel, Justin Résumé : Qu’est ce qui explique la faiblesse d’un Etat qui s’est engagé depuis plus de vingt ans à rompre avec les pratiques de l’autoritarisme et du néo-patrimonialisme ? Pourquoi les promesses d’une démocratisation réussie, malgré le soutien massif des acteurs de la « société internationale » ont paradoxalement débouché sur la déstabilisation de l’Etat dans un contexte de crises récurrentes ? Ce sont les interrogations principales qui orientent cette recherche qui se donne pour ambition d’étudier les processus par lesquels les élites et les masses haïtiennes s’approprient la démocratie. De ce point de vue, la démocratisation s’analyse comme une ressource politique et institutionnelle revendiquée par ces dernières comme élément probant de leur adhésion à la grammaire démocratique. Dès lors, il s’agit de scruter les routes sinueuses et chaotiques empruntées par la démocratisation en Haïti, en interrogeant les diverses séquences marquantes de l’histoire politique haïtienne. L’accent est mis sur l’importation des technologies institutionnelles d’origine occidentale, notamment durant la période ouverte en 1994 avec la réinstallation de Jean-Bertrand Aristide dans ses fonctions de président et celle qui commence en 2004 avec son départ forcé du pouvoir. Ces deux séquences historiques, sous-tendues par des plans de reconstruction de l’Etat, sont marquées par la mobilisation de ressources diverses, en vue de jeter les bases d’une nouvelle gouvernance politique et économique. Elles circonscrivent également un champ de représentations conflictuelles, caractérisé par la compétition entre les Etats occidentaux et la lutte pour la répartition des enjeux de puissance entre les organisations internationales et les élites locales. L’analyse du processus de démocratisation conduit à des observations paradoxales : l’exacerbation de la violence, l’actualisation de l’autoritarisme, la multiplication des situations déviantes découlant des stratégies des acteurs locaux. Ces derniers tentent d’échapper aux contraintes imposées par des acteurs externes qui interviennent afin de sanctionner, d’arbitrer et d’imposer des décisions aux factions en luttes pour le pouvoir. Ainsi, la démocratisation passe par des crises d’adaptation, des phases contradictoires de recomposition, d’hybridation des institutions importées et parfois de contournement des normes et procédures. Entre les acteurs internes et externes s’établit et s’organise une dynamique interactive qui influence l’Etat dont la configuration finale est loin de correspondre aux objectifs affichés à travers les réformes engagées. Afin de mieux mettre en évidence les traits distinctifs de cet Etat forgé dans l’incertitude et l’imprécision, la thèse propose de restituer les dynamiques et l’historicité propres à la société haïtienne, en privilégiant l’hypothèse de la réinvention de l’Etat. Paradoxalement, l’État peut être le produit de processus de violence et la part chaotique que comporte la situation en Haïti peut recéler les prémices de sa construction. What does explain the weakness of a State which has committed more than 20 years to break with the practices of authoritarianism and neo-patrimonialism? Why the promises of a successful democratization, despite the massive support of the actors of the “international society” paradoxically led to the destabilization of the State in the context of recurrent crises? These are the key questions guiding this research, whose ambition is to study the processes by which elites and the Haitian masses appropriate democracy. From this point of view, democratization is analyzed as a political and institutional resource claimed by them as convincing evidence of their adherence to democratic grammar. Therefore, it is scrutinizing the winding roads and chaotic way borrowed by democratization in Haiti, by querying various striking sequences of Haitian political history. Emphasis is placed on the importation of institutional technologies of Western origin, particularly during the period opened in 1994 with the resettlement of Jean-Bertrand Aristide in his duties as president and on the period which starts in 2004 with his forced departure from power. These two historical sequences, underpinned by plans for the reconstruction of the State, are marked by the mobilization of various resources, with a view to laying the foundations for new political and economic governance. They also define a field of conflicting representations, characterized by competition between Western States and the struggle for the distribution of power between the international organizations and local elites issues.The analysis of the process of democratization leads to paradoxical representations: the exacerbation of violence, the updating of authoritarianism, the multiplication of deviant situations arising from the strategies of local actors. The latter are trying to escape from the constraints imposed by external actors involved in order to punish, to arbitrate and to impose decisions on the factions struggling for power. Thus, democratization goes hand in hand with crises of adaptation, contradictory phases of re-composition, hybridization of the imported institutions and, sometimes with circumvention of the standards and procedures. Between internal and external actors are settled and organized interactive dynamics that influence the State of which the final configuration is far short of the objectives set out through the aimed reforms. In order to better highlight the distinguishing features of this State forged in uncertainty and vagueness, the thesis proposes to analyze the dynamics and historicity of Haitian society, privileging, the hypothesis of the reinvention of the State. Paradoxically, the State may be the product of process of violence and the chaotic part that includes the situation in Haiti can conceal the beginning of its construction. http://www.theses.fr/2014AGUY0849/document | Partager |
L'outre-mer au regard du droit européen et du droit international : evolutions statutaires influencées par le droit européen et le droit international ; Overseas under European and International Law Auteur(s) : Kerdreux-Fulrad, Anne Louise Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Réno, Fred Jos, Emmanuel Résumé : L’outre-mer comprend des régions, des pays et des territoires aux statuts divers et au passé hérité en grande partie des grandes puissances européennes, ce qui les a placés dans une communauté d’intérêts avec les Etats auxquels ils sont rattachés mais aussi avec l’Union européenne (UE).Néanmoins, ces régions, pays et territoires n’ont eu cesse de reconstruire entre eux des liens historiques et culturels et de tisser des relations avec l’ensemble de l’outre-mer afin de présenter une cohérence d’ensemble dans leur négociation avec l’Union européenne.Les régions ultrapériphériques appliquent le droit communautaire tandis que les pays et territoires d’outre-mer, situés en dehors du territoire communautaire, connaissent un régime d’association avec l’Union européenne.Le Danemark, l’Espagne, la France, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni ont procédé aux réformes constitutionnelles autorisant de multiples évolutions statutaires dans le respect du droit à l’autodétermination des populations.Forts d’une évolution statutaire et d’un développement économique et social continu, les régions, pays et territoires d’outre-mer souhaitent maintenant faire valoir leurs droits et défendre leurs intérêts au niveau européen et sur la scène internationale.La globalisation des politiques les incite à se regrouper au sein d’institutions internationales. Le rattachement de ces territoires à des Etats de droit leur a ouvert la voie à des systèmes juridiques bien structurés mais aussi aux valeurs européennes. Leur ultrapériphérité les a placés dans une situation géopolitique qui les a fait accéder aux relations internationales.L’objet de cette thèse est de démontrer l’interdépendance entre ces différents ordres juridiques et l’influence du droit européen et du droit international sur l’évolution statutaire de l’outre-mer vers davantage d’autonomie, mais aussi de responsabilisation et de prise en charge de son développement au moyen d’une implication dans son environnement régional, d’une coopération inter-régionale ou transnationale et d’une participation aux travaux des organisations internationales. The Overseas regions, countries and territories present various statuses inherited mainly from the major European Powers which placed them in a relationship of a common interest not only with their mother countries but also with the European Union (EU).However, these territories have continuously re-built between them historical and cultural links, and weaved relationship within the entire Overseas to appear as a constituted whole while negotiating with the EU.The outermost regions (OR) apply Community Law while the Overseas Countries and territories (OCT) situated outside the territory of the Community, have Association Arrangements with the EU.Denmark, France, Netherlands, Portugal, Spain and United Kingdom have proceeded to necessary constitutional reforms to allow numerous articles amendments in respect of right to self-determination of peoples.At the light of statutory amendments and of a continuous economic and social development, the Outermost regions (OR) and the Overseas Countries and Territories (OCT), now wish to assert their rights and to defend their interests at European and International level.Globalisation of policies encourages OR and OCT to gather within International bodies. The rule of law of the related countries opens them to well-structured legal systems and to European values. The outermost geopolitical localisation makes them to have access to international relations.The purpose of this thesis is to demonstrate the interdependence between these different legal systems and the impact of European and International Law on the statutory amendments of the Overseas towards more autonomy, but also liabilities and involvement on their own development by using their regional environment, inter-regional and transnational cooperation and taking part at the works of international organisations. http://www.theses.fr/2014AGUY0812 | Partager |
Globalizing the Western Balkans: Transnational Crime, Fundamental Islam and Unholy Alliances Auteur(s) : Arsovska, Jana Basha, Dimal Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : During the last couple of decades, the countries of the world have become increasingly interconnected into a single capitalist economic system. Globalization processes have facilitated the flow of goods and services. They have also led to new forms of exclusion, inequality and “culture conflict”. This paper elaborates on the nexus between transnational organized crime networks, fundamental Islamic movements and terrorist groups in the Balkan region, and argues that these movements for social, political and economic change are bi-products of globalization. After the fall of the Soviet Union, criminal-political formations expanded drastically in the newly emerging Balkan democracies. The weak government structures, the deteriorating domestic economy and the vulnerable government institutions made the Balkan region a safe haven for war profiteers, career criminals and fundamental Islamists. This paper gives a detailed overview of the origin, nature and expansion of several politicized illicit markets in the Balkans. It further elaborates on the birth of fundamental Islamic movements after communism. The complex interrelation between globalization, wars, organized crime and fundamental Islam is at the forefront of this paper. Durant les deux dernières décennies, le monde s’est intégré dans un seul système économique capitaliste. Alors que les processus de mondialisation ont facilité les flux de biens et de services, ils ont aussi mené à des formes nouvelles d’exclusion, d’inégalité et de « conflit culturel ». Cet essai offre une réflexion sur le lien entre les réseaux transnationaux du crime organisé, les mouvements islamiques radicaux et les groupes terroristes dans la région des Balkans. Il soutient l’idée selon laquelle ces mouvements qui luttent pour le changement social, politique et économique sont les conséquences directes de la mondialisation. Après la chute de l’Union Soviétique, les formations politico-criminelles se sont rapidement accrues au sein des démocraties balkaniques émergentes. La fragilité des structures gouvernementales, la détérioration de l’économie domestique et la vulnérabilité des institutions ont transformé la région balkanique en lieu idéal pour ceux qui font des conflits armés leur fonds de commerce, pour les criminels de carrière ainsi que pour les intégristes islamiques. Cette recherche offre une analyse détaillée de l’origine, de la nature et du développement de plusieurs marchés illicites dans la région des Balkans. Elle se penche aussi sur l’origine des mouvements intégristes islamiques depuis la fin du communisme. Au cœur de cette analyse se loge donc l’interface entre la mondialisation, les conflits armés, le crime organisé et l’intégrisme islamique. Kosovo Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5871 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5871 | Partager |
La mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe : analyse de la situation, enjeux, propositions ; Martinican’s Vocational Mobility in Caribbean : situation Analysis, Issues and Proposals Auteur(s) : Boniface, Philippe Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Résumé : A l’aube du XXIème siècle, l’enjeu pour la Martinique est de construire un modèle de développement endogène qui nécessite son intégration dans la Caraïbe. Un consensus existe pour cette orientation, tant au niveau des acteurs économiques que des gouvernances locales et nationales. Mais qu’en pense la population ? Sur le plan diplomatique, cette orientation se concrétise par une adhésion progressive de la Martinique aux différentes organisations communautaires caribéennes en qualité de membre à part entière. Toutes ces avancées s’opèrent dans un contexte socio-économique qui se caractérise pour la Martinique par une population en voie de vieillissement, un chômage structurel et un départ du territoire des jeunes diplômés. Dans cette perspective, le développement des échanges avec la Caraïbe va induire des flux matériels et immatériels, et pour les Martiniquais, des perspectives d’insertion professionnelle dans des pays de la Caraïbe qui ont des taux de chômage plus cléments. Ces éléments de contexte interrogent l’évolution de la société Martiniquaise dans un nouveau paysage international, qui va au-delà des accords politiques et diplomatiques, car il va induire des rencontres entre individus de culture et de pratiques professionnelles différentes, directement ou indirectement, matérialisées ou dématérialisées. Cette étude s’intéresse au point de vue des individus, au regard qu’ils portent sur ce qu’il convient de considérer comme un projet de société et aux moyens qu’ils ont d’y contribuer. Elle s’inscrit dans la perspective du développement de la mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe et elle fait des propositions sur les conditions de sa mise en œuvre. Elle interroge l’environnement dans lequel s’opèrent aujourd’hui les projets de mobilité professionnelle à l’international des Martiniquais et les représentations sociales qui sont en marche dans ce nouveau paradigme. Comment le Martiniquais peut-il devenir un citoyen caribéen sur un marché du travail élargi aux pays du bassin caribéen ? At the turn of the century, the challenge for Martinique is to build a model of endogenous development that requires its integration in the Caribbean. There is consensus for this approach, both in terms of economic actors as local and national governance. But what the people think? On the diplomatic front, this orientation is reflected by a gradual accession of Martinique to different Caribbean community organizations as a full member. All these developments are taking place in a socioeconomic context characterized for Martinique by a population in the process of aging, structural unemployment, and a departure from the territory of graduates. In this perspective, the development of trade with the Caribbean will induce the material and immaterial flows and for Martinique, perspectives employability in Caribbean countries with more lenient unemployment. These contextual elements questioning the evolution of Martinican society in a new international landscape that goes beyond political and diplomatic agreements, as it will lead to encounters between individuals of different cultures and business practices, directly or indirectly, materialized or dematerialized. This study focuses on the perspective of individuals and the way they look at what should be regarded as a social project and how they contribute. It is part of a perspective of the development of professional mobility of Martinique in the Caribbean and on the conditions for its implementation. She questions the environment in which today operate occupational mobility projects internationally Martinicans and social representations that are running in this new paradigm. How can the Caribbean Martinique become a citizen on the broader labor market to the countries of the Caribbean basin? http://www.theses.fr/2015AGUY0845/document | Partager |
La mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe : Analyse de la situation, enjeux, propositions ; Martinican's Vocationale Mobility in Caribbean : Situation Analysis, Issues and Proposals Auteur(s) : Boniface, Philippe Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Groux, Dominique Résumé : A l’aube du XXIème siècle, l’enjeu pour la Martinique est de construire un modèle de développement endogène qui nécessite son intégration dans la Caraïbe. Un consensus existe pour cette orientation, tant au niveau des acteurs économiques que des gouvernances locales et nationales. Mais qu’en pense la population ? Sur le plan diplomatique, cette orientation se concrétise par une adhésion progressive de la Martinique aux différentes organisations communautaires caribéennes en qualité de membre à part entière. Toutes ces avancées s’opèrent dans un contexte socio-économique qui se caractérise pour la Martinique par une population en voie de vieillissement, un chômage structurel et un départ du territoire des jeunes diplômés. Dans cette perspective, le développement des échanges avec la Caraïbe va induire des flux matériels et immatériels, et pour les Martiniquais, des perspectives d’insertion professionnelle dans des pays de la Caraïbe qui ont des taux de chômage plus cléments. Ces éléments de contexte interrogent l’évolution de la société Martiniquaise dans un nouveau paysage international, qui va au-delà des accords politiques et diplomatiques, car il va induire des rencontres entre individus de culture et de pratiques professionnelles différentes, directement ou indirectement, matérialisées ou dématérialisées. Cette étude s’intéresse au point de vue des individus, au regard qu’ils portent sur ce qu’il convient de considérer comme un projet de société et aux moyens qu’ils ont d’y contribuer. Elle s’inscrit dans la perspective du développement de la mobilité professionnelle des Martiniquais dans la Caraïbe et elle fait des propositions sur les conditions de sa mise en œuvre. Elle interroge l’environnement dans lequel s’opèrent aujourd’hui les projets de mobilité professionnelle à l’international des Martiniquais et les représentations sociales qui sont en marche dans ce nouveau paradigme. Comment le Martiniquais peut-il devenir un citoyen caribéen sur un marché du travail élargi aux pays du bassin caribéen ? At the turn of the century, the challenge for Martinique is to build a model of endogenous development that requires its integration in the Caribbean. There is consensus for this approach, both in terms of economic actors as local and national governance. But what the people think? On the diplomatic front, this orientation is reflected by a gradual accession of Martinique to different Caribbean community organizations as a full member. All these developments are taking place in a socioeconomic context characterized for Martinique by a population in the process of aging, structural unemployment, and a departure from the territory of graduates. In this perspective, the development of trade with the Caribbean will induce the material and immaterial flows and for Martinique, perspectives employability in Caribbean countries with more lenient unemployment. These contextual elements questioning the evolution of Martinican society in a new international landscape that goes beyond political and diplomatic agreements, as it will lead to encounters between individuals of different cultures and business practices, directly or indirectly, materialized or dematerialized. This study focuses on the perspective of individuals and the way they look at what should be regarded as a social project and how they contribute. It is part of a perspective of the development of professional mobility of Martinique in the Caribbean and on the conditions for its implementation. She questions the environment in which today operate occupational mobility projects internationally Martinicans and social representations that are running in this new paradigm. How can the Caribbean Martinique become a citizen on the broader labor market to the countries of the Caribbean basin? http://www.theses.fr/2015AGUY0910/document | Partager |
La libre immatriculation des navires : un gain pour les petites économies insulaires ? : Étude à partir du cas d'États de la Caraïbe ; Open Registers of Ships : A Gain for Small Island Economies ? : A Study from the Caribbean States Auteur(s) : Angelelli, Pierre Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Célimène, Fred Résumé : Certains Etats pratiquent la libre immatriculation, également connue sous le terme péjoratif de « pavillons de complaisance » : ils enregistrent des navires chez eux sans considération de la nationalité ou de la résidence effective des propriétaires, et leur permettent ainsi d’échapper au cadre légal de leur pays d’origine. Aspect de la mondialisation, le phénomène qui a pris de l’ampleur dans les 30 dernières années est aujourd’hui largement répandu, voire universel.Au-delà des aspects juridiques (chaque Etat organise son droit à immatriculer les navires), la libre immatriculation a des conséquences économiques fortes car la législation de l’Etat d’immatriculation – dit « Etat du pavillon » – détermine certains coûts ou certaines facilités pour l’entreprise qui l’adopte.Le présent travail propose une lecture de la libre immatriculation des navires en tant qu’objet récent de la science économique et tente, à ce titre, de lever le voile sur la portée de cette activité sur les pays d’accueil, en prenant le cadre restreint de petites économies insulaires de la Caraïbe, berceau historique de cette activité et des centres financiers offshore.Sur la base de données économiques sur 30 ans concernant 7 pays de libre immatriculation de la Caraïbe (produits intérieurs bruts et éléments des balances des paiements), la recherche menée montre qu’hormis peut-être le cas à approfondir d’Antigua, aucune corrélation significative n’existe entre le nombre de navires immatriculés et les gains économiques dans les pays d’accueil. Ces résultats vont dans le sens des critiques de la libre immatriculation : cette activité ne présente pas, en soi, un gain pour les petites économies insulaires étudiées. Some States host Open Registers (also known under the pejorative term of “flags of convenience”): ships are registered regardless of their actual owners’ nationality or residence, and thus States enable them to escape from their country of origin’s legal framework. By being an aspect of globalization, this phenomenon has been growing up for 30 years, and is nowadays widespread, or even universal. Because each State fixes the conditions for implementation of its right to register ships, the phenomenon is a legal one. But it has strong economic implications too. Indeed, the laws of the State of registration – namely “flag state” – determine certain costs or some advantages for the company that adopts it, and can be attractive or repellent as for them.This work proposes an economic reading of the open registers of ships as a recent object of economics and tries to highlight the contribution of this activity to small islands’ economies, especially through some Caribbean examples (the Caribbean is by the way the historical cradle of this activity and offshore financial centres).Based on data concerning the last 30 years and 7 open-registry countries of the Caribbean (Gross Domestic Products and some items of the balances of payments), the research conducted here shows that, except perhaps Antigua, no significant correlation exists in host countries between the fleets registered and the economic gains : the “open registration” is not, by itself, a gain for small island economies surveyed. http://www.theses.fr/2012AGUY0508/document | Partager |