Une île « passoire » au temps de l'Exclusif : l'île de la Grenade Auteur(s) : Lesueur, Boris Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe HARCMAR : Histoire et Archéologie Maritimes des Petites Antilles Extrait de : "Entre exclusif et contrebande, le commerce colonial aux Antilles XVIIe-début XIXe siècle" : journées d'étude, du 24 au 26 octobre 2019. Université des Antilles Description : L'étude des traités diplomatiques concernant la Caraïbe laisse apparaître des paradoxes vis-à-vis d'une île située à 150 km des côtes du Venezuela, l'île de Grenade, c'est-à-dire Terre ferme d'Amérique appartenant à l'Espagne. Capturée en 1762 par la Grande-Bretagne, elle lui fut officiellement cédée par le traité de Paris, en même temps que les îles neutres de Saint-Vincent, la Dominique et Tobago. Reprise par les Français en 1779, elle fut restituée sans compensation évidente en 1783. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19103 V19103 | Partager |
L'interlope à Saint-Domingue comme un moyen de survie d'une colonie dans ses fondements Auteur(s) : Hrodej, Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe HARCMAR : Histoire et Archéologie Maritimes des Petites Antilles Extrait de : "Entre exclusif et contrebande, le commerce colonial aux Antilles XVIIe-début XIXe siècle" : journées d'étude, du 24 au 26 octobre 2019. Université des Antilles Description : La colonie naissante de la Tortue et côte de Saint-Domingue a cette particularité de s'être fait seule, sans véritable intervention de l'État royal. Ce n'est qu'en 1665 qu'un gouverneur, Bertrand d'Ogeron, est officiellement nommé par le Roi et la Compagnie des Indes occidentales. Cette "solitude" a assurément favorisé le recours à l'interlope, anglais de par la proximité avec la Jamaïque et le partage du pouvoir avec cette nation, néerlandais, de par la puissance maritime que développent les rouliers des mers n'hésitant pas à recourir à la force et l'intimidation. Cet interlope, favorisé par l'État celui-là, est aussi espagnol et terrestre, lié à une frontière commune qui ne sera définie qu'en 1777. Pour lutter contre l'interlope au nom de la défense de l'exclusif colonial, les entorses sont nombreuses, au niveau des colons, mais aussi parfois sur l'intervention des autorités locales avec même la bienveillance du Ministre. Et puis ceux qui luttent contre les traitants sont les premiers à le devenir pour traverser l'exclusif du voisin. C'est ce jeu du chat et de la souris qui sera étudié à travers cette communication, avec ses retombées politiques et diplomatiques, s'agissant de Saint-Domingue, de 1660 à 1700. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19114 V19114 | Partager |
Comment un environnement dégradé altère l'économie locale et comment la crise économique dégrade l'environnement ? Auteur(s) : Clodion, Marcel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Agence des 50 pas géométriques Extrait de : 3e forum Bodlanmè. "Une zone de croissance durable ?", les 6 et 7 juin 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Marcel Clodion, consultant international, réalise un état des lieux sur l'espace mer et littoral : problème du trait de côte, incidences sur l'habitat, typologie côtière et activités. L'intervention est suivie d'un zoom sur quelques activités directement touchées par la dégradation de l'environnement, comme la pêche. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13169 V13169 | Partager |
La dynamique des pêches côtières du pays bigouden Auteur(s) : Charuau, Anatole Résumé : In the beginning, the coastal fleet of the Bigouden region fished by trawling and was completely focused on exploiting lobster and hake. It is a traditional business that expanded between the last war and the 70s, reaching its peak between 1975 and 1980.
The best image to give an idea of this fleet is that of a "bucket waterwheel" endlessly discharging its catch in the four ports of the Guilvinec district. Where there is a seafaring business in Guilvinec, Loctudy and Saint-Guénolé, there is a complementarity that is expressed in two ways:
- coastal fishing constitutes a very noticeable and regular supplement to production, since sales happen daily and only bad winter weather causes a relative decrease in the supplement. - coastal fishing gives a flattering image of the port based on the display of high-quality leading market products: daily live lobster, hake and angler.
In this study, we have above all tried to evaluate the situation of the Bigouden coastal system as an entity, while including in the same analysis the species, fleets and the exploitation of the resource. For the main species, a balance sheet is proposed. It covers the lobster, hake and angler separately. Lobster, because of its small amount of movement, can be considered as being an isolated stock, while fish belong to much more wide-ranging groups.
The lobster has gained from various increases in meshing that have been imposed since 1971, even if these have not always been strictly applied. One of the results of this management by means of meshing is a "depreciation" of the variations of daily yields around an average value of 100kg.
For the hake, the dominant trait is an increase in yields in the last few years in accordance with an improvement of the situation in the Gulf of Gascony due to a generalised decrease of effort and a modification of the exploitation profile since the appearance of boulters and straight nets. Whereas the situation for lobster fisheries, as regards the hake's marketable size, did not improve, since the demand for small hake still exists, we have nonetheless been witnessing for about ten years a slow diversification of the fleets' business activities, which is much more in line with sequential hake fisheries' logical outline of exploitation. When lobster yields decrease, one part of the fleet focuses on the fish at the edges of the lobster fisheries.
For the angler, we see rather similar phenomena and a significant increase in unloading of the two species by lobster fishermen due also to a widening of their fishing areas. On the lobster mudflats themselves, there is no notable change in exploitation in the historical records. All studies of coastal fishing always come up against the problem of acquiring statistical data and the Bigouden region is no exception to the rule.
To improve this situation, in 1987 and 1988 two items were chosen:
- a better awareness of the activity and of the areas frequented, by survey during unloading in Guilvinec and in Loctudy.
- a detailed description of the haul by species, by sampling, in Loctudy, on two-thirds of coastal sales, between December 1987 and November 1988.
For this reason, analysis of fleets by type is still cursory and covers only one year. The appearance of new trends towards fish can only be described qualitatively, since there is no historical record. The classification of boats was done by analysing data furnished by the auctions. This first assessment is not necessarily reliable, above all because of the auctions' inaccurate description of the hauls, a deficiency that we have tried to overcome by surveying in Loctudy.
In conclusion, we are witnessing in the Bigouden region, as in other entities, a rebalancing between traditional business activities and modern trends. Lobster fishing, almost exclusive before the 1980s, is tending to decrease for two main reasons:
- a generalised decrease in activity in the lobster fisheries due to non-renewal of coastal fish fleets,
- The transfer of part of the lobster fishermen's activities to fish, since the lobster and its accompanying catch no longer seemed able to insure the economic viability of new ships.
Other maritime districts resolved their lobster problem in a different way. The Lorient fishermen improved their yields by using more capable trawlers, the fishermen of Sable by exploiting the hake fish run to the fullest and limiting their lobster fishing to the best season. The Bigouden region is slowly turning to the second solution, as it renews its fleet.
A ses origines, la flottille côtière du pays bigouden péchant au chalut, est tout entière orientée vers l'exploitation de la langoustine et du merlu. Il s'agit d'une activité traditionnelle qui s' amplifie entre la dernière guerre et les années 70 pour atteindre son apogée entre 1975 et 1980. La meilleure image que l'on puisse donner de cette flottille est celle d'une "noria" débarquant inlassablement sa capture dans les quatre ports du quartier du Guilvinec. Là où existe une activité hauturière à Guilvinec, Loctudy et Saint-Guénolé, il y a une complémentarité qui s'exprime de deux manières : - la pêche côtière constitue un appoint très appréciable et régulier de production, puisque la vente est quotidienne et que seules les intempéries hivernales entraînent une baisse relative des apports. - la pêche côtière donne du port une image flatteuse basée sur la présentation de produits d'appel de grande qualité : langoustine vivante, merlu et baudroies quotidiens. Dans cette étude, nous avons surtout tenté de faire le point sur le système côtier bigouden en tant qu'entité, en englobant dans la même analyse des espèces, les flottilles et l'exploitation de la ressource. Pour les espèces principales, un bilan est proposé. Il couvre séparément la langoustine, le merlu et les baudroies. La langoustine, en raison de ses faibles déplacements, peut être considérée comme constituant un stock isolé, alors que les poissons appartiennent à des ensembles beaucoup plus vastes. La langoustine a beaucoup gagné des diverses augmentations de maillage qui ont été imposées depuis 1971, même si elles n'ont pas toujours été appliquées avec rigueur. Un des résultats de cette gestion par les maillages est un "amortissement" des variations des rendements journaliers autour d'une valeur moyenne de 100 kg. Pour le merlu, le trait dominant est une augmentation des rendements dans les dernières années en accord avec une amélioration de la situation dans le Golfe de Gascogne due à une baisse généralisée de l'effort et à une modification du profil d'exploitation depuis l'apparition des palangriers et des filets droits. Si la situation sur les pêcheries de langoustine, au regard de la taille marchande du merlu, ne s'est pas améliorée puisque la demande de petits merluchons existe toujours, on assiste par contre depuis une dizaine d'années à une diversification lente des activités des flottilles entrant beaucoup mieux dans le schéma logique d'exploitation des pêcheries séquentielles de merlu. Quand les rendements en langoustine baissent, une partie de la flottille s'oriente vers les poisson sur les marges des pêcheries de langoustine. Pour les baudroies on observe des phénomènes assez analogues et une augmentation importante des débarquements des deux espèces par les langoustiniers due également à un élargissement de leurs zones de pêche. Sur les vasières à langoustine elles-mêmes, il n'y a pas de modification notable de l'exploitation dans la série historique. Toute étude des pêches côtières se heurte toujours au problème d'acquisition des données statistiques et le pays bigouden n'échappe pas à la règle. Pour améliorer cette situation, en 1987 et 1988, deux points ont été retenus : - une meilleure connaissance de l'effort et des zones fréquentées, par enquête au moment des débarquements à Guilvinec et à Loctudy, - une description détaillée des apports par espèce, par échantillonnage, à Loctudy, sur les 2/3 des ventes côtières, entre décembre 1987 et novembre 1988. Pour cette raison, l'analyse de flottilles en types est encore sommaire et n'a porté que sur une année. L'apparition des tendances nouvelles vers le poisson ne peut être décrite que qualitativement puisque la série historique n'existe pas. La classification des bateaux a été faite par l'analyse des données fournies par les criées. Ce premier diagnostic ne présente pas toutes les garanties en raison surtout d'une description peu fidèle des apports par les criées, déficience que l'on a essayé de pallier en enquêtant à Loctudy. En conclusion, on assiste dans le pays bigouden comme dans d'autres entités à un rééquilibrage entre les activités traditionnelles et des orientations modernes. La pêche de langoustine, quasi exclusive avant les années 1980, tend à décroître pour deux raisons principales : - une baisse généralisée de l'effort sur les pêcheries de langoustine due au nonrenouvellement des flottilles de pêche côtière, - le report d'une partie de l'effort des langoustiniers vers les pêcheries de poissons, la langoustine et sa capture accessoire ne semblant plus pouvoir assurer la rentabilité économique des navires neufs. D'autres quartiers maritimes ont résolu de façon différente leur problème langoustine. Les Lorientais ont amélioré leurs rendements en adoptant des chaluts plus performants, les Sablais en exploitant à fond la séquence des pêcheries de merlu et en limitant leur intervention sur la langoustine à la saison la plus favorable. Le pays bigouden s'engage lentement dans la seconde solution, au rythme du renouvellement de sa flottille. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1989/rapport-2202.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2202/ | Partager Voir aussi France Brittany Data Fishing zone Fleet Trawling Commercial species Costal fisheries Finistere Bretagne Télécharger |
Contribution des DCP fixes et derivants a l'accroissement de la puissance de peche des navires de peche thoniere Auteur(s) : Le Gall, Jy Éditeur(s) : Pêche thonière et dispositifs de concentration de poissons, Caribbean-Martinique, 15-19 Oct 1999 Résumé : Tuna world fisheries yield 3 million tons per year; the increase rate of whole production is constant and sustained since 30 years. This original figure for marine fisheries is due to enlargement of tuna fleets and fishing grounds over all the world ocean, the continuous increase of tuna fishing power by in board equipment and remote sensing equipment for searching and scouting (on board, aircraft, satellite, telecommunication_). During the last 20 years, the log-associated tuna fishing has contributed to the local individual and tuna fleets efficiency and fishing power either for large industrial tuna seiners by radio-equipped buoys on natural (debris) or artificial man-made logs. The same trend is noted for numerous artisanal tuna and large pelagic coastal fisheries on moored fishing aggregating devices and networks. The first part of the paper is a review of data and results to assess and rank the "Surfaces prospected by in board tuna seiners and associated aircraft and satellite technics" (visual, radar, sar-radar and satellite altimetry sensors). The final objective is the comparison with the surfaces and volumes associated to fads. Since 20 years, tuna ecology and behaviour data from ultrasonic tagging (short-term depth/distance/time migration around logs and fads) are used for fishing of tuna associated with floating objects, namely fads. The second part of this paper is an "Assessment of fad's aggregating associated surface and volume" linked with oceanographic data: large oceanic geostrophic current and observed drift speed of radio-equipped fads in the Indian Ocean. Using the available data on fads, tuna fishing technology linked with oceanographic and biological data results from ultrasonic tuna tracking experiments, the paper is an attempt to identify and place the fads technology in the scale of tuna fishing devices as a contribution to the increase of tuna fishing power either individual tuna boat or tuna fleets.Original Abstract: La production mondiale des pecheries thonieres est actuellement de l'ordre de 3 millions de tonnes par an et conserve depuis pres de 50 ans un taux de croissance annuel soutenu. Cette croissance, exceptionnelle pour un secteur des peches maritimes, est due a plusieurs causes: accroissement des effectifs et des puissances de peche des grandes flottes thonieres industrielles oceaniques qui exploitent les ressources thonieres de l'ocean mondial et le developpement conjoint de nouvelles techniques de peche et de nouvelles technologies d'aide a la peche, telles que les dispositifs de concentration de poissons (DCP). L'accroissement de la puissance individuelle des navires est du au developpement de la construction navale (mecanisation, propulsion, hydraulique, conservation et traitement a borda) et a l'utilisation d'une gamme diversifiee d'aides a la peche : navigation, telecommunication, localisation des zones favorables, detection visuelle ou radiometrique assistee par equipement a bord, en helicoptere et avion, detection acoustique, detection par radar de bord, radar-avion ou, a terme, antenne SAR sur satellite. Plus recemment, soit depuis 20 ans, les caracteristiques du comportement, migration de court terme, agregation et concentration des poissons pelagiques, fixation et retention des bancs de thons, sont utilisees, par les dispositifs de concentration de poissons (DCP) ancres ou derivants. Cette contribution a pour objectif de situer et placer les DCP fixes ou derivants sur cet ensemble de techniques d'aide a la peche thoniere. Les donnees pour cet essai de classement sont d'ordres biologique, ethologique et comportementaux (amplitude de deplacement des thons et dimension de la sphere d'attraction d'un DCP) et d'ordres environnemental et oceanographique : masse d'eau concernee par un DCP dans une large veine de courant oceanique ou cotier. On tente de quantifier et d'ordonner les surfaces et les volumes prospectes par les thoniers et particulierement les volumes et masses d'eau exploites par les thoniers utilisant des DCP. Ce classement des DCP dans la serie des dispositifs d'aide a la peche thoniere facilitera l'appreciation de leur contribution a l'augmentation des puissances de peche des thoniers. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00042/15297/12656.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00042/15297/ | Partager Voir aussi Attracting techniques Fishing power Fishing technology Remote sensing Tracking Tuna fisheries Ultrasonic devices Télécharger |
Étude préparatoire a une reconquête des niveaux de ressource en langouste royale (Palinurus elephas) en mer d'Iroise Auteur(s) : Latrouite, Daniel Lazure, Pascal Résumé : The study conducted in the framework of an agreement between Ifremer and the Local fisheries committee at Audierne is part of a project to restore spiny lobster Palinurus elephas stock levels in the Iroise Sea. It is supported by professional fishermen from Finistère and by the Regional fisheries committee of Brittany.
After a brief review of the way lobster stocks are managed worldwide, followed by the major biological and ecological features of red lobster and the state of fisheries in Europe and North Africa, the very poor state of the resource along French coast is borne out by the statistics of landings.
Various scenarios (not alternatives) to promote the rebuilding of the biomass are suggested: minimum landing size increase, seasonal closure of the fishery, berried females protection, no fishing zones.
The drift of phyllosoma larvae during their long larval stage is addressed using a 3-D hydrodynamic simulation model.
L'étude réalisée dans le cadre d'une convention entre Ifremer et le Comité local des Pêches d'Audierne s'inscrit dans un projet de reconquête des niveaux de ressource en langouste rouge Palinurus elephas en mer d'Iroise soutenu par les pêcheurs professionnels de la pointe du Finistère et par le Comité régional des Pêches de Bretagne. Après avoir rappelé brièvement les modalités de gestion des stocks de langoustes dans le monde puis les grands traits biologiques et écologiques de la langouste rouge et l'état des pêcheries en Europe et dans le nord de l'Afrique, le très mauvais état de cette ressource sur les côtes françaises est confirmé au travers des statistiques de débarquement. Divers scénarios (non alternatifs) visant à favoriser la reconstitution d'une biomasse sont proposés : augmentation de la taille minimale au débarquement, fermeture saisonnière de la pêche, protection des femelles ovigères et création de zones protégées. La dérive des larves phyllosomes au cours de leur longue phase larvaire est abordée par un modèle de simulation hydrodynamique en trois dimensions. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2005/rapport-1198.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1198/ | Partager Voir aussi Phyllosoma Iroise Stock Rebuilding Overfishing Palinurus elephas Red lobster Phyllosomes Iroise Stock Télécharger |
Les espèces d'huîtres vivant actuellement dans le monde, définies par leurs coquilles larvaires ou prodissoconques - Etude des collections de quelques-uns des grands musées d'histoire naturelle Auteur(s) : Ranson, Gilbert Éditeur(s) : ISTPM Résumé : Shell is the basis of the distinction between the different species of molluscs. But the elements defining the shape and colour of the shell can vary according to the environmental conditions. So much so that, in numerous cases, a whole range of intermediates can be found between two species. Among molluscs, oysters are considered as a particularly confused group. Their shells are indeed extremely variable. All sorts of intermediates can be found. They usually attach themselves using their bottom valve, and, depending on the shape of the substrate, salinity conditions, temperature, outside environment, they present a wide range of individual variations. I had the opportunity to examine the larval shells of some of our coastal species. I noticed that each species had a specific prodissoconch, with a constant shape and no fundamental individual variations, an understandable fact given their planktonic life. The hinge and the position of the ligament in the hinge enable the definition of their genus. During the study of the collections of oysters from some of the world's most renowned museum (1), I tried to isolate the prodissoconches of the different species. I found them attached to the adult shells, making sure that all the prodissoconches attached to the top of the adult shells showed the same morphological characteristics. (unverified OCR) LAMARCK, en 1806, dans l'ouverture de son Cours sur les «Animaux sans Vertèbres», s'exprimait ainsi : «En attendant, souvenons-nous que rien de tout cela n'est dans la nature, qu'elle ne connaît ni Classes, ni Ordres, ni Genres, ni Espèces, malgré le fondement que paraissent leur donner les portions de la série naturelle que nous offrent nos collections et que parmi les corps organisés, il n'y a réellement que des individus et des races diverses qui se nuancent dans tous les degrés de l'organisation. » Ainsi, pour LAMARCK, les cadres de la Classification zoologique seraient artificiels, ce seraient des créations de l'esprit, ayant seulement pour but de faciliter l'étude du monde vivant. Effectivement lorsqu'on consulte, comme je l'ai fait, les «Collections Lamarck» des Musées de Paris et de Genève. on s'aperçoit que, pour LAMARCK, le moindre caractère morphologique qui différencie une coquille de Mollusque d'une autre est une entité. Il multipliait le nombre des espèces et créait des variétés. Pour CUVIER (2) : «Le travail des nomenclatures, besogne facile, qui ne demande aucune intelligence a fait négliger la science véritable.» Et dit-il, ailleurs (:1) : «Après tout je n'ai pas jeté cette esquisse de division pour servir aux commençans à trouver les noms des espèces; qu'ils emploient pour cela tel système artificiel qu'ils trouveront le plus facile; cela est juste... » Les systèmes en question ne seraient donc que jeux de l'esprit, pour CUVIER également. Notre pensée a beaucoup évolué depuis cette époque. Nous pouvons dire maintenant que la Vie est la manière d'être des protéines et qu'il existe autant de protéines que d'espèces. Dès 1912, Jacques LOEB disait (4) : «Qu'en toute certitude, chaque animal a des substances germinatives spécifiques et que les substances germinatives diffèrent chimiquement d'un animal à l'autre, Les qualités chimiques d'un oeuf de poulet font qu'il ne peut donner naissance qu'à un poulet.» La notion d'espèce chimique vivante nous entraîne, par ailleurs, vers une nouvelle conception des autres groupes de la classification. L'individu porteur de caractères particuliers par lesquels il peut seulement être défini, est aussi porteur d'un noyau protoplasmique spécifique et enfin d'autres, propres successivement à la famille, à l'ordre, à la classe et à l'embranchement dont il fait partie. Cela est très important, car toutes ces catégories de la classification zoologique ne nous apparaissent plus alors comme de simples entités, subjectives, formelles, mais comme ayant effectivement une réalité précise dans le monde extérieur. La recherche et la définition correcte des espèces apparaissent alors comme un travail de première importance. Lorsqu'on poursuit des recherches embryologiques, physiologiques, biologiques ou autres sur un organisme, il est indispensable de savoir d'une manière précise en présence de quelle espèce on se trouve. Par ailleurs, comment parler de l'évolution des espèces si leur existence objective n'est pas admise et si elles ne sont pas correctement définies? Toute l'histoire de la Zoologie est marquée par l'effort constant de préciser les caractères de l'espèce et d'en faire une réalité objective. Chez les Mollusques, la coquille a servi de base essentielle pour la distinction des espèces. Mais les éléments de la forme et de la couleur de la coquille varient avec les conditions du milieu de telle sorte qu'on trouve dans de nombreux cas, tous les intermédiaires entre deux espèces. Parmi les Mollusques, les Huîtres constituaient un groupe particulièrement confus. En effet, leurs coquilles sont extrêmement variables. On rencontre tous les intermédiaires. Elles se fixent le plus souvent sur un support par la valve inférieure et là selon la forme du support, selon les conditions de la salinité, de la température, du milieu extérieur, elles présentent une immense gamme de variations individuelles. J'ai été amené à examiner les coquilles larvaires de quelques espèces de nos côtes. J'ai constaté que chaque espèce avait une prodissoconque particulière, d'une forme constante et sans variations individuelles fondamentales ce qui se conçoit aisément, étant donné leur vie planctonique. Leur charnière et la position du ligament par rapport à cette dernière, permettent de définir les genres, En étudiant les collections d'Huîtres des grands musées du monde (1), j'ai cherché à isoler les prodissoconques des diverses espèces. Je les ai trouvées sur les coquilles adultes où elles s'étaient fixées. m'assurant chaque fois que les prodissoconques conservées au sommet des coquilles adultes présentaient les mêmes caractéristiques morphologiques. J'ai microphotographié la plupart des coquilles larvaires étudiées. Ce sont les épreuves qui sont reproduites ici. J'en ai fait faire des dessins au trait et pour quelques-unes dont les microphotographies manquent, on trouvera les dessins au trait réalisé à la chambre claire. Chaque espèce est bien définie par sa coquille larvaire. La meilleure démonstration en est fournie par les deux espèces. si voisines par leurs coquilles adultes, Ostrea edulis et Ostrea chilensis; leurs prodissoconques sont spectaculairement différentes. Je remercie Monsieur le Directeur de l'Institut scientifique et technique des Pêches maritimes qui a bien voulu accepter de publier le résultat de ces recherches dans la belle Revue des Travaux de son Institut. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1967-06 , Vol. 31 , N. 2 , P. 127-199 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1967/publication-3761.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3761/ | Partager |
Analyse par ondelettes des variations historiques de la ligne de rivage entre l'oued Réghaïa et l'oued Mazafran (Wilaya d'Alger) Auteur(s) : Boutiba, Maklouf Zaourar, Naïma Guettouche, Mohamad Saïd Briqueu, Louis Auteurs secondaires : FSTGAT, USTHB ; Université du Québec Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Les variations de la ligne de rivage à toutes les échelles comportent des informations fondamentales sur la dynamique du système côtier et son évolution morphologique. Nous avons étudié l'évolution de la ligne de rivage de la côte algéroise sur une longueur de 60 km, allant de l'embouchure de l'oued Réghaïa à l'est, à l'embouchure de l'oued Mazafran à l'ouest. Les variations de la ligne de rivage le long de cette portion côtière ont été obtenues à partir de photographies aériennes orthorectifiées et géo-référencées prises entre 1959 à 2003. Les fluctuations du taux net de variation sont évaluées durant les périodes 1959 -1999 pour les lignes de la côte ouest et de la Baie d'Alger, et 1959- 2003 pour la côte est. L'analyse spectrale par Transformée de Fourier des fluctuations du taux net de variation pour les trois lignes de rivage, montre un comportement en loi d'échelle, caractéristique des signaux stochastiques non stationnaires auto affines. Cette observation nous a conduit à utiliser une Transformée en Ondelettes Continue comme outil d'analyse des fluctuations des lignes de côte le mieux adapté pour quantifier l'existence de corrélations à longue portée associées aux propriétés d'invariance d'échelle que présentent ces signaux. En effet, les exposants de la loi d'échelle estimés par Transformée en Ondelettes Continue pour chacune des trois lignes de rivage qui font l'objet de l'étude varient localement dans l'intervalle [1,23, 1,80], confirmant ainsi les propriétés d'autoaffinité associées aux corrélations à longue portée de ces fluctuations. L'observation des propriétés d'auto-affinité suggère fortement que ces corrélations sont liées aux phénomènes d'érosion- accrétion de l'évolution du trait de côte, en relation avec le processus de réplication du transport des sédiments par un modèle stochastique de diffusion. Dans ce contexte, le point d'intérêt de notre démarche est d'apporter des éléments prédictifs de l'évolution morphologique de cette côte à l'échelle décennale pour une meilleure gestion et prévision des risques littoraux. Bulletin du Service Géologique National hal-00463846 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00463846 | Partager Voir aussi photographie aérienne orthorectification ligne de rivage fractal exposant d'echelle aerial photographies shoreline scale exponent [SDU.STU.GP] Sciences of the Universe [physics]/Earth Sciences/Geophysics [physics.geo-ph] [PHYS.PHYS.PHYS-GEO-PH] Physics [physics]/Physics [physics]/Geophysics [physics.geo-ph] |
Projet pilote du Système d’Informations Halieutiques (SIH) Martinique (2007-2010). Premières données sur la pêche en Martinique (2009-2010) Auteur(s) : Reynal, Lionel Demaneche, Sebastien Guyader, Olivier Bertrand, Jacques Berthou, Patrick Dromer, Clement Maros, Emmanuel Bruneau, Marie Résumé : Le statut de département français fait de l’île de la Martinique une des régions ultra périphériques (RUP) de l’Union européenne. L’activité des navires de pêche qui exploitent sa ZEE s’inscrit dans le cadre de la politique commune des pêches de l’Union européenne, et la gestion des ressources partagées avec d’autres pays s’exerce dans le cadre des organisations internationales de pêche afférentes. Avec 1098 navires de pêche dont 1074 de moins de 10 mètres, la flotte de la Martinique représentait en 2009 16% de la flotte française. L’absence de données halieutiques depuis les évaluations de Gobert en 1989 a été identifiée à de nombreuses reprises comme un élément critique pour le suivi de l’évolution des activités de pêche et des ressources exploitées, ainsi que pour la définition de politiques de gestion durable de ce secteur économique.
L’objectif de cette étude pilote était de tester la mise en place d’un système d’informations relatif aux activités de pêche maritime en Martinique, et d’étudier les conditions scientifiques et techniques d’une pérennisation d’un tel dispositif. Ce projet mené sur la période 2008-2010 avait pour objectif d’une part de consolider les connaissances en termes d’effort de pêche, de captures et de suivi socio-économique des différentes composantes de la pêche martiniquaise, et d’autre part de réaliser des synthèses sous forme d’indicateurs à destination des partenaires du projet (Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, Conseil régional de Martinique, Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Martinique).
Ce travail a été mené considérant le contexte particulier de la pêche martiniquaise qui cumule les difficultés inhérentes à une pêcherie artisanale en milieu tropical : utilisation de nombreux engins, exploitation à partir d’une centaine de ports/abris une ressource très diversifiée, débarquement de faibles quantités de produits à toutes heures de la journée, faible disponibilité des patrons, très polyvalents dans leur activité en mer comme à terre, pour remplir des documents statistiques.
Le projet a permis de tester différentes méthodes d’enquêtes dans les ports et de sondages téléphoniques utilisables dans ce contexte. La confrontation de ces méthodes et de leurs résultats a permis de mettre en évidence certains biais associés à la difficulté de respecter les règles du tirage statistique des unités d’échantillonnage. Il est ainsi apparu que les enquêtes sur les points de débarquement pouvaient surévaluer l’effort de pêche et les débarquements. En effet, ces enquêtes méconnaissent les navires inactifs parqués hors des ports. De plus, les retours de pêche avec des prises faibles ou nulles échappent en partie aux observateurs en raison de la brièveté du séjour du patron dans le port au terme de sa marée.
Des sondages téléphoniques couvrant une période de sept jours ont été menés, afin de prendre en compte le cycle hebdomadaire d’organisation de la pêche et de la commercialisation du poisson. Ces sondages permettent de s’affranchir des contraintes spatiales (éloignement et mauvaise accessibilité de certains lieux de débarquement) et temporelles (fin de semaine, jours fériés, débarquements de nuit), dans la mesure où ils peuvent être établis sur la base d’un registre complet des patrons-armateurs. Au cours de l’étude pilote, le plan d’échantillonnage a pu être suivi à 70 % (navires tirés au hasard figurant dans le plan). Dans 27 % des cas, l’observateur a du substituer l’unité d’échantillonnage, selon les règles imposées par le plan. En outre 2 % des sondages prévus au plan n’ont pas pu être réalisés en raison d’un refus.
L’inconvénient majeur attribué à la méthode des sondages téléphoniques est l’impossibilité de vérifier les déclarations de personnes interviewées. Une comparaison entre ces déclarations et des pesées effectuées par les observateurs sur les points de débarquement a permis de décrire les divergences entre les deux modes de collecte des données. Cette analyse a également montré que si la collecte des données au débarquement offre la garantie d’une observation directe, elle peut également manquer une partie du produit de la pêche : langoustes déposées en vivier en pleine eau avant l’entrée dans le port, poisson non débarqué pour satisfaire la commande d’un client, lots de poissons remis aux haleurs de sennes de plage, débarquement sur un premier point avant le site enquêté, etc.
Il est apparu qu’une collecte de données fiables ne peut se faire sans une bonne information des professionnels et leur participation volontaire à l’établissement des statistiques. La collecte des données dans un cadre qui garantit l’anonymat du pêcheur est également une condition inhérente à la réussite d’un observatoire. Par ailleurs, bon nombre d’informations portant par exemple sur l’activité en mer (dimension des engins, temps de pose, zone de pêche, etc.) invérifiables sur le lieu de débarquement peuvent être recueillies dans des conditions analogues par téléphone. Pendant la réalisation du projet pilote, 90,4 % des pêcheurs contactés par téléphone ont répondu sans réticence aux observateurs. Ceux qui ont refusé de répondre ou qui n’ont jamais décroché le téléphone (erreur de numéro ou refus) représentent 3 % des patrons-armateurs des navires figurant au fichier flotte national. Les pêcheurs qui n’ont pas régulièrement répondu aux observateurs représentent 6,6 % des effectifs.
Pour valider les données collectées par enquêtes téléphoniques, leurs résultats ont été comparés par différentes méthodes à ceux des enquêtes au débarquement en vue d’identifier et de quantifier des biais éventuels. Aucune surévaluation ou sous-évaluation systématique par les enquêtes téléphoniques n’a été décelée au cours de ces travaux, certaines valeurs pouvant être plus élevées et d’autres moins. Les écarts non formellement expliqués ont été considérés comme une sous-évaluation par les enquêtes téléphoniques. Ceux-ci s’élèveraient à 20 % pour l’estimation du nombre de sorties et à 30 % pour celle des prises par sortie. Malgré la prise en compte de ces écarts, les estimations faites en 2009 et 2010 indiquent une régression des débarquements et de l’effort de pêche depuis l’évaluation réalisée en 1987 par le Pôle de recherche océanographique et halieutique Caraïbes. Un second niveau de validation a consisté à vérifier cette décroissance de la pêche en confrontant les informations obtenues par la présente étude pilote à des données d’origines différentes : étude des comportements alimentaires par l’Institut de veille sanitaire, étude de la consommation des ménages par l’INSEE, évolution des données d’importation des Douanes, données de vente de matériel de pêche par la coopérative d’avitaillement des pêcheurs de la Martinique (COOPEMAR). Toutes ces données font ressortir une baisse de la consommation de poisson par habitant depuis la fin des années 1980 et une augmentation des importations de produits de la mer. La pêche martiniquaise n’étant pas exportatrice, ces données donnent également un signal de diminution de la pêche martiniquaise au cours des 25 dernières années.
Les données collectées à l’occasion de cette étude pilote suggèrent que la régression de la pêche martiniquaise au cours des dernières décennies serait le résultat de deux causes majeures :
- la surpêche des ressources de fond sur le plateau insulaire. Ces ressources subissent une forte pression de pêche, entre autres de la part des pêcheurs les plus âgés qui n’ont plus les capacités physiques de pratiquer une activité loin des côtes. Un quart des patrons-armateurs ont aujourd’hui l’âge de la retraite et relèvent près de la moitié des nasses mouillées sur le plateau insulaire. Ces pêcheurs à l’activité peu flexible sont contraints de la poursuivre en raison de la faiblesse de leur pension de retraite. Une réduction de la pression de pêche sur le plateau insulaire par le départ effectif de ces pêcheurs favoriserait certainement, après quelques années, un retour à la situation décrite il y a 25 ans, qui permettait un débarquement annuel d’espèces issues du plateau insulaire d’environ 1 000 tonnes de plus que la production actuelle.
- la concurrence des importations, en particulier des produits congelés, est certainement en partie la cause de la régression de la pêche des pélagiques hauturiers, malgré le développement des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui sont à l’origine d’environ 30 % des débarquements de la pêche de l’île. Face aux importations, la commercialisation de la pêche locale est encore peu structurée avec plus de 49 sites de vente répartis sur le territoire, généralement peu achalandés en raison des faibles prises irrégulières des pêcheurs artisans. Les espaces de vente sont encore peu équipés et rarement aux normes. C’est ainsi que plus de quarante pour cent des tables de vente sont en bois.
Plusieurs options sont actuellement examinées pour améliorer la fiabilité et la précision des données collectées par le SIH sans augmenter leurs coûts de collecte.
Le traitement des données collectées sur quelques années permettra d’affiner les critères de stratification de la population afin d’améliorer la précision des données.
Compte tenu de l’éparpillement des points de débarquement et de la faible fréquence de sortie des navires de pêche, une optimisation du travail de terrain des observateurs doit être faite. L’objectif de ces enquêtes de terrain doit être de :
- servir de témoin pour la validation des enquêtes téléphoniques. Pour cela, il faudra rechercher les sousensembles communs aux enquêtes téléphoniques et aux observations sur le terrain afin qu’ils soient comparables ;
- disposer d’une composition spécifique et en taille des débarquements qui soit si possible représentative de l’ensemble des débarquements ou au moins d’une part significative qui pourrait servir d’indicateur de l’évolution de la pêche et des ressources exploitées.
Afin d’optimiser les déplacements des observateurs sur le terrain, les données des enquêtes téléphoniques peuvent être utilisées pour identifier par semestre les 50 à 100 sites et tranches horaires de cinq heures au sein desquels les fréquences de retours de pêche sont les plus élevées. L’étude pilote a montré que, par ce procédé, le nombre de retours échantillonnés s’élève en moyenne à 3,5.
Les échantillonnages biologiques des débarquements permettant de décrire leur composition spécifique et en taille sont réalisés par photographie lorsque l’engin utilisé capture un grand nombre d’espèces différentes (nasses, filets de fond, senne de plage...). Par ce procédé, il est possible de réduire la durée des échantillonnages de près de trois quarts du temps nécessaire aux mensurations directes, et ainsi de moins gêner le débarquement et la vente du poisson. Ce procédé permet également d’avoir une traçabilité des échantillonnages; il offre notamment la possibilité de revenir sur les identifications en cas de doute. Cette méthode, aujourd’hui bien rodée, devrait permettre d’améliorer la qualité des travaux sur la biodiversité de la faune marine. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/24850.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00156/26762/ | Partager |
Valeur économique totale des récifs coralliens, mangroves et herbiers de la Martinique Auteur(s) : Failler, Pierre Pètre, Élise Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Martinique possède 55 km2 de récifs coralliens, 50 d’herbiers et 20 de mangroves. Ces trois écosystèmes produisent des biens et services dont la valeur est estimée à quelque 250 millions d’euros par an. Près de 60 % de cette valeur est issue des usages directs liés aux activités récréatives (plongée, excursion, récréation balnéaire) induites pour l’essentiel par le tourisme et celles liées à la pêche (professionnelle et de plaisancière). Les services écosystémiques (assimilés aux usages indirects) tels que la protection des côtes, l’absorption/séquestration de carbone, la production de biomasse de poissons et l’épuration de l’eau sont conséquents puisque leur valeur annuelle s’élève à 94 millions € soit 38 % de la valeur totale. La valeur de ce qui a trait au non-usage des récifs, herbiers et mangroves (lié à la volonté de transmettre un patrimoine écologique pour l’essentiel ou encore à la satisfaction de savoir que les récifs sont en bon état) se traduit par une création de valeur de l’ordre de 10 millions €/an. Les herbiers et les mangroves contribuent le plus (par km2) à la création de valeur (respectivement 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 contre 1,78 million €/km2 pour les récifs). Ils doivent donc bénéficier de mesures de protection et surtout de valorisation au même titre que les récifs coralliens qui font déjà l’objet d’une attention particulière. Martinique possesses 55 km2 of coral reefs, 50 of sea grass and 20 of mangroves. These three ecosystems produce services for a value estimated at 250 millions € per year. About 60% of this value originates from directs uses such as recreational activities (diving, excursions, beach activities, etc.) induce by tourism and fishery. Ecosystem services (indirect uses) such as coastal protection, carbon sequestration, biomass production and water purification are significant since their sum value reaches annually 94 millions € (38% of the total economic value). Non-use value links to the improvement of the health of coastal ecosystem is estimated to 10 millions € per year. At the ecosystem level, sea grass and mangrove contribute the more (per km2) to the wealth creation (respectively 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 against 1,78 million €/km2 for the reefs). They need therefore to benefit from protection and management measures in the same magnitude than the reefs already received. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4410 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4410 | Partager |
Urbanisation côtière en Algérie, Processus et impacts sur l’environnement : Le cas de la baie d’Aïn el Turck Auteur(s) : Tarik, Ghodbani Bouziane, Semmoud Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : À quelques kilomètres d’Oran, la zone côtière d’Aïn el Turck connue auparavant pour ses belles plages, a subi depuis quelques décennies une urbanisation incontrôlée touchant essentiellement son domaine public maritime (DPM). Actuellement, sur les parties hautes des plages comme Saint Roch, Paradis, Bouisseville ou Trouville s’alignent des villas de un à deux étages, des garages à bateaux et de grands hôtels. L’empiètement sur ces espaces pourtant protégés par plusieurs lois a participé à l’érosion de la bande sableuse et à la régression de l’activité touristique balnéaire. Une situation qui reflète une nette difficulté dans la gestion et la protection de cet espace convoité et fragile.Notre étude de la zone côtière d’Aïn el Turck va aborder quatre points : la relation entre la « bétonisation » du rivage et le changement du trait de côte, l’évolution de l’urbanisation et les stratégies d’occupations, les types de concurrence qui existent entre différents usagers sur l’appropriation du foncier littoral et enfin, les difficultés éprouvées dans la protection du domaine public maritime par les services gestionnaires. La méthode du travail est basée essentiellement sur deux approches : la première est la comparaison entre plusieurs photos aériennes, à différentes dates, pour l’identification des changements naturels affectant le rivage en relation avec l’évolution de l’urbanisation de la côte. La seconde est la réalisation d’entretiens avec les principaux acteurs du territoire et l’analyse des discours formulés par les différents groupes d’intérêts, souvent en situation de conflit. A few kilometres from Oran, the coastal area of Ain el Turck previously known for its beautiful beaches, has suffered in recent decades uncontrolled urbanization affecting mainly the maritime public domain (DPM). Currently, the upper parts of beaches like St. Roch, Paradis, Trouville, Bouisseville or lined with villas from one to two floors, garages for boats and large hotels. Encroachment on these areas yet protected by several laws, participated in the erosion of the sandbank and the decline of seaside tourism. This reflected a marked difficulty in managing and protecting this fragile and coveted space.Our study of the coastal area of Ain el Turck will address four points: the relationship between 'concretisation' of shoreline and shoreline change, the evolution of urbanization and occupation strategies, types of competition between different users on the ownership of coastal land and finally, the difficulties in protecting the maritime public by managing services.The method of work is essentially based on two approaches:the first is the comparison between several aerial photographs at different dates, for identifying changes affecting the natural shoreline in relation to the evolution of the urbanization of the coast. The second is conducting interviews with stakeholders in the area and analysis of speeches made by various interest groups, often in conflict. Algérie Aïn el Turck Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4431 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4431 | Partager |
Etude de la crise de la pêche de la crevette en Guyane Auteur(s) : Lampert, Luis Résumé : Ce travail fait suite à la publication du premier volume « Etude de la crise de la pêche de la crevette en Guyane » (Lampert, 2011). Dans ce premier volume nous avons répondu à la première question qui se posait : « la crise de la crevette est-elle due à la pêche elle-même ? ». Nous avons pu répondre par la négative, laissant la porte ouverte à des hypothèses environnementales et trophiques.
Facteurs environnementaux
La piste des facteurs environnementaux est liée aux changements climatiques, pérennes ou cycliques. L’augmentation de la température de surface de la mer, les changements dans le régime des vents, de la houle et la salinité, la relation qu’il peut y avoir entre le recrutement et les précipitations locales, les débits des fleuves guyanais ou de l’Amazone. Sans oublier les indicateurs climatiques à grande échelle tels que la Southern Ocillation Index (SOI) et la Northern Oscillation Index (NOI) (Santamaría-del-Ángel et al. 2011 ; Aragon-Noriega et Alcántara-Razo 2005 ; Parsons et Lear 2001 ; Serge Garcia et Le Reste 1981 ; S. Garcia 1988 ; Saoud et Davis 2003 ; Rivierre 2007 ; Leal-Gaxiola et al. 2001 ; Li et Clarke 2005 ; Lee 2004 ; Ouellet, Savard, et Larouche 2007).
Facteurs trophiques
La crevette étant l’une des proies préférées des poissons de Guyane, nous avons avancé dans le premier volume l’hypothèse d’un impact trophique suite à la pression de la pêche au vivaneau. De l’autre coté du réseau trophique, il reste à explorer la piste des changements dans l’abondance
phytoplanctonique, qui constitue l’essentiel de l’alimentation des larves de crevette. Un changement significatif dans leur source de nourriture pourrait avoir des conséquences dans leur recrutement. Il en va de même pour l’évolution de la mangrove en biomasse, qui fournit matière organique et refuge pour les larves (Anderson 2000 ; Fuentes-Yaco et al. 2007 ; D. G. Parsons et Colburne 2000 ; Santamaría-Miranda et al. 2005).
Les données collectées sont présentées dans la première partie de ce document avec une étude de chaque paramètre et le choix du meilleur indicateur. Dans la deuxième partie nous abordons un premier traitement de ces données afin d’évaluer leur pertinence dans les relations qui peuvent exister avec les valeurs des recrutements de crevettes. Une étude plus exhaustive sera menée dans un prochain volume où seront ajoutés des paramètres tels que les concentrations en chlorophylle, en matières en suspension ou des matières organiques dissoutes.
Ce deuxième volume est réalisé dans le cadre du marché ouvert par la Direction des Pêches Maritimes et de l’Agriculture (DPMA) « Marché DPMA 2012-021 », intitulé : Etude portant sur l’effet du changement climatique et/ou du réseau trophique sur le stock guyanais des crevettes pénéïdes. Il constitue le rapport intermédiaire du marché.
Dans le troisième volume pourra être abordé l’étude liée au réseau trophique par les analyses des contenus stomacaux des vivaneaux, par les séries de données de biomasse phytoplanctonique (images satellite) et de son paramètre « chlorophylle » et par l’évolution temporelle de la biomasse de la
mangrove.
La piste de la dérive des oeufs et larves de crevettes depuis les côtes brésiliennes pourra également être explorée si le modèle de courants de surface venait à être opérationnel en 2013. Il permettrait d’avoir des cartes de courants et vitesses de surface permettant de valider l’hypothèse émise dans le volume 1. Droits : 2013 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00137/24844/22928.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00137/24844/ | Partager |
La lettre du Cnexo n° 3 Août Septembre 1980 Auteur(s) : Claude, Benoit Éditeur(s) : Cnexo Résumé : Article 246 of the international agreement on marine legislation project deals with the practical conditions of scientific research in the exclusive economic area and on the continental shelf. We feel heavily concerned by this article and the first consequences of this new legislation begin to be felt in a very unpleasant way. In a large portion of seas and oceans, corresponding to the exclusive economic areas, research is subjected to the authorisation granted "in normal circumstances" by coastal states if it is conducted "exclusively for a peaceful purpose and in the aim to increase the scientific knowledge on marine environment in the interest of the whole of humanity." L'article 246 du projet de convention internationale sur le droit de la mer traite des conditions d'exercice de la Recherche Scientifique dans la zone économique exclusive et sur le plateau continental. Il nous concerne au premier chef et les premières conséquences de ce droit émergeant commencent à se faire sentir désagréablement. Ainsi, sur une vaste portion des mers et des océans, celle qui correspond aux "zones économiques exclusives", la Recherche est désormais soumise à autorisation que les États côtiers doivent "dans des circonstances normales" accorder si elle est poursuivie à des "fins exclusivement pacifiques et en vue d'accroître les connaissances scientifiques sur le milieu marin dans l'intérêt de l'humanité tout entière". [OCR NON CONTRÔLE] La Lettre du Cnexo (Cnexo), 1980-09 , N. 3 , P. 1-6 Droits : Cnexo - Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1980/publication-4774.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4774/ | Partager |
Le Fahs d’Alger : une alternative pour la requalification du tourisme littoral ? Auteur(s) : Menouer, Ouassila Sahah Zerouala, Mohamed Dahmen, Abdelkarim Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Avec son ouverture sur le marché mondial, la ville d’Alger, ou El-Djezaïr, (capitale de l’Algérie), est devenue une destination importante pour le tourisme d’affaires. Par ailleurs, sa côte, riche en plages et en stations balnéaires, reste très convoitée par un tourisme, souvent, massif et destructeur de l’identité de son environnement. D’où l’intérêt de penser à une stratégie de développement touristique visant la protection de son littoral. L’objectif de la présente contribution est la requalification du tourisme littoral à Alger par la réinterprétation de la forme de plaisance et d’agrément qui y a existé avant 1830. Il vise, également, la mise en valeur de son patrimoine territorial : fontaine, résidences d’été, et ainsi que les chemins naturels qui ont, depuis les temps les plus reculés, relié le port de la ville à son arrière-pays.En effet, avant 1830, El-Djezaïr était dotée d’un « Fahs » : un territoire très célèbre par ses « djenanes » (une sorte de résidences d’été faisant face à la mer et dotées de fabuleux jardins). Les « djenanes », souvent, destinés à être des musées déserts, peuvent constituer un potentiel singulier pour la requalification du tourisme littoral d’Alger. L’une des alternatives possibles serait leur reconversion en structures d’accueil pour le tourisme d’affaires, culturel et d’agrément... La contribution présente le cas de la « la villa du traité », un lieu commémoratif de la capitulation de la ville d’Alger en 1830, classée monument historique en 2003. Dans le cadre de l’opération de restauration et de mise en valeur achevée en janvier 2014, la villa et son jardin, situés dans l’enceinte d’une annexe au centre hospitalier de Birtraria (Alger), ont été proposés pour abriter un centre d’éthique et un lieu de manifestations scientifiques nationale et internationale en médecine. With its opening on the world market, the city of Algiers, or El-Djezaïr, (capital of Algeria) has become an attractive destination for business tourism. Although, its coast, rich in beaches and seaside resorts, often undergoes a massive tourism that endangers its environment identity. Hence, it would be of first interest to set-up a touristic development strategy aiming the littoral safeguard. The main scope of this paper is the littoral tourism requalification in Algiers by reinterpreting the leisure and recreation facilities that existed there before 1830. Moreover, it focus on the valuation of its territorial heritage: fountains, summer residences, and mostly the natural paths that used to connect the city port to the hinterland since the earliest times.Indeed, before 1830, El-Djezaïr had its "Fahs”, a territory famous by its "djenanes": a kind of summer residences within fabulous gardens facing the sea. Often seemed like deserted museums, the "djenanes" could constitute a key opportunity coastal tourism requalification. One of the alternatives would be their reconversion into touristic structures for scientific, business, leisure and recreational tourism. The paper presents the case of “La Villa du Traité”, a commemorative place related to the capitulation of the city of Algiers in 1830. The place is proposed to become a center of ethics where national and international scientific events in Medicine could be held. Alger Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10829 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10829 | Partager |
Revue des connaissances sur la zone côtière de Guyane Française Auteur(s) : Frouin, Patrick Pujos, Michel Watremez, Pierre Résumé : La Guyane française occupe 6 % du Bouclier guyanais (soit environ 90 000 km²) au nord du continent sud-américain, entre les fleuves Orénoque et Amazone. Ce département compte 378 km de côtes¹ entre les fleuves de l'Oyapock à l'est (frontière avec le Brésil) et du Maroni à l'ouest (frontière avec le Surinam). Les neuf dixièmes de la superficie du pays sont colonisés par la forêt équatoriale. La majorité des 150 000 habitants habite au niveau des estuaires sur la bande côtière dont la largeur moyenne est de l'ordre de la dizaine de kilomètres (avec une largeur maximale de 50 km, Deroin 1994). Ce département a fait l'objet de nombreuses études scientifiques et techniques, notamment depuis un demi-siècle. La création et le développement du Centre Spatial Guyanais à Kourou (à partir de 1965) ont encore accru le volume des connaissances multidisciplinaires sur toute la Guyane. Pourtant, pour permettre un développement économique durable de la Région, de nombreuses données restent à acquérir et à analyser pour comprendre le fonctionnement de systèmes complexes. D'autant que les efforts de recherche n'ont pas toujours été coordonnés ou planifiés sur le long terme. Ce document est une étape préliminaire devant aider à définir les nouvelles actions de recherche du Programme national d'océanographie côtière (PNOC) en Guyane française. Il doit permettre aux scientifiques de faire le point sur les connaissances déjà validées et sur celles restant à acquérir pour orienter les actions à entreprendre. Les synthèses des connaissances sur le littoral de Guyane sont rares. Les études ont souvent été ciblées sur des thèmes précis. Ainsi la biologie et l'exploitation des crevettes Penaeus subtilis ou encore l'évolution du trait de côte sont l'objet de nombreuses publications, alors que, par exemple, l'étude du reste de la faune marine en est encore à ses premiers balbutiements. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00132/24296/22294.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00132/24296/ | Partager |
Géomorphologie et hydrologie de la lagune de la Manche-à-Eau (Guadeloupe, Antilles françaises) Auteur(s) : Mantran, Murielle Hamparian, Robert Bouchereau, Jean-Luc Auteurs secondaires : Biologie de la Mangrove (BM) ; Systématique, adaptation, évolution (SAE) ; Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Evolution Paris Seine ; Université Nice Sophia Antipolis (UNS) ; Université Côte d'Azur (UCA) - Université Côte d'Azur (UCA) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC) - Université Nice Sophia Antipolis (UNS) ; Université Côte d'Azur (UCA) - Université Côte d'Azur (UCA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Département de Biologie ; Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Systématique, adaptation, évolution (SAE) ; Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Groupe français de géomorphologie (GFG) Résumé : International audience La lagune de la Manche-à-Eau , écosystème d'eau saumâtre, est soumise non seulement quotidiennement à la marée et aux alizés, mais aussi régulièrement aux ouragans. On cherche à mettre en relation son évolution morphologique avec la fréque nce des cyclones. Sur la photographie aérienne de l'Institut Géographique National de 2004, on a superposé un quadrillage selon une maille de 90 m dans un Système d'Information Géographique. Les 37 points géoréfércncés ainsi obtenus ont été bornés sur le terrain avec un système de positionnement global. D'après les photographies aériennes, le dessin des contours rend possible le suivi morphologique depuis 1950. La profondeur est mesurée en 1 437 points avec une perche et une sonde bathymétrique. L'ôrientat ion des courants est établie au flot et au jusant avec des penons fixés aux 37 points et une boussole. On a mesuré le mamage moyen et calculé les volumes d 'eau renouvelés à chaque marée. Le suivi cartographique montre une stabi lisation des contours et de l'île de La Fourche due à l'effet de protection des palétuviers entre eux (effet" bouclier ") et au sol (tourbe racinaire) et une agrégation ou désagrégation des îlots selon le passage des ouragans. D'après la bathymétrie actuelle, le comblement de la lagune et le creusement des chenaux sont constatés. Les courants généraux sont gouvernés en surface par les alizés, vents de SSE-NNW, et par le va-et-vient de la marée. Les descentes et remontées d 'eau obligent les courants à emprunter en profondeur les passages situés le long des berges et autour des dépressions et des hauts-fonds. Le volume d'eau de la lagune renouvelé à chaque marée (14,8 %) combiné à l'hydrodynamisme actif et varié tend à vivifier cet écosystème. ISSN: 1266-5304 hal-00761085 https://hal.univ-antilles.fr/hal-00761085 DOI : 10.4000/geomorphologie.7606 | Partager |
Catalogue descriptif des poissons vénéneux du banc de Saint Barthelemy (Antilles françaises) Auteur(s) : Morice, Jean Éditeur(s) : ISTPM Résumé : The Caribean Sea ichthyofauna, like that of all tropical and subtropical seas, contains venomous fishes some of which can cause certain forms of ichthyosarcotoxism.The first people to notice, at their expense, the existence of these dangerous animals in the waters of the West Indies were the conquistadores who settled in Haïti and Cuba after Christopher COLOMBUS. As these men were not well provided by fresh supplies from their far away home-as related by many chroniclers-they had to live on local food resources. Originally, terrestrial fauna, in these islands, was very lacking as far as big mammals go, and birds bigger than a pigeon were rare. As a consequence, Spanish sailors and soldiers ate mostly seafood, fish, crustaceans and molluscs that abounded in the clear waters of the Caribean shores. (The introduction of European mammals: bovines, ovines, caprines and porcines, but also poultry, only happened many years later-cattle raising only developed when the conquistadores were well settled and land had been divided-initial protid production was not sufficient to cover the Spaniards' needs.... La faune ichthyologique de la Mer des Antilles, comme celle de toutes les mers des regions tropicales et subtropicales, contient des poissons vénéneux, causes de certaines formes d'ichthyosarcotoxisme. Les premiers qui s'aperçurent, à leurs dépens, de l'existence de ces animaux dangereux dans les eaux des Indes occidentales furent les conquistadores qui s'installèrent en Haïti et à Cuba après les découvertes de Christophe COLOMB et de ses lieutenants. Ces hommes, souvent fort mal ravitaillés par leur trop lointaine métropole -tous les chroniqueurs de l'époque en font foi -furent obligés d'utiliser les ressources alimentaires locales. Comme à l'origine, la faune terrestre des îles était très pauvre en grands mammifères et que les oiseaux plus volumineux qu'un ramier étaient rares, les soldats et les marins espagnols consommèrent surtout les fruits de la mer : poissons, crustacés et mollusques qui abondaient dans les eaux claires des rivages antillais. (L'introduction des mammifères européens: bovins, ovins, caprins et porcins, comme des oiseaux de basse-cour, fut relativement tardive; l'élevage ne se développa que lorsque les conquérants de l'Eldorado furent installés et que la terre fut partagée; la production initiale de protides était très nettement insuffisante pour couvrir les besoins des Espagnols.) L'un des animaux les plus faciles à capturer était -et l'est encore -le-« burgo », Linona pica L., gros gastéropode de la famille des Trochidés qu'il suffisait de récolter à la main sur les récifs coralliens ou les rochers qui bordaient les plages; l'abondance de la distribution de ce gros bigorneau est encore telle à l'heure actuelle qu'il forme une ressource permanente appréciée; dans certaines petites îles très mal ravitaillées: Los Hermanos et La Blanquilla dans les Antilles vénézuéliennes; Saint-Barthélémy, La Désirade, dans les Antilles françaises, etc., où le « burgo » constitue une partie importante de la ration alimentaire. Il arrivait à Cuba, que sa consommation soit la cause d'accidents gastro-intestinaux et neuraux qui furent groupés par les Espagnols sous le nom de "ciguatera", le mollusque lui-même étant appelé "cigua", (II faut noter que les « burgos » récoltés sur certains îlots et récifs de la côte méridionale de Saint-Barthélemy sont la cause de troubles analogues à ceux qui furent décrits par les chroniqueurs des XVe et XVIe siècles) Le vocable s'est étendu ensuite, dans le langage populaire, aux troubles digestifs et aux troubles neuraux ressentis après l'ingestion de différentes espèces de poissons vénéneux, espèces qui se révélèrent malheureusement relativement nombreuses dans les eaux des Grandes Antilles, Le auteurs anciens, repris par COUTIÈRE dans sa thèse (1899) décrivent également des cas d'intoxications graves depuis le début de l'occupation des Petites Antilles par les Européens, intoxications attribuées pour la plupart aux barracudas, aux balistes, aux murènes, à certains clupes, aux carangues comme à un certain nombre d'espèces de « poissons rouges ». Les naturalistes modernes, d'ARCISZ (1950) à RANDALL (1958), donnent la liste scientifique des espèces incriminables dans la Mer des Antilles. Il n'existe actuellement aucun manuel en langue française permettant la détermination des poissons marins et des espèces dulçaquicoles des Petites Antilles, Le naturaliste est obligé, pour identifier les poissons, de recourir à des ouvrages américains ou hollandais, ou encore à des monographies toutes rédigées en langue anglaise. Ces livres, à de très rares exceptions près, sont anciens et difficiles à trouver en librairie étant presque tous épuisés ou rares. La publication que nous présentons ici n'a pas la prétention de pallier l'inexistence de documents en langue française sur l'ensemble de la faune ichthyologique antillaise; elle n'a pour but que de fournir au personnel chargé du contrôle du conditionnement et des marchés, aux armateurs à la pêche désireux de se renseigner sur les possibilités locales, comme à quelques esprits curieux, une documentation suffisante et illustrée, pour permettre une identification sûre et rapide des espèces dangereuses. Cette étude est née d'un besoin précis : les pêcheurs des Antilles françaises, maintenant guidés par une assistance technique qui reprend élémentairement les bases de la profession, se sont heurtés très rapidement au fait suivant : il était nécessaire de créer un conditionnement des produits de la pêche car quelques espèces de poissons commerciaux, saines dans certaines régions, sont vénéneuses dans d'autres, géographiquement toutes voisines, et doivent être éliminées du marché. Pour cela il fallait établir avec précision quelles espèces pouvaient être dangereuses, et donner aux pêcheurs, aux marchands et au public l'image exacte des formes incriminables. Si une espèce donnée peut contenir des individus vénéneux, tous les individus de cette espèce ne sont pas dangereux et des spécimens de la même espèce incriminables en un point ne le seront pas dans d'autres lieux de pêche. POEY (1866) a écrit: « ... il n'y a pas un poisson suspect sur dix mille... » Cela est sans doute vrai si l'on envisage le stock constitué par une espèce, mais ne l'est plus si l'on considère les concentrations géographiques. A travers l'expérience que nous avons acquise à Saint-Barthélemy, nous pouvons affirmer avec certitude que les poissons vénéneux sont bien groupés en isolats cernés par des frontières géographiques précises. De plus il apparaît très nettement que les poissons âgés, donc ayant atteint un certain poids, sont seuls responsables des accidents ciguatériques les plus graves. Le fait que l'ichthyologiste cubain POEY, 1866, ait imposé l'interdiction des poissons pesant plus de trois livres dans les espèces suspectes sur le marché de La Havane est très significatif. Un fait statistique observé à Saint-Barthélemy vient corroborer les notions précédemment énoncées. Un certain nombre de canots de pêche à la ligne à main, travaillant à l'accore méridional du banc de Saint-Martin, capturait surtout des « oreilles noires » (Lufianus buccanella (c. et V.), 1828) et des « vivaneaux » (L. vivanus (c. et V.), 1828) ; le poids des poissons vidés acceptés par le service de contrôle de la coopérative des pêcheurs de Gustavia avait été fixé à 1 500 g; des poissons de poids bien supérieurs à ce plafond ayant été acceptés par le conditionnement en janvier et février 1963, toute une série d'intoxications graves de type ciguatérique se produisit à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre de La Guadeloupe, lieux principaux de consommation du poisson capturé sur le banc de Saint-Martin. Le poids des poissons vidés exportables ayant été ramené à 1 500 g. les intoxications cessèrent. Il reste à étudier l'étiologie de la «ciguatera », forme la plus commune d'ichthyosarcotoxisme notée aux Antilles. L'accumulation des observations et des notes prises à propos des cas observés à Saint-Barthélemy, à La Guadeloupe, comme à La Martinique (1950) ainsi que les dissections effectuées sur les poissons capturés par les pêcheurs de Saint-Barthélemy nous permettront peut-être de conclure bientôt à ce sujet. Enfin. il faudra trouver le test biochimique simple et précis permettant de déterminer rapidement si un poisson considéré comme « redouteux» est vénéneux ou non. (Les poissons incriminables sont désignés sous le nom de poissons «redouteux» dans le patois de Saint-Barthélemy; la « ciguatera » est nommée « mal poisson ».) Les appellations vernaculaires créoles des espèces vénéneuses ont été établies à partir des notes prises depuis 1950. Cette liste est loin d'être exhaustive car il n'y a pas de domaine plus ingrat que la synonymie vernaculaire. Les appellations américaines, britanniques et hollandaises ont été prises dans les ouvrages publiés d'une part par le Fish and Wildlife Service (laboratoire de Biologie marine de Miami), et d'autre part par la Commission des Caraïbes. Kent House, à La Trinidad. 1959. relayée ensuite par le Secrétariat central de l'Organisation des Caraïbes, 1961. Hato Rey. Porto-Rico. Enfin. nous avons pu établir l'équivalence vernaculaire des noms de poissons utilisés à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin grâce à l'aimable collaboration du Dr PETIT, chef de l'hôpital de Marigot à Saint-Martin. Les bases de la systématique que nous avons utilisées, pour replacer les espèces décrites dans un cadre cohérent. sont celles qui sont exposées par BERTIN et ARAMBOURG (1958) dans le troisième fascicule du tome treize du Traité de Zoologie publié sous la direction du Pr P. GRASSÉ: nous y avons fait de larges emprunts. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1965-03 , Vol. 29 , N. 1 , P. 1-130 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1965/publication-4004.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4004/ | Partager |
Visites de fermes aquacoles australiennes dans le Queensland Auteur(s) : Hussenot, Jerome Résumé : J’ai eu l’opportunité de me rendre sur la côte Est de l’ Australie en septembre-octobre 2004, invité pour un séjour de deux semaines par la société italienne ACQUA&CO et son correspondant sur place BIOREMEDY, que je remercie chaleureusement. L’objectif était notamment de mieux connaître l’aquaculture marine australienne en vue d’examiner les potentialités d’utilisation du SKIM, procédé de traitement de l’eau de mer par écumage, dont je suis l’inventeur, breveté en 2000 par Ifremer et exploité depuis 2001 par la société ACQUA&CO. Ce document ne présente que le compte-rendu des visites des fermes aquacoles que j’ai pu effectuer, ainsi que quelques informations recueillies au cours de la conférence « Ausralasian Aquaculture » qui s’est tenue à Sydney du 26 au 29 septembre 2004. Cela m’a permis de présenter à cette conférence une communication qui décrivait l’aquaculture en marais salé et présentait les productions des cultures de sel, salicorne, huîtres, palourdes, bar, turbot, alevins de poissons et naissain de bivalve réalisées dans les marais salés endigués. Droits : 2004 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00032/14345/11629.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00032/14345/ | Partager |