Priorités de réduction dans le secteur de l'agriculture de quelques nations caraïbes. ; Mitigation priorities in the agricultural sector of some caribbean nations Auteur(s) : Gob, Rosaire Gouveia, Grégory Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : INRA : Institut National de la Recherche Agronomique Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : 52e congrès annuel de la Société caribéenne des plantes alimentaires / 52nd annual meeting of the Caribbean food crops society (CFCS), du 10 au 16 juillet 2016. INRA, CFCS Description : In this study the greenhouse gas emission (GHGE) profiles in the agriculture sector of some Caribbean nations are reviewed and strategies proposed to mitigate climate change are assessed. Twenty-four (24) Caribbean nations were included in an initial assessment to determine their mean GHG emissions in CO2eq over the period 1990-2011 and then ranked according to a range of emission metrics into the highest and lowest emitters. While Caribbean nations have extremely low absolute emissions compared to most other countries/regions, relative to human population, land area and agricultural production, values in the region are comparable to the rest of the world including some of the most populated and largest countries. Eight (8) of the highest emitters were then selected and their National Communications (NC) to the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) were reviewed (and other sources in the case of Guadeloupe and Puerto Rico) to determine their mitigation priorities. Of the eight, only Guyana, Guadeloupe and Puerto Rico have documented any significant intent to mitigate GHG in agriculture. None however, reviewed their GHG emissions other than in absolute terms. Emissions relative to production (emission/production ratio or intensity ratio) can be particularly useful in providing a better understanding of the areas where mitigation should be prioritized. These mitigation priorities are also more likely to enhance food security goals and also contribute to climate change adaptation. Dans cette étude les profils de l'émission de gaz participant à l'effet de serre (GHGE) dans le secteur d'agriculture de quelques nations des Caraïbes sont passés en revue et des stratégies proposées pour atténuer le changement climatique sont évaluées. Vingt-quatre (24) nations des Caraïbes ont été incluses dans une première évaluation pour déterminer leurs émissions moyennes de GHG dans CO2eq au cours de la période 1990-2011 et puis rangées selon une gamme de la métrique d'émission dans les plus hauts et plus bas émetteurs. Tandis que les nations des Caraïbes ont extrêmement - les basses émissions absolues comparées à la plupart des autres pays/régions, relativement à la population humaine, la région terrestre et la production agricole, valeurs dans la région sont comparables au reste du monde comprenant certains des pays les plus peuplés et les plus grands. Huit (8) des plus hauts émetteurs ont été alors sélectionnés et leurs communications nationales (OR) à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (UNFCCC) ont été passées en revue (et d'autres sources dans le cas de la Guadeloupe et du Porto Rico) pour déterminer leurs priorités de réduction. Des huit, seulement la Guyane, la Guadeloupe et le Porto Rico ont documenté n'importe quelle intention significative pour atténuer GHG dans l'agriculture. Aucun cependant, passé en revue leurs émissions de GHG autres qu'en des termes absolus. À production relative d'émissions (rapport d'émission/production ou rapport d'intensité) peut être particulièrement utile en fournissant une meilleure compréhension des secteurs où la réduction devrait être donnée la priorité. Ces priorités de réduction sont également pour augmenter des buts de sécurité de nourriture et pour contribuer également à l'adaptation de changement climatique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16246 V16246 | Partager Voir aussi Agriculture biologique Système de culture (agriculture) Agriculture Trinité-et-Tobago Etats-Unis d'Amérique ; Télécharger |
Réseaux et identités sociales en Martinique : pistes pour une exploitation des sources biographiques du XVIIIe siècle à travers le système Fichoz Auteur(s) : Pierre-Louis, Jessica Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "Verticalité et horizontalité de la relation : sources et pistes pour une histoire des réseaux personnels aux Antilles" : journée d'étude, le 8 décembre 2016. Université des Antilles Description : Jessica Pierre-Louis est Docteure en histoire moderne, chercheure-associée au laboratoire AIHP-GEODE EA 929. En abordant le sujet du Réseaux et Identités elle explique que, dans la Martinique d'Ancien Régime, aucune procédure légale ne permet le passage du statut juridique de Libre de couleur à celui de Blanc; pourtant, des transgressions de catégories ont eu lieu et les processus qui les ont permises restent à comprendre. L'exploitation des données contenues dans les registres paroissiaux et des actes notariés dans le système Fichoz ouvre des perspectives nouvelles pour analyser les réseaux mis en valeur ou abandonnés dans ces processus. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17006 V17006 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
La dimension symbolique interne au système de l'entraide Auteur(s) : Smeralda, J Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AICFM : Association des Chercheurs Francophones en Microfinance Extrait de : "Microfinance et solidarités financières" : journée d'études, le 16 mai 2017. Université des Antilles Description : Juliette Smeralda, sociologue et chercheuse, interroge la valeur du système de l'entraide. Selon elle, il s'agit de questionner ce phénomène social dans un cadre théorique qui en retour lui donne une dimension originale. L'analyse de l'entraide est soumise à une approche systémique, permettant ainsi de l'appréhender en tant que segment civilisationnel non isolé entretenu par les Africains déportés dans la Caraïbe. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17152 V17152 | Partager |
La dynamique des pêches côtières du pays bigouden Auteur(s) : Charuau, Anatole Résumé : In the beginning, the coastal fleet of the Bigouden region fished by trawling and was completely focused on exploiting lobster and hake. It is a traditional business that expanded between the last war and the 70s, reaching its peak between 1975 and 1980.
The best image to give an idea of this fleet is that of a "bucket waterwheel" endlessly discharging its catch in the four ports of the Guilvinec district. Where there is a seafaring business in Guilvinec, Loctudy and Saint-Guénolé, there is a complementarity that is expressed in two ways:
- coastal fishing constitutes a very noticeable and regular supplement to production, since sales happen daily and only bad winter weather causes a relative decrease in the supplement. - coastal fishing gives a flattering image of the port based on the display of high-quality leading market products: daily live lobster, hake and angler.
In this study, we have above all tried to evaluate the situation of the Bigouden coastal system as an entity, while including in the same analysis the species, fleets and the exploitation of the resource. For the main species, a balance sheet is proposed. It covers the lobster, hake and angler separately. Lobster, because of its small amount of movement, can be considered as being an isolated stock, while fish belong to much more wide-ranging groups.
The lobster has gained from various increases in meshing that have been imposed since 1971, even if these have not always been strictly applied. One of the results of this management by means of meshing is a "depreciation" of the variations of daily yields around an average value of 100kg.
For the hake, the dominant trait is an increase in yields in the last few years in accordance with an improvement of the situation in the Gulf of Gascony due to a generalised decrease of effort and a modification of the exploitation profile since the appearance of boulters and straight nets. Whereas the situation for lobster fisheries, as regards the hake's marketable size, did not improve, since the demand for small hake still exists, we have nonetheless been witnessing for about ten years a slow diversification of the fleets' business activities, which is much more in line with sequential hake fisheries' logical outline of exploitation. When lobster yields decrease, one part of the fleet focuses on the fish at the edges of the lobster fisheries.
For the angler, we see rather similar phenomena and a significant increase in unloading of the two species by lobster fishermen due also to a widening of their fishing areas. On the lobster mudflats themselves, there is no notable change in exploitation in the historical records. All studies of coastal fishing always come up against the problem of acquiring statistical data and the Bigouden region is no exception to the rule.
To improve this situation, in 1987 and 1988 two items were chosen:
- a better awareness of the activity and of the areas frequented, by survey during unloading in Guilvinec and in Loctudy.
- a detailed description of the haul by species, by sampling, in Loctudy, on two-thirds of coastal sales, between December 1987 and November 1988.
For this reason, analysis of fleets by type is still cursory and covers only one year. The appearance of new trends towards fish can only be described qualitatively, since there is no historical record. The classification of boats was done by analysing data furnished by the auctions. This first assessment is not necessarily reliable, above all because of the auctions' inaccurate description of the hauls, a deficiency that we have tried to overcome by surveying in Loctudy.
In conclusion, we are witnessing in the Bigouden region, as in other entities, a rebalancing between traditional business activities and modern trends. Lobster fishing, almost exclusive before the 1980s, is tending to decrease for two main reasons:
- a generalised decrease in activity in the lobster fisheries due to non-renewal of coastal fish fleets,
- The transfer of part of the lobster fishermen's activities to fish, since the lobster and its accompanying catch no longer seemed able to insure the economic viability of new ships.
Other maritime districts resolved their lobster problem in a different way. The Lorient fishermen improved their yields by using more capable trawlers, the fishermen of Sable by exploiting the hake fish run to the fullest and limiting their lobster fishing to the best season. The Bigouden region is slowly turning to the second solution, as it renews its fleet.
A ses origines, la flottille côtière du pays bigouden péchant au chalut, est tout entière orientée vers l'exploitation de la langoustine et du merlu. Il s'agit d'une activité traditionnelle qui s' amplifie entre la dernière guerre et les années 70 pour atteindre son apogée entre 1975 et 1980. La meilleure image que l'on puisse donner de cette flottille est celle d'une "noria" débarquant inlassablement sa capture dans les quatre ports du quartier du Guilvinec. Là où existe une activité hauturière à Guilvinec, Loctudy et Saint-Guénolé, il y a une complémentarité qui s'exprime de deux manières : - la pêche côtière constitue un appoint très appréciable et régulier de production, puisque la vente est quotidienne et que seules les intempéries hivernales entraînent une baisse relative des apports. - la pêche côtière donne du port une image flatteuse basée sur la présentation de produits d'appel de grande qualité : langoustine vivante, merlu et baudroies quotidiens. Dans cette étude, nous avons surtout tenté de faire le point sur le système côtier bigouden en tant qu'entité, en englobant dans la même analyse des espèces, les flottilles et l'exploitation de la ressource. Pour les espèces principales, un bilan est proposé. Il couvre séparément la langoustine, le merlu et les baudroies. La langoustine, en raison de ses faibles déplacements, peut être considérée comme constituant un stock isolé, alors que les poissons appartiennent à des ensembles beaucoup plus vastes. La langoustine a beaucoup gagné des diverses augmentations de maillage qui ont été imposées depuis 1971, même si elles n'ont pas toujours été appliquées avec rigueur. Un des résultats de cette gestion par les maillages est un "amortissement" des variations des rendements journaliers autour d'une valeur moyenne de 100 kg. Pour le merlu, le trait dominant est une augmentation des rendements dans les dernières années en accord avec une amélioration de la situation dans le Golfe de Gascogne due à une baisse généralisée de l'effort et à une modification du profil d'exploitation depuis l'apparition des palangriers et des filets droits. Si la situation sur les pêcheries de langoustine, au regard de la taille marchande du merlu, ne s'est pas améliorée puisque la demande de petits merluchons existe toujours, on assiste par contre depuis une dizaine d'années à une diversification lente des activités des flottilles entrant beaucoup mieux dans le schéma logique d'exploitation des pêcheries séquentielles de merlu. Quand les rendements en langoustine baissent, une partie de la flottille s'oriente vers les poisson sur les marges des pêcheries de langoustine. Pour les baudroies on observe des phénomènes assez analogues et une augmentation importante des débarquements des deux espèces par les langoustiniers due également à un élargissement de leurs zones de pêche. Sur les vasières à langoustine elles-mêmes, il n'y a pas de modification notable de l'exploitation dans la série historique. Toute étude des pêches côtières se heurte toujours au problème d'acquisition des données statistiques et le pays bigouden n'échappe pas à la règle. Pour améliorer cette situation, en 1987 et 1988, deux points ont été retenus : - une meilleure connaissance de l'effort et des zones fréquentées, par enquête au moment des débarquements à Guilvinec et à Loctudy, - une description détaillée des apports par espèce, par échantillonnage, à Loctudy, sur les 2/3 des ventes côtières, entre décembre 1987 et novembre 1988. Pour cette raison, l'analyse de flottilles en types est encore sommaire et n'a porté que sur une année. L'apparition des tendances nouvelles vers le poisson ne peut être décrite que qualitativement puisque la série historique n'existe pas. La classification des bateaux a été faite par l'analyse des données fournies par les criées. Ce premier diagnostic ne présente pas toutes les garanties en raison surtout d'une description peu fidèle des apports par les criées, déficience que l'on a essayé de pallier en enquêtant à Loctudy. En conclusion, on assiste dans le pays bigouden comme dans d'autres entités à un rééquilibrage entre les activités traditionnelles et des orientations modernes. La pêche de langoustine, quasi exclusive avant les années 1980, tend à décroître pour deux raisons principales : - une baisse généralisée de l'effort sur les pêcheries de langoustine due au nonrenouvellement des flottilles de pêche côtière, - le report d'une partie de l'effort des langoustiniers vers les pêcheries de poissons, la langoustine et sa capture accessoire ne semblant plus pouvoir assurer la rentabilité économique des navires neufs. D'autres quartiers maritimes ont résolu de façon différente leur problème langoustine. Les Lorientais ont amélioré leurs rendements en adoptant des chaluts plus performants, les Sablais en exploitant à fond la séquence des pêcheries de merlu et en limitant leur intervention sur la langoustine à la saison la plus favorable. Le pays bigouden s'engage lentement dans la seconde solution, au rythme du renouvellement de sa flottille. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1989/rapport-2202.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2202/ | Partager Voir aussi France Brittany Data Fishing zone Fleet Trawling Commercial species Costal fisheries Finistere Bretagne Télécharger |
Contribution et Dépendance des flottilles de pêche aux espèces commerciales majeures du Golfe de Gascogne Auteur(s) : Daures, Fabienne Planchot, Marie Demaneche, Sebastien Van Isenghem, Sylvie Berthou, Patrick Leblond, Emilie Jezequel, Michele Résumé : In order to provide economic indicators for fisheries, analysis of contribution and economic dependencies of the Bay of Biscay fishing fleets to major commercial species catching in the ICES VIII area is conducted. 9 species are considered (regarding the importance of their landings in this area): Sole, Norway Lobster, Sea bass, Hake, Anglerfish, Anchovy, Sardine, Cuttlefish and Monkfish. The landings data are provided by the Harmonie database of the Fisheries Information System of Ifremer and the analysis per specie is done for the 2005 year on one side and over the period 2000-2005 on the other side. A stock slip is built for each species and presents :
- Key figures on landings in the Bay of Biscay (total landings, average price, number of vessels concerned and share in the national landings)
- Assessment of the concentration of landings
- Assessment of the fleets' contribution to these total landings
- Assessment of the fleets' economic dependence to the species based on the income share depending on this species.
Dans le cadre de l'élaboration des indicateurs économiques sur les pêcheries, une analyse de la contribution et de la dépendance des flottilles du Golfe de Gascogne aux espèces commerciales majeures capturées dans la zone CIEM VIII est présentée. Les 9 espèces principales retenues sont (par ordre décroissant d'importance dans les débarquements totaux en valeur dans la zone VIII en 2005) : la sole, la langoustine, le bar, le merlu, la baudroie, l'anchois , la sardine, la seiche et le calmar. L'analyse des débarquements par stock est menée à partir des données disponibles dans la base Harmonie du SIH de l'Ifremer à deux niveaux : en coupe instantanée (année 2005) a été choisie comme année de référence (sauf pour l'anchois - année de référence 2004 et en tendance de 2000 à 2005. Chaque fiche stock présente : - des chiffres clés sur la production de cette espèce dans le Golfe de Gascogne (débarquements totaux, prix moyen, nombre de navires impliqués, part dans les débarquements nationaux). - une analyse du niveau de concentration des débarquements - une analyse de la contribution par flottilles à ces débarquements par ordre décroissant des contributions au débarquement total en valeur de l'espèce - une analyse de la dépendance mesurée à partir de la contribution de l'espèce aux Chiffre d'affaires (ou débarquements totaux en valeur) de chaque flottille contributrice. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/rapport-4697.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4697/ | Partager Voir aussi Bay of Biscay Fleet Economic dependence DEM Golfe de Gascogne Flotte de pêche dépendance économique Télécharger |
Systèmes d'exploitation en pêche côtière ; méthode d'étude et application au cas des Pertuis Auteur(s) : Moussard, F Éditeur(s) : ESITPA, Rouen Résumé : This report presents a functional typology of the exploitation systems of fisheries in the Charentais sounds. It describes the nature of such a typology as well as the method developed in relation to the topic of the study. The determination and formalization accepted to characterise the exploitation systems are outlined. Also presented is the evaluation of the value of the vessels of the sounds fleet. Types are identified based on two main explanatory variables: capital and work. They enable us to set the internal dynamics of the production system straight. Ce rapport présente une typologie dite fonctionnelle des systèmes d'exploitation pour la pêche dans les Pertuis charentais. La nature d'une telle typologie est exposée ainsi que la méthode mise au point en correspondance avec le sujet de l'étude. La détermination et la formalisation retenues pour caractériser les systèmes d'exploitation sont décrites. L'exercice a demandé une évaluation de la valeur des bateaux de la flottille des Pertuis, qui est présentée. Les types sont identifiés en fonction de deux variables explicatives principales, à savoir le capital et le travail. Ils permettent d'éclairer la dynamique interne au système productif. OCR NON CONTRÔLE Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1998/these-3932.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3932/ | Partager |
Coral garden economies: international tourism and the magic of tropical nature Auteur(s) : Picard, David Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : This paper aims to explore the complex relationships between international tourism and the production and exchange of 'nature' in tropical countries. It is based on data gathered through an ethnographic case study approach on the changing aesthetic, economic and symbolic values attached to the coral reef in the tropical island of La Réunion, Indian Ocean. The analysis of this data shows that, from the point where the collective imaginaries in the Western world associate a 'magic' value with corals, an international institutionalisation process takes place in order to protect and preserve coral reefs and make them touristically accessible. This raises important issues related to the challenges the new value of tropical nature represents for the communication and exchange systems of communities in tropical countries. The paper first explores the meanings of the spiritual and religious value Western societies attribute to coral reefs. It then discusses the institutionalisation of tropical nature by international organisations and the problem of parallel land and natural space ownership systems in La Réunion. After that, it deconstructs the mystification policy of the coral reef operated by local institutions in La Réunion and examines the meaning of protecting the coral reef as a socially embedded 'communicative action' in La Réunion. L’objectif de cette étude est d’explorer les relations complexes entre d'une part le tourisme international et d'autre part la production et l'échange de 'nature' dans des pays tropicaux. L'étude est basée sur des données recueillies à travers une approche ethnographique des valeurs esthétiques, économiques et symboliques attachées au récif corallien de l'île de La Réunion, dans l'océan Indien. L'analyse de ces données montre qu'à partir du moment où les imaginaires collectifs de l'Occident associent les coraux à une valeur 'magique', un processus d'institutionnalisation internationale s’engage dans le but de protéger, préserver et rendre accessibles au tourisme les récifs coralliens. Ceci implique des problématiques importantes liées à la mise à l'épreuve des systèmes de communication et d'échange des sociétés dans les pays tropicaux. L'étude explore d'abord la signification des valeurs spirituelles et religieuses qu'attribuent les sociétés occidentales aux récifs coralliens. Ensuite, elle discute l'institutionnalisation de la nature tropicale par des organisations internationales ainsi que le problème de l'existence de différents systèmes de gestion foncière à La Réunion. Enfin, l'étude déconstruit la politique de mythification du récif corallien mise en œuvre par des institutions locales à La Réunion et examinera la signification de 'protéger l'environnement' en tant qu'action communicante définie par les systèmes de communication et d'échange réunionnais. Réunion Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.1112 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/1112 | Partager |
Unicity of the relations between representations and value systems in the teaching of biologyand geology ; DE L'UNICITÉ DES RELATIONS ENTRE REPRÉSENTATION ET SYSTÈME DE VALEUR DANS L'ENSEIGNEMENT DES SVT Auteur(s) : Forissier, Thomas Mazabraud, Yves Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience A cross-analysis of the transposition (analysis of official instructions and textbooks) of the concepts of “agrosystem” and “biological identity” in French secondary school on is presented here. The relationship between the teaching of these knowledges and some ideologies (productivism, determinism) are highlighted. Finally, the uniqueness of the relationship between conceptions, value systems and scien- tific paradigms is discussed. Une analyse croisée de la transposition interne des concepts d'agrosystème en première L et d'identité biologique en première S s'appuyant sur des analyses de programmes et de manuels scolaires est ici présentée. Les rapports entre l'enseignement de ces connaissances et certaines idéologies (produc-tivisme, déterminisme) sont mis en évidence. Enfin, l'unicité des liens entre représentations, systèmes de valeurs et paradigmes scientifiques est discutée. ISSN: 2551-6116 hal-01537722 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01537722 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01537722/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01537722/file/Forissier-et-Mazabraud-2007.pdf | Partager |
Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |
Territorial dynamics and identity claims of the Wayãpi and Teko indigenous people of the municipality of Camopi (French Guiana). ; Dynamiques territoriales et revendications identitaires des Amérindiens wayãpi et teko de la commune de Camopi (Guyane française). Auteur(s) : Tritsch, Isabelle Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Antilles-Guyane Bernard Thibaut Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Indigenous territories comprise extensive areas of tropical forest and hold significant social and conservation value. Today, they are subject to various constraints and opportunities, and face many territorial transformations. These transformations are complex and multifaceted. They involve the adoption of new production and consumption modes, the modification of forms of social organisation and identity and territorial claims. However, the links between these on-going processes are still poorly understood, and make difficult to appreciate the adaptation dynamics of indigenous common natural resources management. This thesis is particularly concerned with the territorial dynamics of the Wayãpi and Teko indigenous people of the municipality of Camopi in French Guiana. It integrates methods that include land use analysis using remotely sensed data, socio-economic and agricultural systems analysis at the household scale, and empirical analysis on the influence of identity claims, kinship networks, and conservation policies. It shows that despite the residential settlement around local towns, the growth of cash income from wage labour and welfare, associated with strong kinship networks, allows the revival of mobility and the diversification of indigenous territorialities. Environmental policies implemented on the territory involve processes of identity and territorial claims and motivate the construction of a collective project of endogenous local development. A comparative approach with the situation of the wayãpi people living in Brazil and evolving in a completely different institutional, socio-economic and environmental context shows similar dynamics. Indigenous peoples of these two sites adopt "multi-local" land use systems, allowing them to extend their territory occupation and taking part of a broader dynamic of territorial and identity affirmation. They articulate forest and local town environments. This multi-local land use system can be interpreted as a new form of environmental governance, which overcomes the access difficulties to natural resources around local towns and ensures their sovereignty over the territory. Les territoires amérindiens couvrent de vastes étendues de forêts tropicales et possèdent une forte valeur sociale et environnementale. Soumis à des contraintes et opportunités variées, ils sont de nos jours le siège de nombreuses transformations territoriales. Ces transformations sont complexes et multiformes. Elles impliquent l'adoption de nouveaux modes de production et de consommation, le réajustement des formes d'organisation sociale et des dynamiques de réaffirmation identitaire et territoriale. Or les liens entre tous ces processus sont encore mal compris, et rendent délicate la compréhension des dynamiques d'adaptation des systèmes amérindiens de gestion des ressources communes. Cette thèse s'intéresse particulièrement aux dynamiques territoriales des Amérindiens wayãpi et teko de la commune de Camopi en Guyane française. Elle intègre des données sur l'occupation du sol obtenues par télédétection, des données socio-économiques et productives à l'échelle des ménages et des données qualitatives sur les processus identitaires, les réseaux de parenté, les politiques de conservation et la gouvernance du territoire. Elle montre que malgré la sédentarisation de l'habitat autour des bourgs locaux, la croissance des revenus monétaires issus des emplois salariés et des aides sociales, combinée avec le maintien de réseaux de parenté et d'entraide, permet une redynamisation des systèmes de mobilité et une diversification des territorialités amérindiennes. De plus, les politiques environnementales mises en place sur le territoire impliquent des processus de territorialisation et de revendications identitaires et motivent la construction collective d'un projet de développement local endogène. Une approche comparative avec la situation des Amérindiens wayãpi vivant au Brésil et évoluant dans un contexte socio-économique, institutionnel et environnemental bien différent montre des dynamiques similaires. Les Amérindiens de ces deux pays adoptent des systèmes d'exploitation du territoire multi-locaux, leur permettant d'étendre leur occupation du territoire et s'inscrivant dans une dynamique de réaffirmation identitaire et territoriale. Ils articulent ainsi les espaces de la forêt et des bourgs. Cette forme d'exploitation multi-locale du territoire peut être interprétée comme une nouvelle forme de gouvernance environnementale, qui leur permet de contourner les difficultés d'accès aux ressources naturelles autour des bourgs et d'affirmer leur souveraineté sur le territoire. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619 tel-00831619 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00831619/file/These_TRITSCH_mai2013_vf.pdf | Partager |
Analyse fonctionnelle des causes de rupture des DCP de la Réunion (océan Indien) Auteur(s) : Sacchi, Jacques Tessier, E Éditeur(s) : Pêche thonière et dispositifs de concentration de poissons, Caribbean-Martinique, 15-19 Oct 1999 15-19 octobre 1999 Résumé : The development of the FAD gave rise to technical problems owing to their conception, their setting spot and of their utilisation. Failings generated by the unreliability of components or the uncertain repair precariousness, those can prove to be here more and more expensive with the progression of the ageing of devices and reasons of their loss. For as various domains that aerospace or the fishing deck layout, the engineering has functional analysis tools that permit to reduce conception uncertainties of systems by the mean of a hierarchical classification of function values of components. The application of one of these techniques, the FMEA, Failure Mode and Effects Analysis, to the study of reasons of FAD loss in La Reunion describes perfectly everything that this type of method can bring to the appraisal in fishing technology. This preventive analysis method assess the potential risks integrates perfectly in the mind of a precaution approach as it would agree to see to apply to the FADs and to their exploitation.Original Abstract: Le developpement des DCP a entraine l'apparition de problemes techniques, issus tant de leur conception, de leur lieu d'implantation que de leur utilisation. Defaillances generees par le manque de fiabilite des composants ou la precarite de reparations aleatoires, celles-ci peuvent s'averer de plus en plus couteuses au fur et a mesure du vieillissement des systemes et cause a terme de leur perte. Pour des domaines aussi divers que l'aerospatiale ou l'amenagement de pont de peche, l'ingenierie dispose d'outils d'analyse fonctionnelle qui, par le biais d'une hierarchisation des valeurs des fonctions de chaque element des systemes etudies, permettent de reduire les incertitudes de la conception. L'application d'une de ces techniques, l'Amdec, analyse des modes de defaillance et de criticite, a l'etude des causes des pertes de DCP a La Reunion illustre parfaitement tout ce que ce type de methode peut apporter a l'expertise en technologie des peches. Cette methode d'analyse preventive qui recense et met en evidence les risques potentiels s'integre parfaitement dans l'esprit d'une approche de precaution telle que celle qu'il conviendrait de voir appliquer aux DCP et a leur exploitation. Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00042/15289/12675.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00042/15289/ | Partager |
Interaction between deformation and melt or fluids percolationin the mantle atop subduction zones ; Interaction entre déformation et percolation de magma ou de fluide dans le manteau à l'aplomb des zones de subduction Auteur(s) : Soustelle, Vincent Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Universite de Montpellier 2 Andrea Tommasi(andrea.tommasi@gm.univ-montp2.fr) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : This work provides new constraints on the interactions between deformation and percolation of melt or fluids, as well as on the implications of these processes for the seismic properties of the mantle wedge. It is based on the analysis of spinel peridotites from the massif of Ronda (Spain) and two xenolith suites from active subduction zones (Kamchatka, Papua New Guinea). A coupled structural, petrological and geochemical study of these samples shows that they underwent a reactive percolation of melts or Si-rich fluids, which was synchronous to a deformation event occurring under high temperature and low stress conditions, consistent with the PT conditions at the base of the lithosphere or in the asthenosphere. This reactive percolation is responsible for enrichment in pyroxenes, mainly orthopyroxene, which is often localized in bands parallel to the high-temperature foliation. This enrichment is associated with grain size reduction and dispersion of the crystallographic orientation of olivine. The dominant slip system in olivine is {0kl}[100], which results in fast S-wave polarization parallel to the flow direction in the mantle. The decrease in the intensity of the olivine crystal preferred orientations associated with the enrichment in pyroxene results in significant decrease of the anisotropy that may induce an underestimation of the thickness of the anisotropic layer by up to 33%. The observed orthopyroxene enrichment also lowers the Vp/Vs ratio, but cannot explain Vp/Vs < 1.7 mapped locally in the fore-arc mantle in Japan and the Andes. Such low Vp/Vs ratios may however be explained by considering the intrinsic anisotropy of the peridotites, which is generally ignored in large-scale Vp/Vs ratio mapping of the mantle wedge. Infrared analyses show that olivine from the both xenolith collections contains less water than the theoretical saturation calculated for their estimated equilibrium temperature in the spinel stability field. These low water content are similar to those observed in spinel peridotites from other subduction zones and probably record both the low solubility of water in olivine at relatively low pressure and dehydration during exhumation of the xenoliths. These measured water contents as well as theoretical saturation estimations are not sufficient to change the dominant slip direction of in olivine from [100] to [001]. Ce travail apporte de nouvelles contraintes sur les interactions entre déformation et processus d'hydratation et de percolation de magma ou de fluides dans le manteau à l'aplomb d'une zone de subduction et leurs implications sur les propriétés sismiques dans le coin mantellique. Il se base sur l'analyse de péridotites à spinelle provenant du massif de Ronda (Espagne) et deux séries de xénolites issues de zones de subduction actives (Kamchatka, Papouasie-Nouvelle-Guinée). L'étude structurale, pétrologique et géochimique de ces échantillons montrent qu'ils ont subit une percolation réactive de magma ou de fluide synchrone d'une déformation de haute température basse contrainte cohérente avec les condition PT de la base de la lithosphère ou de l'asthénosphère. Cette percolation réactive est responsable d'un enrichissement en pyroxènes, qui est souvent localisé dans des bandes parallèles à la foliation. Cet enrichissement est associé à une dispersion de l'orientation cristallographique de l'olivine. Les systèmes de glissement dominant dans l'olivine sont dans tous les cas {0kl}[100], ce qui implique que la direction de polarisation rapide des ondes S dans la partie supérieure du coin mantellique est parallèle à la direction d'écoulement dans le manteau. La décroissance de l'intensité des OPR de l'olivine associée à l'enrichissement en pyroxènes a pour conséquence une réduction non négligeable de l'anisotropie sismique qui peut induire jusqu'à 33% d'erreur sur l'interprétation de l'épaisseur de la couche anisotrope. Un enrichissement en orthopyroxène peut aussi entraîner une baisse du rapport Vp/Vs, mais ne peut expliquer les rapports Vp/Vs <1,7 cartés dans certains avant-arcs. Cependant de telles valeurs peuvent être expliquées si l'anisotropie des péridotites du coin mantellique est prise en compte. Les analyses par spectroscopie infra-rouge montrent que les olivines des deux séries de xénolites étudiées contiennent moins d'eau que la saturation théorique calculée pour leurs températures d'équilibre dans le domaine du spinelle. Ces faibles concentrations en eau sont similaires à celles observées dans les olivines des péridotites à spinelle des autres zones de subduction. Elles enregistrent probablement la faible solubilité de l'eau dans l'olivine à des pressions relativement basses et la déshydratation au cours de l'exhumation des xénolites. Ces teneurs en eau mesurées ainsi que les estimations de la saturation théorique ne sont pas suffisantes pour changer la direction de glissement dominante dans l'olivine de [100] à [001]. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00689832 tel-00689832 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00689832 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00689832/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00689832/file/These-Soustelle2010.pdf | Partager |
Examen des prises accessoires de la pêcherie de crevettes peneides du plateau continental de la Guyane française Auteur(s) : Lemoine, Michel Vendeville, Philippe Ladurelle, Christophe Éditeur(s) : ISTPM Résumé : At this moment, the quasi-totality of the catches of the 95 licensed or French trawlers fishing on the shelf of French Guyana is thrown overboard, except for shrimps. This waste, which has been going on for 20 years in French Guyana, is the consequence a very specific production system which has just been the focus of a study by some French scientists who assessed it and tried to provide some solutions. It appears that the use of these neglected resources can be made at three different levels: 1) by making the boats keep the totality of the species they already partially keep, 2) by making them keep a series of complementary species which can be sold directly as raw fish products, 3) by collecting the leftovers for the making of sub-products or flour. Actuellement la quasi-totalité des captures à l'exclusion des crevettes, réalisées par quelques 95 chalutiers licenciés ou français travaillant sur le plateau de Guyane française est rejetée à la mer. Ce gaspillage qui dure depuis 20 ans en Guyane est dû à un système de production très particulier et vient de faire l'objet d'une étude de scientifiques français qui l'ont estimé puis ont tenté de proposer des solutions. Il apparaît que l'utilisation de ces ressources actuellement négligées peut être conçue à 3 niveaux: 1) en faisant garder par les armements la totalité des quelques espèces qu'ils conservent déjà mais très partiellement, 2) en faisant conserver une série complémentaire d'espèces directement commercialisables en tant que produits de la mer en l'état, 3) en collectant le reliquat pour transformation à terre en sous-produits et farine. Le niveau 1 peut être atteint sans modification importante du système de production, il pourrait faire l'objet d'une obligation réglementaire. Le niveau 2 remet en question la conception du travail des armements. L'occupation très importante des navires par des produits autres que la crevette ne sera acceptée que si des transformateurs à terre savent provoquer ces apports de moindre valeur mais disposant de marchés. Le niveau 3 reste une hypothèse puisqu'il implique que 30000 tonnes de produits farinables puissent être collectées, transformées et exportées hors de Guyane alors qu'aucune structure ni marché n'existe encore dans ce domaine. [OCR NON CONTRÔLE] Science et Pêche (0036-8350) (ISTPM), 1982-05 , Vol. 324 , P. 1-9 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1982/publication-6699.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6699/ | Partager |
Intérêt du séquençage haut-débit (NGS) sur prélèvements d’air pour la caractérisation de l’exposition fongique domiciliaire Auteur(s) : Le Cann, Pierre Méheust, Delphine Reponen, Tina Vesper, Stephen Gangneux, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Institut de recherche, santé, environnement et travail [Rennes] (Irset) ; Université d'Angers (UA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de Rennes 1 (UR1) - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - Structure Fédérative de Recherche en Biologie et Santé de Rennes ( Biosit : Biologie - Santé - Innovation Technologique ) Laboratoire d'étude et de recherche en environnement et santé (LERES) ; École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP) Environmental Protection Agency ; Environmental Protection Agency Service de Parasitologie-Mycologie [Rennes] ; Université de Rennes 1 (UR1) - Hôpital Pontchaillou - CHU Pontchaillou [Rennes] Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : National audience Introduction Une exposition domiciliaire fongique élevée quantifiée par l’index environnemental moléculaire Environmental Relative Moldiness Index (ERMI) est associée au développement de l’asthme dans l’enfance. Dans ce travail, nous avons utilisé cette technique basée sur la quantification moléculaire de 36 champignons dans les poussières pour comparer sa valeur dans l’air à la détection par séquençage haut-débit NGS. Matériels et méthodes Des prélèvements de poussière et d’air ont été collectés dans 20 logements étiquetés « moisis » et 20 logements « non moisis » par les méthodes suivantes : 2 m2 de poussières prélevées à l’aide d’un embout Mitest™ positionné sur un aspirateur ; 3 m3 d’air prélevés par le collecteur cyclonique Coriolis® (Bertin Technologies, France). Tout d’abord, nous avons validé l’ERMI dans l’air versus les poussières, puis comparé dans les prélèvements d’air l’ERMI le séquençage NGS (10 échantillons « moisis » versus 10 échantillons « non moisis »). La cible était le gène 18S séquencé par pyroséquençage à l’aide du système Roche 454. Résultats et discussion Une corrélation entre l’ERMI « poussières » et l’ERMI « air » a été observée avec une valeur significative du test Kendall's tau. Les moisissures intérieures les plus identifiées étaient Aspergillus restrictus, A. fumigatus, A. versicolor, Aureobasidium pullulans Penicillium crustosum, Wallemia sebi, auxquelles s’associaient des moisissures classiquement d’extérieur, Cladosporium cladosporoides, Cladosporium herbarum. L’analyse des séquences obtenues par pyroséquençage était superposable à l’observation par ERMI. Les 3 genres les plus représentés dans l’air intérieur étaient Aspergillus, Penicillium et Cladosporium. Toutefois, quelques genres non inclus dans le panel ont pu être détectés en quantité non négligeable, à l’image des levures notamment du genre Cryptococcus. L’ERMI et le NGS apparaissent donc utiles et corrélés pour la quantification de la charge fongique environnementale dans l’air. L’ERMI a l’avantage d’être une technique rapide, mais sa limite est de cibler a priori 36 genres fongiques (définis initialement aux États-Unis). L’analyse NGS permet d’identifier d’autres genres potentiellement pertinents et donc d’adapter les cibles pour un ERMI « français » Congrès de la SFMM Talence-Bordeaux, France hal-01198651 https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01198651 DOI : 10.1016/j.mycmed.2015.06.013 | Partager |
Contribution à l’évaluation de l’impact de l’implantation des DCP collectifs sur l’activité de pêche en Guadeloupe Auteur(s) : Guyader, Olivier Reynal, Lionel Angin, Baptiste Beramice, David Erialc, Carole Jean-charles, Cedric Vincent, Charly Résumé : Dans le cadre du projet de DCP collectifs, l’Association des pêcheurs du Sud Basse-Terre (APBST) a demandé à l’Ifremer d’organiser un suivi de l’activité de pêche sur ces dispositifs ancrés, afin de contribuer à l’évaluation de l’impact de l’implantation de ce parc de DCP. L’Ifremer étant responsable du projet pilote de Système d’Informations Halieutiques (SIH) en Guadeloupe sur la période 2007-2008, le suivi DCP collectifs s’insère dans ce dispositif avec un renforcement des moyens de collecte de données sur la zone d’étude.
12 dispositifs de concentration de poissons (DCP) collectifs conçus pour répondre aux exigences du développement durable ont été immergés par l’APSBT au large de Basse-Terre (Guadeloupe) en janvier et février 2008. Cette opération qui a valeur d’exemple pour d’autres communautés de pêcheurs constitue un réel enjeu pour l’avenir de la pêche aux DCP ancrés.
Dans le cadre de cette opération, des améliorations étaient attendues dans plusieurs domaines :
1. la sécurité de la navigation et des équipements sous-marins,
2. l’activité et la production sur DCP, sa régularité au cours de l’année et les retours économiques
3. L’organisation de l’entretien des dispositifs en vue de la réduction du coût et des pertes de matériel,
4. la gestion du parc et les règles d’accès aux DCP,
Ce rapport final couvre les points 2 et 3 mentionnés ci-dessus, il est organisé de la manière suivante. En premier lieu sont présentées les différentes tâches réalisées par l’Ifremer et les relations avec les autres actions menées dans le cadre du projet. On présente ensuite l’organisation du dispositif de collecte et son insertion dans le projet SIH Guadeloupe. Sur la base des données collectées sur l’année de référence 2006 par le SIH, une analyse de
l’activité de pêche sur DCP avant l’implantation des DCP collectifs est réalisée (section 3). La section 4 apporte des éléments sur la pratique de l’activité sur le parc de DCP collectifs après respectivement 5 mois et 11 mois de fonctionnement. Dans cette section, sont également présentées les premières observations réalisées par prospection aérienne pour estimer les densités de DCP privés dans la zone du parc et l’activité de pêche associée. Enfin, la dernière section fournit des données de production, de composition spécifique et économiques par sortie autour des DCP.
Les éléments disponibles dans ce rapport constituent une évaluation intermédiaire après moins d’une année de fonctionnement. Il sera utile de mener une analyse avec plus de recul historique afin de mieux mesurer les impacts à long terme de ce projet. Droits : 2008 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00190/30108/28570.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00190/30108/ | Partager |
La respiration du sol au sein d'une plantation tropicale et les facteurs biotiques qui l'influencent Auteur(s) : Brechet, Laetitia Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université Henri Poincaré (Nancy 1) Stéphane Ponton Daniel Epron Jean-Marc Guehl Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Documentation de Centre, Domaine de Duclos, 97170 Petitt-Bourg (Guadeloupe, France) Diplôme : DEA il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Because soil respiration representes 80% of ecosystem respiration, it is a major flux between biosphere and atmosphere. We examined the effects of root and litter exclusion on soil CO! efflux (Rsu1) using trenching and litter exclusion in a tropical plantation constituted of trees seedlings installed in 16 mono-specific stands 20 years ago near Kourou, French Guyana. Soil CO2 efflux was measured using an infra red gas analyser (PP System,EGM4 ) at 16 randomly distributed plot in each treatment: control, root exclusion, litter exclusion and both root and litter exclusion. in the plantation. We measured R'1l1during four periods, and we have collected soil samples, litter biomass and measured moisture at 5 cm depth in the soil. Soil CO, efflux varied significantly among species from 2,8±O,7f1mo l. m''. s' (mean ± standard deviation) to 7.4± 1.7fLmol. n'-' . s ' for Qualea rosea and Vochys ia tomentosa, respectively. 1'0 significant correlation was found between RSIlI variability and soil moisture, which is mostly related to soil texture in the experimental site. Soil CO2 efflux was significantly reduced in litter exclusion treatment and root exclusion plots (6 months litter and/or root exclusion) during ail measurements period and for ail species, compared to control plots. The reduction of soil CO, efflux was higher in plot without root than in plot without litter of control plot (42% and 25%, respectively). There was an import ant specific diversity in these reductions . We estimated the contribution of roof respiration (Rr) to total Rso1 by calculating the difference between Rso1 control and Rsn l root exclusion plot corrected for the decomposition of root that were killed following t re n e h in ~. Thus the heterotrophic component of soil carbon efflux accounts for 46% of total carbon efflux (1,9f1 mol. rn" . s•') while root respiration accounts for 54% of soil carbon release (2,3 ~t mo l. m-2 S-I) . Because there was a negative and significant correlation between microbial respiration (Rrn) and C/N of mature leaves it seemed to be possible to predict Rm if we known the mature leaves quality. In addition a good estimate theorical R ~, values from R~, measured in different treatments. La respiration du sol en représentant une part de 80% de la respiration de l'écosystème apparaît être un flux majeur entre la biosphère et l'atmosphère. Nous avons étudié les effets de l'exclusion racinaire et de la litière sur le flux de CO, du sol (R ~ , ) en utilisant la méthode de " Trench-plots" et de suppression de litière dans une plantation d'arbres tropicaux. Ces arbres, âgés de 20 ans ont été plantés sur un sol uniforme, près de Kourou en Guyane française, en 16 placeaux mono-spécifiques. Pour mesurer les flux de CO2 provenant du sol, nous avons utilisé un analyseur différentiel de gaz infrarouge portable muni d'une chambre. Les mesures ont été faites sur 4 traitements différents tels que : le contrôle, l'exclusion racinaire, l'exclusion de litière et l'exclusion de litière et de racine et ce, répétés sur chacune des 16 placettes mono-spécifiques. Cette étude comporte 4 campagnes de mesures. Nous avons également effectué des prélèvements de sol de litière et nous avons fait des mesures d’humidité de sol à une profondeur de 5 cm. Les flux de C01 du sol varient fortement entre espèces de 2.8±O.7 ~t m o 1. m-2. sol à 7 A± 1. 7 ~t m o l. m•1 sol pour Qua/ev rosea ct Vochysto tomentasa, respectivement. Il n'existe pas de corrélation significative entre les variations de Rw l ct celles de l'humidité du sol (indication sur la texture du sol de la plantation ). Nous avons observé que Rso1 était significativement plus faible dans les placeaux sans racines et/ou sans litière (6 mois après la mise en place de l'expérimentation) pour toutes les campagnes de mesures et pour toutes les espèces que dans les placeaux contrôlés. Cette réduction du flux de CO2 du sol est plus forte dans les "trench-plots " que dans les traitement s d'exclusion de litière avec 42 et 25% respectivement. Un effet "traitement " et un effet "espèce" important expliquent 3 1"/.. ct 13% de la variabilité totale de R~. Nous avons cherché à connaître la contribution des racines dans les valeurs de R""I. en comparant le flux de CO2 provenant du sol sur des "trench -plot s'' au flux de COl provenant du sol dans les placeaux contrôlés . Cette estimation a été corrigée pour prendre en compte la décomposition des racines tuées par les tranchées. Ainsi, la composante appartenant aux micro -organismes représente 46% du flux total de carbone provenant du sol (1.9Jlmo l. m-2 S•I ) alors que la respiration des racines représente 54% du dégagement de carbone (2 ,3~lmol. m ol . 5-La respiration des micro-organismes pourrait être estimée en mesurant le C/N des feuilles matures puisqu'il existe une corrélation significative et négative entre les deux. Enfin les résultats obtenus sur les différents traitements permettent d'obtenir une bonne estimation de la respiration du sol avec un RSIlI théorique corrélé à 66% avec les valeurs réelles mesurées. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189239 hal-01189239 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189239 PRODINRA : 18212 | Partager |
Identification d'images numériques de plantes par champs de gradients. Application aux plantes médicinales de la région caraïbe Auteur(s) : Nagau, Jimmy Henry, Jean-Luc Auteurs secondaires : Laboratoire de Mathématiques Informatique et Applications (LAMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Ce travail traite de " l'identification de plantes à partir d'images numériques, par champs de gradients ", provenant de capteurs de types variés. Nous avons choisi des méthodes de type global, afin de pré-segmenter efficacement l'image d'une plante. Parmi ces méthodes, celle du Mean Shift permet de s'acquitter des tâches de paramétrisation, mais présente l'inconvénient d'une forte complexité de calcul. Nous proposons deux méthodes pour résoudre ce problème : le Mean Shift avec changement d'échelle et le Mean Shift Markovien dont le but est de limiter le traitement systématique de tous les pixels par la partie Mean Shift. L'application de ces méthodes permet d'obtenir une partition de l'image dans laquelle on recherche les groupes de pixels, matérialisant les parties d'une plante focalisée par le photographe. Pour mettre en évidence ces zones, nous exploitons : la netteté des formes, la position et la densité spatiale des objets dans une image, afin de construire des masques qui représentent les parties d'une plante. À partir de ces masques, nous extrayons un ensemble de caractéristiques issu de la botanique descriptive, regroupé en trois catégories : la colorimétrie, la morphologie et le structurel. Nos choix méthodologiques sont expérimentés sur une base de données d'images, pour obtenir un ensemble de valeurs de caractéristiques appelées descripteurs. Ces descripteurs sont fournis à un système de classeurs basé sur des algorithmes génétiques, afin d'obtenir des règles désignant chaque type de plantes. L'objectif de ces règles est d'associer un score de ressemblance à chaque image de la base de données, en fonction de l'image soumise comme requête au système de reconnaissance. Journées d'Études et de recherche des Antilles et de la Guyane Pointe-à-Pitre, Guadeloupe hal-00637788 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00637788 | Partager |
Aux origines du mouvement syndical guadeloupéen (1889-1912) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nous publions ici le texte d'une communication faite par Jean-Pierre Sainton, historien, le 16 janvier 1993, dans le cadre d'un séminaire organisé par l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe) sur le thème « Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en Guadeloupe ». Le mouvement syndical en Guadeloupe n'apparaît qu'à la fin du 19ème siècle dans le cadre d'une société libérée des rapports sociaux esclavagistes qui avaient caractérisé la formation sociale guadeloupéenne deux siècles durant. Pourtant ce mouvement syndical va très rapidement, en l'espace d'une dizaine d'années, couvrir le pays noir, ouvrier et prolétarien, (pour reprendre l'expression de Légitimus) d'organisations collectives du monde du travail, un développement somme toute en phase avec le mouvement mondial de structuration d'organisations ouvrières, qui en Europe, en Amérique et dans le reste du monde verront l'éclosion du syndicalisme ouvrier. De ce point de vue le mouvement syndical de Guadeloupe était loin d'être en retard. Il sera même pour une colonie essentiellement agricole, particulièrement précoce et dynamique si l'on le compare à nombre de pays apparemment plus évolués, où les rapports capitalistes et les luttes ouvrières s'inscrivaient depuis un certain temps déjà dans la réalité sociale. Là, n'est pas le seul caractère original du mouvement syndical de la Guadeloupe. Cette précocité et ce dynamisme s'expliquent pour une grande part par la forte volonté associative des descendants d'esclaves, à une génération près, qui dans le cadre de la société post-esclavagiste chercheront et trouveront des formes spécifiques d'organisation pour, à la fois, mieux résister à la misère et par-achever le mouvement d'émancipation entamé en 1848 par l'abolition de l'esclavage. 141 Aux sources du mouvement syndical Trois facteurs nous semblent conditionner et expliquer [apparition et les caractères propres du mouvement syndical en Guadeloupe ; C ' est d ' une part l'impératif besoin d ' organisation de la niasse (les travailleurs, plus exactement des « petits » dans le cadre d'une société achevant sa mutation économique et sociale. C'est aussi la vivacité et la persistance des traditions des confréries nègres, héritées de la période esclavagiste comme source d'inspiration culturelle et seule expérience concrète de formes tolérées de regroupement collectif. C'est enfin, de façon plus précise, la loi de 1884 rendant possible et légale l'apparition des syndicats et l'influence concomitante du mouvement associatif venu d'Europe. Considérons de façon plus détaillée, ces trois facteurs. Les années 1860 vont marquer le tournant technologique de l'économie sucrière ; l'échec des tentatives de modernisation de l'habitation-sucrerie a favorisé l'accélération du mouvement de centralisation de la production sucrière et la constitution d'usines centrales. Ce mouvement de concentration est favorisé par la baisse des prix du sucre à partir de 1873, conséquence de la surproduction sur le marché en Europe et sur le marché français. Malgré l'ouverture du marché américain aux sucres bruts guadeloupéens qui prolonge de quelques années la survie du système de l'habitation, ce système traditionnel asphyxié financièrement, incapable de se moderniser et d'être concurrentiel en maintenant ses cadres traditionnels, ne survit pas à la grande crise sucrière de surproduction qui commence en 1884. Dès 1895, on note que le sucre brut d'habitation n'est plus côté sur la place de Pointe à Pitre. Le sucre brut d'habitation traditionnelle ne sera plus guère produit qu'à Marie-Galante. En Guadeloupe et en Grande-Terre, les dernières habitations-sucreries qui avaient résisté au premier mouvement de concentration foncière de la période post-esclavagiste finissent par être absorbées à leur tour ou se transforment en distilleries. La mort de l'habitation-sucrerie, coeur, symbole et raison d'être du système signifiait par là-même, dès cette époque, la mort du système colonial d'exploitation tel qu'il avait fonctionné deux siècles durant. Dès cette époque également, on peut noter que le colonialisme français, occupé à la conquête coloniale et à la mise en valeur de vastes espaces qu'il s'octroie en Afrique en Asie, ne semble plus être en mesure de proposer une politique coloniale de substitution suivie et cohérente pour une colonie par ailleurs largement intégrée à son propre système politique. Le nouveau paysage économique de la fin du 19"' e siècle se st r ucture donc en quatre espaces différenciés ; 142 L Etudes guadeloupéennes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/file/Aux%20origines%20du%20mouvement%20syndical%20guadeloup%C3%A9en%20%281889-1912%29.pdf | Partager |
Etude sur les contaminants émergents dans les eaux françaises - Rapport de l'étude prospective sur les contaminants émergents dans les eaux littorales de la métropole et des DOM Auteur(s) : Abarnou, Alain Bocquene, Gilles Champin, Maryline Durand, Gaetane Gonzalez, Jean-louis Le Moigne, Morgan Masson, Jean-claude Priou, Pierre Résumé : This study contributes to inventory programme on emerging pollutants in French waters and to the general reflection which will enable to update the list of relevant substnaces to be included in the new monitoring programmes to come. This work concerns the coastal part of the inventory programme on marine waters and sediments of France and five overseas french departments (OFD). In this goal, passive sampling techniques and direct extraction techniques have been tested through the implementation of in situ systems integrators POCIS (Polar Organic Chemical Integrative Sampler) and the extraction by SBSE bars (Stir bar sorptive extraction) directly in the waters sampled. Finally, analyzes of sediment completed the acquisition of data. Arount 40 stations were sampled for shore waters and sediments were collected from 7 stations in France and 5 stations in the OFD (one station/OFD). In analytical terms, 1054 analyzes were carried out on POCIS membranes and only 64 data exceeded the limit of detection (LD), 12726 analyzes came from SBSE extractions and 304 were above the LD and 1536 analyzes in sediment showed that 237 data were above the limit of quantification (LQ). Finally, 169 different substances were investigated and 68 of them were detected at least once in water or sediment. The lack of replicates for POCIS analyzes and those in the sediment limited the statistical treatment of data. The results were used to determine the level of contamination, the detection frequency (FD), the distribution of substances between France and OFD, the comparison with environmental thresholds (the PNEC) and the origin/use of the substances. In littoral waters, 32 substances were identified and 19 were quantified. In the sediment, 47 substances were quantified. Nine substances were detected in both water and sediment. In France, the 15 substances that were quantified at higher frequencies (> 50 %, one out of 2 sites) were quantified in sediments. These are the congeners of PAHs (11 substances), organic forms of tin (2 substances), diethyl lead and 209 PBDE congener. In the OFD, the 22 substances that were quantified at higher frequencies (> 50 %, one out of 2 sites) were measured in sediments. These are congeners of PAHs (13 substances) , alkylphenols ( 3 molecules: the mono and diethoxyate nonylphenol and the 4-ter butylphenol ), the organic forms of tin (2 substances), products of metabolism insecticide DDT ( 2 products), diethyl lead and the 209 PBDE congener. The study of the highest concentrations distribution of substances between France and OFD shows that the 5 (among 19 molecules) highest concentrations in water and the 6 (among 47 molecules) highest concentrations in sediments are found in OFD. Reference to PNEC indicates that four pesticides in water and 11 different substances in sediments exceed the environmental thresholds. Substances with highest detection frequency are found in the sediment. The distribution of data by use or nature of the substance shows that plasticizers and pesticides predominate in raw water, both in France and overseas departments while PAHs in sediments dominate in France and in OFD. Cette étude contribue au programme d’inventaire des substances chimiques émergentes dans les eaux françaises et à la réflexion qui doit permettre d’actualiser la liste des substances pertinentes à surveiller de manière régulière dans le cadre des nouveaux programmes de surveillance. Ce travail concerne la partie littorale de l’inventaire, sur les eaux brutes et les sédiments de la métropole et des 5 DOM. Dans ce cadre, des techniques d’échantillonnage passif (EP) et d’extraction directe ont été testées grâce à la mise en place in situ de systèmes intégrateurs POCIS (Polar Organic Chemical Integrative Sampler) et à l’extraction par des barres SBSE (Stir Bar Sorptive Extraction) directement dans les eaux échantillonnées. Enfin des analyses de sédiments ont complété l’acquisition des données. L’eau d’une quarantaine de stations a été échantillonnée et des sédiments ont été prélevés sur 7 stations en métropole et dans 5 stations dans les DOM (une station par DOM). En termes analytiques, 1054 analyses ont été réalisées sur les membranes POCIS et 64 dépassaient la limite de détection (LD), 12726 analyses ont concerné les extractions par SBSE pour 304 résultats situés au dessus de la LD et 1536 analyses effectuées dans le sédiment ont donné 237 valeurs supérieures à la limite de quantification (LQ). Au bilan 169 substances différentes ont été recherchées et 68 d’entre elles ont été détectées au moins une fois dans l’eau brute ou le sédiment. L’absence de réplicats pour les analyses POCIS et celles dans le sédiment a limité le traitement statistique des données. Les résultats ont permis de déterminer le niveau de contamination, la fréquence de détection (FD), la distribution métropole/DOM des substances, la comparaison avec les seuils environnementaux (PNEC) et l’origine des substances. Dans l’eau 32 substances ont été identifiées et 19 ont été quantifiées. Dans le sédiment 47 substances sont quantifiées .Neuf substances sont détectées à la fois dans l’eau et le sédiment. En métropole, les 15 substances quantifiées aux plus hautes fréquences (> 50%, soit un site sur 2) sont quantifiées dans les sédiments. Ce sont les congénères de la famille des HAP (11 substances), des formes organiques de l’étain (2 substances), le plomb diéthyle et le congénère 209 des PBDE. Dans les DOM, les 22 substances quantifiées aux plus hautes fréquences (> 50%, soit un site sur 2) sont mesurées dans les sédiments. Ce sont des congénères de la famille des HAP dans (13 substances), des alkylphénols (3 substances : nonylphénols mono et diéthoxylés et 4-ter butylphénol), des formes organiques de l’étain (2 substances), des produits de métabolisation de l’insecticide DDT (2 produits), du plomb diéthyle et du congénère 209 des PBDE. L’étude de la répartition des plus fortes concentrations entre la métropole et les DOM montre que les 5 (sur 19) concentrations les plus élevées mesurées dans l’eau et les 6 (sur 47) plus fortes concentrations mesurées dans les sédiments sont trouvées dans les DOM. Les substances mesurées aux fortes fréquences sont observées dans le sédiment. La référence à la PNEC indique le dépassement de la norme pour 4 pesticides dans l’eau brute et 11 substances diverses dans les sédiments. L’exploitation des données par usage ou nature des substances montre que les plastifiants et les pesticides sont majoritaires dans les eaux brutes, à la fois en métropole et dans les DOM alors que ce sont les HAP qui dominent dans les sédiments, en métropole et dans les DOM. Droits : 2014 ONEMA, Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00259/36994/35483.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00259/36994/ | Partager Voir aussi Eaux littorales eaux côtières sédiment métropole DOM pollution substances chimiques POCIS SBSE Coastal waters Télécharger |